Bienvenue à la 14e séance du Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes.
Notre réunion se déroule selon une formule hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 novembre 2021. Conformément à la directive du Bureau de régie interne du 10 mars 2022, tous ceux qui assistent à la réunion en personne doivent porter un masque, sauf les députés qui sont assis à leur place pendant les délibérations.
J'aimerais faire quelques observations à l'intention des témoins et des membres du Comité.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole en vous nommant. Pour ceux qui participent par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro et veuillez le désactiver lorsque vous ne parlez pas. Pour ceux qui participent par Zoom, vous avez des options d'interprétation au bas de votre écran, soit le parquet, l'anglais et le français.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 21 mars 2022, le Comité entame son étude sur les opportunités commerciales pour les entreprises canadiennes dans l'Indo-Pacifique.
Nous accueillons, par vidéoconférence, des représentants du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement: M. Arun Alexander, sous-ministre adjoint associé, Secteurs des politiques et négociations; M. Jay Allen, directeur général, Négociations commerciales; M. Weldon Epp, directeur général, Asie du Nord; M. Steven Goodinson, directeur général, Opérations du Service des délégués commerciaux; M. Emmanuel Kamarianakis, directeur général, Investissement et innovation; et M. Peter Lundy, directeur général, Asie du Sud-Est et Océanie.
Bienvenue à tous. Merci de prendre le temps de comparaître devant le Comité aujourd'hui.
Commençons par les déclarations liminaires.
Monsieur Alexander, je vous invite à faire la vôtre en cinq minutes. Je vous en prie.
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Merci beaucoup, madame la présidente, et merci aux membres du Comité.
Je m'appelle Arun Alexander et suis sous-ministre adjoint associé, Secteurs des politiques et négociations, à Affaires mondiales Canada, de même que négociateur en chef dans le cadre des négociations d'un accord de partenariat économique global, ou APEG, entre le Canada et l'Indonésie.
Je suis sincèrement heureux de comparaître devant vous aujourd'hui.
Au cours des prochaines années, la prospérité, la sécurité et le bien-être des Canadiens seront de plus en plus liés aux développements économiques, sociaux et politiques largement ancrés dans la région indopacifique. Le centre gravitationnel de l'économie mondiale migre dans cette direction, et les décisions qui sont prises là‑bas auront une influence grandissante sur la place du Canada dans le monde.
C'est également une région où l'ordre international fondé sur des règles est mis à mal. Il est donc devenu particulièrement important de maintenir et d'étendre le soutien aux règles internationales vu les contestations croissantes de la souveraineté, de la démocratie et des droits de la personne, comme nous le montre la crise qui perdure en Ukraine. Maintenir un système d'échanges ouvert, transparent et fondé sur des règles est primordial aux intérêts, à la prospérité et aux valeurs du Canada en plus d'être un facteur clé, surtout dans la région indopacifique.
La région indopacifique comporte de nombreuses opportunités, mais aussi certaines difficultés, pour le Canada et ses entreprises. Dans certaines parties de la région, le nationalisme économique et le protectionnisme se sont accentués pendant la pandémie. La COVID‑19 a aussi fait ressortir les vulnérabilités des chaînes d'approvisionnement mondiales complexes qui transitent par cette région. Il va sans dire que nous ne pouvons pas faire fi de la grande force du marché chinois, de l'influence croissante de ce pays et de sa profonde intégration économique dans la région.
Pour les entreprises canadiennes, la région indopacifique est un marché assez lointain où la concurrence peut être féroce. Les Canadiens qui veulent faire des affaires là‑bas rencontrent en outre de nouveaux obstacles commerciaux, non commerciaux, culturels et linguistiques qui leur compliquent la tâche par rapport aux marchés plus proches. Les opportunités et les retombées sont toutefois immenses. La région se développe rapidement. Il y a des marchés pour les matières premières, les produits agricoles et agroalimentaires, et les biens manufacturés et services canadiens. La région représente plus de la moitié de la population mondiale et, d'ici 2030, elle devrait représenter les deux tiers de la classe moyenne mondiale.
