Que la Chambre s'ajourne maintenant.
— Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la porte-parole en matiè de santé, la députée de .
Le débat d'urgence qui s'amorce à l'instant permettra au Parlement de s'intéresser à la pénurie de vaccins permettant de lutter contre la pandémie ainsi qu'à leur distribution inefficace et désordonnée.
Aujourd'hui, le a maintenu que la livraison des vaccins au Canada va bon train. À l'entendre, tout va pour le mieux, même si le nombre de cas de COVID bat des records précisément la semaine où le pays n'attend aucun vaccin. Il estime que les Canadiens sont sur la bonne voie, alors qu'ils ne recevront que 8 % des vaccins que le gouvernement leur avait promis pas plus tard que le mois dernier — 8 %.
Si c'est le genre de situation qui fait dire au que les choses vont bon train, que lui faudrait-il pour considérer qu'elles avancent lentement, que nous ne recevions que 3 % des doses attendues? Les Canadiens ont besoin d'un premier ministre qui comprend que les choses ne vont pas bien et qu'eux-mêmes ne vont pas bien.
Il y a un an hier, le Canada découvrait ce qui est considéré comme le premier cas de COVID-19 sur son territoire. Depuis, près de 20 000 familles ont perdu un être cher à cause de cette maladie.
[Français]
Le premier ministre nous dit aujourd'hui que tout va bien, mais je refuse de me cacher la tête dans le sable comme lui. Il faut être honnête avec les Canadiens: non, tout ne va pas bien.
Hier, cela a fait un an que le premier cas présumé de COVID-19 est apparu au Canada. Depuis, 10 % de nos concitoyens ont perdu leur emploi et des milliers d'entreprises ont fermé.
[Traduction]
Nous devons nous procurer des vaccins; nous devons créer des emplois et nous devons agir maintenant pour garantir notre avenir.
Qu'a fait le gouvernement libéral pour améliorer son approche lente et confuse? Nous voulons que le gouvernement parvienne à se procurer des vaccins pour le Canada parce que cela nous permettrait de clore le chapitre de la COVID-19. Or, le gouvernement, en réalité, ne cesse de faire faux bond aux Canadiens.
Au printemps dernier, quand la crise mondiale a surgi, nous avons vu des pays faire des stocks d'équipements de protection individuelle. Des avions remplis d'équipements ont été détournés ou ne sont jamais arrivés à leur destination. Des pays ont interdit les exportations d'équipements de protection individuelle. La a tenté d'obtenir des équipements médicaux pendant la première vague, quand tous les coups étaient permis. Peut-on vraiment être surpris de voir qu'il se passe la même chose avec les vaccins? Le et le gouvernement libéral n'ont jamais tiré une seule leçon de la première vague de cette pandémie.
Il n'y a pas de plan B, parce qu'il n'y a jamais eu de plan A efficace pour l'obtention et la distribution de vaccins pour les Canadiens. Maintenant, on apprend que l'Union européenne bloque les vaccins avant qu'ils n'aient franchi les frontières. Tous nos stocks de vaccins en ce moment viennent d'Europe. Alors, et les Canadiens dans tout cela?
Cette semaine, alors que la pandémie fait rage, nous ne recevrons aucun vaccin. Est-ce un indicateur de ce qui nous attend dans les prochaines semaines? La santé et la prospérité des Canadiens sont en jeu. En fait, nous avons besoin de vaccins pour assurer notre avenir, rebâtir notre économie et permettre aux Canadiens de retourner au travail.
Alors que les conservateurs du Canada sont résolus à protéger les emplois, les libéraux semblent organiser des réunions pour sauver leurs propres postes. Maintenant que les travaux ont repris à la Chambre, notre équipe concentrera tous ses efforts sur la relance dans le contexte de la COVID-19, les emplois, la hausse des salaires et la remise de l'économie et des finances du Canada sur les rails.
Les libéraux, quant à eux, voient cette pandémie comme une occasion de se livrer à des expérimentations avec l'économie canadienne en essayant des stratagèmes risqués et idéologiques qui n'ont pas fait leurs preuves. Ils souhaitent réinventer l'économie, ce qui veut dire qu'ils décideront quels Canadiens décrocheront des emplois et quels secteurs seront ciblés par les mesures de relance.
Cette approche libérale selon laquelle Ottawa a toujours raison constitue une distraction alors qu'il faudrait se concentrer sur la vaccination des Canadiens et leur retour au travail dans tous les secteurs et toutes les régions du pays.
[Français]
Au début de la pandémie, les libéraux ont décidé d'envoyer une partie de notre équipement médical en Chine. Puis, on s'est retrouvé à devoir acheter ce même équipement à des prix incroyables.
Maintenant, le veut jouer avec notre économie au lieu de trouver une solution stable pour les vaccins. Ce n'est pas le temps de faire de l'expérimentation avec notre économie. Ce n'est pas le moment de pousser une idéologie. Le seul objectif doit être des vaccins pour remettre notre économie en marche. Le gouvernement doit travailler avec les partis de l'opposition pour améliorer la distribution.
[Traduction]
Les Canadiens doivent aussi essuyer les effets collatéraux de la pandémie. Nous l'avons tous constaté dans nos circonscriptions. Environ deux travailleurs canadiens sur cinq craignent pour la santé mentale et le bien-être d'un de leurs collègues. Des centaines de milliers d'interventions chirurgicales ont été reportées partout au pays. Des millions de personnes ont perdu leur emploi. Des millions de personnes ne peuvent pas voir leurs proches; pour certains, la situation dure depuis des mois.
[Français]
La pandémie cause de nombreux effets secondaires. Les problèmes de santé mentale deviennent plus gros tous les jours. Les familles sont laissées à elles-mêmes pour éduquer leurs enfants à la maison.
[Traduction]
La capacité du Canada à rebâtir l'économie et à remettre les Canadiens au travail dans tous les secteurs partout au pays afin d'unir nos efforts et rebondir après la pandémie repose sur la distribution harmonieuse et stable des vaccins. Comme je l'ai mentionné à maintes reprises cette semaine, l'opposition conservatrice souhaite que le gouvernement réussisse dans ce dossier. Nous voulons que les vaccins soient distribués. Le pays en dépend littéralement des vaccins pour tourner la page de la pandémie.
En octobre dernier, l'opposition a adopté une motion de portée générale pour ordonner au comité de la santé d'étudier la pandémie de COVID-19. L'étude comprenait des informations au sujet du plan de distribution des vaccins du gouvernement et des documents connexes importants. Plus les semaines passaient et plus nous obtenions de documents, plus il devenait évident que le gouvernement n'avait pas de véritable plan. Il était en retard dans l'approvisionnement en vaccins.
Les libéraux ont ensuite crié victoire en annonçant des ententes avec Pfizer et quelques autres entreprises. Ils se sont vantés de leur liste de commandes de vaccins pour les prochaines années. Toutefois, les Canadiens ne peuvent pas attendre plusieurs années. Ils veulent obtenir les vaccins maintenant, à l'instar d'autres pays. Ils veulent au moins savoir quand ils les obtiendront afin de retrouver une vie normale.
Même les députés du gouvernement sont confus. Hier soir, le député de a dit que le gouvernement comptait sur les vaccins qui n'étaient pas encore homologués pour atteindre ses objectifs. Si les députés libéraux ne connaissent pas le plan, comment les Canadiens sont-ils censés le connaître?
[Français]
La clé pour remettre notre pays sur les rails, c'est les vaccins. Nous avons besoin d'un gouvernement fiable. La vérité, c'est qu'il y a maintenant une pénurie de vaccins. Le premier ministre prononce de belles paroles, mais, dans les faits, nous ne recevrons aucun vaccin Pfizer cette semaine.
[Traduction]
Les premiers ministres rapportent qu'ils sont à court de vaccins. Les Canadiens savent que le Canada ne reçoit aucun vaccin cette semaine. La semaine prochaine, selon un calendrier révisé, le pays recevra moins d'un tiers de ce que le gouvernement avait annoncé il y a un mois à peine. La semaine suivante, le calendrier utilise le terme « inconnu ». Cela revient à dire qu'il n'y a pas de plan.
Le Canada devait recevoir 1 million de vaccins d'ici à la mi-février. Nous recevrons plutôt 8 % de ce qui était prévu. Le pense peut-être que 8 %, c'est acceptable, mais pas les conservateurs.
Nous devons assurer notre avenir. Il nous faut mieux qu'un gouvernement lent et toujours confus et un qui choisit de s'associer à une entreprise chinoise pour développer un vaccin. C'était un partenariat imprudent qui a échoué et nous a fait prendre des mois de retard sur d'autres pays comparables.
Les libéraux n'ont pas pris de mesures rapides. Ils se sont associés au mauvais pays. Ils ont manqué l'occasion de fabriquer le vaccin au pays. Une fois de plus, ils n'ont rien appris de la première vague de la pandémie. À cause du et de la ministre des Finances, on se croirait encore pendant la première vague, quand tous les coups étaient permis: les vaccins peuvent être gardés en réserve et le Canada prend du retard. Nous devons faire mieux.
[Français]
On veut le succès de notre gouvernement, mais le premier ministre nous laisse tomber.
Nous devons travailler ensemble.
[Traduction]
Il est impératif de collaborer afin d'obtenir les vaccins nécessaires pour remettre le pays sur la bonne voie, faire travailler les gens et ainsi assurer notre avenir. Les Canadiens méritent un gouvernement qui fait preuve de leadership. Ils méritent un plan ce soir. Nous travaillerons ensemble pour faire avancer les choses.
:
Monsieur le Président, je veux remercier le du leadership dont il a fait preuve en demandant la tenue d'un débat sur un sujet qui préoccupe tous les Canadiens. Tous les Canadiens qui nous regardent ce soir sont unis et ils partagent sûrement tous les mêmes inquiétudes face au sujet dont nous sommes saisis. Au bénéfice de ceux qui nous regardent, je voudrais bien expliquer le problème auquel nous devons faire face et ce que le et les libéraux doivent faire pour le régler.
Ce soir, nous cherchons à obtenir des réponses au sujet des vaccins contre la COVID-19. Le Canada connaît une grave pénurie de vaccins. Cette semaine, le Canada n'a reçu aucune dose de vaccin, alors que des pays comme la Roumanie, la République tchèque, les États-Unis, l'Italie, l'Espagne, la France et pratiquement tous les pays qui ont passé des commandes ont reçu des doses du vaccin cette semaine. Tant mieux pour les habitants de ces pays, mais qu'en est-il des Canadiens?
Le a fait preuve d'une grande compassion envers les Canadiens qui regardent le débat ce soir. Ceux-ci sont probablement assis à la maison, ressentant les effets qu'ont sur leur santé mentale l'impossibilité de voir leurs proches, la perte d'un emploi ou le décès d'un être cher des suites de la COVID. Cela fait déjà un an, et il est temps que nous passions à autre chose. Je suis convaincue qu'aucun d'entre eux ne souhaite encore entendre parler ce soir de confinements supplémentaires et de nouvelles suspensions de leurs libertés civiles. Ils veulent que nous prenions les décisions qui s'imposent. Ils veulent que le gouvernement trouve des solutions.
Après un an, on a réussi à mettre au point certaines solutions pour sortir de cette crise mondiale, comme les tests de dépistage rapide, les produits thérapeutiques et les vaccins. Le problème qu'on a au Canada — qui est pourtant un pays démocratique, membre du G7 et chef de file mondial —, c'est que le gouvernement n'a pas fourni ces outils à sa population. Il revient donc à chaque député de poser la question et d'obtenir des réponses. Nous ne devrions pas siéger en plein confinement pour envisager d'imposer encore plus de couvre-feux et de restrictions. Nous ne devrions pas demander aux Canadiens de faire davantage de sacrifices. Nous devrions plutôt exiger que le gouvernement fasse mieux. C'est ce que le a fait ce soir.
J'aimerais décrire précisément le problème, le chemin que nous avons emprunté pour en arriver là et ce que nous devons faire pour nous en sortir.
Voici ce qui s'est passé selon moi. Il y a environ un an, quand la pandémie a commencé, je crois sincèrement que les libéraux fédéraux et le n'ont pas pris la situation au sérieux. Nous avons pu le constater parce qu'ils n'ont pas fermé les frontières canadiennes. Ils n'ont pas voulu annuler les vols en provenance de la Chine. Ils ont affirmé que la COVID-19 ne se transmettait pas d'une personne à l'autre. Ils se sont fiés à des données qui ne provenaient pas d'une source canadienne. Ils ont beaucoup fait pour minimiser le problème. Voyons quelle incidence cela a eue sur la question des vaccins.
Nous savons qu'au moment où les libéraux fédéraux ne prenaient pas la situation au sérieux — je tiens à rappeler que le Canada n'a fermé ses frontières qu'à la fin du mois de mars —, ils ont signé une entente avec la société CanSino. Cette société entretient des liens avec le gouvernement chinois. Ils ont mis tous leurs œufs dans le même panier. Ils ont tout misé sur cette solution qui, aujourd'hui, serait celle qui nous permettrait de mettre fin aux mesures de confinement d'un bout à l'autre du Canada comme tout le pays l'espère grandement. Je ne sais pas pourquoi le gouvernement a pris cette décision. Nous n'avons pas l'information qui nous permettrait d'éclaircir la question. Le , mes collègues et moi-même nous battons pour obtenir des réponses à nos questions. Je crois qu'en favorisant cette société chinoise, le gouvernement prenait une décision à caractère diplomatique plutôt que scientifique et ne cherchait pas réellement à obtenir des vaccins pour les Canadiens.
Qu'est-ce que cela signifie? En choisissant de travailler avec cette entreprise comme nous le pensons puisqu'on ne nous a pas fourni de détails sur le contrat qui nous permettrait de réfuter cette information, le gouvernement a échoué, même si nous voulions qu'il réussisse, parce qu'il a mis tous ses œufs dans le même panier. Le gouvernement de la Chine ne voulait pas courir un tel risque.
Nous n'avons pas pris part aux négociations. Le et son Cabinet n'ont pas réussi à obtenir une invitation pour le Canada, qui est donc arrivé trop tard à la table de négociation avec les entreprises qui produisaient des vaccins efficaces, comme Pfizer et Moderna. Nous voyons des vaccins qui sont expédiés par avion et qui donnent de l'espoir à des pays comme le Brésil et les États-Unis, mais pas au Canada, puisque le gouvernement n'a pas pris part aux négociations.
Qu'avons-nous fait pour tenter d'y remédier? Nous avons essayé d'obtenir de l'information, car c'est ce qui nous permet de trouver des solutions. Si les Canadiens, comme ceux qui nous écoutent, ne peuvent pas obtenir d'information, alors on ne peut pas trouver de solution. Nous devons donc savoir pourquoi le gouvernement s'y est pris aussi tard pour négocier ces contrats. Pourquoi? Qu'a-t-il négocié en réalité?
En un an, Pfizer a créé un produit exceptionnel qui pourrait freiner la pandémie. Comment se fait-il que d'autres pays obtiennent des vaccins cette semaine, mais pas le Canada? Nous devons connaître cette information. Quelle est la raison? Il doit y avoir des raisons, et elles doivent se trouver dans ces contrats.
Étant donné que les conservateurs se sont efforcés de trouver des solutions et qu'ils veulent que le Canada obtienne des vaccins et que le gouvernement parvienne à les obtenir, ils ont tenté de faire adopter une motion à la Chambre pour que le gouvernement publie certains de ces détails et fasse preuve de transparence envers les Canadiens. Qu'a fait le gouvernement? Il a envoyé une ministre nous dire que nous n'allions pas obtenir de vaccins si ces renseignements étaient révélés. C'est de la politique de bas étage pendant une période où nous devons nous montrer solidaires. L'information peut nous aider à obtenir des réponses, à trouver des solutions, à recevoir des vaccins et à mettre fin au confinement.
Ce qui m'a déçu, c'est que ces dernières semaines, nous avons vu le gouvernement faire quelque chose qu'aucun gouvernement ne devrait faire dans une situation comme celle-ci, à savoir pointer du doigt les autres. Le gouvernement fédéral a déclaré que c'était la faute des gouvernements provinciaux, mais ces derniers ne peuvent pas fournir les vaccins qu'ils n'ont pas et c'est le travail du de leur fournir ces vaccins. Le gouvernement fédéral a même déclaré que c'était la faute de la société pharmaceutique. C'est peut-être vrai, mais nous ne le savons pas, car le gouvernement ne divulguera pas les détails de ces contrats. Même les médias sont aujourd'hui nombreux à se demander pourquoi le gouvernement ne publie pas ces détails.
Les pays qui subissent des retards de production commencent à divulguer les détails de leurs contrats, en disant qu'ils vont se battre pour obtenir les dédommagements prévus dans ces contrats. Ils vont se servir des recours dont ils disposent quand les choses vont mal avec les entreprises, afin que leurs citoyens aient un outil pour avancer vers une solution, mais les libéraux fédéraux et le n'ont pas fait la même chose que ces pays. Nous sommes maintenus dans l'ignorance.
Pour résoudre le problème, le gouvernement doit premièrement rendre ces détails publics afin que les gouvernements provinciaux de toutes les tendances politiques puissent commencer à planifier l'administration des vaccins. Ainsi, lorsque les gouvernements provinciaux parlent de mettre fin au confinement et demandent de l'information sur les variants, ils devraient pouvoir l'obtenir ou du moins ils devraient pouvoir espérer l'obtenir. C'est ce que les conservateurs réclament: nous nous battons pour obtenir cette information, pour commencer. Nous le faisons lors des réunions des comités en obligeant les ministres à comparaître avec la collaboration de tous les partis de l'opposition. Nous travaillons ensemble sur ce sujet parce que nous comprenons qu'il ne s'agit pas de faire de la politique, mais d'obtenir des réponses.
Le débat de ce soir a pour but de faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il nous dise la vérité, afin que nous puissions ensuite aller de l'avant. Il y a tant d'autres choses que nous devons savoir. Hier soir, un député libéral influent et moi-même avons participé à une émission diffusée sur les ondes d'une grande chaîne. Ce député avait été mandaté par le Cabinet du pour parler des vaccins et des autres questions connexes. Il a dit que le gouvernement fédéral avait beaucoup misé sur des vaccins qui n'avaient pas encore été homologués par l'État. Nous avons besoin d'en savoir plus sur les vaccins, car c'est le seul moyen de sortir des mesures de confinement et d'avoir un peu d'espoir. Or, le gouvernement n'a rien pu nous dire sur l'homologation de ces vaccins ni sur le nombre de doses qu'il a commandées. Il faut que ça cesse; il le faut. Nous avons besoin de ces réponses. Nous devons savoir ce qui s'est passé pour pouvoir nous sortir de cette situation.
Je me moque que les gens qui suivent le débat de ce soir votent pour les conservateurs ou non. Nous sommes tous des Canadiens, et il faut que tous les Canadiens nous aident à exiger des réponses à ces questions. C'est la seule façon de faire avancer les choses et c'est ce que souhaite mon parti. Il y a beaucoup d'histoires qui circulent. J'invite les gens qui suivent actuellement le débat à se poser la seule question qui vaille: quand pourrai-je me faire vacciner, si c'est ce que je veux? Pour l'instant, le ne peut pas répondre à cette question. C'est très inquiétant parce qu'il faut en comprendre que l'espoir n'est pas pour le Canada, seulement pour les autres. Ce n'est pas acceptable. Il faut en premier lieu que le gouvernement nous communique l'information demandée, puis il faut en exiger davantage de sa part.
Comme l'a dit le , il s'agit d'améliorer les choses au nom de l'espoir que nous devons donner à tous les Canadiens et de la compassion qu'ils méritent. Voilà le sens de la lutte que mènent actuellement les députés de notre parti.
:
Monsieur le Président, les Canadiens ont tant enduré depuis le début de la pandémie de COVID-19. Des familles élargies ont été séparées, incapables de se voir ou de voyager en raison des strictes restrictions que nous devons respecter pour freiner la propagation du virus. Beaucoup se sentent isolés et seuls.
Bien que nous ayons constaté quelques signes positifs ces derniers jours qui laissent croire que la propagation se ralentit, ces derniers mois ont été difficiles parce que nous avons connu une résurgence du virus. La pandémie continue de faire des ravages dans tous les aspects de notre vie, y compris notre bien-être économique et notre santé mentale et physique. Nombreux sont ceux qui ne peuvent pas travailler et, bien sûr, beaucoup de propriétaires de petites entreprises ont dû fermer leurs portes pendant que nous nous efforcions de réduire le nombre de cas.
Le gouvernement a pris de nombreuses mesures pour soutenir les Canadiens en cette période difficile et, grâce à ce soutien, nous jetons les bases d'une reprise économique qui permettra au Canada de rebondir plus fort que jamais. Je sais que les députés conviennent que nous devons faire tout notre possible pour remettre l'économie sur les rails et nous voulons tous que cette reprise se produise dès que possible.
Surtout, nous devons maintenant assurer la sécurité des Canadiens. Depuis que le premier cas de COVID-19 a été signalé au Canada, près de 20 000 Canadiens sont morts du virus. Ce chiffre est un rappel brutal de ce qui est en jeu alors que nous tenons ce débat d'urgence. Chacune de ces morts représente une famille en deuil qui a perdu un proche, que ce soit un grand-parent, un parent, un frère, une sœur, voire un enfant, à qui, dans bien des cas, il a été impossible de dire adieu. Il est vrai que les Canadiens en ont assez des restrictions et de limiter leurs contacts, mais la plupart d'entre eux respectent les consignes parce qu'ils savent ce qu'il en coûterait de faire le contraire. Ils respectent les consignes depuis le début, et le gouvernement fait tout ce qu'il peut pour nous faire traverser cette crise sans précédent.
Depuis le début, mon ministère, Services publics et Approvisionnement Canada, travaille avec diligence pour obtenir le matériel nécessaire afin d'appuyer les travailleurs de la santé de première ligne. Nous avons travaillé sans relâche pour obtenir de l'équipement de protection individuelle essentiel et d'autres fournitures médicales pour les travailleurs de la santé de première ligne. Ce travail n'a pas été facile. En raison de la demande mondiale, les premières fournitures d’urgence ont été achetées en grande partie à l’étranger. Toutefois, les industries canadiennes ont intensifié leurs efforts et renforcé la capacité nationale, de sorte que la plupart de nos achats se font maintenant au Canada. Étant donné que nous avons obtenu plus de 2,5 milliards d'articles d'équipement de protection individuelle, nous revenons de plus en plus à des processus d’approvisionnement concurrentiels lorsque c’est possible.
