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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 144e réunion du Comité permanent des finances de la Chambre des communes.
Conformément à l'ordre de renvoi de la Chambre du mercredi 22 mai 2024 et à l'article 108(2) du Règlement, le Comité se réunit pour étudier l'objet du projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 16 avril 2024.
Avant de commencer, j'invite les députés et les autres participants présents dans la salle à lire les consignes de prévention des incidents acoustiques indiquées sur les cartes placées sur la table. Je voudrais également porter à votre attention quelques mesures préventives qui ont été mises en place afin de protéger la santé et la sécurité de tous les participants, notamment les interprètes.
Utilisez uniquement les oreillettes noires dûment approuvées. Les anciennes oreillettes grises ne peuvent plus être utilisées. Si vous ne l'utilisez pas, déposez votre oreillette face vers le bas, au milieu de l'autocollant prévu à cette fin sur la table.
Merci à tous de votre coopération.
Nos délibérations vont se dérouler dans un cadre hybride, conformément à l'article 15.1 du Règlement. Conformément à la motion de régie interne adoptée par le Comité relativement aux essais de connexion, on m'a informé que tous les témoins les ont effectués avant la réunion.
J'ai maintenant quelques remarques à l'intention des députés et des témoins.
Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Les députés présents dans la salle pourront lever la main pour demander la parole, et ceux qui utilisent l'application Zoom pourront le faire en activant la fonction « main levée ». Le greffier et moi-même ferons de notre mieux pour gérer l'ordre d'intervention. Nous vous remercions à l'avance de votre compréhension à cet égard.
Je vous rappelle également que toutes vos interventions doivent être adressées à la présidence.
Je souhaite la bienvenue aux représentants des ministères venus témoigner sur les parties 1 à 4 du projet de loi .
Avant d'en venir à eux, j'ai quelques mots à dire aux députés concernant le courriel que leur a transmis le greffier à 12 h 16 hier. Ce courriel portait sur l'approbation du budget et l'étude du projet de loi sur l'énoncé économique de l'automne, de même que la demande d'accès à l'information. Je regarde autour pour voir si vous êtes d'accord.
Des députés: D'accord.
Le président: Très bien.
Nous allons maintenant accueillir les fonctionnaires.
Ils sont ici en grand nombre. Je crois comprendre que quelque 75 fonctionnaires de différents ministères vont pouvoir répondre à nos questions sur les parties 1 à 4 du projet de loi .
Si on vous appelle et que vous prenez place à la table, je vous demanderais de nous indiquer le ministère que vous représentez et de vous présenter avant de répondre aux questions des députés.
Apparemment, il n'y aura aucune déclaration préliminaire de la part des témoins du premier groupe, soit ceux qui seront avec nous pour la première heure.
Comme vous le savez, chaque parti va vous poser des questions pendant des segments de six minutes.
M. Chambers aura la parole pour les six premières minutes.
Allez‑y.
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Les modifications apportées à la Loi sur les télécommunications visent à renforcer le soutien aux consommateurs dans le marché des télécommunications.
Nous avons constaté un net progrès pour ce qui concerne la concurrence et la tarification au cours de la dernière année, et surtout la tarification de la téléphonie cellulaire. Des forfaits vendus à 70 ou 80 $ par mois il y a quelques années coûtent maintenant entre 30 et 40 $.
Il se peut que les gens ne voient pas de différence sur leur facture et se demandent pourquoi. C'est parce qu'ils ont conservé leur ancien forfait au lieu de profiter des nouvelles offres dans le marché. Les dispositions visent à aider les consommateurs à changer de forfait et à obtenir celui qui est le plus avantageux pour eux. Nous avons ciblé trois mécanismes pour mieux soutenir les consommateurs.
Le premier est l'accès automatique à un portail libre-service en ligne. Ce genre de portail existe déjà dans certains contextes, mais ils doivent être améliorés pour aider les gens à trouver un forfait plus avantageux sans avoir à attendre pour parler à un agent du service à la clientèle.
Le deuxième mécanisme est l'obligation pour les fournisseurs de services de tenir en tout temps leurs clients informés des forfaits auxquels ils ont accès dans le marché.
Le troisième élément est l'interdiction des frais de transfert, qui peuvent être un empêchement ou un obstacle au transfert. Les frais de transfert ne sont pas très fréquents dans le marché, mais ils existent et c'est pourquoi cette disposition a été ajoutée.
Ces trois exigences du projet de loi ont des objectifs globaux, mais le marché visé est très axé sur la technologie, et c'est le CRTC, l'autorité de réglementation indépendante, qui va s'occuper de les transposer dans des règles détaillées que les fournisseurs de services devront respecter.
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Le cadre est optionnel, mais, si les coopératives de crédit veulent concurrencer les banques et participer au système bancaire ouvert, elles devront se plier au cadre, qui relève de la compétence fédérale.
Ainsi, plutôt que de seulement assurer l'adoption d'une norme technique commune pour l'ensemble des institutions financières, le cadre fera double emploi avec ce qui existe déjà dans les provinces quant aux mesures de protection et à l'encadrement des liens entre consommateurs et fournisseurs de services financiers.
Lors du témoignage fait au comité sénatorial, on a compris que les lois québécoises et provinciales pourraient continuer de s'appliquer. Toutefois, à ce moment-là, il y aurait un double emploi. Plutôt que d'avoir une norme commune harmonisée, comme on l'a fait dans le cas des valeurs mobilières, l'institution relevant de la compétence provinciale devra se plier aux normes de la province, comme les normes en matière de protection du consommateur, en plus des normes fédérales.
Pour les institutions financières provinciales, cela doublera donc leurs responsabilités, ce qui minera leur compétitivité face aux institutions financières fédérales. Êtes-vous d'accord sur cette lecture?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à remercier tous ceux qui sont ici aujourd'hui. Je suis ravie de vous voir. Merci énormément pour votre travail remarquable.
Mes questions vont porter sur le régime d'accession à la propriété, la remise sur le carbone pour les petites entreprises et, si j'ai le temps, les crédits d'impôt à l'investissement.
Beaucoup de gens dans ma circonscription, à l'instar de nombreux Canadiens, rêvent d'acheter une première maison, et je crois qu'ils sont très contents des mesures proposées dans notre budget, ou dans la , pour les aider à réaliser ce rêve.
Pouvez-vous nous dire de quelle manière l'augmentation de la limite de retrait du régime enregistré d'épargne-retraite, ou REER, et l'allégement temporaire des remboursements — ou le prolongement de la période pour rembourser les sommes retirées du REER —, de même que d'autres mesures vont aider les acheteurs d'une première maison en ces temps difficiles?
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Je m'appelle Carl Desmarais et je suis directeur général de la Direction de l'application des lois intérieures de l'Agence des services frontaliers du Canada. Je vous remercie de la question.
En ce qui concerne la santé mentale, c'est sans aucun doute un facteur de vulnérabilité dont l'ASFC tient compte lorsqu'elle décide initialement de mettre une personne en détention. Il continue d'en être ainsi et ce projet de loi n'y change rien.
Je soulignerai également que, dans le cadre du Programme fédéral de santé intérimaire, l'ASFC reçoit aussi des fonds expressément destinés à fournir des services de santé aux détenus de l'immigration. Ces services vont de psychologues et de psychiatres... et nous avons aussi, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, une infirmière prête à dispenser des soins.
Tous les détenus de l'immigration sont soumis à un processus d'admission au cours duquel leur santé mentale est évaluée par des spécialistes. Cela continue. Il s'agit d'une pratique qui sera maintenue si les dispositions législatives que contient actuellement ce projet de loi particulier sont adoptées. Ces mêmes types de services seront encore fournis.
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Je vous remercie de la question. Je m'appelle Celia Lourenco et je représente ici la Direction générale des produits de santé et des aliments du ministère de la Santé.
Nous souhaitons créer trois nouveaux pouvoirs dans la loi, en commençant par ce que nous appelons les « règles supplémentaires régissant les pouvoirs » qui nous permettront de prendre un arrêté ministériel pour remédier à des situations dans lesquelles des produits sont intentionnellement détournés de leur usage prévu. C'est le cas, par exemple, des thérapies de remplacement de la nicotine — des sachets de nicotine — que les jeunes consomment. Nous voulons pouvoir réglementer les lieux de vente, l'étiquetage, l'emballage, les arômes et d'autres aspects qui attirent les jeunes. C'est un des objectifs.
Ce pouvoir particulier ne vise pas du tout à limiter ou à restreindre les usages qui ne sont pas ceux auxquels les produits sont destinés ou l'utilisation de produits de santé dans le contexte du système de santé. Il concerne, en fait, les situations où un produit est intentionnellement mal utilisé ou détourné à des fins qui n'ont rien à voir avec la santé.