Dans ce contexte, le Canada a conçu une nouvelle stratégie sur la région indopacifique afin d'y intensifier et d'y diversifier son engagement. Ce travail s'inscrit directement dans le mandat donné par le à la d'élaborer et de mettre en œuvre une nouvelle stratégie indopacifique exhaustive, dont l'adoption et la publication sont actuellement à l'étude par le gouvernement.
Fort de ses liens commerciaux, en matière d'investissement et entre les peuples, le Canada tentera de renforcer son engagement dans la région, y compris sur le plan économique, ce qui appuiera la stratégie de diversification du commerce du gouvernement et favorisera une plus grande résilience des chaînes d'approvisionnement mondiales. Les accords de libre-échange en vigueur et les nouvelles initiatives en ce sens dans la région seront au cœur de cette démarche.
Le Canada a déjà conclu des accords commerciaux importants dans la région, comme l'Accord de libre-échange Canada-Corée et l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, ou PTPGP. Le Canada compte aussi cinq accords sur la promotion et la protection des investissements étrangers en vigueur avec des économies indopacifiques, soit la Chine, Hong Kong, la Mongolie, les Philippines et la Thaïlande.
En outre, il y a de nombreux délégués commerciaux dans la région pour aider les entreprises canadiennes à tirer profit de ces accords. On en compte 373, répartis entre 49 bureaux de la région indopacifique, soit 39 % de toutes les ressources du Service des délégués commerciaux du Canada, ou SDCC, à l'étranger. Le SDCC dispose également de cinq accélérateurs technologiques canadiens et de deux programmes de mentorat mondial dans la région.
Le Canada a l'occasion de bâtir sur ces assises. Pour ce faire, il a entamé des négociations commerciales avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, ou l'ANASE, et l'Indonésie; il a repris ses négociations avec l'Inde; il envisage de nouveaux accords sur la promotion et la protection des investissements étrangers, entre autres avec Taïwan; et cherche à élargir le nombre de participants au PTPGP. Ces initiatives jetteront les bases d'un plus grand engagement économique dans la région indopacifique.
Je suis accompagné aujourd'hui de M. Jay Allen, directeur général, Négociations commerciales; de M. Weldon Epp, directeur général, Asie du Nord; de M. Peter Lundy, directeur général, Asie du Sud-Est et Océanie; de M. Emmanuel Kamarianakis, directeur général, Investissement et innovation; et de M. Steven Goodinson, directeur général, Opérations du Service des délégués commerciaux.
Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions et de discuter avec vous des initiatives canadiennes dans la région.
Merci beaucoup.
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Nous avons analysé les secteurs susceptibles de bénéficier de l'accord. Je vais traiter de l'Indonésie, puis je céderai la parole à M. Allen, qui parlera des accords dont il est responsable.
En ce qui concerne l'Indonésie, nous estimons qu'un APEG avec ce pays pourrait se traduire par une augmentation de nos exportations là‑bas d'environ 447 millions de dollars d'ici 2040. Un large éventail de secteurs devraient bénéficier de cet accord, y compris les services aux entreprises, le matériel et l'outillage, l'agroalimentaire, les produits chimiques, les produits électroniques et informatiques, et les transports.
Il y a aussi un potentiel de croissance dans les secteurs qui n'exportent pas en Indonésie à l'heure actuelle, dont le vêtement et le textile, les fruits de mer, les véhicules et pièces automobiles, et les produits métallurgiques. Nous estimons qu'il y a un grand potentiel de croissance des échanges commerciaux entre le Canada et l'Indonésie grâce à un APEG.
Je vais permettre à M. Allen de vous parler des autres accords.
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Merci, monsieur Alexander.
Les Canadiens ont tendance à exporter toujours le même genre de choses. Nous exportons beaucoup de matières premières, beaucoup de produits agricoles et agroalimentaires, et de plus en plus de produits manufacturés.