C'est dans ce même environnement concurrentiel que le Canada a réalisé d'importants progrès au chapitre de l'acquisition de tests de dépistage de la COVID-19 grandement nécessaires, notamment des tests de dépistage rapide, qui constituent un élément important de la réponse du Canada à la pandémie. Jusqu'à maintenant, nous avons envoyé plus de 15 millions de tests de dépistage rapide à nos homologues provinciaux et territoriaux aux fins de distribution. Cela dit, finalement, la seule manière de sortir de la pandémie, c'est de distribuer des vaccins aux Canadiens le plus rapidement possible.
Notre approche pour faire l'acquisition de vaccins est réfléchie, stratégique et exhaustive. Au début de la pandémie, lorsque les sociétés pharmaceutiques ont accepté de relever le défi de mettre au point un vaccin contre la COVID-19, personne ne savait s'il était même possible d'y arriver.
Dès que les candidats vaccins se sont avérés prometteurs, nous savions que nous aurions affaire à un marché mondial très complexe et concurrentiel. On allait exercer une pression énorme sur les scientifiques, les fabricants et les autorités de réglementation du monde entier pour mettre au point et évaluer soigneusement des vaccins sécuritaires et efficaces. Nous savions que nous aurions affaire à un marché très concurrentiel pour l'acquisition de vaccins, car il l'a été pour l'achat de fournitures et d'équipement médicaux. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les risques étaient élevés et les incertitudes abondaient. C'est précisément pour cette raison que, à compter de l'été dernier, nous avons adopté, pour l'acquisition des vaccins, une approche diversifiée qui nous a permis d'obtenir des doses le plus rapidement possible en signant des ententes de principes pendant la négociation des détails en vue d'une entente d'achat définitive.
Parallèlement, nous avons été proactifs dans l'achat de biens et de services essentiels, comme des aiguilles et des seringues, entre autres, pour aider les provinces et les territoires lorsque le moment d'administrer les vaccins arriverait.
En tant que gouvernement, nos décisions et les mesures que nous avons prises en réponse à la pandémie ont toujours été fondées sur les meilleures et plus récentes données scientifiques sur le virus. Notre travail a été guidé par le Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19, dont la création était un élément clé dès le début de la stratégie de vaccination du gouvernement. Le groupe de travail est composé d'experts et de chefs de file de l'industrie qui fournissent des conseils scientifiques et techniques.
Sur la recommandation du groupe de travail, nous avons commencé à signer des ententes avec des fournisseurs potentiels dès le mois de juillet, au nom de l'Agence de la santé publique du Canada. En tout, le gouvernement a réussi à obtenir l'accès à près de 400 millions de doses des vaccins potentiels de sept fabricants, ce qui nous a permis de constituer un des arsenaux les plus robustes et les plus diversifiés de vaccins contre la COVID-19 au monde. Notre objectif était de garantir l'accès rapide à un ensemble hautement diversifié pour que le Canada soit en position de recevoir rapidement des doses lorsque les vaccins seraient jugés sûrs et efficaces.
En décembre, notre approche a commencé à porter fruit alors que Santé Canada était sur le point d'homologuer le vaccin Pfizer-BioNTech. De la même façon, nous sommes parvenus à négocier l'arrivée des doses plus tôt que prévu. Le Canada a aussi réussi à négocier la livraison du vaccin de Moderna à compter de décembre, ce qui s'est révélé important pour la distribution aux collectivités autochtones et éloignées compte tenu des exigences de réfrigération moins contraignantes de Moderna.
Dans le cadre des ententes avec Pfizer et Moderna, nous avons réservé 20 millions de doses de chacun des vaccins, en plus de prévoir la possibilité d'en acheter davantage. Peu après, nous avons commencé à recevoir des vaccins et, grâce à la flexibilité de ces ententes, nous avons pu acheter 20 millions de doses supplémentaires de chacun des vaccins. Parce que nous avons préparé le terrain, pris des mesures le plus rapidement possible et adopté une approche stratégique — une approche qui garantirait les meilleurs résultats pour les Canadiens —, nous avons pu conclure des contrats pour réserver 80 millions de doses de vaccins homologués qui seront livrés cette année. J'ajouterai que lors de l'homologation par Santé Canada des candidats vaccins des cinq autres fabricants avec qui nous avons des ententes, nous suivrons un processus semblable afin de recevoir les vaccins le plus rapidement possible.
Pour ce qui est du calendrier, les doses de vaccins Moderna et Pfizer que nous avons reçues soulagent déjà les communautés de tout le pays, grâce à la vaccination des travailleurs de la santé et des personnes vulnérables résidant dans les établissements de soins de longue durée. Jusqu'à maintenant, nous avons obtenu 1,1 million de doses de vaccin contre la COVID-19, que nous avons distribuées dans les provinces et les territoires. Il s'agit d'un effort digne d'une vraie « Équipe Canada ». Je remercie les provinces et les territoires: grâce à eux, les Canadiens sont vaccinés.
J'ai promis d'informer les Canadiens de l'évolution du dossier des vaccins en toute transparence et en toute franchise. Je me suis également engagée à les aviser sans détour si des problèmes surviennent. Comme je l'ai dit, nous avons toujours su que nous travaillerions dans un environnement extrêmement concurrentiel et hautement complexe. Nous savions que les fabricants de vaccins devraient accroître leur production à un rythme inouï alors qu'ils reçoivent des commandes de partout dans le monde. C'est pourquoi nous avons signé un certain nombre d'accords au début de la pandémie, de sorte qu'à mesure que des vaccins se montrent prometteurs, le Canada soit mieux protégé grâce à un arsenal de commandes diversifié.
Lorsque Pfizer nous a informés qu'il y aurait temporairement certains retards dans les livraisons à partir de cette semaine, je me suis sentie déçue et frustrée, c'est le moins qu'on puisse dire. Mon équipe est cependant en communication directe avec Pfizer, tout comme moi, pour veiller à ce qu'il respecte ses engagements.
Je peux également assurer à la Chambre que j'ai personnellement été en contact avec Pfizer presque quotidiennement pour réitérer fermement l'importance, pour le Canada, de revenir à notre calendrier de livraison habituel dès que possible. Il est important de noter que le retard temporaire dans les livraisons a pour but de permettre à Pfizer d'augmenter sa capacité de production. Nous pouvons nous attendre à une accélération des livraisons du vaccin à la suite de cette perturbation.
Il est également important de noter que le Canada est loin d'être le seul pays touché par la perturbation. Tous les pays approvisionnés par l'usine européenne de Pfizer ont vu leurs expéditions affectées. Pfizer a confirmé que si les prochaines semaines seront difficiles en matière de livraisons, des centaines de milliers de doses seront livrées la semaine du 15 février et dans les semaines qui suivront. Elle a également confirmé que nous recevrons les 4 millions de doses qui nous sont dues au cours du premier trimestre de cette année, à temps, avant le 31 mars.
Entre Moderna et Pfizer, nous prévoyons toujours de recevoir six millions de doses de vaccins COVID-19 d'ici la fin mars. Après cela, nous pouvons nous attendre à une accélération significative de la livraison des vaccins autorisés. D'avril à juin, nous prévoyons qu'au moins 20 millions de doses de vaccins seront disponibles pour les Canadiens d'un océan à l'autre.
Rien qu'en tenant compte de Pfizer et de Moderna, nous demeurons sur la bonne voie pour avoir suffisamment de vaccins d'ici la fin de septembre pour tous les Canadiens qui sont admissibles et qui veulent se faire vacciner. Nous continuons également à suivre l'évolution de la situation concernant les candidats-vaccins auprès des cinq autres fabricants avec lesquels nous avons conclu des accords: Sanofi-GSK, Medicago, AstraZeneca, Johnson & Johnson et Novavax. Je peux dire aux Canadiens que nous poursuivrons nos efforts pour obtenir encore plus de doses dans le cadre de ces accords, à mesure que de nouveaux candidats-vaccins seront jugés sûrs et efficaces en vue de les distribuer au Canada le plus rapidement possible.
La COVID-19 a eu des répercussions dévastatrices sur nos citoyens et notre économie. Toutefois, je le répète, on voit la lumière au bout du tunnel. Nous sommes en bonne voie de traverser cette pandémie. Les vaccins sont là, et d'autres arriveront très bientôt. En collaboration avec les provinces et les territoires, nous avons mis sur pied des chaînes d'approvisionnement pour que les Canadiens puissent se faire vacciner le plus rapidement possible.
Le programme d'immunisation sera l'un des plus grands projets de l'histoire de notre pays, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain, et il y aura des embûches en cours de route. Je ferai toujours preuve de transparence et de franchise envers les Canadiens quant à l'état d'avancement de nos efforts. Malgré la présence d'un marché mondial complexe et parfois instable, le fait est que nous pouvons maintenant envisager une issue à cette pandémie.
Nous sommes dans la dernière ligne droite: la distribution des vaccins. Comme le l'a annoncé aux Canadiens vendredi dernier, le Canada approche maintenant des trois quarts de million de doses de vaccins administrées dans l'ensemble du pays. Le nombre moyen de doses administrées quotidiennement est maintenant près de quatre fois supérieur à ce qu'il était il y a seulement trois semaines.
Il y a encore du travail à faire et nous devons rester vigilants. Pour les Canadiens, cela signifie de continuer de suivre les directives des responsables locaux de la santé et de tout faire pour limiter nos contacts et aplanir la courbe. Ce ne sera pas facile, mais les efforts de chacun permettront littéralement de sauver des vies pendant les mois d'hiver. Pour le gouvernement et pour l'ensemble des députés, cela signifie de continuer de soutenir les Canadiens dans les moments difficiles. Hier, lorsque nous sommes revenus à la Chambre, cela faisait un an que le premier cas de COVID-19 avait été recensé au Canada.
Peu d'entre nous ici auraient pu prévoir l'année que nous avons eue, mais nous avons trouvé un moyen de nous mobiliser face à une telle adversité. Le travail est loin d'être terminé. Heureusement, les vaccins arrivent et les Canadiens collaborent pour aplanir la courbe jusqu'à ce que nous puissions vacciner tous ceux qui le souhaitent.
Grâce aux efforts que nous avons déployés jusqu'ici, au travail collaboratif réalisé à la Chambre de même qu'avec les provinces et les territoires et à l'approche « équipe Canada » que nous avons adoptée, nous faisons des progrès. J'espère sincèrement que d'ici un an, la pandémie sera devenue chose du passé une fois pour toutes.
Je suis consciente que le débat d'urgence porte sur l'enjeu le plus pressant auquel le Canada est confronté actuellement. Ce n'est pas le moment de chercher à marquer des points politiques. Je tiens à rappeler que nous obtenons des résultats au chapitre des vaccins et que, malgré quelques obstacles, nous sommes en voie d'atteindre notre objectif, c'est-à-dire que tous les Canadiens admissibles qui le souhaitent puissent recevoir le vaccin d'ici septembre. Je suis convaincue que si nous continuons à travailler ensemble dans l'intérêt des Canadiens, nous réussirons. Nous transformerons nos espoirs en réalité.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue de .
On n'a pas eu à déployer plusieurs arguments pour vous convaincre, monsieur le Président, du caractère urgent d'un tel débat, et pour cause. Nous sommes dans l'opacité la plus totale quant à l'échéancier de vaccination et quant aux ententes contractuelles.
Les mots clés de mon intervention de ce soir sont « urgence d'agir » et « transparence ». À ce jour, le virus a entraîné 19 238 décès au Canada et contaminé plus de 753 000 personnes. Au Québec, il a contaminé plus de 256 000 personnes et 9 577 personnes y ont succombé. J'insiste sur ces chiffres, parce qu'il ne faudra jamais, par les statistiques, banaliser ces décès et cette souffrance humaine.
Nous avons tous été touchés de près ou de loin par le décès d'un parent, d'un ami ou d'une connaissance, ou nous connaissons tous quelqu'un qui a perdu un être cher. C'est sans compter tous les patients qui ne sont pas atteints de la COVID-19 qui attendent d'être soignés et dont certains seront soignés trop tard. C'est sans compter l'épuisement, le désarroi des intervenants de première ligne, ceux qui ont été des victimes directes et indirectes du virus. J'ai une pensée bienveillante ce soir pour la famille de cette jeune médecin qui a mis fin à ses jours dernièrement.
Des gens ont perdu leur emploi, ont fait faillite ou vont faire faillite, et certains vivent un état de stress permanent. La santé mentale de plusieurs des nôtres est affectée, et ce, dans toutes les catégories d'âge. Ce virus est virulent et sournois. Il nécessite de la part de nous tous, comme individus, l'établissement d'une routine d'hygiène sanitaire exemplaire et une persévérance à toute épreuve pour ne pas baisser les bras. Un seul écart de conduite peut avoir des conséquences regrettables pour nous-mêmes et pour autrui.
Gérer une crise sanitaire de cette ampleur, cela implique de devoir prendre des décisions. Ce virus a toujours deux semaines d'avance sur nous. C'est pourquoi il faut être proactif. J'y reviendrai tantôt. Une chose est certaine: la dernière chose que nous pouvons nous permettre, c'est de tergiverser, d'hésiter, parce qu'il est urgent de prendre des décisions.
En date d'aujourd'hui, le Québec a vacciné 225 000 personnes. Il est deux semaines en avance sur son échéancier, mais il y a une rupture de stock. Il n'a plus de vaccins, cette semaine. Le devrait s'excuser d'avoir prétendu que les vaccins traîneraient dans les réfrigérateurs.
Il y a un an, à pareille date, nous prenions la mesure de l'ennemi à nos portes. Nous savions alors que le seul moyen de nous en sortir, c'était la vaccination et que, entretemps, il fallait gérer le temps et l'espace. Il fallait gérer le temps pour nous rapprocher d'une immunisation vaccinale, il fallait prendre le temps de nous laver les mains régulièrement au moins 20 secondes, il fallait prendre le temps de mettre un masque. Il fallait gérer l'espace entre nous, de l'absence totale de contact, du confinement aux deux mètres d'éloignement physique, pour éviter de nous contaminer.
Si nous n'étions pas prêts à affronter la première vague, il fallait être prêt pour la deuxième vague, et il fallait surtout être prêt pour l'administration de la solution pour sortir de la crise, la vaccination. Il y a eu plusieurs étapes décisionnelles depuis le début de la gestion de cette pandémie. Il s'agit notamment de la fermeture des frontières, des mesures de quarantaine pour les travailleurs étrangers, de la subvention salariale et des amendements apportés à cette subvention pour éviter que les partis politiques pigent dans le pot de bonbons à la place des entreprises, des employeurs et des employés qui en avaient réellement besoin. Il s'agit également des modifications incitatives au travail apportées à la PCU et des modifications nécessaires au programme pour les loyers commerciaux.
Plus récemment, il a été question d'interdire les voyages récréatifs, dont ceux vers des destinations soleil ou d'autres destinations récréatives pendant la relâche scolaire. On a aussi abordé la prise en charge de la quarantaine des voyageurs pour un meilleur contrôle et pour mieux se protéger de la menace des variants, qui sont virulents.
En ce qui nous concerne ce soir, il y a l'approvisionnement en vaccins.
Le gouvernement libéral se traîne les pieds. C'est là malheureusement une constante de la gestion libérale de la pandémie, laquelle passera à l'histoire. Pourtant, depuis le tout début de la pandémie, nous savons que la vaccination est la lumière au bout du tunnel, une possibilité de survie pour un patient qui aurait pu sinon être gravement atteint, et la possibilité, enfin, de se sortir d'une vie malmenée et d'une économie confinée.
Pourquoi en sommes-nous là?
Le se vante du volume et de la diversité du portefeuille de vaccins, mais encore faut-il que ces vaccins arrivent à temps et que les provinces et le Québec puissent prévoir les livraisons. La prévisibilité de l'approvisionnement en vaccins est capitale pour le Québec, les provinces et les territoires. La transparence est cruciale lorsqu'on en vient à l'échéancier de livraison. Or, actuellement, on connaît le volume, mais on ne connaît ni les coûts, ni les ententes contractuelles, ni les délais de livraison. J'imagine que le gouvernement a négocié correctement, mais c'est comme s'il ne s'était pas assuré de la livraison. Pourtant, lorsqu'il s'agit d'une opération d'achat, l'équation de base est celle du volume, du coût et de la livraison. Dans le cas présent, on ne connaît que le volume.
Le 27 novembre 2020, l'Agence de la santé publique du Canada prévoyait que l'ensemble de la population serait vaccinée d'ici 2021, sans préciser s'il s'agit de vaccination ou d'immunisation. Pour sa part, le docteur Njoo a affirmé que 3 millions de Canadiens seraient vaccinés durant le premier trimestre de 2021. En toute honnêteté, je ne sais pas comment on peut tirer une telle conclusion. C'est encore plus vrai depuis l'annonce des retards de livraison de Pfizer. Tout à l'heure, la a parlé de 6 millions de doses, qu'il faut répartir: ces 6 millions de doses représentent-elles donc 3 millions d'immunisations?
Une chose est certaine: le gouvernement devrait déposer des scénarios allant du plus pessimiste au plus optimiste. Cela permettrait de connaître les chiffres et les hypothèses qui soutiennent son calendrier de vaccination, à condition qu'il ait un plan de vaccination, ce dont je doute ce soir. Cependant, il est encore temps de bien faire les choses. Mieux vaut tard que jamais.
Comment le gouvernement peut-il prétendre que, d'ici à l'automne 2021, toutes les personnes voulant être vaccinées l'auront été? Personnellement, avec les données que j'ai maintenant et compte tenu de l'opacité entourant le plan hypothétique de vaccination du gouvernement, je ne peux pas assurer cela. Or, c'est la moindre des choses à présenter à ceux qui sont actuellement confinés et soumis à un couvre-feu au Québec.
Il faudrait aussi ne pas faire les mêmes erreurs. On n'a pas investi correctement dans notre autonomie au chapitre de la production de vaccins. Il faudra donc que le gouvernement pallie rapidement notre dépendance envers les vaccins produits à l'étranger.
Il faut prendre les mesures nécessaires pour accroître la production locale, parce que, des pandémies, il va y en avoir d'autres. On ne peut pas continuer de dépendre des autres. J'imagine que les ententes que le gouvernement a négociées sont béton parce qu'il s'est départi des moyens qu'il avait. Il avait des moyens légaux pour pouvoir assurer un minimum de production localement.
À toutes ces questions, j'aimerais avoir des réponses. Heureusement, le débat que nous avons ce soir nous permet de poser ces questions.
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Monsieur le Président, la dernière pandémie remonte à il y a 100 ans. La dernière campagne nationale de vaccination date de 1952 et c'était pour contrer la polio. Depuis ce temps, les connaissances, les techniques et les technologies ont exponentiellement changé.
Cette fois-ci, nous avons presque eu de la chance. En effet, depuis la crise du SRAS de 2003, les scientifiques du monde entier avaient averti les gouvernements à propos des risques excessivement élevés qu'une pandémie survienne dans un avenir rapproché. Ils étaient quasiment prêts à parier leur chemise que cette pandémie serait causée par un coronavirus. Cependant, un peu partout dans le monde, les gouvernements ont coupé dans la recherche universitaire. C'était une mauvaise idée.
Nous avons même eu la chance ici, grâce à la technologie, de constater la dévastation causée en Chine par le virus, quelques mois avant qu'il n'arrive au Canada. Il y a un an, jour pour jour, des questions étaient posées à la Chambre concernant les mesures prises pour limiter la propagation du virus au Canada en obligeant les personnes arrivant de Chine à se soumettre à une quarantaine obligatoire.
Je regardais la situation et je me disais que nous étions chanceux d'avoir des avertissements, que nous allions être préparés. J'ai déchanté. Je vais vous parler de l'approvisionnement, de calculs mathématiques simples et de l'importance de l'information.
L'approvisionnement est un dossier complexe par sa nature même. La complexité a grandement augmenté avec la pandémie, parce que le gouvernement doit non seulement s'acquitter de ses obligations habituelles, mais aussi respecter de nouvelles obligations. Il était clair qu'il fallait des équipements de protection individuelle. Cependant, étant donné que le Québec, les provinces canadiennes et le Canada avaient quasiment abandonné leurs usines manufacturières au profit de celles de la Chine, il a été parfois très difficile de s'approvisionner adéquatement en matériel.
Parmi les éléments qu'il fallait aussi planifier, il y avait les vaccins. Il fallait investir dans la recherche, mais aussi faire des réservations. Il était avisé de faire des réservations chez plusieurs compagnies, étant donné que nous ne savions pas lesquelles seraient les premières à présenter un candidat vaccin potable et efficace. Combien ces réservations ont-elles coûté? On ne le sait pas. Quels sont les échéanciers associés aux réservations et aux livraisons? On ne le sait pas. Quel est le pourcentage des vaccins produits par semaine dans chacune de ces usines qui revient au Canada? On ne le sait pas. Le gouvernement a beau se péter les bretelles d'avoir le plus grand portefeuille au monde, les vaccins ne se donnent pas.
En ce qui concerne les vaccins, étant donné que des modifications ont été faites à la Loi sur les brevets, les pharmaceutiques qui étaient ici se sont déplacées ailleurs. Résultat: le Québec et le Canada ont très peu d'usines produisant des candidats vaccins. Dans ma circonscription, j'ai de la chance: Medicago est non seulement en tests cliniques pour son candidat vaccin, mais en plus son usine sera prête au courant de l'année 2021. Nous pourrons avoir des vaccins rapidement.
Aujourd'hui, une pharmaceutique de l'Ouest a annoncé qu'elle était aussi capable de produire son vaccin. C'est une bonne nouvelle, mais elle a failli ne pas avoir lieu, parce que le soutien financier promis en avril aux pharmaceutiques du Canada n'est arrivé qu'en juillet ou en août. Pendant ce temps, les négociations étaient ouvertes avec l'étranger et nos entreprises attendaient de l'aide. Une planification globale aurait inclus un suivi dans la promesse médiatisée du .