La deuxième règle concerne la dérogation. Il s'agit de pouvoir exempter des produits de l'application de la Loi sur les aliments et drogues et de son Règlement. Ainsi, au cours des deux dernières années, nous avons malheureusement manqué de lait maternisé. À l'heure actuelle, notre cadre ne nous permet pas d'accorder de dérogations à des préparations et à des produits étrangers qui sont nutritifs, mais qui ne satisfont peut-être pas entièrement à nos exigences réglementaires en matière d'étiquetage, par exemple.
Nous voulons pouvoir importer ces produits afin de répondre à ce besoin non satisfait, mais nous voulons le faire rapidement, en prenant un arrêté ministériel qui mettra en place des règles pour ces produits.
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Chers collègues, voici notre deuxième groupe de témoins.
Nous accueillons aujourd'hui Sherry Stevenson, directrice exécutive de la Fresh Roots Urban Farm Society.
Soyez la bienvenue.
Nous accueillons également Kevin Murphy, président-directeur général de OneClose.
Enfin, nous accueillons Anne Kothawala, présidente-directrice générale du Conseil canadien de l’industrie des dépanneurs.
Mme Kothawala n'a pas les bons écouteurs et ne pourra pas participer à notre discussion aujourd'hui.
Cela dit, je demanderai à Sherry Stevenson, de la Fresh Roots Urban Farm Society, de bien vouloir présenter ses observations préliminaires.
Au nom de la Fresh Roots Urban Farm Society, et en tant que membre de la Coalition pour une saine alimentation scolaire, je tiens à vous remercier, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité, de m'avoir invitée à parler du projet de loi d'exécution du budget.
Je suis des vôtres aujourd'hui depuis Vancouver, qui se trouve sur les terres ancestrales non cédées des Musqueam, des Squamish et des Tsleil-Waututh, qui est une collectivité Salish du littoral, où Fresh Roots a le privilège de travailler.
Ici, chez Fresh Roots, nous cultivons des fermes de cour d'école éducatives et proposons des programmes de leadership où les jeunes développent des relations saines avec la nourriture, la terre et la collectivité en cultivant et en partageant des aliments qui les nourrissent, ainsi que leurs collectivités et la planète.
Fresh Roots pratique non seulement une agriculture durable centrée sur la collectivité, mais aussi un apprentissage expérientiel sur le terrain et l'autonomisation des jeunes. Nous offrons aux jeunes l'espace nécessaire pour explorer ce dont ils sont capables, tout en nouant des relations profondes avec la nourriture, la terre et les autres. Dans le cadre de notre programme de parcours de leadership primé, nous offrons un véritable mentorat et des expériences de travail aux jeunes adultes que nous embauchons comme agriculteurs et éducateurs en alimentation, et nous préparons les jeunes qui participent à nos programmes à accéder à des postes de direction.
En collaboration avec nos partenaires de Growing Chefs, nous avons créé LunchLAB, un programme novateur de repas scolaires qui sert aux élèves des déjeuners sans obstacle, nourrissants et adaptés à la culture, préparés par des élèves encadrés par une équipe de chefs en résidence. LunchLAB permet aux jeunes de cuisiner pour eux-mêmes et pour leurs camarades et donne aux enfants des occasions de trouver dignité et appartenance dans leurs interactions avec la nourriture.
Non seulement les enfants reçoivent un repas sain, mais ils approfondissent leur lien avec la terre, ils apprennent d'où vient leur alimentation et comment elle est produite, ils découvrent la cuisine et la nutrition, et ils goûtent différents aliments du monde entier. Il a été démontré que les programmes alimentaires scolaires améliorent les résultats scolaires, ont des résultats positifs sur la santé, favorisent l'équité en matière de santé, et encouragent les liens avec la culture et les systèmes alimentaires traditionnels, le tout ayant des répercussions positives tout au long de la vie.
Fresh Roots, qui s'efforce de créer un système alimentaire durable, fait également partie d'un réseau interconnecté de producteurs agricoles, d'éducateurs et de membres de la collectivité, dont la Coalition pour une saine alimentation scolaire. Cette coalition réunit plus de 300 organisations membres à but non lucratif de toutes les provinces et de tous les territoires.
La coalition milite en faveur du financement fédéral d'un programme national d'alimentation en milieu scolaire à coûts partagés, et nous sommes très satisfaits qu'un tel programme figure dans le budget. Nous avons besoin dès que possible de ce financement fédéral qui fera une énorme différence pour les programmes dans tout le pays. Il aidera les programmes existants à améliorer la qualité et la quantité des aliments qu'ils servent, et il permettra de créer de nouveaux programmes et de nouvelles infrastructures pour que beaucoup plus d'élèves puissent participer aux programmes alimentaires scolaires.
La Coalition pour une saine alimentation scolaire milite également en faveur du transfert de fonds fédéraux aux provinces et aux territoires, car tous ont déjà en place un système de financement des services de restauration scolaire, ainsi qu'un mécanisme de reddition de comptes. Toutes les provinces et tous les territoires ont également des politiques sur l'alimentation et la nutrition qui visent à garantir que les aliments servis sont aussi sains que possible.
Par conséquent, pour la santé et le bien-être des enfants, des jeunes et des familles dans tout le pays, je vous demande instamment d'appuyer le projet de loi d'exécution du budget, afin que le programme national d'alimentation en milieu scolaire dispose des ressources nécessaires à sa réussite, et de former dès que possible ces partenariats importants entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Votre soutien permettra à la de signer des ententes bilatérales et de transférer des fonds aux provinces et aux territoires pour financer le programme national d'alimentation en milieu scolaire à compter de l'année scolaire 2024-2025.
Cet investissement aidera les programmes d'alimentation scolaires à se stabiliser, à se développer et à mettre en œuvre des pratiques exemplaires, tout en nous permettant de travailler ensemble pour que beaucoup plus d'enfants aient accès aux repas scolaires. Il permettra de bien nourrir les jeunes, qui seront ainsi prêts à apprendre et qui auront des chances égales de réussir. Il aidera les familles en réduisant les factures d'épicerie et en soutenant les agriculteurs, les systèmes alimentaires, l'emploi et la croissance économique. Il s'agit d'un investissement générationnel dans l'avenir de nos enfants et de nos collectivités.
Ici, chez Fresh Roots, nous nous réjouissons à l'idée de travailler en collaboration avec tous les ordres de gouvernement sur le programme national d'alimentation en milieu scolaire. Nous sommes impatients de continuer de développer nos fermes de cour d'école, de faire en sorte qu'il y ait plus de produits frais et locaux et de créer des espaces inclusifs où les enfants puissent apprendre à connaître les systèmes alimentaires dont nous dépendons tous.
Imaginez à quel point ce sera merveilleux quand tous les enfants, d'un bout à l'autre du pays, pourront voir et goûter les aliments cultivés sur les terres situées devant la fenêtre de leur salle de classe et les inclure dans leur programme de repas scolaires sains. Investir dans le programme national d'alimentation en milieu scolaire, c'est investir dans la santé et la résilience des élèves, des familles, des agriculteurs et des collectivités dans tout le pays.
Je vous remercie.
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Je vous remercie, monsieur le président, et bonjour à toutes et à tous.
Je vous remercie de m'avoir invité à être des vôtres aujourd'hui. Je m'appelle Kevin Murphy et je représente OneClose, organisation pionnière déterminée à faciliter l'accession des Canadiens à la propriété et à la rendre moins coûteuse pour eux.
À titre d'information, avant de fonder OneClose il y a plus de cinq ans, j'ai travaillé pendant 23 ans à la Banque Royale du Canada, où je dirigeais le groupe de financement immobilier chargé de tout ce qui concerne l'immobilier, y compris le financement de l'aménagement du territoire, de la construction de logements et de la construction de tours d'habitation en copropriété et d'appartements.
Aujourd'hui, je vous parlerai d'une question importante qui concerne les acheteurs dans tout le pays, à savoir le problème de l'occupation provisoire et la manière dont nous pouvons le résoudre pour permettre à bien des Canadiens d'accéder à la propriété.
Contrairement à nombre des mesures annoncées dans le dernier budget, dont la mise en œuvre et l'incidence sont à plus long terme, ce dont je vais vous parler aujourd'hui ne coûte rien au cadre budgétaire et aura une incidence importante et immédiate sur l'abordabilité et l'offre de logements. Notre solution est avantageuse en particulier pour celles et ceux qui sont impatients d'accéder à la propriété, notamment les jeunes et les Néo-Canadiens qui achètent un premier logement.
Tous les membres du Comité le savent, la forte augmentation du coût du logement est une préoccupation majeure pour les Canadiens. Il ressort de récents sondages d'opinion que, de manière générale, la question de l'abordabilité inquiète neuf personnes sur dix. À cause de la hausse des prix de l'immobilier et des taux d'intérêt, les prêts hypothécaires et les loyers sont plus chers, ce qui pèse sur le financement de nombreuses familles.