Comme l'a dit M. Alexander, les avantages que l'on pourrait voir en Indonésie sont essentiellement les mêmes que ceux associés à l'ANASE et à l'Inde.
Toute la région impose des droits importants. Si ces droits étaient éliminés, nous pourrions exporter un nombre toujours croissant de produits divers. Actuellement, en Inde, nous tentons d'obtenir des gains relatifs aux légumineuses. Nous voulons éliminer certains obstacles à l'accès au marché des légumineuses. Nous voulons bien sûr exporter davantage de produits manufacturés. Les technologies propres constituent un point majeur pour nous dans toute la région.
De même, dans les pays de l'ANASE, nous nous attendons à des gains importants dans le secteur des produits agricoles, comme le porc, le bœuf, les céréales et les oléagineux, mais aussi dans le domaine des technologies propres et celui de la fabrication de pointe. C'est essentiellement la même chose dans toutes les régions, car ce sont là les intérêts commerciaux canadiens.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci aux hauts fonctionnaires. Certains visages me sont d'ailleurs familiers.
Merci pour vos remarques, messieurs Alexander et Allen.
J'ai des questions ciblées qui s'appuient en partie sur ce qu'a soulevé M. Hoback. J'ai assisté à des réunions avec une industrie en particulier, soit l'industrie agricole. Par exemple, des éleveurs canadiens de bœuf m'ont expliqué le type d'accès aux marchés asiatiques qu'ils aimeraient avoir.
Je me demande si vous pourriez me parler des perspectives de vente de bœuf en Asie, par exemple, surtout en Indonésie, où il y a des exigences importantes en matière de viande halal. Y a‑t‑il un certain apprentissage nécessaire au Canada sur la façon de répondre aux attentes d'une nation majoritairement musulmane qui est de taille fort importante, avec une population d'au moins 250 millions de personnes?
Je m'adresse à vous, monsieur Alexander, puisque vous êtes négociateur en chef pour l'Indonésie. Félicitations!
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Merci beaucoup pour votre question, monsieur le député.
Oui, l'accès du bœuf canadien au marché indonésien est un problème particulièrement préoccupant et les exigences relatives à la viande halal constituent un obstacle clé. Nous avons soulevé la question de façon bilatérale avec l'Indonésie, tout comme l'a fait la . Nous avons soulevé la question de façon multilatérale à l'OMC, et c'est un point de nos négociations de l'APEG. J'en ai moi-même parlé avec mon homologue.
Dans le cadre du processus, le ministère responsable de la certification halal en Indonésie a changé en 2016‑2017, ce qui fait que la certification de nouvelles entités est longue. C'est très long. Nous sommes maintenant en 2022. Nous investissons des ressources et des efforts importants pour veiller à ce que les producteurs halal au Canada retrouvent le plein accès au marché indonésien. C'est une des grandes priorités pour nous, et nous comptons travailler très dur à cet égard. Nous avons été très clairs dans nos échanges avec les Indonésiens, tant la ministre que moi et l'ambassadeur canadien en Indonésie.
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Honorable député, je vous remercie de votre question.
Je peux peut-être parler de l'Indonésie, puis céder la parole à M. Allen afin qu'il parle des autres pays.
L'Indonésie utilise encore beaucoup d'hydrocarbures pour produire son électricité, notamment le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Comme il s'agit d'une nation insulaire située sous les tropiques, le potentiel des sources d'énergie renouvelables est également important. Je pense que le secteur des technologies propres suscitera un grand intérêt en Indonésie. Comme l'Indonésie est une nation insulaire, elle est également vulnérable aux changements climatiques, et elle réalise qu'elle doit réduire ses émissions de GES pour lutter contre ces changements climatiques. L'Indonésie offre un grand potentiel pour les industries canadiennes du secteur des technologies propres.
Pour ce qui est des autres pays, je vais peut-être m'en remettre à M. Allen.
