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AGRI Rapport du Comité

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Sommaire

En 2022, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) affirmait que la communauté internationale « recule » dans ses efforts visant à éliminer la faim et à améliorer la nutrition dans le monde. L’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie a obscurci cette perspective davantage alors que l’Ukraine, qui représente un fournisseur majeur de grains à destination des pays en développement, à désormais de la difficulté à exporter ses produits agricoles.

Du 6 au 20 juin 2022, le Comité a tenu trois réunions afin de comprendre les besoins de l’Ukraine et du reste du monde et de permettre de saisir, le plus rapidement possible, les mesures immédiates que le Canada pouvait mettre en place pour soutenir le secteur agricole ukrainien et renforcer la sécurité alimentaire mondiale. Les recommandations du Comité ont été compilées dans une lettre envoyée à la ministre de l’Agriculture et de l’agroalimentaire et qui est annexée à ce rapport.

Le rapport réitère la nécessité de soutenir l’Ukraine notamment en surveillant les chaînes d’approvisionnement afin de détecter les grains volés aux agriculteurs ukrainiens dans les territoires occupés par la Russie. Il se concentre ensuite davantage sur les témoignages entendus entre le 28 septembre au 16 novembre 2022 qui visaient à identifier la manière de libérer le potentiel du Canada à répondre à la demande alimentaire mondiale. Le rapport identifie les obstacles qui compromettent la capacité du Canada à répondre davantage à la demande mondiale.

Les témoins ont discuté de la nécessité de répondre à la pénurie de main-d’œuvre qui affecte particulièrement le secteur de l’agriculture et de la transformation alimentaire car il s’agit de l’une des plus grandes entraves à la croissance du secteur. Ils ont aussi souligné l’importance de simplifier la réglementation, de soutenir l’innovation et de mettre en place ou de renforcer des mécanismes afin d’assurer la stabilité financière des entreprises agricoles. Les témoins ont également souligné l'importance pour les agriculteurs canadiens de disposer des outils nécessaires pour relever les défis du changement climatique et poursuivre les progrès qu'ils ont réalisés en augmentant leur production tout en maintenant à un faible niveau les émissions de gaz à effet de serre associées à leurs activités.

Le rapport identifie les facteurs qui compromettent la fluidité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Afin d’acheminer les denrées agricoles jusqu’aux marchés d’exportation, le gouvernement du Canada devrait porter une attention particulière à l’amélioration des infrastructures de transport ferroviaire et portuaire ainsi que faire de la protection de l’accès aux marchés internationaux et d’un commerce fondé sur les règles une priorité. Il souligne également l’importance de développer les infrastructures alimentaires locales résilientes, en renforçant les systèmes alimentaires locaux et les capacités de transformation régionales afin d’assurer la sécurité alimentaire du Canada.

Enfin, en plus de mettre à disposition ses produits sur les marchés, le Canada doit contribuer à l’aide internationale aux pays qui font face à des crises alimentaires dans le cadre de sa politique étrangère. Les témoins ont souligné l’importance de l’aide humanitaire directe comme ultime rempart face aux crises alimentaires, mais ont insisté sur l’importance de ne pas négliger le renforcement des capacités des pays vulnérables afin d’accroître leur résilience face aux futures crises.