Le cœur du problème, c'est bien que le Canada n'a tout simplement pas assez de logements. Malgré une forte croissance démographique, nous ne construisons pas de nouveaux logements assez rapidement pour répondre à la demande. Dans son Énoncé économique de l'automne, la a insisté sur le fait qu'un grand effort national est nécessaire pour construire les logements dont le Canada a besoin.
Bien que le gouvernement fédéral ait fait des progrès considérables, notamment en supprimant la TVH sur les nouveaux logements locatifs, il reste beaucoup à faire. L'accès à des capitaux est un des principaux obstacles qui empêchent de remédier aux problèmes d'offre de logements que nous connaissons.
Il y a une question importante, mais souvent négligée, qui est celle de l'obstacle juridique connu sous le nom de période d'occupation provisoire. En Ontario, par exemple, les acheteurs découvrent souvent que leur logement en copropriété est prêt à être occupé avant que l'ensemble de l'immeuble soit achevé. Pendant la période intermédiaire, les acheteurs sont tenus d'emménager dans leur logement, mais ils ne peuvent pas obtenir de titre de propriété, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas obtenir de prêt hypothécaire. Au lieu de cela, ils doivent payer des frais d'occupation — y compris un intérêt au titre de l'occupation provisoire — sur le solde résiduel dû au constructeur, toutes choses qui ne vont pas au remboursement de leur prêt hypothécaire.
L'intérêt versé au titre de l'occupation provisoire repose sur le taux hypothécaire de référence à un an de la Banque du Canada en vigueur, qui avoisine actuellement les 8 %. Prenons un exemple. Un acheteur verse un acompte de 20 % sur un logement en copropriété d'une valeur de 700 000 $, soit 140 000 $. Il devra payer au constructeur 45 000 $ par an d'intérêt au titre de l'occupation provisoire, somme qu'il ne récupérera jamais.
Au cours des 24 prochains mois, rien qu'en Ontario, près de 60 000 logements, représentant plus de 60 milliards de dollars de capitaux, seront coincés dans cet état provisoire. Pour les constructeurs, cette période signifie qu'ils ne peuvent pas conclure la vente de l'immeuble en copropriété ou recevoir le paiement intégral des logements, ce qui entraîne des frais d'intérêt supplémentaires sur le financement de la construction. C'est un goulot d'étranglement qui les empêche de passer à de nouveaux projets, ce qui retarde encore la création d'une nouvelle offre de logements dont on a tant besoin.
Pour y remédier, nous proposons une solution simple et sans incidence financière, à savoir une modification mineure de la Loi sur la protection de l’assurance hypothécaire résidentielle. En modifiant la définition de « prêt hypothécaire admissible », nous pouvons autoriser le financement hypothécaire pendant la période d'occupation provisoire, financement garanti par une assurance titre et une assurance-dépôts couvrant 100 % du prix d'achat du logement. Notre proposition permet aux acheteurs d'obtenir un financement hypothécaire pendant la période intermédiaire, ce qui leur permet de commencer immédiatement à créer de la valeur nette.
Le risque est entièrement atténué par une police d'assurance titre et une police d'assurance-dépôts souscrites auprès d'assureurs réputés ayant une notation élevée, polices qui couvrent les pertes potentielles que subiraient le prêteur et/ou l'acquéreur.
Cette modification à la loi profiterait non seulement aux acheteurs, mais aussi aux constructeurs, aux banques et au gouvernement. Elle libérerait des capitaux pour les promoteurs, qui pourront les réinvestir dans de nouveaux projets, ce qui augmentera sensiblement l'offre de logements. Surtout, elle le ferait sans aucun coût pour le cadre budgétaire fédéral et elle pourrait faire économiser aux constructeurs de maisons individuelles environ 6,5 milliards de dollars sur les quatre prochaines années.
Cette proposition concorde parfaitement avec l'engagement du gouvernement du Canada de mettre en œuvre des solutions de logement qui augmentent l'offre de logements pour les Canadiens, en particulier les jeunes et les primo-accédants.
Comme David Wilkes, président-directeur général de la Building Industry and Land Development Association, l'a si bien dit, « une telle mesure représenterait un net progrès vers notre objectif commun, qui est de rendre le logement plus abordable et plus accessible pour les Canadiens ».
Il est temps, alors que le coût du logement n'a jamais été aussi peu abordable en 40 ans, de trouver des solutions intelligentes et pratiques à nos problèmes les plus urgents. Comme tout le monde en convient, ces problèmes essentiels obligent à repenser notre approche collective. Créer un moyen pour des dizaines de milliers de nouveaux et jeunes copropriétaires de sortir de l'impasse de l'occupation provisoire est un point de départ créatif et nécessaire. En nous attaquant à cette question cruciale, nous pouvons faire un pas important vers l'atténuation de la crise du logement au Canada.
Je vous remercie et je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Je vous remercie, monsieur le président, et je remercie les témoins de leur témoignage.
Avant de poser mes questions à ce groupe de témoins aujourd'hui, je tiens à souligner quelques points au sujet de notre économie. Il y a de bonnes nouvelles qu'il est bon de souligner, à mon avis.
Nous avons tous un parcours ici. J'ai eu la chance de grandir dans le Nord de la Colombie-Britannique, dans une belle petite ville appelée Prince Rupert. Je suis très heureux de voir, en ce qui concerne l'investissement au Canada — en Colombie-Britannique, dans ce cas — qu'AltaGas et Royal Vopak ont approuvé un terminal de 1,35 milliard de dollars qui exportera des produits énergétiques tels que le propane vers l'Asie depuis la Colombie-Britannique. Tout le monde sait que, dans la chaîne d'approvisionnement au Canada, le port de Prince Rupert raccourcit de deux à trois jours le délai de livraison en Asie. Il fait mieux que Vancouver, Long Beach et Seattle.
Je viens de recevoir l'annonce d'un agrandissement considérable du port de Prince Rupert. La Banque d'infrastructure du Canada apporte 150 millions de dollars d'investissement, littéralement, pour cette ville et pour les travailleurs canadiens de la classe moyenne qui vivent à Prince Rupert. Ce projet représente environ 2 milliards de dollars d'investissements dans la ville où je suis né et où j'ai grandi. J'y ai encore de la famille et beaucoup d'amis. Il s'agit de bons emplois pour la classe moyenne, avec de bons avantages sociaux et un avenir prometteur.
Il est formidable de voir des investissements dans toutes les régions du Canada. Ici, en Ontario, il y a des investissements dans le secteur automobile, le secteur nucléaire, etc. Il y a de l'intelligence artificielle ailleurs dans le pays.
Dans ce cas, dans le Nord de la Colombie-Britannique, ce sont 2 milliards de dollars d'investissements qui ont été annoncés au cours des deux dernières semaines. Il s'agit d'une région tout à fait essentielle de notre pays en ce qui concerne la chaîne d'approvisionnement — les installations de CN Rail à Prince Rupert, le port, etc. Ce sont de très bonnes nouvelles que j'ai été très heureux d'apprendre ce matin. Encore une fois, cela montre que nous sommes, selon moi, bien partis pour bâtir une économie forte — non seulement pour aujourd'hui, mais aussi pour l'avenir et pour nos enfants. Je sais que beaucoup d'entre nous ici sont parents, et c'est ce qui est important.
Ma question est pour la personne qui a parlé du programme alimentaire qu'elle gère. Il s'agit de la Fresh Roots Urban Farm Society.
J'espère avoir bien compris vos observations, entre autres. Ma question porte sur la création d'un programme national d'alimentation en milieu scolaire.
Est‑il important que nous mettions en place un programme national d'alimentation en milieu scolaire pour les enfants de tout le pays?
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Merci d'apporter cette tonalité.
Je crois que vous vous trouvez au centre-ville de Toronto, dans la magnifique circonscription de Davenport, dans la région de York. J'ai parlé aux fonctionnaires de cette région chargés du programme d'alimentation scolaire. Ils sont très enthousiastes. Je ne veux pas les citer textuellement, mais ils sont très enthousiastes. Eux aussi ont formulé des recommandations pour la conception du programme d'alimentation en milieu scolaire, car ils savent pertinemment que nous ne pouvons pas laisser des enfants aller à l'école le ventre vide. C'est tout simplement inacceptable dans un pays comme le Canada.
Cette mesure s'appuie sur... J'ai été très heureux de voir cette semaine que l'Allocation canadienne pour enfants, qui est une prestation mensuelle non imposable versée aux familles de toutes les circonscriptions du pays, va passer à un maximum de 7 800 $. Cela concerne les enfants de moins de six ans, je crois. Elle va passer à 7 800 $. Encore une fois, cela fait partie intégrante des mesures prises de façon continue pour constituer un socle de soutien aux familles. C'est merveilleux à voir.