J'ajoute un dernier point concernant la planification. Il n'est pas normal qu'une compagnie avertisse le 19 janvier, ou le jeudi 14 janvier, qu'elle ne sera pas en mesure de fournir le nombre de doses inclus dans l'entente pour les semaines à venir, parce qu'elle doit faire une mise à jour de ses installations. Il n'est pas question de réparations d'urgence. Une mise à jour cela se planifie des mois, parfois même des années à l'avance. Disons des mois. C'est le genre de décisions qui se planifie, et nous n'avons eu aucune nouvelle à ce moment-là.
Pourquoi le Canada n'a-t-il pas été mis au fait à l'avance de cette mise à jour, notamment au moment de consolider la livraison des vaccins? On ne le sait pas. Si le gouvernement avait été mis au courant de cette mise à jour des installations avant le 19 janvier, ou le 14 janvier selon ce que la ministre nous a dit, il aurait pu demander à l'usine de Pfizer d'utiliser son usine du Michigan pour nous approvisionner. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait? On ne le sait pas.
L'avoir su lors des négociations, il aurait été possible pour le gouvernement de se tourner vers d'autres fournisseurs. Je parle ici de Moderna. Cela s'appelle de la planification de base.
J'aimerais maintenant faire un calcul mathématique très simple. J'aurais aimé avoir mon tableau d'enseignement blanc, mais comme je ne l'ai pas, j'invite mes collègues à prendre une feuille et un crayon.
Depuis décembre, le gouvernement dit que tous les Canadiens seront vaccinés d'ici la fin septembre. Ce matin, le précisait que ce serait tous les Canadiens désirant avoir le vaccin qui l'auraient. Cela dit, pour qu'il y ait immunité communautaire et qu'on ait enfin la sainte paix avec ce virus, il faut que 70 à 80 % de la population soit vaccinée. Supposons que 75 % de la population veut se faire vacciner. Cela veut dire que, sur 38 millions de Canadiens, 28,5 millions de personnes devront être vaccinées. Comme il faut deux doses du vaccin, cela donne 57 millions de vaccins.
Puisqu'il reste environ 35 semaines d'ici la fin septembre, il faudrait un peu plus de 1,6 million de doses reçues et administrées chaque semaine, pendant huit mois, pour tenir la promesse faite par le Trudeau et la .
La ministre nous disait qu'entre le début de la campagne de vaccination et la fin mars, nous aurons reçu un total de 6 millions de doses. Il manquera quand même 51 millions de doses avant d'en arriver à l'immunité communautaire.
Entre la fin mars et septembre, il y a environ 24 ou 25 semaines. Qu'est-ce que cela veut dire? Cela veut dire qu'il va falloir recevoir et administrer 51 millions de doses. Pendant cette période de six mois, il faudra donc administrer à peu près 1,9 million de doses par semaine.
Selon ses calculs, le gouvernement parviendra-t-il à atteindre l'immunité collective d'ici la fin septembre? On ne le sait pas. Selon le gouvernement, combien de personnes recevront deux doses d'ici la fin septembre? On ne le sait pas. Est-il possible de voir les calculs de quelqu'un, de n'importe qui? Cela pourrait être fait en vitesse sur une feuille de papier ou sur une petite serviette. Je n'ai pas de problème avec cela, je ne suis pas difficile; je veux juste comprendre, je veux que la population comprenne.
C'est facile de dire au gouvernement qu'il ne doit pas retenir les doses et qu'il doit distribuer les vaccins, même s'il nous dit qu'il faut une deuxième dose du vaccin. Une fois que le gouvernement distribue la première dose du vaccin, on change d'avis et on lui dit qu'il doit attendre, puisqu'il faut une deuxième dose. C'est facile de blâmer les gens. Il faut un plan. Où est ce plan? On ne le sait pas.
Je comprends qu'il y ait des secrets industriels à garder, mais il doit quand même être possible de montrer un calendrier aux députés et aux provinces pour que chacun puisse s'ajuster. Cela aiderait également le gouvernement à constater que les calculs ne rejoignent pas les promesses, à moins que le gouvernement ait des informations qu'il garde pour lui.
L'information, c'est le pouvoir. Souvent, les gens pensent qu'ils ont beaucoup de pouvoir s'ils ont beaucoup d'informations et qu'ils les gardent pour eux-mêmes. Or si l’on change de perspective, on constate que les gens collaborent et s'ouvrent à la réflexion lorsqu'on les informe adéquatement et qu'on ne les garde pas dans la noirceur.
J'ai constaté que le fait de communiquer l'information permet à chacun d'avoir un sentiment rassurant de contrôle sur sa vie. Il y a donc deux versions de l'adage: soit on utilise l'information pour avoir un pouvoir personnel avantageux pour une seule personne ou un petit groupe de personnes, soit on utilise l'information pour avoir un pouvoir commun qui fait du bien à toute la population.
Je me pose certaines questions. Pourquoi le gouvernement garde-t-il pour lui-même les informations concernant les ententes de livraison des vaccins? Pense-t-il au pouvoir purement électoraliste de l'information ou pense-t-il au bien commun? Personnellement, mon choix est fait: je pense au bien commun.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je veux tout d'abord parler des impacts de la COVID-19 au Canada. En date d'aujourd'hui, plus de 19 000 Canadiens ont perdu la vie. Des familles pleurent la perte de leurs proches. Nous avons vu partir des travailleurs de première ligne dans le système de santé. Nous avons vu des proches nous quitter.
Ce sont cependant les aînés qui ont été les plus touchés. Les établissements de soins de longue durée, qui vivaient déjà une crise, ont été dévastés par la COVID-19. Ce qui se passe actuellement dans ces établissements a été qualifié de crise humanitaire par 200 médecins ontariens. En vérité, la crise dans les établissements de soins de longue durée existait avant la COVID-19, mais, par ses effets dévastateurs, la pandémie a mis son existence en lumière.
S'ajoutent maintenant à cette crise d'autres mauvaises nouvelles: les retards dans les livraisons de vaccins, qui font partie de la solution pour protéger les plus vulnérables, notamment les aînés dans les établissements de soins de longue durée. Nous voyons le nombre de cas exploser partout au pays et l'arrivée de variants qui risquent davantage de se répandre et sont encore plus contagieux. Chaque jour de retard dans l'arrivée de vaccins et dans la campagne de vaccination entraîne la mort de plus de Canadiens. Le Dr Dosani a souligné qu'un aîné perdait la vie chaque heure au Canada. C'est un nombre effarant.
La gravité de la situation montre clairement que le plan du gouvernement libéral en matière d'approvisionnement et de distribution n'a pas permis de répondre adéquatement à la crise. La distribution a été trop lente, la quantité de doses disponibles est insuffisante, et c'est la population qui paie le prix.
Nous savons qu'il faut prendre des mesures supplémentaires pour assurer l'acquisition et la livraison des vaccins. Cependant, je tiens à préciser qu'il ne suffit pas de se procurer des vaccins. La seule façon de protéger les aînés vulnérables, c'est de les vacciner. Nous devons vacciner la population.
Nous devons déterminer certains des problèmes clés, outre les problèmes majeurs liés à l'approvisionnement et à la livraison des vaccins. À l'heure actuelle, l'un des principaux problèmes causés par la pandémie de COVID-19 est la crise dans les établissements de soins de longue durée, et plus particulièrement dans ceux à but lucratif. C'est la raison pour laquelle nous avons tant besoin de vaccins. D'après un récent rapport, les établissements de soins de longue durée à but lucratif en Ontario enregistrent 78 % plus de décès attribuables à la COVID-19 que les établissements sans but lucratif. Il est on ne peut plus clair qu'il y a davantage d'infections et de décès parmi les résidants des établissements à but lucratif.
L'un des points que nous avons exposés au début, il y a des mois, est que le Canada n'avait pas de plan clair, que le gouvernement libéral n'avait pas de plan clair, et que le résultat serait que nous n'atteindrions pas nos objectifs. Lorsque nous comparons cela avec d'autres pays, nous constatons qu'il y avait un plan très clair en Australie, au Royaume-Uni et même en Amérique. Ils avaient un plan clair pour les achats et les livraisons, et ils font mieux que nous.
Le gouvernement libéral n'a certainement pas réussi à mettre en place un plan qui nous permette d'atteindre notre objectif. Il ne suffit pas de dire que l'objectif est de vacciner un certain nombre de personnes à une certaine date, sans qu'il y ait un plan, une feuille de route, pour atteindre ce résultat.
De quoi avons-nous besoin maintenant? Nous avons besoin d'un plan clair avec des délais, des calendriers et des détails précis sur l'achat et la livraison des vaccins. Nous voulons que le gouvernement libéral soit clair et transparent avec les Canadiens quant à la date de réception des vaccins, aux personnes qui seront vaccinées et à la rapidité avec laquelle cela se fera. Nous avons besoin de détails mois par mois. Nous devons connaître le plan pour les 100 prochains jours, et nous devons connaître spécifiquement le plan pour les Canadiens les plus vulnérables.
[Français]
Nous parlons aujourd'hui de vaccination et de vaccins en général. C'est un débat d'urgence parce que la situation est urgente. Jusqu'ici, plus de 19 000 personnes ont perdu la vie au Canada à cause de la COVID-19. Ce n'est pas seulement un chiffre, ce sont nos proches, nos aînés, nos travailleurs de première ligne. Les familles pleurent la perte de leurs proches.
Plus de 200 médecins et experts de la santé en Ontario ont qualifié ce qui se passe dans le domaine des soins de longue durée de crise humanitaire. Les Canadiens et les Canadiennes sont extrêmement préoccupés par les conséquences du retard des expéditions du vaccin Pfizer sur le calendrier de vaccination au Canada. Cette interruption va encore plus retarder la vaccination des populations les plus à risque au Canada alors que les cas de COVID-19 sont en augmentation et que des variants très contagieux de ce vaccin se répandent dans tout le pays.
En effet, chaque jour de retard dans la mise en place du programme de vaccination contre la COVID-19 entraînera des infections et des décès évitables. Lorsque les libéraux ont annoncé que le Canada allait enfin recevoir le vaccin, la population s'est sentie soulagée que cette histoire d'horreur prenne fin. Malheureusement, le déploiement du vaccin par les libéraux n'est pas assez rapide et semble avoir pris beaucoup de retard par rapport à d'autres pays. Pendant que les Canadiennes et les Canadiens sont obligés d'attendre, des gens meurent.
Le nombre de cas dans les centres de soins de longue durée augmente, des familles perdent leurs proches. Un rapport récent a révélé que les résidences de soins de longue durée à but lucratif en Ontario comptent 79 % plus de décès dus à la COVID-19 que les résidences sans but lucratif. Les gens font d'énormes sacrifices pour assurer la sécurité de leur communauté, car ils comprennent que chaque jour compte pendant cette pandémie.
Les autres pays ont mis en œuvre un plan clair et concret et ce manque de plan au Canada a créé cette crise et cette situation. Nous exigeons du gouvernement qu'il présente un plan clair et détaillé. Quand allons-nous recevoir le vaccin? Qui sera vacciné? Quels sont tous les détails pour la planification? Quel est le plan du Canada pour les 100 prochains jours?
C'est primordial, nous savons qu'il y a des problèmes, il faut agir dès maintenant. Nous pouvons sauver des vies, mais nous avons besoin d'un plan concret pour le faire.
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Monsieur le Président, j'ai commencé par dire que je pense parler au nom de tous les parlementaires lorsque je dis à quel point nous avons peut-être été surpris de devoir faire face à cette situation tout à fait unique qui touche non seulement le Canada, mais aussi la planète entière. Je pense qu'aucun d'entre nous n'imaginait que, en 2021, nous serions confrontés à des bouleversements colossaux dans nos collectivités, notre économie, nos familles et nos systèmes de santé. Je pense que je parle également au nom de tous les parlementaires lorsque je dis que nous espérons tous avoir accès à un vaccin ou à un traitement rapidement administré et largement efficace afin de retrouver un certain sentiment de normalité, idéalement une meilleure normalité.
Ce qui est principalement en cause dans le très important débat de ce soir, ce sont les préoccupations des Canadiens quant à l'incidence que pourrait avoir le report des envois de vaccins de Pfizer sur l'échéancier de vaccination du pays. Évidemment, ces craintes sont survenues la semaine dernière, lorsque le major-général Dany Fortin, le commandant militaire chargé de superviser la logistique de distribution du vaccin pour le gouvernement fédéral, a confirmé que le Canada ne recevra que le tiers des livraisons prévues du 18 janvier au 7 février.
C'était la troisième fois en deux semaines que le gouvernement fédéral revoyait à la baisse l'échéancier de livraison. Le Canada ne recevra aucune dose du vaccin contre la COVID-19 cette semaine, et il n'obtiendra que 79 000 doses dans la première semaine de février, soit le cinquième de ce qui était prévu. Le major-général n'a toujours pas confirmé combien de doses arriveront dans la deuxième semaine de février.
Le gouvernement libéral nous avait auparavant assuré que tous les pays allaient être également touchés par la baisse de l'approvisionnement. Or, dans l'Union européenne, l'interruption des livraisons sera de plus courte durée qu'au Canada. Cependant, même avant ce report, la distribution des vaccins avait déjà pris beaucoup de retard au Canada comparativement à nos plus proches alliés et partenaires commerciaux. Par exemple, la semaine dernière, les États-Unis ont administré en moyenne 1,16 million de doses par jour, alors qu'aujourd'hui, au Canada, on avait seulement administré 863 000 doses en tout. Nous apprenons maintenant que l'administration Biden compte distribuer 1,5 million de doses de vaccin par jour aux Américains. En revanche, le gouvernement du Canada n'a même pas fixé d'objectif quotidien.
Le gouvernement soutient que l'interruption de l'approvisionnement que nous observons actuellement est temporaire et qu'il s'agit d'un incident isolé attribuable à l'agrandissement de l'usine de Pfizer en Belgique. Or, il existe malheureusement d'autres facteurs qui pourraient encore perturber l'échéancier de distribution. Pas plus tard qu'aujourd'hui, la Commission européenne a annoncé un nouveau plan pour obliger les entreprises à enregistrer toutes les exportations de vaccins contre la COVID-19 à l'extérieur de l'Union européenne.
L'Union européenne s'apprête également à imposer des mesures de contrôle des exportations pour préserver l'approvisionnement sur ce continent. Selon les mesures proposées, les sociétés pharmaceutiques devront demander une approbation avant d'expédier des vaccins vers des pays qui ne font pas partie du bloc commercial. Étant donné que le Canada est entièrement tributaire des importations pour son approvisionnement en vaccins contre la COVID-19, nous pourrions très bien nous retrouver coincés par cette politique de distribution de plus en plus nationaliste.
C'est dans ce contexte particulier que s'inscrit le débat, mais il existe aussi un contexte plus général, dans lequel les messages du se résument, en fait, à ceci: nous avons la plus grande liste de commandes de vaccins au monde, et il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter. Dans les faits, toutefois, les Canadiens ne souhaitent pas savoir combien de vaccins le Canada pourrait recevoir, mais combien il en recevra réellement.
De plus, dans tout le dossier de la pandémie, le gouvernement fédéral a manqué de rapidité, de vigueur et de cohérence, à mon avis. Il a terriblement manqué de transparence et obtient maintenant des résultats à l'avenant. Dans le palmarès mondial fondé sur le taux de vaccination de la population, le Canada se situe actuellement au 16e rang, et nous n'avons toujours aucun plan de vaccination clair.
Voilà pourquoi les néo-démocrates demandent au gouvernement fédéral de poser un certain nombre de gestes afin de rectifier la situation et de faire en sorte que les Canadiens puissent, comme ils l'espèrent, retrouver une situation économique et sanitaire plus normale. Premièrement, nous demandons au gouvernement fédéral de doter le Canada d'un fabricant public de médicaments pour qu'il n'ait plus jamais à dépendre d'entreprises pharmaceutiques étrangères pour obtenir des vaccins et des médicaments essentiels pendant une pandémie.
Chacun sait maintenant que le gouvernement n'a réussi à négocier avec aucun des sept fabricants de médicaments le droit de produire au Canada un vaccin contre la COVID. Plusieurs pays l'ont fait, comme l'Australie, l'Inde, la Chine, la Malaisie, le Japon, etc. Malgré cela, le gouvernement refuse toujours de nous expliquer pourquoi il n'est pas parvenu à le faire pour le Canada. Nous en subissons les conséquences aujourd'hui, alors que nous ne recevons aucune dose de vaccin et que nous voyons des entreprises produire des vaccins dans d'autres pays.
Dans l'immédiat, il incombe au gouvernement fédéral de définir un plan détaillé au cas où l'approvisionnement en vaccins du Canada serait à nouveau retardé. Ce matin, le s'est dit très confiant que le Canada allait recevoir toutes les doses promises d'ici la fin de mars 2021 et que notre approvisionnement en vaccins était sur la bonne voie. En revanche, il n'a pas pu justifier une telle confiance, et un plan digne de ce nom ne peut pas reposer uniquement sur la confiance. Malheureusement, la réponse désinvolte du caractérise l'approche opaque, déroutante et souvent contradictoire du gouvernement fédéral envers la communication du plan de vaccination pour le Canada.
Comme je l'ai mentionné, le gouvernement fédéral s'est montré cachottier durant des mois à propos des modalités des ententes qu'il a conclues avec les fabricants de médicaments. En effet, il n'a pas dit un seul mot à propos des sept contrats qu'il a signés au nom des Canadiens. Non seulement cela est injuste envers les contribuables qui paient la facture, mais la transparence est essentielle au maintien de la confiance du public vis-à-vis de la stratégie de vaccination du Canada. Les contribuables ont le droit de savoir comment leur argent est dépensé, et il faut de la clarté de la part du gouvernement fédéral pour que les provinces et les territoires puissent ajuster leurs programmes de vaccination en fonction des ruptures d'approvisionnement.
Les néo-démocrates demandent aussi au gouvernement fédéral de révéler combien de doses de vaccin ont été garanties pour chaque mois jusqu'en septembre 2021; de confirmer si la livraison au Canada de 4 millions de doses du vaccin de Pfizer d'ici la fin mars est vraiment assurée; d'indiquer quels sont nos recours si cette échéance n'est pas respectée; et de faire preuve d'une transparence totale relativement aux conditions de toutes les ententes d'approvisionnement en vaccins conclues entre le gouvernement du Canada et les fabricants de médicaments. Qui plus est, le insiste pour dire que les Canadiens n'ont pas à s'inquiéter de la pénurie de vaccins actuelle parce que l'objectif du gouvernement d'obtenir suffisamment de doses de vaccins contre la COVID-19 pour immuniser tous les Canadiens d'ici septembre demeure atteignable. Toutefois, cet argument cache la triste réalité que l'interruption actuelle de l'approvisionnement du Canada aura de graves conséquences pour les citoyens les plus vulnérables.
En effet, la pénurie de vaccins au Canada retardera davantage l'inoculation des populations les plus à risque, notamment les aînés, les résidants des établissements de soins de longue durée, les membres de communautés autochtones, les enseignants, les premiers intervenants et les travailleurs de la santé de première ligne, à un moment où le nombre de cas de COVID-19 augmente et que des variants hautement contagieux du virus ont atteint nos collectivités. Chaque jour où la distribution du vaccin contre la COVID-19 est retardée entraînera des infections et des morts évitables partout au Canada. Il ne s'agit pas d'une bonne nouvelle.
Si on se fie aux plus récentes modélisations de l'Agence de la santé publique du Canada, nous devrions franchir le cap des 10 000 nouveaux cas par jour en février. Nous demeurons sur une pente fortement ascendante, à cause de la transmission communautaire qui fait des ravages, mais aussi des éclosions dans les centres de soins de longue durée. Les spécialistes de la santé publique nous mettent aussi en garde contre les dangereuses mutations du coronavirus, qui pourraient compromettre les efforts déployés jusqu'ici par le Canada.
Hier, les épidémiologistes de l'Université Simon Fraser ont indiqué que le nombre de cas de COVID-19 pourrait connaître un pic important si le variant découvert au Royaume-Uni s'installe pour de bon au Canada. Les chercheurs ont tâché de calculer la croissance exponentielle des cas de COVID attribuables aux variants les plus inquiétants et ils ont conclu que la situation au Canada pourrait virer à la catastrophe dès le mois de mars si on ne fait rien pour freiner la propagation dès maintenant de ces nouvelles souches. Les auteurs de l'étude s'attendent à ce qu'on ne constate les premiers signaux d'alarme que dans six semaines environ, mais si jamais le pic appréhendé se concrétise, il sera abrupt, et le nombre de cas pourrait aisément doubler en une ou deux semaines, ce qui est de loin supérieur à ce qui a été observé dernièrement dans certaines provinces, dont l'Ontario, puisque les cas avaient alors pris de 30 à 40 jours pour doubler.
On croit que le variant en provenance du Royaume-Uni risque de se transmettre beaucoup plus facilement, car il a un taux de reproduction supérieur de 40 à 80 %. Une telle hausse du taux de transmission est pire qu'une augmentation de la gravité ou de la mortalité du virus, car cela signifie que beaucoup plus de gens pourraient devenir infectés.
Pratiquement partout au Canada, nous avons été en mesure de contenir les variants précédents de la COVID-19 grâce à des mesures de distanciation sociale énergiques. On nous a prévenus, cependant, que dans le cas d'un variant dont la contagiosité serait d'au moins 40 % supérieure, la transmission du virus ne serait probablement pas arrêtée par les mesures qui sont en place aujourd'hui. Par conséquent, au lieu de compter sur le , ses engagements ambigus et sa confiance injustifiée, nous devons nous préparer à agir de manière décisive afin de freiner la propagation de la COVID-19 au Canada dès maintenant.
Le gouvernement fédéral doit prendre immédiatement des mesures pour empêcher l'arrivée de nouveaux variants au Canada en renforçant les contrôles aux frontières, en interdisant les voyages internationaux non essentiels, en imposant une quarantaine obligatoire à l'hôtel comme en Australie et en Nouvelle-Zélande et en améliorant la détection.
Le gouvernement fédéral doit aussi prendre immédiatement d'autres mesures pour prévenir la propagation de la COVID-19 au Canada, comme des congés de maladie, des normes nationales en matière de soins de santé de longue durée, de fréquents et rapides...
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Monsieur le Président, je suis heureux de partager mon temps de parole avec mon ami et collègue de la région de la capitale nationale, le député de . Je suis ravi de pouvoir me lever, du moins symboliquement, à la Chambre pour parler de la livraison des vaccins.
Cela fait presque un an que les Canadiens doivent composer avec cette pandémie. Dès le début, leur santé et leur sécurité ont été nos principales priorités.
