FEWO Rapport du Comité
Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.
Sommaire
Au Canada, la traite des personnes constitue un grave problème persistant. On constate une surreprésentation des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre parmi les victimes et personnes survivantes de la traite des personnes. Par conséquent, le Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes (le Comité) a entrepris une étude sur la traite des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre au Canada, puis a produit son rapport à ce sujet. Tant l’étude que le rapport portent surtout sur la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle. Le rapport explique la terminologie dans le domaine de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle, les données actuellement disponibles sur la traite des personnes au Canada ainsi que le régime juridique fédéral établi pour lutter contre ce crime.
Le Comité a été mis au courant des divers systèmes d’oppression considérés comme des facteurs qui contribuent à la persistance de la traite des personnes, à savoir le sexisme et la discrimination fondée sur le genre et les identités sexuelles, le colonialisme, le racisme, le capacitisme ainsi que les inégalités socioéconomiques. Par ailleurs, certains groupes de personnes au Canada, notamment les travailleurs migrants et les étudiants étrangers, peuvent parfois composer avec d’autres problèmes systémiques.
En vue de répondre aux besoins des victimes et des personnes survivantes de la traite des personnes au Canada et de leur offrir les soutiens adéquats, des témoins ont fait remarquer qu’il faut assurer l’accès et la disponibilité universels de certains services, en particulier aux gens dans les zones rurales, urbaines et éloignées. Notons parmi ces services, les services sociaux visant à réduire la pauvreté, comme les programmes de refuges et de logement, ainsi que d’autres services qui tiennent compte des traumatismes et qui sont adaptés à la culture, comme les services de santé physique et mentale. Les organismes qui les prodiguent doivent être suffisamment financés pour continuer à offrir et à améliorer les services axés sur les victimes et les personnes survivantes.
Enfin, les témoins ont fait ressortir les diverses approches et initiatives en matière de prévention de la traite des personnes au Canada à mettre en œuvre. De ces initiatives, citons la continuation d’une stratégie nationale pour lutter contre la traite des personnes, qui est de nature intersectionnelle; les activités de conscientisation, de formation et de sensibilisation; les améliorations à la collecte des données et à la transmission de celles-ci entre les pouvoirs publics; et des modifications possibles aux lois canadiennes.
Le rapport contient 22 recommandations à l’intention du gouvernement du Canada, qui ont pour but d’améliorer le soutien aux victimes et aux personnes survivantes de la traite des personnes au Canada, de remédier à la traite des personnes se produisant présentement et d’empêcher d’autres instances au Canada.