Évidemment, cela vient aussi s'ajouter au programme national de services de garde et d'apprentissage pour les jeunes enfants. En Ontario, d'ici septembre 2025, l'objectif est d'avoir des garderies à 10 $ par jour en moyenne. Ma famille a beaucoup de chance. Nous bénéficions de la réduction de 52 % des frais. C'est littéralement plus de 8 000 $ par an dont bénéficient les résidents de ma circonscription et ceux qui confient leur enfant à la même garderie que fréquente ma fille. Ce sont de véritables économies pour les familles.
Ce sont de vrais programmes qui changent la vie des familles, pas seulement dans ma circonscription, Vaughan-Woodbridge, mais dans tout le pays.
Monsieur le président, dites-moi quand mon temps de parole sera écoulé.
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Je vous remercie de votre question.
[Traduction]
Oui, ce soutien aidera des organisations comme Fresh Roots Urban Farm Society à poursuivre leurs programmes et, éventuellement, à en améliorer la qualité et en élargir la portée. Il aidera également d'autres programmes à partir de zéro et aidera à l'établissement de l'infrastructure requise pour que les écoles disposent des cuisines et des ressources qui leur permettront d'offrir les programmes d'alimentation en milieu scolaire.
Parce qu'elle passe par les gouvernements provinciaux, qui ont déjà des relations et des partenariats avec les conseils scolaires dans leur province et leur territoire, nous soutenons vraiment cette méthode au nom de la Coalition pour une saine alimentation scolaire. Nous pensons que c'est un moyen efficace de commencer à mettre en oeuvre cette mesure tout de suite. Il faut le faire le plus rapidement possible pour que nos programmes continuent à fonctionner et s'étendent, afin qu'un plus grand nombre d'enfants puissent avoir accès à une alimentation saine et à la capacité d'apprendre.
J'ai parlé un peu de la nécessité d'assurer la sécurité alimentaire et de nourrir les enfants, mais ici, à Fresh Roots, une grande partie de notre mandat porte sur l'éducation. Plus les enfants apprennent à établir un lien avec la nourriture et la terre d'où provient leur nourriture, plus ils l'apprécient, s'engagent réellement et acquièrent des compétences de vie dans le domaine de la cuisine et du partage de la nourriture.
Toutes ces choses sont très importantes. Nous vous sommes vraiment reconnaissants du soutien que vous accordez à ce mouvement.
Merci, monsieur Murphy, d'être venu nous parler aujourd'hui.
J'aimerais revenir sur certaines des questions qui ont été posées par d'autres députés. En bref, la personne qui achète un condominium ne peut pas en devenir propriétaire en Ontario avant que le bâtiment entier soit terminé. Par conséquent, l'acheteur ne peut pas obtenir d'hypothèque avant de détenir le titre de propriété, ce qui ne se produit que plus tard. Il emménage dans le logement; il paie un « loyer » — j'utilise ce terme entre guillemets —, mais celui-ci ne sert pas à réduire le principal hypothécaire. L'acheteur paie un loyer, pur et simple, ce qui lui coûte plus cher.
Par conséquent, il paie plus qu'il ne le ferait s'il était propriétaire de l'unité et s'il en avait pris possession, et le promoteur n'est pas en mesure... Parce qu'il n'a pas été payé par l'acheteur pour l'unité de condominium, son argent est bloqué. Son capital est immobilisé dans ce projet et ne peut pas être utilisé pour construire d'autres logements durant cette période. Est‑ce un résumé rapide du problème?
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Nous reprenons nos travaux.
Nous accueillons notre troisième groupe de témoins. Nous vous remercions de vous présenter devant le comité des finances.
Nous accueillons aujourd'hui le professeur Vivek Dehejia, professeur agrégé d'économie et de philosophie à l'Université de Carleton. Bienvenue à notre comité.
Nous accueillons également le Dr Tom Elliott, de la BC Diabetes Foundation, ainsi que Mme Ramya Hosak.
De Dow Canada — bon retour — nous accueillons le conseiller principal pour les affaires gouvernementales, W. Scott Thurlow. Je vous souhaite la bienvenue.
Nous allons maintenant entendre les déclarations liminaires des témoins.
Monsieur Dehejia, vous avez la parole pour les cinq premières minutes
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Merci, monsieur le président. C'est un véritable privilège d'être à nouveau devant ce comité.
La dernière fois que j'ai témoigné devant vous, le mois dernier, j'ai réitéré mon avertissement selon lequel le Canada se trouvait à la croisée des chemins en fait de situation macroéconomique. C'est encore très largement le cas aujourd'hui. Je ne répéterai pas toutes les données de mon dernier témoignage, qui figurent dans vos dossiers, mais je les résumerai brièvement et ferai rapidement quelques nouvelles observations.
Tout d'abord, comme je l'ai souligné, la croissance du PIB par habitant et son moteur sous-jacent, la croissance de la productivité, sont en perte de vitesse au Canada par rapport aux États-Unis.
Rappelons qu'en 1960, le revenu moyen par personne au Canada était pratiquement le même qu'aux États-Unis. Aujourd'hui, notre revenu par personne est moins des trois quarts de celui de nos amis américains. C'est vraiment extraordinaire. De même, le chômage est plus élevé au Canada qu'aux États-Unis en raison de facteurs structurels.
La raison de cette divergence, à mon avis, est le rôle disproportionné du gouvernement dans l'économie du Canada, ce qui est étroitement lié au budget. Comme je l'ai indiqué, l'augmentation des dépenses publiques a pour effet d'évincer l'investissement privé. Le gouvernement représente aujourd'hui environ un quart du PIB du Canada — encore une fois, dans une économie dite de marché, c'est un chiffre extraordinaire — alors que le total des entreprises et des investissements n'est que d'environ 8 %. Il n'est pas étonnant que notre économie soit si peu productive, étant donné le degré de socialisation que nous avons atteint.
Le récent alourdissement de l'impôt sur les gains en capital — et de la taxe sur le carbone, d'ailleurs — ne peut qu'aggraver la situation.
Je crois que la a déclaré récemment que le budget ouvrait la voie à des réductions du taux d'intérêt par la Banque du Canada. Je dois avouer que j'ai du mal à comprendre cette logique. Nous avons eu un déficit budgétaire expansionniste, qui crée ses propres pressions inflationnistes. En d'autres termes, la politique budgétaire est inflationniste, tandis que la Banque du Canada essaie de réduire. Ce n'est pas un bon équilibre, comme l'a reconnu le gouverneur Macklem lui-même, lorsqu'il a dit avec beaucoup de tact que le gouvernement et la banque rament en sens opposés. Je pense que ce qu'il veut dire est clair.
Ce budget, en fait, va ralentir dans ses actions le conseil d'administration de la Banque du Canada. Je pense qu'au lieu de réduire le taux le mois prochain pour soulager bon nombre d'entre nous qui croulons sous les hypothèques et les dettes, la Banque pourrait attendre jusqu'en juillet, voire jusqu'à l'automne, en raison de la pression inflationniste supplémentaire créée par le déficit budgétaire.
Que devons-nous faire? Je serai très bref. Comme je l'ai dit l'automne dernier et à nouveau ce printemps, il s'agit de revenir à l'essentiel. Le message est fondamental. Les trois piliers d'une bonne politique économique — budgétaire, monétaire et bonne réglementation — ont tous besoin d'être réparés. Le Canada a connu une frénésie budgétaire.
La politique monétaire, elle aussi, s'est emballée. L'économie est surréglementée. Cela étouffe l'innovation, la création de nouvelles entreprises et les investissements du secteur privé, et crée des barrières élevées pour les nouveaux venus.
Notre économie est fortement concentrée, avec une poignée d'entreprises dominantes, politiquement puissantes et bien implantées dans tous les grands secteurs. Elles sont présentes dans tous les domaines, des services de téléphonie mobile aux épiceries, en passant par les médias traditionnels, les banques et les compagnies aériennes, et j'en passe. Il n'est pas étonnant que nous payions des prix plus élevés et que nous recevions des services de moins bonne qualité que nos amis américains pour à peu près tout, et que nous soyons si peu productifs.
Enfin, comme je l'ai rappelé la dernière fois que je suis venu ici, il convient de se rappeler qu'au début du XXe siècle, l'Argentine avait à peu près le même revenu par habitant que les États-Unis et le Canada, mais qu'après 120 ans de mauvaise gestion économique, ce revenu ne représente plus qu'un tiers de celui des États-Unis. Si nous ne nous reprenons pas, nous risquons de suivre le chemin de l'Argentine.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Bonjour, mesdames et messieurs les députés du Comité. Je suis le Dr Tom Elliott, spécialiste du diabète à Vancouver, professeur associé à l'UBC et, aujourd'hui, président de la BC Diabetes Foundation.