[Français]
C'est tout aussi vrai dans ma circonscription, Gatineau, où les gens prennent leur mal en patience autant que les gens de l'île de Vancouver ou de Terre-Neuve-et-Labrador pour qui cette pandémie a été une épreuve. Ce sentiment nous anime et nous motive, tous les jours, à faire en sorte que nous puissions assurer l'approvisionnement, fournir les vaccins, le matériel, l'équipement requis pour l'ensemble des Canadiens, et passer à travers cette pandémie plus rapidement.
Depuis le début de la pandémie, le ministère des Services publics et de l'Approvisionnement et l'équipe du ministère se sont concentrés sur une chose: assurer la protection de tous les Canadiens. Je me permets de faire le point sur notre situation actuelle et de rassurer les Canadiens en leur disant que nous sommes toujours sur la bonne voie pour fournir des vaccins à tous les Canadiens qui souhaitent en recevoir un.
Depuis le début de la pandémie, nous avons commencé à acheter des centaines de milliers de respirateurs N95, des blouses, des masques chirurgicaux et tout autre équipement de protection individuelle dont les travailleurs de première ligne ont besoin pour assurer la sécurité des Canadiennes et des Canadiens. C'est également la raison pour laquelle nous avons entamé très tôt les négociations avec les manufacturiers des candidats vaccins.
[Traduction]
En fait, le Canada a été l'un des premiers pays à signer des ententes avec Pfizer et Moderna, qui fabriquent bien sûr les deux seuls vaccins actuellement homologués au Canada. Il l'a fait au début du mois d'août. Nous savions que commander un éventail diversifié de vaccins avec des délais de livraison fermes et la possibilité d'en commander plus garantirait que nous aurions, le plus rapidement possible, suffisamment de doses de vaccins pour tous les Canadiens souhaitant être vaccinés dans les plus brefs délais.
[Français]
Je peux assurer que nous sommes sur la bonne voie pour vacciner tous les Canadiens qui le souhaitent d'ici la fin du mois de septembre 2021. Par le truchement de nos solides négociations avec ces entreprises, nous nous sommes assurés de faire face à toute éventualité, en cas de retard dans la livraison des vaccins et dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Nous nous sommes préparés à cette situation et nous sommes convaincus que nous serons encore en mesure d'atteindre notre objectif de la fin de septembre.
[Traduction]
Nous comprenons que les Canadiens attendent impatiemment les vaccins. C'est certainement le cas des électeurs dans ma circonscription, et je sais que tous les députés vivent une situation semblable. Qu'il s'agisse de personnes vivant dans des foyers de soins de longue durée, de travailleurs de première ligne, d'employés à l'épicerie ou de chauffeurs, tout le monde est anxieux et veut avoir accès à un vaccin rapidement. C'est une source quotidienne de motivation qui nous pousse à poursuivre les efforts. Je tiens à rassurer la population, par l'intermédiaire des députés, que nous sommes toujours sur la bonne voie.
Je voudrais expliquer les retards que nous constatons cette semaine avec le vaccin Pfizer. Pfizer est en train de moderniser ses installations de production. Bien que ce soit temporaire, cela signifie que les vaccins que nous devions recevoir cette semaine arriveront un peu plus tard, mais soyons clairs: la modernisation ne changera rien au nombre de doses que nous recevrons, nous recevrons le nombre prévu. Nous sommes toujours en mesure de vacciner au moins 3 millions de personnes d'ici la fin du mois de mars.
[Français]
Je me permets de rappeler que nous avons été l'un des premiers pays à approuver un vaccin et à commencer sa distribution dans l'ensemble du pays. À ce jour, nous avons déjà distribué 1,1 million de vaccins, ce qui nous place parmi les cinq premiers pays du G20 pour la vaccination contre la COVID-19.
Comme nous l'avons toujours souligné, les livraisons de vaccins par Pfizer et Moderna se poursuivront au cours des prochaines semaines et 3 millions de personnes seront vaccinées dans tout le pays d'ici la fin de mars. D'ici la fin de juin, 13 millions de personnes seront vaccinées et, d'ici la fin de septembre, 36 millions de Canadiens pourront être vaccinés avec les commandes de ces deux manufacturiers seulement.
[Traduction]
À elles seules, Pfizer et Moderna sont en mesure de nous fournir ces vaccins. Grâce à nos accords solides avec les deux candidats, nous avons réussi à nous procurer suffisamment de doses pour pouvoir vacciner tous les Canadiens qui le souhaitent. Nous avons conclu des accords avec cinq autres candidats, dont deux font actuellement l'objet d'un examen par Santé Canada. Grâce à ces contrats, nous aurons beaucoup plus de doses qu'il nous en faut pour vacciner l'ensemble des Canadiens.
Avec l'aide de l'Agence de la santé publique du Canada et Santé Canada, nous nous sommes également assurés que la distribution aux provinces se déroule sans problème. Pour garantir l'efficacité de la livraison des vaccins, nous avons conclu des contrats avec FedEx et Innomar Strategies pour assurer la logistique des vaccins.
[Français]
Nous nous sommes également assurés que nous disposons d'assez de congélateurs pour maintenir les vaccins stables, afin qu'ils soient prêts à utiliser. De plus, nous avons acheté des seringues, des aiguilles, de la gaze, des pansements, des récipients pour objets tranchants et d'autres équipements nécessairement à l'administration des vaccins et nous les fournissons gratuitement à toutes les provinces et à tous les territoires. Nous avons tenu les Canadiens informés tout au long du processus, afin qu'ils puissent être sûrs que chaque décision est réfléchie et que nous faisons les meilleurs choix pour les soutenir. Telle est notre approche depuis le début.
[Traduction]
Nous sommes bien partis avec l'acquisition d'équipement de protection individuelle et d'autres équipements médicaux dont les travailleurs de première ligne avaient besoin. Quand le marché mondial était incroyablement instable et la demande était élevée, nous étions tout de même en mesure d'acheter et de livrer l'équipement de protection individuelle dont on avait tant besoin, en l'espace de quelques semaines. Nous avons adopté la même approche avec les vaccins, et maintenant nous constatons les avantages des ententes solides que nous avons conclues.
Malgré les assurances que nous avons données à la Chambre et au public, l'opposition tente malheureusement encore une fois de dire en quelque sorte que le gouvernement a raté la cible. Rien n'est plus faux. Je sais que les députés de l'opposition ont le droit et le privilège de soulever des questions, et que parfois ils ont besoin d'en soulever, mais, à mon avis, nous pouvons tous convenir que les Canadiens ont besoin de transparence et doivent avoir l'assurance que le gouvernement sera là pour les aider et qu'il leur fournira les vaccins nécessaires pour vaincre la pandémie.
[Français]
La rhétorique utilisée par l'opposition l'automne dernier n'était que des paroles en l'air. À peine quelques jours plus tard, nous avons annoncé que les premiers vaccins avaient été approuvés et que la distribution allait commencer.
[Traduction]
Le Parti conservateur a tenté de faire peur aux Canadiens et de semer la panique en laissant entendre que les vaccins n'arriveraient pas avant 2030. Nous savons à quel point cette affirmation est ridicule. Comment peut-on s'attendre maintenant à ce que les Canadiens fassent confiance aux conservateurs? C'est irresponsable de continuer à semer le doute et à susciter la peur malgré les preuves irréfutables que nous sommes sur la bonne voie pour recevoir suffisamment de vaccins ce trimestre, au prochain trimestre et tout au long de l'année.
[Français]
Alors que les conservateurs continuent de faire preuve de partisanerie et d'essayer de gagner du terrain par des tactiques de peur, nous continuerons à travailler fort pour les Canadiens et à prouver que nous avons leurs intérêts fondamentaux à cœur.
En réponse aux affirmations selon lesquelles nous sommes désormais loin derrière d'autres pays en termes de fourniture de vaccins, je souhaite dire que nous sommes toujours en bonne position parmi les pays du G20. En fait, le Canada a commencé à recevoir des vaccins en décembre, bien avant bon nombre de pays. Des pays comme le Japon, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et la Corée du Sud n'ont même pas encore commencé à vacciner leur population.
[Traduction]
En réponse à ceux qui prétendent que nous aurions dû voir venir les retards de production et agir, je voudrais préciser que, effectivement, nous avions anticipé des retards dans le calendrier de livraisons. La course vers la vaccination des habitants de tous les pays dans le monde se fait sous haute tension et sous haute pression. Nous nous attendions à ce que le système subisse des pressions et c'est pourquoi nous avons pris soin de prévoir le coup en nous dotant d'une stratégie d'approvisionnement diversifiée qui ferait que tout retard n'aurait que de minimes conséquences. C'est ce qui explique que nous sommes toujours en voie d'atteindre les objectifs quant aux livraisons du trimestre actuel.
Comme d'habitude, l'argumentaire de l'opposition prend l'eau. Encore une fois, les députés font des affirmations à l'emporte-pièce sans fondement et, encore une fois, nous faisons la démonstration que le gouvernement est là pour répondre aux besoins des Canadiens.
[Français]
Comme nous l'avons prouvé à maintes reprises, notre gouvernement place les intérêts des Canadiens au premier plan de chacune des décisions qu'il prend. Nous savions que la distribution de vaccins serait un élément décisif et compliqué de notre réponse à la COVID-19. Nous voulions nous assurer que nous serions prêts à faire face à toute éventualité et que les Canadiens seraient en mesure de recevoir un vaccin dès que possible.
C'est exactement ce que nous avons fait. La et notre équipe ont négocié des contrats solides avec sept fournisseurs de vaccins candidats, un nombre de contrats sans précédent pour nous assurer que nous aurions suffisamment de vaccins pour chaque Canadien qui le désire.
[Traduction]
Nous avons créé un plan de logistique solide qui fait que, dès que ces vaccins arrivent au Canada, ils peuvent être distribués à l'ensemble des provinces et territoires aussi rapidement que possible. À chaque étape, nous avons tout fait en notre pouvoir pour protéger les Canadiens et ce n'est certainement pas à la veille de changer.
[Français]
Nous continuerons de garder le cap et de travailler fort jusqu'à ce que chaque Canadien qui souhaite un vaccin y ait accès. Alors que l'opposition et les conservateurs continuent de verser dans la partisanerie, nous nous concentrerons sur les Canadiens et ferons tout notre possible pour qu'ils soient en sécurité et en bonne santé.
:
Monsieur le Président, je tiens à commencer en reconnaissant la tension exercée sur les Canadiens lors de cette deuxième vague de la pandémie.
Nous sommes tous fatigués, anxieux et frustrés par la résurgence du virus, l'incertitude permanente et les perturbations constantes de notre vie quotidienne. La durée de la pandémie est longue et difficile et continue à faire des ravages dans tous les aspects de notre vie, y compris notre bien-être économique ainsi que notre santé mentale et physique. Nous savons que la seule chose qui nous permettra de reprendre une vie normale est un vaccin contre la COVID-19. Nous l'attendons tous avec impatience. Il n'arrivera jamais assez tôt et la pandémie continue de nous accabler chaque jour.
Je demande aujourd'hui, maintenant plus que jamais, que nous nous élevions au-dessus des différences politiques et des lignes de parti, et que nous nous unissions pour aider le pays à traverser le stade le plus difficile de la crise. La réponse du Canada à la pandémie de la COVID-19 nécessite la mobilisation de tous afin de s'assurer que nous passerons à travers cette épreuve et que nous remontons la pente. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser prendre par la stratégie du bord de l'abîme. Nous sommes à un point critique de la pandémie et nous devons unir nos forces pour franchir cette dernière ligne droite. Pour que le Canada puisse franchir la ligne d'arrivée, nous devrons tous, au sein de la Chambre, travailler ensemble dans le cadre d'une approche collaborative totale. Cette approche est au cœur de notre stratégie depuis le début et elle est plus que nécessaire maintenant.
Notre gouvernement a tenu ses engagements envers les Canadiens. Qu'il s'agisse de travailler jour et nuit dans un marché mondial hyper compétitif pour obtenir les équipements de protection individuelle essentiels, d'acquérir l'un des portefeuilles de vaccins les plus diversifiés au monde ou d'agir rapidement pour fournir des doses des deux vaccins actuellement approuvés aux provinces et aux territoires. Ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous parviendrons à surmonter cette situation. Il est temps de baisser la température et de nous concentrer sur ce dont les Canadiens ont besoin de notre part.
Alors que nous lançons la plus grande campagne de vaccination de l'histoire du Canada, nous savions qu'il y aurait probablement quelques obstacles sur la route. Lorsqu'on entreprend ce genre d'initiatives dans le cadre d'une urgence mondiale, il faut s'y attendre. Nous l'avons constaté lors du récent ralentissement de nos livraisons du vaccin Pfizer qui, je le rappelle, est ressenti par tous les pays approvisionnés par l'usine européenne. Nous savions que nous aurions probablement à relever des défis en ce qui a trait à l'offre étant donné la complexité de la fabrication, une demande mondiale sans précédent et une accélération rapide de la production.
C'est précisément avec ce type de questions à l'esprit que le Canada a mis en place sept accords avec les principaux fabricants et développeurs de vaccins afin de garantir la diversité et la flexibilité de nos chaînes d'approvisionnement. Pour être clair, je comprends et partage les préoccupations des Canadiens concernant ce retard de livraison temporaire. Soyons rassurés: la ministre, le premier ministre, le secrétaire parlementaire de Services publics et Approvisionnement Canada sont en contact permanent avec les représentants de Pfizer pour réitérer fermement l'importance pour le Canada de revenir à son calendrier de livraison habituel le plus rapidement possible.
Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, Pfizer nous assure qu'en fin de compte nous recevrons chaque dose promise et que nous avons achetée. Bien sûr, c'est regrettable et ce n'est pas une bonne nouvelle compte tenu de l'urgence de notre situation. C'est la réalité de la situation volatile et de l'environnement dans lequel nous opérons. Je tiens à rassurer la Chambre sur le fait que Pfizer s'est engagée à atteindre notre objectif pour le premier trimestre et que les livraisons augmenteront considérablement comme promis au printemps. Entre Moderna et Pfizer, nous aurons accès à 80 millions de doses en 2021 et nous aurons suffisamment de vaccins pour tous ceux qui, au Canada, sont admissibles et souhaitent être vaccinés d'ici la fin du mois de septembre.
Nous voulons tous que cette campagne de vaccination se déroule sans encombre et à la vitesse de l'éclair. Malheureusement, nous devons simplement prévoir que ce genre de problème et d'autres peuvent survenir; comme toujours, nous devons nous adapter. Dans notre stratégie d'approvisionnement, notre gouvernement s'est assuré l'accès à un portefeuille diversifié en signant sept accords relatifs aux principaux candidats vaccins.
Ces sept accords prévoient l'accès à pas moins de 234 millions de doses de vaccins contre la COVID-19, ainsi que la possibilité d'acheter jusqu'à 164 millions de doses supplémentaires. Depuis le début, nous avons adopté une approche diversifiée pour l'achat de vaccins. Nous n'avons pas mis tous nos œufs dans le même panier. Nous nous sommes assurés de diversifier notre risque en constituant notre carnet de commandes de vaccins auprès de multiples sources d'approvisionnement. Ceci garantira aux Canadiens un accès à des vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces dès qu'ils seront disponibles.
Nous ne pourrons évidemment pas vaincre ce virus au Canada si nous ne l'éliminons pas partout. C'est pourquoi nous participerons au mécanisme mondial d'approvisionnement COVAX, qui permettra la mise au point et le déploiement de vaccins contre la COVID-19 sûrs, efficaces et accessibles dans le monde entier. Soutenir d'autres pays dans leur lutte contre la COVID-19 est un investissement essentiel qui contribuera à mettre fin à cette pandémie dans le monde entier.
Qu'on ne se méprenne pas: nous luttons de front contre cette pandémie et la priorité absolue de ce gouvernement reste de protéger la population contre la COVID-19, de sauver des vies et de soutenir les Canadiens en temps de crise. Notre gouvernement continue à faire tout en son pouvoir pour relever les défis de cette pandémie. Cependant, pour être plus efficaces, nous devons faire front commun. En tant que députés élus à la Chambre, nous avons le devoir de nous élever au-dessus de nos intérêts politiques et de nous concentrer sur la protection des Canadiens. C'est un moment charnière de notre histoire, qui exige une action rapide et unifiée. Nous devons nous unir pour servir les Canadiens et travailler chaque jour à la Chambre pour faire face à la pandémie de manière responsable et efficace pendant cette dernière ligne droite. Les Canadiens n'en attendent pas moins de notre part.
Alors que nous continuons d'observer une augmentation du nombre d'infections, notre gouvernement reste concentré sur sa réponse et sur la reconstruction de l'économie, tout en se préparant à faire face à n'importe quel scénario en ces temps instables. Toutefois, nous savons que la véritable solution, l'administration à grande échelle d'un vaccin approuvé, prendra du temps et qu'il y aura des défis à relever en cours de route. En attendant, les Canadiens doivent continuer à gérer les risques de la COVID-19, à suivre les conseils de santé publique et à redoubler d'efforts pour ralentir la propagation du virus. C'est un travail difficile qui nous met à l'épreuve d'une manière que nous n'aurions jamais pu imaginer. Toutefois, ensemble, nous allons nous en sortir et nous nous en sortirons plus forts.
Je veux réitérer à quel point il est essentiel que nous nous engagions à travailler ensemble pour la santé et la sécurité de chaque Canadien. Pour surmonter cette pandémie une fois pour toutes, nous devons tous travailler ensemble, tous les paliers de gouvernement, toutes les communautés, tous les Canadiens.
Pour finir, je tiens à remercier le médecin-hygiéniste du Bureau de santé de l'est de l'Ontario, le Dr Paul Roumeliotis, et son équipe, qui ont déjà entamé la campagne de vaccination chez nous dans Glengarry—Prescott—Russell. Cette équipe est formidable.
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Madame la Présidente, j'aimerais mentionner que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Le débat d'aujourd'hui porte sur les vaccins et la difficulté de recevoir les vaccins, mais je voudrais en profiter pour dire ce qui suit.
J'ai entendu plusieurs de mes collègues libéraux ce soir parler d'un manque de collaboration de la part des partis de l'opposition, particulièrement du Parti conservateur. Je dois rappeler à tout le monde qu'il y a un an exactement, lorsque le virus a fait son apparition, c'est le Parti conservateur qui a demandé une rencontre d'urgence du Comité permanent de la santé pour faire le point sur le virus. En tant que porte-parole en matière de sécurité publique, je me suis moi-même présenté au Comité pour poser des questions sur ce qui se passait avec nos frontières. À ce moment-là, le 30 janvier 2020, on m'a répondu qu'on commençait à regarder cela. Dès le début, nous avions une approche de collaboration.
Ce qui nous préoccupait, c'est qu'il y avait une forme de déni de la part du gouvernement, de la part de la ministre de la Santé à l'époque et du . Ils mentionnaient que ce n'était pas dangereux, qu'il ne fallait pas s'inquiéter et qu'on n'avait pas besoin de protection ou de masques. On disait que ce n'était pas transmissible. Dès le début, il y avait un déni, et cela nous inquiétait.
Par la suite, on a vu que la façon la plus facile et la plus rapide de bloquer le virus au Canada était de contrôler notre frontière. Nous l'avons demandé. J'ai mentionné que la frontière était notre première ligne de défense. On n’a rien fait. On disait qu'on regardait cela et que nos agents des services frontaliers donnaient de l'information aux passagers qui arrivaient de l'étranger. Nous avons dit qu'il fallait avoir des mesures beaucoup plus sévères. Parfois on nous disait que le Canada est un grand pays et que le territoire est immense. Je veux bien comprendre, mais il reste qu'il y a trois grands aéroports internationaux: Vancouver, Toronto et Montréal. Si on concentre nos vols sur ces aéroports, on parle de trois endroits. Même si le pays fait 10 millions de kilomètres carrés, on peut quand même contrôler trois aéroports. Ce n'est pas pire qu'un pays plus petit avec le même nombre d'aéroports.
Donc, c'est la façon très molle de réagir qui nous dérange. Si on avait collaboré comme une Équipe Canada, si le gouvernement avait répondu que ce que les conservateurs disaient avait du sens et qu'on pouvait s'entendre pour réagir, nous aurions pu facilement travailler ensemble.
C'est facile, on dit que les partis de l'opposition ne veulent pas collaborer, alors que nous faisons des gestes concrets de collaboration. Cela ne fonctionne pas. À un moment donné, il faudrait s'entendre.
Depuis un an maintenant, le mot que je retiens de tout ce qui se passe sur tous les plans, que ce soit au sujet de la frontière, des vaccins ou même des programmes économiques comme la PCU, par exemple, c'est le mot « cohésion ». Je retiendrai le mot « cohésion » de l'année 2020 et du début de l'année 2021 au sujet du gouvernement.
Nous faisons notre possible pour aider. Même lorsque nous avons discuté du programme économique, nous avons présenté des éléments concernant les problèmes que nous voyions venir. Ce n'est pas parce que nous sommes dans l'opposition que nous sommes stupides. Nous sommes des gens d'expérience. Nous avions une vie avant d'être députés. Nous proposions des amendements qu'on rejetait du revers de la main. Pire, on a dit publiquement que les conservateurs ne veulent pas aider les Canadiens...
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Madame la Présidente, je parlais de cohésion et de transparence.
Lorsqu'on parle de vaccins, le reproche est qu'il y a un manque de transparence. J'ai entendu mes collègues libéraux dire qu'on ne peut pas divulguer les ententes. Comment dans ce cas expliquer que nous avons ces renseignements pour ce qui est des Américains? J'ai ici huit pages d'informations qui proviennent du département américain de la Santé. On y trouve l'ensemble des ententes signées avec les différentes compagnies depuis le mois de mars 2020. On voit très bien, par exemple, que 1,9 milliard de dollars a été donné à Pfizer. On y indique clairement que les 100 millions de doses initiales doivent être données aux citoyens américains et distribuées directement par Pfizer. J'ai huit pages d'informations de ce genre. Pourquoi les Américains peuvent-ils divulguer les montants investis et la quantité de vaccins dans les contrats alors que, chez nous au Canada, nous demeurons dans l'obscurité?