En ce qui concerne les membres de l'ANASE, l'un des pays qui se démarquent clairement est le Vietnam. Ce pays dispose d'une politique ou d'un processus gouvernemental très clair en matière d'écologisation de ses villes et de développement de ses villes intelligentes. Nous estimons qu'il y a là‑bas un énorme marché pour les technologies propres.
Il est évident que des débouchés existent dans toute la région. C'est une région en pleine croissance. Elle s'urbanise et se modernise rapidement. Tout cela entraîne des pressions accrues sur l'environnement, que ce soit sur le plan de la gestion des déchets, de l'approvisionnement en eau potable ou de la réduction du bruit. Toutes les questions de ce genre relèvent du secteur des technologies propres. Ce sont des débouchés dont nous pouvons bénéficier dans l'ensemble de la région.
De même, en Inde, nous jouissons de nombreuses possibilités d'établir des partenariats avec des entreprises indiennes, notamment en ce qui concerne l'élaboration des technologies et l'élargissement de leur application dans le pays. Les possibilités sont vastes.
Je remercie les témoins de leur présence et de leur présentation.
J'ai devant moi la Stratégie territoriale pour l’Indo‑Pacifique du gouvernement du Québec, intitulée « Cap sur la relance: des ambitions pour le Québec ». Vers la fin du document, on retrouve l'axe d'intervention de l'économie verte et du développement durable. C'est ce qui constitue le premier point d'intérêt. Il est question d'« accentuer l’engagement du Québec en matière d’économie verte » et, pour ce faire, de « promouvoir l’offre et le savoir-faire du Québec en matière d’économie verte et de tourisme responsable auprès des acteurs de la région indo‑pacifique ».
J'ai bien entendu les questions de mon collègue le secrétaire parlementaire, qui vous a demandé notamment quelles régions seraient les plus ouvertes à cela. Avez-vous discuté avec des représentants officiels du gouvernement du Québec afin de coordonner les stratégies canadienne et québécoise en cette matière?
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Honorable député, je vous remercie infiniment de votre question. Je commencerai peut-être à y répondre, puis je céderai aussi la parole à M. Allen.
Je pense que notre objectif global est le même pour les deux accords, c'est‑à‑dire l'accroissement de l'accès des entreprises canadiennes aux principaux marchés en expansion en ce qui concerne le commerce, les services et les investissements, et la promotion de la gérance de l'environnement, de bonnes pratiques de travail et du commerce inclusif.
L'Indonésie est la plus grande économie de l'ANASE. C'est probablement l'une des économies les plus développées. Nous voyons la possibilité de conclure un accord avec l'Indonésie plus rapidement que nous ne pourrions le faire avec l'ANASE dans son ensemble. Nous accordons une certaine priorité à ce processus. Nous constatons que l'Indonésie offre d'excellents débouchés pour les sociétés et les commerces canadiens, grâce à son énorme population et son économie croissante et très dynamique. Nous cherchons en priorité à conclure un accord avec l'Indonésie en temps opportun.
Dans le cas de l'ANASE, compte tenu de ses différents membres et de leurs divers niveaux de développement économique, la conclusion d'un accord pourrait prendre un peu plus de temps. Nous voulons créer des débouchés pour les entreprises canadiennes aussi rapidement que possible.
Monsieur Allen, souhaitez-vous ajouter quoi que ce soit?
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En ce qui concerne l'ANASE, ce que nous cherchons à retirer d'un accord — là où nos objectifs diffèrent légèrement, comme l'a déclaré M. Alexander — c'est... Ce travail exigera probablement davantage de temps, étant donné les variations en matière de niveaux de développement et le fait que nous avons affaire à 10 partenaires. L'accord avec l'Indonésie sera probablement conclu plus tôt, et comme il s'agit d'un partenaire relativement bien développé, nous sommes susceptibles d'obtenir un niveau de participation plus élevé.