Quatre millions de Canadiens vivent avec le diabète et la peur de mourir ou d'être handicapé par une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral, la cécité ou l'amputation, ou de perdre connaissance au milieu d'une réunion comme celle‑ci à cause d'une hypoglycémie. Ensemble, nous avons les moyens de changer ces quatre millions de vies. Les médecins et les éducateurs en diabétologie ont les connaissances nécessaires pour le faire, mais pas les outils.
Députés, donnez-nous les outils et nous finirons le travail.
Dans sa forme actuelle, le régime national d'assurance médicaments couvrira la plupart des médicaments contre le diabète, ce qui constitue une grande victoire, mais il y a une omission et deux produits qui « pourraient » être couverts et que j'aimerais porter à votre attention aujourd'hui.
La classe Ozempic de médicaments diabétiques pour la perte de poids a été omise. Deux tiers des 7 % de Canadiens qui vivent avec un diabète de type 2 sont en surpoids. La surcharge pondérale n'est pas la cause du diabète, mais elle y contribue. La thérapie par le mode de vie vient toujours en premier. En effet, toutes les personnes en surpoids atteintes de diabète de type 2 essaient de perdre du poids et de ne pas le reprendre, mais la plupart échouent.
Ozempic change tout. Mes clients considèrent Ozempic comme une thérapie miraculeuse, et moi aussi, et pourtant, il a été expressément exclu du régime national d'assurance médicaments. J'estime que cette décision est motivée par un mépris des personnes obèses, qu'elle est discriminatoire et qu'elle va à l'encontre des valeurs canadiennes. Mes patients obèses n'ont pas choisi de l'être. Ils méritent d'avoir accès à Ozempic, mais moins de la moitié d'entre eux peuvent se le permettre.
Le coût des médicaments est un facteur important. En mars 2023, le site Web canada.ca affichait le billet suivant: « Les prix [canadiens] des médicaments sont maintenant les troisièmes plus élevés parmi les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), soit environ 25 % de plus que la médiane de l'OCDE. » Hier, j'ai calculé le coût d'un mois d'Ozempic: au Canada, il est de 218 $, alors qu'en Allemagne, il n'est que de 82 $, soit près d'un tiers.
Parlons maintenant du diabète de type 1. Trois cent mille Canadiens en sont atteints. La maladie se déclare avant l'âge de 30 ans et il n'existe pas encore de traitement. Il représente un fardeau colossal, nécessitant quatre à cinq injections d'insuline et dix piqûres au doigt par jour, ainsi qu'une régulation stricte de l'alimentation et de l'exercice physique.
Cela m'amène à parler des deux dispositifs qui pourraient être couverts par un régime national d'assurance médicaments. Il s'agit des CGM, ou glucomètres en continu, qui coûtent 8 $ par jour, et de la pompe à insuline, qui coûte 10 $ par jour. Lorsque ces deux appareils sont combinés à une application pour téléphone intelligent, ils permettent l'administration automatisée d'insuline, ou AID. Ces deux dispositifs doivent être inclus dans le régime d'assurance médicaments. L'AID est un remède technologique pour le diabète de type 1. En termes simples, l'AID maintient le taux de sucre à un niveau stable, tout comme le régulateur de vitesse maintient la vitesse à un niveau stable lorsque l'on conduit une voiture.
J'aimerais maintenant inviter Ramya Hosak, qui vit avec le diabète de type 1 et siège avec moi au conseil d'administration de la fondation, à nous faire part de son expérience de première main.
Madame Hosak, à vous la parole.
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Merci, docteur Elliott.
Je vis avec le diabète de type 1 depuis 17 ans et, en tant que fondatrice de Young and T1, je représente également un groupe de 750 jeunes vivant avec le diabète de type 1 en Colombie-Britannique.
Malgré ce réseau, je me suis battue physiquement au fil des ans. En 2016, rentrant du travail, mon mari m'a trouvée inconsciente et sans réaction après une nuit de malaises extrêmes, de vomissements, de déshydratation et d'augmentation progressive de la glycémie. J'ai été stupéfaite de me réveiller à l'hôpital le lendemain matin et d'apprendre que j'avais failli mourir.
Avant l'administration automatisée d'insuline, ou AID, le diabète était mon deuxième travail, 24 heures sur 24, sept jours sur sept. L'impact sur la santé mentale et le fardeau que représentait l'équilibre entre l'hyperglycémie et l'hypoglycémie étaient dévorants. J'avais peur de dormir lorsque je me sentais mal, par crainte de voir se reproduire l'incident de 2016.
L'an dernier, lorsque mon mari a commencé à travailler avec un régime d'assurance maladie complémentaire couvrant un dispositif AID, je m'en suis immédiatement procuré un. Je n'arrivais pas à croire à la différence instantanée dans ma qualité de vie. Pour la première fois en 17 ans, j'ai pu dormir toute la nuit et je me réveille chaque jour avec une glycémie en équilibre. Avec un taux d'A1C jugé parfait par mon endocrinologue, j'ai cessé de craindre les complications du diabète.
Mon médecin de famille, étonné par mes analyses sanguines et mon état de santé général, m'a récemment donné le feu vert pour essayer d'avoir des enfants. Je peux maintenant vivre presque comme si quelqu'un avait trouvé un remède contre le diabète. L'idée de devoir renoncer à ce système si notre situation professionnelle change est terrifiante, et savoir qu'il y a d'autres personnes qui pourraient bénéficier de ce système mais qui n'en ont pas les moyens me brise le cœur.
Je vous remercie de m'avoir accordé votre temps.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et bon après-midi.
Par votre intermédiaire, j'adresse mes salutations les plus chaleureuses aux députés du Comité.
Je suis fier de parler au Comité aujourd'hui de Dow Canada. Dow exploite deux usines de fabrication, à Fort Saskatchewan et dans le comté de Lacombe, en Alberta. Les sites de l'Alberta convertissent le gaz naturel en éthane, en éthylène et, enfin, en polyéthylène. Notre principal produit en Alberta, le polyéthylène, est vendu à des clients dans tout le Canada et dans le monde entier pour la fabrication de biens industriels durables, ainsi que d'emballages et des biens de consommation. Nous fournissons également à l'industrie de la région d'autres dérivés pétrochimiques.
En Ontario, nous avons deux usines de fabrication, une à West Hill, anciennement Scarborough, et l'autre près de Sarnia. Ces installations produisent des émulsions et des résines plastiques spécialisées.
Le 29 novembre 2023, le conseil d'administration de Dow a approuvé la décision d'investir dans le premier complexe de production d'éthylène et de dérivés à émissions nettes nulles de niveau 1 et 2, à Fort Saskatchewan, en Alberta. D'un point de vue économique, cet investissement dans des installations existantes permet à Dow d'assurer une croissance de ses produits de deux millions de tonnes métriques par an sur des marchés attrayants et haut de gamme, triplant ainsi efficacement notre production nationale. À son apogée, nous prévoyons la création d'environ 7 000 emplois dans le secteur de la construction. Une fois achevé, notre site produira et fournira environ 3,2 tonnes de polyéthylène et de dérivés d'éthylène certifiés à émissions de carbone faibles ou nulles pour des clients et des partenaires de coentreprise dans le monde entier. D'un point de vue environnemental, cet investissement permettra d'éliminer un million de tonnes de CO2, même en tenant compte de la croissance. Nous y parviendrons en convertissant l'hydrogène des gaz de craquage en carburant propre, tout en capturant et en stockant le CO2 restant.
Pour développer un peu plus, le sous-produit du processus de craquage pour produire de l'éthylène est un gaz résiduel riche en méthane. Dans le processus de l'hydrogène circulaire, ce gaz riche en méthane sera décarbonisé et renvoyé dans les fours sous forme d'hydrogène propre. Le CO2 associé est capturé, transporté et séquestré dans des cavernes salines profondes. Cet investissement ouvre la voie à la croissance de l'ensemble du portefeuille d'emballages et de plastiques spécialisés de Dow.
L'avantage du précurseur nous permet de répondre à la demande croissante de solutions à faible teneur en carbone et place Dow en première ligne pour fournir le premier site mondial entièrement intégré dont les émissions de carbone de niveau 1 et 2 sont nettes et nulles.
Le site de Fort Saskatchewan présente un avantage stratégique, car nous avons accès à de l'éthane à bas prix; des infrastructures ferroviaires et d'exportation existantes seront renforcées pour soutenir ces nouvelles ventes mondiales; nous avons le soutien direct des gouvernements de l'Alberta et du Canada, notamment sous la forme de subventions qui compensent une partie du coût de notre investissement; et c'est aussi l'un des rares endroits au monde où il existe une infrastructure de transport et de stockage du carbone. Voilà qui explique en grande partie l'avantage dont nous bénéficierons en tant que pionniers des solutions à faibles émissions de carbone.