J'entendais mes collègues du Bloc québécois qui en parlaient plus tôt. C'est ce qui nous préoccupe le plus. Lorsqu'on veut travailler en « équipe Canada », on doit être transparent avec les collègues. Les porte-paroles ont-ils été convoqués à une réunion pour recevoir des informations? Leur a-t-on demandé de collaborer en leur fournissant de l'information? Non. Personne n'a fait cela. Il est donc très insultant de nous faire attaquer ainsi.
Par ailleurs, j'ai entendu parler du cas de la Nouvelle-Zélande. On se demande pourquoi il n'y a pas de campagne de vaccination en cours là-bas. Il faut comprendre que la Nouvelle-Zélande est un modèle au chapitre du contrôle des frontières, ce qui explique qu'il n'y a presque pas de cas de COVID-19 là-bas et que la vaccination y est donc beaucoup moins urgente. Les frontières sont très bien contrôlées, les cas de COVID-19 sont très peu nombreux, et même l'économie roule, tout comme en Australie. Ces pays n'ont donc pas le même problème que chez nous.
Comme je le disais, l'opacité du gouvernement constitue un problème incroyable.
Puisqu'on parle de vaccins, le problème numéro un, c'est l'entente qui a été conclue au moins de mai 2020 avec le régime communiste chinois et l'entreprise CanSino Biologics. On l'a encore vu ce matin dans un article. Les brevets canadiens, la propriété intellectuelle canadienne, nos connaissances, tout a été transféré à CanSino Biologics. Qu'a fait cette compagnie? Elle a laissé les conteneurs d'équipement de fabrication sur le quai en Chine, puis a dit d'oublier le Canada. On lui a envoyé toute l'information et toutes les connaissances et elle nous a dit qu'elle ne ferait rien pour nous. C'est pour cela que le gouvernement canadien a été obligé de pédaler. Alors que les autres pays avançaient avec Pfizer, Moderna et les autres, nous, nous avons pris du retard parce que nous avions fait confiance au régime communiste chinois.
Madame la Présidente, est-ce que vous me faites signe pour m'indiquer qu'il me reste une minute?
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Madame la Présidente, c'est un plaisir de prendre la parole dans le cadre de ce débat d'urgence afin de tenter de trouver des solutions à certains des problèmes qui, je le sais, préoccupent bon nombre des habitants de ma circonscription. L'objectif que nous voulons atteindre au moyen de ce débat sur les vaccins, sur leur distribution et sur l'approvisionnement est de trouver des réponses à certaines des questions que se posent beaucoup de Canadiens. Je sais que je ne suis pas le seul député à avoir reçu de nombreux appels de gens frustrés, anxieux, déprimés et désabusés. Ils ne savent simplement plus qui croire.
Si je peux me permettre, j'aimerais revenir un peu en arrière où tout a commencé, lorsqu'ont débuté les messages contradictoires et les incohérences du gouvernement libéral concernant la pandémie de COVID-19.
Les libéraux ont démantelé le système d'alerte rapide du Canada qui nous aurait permis d'en savoir beaucoup plus au sujet de la pandémie que ce fut le cas. Des membres des Forces armées canadiennes ont averti le gouvernement libéral des impacts imminents de la pandémie de COVID et les libéraux les ont ignorés. Ils ont tergiversé quant aux restrictions à appliquer aux voyageurs. Ils ont d'abord affirmé qu'il n'était pas important de porter un masque, que ce n'était pas nécessaire et que cela ne servait à rien. Le message est maintenant complètement différent.
Les libéraux ont aussi dénigré les tests de dépistage rapide et ceux réalisés à la maison. Selon eux, ces tests ne valaient strictement rien, alors que nos alliés, nos partenaires et les démocraties occidentales en général se tournaient vers eux pour garder les écoles ouvertes, éviter d'imposer la fermeture des commerces, protéger la santé des travailleurs de première ligne et permettre aux gens de continuer à voyager. Après avoir expliqué d'où nous sommes partis et où nous nous sommes rendus, nous devons nous montrer fermes et exiger qu'on nous dise ce qui arrive avec les vaccins.
La situation s'est envenimée lorsque nous avons appris que le Canada ne reçoit plus aucun vaccin, zéro. Il y a une carte sur le site Web de Santé Canada qui dit que la distribution des vaccins est bien entamée. Or, dans de nombreux endroits du Canada, à peine 1 % des gens ont été vaccinés. Aux États-Unis, ce taux est de 5 %.
Parmi mes concitoyens, certains ont de la famille au Texas et en Oklahoma qui se fera vacciner au printemps, alors que bon nombre d'entre nous n'auront pas la première dose avant septembre prochain. Cela montre bien l'énorme différence entre ce qui se passe au Canada et ce qui se produit ailleurs dans le monde. Voilà pourquoi nous avons pris tellement de retard et pourquoi, en tant que conservateurs, députés et représentants élus, nous sommes si inquiets de cette information et plus particulièrement de cette absence d'information, dans bien des cas.
Nous avons bouclé la boucle au sujet des vaccins. J'ai fait état de quelques chiffres dont nous disposons actuellement, et je veux maintenant expliquer pourquoi je m'interroge sur la situation dans laquelle nous nous trouvons et sur celle où nous aurions pu aboutir si le gouvernement n'avait pas exercé de la discrimination — je ne trouve pas de meilleure façon de le dire — à l'égard d'une solution canadienne. En effet, des vaccins canadiens auraient pu être mis au point et fabriqués ici au Canada.
Le gouvernement libéral avait tout d'abord conclu une entente avec CanSino, un partenariat entre le Canada et la Chine visant à mettre au point et à fabriquer un vaccin. Le gouvernement libéral y avait englouti des millions de dollars au début. Je me demande d'ailleurs pourquoi, après tout ce que nous avons traversé avec le Parti communiste chinois, nous avons eu foi en un partenariat avec le gouvernement chinois. Pourquoi le gouvernement libéral s'est-il arrêté à cette solution tout particulièrement?
Sans surprise, cette entente est tombée à l'eau au printemps, au début de l'été. Par conséquent, le gouvernement libéral a dû réagir en catastrophe pour trouver quelles étaient les autres solutions possibles. Malheureusement, nous ne savons pas quelles ententes il a signées. Nous ne connaissons pas les détails de ce à quoi il a dû renoncer ou des sacrifices qu'il a dû faire. Avons-nous renoncé aux licences pour fabriquer les vaccins de Pfizer et d'AstraZeneca ici, au Canada? Ce qui me frustre le plus est que cela aurait pu être évité. Nous aurions pu avoir une solution purement canadienne.
Aujourd'hui, nous avons appris grâce aux médias que la société Providence Therapeutics de Calgary a commencé les premiers essais cliniques d'un vaccin canadien plus tôt ce mois-ci. Voilà ce qui me frustre le plus. En entendant le témoignage des représentants de Providence Therapeutics dans le reportage cet après-midi, j'étais fâché. Ils ont dit qu'ils avaient approché le gouvernement libéral en mars pour présenter un vaccin fabriqué à partir de la même technologie que celle utilisée par les sociétés Pfizer et AstraZeneca et qu'ils étaient prêts à commencer les essais cliniques et peut-être même la production. Le gouvernement libéral n'a pas donné suite à leur requête. Aujourd'hui, ils utilisent les médias pour rendre publique la situation dans laquelle ils se retrouvent.
Brad Sorenson, le PDG, a déclaré: « Nous avons une solution canadienne. Nous avons un fournisseur exclusif. Nous avons suivi les règles. Nous avons fait ce que nous devions faire et nous n'avons aucun engagement de la part du gouvernement. » La société a même offert de transférer sa production et ses études aux installations de Montréal que le gouvernement libéral avait initialement financées pour accroître la capacité de production d'un autre vaccin. Or, c'est le silence radio de la part du gouvernement libéral. Entretemps, nous avons une technologie canadienne dont les essais cliniques, voire la production, auraient pu avoir été lancés.
Solstar Pharma, à Laval, au Québec, est un autre exemple. En mars dernier, la compagnie a communiqué avec de nombreux députés, y compris des députés libéraux. J'ai les courriels qui ont été envoyés à la et à la . La compagnie, qui dispose d'une technologie antivirale unique, demandait l'aide du gouvernement canadien. Encore une fois, il n'y a pas eu de réponse, que le silence. C'est frustrant, car on voulait une solution produite au Canada.
La technologie antivirale ne nécessite aucun entreposage spécial. Il s'agit d'une poudre à inhaler. Contrairement au vaccin, elle s'attaque au virus dans l'organisme et le tue. Certes, le vaccin est important, mais il ne prévient pas les infections ni la propagation du virus. L'antiviral, lui, tue le virus dans l'organisme. Je rappelle qu'il s'agit d'une solution canadienne.
J'ai parlé au PDG de la compagnie aujourd'hui. Il affirme que si celle-ci avait eu l'appui du gouvernement canadien au printemps dernier, elle serait en train de mener des essais cliniques en ce moment et serait prête à entreprendre la production du médicament. Comme elle n'a reçu aucun appui, ni même une réponse, de la part du gouvernement libéral, le PDG, exaspéré, a présenté une demande à Operation Warp Speed aux États-Unis. On lui a répondu immédiatement. La société est maintenant pleinement financée et collabore avec Pfizer et des sociétés de recherche établies à San Diego.
C'était une autre solution canadienne. Or, l'entreprise n'a reçu aucune réponse du gouvernement du Canada et elle a dû se tourner vers l'étranger. C'est extrêmement frustrant qu'une entreprise canadienne comme Solstar Pharma, qui est établie à Laval, au Québec, ne reçoive aucune réponse du gouvernement du Canada.
Cela en fait deux. Nous aurions pu avoir accès aujourd'hui à un vaccin et à un antiviral si seulement ces entreprises avaient reçu une réponse.
Une entreprise de Calgary a aussi développé la technologie de tests de dépistage rapide ClearMe. Elle a un taux d'efficacité de 98 %, et les États-Unis et le Royaume-Uni en ont approuvé l'utilisation au printemps dernier. L'entreprise attend toujours un appui, une réponse et une homologation de la part de Santé Canada et du gouvernement libéral.
Pourquoi fait-on preuve de discrimination à l'encontre d'entreprises canadiennes qui ont des solutions canadiennes et qui veulent faire affaire ici? Malheureusement, la façon dont le gouvernement libéral traite le sujet fait penser à un sketch de Seinfeld.
N'importe qui peut commander un vaccin, mais le plus important, c'est de l'obtenir pour pouvoir le distribuer aux Canadiens. Ce n'est pas une blague; c'est très sérieux. Imaginons où nous en serions aujourd'hui si nous disposions d'un antiviral, d'un vaccin et d'un test de dépistage rapide conçus et produits au Canada. Où en serait notre économie? Quelle serait l'incidence sur la santé mentale des Canadiens? Serions-nous tributaires des chaînes d'approvisionnement mondiales? L'Union européenne pourrait bloquer la distribution de vaccins. Pouvons-nous vraiment compter sur un vaccin fabriqué au New Jersey que les Néo-Brunswickois recevront avant les New-Yorkais? Voilà dans quelle situation nous nous trouvons.
Pour conclure, j'aimerais proposer une solution. Il n'est pas trop tard. Ces entreprises canadiennes veulent encore travailler avec des organismes canadiens. Les gouvernements de l'Ontario et du Québec ont joint Solstar afin d'offrir de l'aide pour ses essais en laboratoire à l'Université Western. Le gouvernement libéral doit solliciter ces entreprises canadiennes qui sont prêtes à intervenir et accélérer les processus d'homologation et les essais cliniques. Il doit être prêt à soutenir les entreprises canadiennes qui souhaitent vivement contribuer à l'élaboration d'une solution canadienne afin que nous puissions relancer l'économie et aider les Canadiens à se remettre au travail.
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Madame la Présidente, oui. Je vous prie de m'excuser.
Je vous remercie. Je partage mon temps de parole avec le député de .
Cela étant dit, les vaccins vont jouer un rôle extrêmement important pour nous aider à surmonter cette pandémie. C'est pourquoi notre gouvernement s'est employé en priorité à signer des contrats et garantir la disponibilité des vaccins au Canada. Ce travail a nécessité d'abondants échanges d'information à l'arrière-plan. Il a commencé pour le gouvernement en juillet dernier. À l'époque, beaucoup d'incertitude entourait la question des vaccins, notamment le moment où ils seraient disponibles, sûrs et efficaces. C'est tout simplement une question sur laquelle les politiciens n'ont aucune prise et qui sort du domaine de la politique. C'est pourquoi le gouvernement s'est assuré de diversifier ses sources d'approvisionnement en vaccins et de travailler avec des experts de l'industrie pour se préparer à tous les scénarios possibles.
Franchement, les retards de Pfizer pour les prochaines semaines sont décevants, mais ils démontrent précisément que le plan de notre gouvernement était de diversifier ses fournisseurs et de garantir qu'il y aurait une variété de vaccins et qu'une fois qu'ils auraient été jugés sûrs et efficaces par Santé Canada, le Canada pourrait y avoir accès.
Par ailleurs, même avant le développement des vaccins, le gouvernement s'est efforcé d'avoir toutes les fournitures nécessaires pour lutter contre la COVID-19. Par conséquent, dès qu'on nous a demandé de nous assurer d'avoir suffisamment d'équipement de protection individuelle, nous l'avons fait. Dès qu'on nous a demandé d'accroître les capacités de dépistage rapide, nous l'avons également fait. À chaque étape de la pandémie, nous nous sommes montrés sensibles aux besoins des Canadiens et nous y avons vite répondu, somme toute, compte tenu de la dynamique de la pandémie à l'échelle mondiale et de la concurrence internationale pour ce type de fournitures.
Si j'ai bon espoir que nous traverserons rapidement la pandémie, c'est parce que le Canada a été parmi les plus efficaces quand le temps est venu d'obtenir des fournitures et des vaccins pour répondre aux besoins de sa population. De plus, nous sortirons de cette crise plus forts et, franchement, nous en aurons tiré des leçons qui nous permettront de mettre en place des stratégies qui seront appliquées non seulement en temps de pandémie, mais en tout temps et indépendamment des changements de gouvernement, de manière à ce que la planification en prévision d'une pandémie soit toujours au premier plan.
Revenons au sujet du débat, soit les vaccins et l'approvisionnement. J'ai entendu de nombreux députés affirmer que le gouvernement n'avait pas de plan. C'est absolument faux. C'est justement de notre plan que nous débattons. Je dois dire, en toute honnêteté, que je comprends le rôle des députés de l'opposition: ils ont évidemment le droit et le devoir de poser des questions au gouvernement. C'est une chose de remettre en question les gestes du gouvernement ou d'avoir des points de vue différents, mais c'est tout autre chose de répandre des faussetés.
Certains députés ont su se montrer à la hauteur pendant ce débat et comprendre les enjeux tout en soutenant les Canadiens en cette période difficile. Beaucoup d'autres, par contre, ont franchement profité de l'occasion pour répandre des faussetés et semer une confusion épouvantable. Ils agissent ainsi pour marquer des points politiques. C'est vraiment décourageant. Que nous nous entendions ou non sur les détails de la distribution des vaccins, nous avons ici l'occasion d'unir nos forces à titre de parlementaires et de Canadiens et d'avancer ensemble pour protéger la santé et la sécurité de tous les Canadiens.
Il est franchement très désolant de voir les députés prendre la parole dans cette enceinte sans toutefois se montrer à la hauteur. Nous devrions discuter des stratégies et des mesures à prendre pour aller de l'avant, nous qui formons le gouvernement du Canada ou qui sommes des parlementaires canadiens. Nous devons nous soucier de nos amis et de nos voisins. Nous ne devrions pas voir dans cette crise l'occasion de nous livrer à je ne sais quels jeux politiques. Je me souviens qu'en décembre dernier, les députés conservateurs soutenaient que nous n'obtiendrions jamais le vaccin ou encore que nous serions les derniers à l'obtenir. Cela ne s'est pas produit. Nous avions un plan, nous l'avons suivi scrupuleusement et nous avons maintenant des doses de vaccin au Canada.
Nous sommes parmi les premiers pays à avoir obtenu des doses. Les conservateurs avaient l'air abattus après les premières livraisons. Ils auraient pourtant dû se réjouir. Ils auraient dû être ravis que les Canadiens aient accès aux vaccins. Ils ont plutôt décidé de ne poser aucune question à ce sujet jusqu'à maintenant. Certes, nous sommes tous déçus des retards de Pfizer, mais il est tout à fait faux de laisser entendre qu'il n'y a aucun vaccin au pays. Nous avons reçu plus de 1,1 million de doses jusqu'à maintenant et nous en recevrons d'autres de Moderna et Pfizer dans les prochaines semaines. De plus, Santé Canada poursuit son travail et ses vérifications et si d'autres candidats-vaccins devaient être homologués, nous signerions des contrats supplémentaires.
Notre tâche, à nous parlementaires, consiste à faire comprendre au public que nous avons tout ce qu'il faut pour avancer. Nous devons renforcer la confiance des Canadiens afin qu'ils sachent que, le jour où il y aura des vaccins et que ce sera à leur tour de se faire vacciner, ce ne sera pas un groupe de politiciens qui aura déterminé quels vaccins doivent être utilisés ou pas, mais que la décision aura été prise par les seuls qui ont les connaissances pour le faire, c'est-à-dire les gens de Santé Canada, et qu'elle sera fondée sur des données scientifiques éprouvées.
Une occasion se présente aujourd'hui à nous, et j'espère que nous serons tous à la hauteur de la situation. Les conservateurs devraient nous aider à trouver des solutions. Pour le moment, tout ce que je les entends dire, c'est qu'il n'y a pas de plan, mais je ne les entends jamais proposer la moindre solution ni expliquer ce qu'ils auraient fait différemment. Les Canadiens cherchent des leaders qui savent collaborer avec les autres, et je crois personnellement que la partisanerie n'a pas sa place dans une pandémie comme celle-là. Si la situation ne vaut pas qu'on se serre les coudes, quand le ferons-nous? Je crois sincèrement que c'est ce que les Canadiens souhaitent.
Dans les semaines et les mois à venir, il faudra faire comprendre aux Canadiens que, tant qu'il n'y aura pas assez de vaccins dans leur coin de pays pour que tous ceux qui veulent se faire vacciner puissent le faire, nous devons protéger les personnes les plus vulnérables de la société et maintenir le cap. Le Canada a réservé assez de vaccins pour que tous les Canadiens qui le souhaitent puissent se faire vacciner d'ici le mois de septembre. Six millions de doses devraient arriver d'ici la fin mars, et au moins 20 millions de plus d'avril à juin. Ces doses s'en viennent, mais d'ici là, nous devons unir nos efforts et faire tout ce que nous pouvons pour protéger les Canadiens.
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Madame la Présidente, je suis toujours heureux de m'adresser à la Chambre. Je crois d'ailleurs qu'il s'agit là de l'un des débats les plus importants que nous tiendrons cette année, car au bout du compte, c'est une occasion de montrer que nous avons bien des raisons d'être optimistes.
Depuis le début de cette pandémie mondiale, le gouvernement est au courant de la situation et il a pris des mesures. Les Canadiens comprennent que nous avons décidé depuis le début d'écouter ce que les scientifiques, les spécialistes de la santé, les fonctionnaires, la population canadienne en général et les différents intervenants avaient à dire sur ce dossier très important. Compte tenu de la façon dont le Canada a géré tout ce processus, je pense que nous allons bien nous en tirer. Je le crois sincèrement.
Par exemple, en ce qui a trait au sujet du débat d'aujourd'hui, soit la vaccination, rappelons que c'est le Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19 qui nous a essentiellement recommandé de conclure ces contrats. Des inquiétudes ont été soulevées quant aux capacités du Canada. Au bout du compte, le plus important, c'est que nous fassions le nécessaire pour offrir un vaccin gratuit, sûr et efficace. Voilà ce qu'attendent les Canadiens dans toutes les régions du pays.
Certains ont dit que le gouvernement n'a pas de plan. Or, rien n'est plus faux. Cela fait des semaines, voire des mois, que le gouvernement répète qu'il est déterminé à ce que tous les Canadiens voulant être vaccinés puissent l'être d'ici la fin du mois de septembre.
Nous travaillons sans relâche avec les autorités provinciales et territoriales afin de permettre au Canada de se procurer ces vaccins d'une importance vitale et de favoriser une collaboration étroite avec les provinces pour en assurer la distribution. Je crois que les Canadiens peuvent faire confiance au système que nous avons mis en place.
Les députés de l'opposition diront qu'un pays donné se débrouille mieux que nous ou qu'un autre pays vaccine déjà sa population. Cependant, il faut se rendre compte que le Canada a reçu des vaccins dès le mois de décembre. Bon nombre d'autres pays n'ont pas reçu de vaccins à la fin de l'année dernière. En fait, des pays comme le Japon, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et la Corée du Sud n'ont même pas encore commencé la vaccination. Quelqu'un — je crois que c'était le porte-parole du NPD en matière de santé — a mentionné aujourd'hui que les États-Unis allaient désormais vacciner jusqu'à 1,5 million de personnes par jour. Il y a plus de 350 millions de personnes vivant aux États-Unis. Faisons le calcul. Le Canada, lui, compte 37 millions d'habitants.
À mon avis, le Canada fait un travail exceptionnel pour répondre aux attentes des Canadiens envers le gouvernement fédéral. Nous y parvenons parce que nous collaborons avec des groupes et des experts en santé qui ont tout intérêt à ce que nous fassions bien les choses.
Certaines des critiques formulées sont intéressantes. Le député de affirme que la grande priorité du gouvernement était une entente avec la Chine. Ce n'est tout simplement pas vrai. Ce n'est pas la seule affirmation inexacte qui est avancée par les députés de l'opposition. La désinformation circule, et les députés de l'opposition doivent assumer la responsabilité du genre d'information qu'ils transmettent aux Canadiens.
Je crois que, en fin de compte, le Canada se trouve en excellente position. À la suite des recommandations du Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19, le Canada a signé des ententes avec sept entreprises afin de réserver des doses de vaccins pour sa population. Les Canadiens qui le souhaitent pourront se faire vacciner d'ici la fin septembre, au plus tard. Il ne devrait y avoir aucun doute à ce sujet. Nous savons que nous recevrons 6 millions de doses d'ici la fin mars et que nous sommes en bonne voie d'atteindre cette cible. Ces faits sont assez simples et faciles à comprendre.