L'ANASE présente un certain nombre d'avantages pour nous. Tout d'abord, elle nous offre un accord qui couvre toute la région et nous donne accès aux marchés de 10 pays différents, dont quatre sont déjà des partenaires du PTPGP — deux d'entre eux ayant ratifié l'accord. Nous aurions ainsi accès à ces marchés. L'accord nous permettrait également de nous intégrer davantage dans les chaînes d'approvisionnement régionales, car nous disposerions d'un ensemble commun de règles d'origine qui nous permettraient de procéder au cumul, c'est‑à‑dire d'utiliser des produits provenant de l'ensemble de la région dans nos propres produits manufacturés et de vendre ces produits dans la région.
L'autre objectif principal d'un accord avec l'ANASE, outre l'accès aux marchés, c'est... Un ALE avec l'ANASE apportera une valeur stratégique. L'ANASE joue un rôle très important non seulement dans l'économie, mais aussi dans les relations en matière de sécurité en Asie. L'approfondissement de notre engagement et de nos relations là‑bas nous aidera sur le plan stratégique, tant au niveau des chaînes d'approvisionnement que de nos relations politiques. Tous ces résultats découlent de l'existence d'un ALE. Un tel accord est utile à plusieurs égards.
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Merci, madame la présidente.
Merci aux fonctionnaires qui se joignent à nous aujourd'hui.
Un accord de libre-échange entre le Canada et l'ANASE augmenterait le PIB du Canada de 1,2 milliard de dollars d'ici 2027, la plupart des avantages provenant de la hausse des salaires et de l'amélioration des termes de l'échange. Toujours d'ici 2027, les répercussions commerciales bilatérales d'un accord de libre-échange seraient de l'ordre de 4,8 à 10,9 milliards de dollars.
Comment des pays comme Singapour et l'Indonésie contribuent-ils à cette augmentation prévue du PIB du Canada?
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Merci, madame la présidente.
Monsieur Alexander, je sais que vous n'êtes peut-être pas en mesure de fournir des détails complets sur certains sujets, mais ce sont des choses qui m'intéressent, et c'est évidemment la raison pour laquelle nous nous engageons dans des discussions commerciales.
Quel a été le discours sur l'industrie pharmaceutique, par exemple, en Inde? Je sais que les génériques posent problème. Je suppose qu'ils auront de nouvelles industries. En 2020, l'Inde a commencé à produire du cannabis médical pour la première fois. Évidemment, nous avons changé récemment au cours des dernières années.
La question des produits pharmaceutiques a‑t‑elle été abordée?
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Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins d'être parmi nous.
Dans ma région, nous avons la chance d'avoir des industries importantes, comme celles de l'aluminium et des produits forestiers. De plus, dans le secteur de l'agriculture, nous avons l'industrie laitière. Nous avons aussi un potentiel minier intéressant. Je pense notamment au vanadium, au niobium, au tantale et au phosphate mafique.
J'aimerais savoir quelles seraient les possibilités pour ces industries dans les pays présentement à l'étude.
Je ne suis en aucun cas un expert en minéraux, et je m'en excuse, mais je suppose qu'il s'agit de minéraux essentiels utilisés dans les processus manufacturiers. Je dirais qu'il y a un grand potentiel pour l'exportation de ces minéraux, surtout avec le développement des nouvelles technologies. Je présume qu'il s'agit de minéraux utilisés dans des produits de haute technologie.
Les chaînes d'approvisionnement de l'Indonésie et de l'ANASE alimentent le monde en produits de haute technologie, et je pense qu'il y aurait des possibilités pour le Canada d'exporter ces produits vers cette région.
Monsieur Allen, souhaitez-vous ajouter quelque chose?