Les certitudes que nous avons en matière d'investissements constituent très certainement un autre avantage essentiel. Je suis donc ici, aujourd'hui, pour apporter l'appui de Dow Canada au projet de loi et au crédit d'impôt pour l'hydrogène propre qu'il propose. Le crédit d'impôt servira en particulier à couvrir le coût du craqueur d'éthylène alimenté à l'hydrogène. Ces crédits d'impôt ont été annoncés pour la première fois dans un budget précédent. Ressources naturelles Canada a publié son étude approfondie sur le potentiel de ce secteur en 2020. Il est grand temps d'adopter ces mesures. Aux États Unis, des mesures semblables ont été présentées, débattues, adoptées, mises en œuvre et déployées en moins de deux mois en vertu de l'Inflation Reduction Act.
Nous exhortons le Parlement à adopter rapidement ce projet de loi afin que nous disposions de la certitude nécessaire pour nous permettre d'intégrer directement ces crédits d'impôt à l'investissement dans nos modèles d'investissement. Ces crédits d'impôt aideront à soutenir la décarbonisation de nos activités à Fort Saskatchewan et la reprise de nos activités d'ici 2030.
Je tiens à rappeler une chose essentielle, soit que tous ces crédits mèneront à des réductions absolues des émissions. Pour que le Canada puisse atteindre ses objectifs de réduction des émissions, nous devons effectuer des investissements transformateurs, à l'instar de notre entreprise. C'est grâce à l'avènement du secteur de la chimie que ces réductions importantes des émissions se produiront.
Je répondrai volontiers aux questions des membres du Comité.
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Merci beaucoup, et merci à tous les intervenants d'être ici.
Ma question s'adresse à M. Dehejia.
Vous savez, le a connu une période assez difficile. Il a dû faire face à une économie incroyablement mauvaise, principalement à cause des mauvaises décisions qu'il a prises. Cependant, lorsque quelqu'un dit ce qu'il faut, je pense qu'il est important de le souligner.
J'aimerais avoir vos commentaires, monsieur. Il a récemment dit:
L'un des défis fondamentaux liés à l'abordabilité est qu'ils aimeraient dire: « Vous savez quoi, nous avons juste besoin de plus d'argent. Pouvez-vous nous envoyer plus de prestations ou nous envoyer un millier de dollars de plus par mois? » Dès qu'on fait cela, l'inflation augmente d'autant.
En clair, ce qu'il dit ici, c'est que plus on dépense, plus on a d'inflation, ce qui sape les objectifs politiques que les gouvernements tentent d'atteindre.
Êtes-vous d'accord avec le sur ce point, ou pensez-vous qu'il n'a rien compris?
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Merci, monsieur le président.
Je vais partager mon temps de parole avec mon collègue.
Je remercie les témoins pour leur témoignage.
Je m'adresserai d'abord au représentant de Dow.
J'entretiens de longue date une relation avec l'Association canadienne de l'industrie de la chimie et j'ai plaidé pour de nombreuses mesures afin que le Canada suive les investissements réalisés par d'autres pays, qu'il s'agisse de l'Argentine, des Caraïbes, des États-Unis ou d'autres régions. Je me réjouis de l'annonce faite par Dow. J'ai eu le plaisir de me rendre dans le cœur industriel de l'Alberta et de visiter certaines installations de l'entreprise au cours des dernières années. Je comprends bien l'avantage de l'Alberta en ce qui concerne les matières premières, etc.
Monsieur Thurlow, les crédits d'impôt à l'investissement pour l'hydrogène — je pense que nous en avons instauré cinq ou six — vont certainement stimuler l'investissement et la croissance de notre économie et nous aider à la décarboniser. Quelle importance cela a‑t‑il eue dans la décision d'investir et dans la réflexion qui sous-tend la mission de Dow, de tendre vers un monde carboneutre en 2050, ce que nous faisons progressivement, pas à pas?
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Dans votre remarque liminaire, vous avez parlé d'économie circulaire. Pour l'Association canadienne de l'industrie de la chimie, c'est très important.
Vous venez de parler des investissements générationnels. Vous pouvez étendre cette notion non seulement à l'investissement de plus de 10 milliards de dollars de Dow en Alberta, mais aussi à ce qui se passe dans le secteur de l'automobile. Il s'agit d'investissements générationnels. C'est pourquoi il est si important de ne pas perdre l'objectif de vue et de faire preuve de leadership. Je crois que c'est ce que notre gouvernement offre.
Je veux m'adresser maintenant à Vivek Dehejia. Bienvenue à cette discussion et à notre comité. Je comprends votre point de vue. Je suis moi-même économiste de formation. J'adore l'économie. Je me revendique de l'école de Hayek, si je puis dire.
Je suis optimiste pour le Canada. Je crois que notre pays est l'un des meilleurs, sinon le meilleur, pour de nombreuses raisons. Cependant, il reste du travail à faire. Nous ne sommes pas seuls sur cette planète. Il est important de le reconnaître. Je pense que des millions, voire des centaines de millions de personnes viendraient ici demain matin si elles le pouvaient, car nous vivons dans un pays tellement béni.
Lorsque j'examine certains indicateurs économiques, je partage votre préoccupation concernant la productivité et la garantie d'un bon niveau de vie, c'est-à-dire que mes enfants aient un avenir aussi brillant que le mien dans ma jeunesse. Je pense que c'est le cas. Je peux examiner certaines mesures quantitatives. Notre déficit par rapport au PIB est d'environ 1 %, contre 7 % aux États-Unis et dans certains pays européens. Il y a notre dette par rapport au PIB, si nous prenons cette mesure du côté public. Il y a les actifs de notre RPC et le mode de financement de notre régime de retraite par rapport au mode employé aux États-Unis. Nous pourrions en discuter.
Il reste du travail à faire. Comme je l'ai dit, des investissements de 2 milliards de dollars viennent d'être annoncés sur la côte Ouest, en Colombie-Britannique, avec une installation énergétique de 1,35 milliard de dollars ainsi que l'agrandissement du port de Prince Rupert. Il se passe de très bonnes choses ici pour l'économie et nous ne pouvons pas les passer simplement sous silence, car ce sont d'excellentes choses. Le Canada n'est absolument pas brisé. Sans équivoque, nous sommes un travail en cours, comme n'importe quel autre pays et n'importe qui le serait.
Si vous pouviez dire essentiellement: « M. Sobara, voici deux ou trois choses sur lesquelles vous devriez vous pencher, à mon avis », j'aimerais beaucoup vous entendre à ce sujet. Je lis tous les économistes de tous horizons. Qu'ils soient ou non du milieu universitaire, nombre d'entre eux sont mes amis. Je discute avec certains d'entre eux. Je suis d'accord avec certains d'entre eux. Je ne me considère pas comme un idéologue, mais j'aimerais entendre ce que vous avez à dire de constructif.
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Je dirais deux choses. La première est que, oui, certaines de nos statistiques macroéconomiques sont favorables, comme le ratio de la dette au PIB, par rapport à celles de nos pairs. Bien entendu, les États-Unis peuvent enregistrer des déficits beaucoup plus importants parce que le dollar américain est, de facto, la devise mondiale. Il jouit de ce que l'on appelle parfois un privilège exorbitant. C'est ainsi que Charles de Gaulle l'appelait.
Cela dit, je soulignerais qu'au début du XXe siècle, nous avions le même revenu par habitant que les États-Unis. Aujourd'hui, nous nous situons aux trois quarts. Il faut que je vérifie la date exacte, mais au début des années 1990 ou au milieu des années 1980, nous étions aux alentours de 90 %, et nous reculons. J'aimerais poser une question en retour. Si notre situation est si enviable, pourquoi sommes-nous si loin derrière les Américains?
Je le répète, je ne suis pas un partisan de l'assouplissement quantitatif. Je pense que nous étions en train d'accumuler des problèmes majeurs. Je l'ai dit à l'automne 2021, alors que la plupart des commentateurs disaient: « Bravo! La Banque du Canada fait ce qu'il faut ». J'ai dit que si l'on monétisait des déficits budgétaires énormes en recourant à l'assouplissement quantitatif et que l'on se fiait à des indications prospectives et à toutes les autres politiques non conventionnelles, on s'exposait à une crise inflationniste lorsque la situation reviendra à la normale, et cette crise s'est produite.
Aujourd'hui, nous vivons une autre crise parce que les taux d'intérêt sont si élevés et qu'ils vont le rester. J'ai l'impression que la Banque s'est réveillée trop tard. C'est mon opinion. Ce n'est pas la faute du gouvernement; je pense que la Banque aurait dû commencer à resserrer sa politique plus tôt qu'elle ne l'a fait.