Lorsque j'ai appris que nous tiendrions aujourd'hui un débat d'urgence sur les vaccins, je me suis dit que ce serait l'occasion d'aborder d'autres questions. J'ai reçu une lettre de la Manitoba Teachers' Society. Un des éléments soulevés dans la lettre que j'ai trouvé intéressant et dont je voudrais parler ce soir est l'impact de la fermeture des écoles sur l'économie. C'est extrêmement important.
Les députés devraient faire des recherches et tenter de comprendre quels sont les impacts sur l'économie et la société en général lorsque les écoles publiques commencent à fermer. Ce qu'on m'a dit dans la lettre, c'est qu'il fallait que le gouvernement travaille de toute urgence à maintenir les écoles ouvertes ou à permettre le retour des élèves en tant que mesure clé dans la relance économique du Canada. Nous savons tous que ce sont les provinces qui ont la responsabilité d'établir ces priorités, mais Ottawa a un rôle à jouer pour faire connaître notre point de vue.
En tant que parlementaires, nous reconnaissons tous qu'il existe des situations pour lesquelles nous devons établir les priorités concernant le vaccin. Par exemple, tout le monde convient qu'il faut donner la priorité aux résidants des établissements de soins de longue durée et aux travailleurs de la santé qui s'occupent des aînés dans ces établissements.
Le gouvernement se fie aux conseils du Comité consultatif national de l'immunisation pour établir la liste prioritaire de vaccination au pays. Pouvoir donner notre avis à ce sujet serait fort utile. Nous savons que Pfizer et Moderna sont les deux entreprises que nous avons retenues et qui ont respecté les exigences de Santé Canada et sa réglementation. C'est pourquoi nous savons que leurs vaccins sont sûrs et efficaces. Le pays dispose d'un système qui, de par sa réglementation, est sans égal.
Nous savons aussi qu'il y a cinq autres vaccins potentiels. Ceux d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson sont en cours d'examen et, idéalement, il y aura d'autres homologations dans un proche avenir. Nous ne pouvons pas les inclure ni les intégrer dans les chiffres, car ils n'ont pas été homologués. Cependant, nous avons un gouvernement qui reconnaît que le meilleur moyen de garantir un vaccin pour tous les Canadiens est de pouvoir compter sur un éventail de vaccins diversifié.
Si les députés veulent utiliser les statistiques pour dire que le pays X fait ceci et que le pays Y fait cela dans le but de discréditer le plan de vaccination du Canada, j'oserais dire qu'ils sont très sélectifs en ce qui a trait aux données sur lesquelles ils fondent leurs arguments.
Je n'ai aucun doute, que l'on parle du , des membres du Cabinet, des députés ou, dans une certaine mesure, des députés des deux côtés de la Chambre, que nous comprenons tous l'importance de bien faire les choses dans ce dossier. Il sera possible de divulguer plus de détails dans les semaines, les mois et les années à venir, de manière à ce que nous soyons mieux placés pour traiter de la question.
Il est ridicule de penser que le gouvernement n'aurait pas voulu une solution canadienne. Évidemment, cela aurait été une bonne chose. Les députés n'ont qu'à se rappeler ce que le gouvernement a fait pour l'équipement de protection individuelle et la façon dont les entreprises canadiennes ont comblé ce besoin.
Je réalise que mon temps de parole est terminé. Je suis reconnaissant d'avoir pu exprimer certaines idées.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole ce soir avec le député de . Avant de commencer, je tiens à remercier le , nos collègues du NPD et le député de d'avoir demandé au Président que nous puissions consacrer du temps à ce que je pense être la question la plus critique à laquelle le pays est confronté aujourd'hui.
Je dis cela depuis l'épicentre. À 10 minutes d'ici, la situation au centre de soins de longue durée de Roberta Place requiert l'attention du Parlement. À Roberta Place, 127 résidants et 93 employés ont reçu un résultat de test positif et 46 membres de ce centre de soins de longue durée sont morts des suites de la COVID-19.
Je représente cette région depuis près de 14 ans. Je l'ai fait en tant que conseiller municipal et je le fais maintenant comme député. J'ai noué des relations formidables non seulement avec le personnel, mais aussi avec les personnes qui vivent dans cette résidence et leurs familles. Il est déchirant de comprendre ce qui s'y passe. Je demande à chacun au pays de prier non seulement pour le personnel et les résidants, mais aussi pour ceux qui les aident, comme le personnel de l'hôpital Royal Victoria, du service de santé du district de Simcoe Muskoka et du Soldiers' Memorial Hospital.
Je demande à tous ceux qui m'entendent de prier pour Edwin Ng. Edwin est un travailleur de la santé communautaire qui est sous respirateur à l'heure où l'on se parle. Il est dans un état critique à l'Hôpital Royal Victoria. Son épouse, Samantha, et ses trois enfants dépendent d'Edwin pour subvenir à leurs besoins. Il est dans un état critique. Je demande aux Canadiens de prier pour lui et pour toutes les personnes dans cette situation.
Au total, 99 cas du variant du Royaume-Uni ont été confirmés. Pendant 10 mois, le centre de soins de longue durée Roberta Place était comme une forteresse. Il n'y avait aucun cas. Tout allait bien. Puis, soudainement, le variant du Royaume-Uni est entré et s'est propagé comme une traînée de poudre, mettant le feu dans tout l'immeuble, avec le résultat dont je vous ai parlé.
Notre communauté a très peur et vit beaucoup d'anxiété. Le médecin hygiéniste en chef, le Dr Gardner, a lancé un avertissement sur le risque de propagation de ce variant et de sa transmission au sein de la communauté. Je me suis entretenu plusieurs fois avec le Dr Gardner. Le seul moyen de sortir de cette impasse et de combattre le variant du Royaume-Uni est de miser sur l'immunisation, c'est-à-dire vacciner la population.
Je sais que le Bureau de santé du district de Simcoe Muskoka et l'Hôpital Royal Victoria font de leur mieux pour prendre soin des résidants des établissements de soins de longue durée et des foyers pour personnes âgées sur leur territoire. Toutefois, la triste réalité est qu'il manque de vaccins. Tant que nous ne mettrons pas la main sur d'autres vaccins, nous ne pouvons actuellement pas envisager l'immunisation pour lutter contre le variant du Royaume-Uni. Comme on l'a établi ce soir, le problème cette semaine, c'est que nous ne recevrons aucun vaccin, c'est pourquoi le présent débat est si important. Selon les chiffres que nous avons obtenus de l'Ontario, la province recevra seulement 20 000 doses de vaccin la semaine prochaine. C'est bien insuffisant pour composer avec la situation qui prévaut dans le centre de l'Ontario.
Le problème, c'est qu'il n'est pas seulement question des personnes que nous vaccinons dans les établissements de soins de longue durée et les foyers pour personnes âgées. Bon nombre de ces personnes ont reçu leur première dose du vaccin parce que le Bureau de santé du district de Simcoe Muskoka a dû s'occuper en priorité des plus vulnérables.
Un total de 10 000 personnes ont été vaccinées. Beaucoup d'entre elles sont des travailleurs de la santé de première ligne, des préposés aux bénéficiaires et des travailleurs des établissements de soins de longue durée, qui ont reçu leur première dose du vaccin et qui s'attendaient, dans les 28 jours, à recevoir la deuxième dose, soit jeudi dernier. Toutefois, on leur a dit que la deuxième dose avait été reportée et qu'ils ne la recevraient pas tout de suite. Vendredi dernier, on leur a aussi dit qu'ils ne recevraient pas leur deuxième dose dans un avenir rapproché. Pensons aux effets qu'une telle nouvelle a sur les travailleurs de la santé de première ligne, qui sont sur le terrain chaque jour pour la collectivité et qui ignorent quand ils recevront leur deuxième dose.
J'ai eu affaire à des appels téléphoniques. Le niveau de peur et d'anxiété chez les travailleurs de la santé est inimaginable. Ils doivent se rendre au travail tous les jours sans savoir quand les deuxièmes doses de vaccin seront administrées. Ils comptaient sur ces doses et c'est déchirant. Pour tous ceux qui pensent que ce n'est qu'une question de politique, il s'agit de solutions. Je sais que notre député provincial local travaille jour et nuit pour essayer de coordonner cet effort entre différents organismes, mais il existe une grande inquiétude non seulement au sein de notre collectivité, mais aussi chez les fournisseurs de soins de santé, le bureau de santé du district de Simcoe Muskoka, le Dr Gardner et d'autres personnes.
Il se passe beaucoup de choses et la situation a été prédite l'année dernière. L'opposition parlait du fait que le Canada avait été en queue de peloton.
En mai dernier, j'ai eu une conversation avec mon voisin, qui travaille pour AstraZeneca. Il m'a demandé si je savais ce que le Canada faisait concernant l'approvisionnement en vaccins. Je lui ai répondu que je supposais que son entreprise s'en occupait. Il m'a répondu que personne à l'entreprise n'avait été contacté à ce stade.
AstraZeneca n'a pas été contactée, Pfizer n'a pas été contactée, Moderna n'a pas été contactée et nous découvrons aujourd'hui pourquoi c'était le cas grâce aux articles de journaux.
De quoi a-t-on accusé l'opposition? De tenir des propos alarmistes et de répandre des faussetés. Je participe à cette vidéoconférence depuis maintenant quelques heures et j'ai entendu plusieurs députés libéraux lancer ces accusations. En fait, nous révélons aux Canadiens ce qui s'est réellement passé.
Nous avons besoin d'aide dans le centre de l'Ontario. Ce matin, j'ai parlé au Dr Gardner et j'ai reçu de la correspondance de l'hôpital Royal Victoria et de notre député provincial à propos des vaccins. J'ai tenté de joindre la aujourd'hui, et je suis reconnaissant que sa directrice des opérations m'ait téléphoné ce soir. Nous avons besoin de 4 000 doses de vaccin pour nous assurer que les personnes vulnérables de notre communauté puissent recevoir leur deuxième dose d'ici le 8 février. Il ne reste plus de doses dans la province. C'est la dure réalité. Par conséquent, je demande l'aide du gouvernement fédéral pour régler cette situation.
L'autre mesure qui doit être prise, et j'y travaille depuis un an maintenant, ce sont les tests de dépistage rapide. Il existe des solutions de dépistage rapide pour détecter les anticorps ou les antigènes. Je connais au moins une entreprise dont la demande présentée à Santé Canada en avril ou mai dernier n'est toujours pas approuvée. Je sais qu'il y a d'autres entreprises. Il s'agit de tests de détection des anticorps et des antigènes en trois minutes qui doivent être approuvés. Ils font partie d'une solution globale qui comprend non seulement les vaccins, mais aussi les tests de dépistage rapide.
Quand j'en parle à des gens, ils ont du mal à croire que Santé Canada n'a toujours pas approuvé ces tests d'anticorps et d'antigènes. Bien qu'ils aient été approuvés par la FDA, aux États-Unis, et par l'Union européenne, dotée du régime d'approbation le plus exigeant qui soit, nous ne les avons pas encore au Canada. C'est l'un des points qu'ont abordés le Dr Gardner et le médecin-hygiéniste adjoint, le Dr Lee. Si nous avions eu accès à ces tests rapides, nous aurions pu éviter une grande partie des problèmes qui sont survenus. Ce n'est pas moi qui l'affirme; ce sont ces deux médecins.
Comme je l'ai souligné, le centre de l'Ontario se trouve dans une situation désespérée. Vendredi dernier, j'ai reçu le message ci-dessous. Il vient du médecin hygiéniste en chef, qui travaille au centre Royal Victoria:
Si nous ne recevons pas davantage de vaccins entretemps, seulement 25 % des résidants des centres des soins de longue durée de Simcoe Muskoka recevront leur deuxième dose dans les 28 jours. Aucun nouveau résidant ne recevra sa première dose. Aucun nouveau patient installé dans un établissement offrant une aide à la vie autonome ne recevra sa première dose, ce qui rendra impossible son transfert à un centre de soins de longue durée ou à une maison de retraite. Enfin, aucun travailleur de la santé de Simcoe Muskoka ne recevra sa deuxième dose dans les 42 jours.
La clinique a fermé jeudi et tous les rendez-vous prévus pour la deuxième dose ont été annulés. Pour être en mesure de respecter les directives provinciales et de protéger notre région contre ce variant très contagieux, il nous faut 4 000 doses, chers ministres, et il nous les faut d'ici février. Je vous en prie, venez en aide au centre de l'Ontario.
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Madame la Présidente, je tiens à remercier le député de Barrie—Innisfil de son intervention et d'avoir bien voulu partager son temps de parole avec moi.
Je tiens à prendre un moment pour remercier tous les travailleurs de première ligne qui ont travaillé sans relâche tout au long de la pandémie. Chaque jour, ils risquent leur vie pour aider ceux qui ont contracté ce terrible virus. Je pense également aux familles qui ont perdu un être cher au cours de la pandémie de COVID-19. Plus de 19 000 Canadiens sont décédés des suites de la maladie et beaucoup luttent pour leur vie en ce moment même.
Nous sommes toujours en pleine crise. Des millions de Canadiens ne sont toujours pas en mesure de travailler et d'innombrables entreprises sont fermées. Des familles sont séparées depuis des mois et beaucoup d'étudiants doivent suivre leurs cours à distance. Les foyers de soins de longue durée continuent d'être touchés par des éclosions et certaines unités de soins intensifs débordent. La seule façon de mettre fin à la pandémie est de vacciner les gens.
Un débat d'urgence a lieu ce soir parce que le gouvernement libéral n'a pas réussi à fournir aux provinces et aux territoires le nombre prévu de vaccins. Je vais m'expliquer. Les libéraux peuvent nous donner toutes les explications imaginables, il n'en demeure pas moins que nous prenons de plus en plus de retard.
Maintenant, les libéraux nous promettent que tous les Canadiens qui le souhaitent pourront se faire vacciner d'ici septembre. Ce soir, j'ai même entendu que cela pourrait prendre jusqu'à la fin de l'année. Que l'on me pardonne de ne pas faire aveuglément confiance aux libéraux, qui ont l'habitude de faire des promesses qu'ils brisent quelques semaines plus tard. J'espère sincèrement que nous serons en mesure de vacciner tous les Canadiens d'ici septembre, mais rien ne nous garantit que ce sera possible.
Nous ne pouvons pas évaluer les chances de réussite, car personne n'a vu les contrats signés. On en a parlé à de nombreuses reprises ce soir, mais personne n'a vu les contrats qui ont été conclus avec les différentes sociétés pharmaceutiques. Avant d'aller plus loin, j'aimerais parler des faits.
Nous savons que les libéraux ont signé des contrats d'une valeur de plus de 1 milliard de dollars avec sept sociétés pharmaceutiques différentes. Cela ne veut pas dire que les vaccins seront tous homologués par Santé Canada ni que les doses sont prêtes à nous être acheminées. Cela ne veut pas dire non plus que nous savons quand les vaccins nous seront envoyés. Nous ne savons toujours pas s'il est possible de fabriquer ces vaccins ici, au Canada. De plus, comme je l'ai dit tout à l'heure, nous ne savons pas si la plus récente promesse des libéraux est réaliste, soit de vacciner tous les Canadiens d'ici septembre. Voilà les questions auxquelles nous n'avons toujours pas de réponse, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi le gouvernement n'est pas plus transparent avec nous.
Avant le congé de Noël, le comité de la santé a entrepris une nouvelle étude sur la réponse du gouvernement à la COVID-19. Toutefois, il convient de souligner que nous n'avons pas tenu une seule réunion sur les vaccins depuis le retour de la Chambre en septembre dernier.
Hier soir, après que l'équipe conservatrice a convoqué une réunion d'urgence du comité de la santé, nous avons aussi dû annuler la décision de la présidence pour adopter une motion qui permet enfin de parler de la stratégie de vaccination des libéraux. Ce n'est pas tout. Les Canadiens devraient savoir que le président libéral n'a pas apprécié que nous soulignions le fait que le comité de la santé ne s'était pas réuni au cours des 45 derniers jours, en plein cœur de la pire pandémie que nous ayons connue.
Grâce à ma collègue et amie de , qui a rappelé à juste titre au président libéral que nous sommes en pleine pandémie, nous savons que le temps presse. Les Canadiens veulent des réponses, et je sais que les libéraux préféreraient que nous ne posions pas de questions difficiles. Cela dit, nous n'en serions pas là s'ils nous avaient donné des réponses dignes de ce nom.
Que le ait dû envoyer un texto pour corriger l'information erronée qu'il avait transmise aux médias hier soir n'a évidemment pas aidé. Si le secrétaire parlementaire ne connaît pas les détails de la stratégie de vaccination du gouvernement, qui va les connaître? La question se pose.
Depuis une semaine, nous avons appris que Pfizer a considérablement réduit le nombre de vaccins envoyés au Canada, à un point tel que nous ne recevrons pas une seule dose cette semaine. Nous avons aussi appris que la compagnie pharmaceutique a des problèmes à son usine de fabrication, mais on ne sait toujours pas combien de doses elle pourra livrer dans les semaines à venir. De son côté, le gouvernement allemand a demandé officiellement à l'Union européenne d'interdire l'exportation de tous les vaccins contre la COVID produits sur le territoire européen. Comme si ce n'était pas suffisant, la commissaire européenne à la Santé a déclaré que les entreprises pharmaceutiques « devront chaque fois notifier rapidement leur volonté d'exporter des vaccins vers des pays tiers ». S'il faut que cette consigne devienne réalité, nous serons encore plus dans le pétrin et les retards n'ont pas fini de s'accumuler. Maintenant plus que jamais, nous avons besoin de savoir ce qui peut être fait si l'Union européenne bloque les cargaisons de vaccins.
Je rappelle que les libéraux ont annoncé qu'ils verseraient des millions de dollars à la société pharmaceutique Medicago pour qu'elle construise une usine de fabrication à grande échelle ici, au Canada, et que le Conseil national de recherches Canada aurait droit à 44 millions de dollars pour rénover ses installations et faire en sorte qu'elles respectent les normes actuelles.
Au départ, quand ces annonces ont été faites, le a blâmé un ancien gouvernement d'il y a 36 ans pour justifier sa décision. Si nous commençons à blâmer les anciens gouvernements pour ce qu'ils ont fait ou ce qu'ils n'ont pas fait, nous allons vite manquer d'air pour poursuivre la discussion. Au lieu de blâmer les autres, il aurait été sage de la part du premier ministre d'indiquer quels vaccins pourront être fabriqués dans la nouvelle installation.
Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune mise à jour du gouvernement sur cette annonce de financement, et je crois que cela montre une lacune dans les contrats. Si le Canada continue à éprouver des difficultés logistiques pour obtenir des vaccins, il serait prudent de savoir si l'un des contrats nous permet de fabriquer un vaccin au pays.
Depuis des mois, nous demandons plus de détails au sujet des contrats que les libéraux ont conclus avec des sociétés pharmaceutiques. Je comprends que la tarification est un élément délicat, mais ce que je ne comprends pas, c'est le secret entourant les contrats. Tous ces retards et ces écrans de fumée sont très inquiétants.
Quoique le ait échangé des propos belliqueux avec les premiers ministres provinciaux, il a reconnu lors d'une réunion récente avec ces derniers que ses commentaires n'arrangeaient rien. C'est tout à son honneur. Maintenant que les inquiétudes des premiers ministres provinciaux se sont avérées fondées, il revient entièrement au gouvernement fédéral de régler la question de l'approvisionnement en vaccins. Par le caractère imprévisible de cet approvisionnement et la nécessité d'injecter une deuxième dose du vaccin Pfizer, le gouvernement libéral a placé les provinces dans une situation très difficile.
L'organisation d'une clinique de vaccination exige énormément de temps. Il faut contrôler le congélateur sur place pendant plusieurs jours avant d'y entreposer les vaccins. Il faut recruter du personnel et publier les avis. Je sais que les travailleurs de première ligne sont prêts à relever le défi, mais offrons-leur les meilleures chances de réussite.
Depuis maintenant des mois, nous demandons à connaître les détails des contrats signés par les libéraux avec les sociétés pharmaceutiques. Je comprends que la question des prix soit délicate, mais, je le répète, je ne m'explique pas tout ce secret qui l'entoure. Peut-être que les libéraux ne veulent pas que certains détails soient rendus publics. Par exemple, selon iPolitics, le gouvernement chinois aurait suspendu les livraisons destinées aux essais cliniques après que les libéraux ont conclu une entente avec CanSino Biologics. Même si beaucoup de détails concernant cette entente nous échappent encore, nous savons qu'il a fallu trois mois de plus aux libéraux pour conclure un autre marché avec une société pharmaceutique différente. Durant cette période, des pays partout dans le monde signaient des contrats pour des vaccins, contrairement aux libéraux. Il a fallu attendre que ceux-ci obtiennent ces autres contrats avant que le admette enfin que le vaccin CanSino n'aboutirait à rien.
Dans les jours à venir, j'attends des libéraux qu'ils fassent preuve de transparence vis-à-vis du Parlement, des Canadiens et de notre comité de la santé. Quand ont-ils su que l'accord avec CanSino était hors de question? Pourquoi leur a-t-il fallu trois mois avant de signer un autre contrat? Ce sont là des questions légitimes qui méritent des réponses.
Comme l'a dit le chef de l'opposition officielle, nous voulons travailler ensemble à l'élaboration d'une stratégie qui permettra aux Canadiens de se faire vacciner. Pour cela, il appartient au gouvernement de nous inviter à la table des négociations. Tous les partis de l'opposition comptent des membres très talentueux. Si j'étais à la place du gouvernement, je préférerais que la députée de travaille à mes côtés plutôt que de continuer à poser des questions difficiles.
Nous ne pouvons pas garantir les emplois de cette manière. Nous devons assurer notre reprise économique, et nous pouvons le faire pour assurer notre avenir grâce aux vaccins. Pour protéger nos citoyens et pour que les provinces lèvent les restrictions, nous devons faire ce qu'il faut.
En terminant, j'espère sincèrement que le gouvernement prendra le téléphone, appellera les partis de l'opposition et les invitera à la table des négociations. Mettons-nous maintenant au travail pour assurer l'avenir du Canada.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est un véritable honneur de me joindre à mes collègues ce soir pour un débat extrêmement important sur l'un des plus grands défis que le pays a eu à affronter. Beaucoup de députés ont mentionné l'effort pangouvernemental déployé pour offrir des vaccins aux Canadiens et assurer leur protection. Je vais axer mon intervention sur un élément particulier de notre réponse, c'est-à-dire le travail important accompli par l'Équipe de la Défense et les Forces armées canadiennes. Peu importe la mission, les membres des Forces armées canadiennes continuent d'incarner le meilleur de ce que notre pays a à offrir.