Lorsque nous négocions un accord de libre-échange, nous soulevons la question de ce que l'on appelle les règles d'origine. Ces règles d'origine sont spécifiques au produit. Nous mettons en place ce que nous appelons des règles d'origine spécifiques aux produits pour nous aider à déterminer exactement ce qui entre dans la composition d'un produit, et aussi le mécanisme qui nous permet de retracer ces origines, le mécanisme qui nous permet de vérifier que les produits respectent les règles, parce que nous voulons assurer que seuls les biens qui proviennent du pays exportateur bénéficient de l'accord commercial. Voilà pour cela.
Par ailleurs, s'il s'agit du commerce, par exemple, d'un produit de la faune et de la flore sauvages qui n'est pas censé être commercialisé, nous avons des règles dans nos chapitres sur l'environnement qui traitent de cette question et qui engagent les pays à respecter leurs engagements en vertu, par exemple, de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
Ces deux éléments couvrent, je pense, ce que le député demandait en ce qui concerne la manière de garantir la traçabilité.
Au reste, l'autre aspect que nos accords commerciaux incluent est la coopération. Nous offrons à nos partenaires de coopérer sur ce genre de choses pour les aider à mettre en œuvre leurs obligations afin qu'ils puissent en respecter les termes.
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Le député a raison de souligner le rôle essentiel que joue Taïwan dans les chaînes d'approvisionnement mondiales de l'industrie de la haute technologie. En fait, le Canada entretient depuis très longtemps un partenariat fécond avec ses partenaires taïwanais dans le domaine de la recherche, du développement et de la haute technologie. Nous avons vu des investissements supplémentaires dans ce domaine.
C'est une préoccupation directe pour notre économie, car Taïwan est l'un de nos plus grands partenaires. Il est le douzième partenaire commercial mondial et le cinquième en Asie. Pour le Canada, ce n'est pas seulement un enjeu économique, mais aussi un enjeu sur le plan de la sécurité nationale.
Malheureusement, je ne peux pas répondre à la question hypothétique de savoir ce que nous ferions s'il y avait une résolution forcée des problèmes historiques qui existent depuis longtemps dans le détroit de Taïwan. Je dirai simplement que le gouvernement du Canada a pour priorité de continuer à encourager les moyens pacifiques pour traiter de cette question, nommément le dialogue entre les autorités de Taïwan et celles de la Chine continentale.
Nous avons été très clairs et le gouvernement s'est exprimé récemment à plusieurs reprises, de manière bilatérale mais aussi avec des partenaires, pour dénoncer les actions militaires non provoquées et sans précédent dans le détroit de Taïwan, des actions qui, selon nous, déstabilisent non seulement la région mais aussi, comme l'a souligné M. Martel, les chaînes d'approvisionnement mondiales. Il s'agit en effet d'une zone névralgique pour toutes sortes de produits, des voitures que nous conduisons aux téléphones que nous avons en main.
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Merci beaucoup pour cette question.
C'est en effet une grande question, et je vais essayer d'y répondre. Je pourrais demander à mes collègues du Service des délégués commerciaux de compléter ma réponse. En ce qui concerne les facteurs qui font de l'Indonésie un marché attrayant, je pense que l'un d'entre eux est la taille du marché. Sa population est très importante — il s'agit de plus de 250 millions d'habitants — et en pleine croissance. En outre, l'augmentation de la richesse, en particulier l'accroissement de la classe moyenne, créera des débouchés pour la vente de produits agricoles, d'automobiles et de pièces automobiles. Il y a donc de grandes possibilités pour ces secteurs.
Une priorité clé du gouvernement est le commerce inclusif, car le gouvernement cherche à assurer que les avantages du commerce profitent au plus grand nombre possible d'entreprises et de personnes. Une priorité clé pour nous est donc de s'assurer que les groupes sous-représentés dans le commerce bénéficient de l'accord, à la fois en s'assurant que l'accord contient des dispositions pour aider ces groupes sous-représentés à profiter des avantages que procure l'accord et en faisant la promotion de l'accord auprès des groupes sous-représentés au Canada. C'est une priorité essentielle.
Je vais peut-être demander à M. Goodinson de parler du Service des délégués commerciaux et de ses priorités dans la région.