Dites à quelqu'un qui doit refinancer son hypothèque et peut-être vendre sa maison que notre situation est enviable. Je ne dis pas que le Canada est brisé, mais il est certain que si nous nous comparons aux États-Unis — au fil de l'histoire, nous nous sommes toujours comparés aux États-Unis —, pourquoi nous en sortons-nous si mal par rapport à nos amis du Sud? Soit dit en passant, même s'ils n'ont pas mis en œuvre la meilleure politique, à mon avis, la croissance de la productivité aux États-Unis a été forte.
Comme vous l'avez dit, vous êtes de l'école de Hayek. En fin de compte, tout se résume à l'offre. À long terme, jouer avec la politique monétaire et budgétaire, la réglementation, les subventions ciblées et la sélection des gagnants est la mauvaise voie à suivre. Il faut avoir une politique monétaire raisonnable, serrée et saine, réduire le déficit, dégager des excédents pour constituer une réserve pour l'avenir et réduire la réglementation excessive. C'est tiré de la doctrine, du manuel de Milton Friedman et de Hayek.
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En l'absence de confirmation de la part du Dr Elliott, je tiens simplement à souligner que la liste des médicaments assurés pour l'assurance-médicaments comprend à peu près toute l'insuline nécessaire pour le diabète de type 1. En fait, elle est calquée à 100 % sur la couverture offerte en Colombie-Britannique, de sorte que toute personne atteinte de diabète de type 1 pourra obtenir l'insuline dont elle a besoin.
En ce qui concerne le diabète de type 2, le régime couvre toutes les formes de metformine, y compris les formes combinées, qu'on doit généralement essayer, sans succès, avant de passer au sémaglutide, c'est‑à‑dire l'Ozempic. La raison pour laquelle l'Ozempic n'est pas couvert, c'est que seul le produit de marque est actuellement disponible au Canada et qu'il est extrêmement cher. Environ un tiers des dépenses de la Colombie-Britannique pour le diabète de type 2 sont consacrées à l'Ozempic, et un problème se pose également en ce moment avec l'utilisation non homologuée, mais elle pourrait être couverte à l'avenir. Nous sommes bien conscients de l'importance du sémaglutide. Les inhibiteurs du SGLT2 et les sécrétagogues sont également couverts pour le diabète de type 2, ainsi que tous les dispositifs.
Je tiens simplement à préciser que tous les médicaments et dispositifs dont les personnes vivant avec le diabète de type 1 et de type 2 ont besoin au Canada sont couverts, sauf l'Ozempic, qui, nous l'espérons, sera couvert un jour, comme le Dr Elliott l'a dit. Je tenais simplement à le préciser pour le compte rendu.
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La lettre figure dans le dossier du Comité. Une centaine d'économistes de renom l'ont signée, dont certains de mes collègues de l'Université Carleton. Cela ne veut pas dire qu'ils ont raison.
Dans le monde des manuels, on peut déplacer les courbes et obtenir le résultat optimal, mais dans le monde réel, ce n'est pas ainsi que ça fonctionne. Il existe toute une économie politique de la fiscalité, et si l'on se trompe, on peut ajouter le risque de capture réglementaire. La documentation à ce sujet est abondante. Je ne suis pas convaincu qu'il suffise de s'appuyer sur les manuels d'économie pour résoudre le problème.
Un problème plus vaste se pose ici. Je serai très bref. Le réchauffement planétaire — les changements climatiques, qui sont réels — est un problème mondial. Si le Canada, qui n'est pas l'un des principaux contributeurs mondiaux, dit qu'il va se taxer et polluer moins, eh bien, devinez quoi? La Chine et l'Inde s'en réjouiront et diront: « Super. Nous pouvons relâcher plus de carbone, car le Canada fait le travail à notre place. » Cela n'a aucun sens.
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Pour préciser, j'ajouterais deux points qui me semblent utiles.
Le premier est que les investissements dans le domaine de la décarbonisation sont incroyablement coûteux. Sur papier, il est très difficile de les justifier. Je crois que M. Dehejia a utilisé l'allégorie du manuel: le manuel ne s'applique pas toujours aussi parfaitement.
Ces crédits d'impôt permettent de réduire considérablement l'écart entre le coût et la récupération de ces investissements, donc, oui, nous nous engageons à atteindre la carboneutralité d'ici 2050. Il s'agit du premier exemple de ce type d'intervention dans notre parc d'installations. Nous pensons que bon nombre des enseignements que nous tirerons de Fort Saskatchewan seront reproduits ailleurs dans le monde, et ces crédits d'impôt sont incroyablement importants pour attirer des investissements.
Ce n'est que lorsque nous avons vu que des crédits d'impôt allaient être instaurés que notre conseil d'administration a été en mesure d'examiner la valeur totale de l'investissement et de dire que nous étions prêts à le faire. J'aimerais souligner que le Canada était en forte concurrence avec plusieurs autres régions du monde. Dans un tel contexte, on ne peut pas reprendre exactement ce qu'elles font, mais on attribue une valeur à toutes les différentes variables, et ces variables aident le conseil d'administration à prendre une décision.
Madame Hosak, la Colombie-Britannique a son propre régime d'assurance-médicaments depuis 1974. C'est le gouvernement néo-démocrate de Dave Barrett qui l'avait mis en place. Je sais qu'une franchise basée sur le revenu s'applique toujours dans ce régime.
Le régime national d'assurance-médicaments prévu dans ce budget, doté de 1,5 milliard de dollars pour le mettre en branle, éliminera ces coûts non seulement pour les Britanno-Colombiens, mais pour tous les résidents de toute province ou de tout territoire dont le gouvernement provincial adhère au régime, parce qu'il offrira une couverture au premier dollar. Cela signifie que les gens n'auront plus à payer de franchise, de ticket modérateur ou d'autres frais à leur charge. Autrement dit, vous entrez dans la pharmacie, vous remettez votre ordonnance et vous sortez avec votre médicament ou votre appareil pour le diabète.
À votre avis, quel serait l'impact d'un tel programme sur vous et sur les personnes que vous côtoyez au sein du groupe que vous représentez?
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Merci, monsieur Davies.
Remercions nos excellents témoins.
Merci, madame Hosak, de nous avoir fait part de votre histoire personnelle et de défendre les intérêts de tant de diabétiques.
Merci, docteur Elliott, pour vos propos et vos réponses aux nombreuses questions.
Bien entendu, messieurs Dehejia et Thurlow, nous étions heureux de vous revoir. Merci d'être venus nous voir et d'avoir répondu aux nombreuses questions des députés.
Sur ce, nous allons suspendre la séance.
C'est notre quatrième groupe de témoins aujourd'hui.
Nous accueillons Jeff Loomis, le directeur exécutif de Momentum. Il est en ligne. Bienvenue.
Nous accueillons également, de l'Agence de la santé publique du Canada, Wendy V. Norman, codirectrice du laboratoire de recherche sur la contraception du Groupe de recherche sur l'avortement et la contraception à l'Université de la Colombie-Britannique. Bienvenue, docteure Norman.
Nous recevons Vincent Lambert, secrétaire général de l'Union québécoise des microdistilleries.
Enfin, nous accueillons Jessica Oliver, la cheffe des relations gouvernementales et réglementaires chez Wealthsimple. Bienvenue.
Les témoins disposeront d'au plus cinq minutes pour faire une déclaration liminaire et des observations. Nous passerons ensuite aux questions des députés.
Nous donnons d'abord la parole au représentant de Momentum, M. Jeff Loomis.
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Merci, monsieur le président, de m'offrir l'occasion de m'adresser à vous et au comité.
Chez Momentum, nous étions heureux de constater que le budget renferme d'importantes mesures pour améliorer l'inclusion financière des Canadiens. Momentum est un organisme communautaire de Calgary qui met en relation des personnes à faibles revenus et des possibilités économiques. Notre objectif principal est de créer une économie locale qui fonctionne mieux pour tout le monde. L'une de nos principales approches pour travailler avec les personnes à faibles revenus consiste à les aider à savoir gérer leur argent et à épargner, autrement dit, à devenir financièrement autonomes.
Il y a plusieurs années, nous avons travaillé avec un nouvel arrivant prénommé Timothy, dont le vécu met en lumière les changements importants proposés dans le budget. Timothy a quitté le Nigéria pour s'installer au Canada. Après son arrivée, il a eu du mal à trouver des emplois de survie et a fini par dormir de sofa en sofa. Lorsque sa mère est tombée malade au Nigéria, il a contracté un prêt sur salaire de 400 $ pour couvrir ses frais médicaux. Lorsqu'il a enfin réussi à rembourser ce prêt, cela lui avait coûté 2 400 $. Alors qu'il s'efforçait de rembourser son prêt, il a été mis en contact avec Momentum. Il a participé à un programme d'épargne dans le cadre duquel les gens gagnent une somme équivalente à leur épargne tout en apprenant à gérer leur argent. Timothy a également réussi à ouvrir un REEE et à obtenir un bon d'études canadien pour son enfant. Malgré les défis, Timothy est devenu financièrement autonome. Plusieurs mesures annoncées dans le budget fédéral donneront à un plus grand nombre de Canadiens comme Timothy la chance de devenir financièrement autonomes.