[Français]
Cela est plus clair que jamais, alors que nous sommes en transition pour soutenir la distribution des vaccins. Ce soir, j'aimerais parler de la façon dont les Forces armées canadiennes et le ministère de la Défense nationale ont été des partenaires fiables dans notre lutte pangouvernementale contre la COVID-19 depuis le début de la pandémie.
[Traduction]
Comme nous le savons tous, la pandémie de COVID-19 nous a obligés à apporter des changements majeurs à nos vies et à nos habitudes afin de nous protéger. Cela a nécessité un véritable effort pancanadien. Tout le monde, qu'il s'agisse des individus, des entreprises ou du gouvernement, a un rôle important à jouer dans la réponse à la COVID-19, y compris l'Équipe de la Défense. Notamment, depuis l'émergence de la pandémie au Canada, les membres des Forces armées canadiennes et le personnel du ministère de la Défense nationale ont collaboré étroitement avec l'Agence de la santé publique du Canada.
En octobre, lorsque l'Agence de la santé publique du Canada a commencé à élaborer sa stratégie pour distribuer les vaccins partout au pays, les membres de l'Équipe de la Défense ont répondu à l'appel. Un groupe composé de membres des Forces armées canadiennes et d'employés civils ont été affectés temporairement à l'Agence de la santé publique du Canada afin de l'aider avec la planification et la coordination de ces efforts.
[Français]
Parmi eux, on retrouve le major-général Dany Fortin, qui a été nommé vice-président de la logistique et des opérations en novembre. Il travaille aux côtés d'autres dirigeants au sein d'un groupe de travail de l'Agence de la santé publique du Canada, ou ASPC, sur le déploiement des vaccins.
[Traduction]
Il est bien placé pour occuper ce poste, ayant dirigé des opérations complexes lorsqu'il était le premier commandant de la mission de l'OTAN en Irak de 2018 à 2019. Le major-général Fortin est accompagné de plusieurs spécialistes de la logistique des équipes de la défense, de responsables de la planification des opérations, de travailleurs de la santé, d'ingénieurs et de spécialistes des technologies de l'information et des systèmes. Chaque membre du personnel de l'équipe de défense possède de vastes connaissances et beaucoup d'expérience, ce qui est essentiel pour faciliter la livraison des vaccins, les entreposer de manière sûre et les distribuer aux provinces et aux territoires. Les Canadiens font pleinement confiance aux militaires de leur pays pour coordonner cet effort national connu sous le nom d'opération Vector.
En décembre, les membres des Forces armées canadiennes ont livré cinq congélateurs de qualité médicale à deux des territoires canadiens pour soutenir les partenaires de l'Agence de la santé publique du Canada. Au début du mois de janvier, à Nain, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, ils ont transporté des personnes vulnérables jusqu'aux lieux de vaccination. La semaine dernière, ils ont aidé les autorités locales à Watson Lake, au Yukon, à démanteler un centre temporaire de vaccination communautaire. Les Forces armées canadiennes collaborent étroitement avec le gouvernement de l'Ontario et la Nation Nishnawbe Aski pour finaliser la planification et se déployer dans un nombre maximal de 32 collectivités du Nord de l'Ontario où ils contribueront au programme de vaccination entrepris par les autorités de la santé publique.
Les unités des Forces armées canadiennes partout au Canada sont prêtes à aider les autorités civiles quand viendra le temps. Cependant, il est important de souligner que leur rôle primaire n'est pas d'administrer les vaccins; cette importante responsabilité relève des autorités sanitaires locales.
[Français]
En ce moment crucial de la lutte du Canada contre la COVID-19, les membres de l'Équipe de la Défense apportent un soutien essentiel à l'ASPC.
[Traduction]
Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes demeurent prêts à intervenir en tout temps, comme c'est le cas depuis le début de la pandémie de COVID-19. Tout au long de cette crise, les Canadiens ont pu compter sur les professionnels dévoués de l'Équipe de la Défense pour les aider et sauver des vies.
Nous avons cette année été témoins de leur capacité d'adaptation et de leur résilience, et nous avons pu constater à quel point les membres des Forces armées canadiennes risquent leur vie chaque jour pour protéger et défendre notre pays et ses citoyens. Malgré les défis uniques qu'ils ont dû relever l'année dernière, ils ont continué de remplir les Canadiens de fierté.
En février dernier, les membres des Forces armées canadiennes ont joué un rôle essentiel dans le rapatriement des Canadiens, au moment où la menace du coronavirus devenait de plus en plus sérieuse. Grâce au travail qu'ils ont accompli, nous savons à quel point il est crucial que les membres des Forces armées canadiennes demeurent en bonne santé et en sécurité afin qu'on puisse les déployer au besoin. C'est pourquoi les dirigeants de l’Équipe de la Défense ont pris des mesures décisives pour protéger tous les employés et les membres des Forces armées canadiennes. Notre priorité était de nous assurer que les capacités critiques demeurent intactes, et de nombreux membres des Forces armées canadiennes sont revenus de l'étranger ou ont retardé leur déploiement dans d'autres pays.
[Français]
Toutes ces mesures ont permis aux membres des forces armées d'être prêts à répondre à l'appel et à aider les Canadiennes et les Canadiens. Cet appel est arrivé rapidement.
[Traduction]
En effet, en avril, des milliers de membres des Forces armées canadiennes ont été affectés à l'opération Laser, qui visait à appuyer la réponse du gouvernement à la COVID-19. Ils ont travaillé en première ligne, côte à côte avec les professionnels de la santé de 54 établissements de soins de longue durée, soit 47 au Québec et 7 en Ontario.
[Français]
En Ontario et au Manitoba, les membres des Forces armées canadiennes ont également aidé l'Agence de la santé publique du Canada à gérer les équipements de protection individuelle dans les entrepôts, afin qu'ils puissent être distribués rapidement à ceux qui en ont besoin.
[Traduction]
De plus, plus de 1 200 Rangers canadiens ont été déployés dans les communautés nordiques et autochtones du pays, apportant une aide essentielle au moment où elle était le plus nécessaire. Récemment, alors que les cas ont recommencé à augmenter avec la deuxième vague à l'automne et en hiver, des membres des Forces armées canadiennes ont répondu à l'appel une fois de plus dans plusieurs communautés autochtones de la Saskatchewan, du Manitoba, de l'Ontario et du Québec.
Parmi d'autres interventions essentielles, des équipes d'aide médicale des Forces armées canadiennes ont aidé à établir et à gérer d'autres zones d'isolement dans ces régions, et des Rangers canadiens aident actuellement les Dénésulines de Hatchet Lake, en Saskatchewan, en distribuant de la nourriture, du bois de chauffage et des trousses de soins aux membres de la communauté. Ils veillent également à ce que les dirigeants de la communauté soient bien informés pour atténuer les risques et mettre en place des mesures sanitaires efficaces pour la population.
Les Forces armées canadiennes aident certaines des communautés les plus durement touchées au Canada et elles déploient des équipes à l'étranger pour contribuer aux efforts de formation, de dissuasion et de soutien de la paix de nos partenaires et alliés. Elles protègent la santé et la sécurité des Canadiens, mais nous devons faire de même pour ses membres. Nous avons travaillé fort pour qu'ils disposent de l'équipement de protection individuelle approprié lors de chaque déploiement et qu'ils respectent bien les mesures de santé publique et les exigences en matière de confinement, le cas échéant. Les membres des Forces armées canadiennes ont commencé à recevoir le vaccin, en commençant par les fournisseurs de soins de santé de première ligne. Tout ce travail vise à garantir qu'ils soient en sécurité et prêts à aider les Canadiens pendant et après la pandémie.
[Français]
Il faudra du temps avant qu'on puisse revenir à la vie normale. Il faut de la patience et la ferme volonté que les Canadiens aient accès à un vaccin sûr et efficace.
[Traduction]
Cependant, je suis convaincue que l'Équipe de la Défense et nos partenaires au sein du gouvernement feront tout leur possible pour que nous voyions la lumière au bout du tunnel et en finissions une fois pour toutes avec la pandémie.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole à distance, à partir de mon bureau à domicile, au sujet de la stratégie de vaccination contre la COVID-19 du gouvernement.
Comme mes collègues l'ont souligné ce soir, dès le début de la crise, la priorité du gouvernement a été de tout faire, aussi longtemps que nécessaire, pour nous aider à traverser la pandémie. Comme nous le savons, pour vaincre ce virus pernicieux, il faut que nous continuions à suivre les conseils de santé publique et qu'une solide campagne de vaccination soit réalisée.
La grande lassitude que nous inspire la pandémie ne fait que renforcer notre détermination à distribuer les vaccins aux Canadiens le plus rapidement possible. Partout sur la planète, tous les pays se heurtent à la difficulté de s'approvisionner en vaccins. Chaque pays veut obtenir des vaccins pour ses citoyens le plus tôt possible, et tous ont le même objectif: en finir avec cette pandémie.
Depuis le début de la pandémie, l'objectif du gouvernement a été de fournir des vaccins sécuritaires, efficaces et fiables à tous les Canadiens qui souhaitent être vaccinés. La mise sur pied d'une stratégie de vaccination exhaustive et planifiée soigneusement nous permet d'offrir des vaccins aux Canadiens. Plus de trois quarts de million de doses de vaccin ont été administrées dans tout le pays. Comme le l'a annoncé vendredi, le nombre de doses administrées quotidiennement est maintenant quatre fois supérieur à ce qu'il était il y a seulement trois semaines. C'est une bonne nouvelle. La quantité de vaccins acheminés au Canada augmente, et la vitesse à laquelle nous les recevons augmente, elle aussi.
Cela dit, le gouvernement s'est engagé à faire preuve de transparence avec les Canadiens en cas de problèmes dans la distribution du vaccin. Je confirme que le retard temporaire dans la livraison des doses du vaccin Pfizer sème la frustration dans tous les pays approvisionnés par l'usine belge de cette société. C'est la raison pour laquelle, lorsque nous avons élaboré notre stratégie de vaccination, nous nous sommes donné un plan ambitieux en ce qui concerne la quantité de contrats à signer et la quantité de doses à obtenir.
Le Canada s'attendait à rencontrer des difficultés dans cette course mondiale aux vaccins, qui est sans précédent. La pandémie a lieu en temps réel. La stratégie exhaustive et planifiée du gouvernement nous permet de réagir et de nous adapter en temps réel aux obstacles qui se dressent sur notre chemin.
Depuis le début, le gouvernement est conscient du caractère hautement complexe et extrêmement concurrentiel du marché mondial des vaccins. C'est précisément pour cette raison que nous avons adopté une stratégie d'approvisionnement en vaccins diversifié. Nous savions qu'il était hautement probable que des retards de production temporaires — tels que ceux qui ont été annoncés par Pfizer — se produisent, compte tenu du processus de fabrication complexe, de la demande mondiale sans précédent et de la nécessité d'augmenter rapidement la production.
Je tiens à rappeler brièvement à la Chambre à quoi ressemblait le monde lorsque nous avons lancé notre stratégie d'approvisionnement en vaccins contre la COVID-19. À ce moment-là, personne ne savait s'il était possible de concevoir un vaccin qui offrirait une protection efficace contre la COVID-19. Vu les expériences passées, nous savions que, normalement, la conception et la mise à l'essai d'un nouveau vaccin contre une maladie infectieuse prennent plusieurs années. Toutefois, nous savions aussi que le monde ne disposait pas d'autant de temps.
Il fallait s'assurer de l'innocuité et de l'efficacité du vaccin et obtenir l'homologation nécessaire pour en produire des quantités énormes de doses. Nous savions depuis le premier jour que, pour s'acquitter de ces tâches, les scientifiques puis les organismes de réglementation et enfin les fabricants du monde entier travailleraient selon un échéancier très serré de production du vaccin sûr et efficace réclamé par tous les pays de la planète. Compte tenu de la myriade de vaccins de différents types, des exigences liées au dosage et des conditions de fabrication et d'entreposage, le gouvernement s'est employé jour et nuit à se procurer les meilleurs candidats-vaccins pour les Canadiens.
Ces efforts ont porté des fruits. Le Canada a investi dans l'un des carnets de commandes de vaccins contre la COVID-19 les plus diversifiés au monde. Nous savions que tous les vaccins ne passeraient pas l'étape des essais cliniques. Nous savions que la demande à l'échelle mondiale pour des vaccins sûrs et efficaces serait sans précédent et nous savions que les installations de biofabrication subiraient des pressions susceptibles de causer des retards de production. C'est pourquoi le Canada a, dès le début, prévu des mesures pour atténuer les conséquences de ces difficultés. Le Canada a fait des arrangements pour que le pays reçoive autant de doses de vaccins que possible, aussi rapidement que possible.
Grâce à notre prévoyance et à nos préparatifs, les Canadiens se font administrer les vaccins de Pfizer et de Moderna depuis le mois dernier. Nous avons conclu des ententes avec cinq autres fournisseurs potentiels de vaccins. Nous avons accès à plus de doses par habitant que tout autre pays. Nous continuons à travailler jour et nuit pour que le Canada obtienne autant de doses de vaccins que possible.
Jusqu'à présent, la stratégie du gouvernement en matière de vaccins a permis de livrer 1,1 million de doses de vaccin contre la COVID-19 aux provinces et aux territoires afin qu'ils puissent rapidement les administrer aux Canadiens vulnérables et aux travailleurs de première ligne qui luttent jour après jour contre la pandémie.
Il est vrai que le retard dans les expéditions de Pfizer aura des répercussions à court terme sur la distribution des vaccins, mais c'est temporaire. Soyons clairs: nous restons en bonne voie de recevoir les 4 millions de doses de vaccin de Pfizer d'ici la fin du trimestre actuel, comme prévu.
À l'approche du printemps, nous devrions pouvoir envoyer plus de 20 millions de doses aux provinces et aux territoires. Nous devrions ainsi pouvoir donner à chaque personne admissible au Canada l'occasion de se faire vacciner d'ici la fin de septembre.
D'ici la fin mars, nous prévoyons disposer de six millions de doses des vaccins de Moderna et de Pfizer au Canada et nous pourrions obtenir un total de 80 millions de doses d'ici la fin de l'année. Les ententes que nous avons conclues pour cinq autres candidats-vaccins nous donneront accès à encore plus de doses, que nous distribuerons au Canada dès que les autorités réglementaires donneront le feu vert.
Il y aura probablement d'autres perturbations dans l'approvisionnement, mais, je le répète, le Canada est prêt, étant donné qu'il a conclu des ententes avec plusieurs fabricants. Dès que le printemps arrivera, les Canadiens remarqueront une hausse considérable des livraisons de vaccins. Nous demeurons en voie d'atteindre notre objectif de vacciner d'ici la fin septembre tous les habitants du Canada qui, comme je l'ai dit, veulent recevoir le vaccin et y sont admissibles.
Aux quatre coins du Canada et du monde, tout le monde a le même objectif: mettre fin à la pandémie. Aucun député ne sous-estime la douleur, l'angoisse et la peine ressenties par les Canadiens. Nos amis et nos proches du monde entier ressentent la perte terrible subie au cours des mois difficiles et déprimants que nous avons traversés.
La pandémie dure depuis des mois, et tout le monde en a assez, mais le gouvernement maintient son engagement indéfectible à l'égard de la santé et de la sécurité des Canadiens. La voie pour sortir de la pandémie sera tortueuse, et nous essuierons des revers, mais, grâce à la planification initiale méticuleuse du gouvernement, nous la traverserons. En continuant à unir nos efforts et à nous entraider, nous traverserons la pandémie.
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Madame la Présidente, comme toujours, c'est un plaisir de prendre la parole à la Chambre pour représenter les gens de Stormont—Dundas—South Glengarry et de participer au débat d'urgence de ce soir sur la distribution des vaccins. En fait, nous tenons ce soir un débat d'urgence à propos d'un problème que les Canadiens ne souhaitaient probablement pas voir survenir. Alors que d'autres pays publient des nouvelles dans les médias sociaux et fournissent à leurs citoyens des mises à jour quotidiennes sur l'avancement de la distribution, l'augmentation du nombre de vaccins et la hausse de la production, au Canada, à la Chambre des communes, nous nous demandons plutôt comment les choses ont mal tourné.
Je signale que je partagerai mon temps de parole avec une collègue de l'Ouest, la députée de .
J'ai eu la chance de parler avec des centaines et probablement des milliers de personnes et de propriétaires d'entreprises de ma circonscription. C'est une période extrêmement stressante pour les Canadiens.
Je tiens à féliciter et à remercier les premiers intervenants et les travailleurs de première ligne de ma région pour le travail qu'ils accomplissent, particulièrement dans les centres de soins de longue durée.
La situation à la résidence de soins de longue durée Lancaster, où 40 des 47 résidants ont reçu un résultat positif à un test de dépistage de la COVID-19, a brisé le cœur des gens de ma circonscription. On y déplore neuf morts. Un grand nombre des membres du personnel — je crois qu'il s'agit de 16 personnes — ont été infectés. Il y a aussi eu des problèmes à Akwesasne, où de nombreuses éclosions ont créé une situation terrible. Des membres de la Croix-Rouge sont intervenus. Je veux tout simplement leur dire que je suis extrêmement fier de leur travail et que je les remercie d'assurer notre sécurité et de s'acquitter de leurs tâches en cette période stressante.
Ces exemples soulignent encore une fois la nécessité du débat de ce soir. Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises — et je sais que nous sommes nombreux, tous partis confondus, à l'avoir fait —, on voit la lumière au bout du tunnel, même si on ne sait pas encore à quelle distance elle se trouve. Lorsqu'on reçoit des nouvelles du gouvernement comme la semaine dernière, où on apprend que ce qu'il avait promis aux Canadiens ne se réalisera pas cette semaine, la semaine suivante et dans les prochaines semaines, on commence à avoir peur que la lumière s'éloigne et que les Canadiens doivent patienter encore plus longtemps avant d'en avoir fini avec la COVID-19.
La clé pour nous aider à retourner à la normale, à reprendre nos activités, à nous remettre de cette crise et à faire diminuer le nombre de cas et de décès malheureux dans ce pays, c'est de vacciner les Canadiens le plus tôt possible.
Je compte maintenant quelque 15 mois de service public ici à Ottawa. J'ai parlé de différents sujets avec de nombreux résidants de ma circonscription. Le gouvernement dira qu'il a fait cette annonce la semaine dernière, et c'est très bien. Cependant, je dois dire que, lorsque nous devons composer avec ce genre de problèmes, comme la pandémie de COVID-19 à laquelle nous avons dû faire face dans la dernière année, il faut que les Canadiens puissent non seulement entendre l'annonce, mais aussi faire un suivi pour vérifier si le gouvernement fait vraiment ce qu'il s'est engagé à faire.
J'aimerais dire ce que j'ai déjà affirmé auparavant. Je vais faire un compliment au gouvernement. Il mérite un A pour ses annonces. À ce chapitre, le gouvernement actuel montre qu'il est l'un des meilleurs sur la scène politique lorsque le s'adresse à la population devant Rideau Cottage et quand différents ministres font des annonces et disent que tout va bien et qu'ils ont pris telle mesure. Cependant, c'est dans les détails que le bât blesse. Nous tâchons de faire un suivi pour vérifier si le gouvernement fait vraiment ce qu'il s'est engagé à faire.
Le gouvernement mérite un A pour ses annonces, et je dirai qu'il mérite un E pour leur exécution. Nous avons vu que le plan de distribution des vaccins du gouvernement ne fonctionne pas. Le gouvernement ne respecte pas ses engagements, ce qui nous fait perdre notre confiance à son égard et nous pousse à poser bien des questions.
Je tiens à saluer le travail de notre ministre du cabinet fantôme pour la santé, la députée de . Nous avons posé des questions. J'ai moi-même été ici pendant de nombreuses journées, pratiquement tous les jours durant l'automne, pour poser question après question afin d'obtenir certaines réponses. On nous a dit d'arrêter d'être si négatifs et de cesser de poser des questions parce que nous faisions partie d'Équipe Canada et nous étions tous dans le même bateau. On nous a dit aussi de ne pas nous inquiéter, de ne pas faire preuve de négativité et de cesser de critiquer. Or, exactement les mêmes problèmes que nous craignions il y a des mois se sont maintenant concrétisés. J'aurais souhaité que ce ne soit pas le cas.
Je souhaite faire quelques remarques supplémentaires sur la situation dans laquelle nous nous trouvons. Nous ne pouvons pas voir les détails des contrats qui ont été signés par le Canada, mais nous pouvons voir ceux des contrats signés par les États-Unis et par de nombreux autres pays. Je peux aller en ligne et imprimer les détails de leurs contrats, ainsi que des détails sur les ententes qu'ils ont conclues avec des organisations et des entreprises différentes, les dates, les garanties offertes, les peines pouvant être infligées dans certains cas, et l'ordre de priorité du travail effectué par ces pays depuis plusieurs mois.
Nous ne pouvons pas obtenir tous ces détails ici, et nous ne pouvons nous empêcher de nous demander pourquoi. Maintenant, quand nous constatons que des dizaines de milliers de doses de vaccins ont été envoyées dans d'autres pays cette semaine, alors que nous n'en avons reçu aucune, nous commençons à comprendre pourquoi le gouvernement ne désire pas communiquer tous les renseignements à ce sujet.
L'autre problème du Canada, c'est que nous n'avons pas de production nationale. Je vais revenir sur les annonces faites en avril. Le gouvernement a dit de ne pas nous inquiéter: il est vrai que nous n'avons pas de capacité de production au Canada, mais il allait investir des dizaines de millions de dollars à Montréal pour remédier à cela. Je crois que les fonds étaient pour le Conseil national de recherches Canada. Le gouvernement allait avoir des installations lui permettant de fabriquer un vaccin au Canada. C'était une annonce très encourageante. C'est vrai qu'il faut produire des vaccins au pays. À ce que je sache, on n'a pas encore jeté la première pelletée de terre. Les installations ne sont pas encore prêtes.
Nous sommes dans le feu de l'action. Les autres pays qui disposent d'une production nationale ont de bons contrats et ils obtiennent leurs vaccins. Nous avons fait une annonce, mais il n'y a pas eu de suivi pour concrétiser les choses rapidement. Je pense que nous pouvons tous convenir que nous serions mieux préparés pour assurer une production nationale de vaccins si jamais — Dieu nous en garde — nous devions revivre cette situation de mon vivant. Nous devons nous demander ce que nous voulons vraiment. Le a déclaré à plusieurs reprises qu'il fallait prendre les choses en main, et il a raison: le gouvernement doit prendre les choses en main.
Pendant les vacances de Noël, je me souviens de l'indignation de certains députés d'en face lorsque le premier ministre Ford et le gouvernement de l'Ontario ont déclaré qu'ils n'allaient pas administrer de vaccins les 25 et 26 décembre. C'était peut-être pour ne pas surcharger les travailleurs de la santé qui doivent aussi faire leur quart de travail habituel dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée. Le gouvernement de la province a été attaqué et ridiculisé en raison de son annonce. Cette semaine, le pays ne reçoit aucun vaccin. La semaine prochaine, il ne recevra que 86 % du nombre prévu. Nous prenons du retard parce que les cas ne cessent d'augmenter. Le gouvernement fédéral n'a aucune idée du nombre de vaccins que nous allons recevoir au cours des prochains mois.
On me demande souvent ce que je ferais différemment. Ce qui me dérange, c'est que le travail aurait dû être achevé il y a des mois. C'est un peu pour cela que nous sommes maintenant en situation d'urgence. Cet été, lorsque les autres pays concluaient des ententes, sécurisaient leur place dans la file des pays prioritaires et organisaient les aspects logistiques de la vaccination, le gouvernement du Canada, lui, était plongé dans un scandale. Le ministre des Finances a démissionné et il y a eu le scandale de l'organisme UNIS, à la suite duquel les libéraux ont prorogé le Parlement pour tenter de détourner l'attention des problèmes. Ils ont commencé à aborder la question des contrats beaucoup plus tard que les autres pays. Nous pouvons maintenant voir quels genres de répercussions cela provoque ici.
La semaine dernière, des dizaines de milliers de vaccins ont été envoyés à un large éventail de pays. Nous n'avons rien reçu. Je suis de nombreux leaders mondiaux sur les médias sociaux. La semaine dernière seulement, sous la direction du premier ministre Boris Johnson, le Royaume-Uni a administré une première dose à 2,3 millions de personnes. Entre 6,2 millions et 6,5 millions de citoyens britanniques ont reçu leur première dose. Ils sont sur la bonne voie. Ils reçoivent de plus en plus de vaccins et intensifient la vaccination chaque semaine. Le Canada n'a pas reçu une seule dose de vaccin cette semaine, il n'en recevra pratiquement aucune la semaine prochaine, et nous ne savons pas ce qui se passera les semaines suivantes.
Le président Biden a affirmé que le nombre de vaccins aux États-Unis augmenterait de 15 % et que le gouvernement serait en mesure de dire aux États trois semaines à l'avance le nombre de vaccins qu'ils devraient recevoir et le moment où ils seraient livrés. Qu'a fait le gouvernement canadien? Il a fermé le site Web qui donnait le nombre de doses attendues; il recule au lieu d'avancer et d'accélérer les choses.
J'aurais préféré qu'il ne soit pas nécessaire de tenir un débat d'urgence ce soir. J'aurais voulu que le Canada soit aussi organisé que les pays qui montrent qu'il est possible de l'être beaucoup plus. Je veux que le gouvernement réussisse, car cela signifie que les Canadiens réussiront et que moins de vies seront perdues. La réussite du gouvernement signifie la réussite des Canadiens et nous devons obtenir des réponses concernant ce qui n'a pas fonctionné et faire tout en notre pouvoir pour remettre sur les rails la campagne de vaccination et revenir à la normale.
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Madame la Présidente, c'est un véritable honneur de participer à ce débat très important ce soir. Je pense que bien des gens étaient optimistes à l'approche de la période des Fêtes. Il y avait une lueur d'espoir. Nous étions très heureux de voir qu'on produisait un vaccin. Ce qui s'est passé par la suite est vraiment préoccupant.
Dans la circonscription que je représente, Kamloops—Thompson—Cariboo, nous avons été relativement épargnés en ce qui a trait au nombre de cas. Les gens ont certainement eu du mal à composer avec certaines restrictions, mais la pandémie a vraiment pris une ampleur considérable dans nos collectivités. Dans une communauté autochtone, 25 % de la population souffrent d'infections à la COVID-19. Un aîné est mort tout récemment, et les enfants sont confinés à la maison et ne peuvent même pas accéder à Internet pour poursuivre leur cheminement scolaire. De plus, notre hôpital local a annoncé récemment qu'il y a une éclosion dans son établissement.
Nous savons tous que la vaccination est l'une des plus grandes contributions de l'humanité à la santé mondiale, à l'exception peut-être des mesures liées à l'eau potable et à l'hygiène. Bien des gens ont mentionné aujourd'hui que nous pensions que la production d'un vaccin contre la COVID-19 allait prendre plus de temps, et nous sommes très heureux que la science moderne nous ait permis d'agir aussi rapidement et efficacement. Ce vaccin est essentiel pour protéger la santé des Canadiens et réduire le taux de morbidité et de mortalité, et il est absolument essentiel à notre relance économique.
Les Canadiens pardonnent facilement. Ils ont pardonné au gouvernement beaucoup d'erreurs. Ils comprennent qu'il s'agit d'une situation tout à fait unique et inhabituelle, mais les erreurs commencent à s'accumuler. Je me dois de mentionner une erreur qui s'est produite avant la pandémie: celle d'éliminer le système de surveillance du Canada, un système de calibre mondial. Les libéraux n'ont dit à personne qu'il avait été éliminé et que nous n'avions plus de système de surveillance. Ils se sont aussi débarrassés de l'espace où était entreposé notre équipement de protection individuelle, qui s'est retrouvé à la poubelle.
En janvier, la situation nous inquiétait, mais les libéraux répétaient constamment que les risques étaient faibles. Ils n'ont pas tenu compte des réactions des autres pays. Malgré les rapports du renseignement militaire, ils n'ont pas fermé les frontières. Encore maintenant, je trouve ahurissant de penser que les voyageurs pouvaient entrer au Canada à bord d'un vol international et prendre ensuite un vol intérieur sans être soumis à des mesures de surveillance raisonnables.
Alors qu'il n'y avait pas de tests rapides auparavant, un petit projet pilote se déroule enfin à Calgary. Après nous avoir dit que les masques étaient inutiles, on nous dit maintenant qu'ils sont importants. Selon des données plutôt convaincantes, les tests rapides constituent un outil efficace. C'est un outil imparfait mais efficace.
Maintenant que nous avons des vaccins, il importe de comparer la situation du Canada à celle d'autres pays. L'administration Biden aux États-Unis a fait vacciner 5,2 % de la population. Nous en sommes à 1,1 %. Le président Biden s'est engagé à faire administrer 1 million de vaccins par jour pendant 100 jours et on affirme que c'est faisable. Tandis qu'il augmente sa capacité à 1 million par jour, nous allons réduire le nombre de vaccins à presque zéro, et ce, on ignore pendant combien de temps. L'avenir est très incertain.
En mai, le Royaume-Uni a décidé d'investir 93 millions de livres pour la construction d'un grand centre de fabrication de vaccins. Le centre ouvrira ses portes à l'été 2021, un an avant l'échéance prévue. Des sommes d'argent considérables ont été consacrées au projet. Le centre ouvrira ses portes et il aura la capacité de produire en six mois toutes les doses requises pour vacciner la population en entier, quoique ce ne sera sans doute pas nécessaire à ce moment-là. J'invite les députés à comparer ce montant aux 4,5 millions de dollars que le Canada a investis dans quelques projets ici et là.
Chose certaine, si on se fie à ce que disent aujourd'hui certains experts en vaccination et certains dirigeants d'entreprise du Canada, notre pays a la capacité et les moyens nécessaires, malgré ce qu'affirme le . Avec le soutien approprié, nous aurions pu augmenter les capacités et peut-être même produire nos propres vaccins ici, au Canada.
Israël a vacciné 25 % de sa population. Apparemment, les responsables ont commencé les démarches dès le mois de mars: leur premier ministre a téléphoné régulièrement à Pfizer pour s'assurer que le pays était en tête de liste. Ils en ont fait une grande priorité il y a des mois en reconnaissant l'importance des vaccins pour leur population et en faisant tout pour faire partie des premiers.
Qu'en est-il du Canada? Nous savons que, en mai, le a probablement parlé de son entente avec la Chine. Il a signé une entente, mais nous connaissons les relations complexes que nous entretenons avec la Chine depuis les dernières années. Je ne doute pas que beaucoup de gens étaient un peu méfiants. Comme on l'a rapporté, la Chine s'est retirée de l'entente quatre jours plus tard et a refusé d'envoyer les articles nécessaires au Canada. Le gouvernement, malgré tous ces beaux discours sur la transparence, n'a pas révélé ce fait aux Canadiens pendant une longue période.
Puis, à la fin de l'été dernier, le gouvernement a finalement réussi à signer quelques contrats. Si les députés se souviennent bien, à l'époque, il y a eu le scandale UNIS et les libéraux ont prorogé le Parlement et ont présenté un discours du Trône. Les députés doivent se demander à quel point le gouvernement a été distrait de ses obligations. La gestion du scandale UNIS grugeait toute son énergie et son oxygène et le gouvernement était incapable de faire le travail qu'il devait faire pour les Canadiens, trop occupé qu'il était à veiller à ses propres intérêts, à transférer de l'argent vers une organisation avec laquelle il s'était acoquiné et à essayer d'empêcher le comité de la santé d'obtenir les informations dont il avait besoin.
Ici au Canada, comme l'a dit notre chef, tous les députés souhaitent que le gouvernement réussisse. J'espère que le débat de ce soir fera prendre conscience au gouvernement qu'il aurait pu faire mieux, qu'il doit faire mieux pour les Canadiens et qu'il doit être plus transparent envers eux. Nous pouvons examiner les contrats de l'Australie. Nous pouvons examiner les contrats de nombreux pays et savoir ce qui se passe dans ces pays. Au Canada, le gouvernement qui a affirmé que la lumière du soleil était le meilleur désinfectant et qu'il serait ouvert et transparent par défaut est probablement le gouvernement le plus opaque auquel nous ayons jamais été confrontés.
Nous sommes en crise. Les libéraux parlent de doses par habitant. Le nombre de doses par habitant importe peu si ces doses ne nous parviennent pas avant six mois ou un an. Ce qui est important de savoir, c'est quand nous aurons des vaccins en notre possession et quelles mesures sont en place pour veiller à ce que les Canadiens puissent aller de l'avant. Je dis cela, car si les députés se trouvaient à Canim Lake et qu'ils devaient prendre soin de leur enfant de 6 ou de 10 ans qui ne peut pas aller à l'école, ils verraient qu'il y a un problème.
Nous sommes critiques envers le gouvernement ce soir et il le mérite. Les libéraux n'ont pas été transparents avec les Canadiens. Ils doivent prendre cette situation à cœur et trouver une façon de faire un meilleur travail pour les Canadiens. L'économie en dépend. Les personnes âgées en dépendent. Notre santé en dépend.
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Madame la Présidente, dans la mesure du possible, je partagerai mon temps de parole avec le député de . Ce serait extraordinaire s'il avait la chance de prendre la parole ce soir.
Je tiens tout d'abord à remercier les travailleurs de la santé fantastiques de l'Hôpital général juif, de l'Hôpital Mont-Sinaï et de tous les établissements de soins de longue durée de ma circonscription. Ces travailleurs se sont trouvés au cœur de l'épidémie de COVID, et ils ont accompli un travail remarquable.
Soyons clairs: nous souhaitons tous obtenir les doses de vaccin le plus tôt possible. Demain est déjà trop loin pour chacun d'entre nous. Il ne s'agit pas d'un problème libéral, conservateur, néo-démocrate ou bloquiste. Nous voulons tous des vaccins. Tout le monde fait de son mieux, y compris les provinces et le gouvernement fédéral. Nous ne devrions pas nous blâmer les uns les autres.
Il arrivera parfois que les provinces laisseront des doses de vaccin dans des congélateurs parce qu'elles n'arriveront pas à les distribuer assez rapidement. Il arrivera à d'autres moments que les provinces manquent de doses parce que notre chaîne d'approvisionnement n'opérera pas aussi rondement que nous le souhaiterions. En fin de compte, tâchons de reconnaître que chacun travaille avec professionnalisme et fait de son mieux.
C'est pourquoi, avant de commencer à parler de vaccins, je veux parler de désinformation. Nous avons la responsabilité de ne pas exagérer. Nous avons la responsabilité de regarder ce qui s'est passé à Washington il y a quelques semaines et d'être conscients que les paroles des politiciens ont beaucoup de poids. Le député de et moi avons rédigé une lettre envoyée aux médias sur les dangers de la désinformation par les politiciens, et je pense que la leçon à retenir s'applique dans le cas des vaccins.
Chaque fois que la technologie évolue, qu'il s'agisse de la presse écrite, de la radio, du cinéma ou des médias sociaux, elle donne l'occasion à ceux qui voudraient diffuser de la désinformation à grande échelle de le faire.
Aux États-Unis, des groupes comme QAnon ont promu des théories du complot voulant que le président ait eu raison de nier sa défaite électorale. Des gens ont diffusé des gazouillis affirmant que les machines à voter Dominion avaient fait passer des votes de Trump à Biden, puis le président, des sénateurs, des membres de la Chambre des représentants et d'autres personnes en qui le public avait confiance ont retransmis ces gazouillis. Lorsque ceux en qui la population a confiance répandent la désinformation et la peur et qu'ils font croire aux gens qu'une élection est truquée, il se produit des événements comme ceux où la démocratie elle-même a été prise d'assaut au Capitole.
Je conviens que mes collègues députés puissent être insatisfaits des mesures prises par le gouvernement, mais je les prie toutefois de ne pas tomber dans l'exagération. Tâchons d'être exacts. C'est par exemple inexact d'affirmer que le gouvernement n'a aucun plan de vaccination. Les gens peuvent dire qu'ils n'aiment pas le plan du gouvernement, mais ils ne peuvent pas nier qu'il y en a un. Il y a un plan, et nous l'avons expliqué en long et en large à la population. Il suffit d'aller sur le Web pour le consulter.
Selon ce plan, Pfizer et Moderna fourniront 80 millions de doses au Canada d'ici septembre. Le Canada aura assez de doses pour que tous ceux qui souhaitent être vaccinés puissent le faire d'ici septembre. Nous savons que nous obtiendrons six millions de doses — 4 millions de Pfizer et 2 millions de Moderna — d'ici la fin mars. Nous savons aussi qu'à compter d'avril, les livraisons vont s'accélérer grandement. Nous devons être prêts.
Nous savons aussi que le vaccin ne réglera pas tous les problèmes. Même en Israël, un pays où la campagne de vaccination s'est mieux déroulée que dans tout autre pays, des milliers de personnes continuent d'être infectées chaque jour. Nous devrons continuer de garder nos distances, de nous laver les mains et de suivre les consignes des autorités provinciales de la santé publique.
Absolument, le gouvernement est à mettre en œuvre un plan. Et c'est un plan qui fonctionne mieux que nous l'avions prévu au début. Initialement, le a affirmé qu'il ne s'attendait pas à ce que les doses arrivent avant janvier. Juste après la fin décembre, nous avions remis aux Canadiens presque un demi-million de doses. À l'heure actuelle, on compte plus de 1 million de doses au Canada. Nous sommes au cinquième rang des pays du G20. Nous ne sommes pas au dernier rang, mais au cinquième. En date d'hier, nous sommes en meilleure posture que 21 pays de l'Union européenne et nous sommes en moins bonne posture que six pays. Il est tout à fait faux et injuste de prétendre que nous sommes les pires au monde. On peut faire valoir que nous devrions être en première place, être les meilleurs et être dans la même situation qu'Israël. Fort bien, mais n'exagérons rien.
Il y a des acheteurs professionnels qui se préparent pour ce moment depuis le printemps dernier. Au départ, le Canada n'avait pas d'équipement de protection individuelle. Nous avons dû nous approvisionner entièrement à l'étranger. À l'heure actuelle, plus de la moitié est fabriquée au Canada.
Tout comme nous avons cherché des fournisseurs de matériel de protection individuelle et réussi à produire ce matériel au Canada, nous avons, au ministère, des professionnels de l'approvisionnement qui ont travaillé pendant des mois et des mois afin de conclure des contrats avec sept fournisseurs de vaccins. Ce soir, j'ai entendu quelqu'un dire qu'en raison d'un accord avec la Chine communiste, nous n'avions pas fait de démarches en vue de signer des contrats avec d'autres fournisseurs. C'est tout à fait faux. Moderna a déclaré que le Canada avait été l'un des premiers pays à conclure une entente avec elle. Nous n'étions pas parmi les derniers, mais bien parmi les premiers. La porte-parole de Pfizer, Christina Antoniou, a déclaré que le Canada avait été le quatrième pays à conclure une entente avec Pfizer. Nous n'étions pas parmi les derniers, mais bien parmi les premiers. J'invite encore une fois les députés à ne pas répandre des faussetés de ce genre.
Pour ce qui est de la diminution du nombre de vaccins livrés par Pfizer, une situation extrêmement décevante, gardons à l'esprit que Pfizer a informé le monde entier que, dans le but d'élargir ses opérations de production en Belgique, elle devait réduire pendant quatre semaines les livraisons destinées à tous les pays dont les vaccins sont fabriqués en Belgique.
Il est vrai que nous n'en avons reçu aucun cette semaine et que tout le monde se sert de cette situation pour tenter de marquer des points politiques. La semaine dernière, nous avons reçu 83 % des doses prévues alors que certains pays européens, qui reçoivent une plus forte proportion de leurs doses cette semaine, n'ont presque rien reçu la semaine dernière.
La a affirmé clairement que sur une période de quatre semaines, comme lui a assuré Pfizer, la distribution de la production provenant de Belgique sera équitable entre tous les pays qui s'approvisionnent auprès du laboratoire belge. C'est clair; elle l'a affirmé. Pfizer l'a dit. Si les députés veulent critiquer Pfizer d'avoir procédé à la réorganisation de son laboratoire de Belgique et de ne pas avoir anticipé qu'il faudrait plus de doses, soit. Par contre, il est injuste et faux de dire que, parce que les pays européens recevront plus de doses que le Canada cette semaine, Pfizer traite le Canada de façon inéquitable. Ces données ne sont pas disponibles.
J'ai aussi entendu aujourd'hui que le site Web avait été retiré. Le site Web présentant notre plan n'a pas été retiré. Il est toujours là. La seule partie qui a été retirée est celle qui présentait les prévisions de Pfizer, parce que nous n'avons pas les prévisions de Pfizer pour les prochaines semaines. Nous voulons être précis. Les prévisions de Moderna sont toujours là.
Je veux m'assurer que, en ce qui concerne ces enjeux, nous reconnaissons qu'il est acceptable d'être critiques, mais il n'est pas acceptable d'exagérer. Il faut rester calme et être prudents et réaliser que les Canadiens veulent que nous fassions preuve de leadership sur ces questions et de nombreuses autres. Plus nous nous montrons rationnels et posés, et plus nous montrons qu'il est possible de s'entendre et de collaborer en tant qu'Équipe Canada, plus la campagne de vaccination sera réussie et plus les Canadiens seront protégés, ce qui, je l'espère, nous permettra de mettre la COVID-19 derrière nous d'ici la fin du mois de septembre.
[Français]
Je serai très heureux de répondre maintenant aux questions de mes collègues.
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Madame la Présidente, je vais commencer par la fin des commentaires que j'avais préparés, en fonction des propos que j'ai entendus pendant le débat.
Je vais m'adresser directement aux habitants de ma région et aux Canadiens. À tous ceux qui nous écoutent ce soir, je tiens à dire que je comprends leur anxiété, et le gouvernement aussi. Les Canadiens veulent en finir au plus vite avec cette pandémie, et c'est exactement ce que nous voulons aussi. C'est pour cette raison que nous concentrons tellement d'efforts dans le dossier de la vaccination, car les vaccins représentent la lumière au bout du tunnel. Nous avons recours à tous les outils à notre disposition pour veiller à ce que les contrats que nous avons déjà conclus avec des entreprises comme Pfizer soient respectés et honorés. Nous veillons également à ce que les efforts se poursuivent sans répit pour l'obtention du vaccin Moderna. De plus, nous nous affairons à obtenir une gamme de vaccins différents, soit cinq autres vaccins que nous avons trouvés et achetés d'avance et qui seront à notre disposition si nous en avons besoin.
Pour ce qui est de la situation concernant la livraison des vaccins de Pfizer, ce n'est rien d'autre qu'un retard temporaire. C'est important de le souligner. Les Canadiens qui nous regardent ce soir, y compris les électeurs de ma circonscription, Parkdale—High Park, n'ont pas à s'inquiéter. Le retard temporaire ne change rien à l'objectif du gouvernement de vacciner 3 millions de personnes d'ici à la fin mars et de vacciner tous les Canadiens qui le souhaitent d'ici à la fin septembre.
J'ajouterais que nous étions là pour les Canadiens lorsque la situation était incertaine au sujet de l'équipement de protection individuelle. Nous étions là pour les Canadiens lorsqu'ils s'inquiétaient de la sécurité de leur revenu. Nous étions là pour les Canadiens lorsque la situation était incertaine pour leurs petites entreprises et qu'ils se demandaient quel genre d'aide ils allaient recevoir pour non seulement survivre, mais prospérer. Cette fois-ci ne fait pas exception. Nous allons travailler pour eux et nous occuper de ce qui presse le plus, c'est-à-dire nous procurer dans les meilleurs délais suffisamment de doses pour pouvoir continuer de vacciner la population.
Nous avons entendu d'autres commentaires sur la situation actuelle. Je voudrais rappeler les faits. Plus de 1 million de doses ont déjà été livrées. Le Canada se classe au cinquième rang des pays du G20 pour ce qui est de la distribution des vaccins. Nous garderons le rythme, car c'est ce que les Canadiens attendent de leurs parlementaires des deux côtés de la Chambre.
Sur ce, je conclurai mes remarques. S'il reste du temps pour des questions, je serai ravi d'y répondre.
Je remercie tous les parlementaires d'avoir participé jusqu'à cette heure tardive à un débat aussi urgent pour le pays.