Nous souhaitons aujourd'hui mettre l'accent sur certains changements proposés, notamment les suivants.
Le premier changement clé est l'inscription automatique au Bon d'études canadien. Nous savons que l'éducation est une voie d'accès directe à un revenu plus élevé. Nous savons également que les enfants qui disposent d'un compte d'épargne-études sont beaucoup plus susceptibles de poursuivre une forme quelconque d'études postsecondaires. Momentum et ses partenaires locaux à Calgary ont travaillé pendant de nombreuses années pour faire connaître le Bon d'études canadien chez les familles à faible revenu, ce qui a contribué à faire passer la participation au BEC de 20 à plus de 50 %. C'est l'un des taux de participation les plus élevés de toutes les municipalités du Canada.
Pour joindre les 50 % d'enfants qui n'obtenaient toujours pas le BEC pour accéder à l'épargne-études, nous avons effectué une recherche sur la politique de l'épargne-études qui recommandait l'inscription automatique accrue. Grâce au changement proposé en vue de l'inscription automatique, environ 130 000 enfants nés après 2024 pourraient recevoir le Bon d'études canadien chaque année. À raison d'une valeur à vie de 2 000 $ par enfant, 260 millions de dollars supplémentaires en épargne-études annuelle pourraient être versés directement aux familles à faibles revenus. Toutefois, l'inclusion de la création automatique d'un numéro d'assurance sociale pour les enfants canadiens à faibles revenus augmenterait l'efficacité de ce changement de politique. L'inscription automatique au Bon d'études canadien est une étape importante vers la réduction de la pauvreté intergénérationnelle et un énorme coup de pouce à la future main-d'oeuvre qualifiée du Canada.
Le deuxième changement clé que nous aimerions souligner est la déclaration de revenus automatique. Les Canadiens à faibles revenus sont les plus susceptibles de ne pas soumettre de déclaration de revenus. L'élargissement de la déclaration de revenus automatique permettra à deux millions de Canadiens d'accéder à des prestations qui peuvent les aider à joindre les deux bouts. Comme le déclarant moyen à faibles revenus touche un revenu annuel supplémentaire de 3 500 $ s'il soumet une déclaration de revenus, ce changement est une étape clé de la lutte contre la pauvreté à la grandeur du pays.
Le troisième changement clé que nous souhaitons souligner est l'abaissement du taux d'intérêt criminel. Nous sommes très heureux de voir le gouvernement réitérer l'engagement pris dans le budget de 2023 d'abaisser le taux d'intérêt criminel à un taux annuel de 35 %. La proposition visant à améliorer l'application de la loi relative au taux d'intérêt criminel dans ce budget est également une étape prometteuse pour garantir que les Canadiens sont bien protégés contre le crédit à coût élevé. Sur la base de l'expérience de Timothy avec un prêt sur salaire, nous encourageons le gouvernement à envisager de ne plus soustraire les prêts sur salaire aux dispositions relatives au taux d'intérêt criminel.
Le quatrième changement clé à souligner, et le dernier que nous souhaitons aborder aujourd'hui, est l'investissement dans les mesures de soutien à l'autonomisation financière des collectivités. Il est proposé que Prospérité Canada reçoive 60 millions de dollars sur cinq ans pour élargir les services d'aide financière communautaires à environ un million de Canadiens à faibles revenus. Il s'agit d'une aide financière indispensable, car de nombreux organismes communautaires à but non lucratif, comme Momentum, qui fournissent des services d'autonomisation financière ne reçoivent que très peu de fonds publics pour ce travail. Compte tenu de l'augmentation des coûts de fonctionnement des organismes à but non lucratif comme le nôtre, ce financement peut stabiliser les programmes existants et permettre un élargissement important.
De nombreux Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts, surtout en raison de l'augmentation du coût de la vie. Ces défis sont encore plus importants pour les Canadiens à faibles revenus. Chez Momentum, nous reconnaissons la sagesse de la maxime qui dit que les personnes qui ne disposent pas d'un revenu adéquat ne peuvent pas s'en sortir et que les personnes qui n'ont pas de biens ne peuvent pas progresser. Les changements proposés dans le budget peuvent aider plus de gens à s'en sortir grâce à un meilleur accès à des prestations au moyen de la déclaration de revenus automatique, et ils aideront les enfants canadiens à progresser en améliorant l'accès à l'épargne-études, qui est essentielle.
Merci beaucoup de m'avoir offert l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, merci beaucoup de m'offrir l'occasion de m'exprimer aujourd'hui.
En guise de présentation, je suis médecin de famille et professeure à l'Université de la Colombie-Britannique, titulaire de la chaire de recherche en planification familiale de l'Agence de la santé publique du Canada. Je suis la présidente externe du Comité consultatif sur la santé sexuelle et reproductive de Statistique Canada et je dirige le plus grand projet du Fonds pour la santé sexuelle et reproductive de Santé Canada qui vise à favoriser l'accès équitable à la planification familiale à l'échelle nationale. Je conseille également l'Organisation mondiale de la santé en matière de santé sexuelle et reproductive et de santé préconceptionnelle.
Je souhaite mettre en lumière deux points pour vous aujourd'hui. Premièrement, il a été démontré dans le monde entier et au Canada que la couverture universelle de la contraception par un régime à payeur unique et au premier dollar était l'investissement gouvernemental le plus rentable pour réduire les coûts du système de santé et améliorer l'équité et les résultats en matière de santé. Deuxièmement, l'accès universel à la contraception gratuite pour prévenir les grossesses non désirées contribuera à des résultats positifs immédiats, permanents et intergénérationnels pour les individus, leurs familles et la société, qui amélioreront la santé et l'équité.
Tout d'abord, des données probantes émanant des systèmes de santé du monde entier ont révélé que la couverture universelle de la contraception coûte moins cher aux gouvernements que la prise en charge des grossesses non désirées dans les régimes de soins de santé universels. Le coût de la prestation universelle et gratuite de moyens de contraception est toujours inférieur au coût de la prise en charge de grossesses. Aux États-Unis, après avoir instauré une couverture universelle dans le cadre de l'Affordable Care Act, les autorités ont constaté une économie de 7,09 $ pour chaque dollar investi. De même, Public Health England économise neuf livres pour chaque livre investie grâce à une couverture au premier dollar et à payeur unique pour toutes les méthodes contraceptives. Nos analyses dans le cadre d'une étude financée par les IRSC et menée en collaboration avec le gouvernement de la Colombie-Britannique ont permis de modéliser qu'en l'espace de quelques années, ce dernier commencera à économiser 5 $ par an pour chaque habitant de la province en coûts de santé, car le coût de la prestation à tous des moyens de contraception nécessaires est inférieur au coût actuel de la prise en charge des grossesses non désirées.
Un facteur important en matière de contraception est la différence entre la couverture universelle au premier dollar et la couverture visant à combler des lacunes. La contraception est une ordonnance très stigmatisée, surtout chez les populations dignes d'équité. Nos études ont montré que les personnes en âge de procréer, surtout les femmes et les personnes pouvant tomber enceintes à l'âge où elles sont le plus fertiles, sont les moins susceptibles dans notre société de bénéficier d'une assurance-médicaments. Parmi les rares personnes qui bénéficient d'une couverture, l'assuré principal est souvent un partenaire coercitif ou un parent. Beaucoup n'ont pas d'accès confidentiel ou privé à une couverture contraceptive et choisiraient plutôt de renoncer à cette possibilité.
La Dre Laura Schummers, de l'UBC, utilise les bases de données administratives et pharmaceutiques de la Colombie-Britannique avant et après l'instauration, l'an dernier, d'une couverture universelle de la contraception au premier dollar et à payeur unique. Elle a constaté qu'en plus des quelque 30 000 femmes qui ont eu une grossesse non désirée avant l'instauration de cette politique — dont beaucoup n'avaient pas les moyens de s'offrir un moyen de contraception — 40 % de celles qui se sont procuré un moyen de contraception en Colombie-Britannique ont payé 100 % de leur poche pour la méthode en question. En outre, 20 % de plus ont payé une franchise.
Après l'instauration du régime à payeur unique en Colombie-Britannique, nous avons constaté une évolution massive, avec une forte augmentation du recours à des méthodes contraceptives en général et une transition des méthodes les moins efficaces et moins coûteuses vers celles qui sont les plus efficaces pour prévenir les grossesses non désirées. Moins de 10 % des personnes ont payé de leur poche le nombre très limité de méthodes contraceptives non couvertes par le régime.
Au Canada, 40 % des grossesses, soit plus de 160 000 par an, ne sont pas désirées et l'issue la plus fréquente est la naissance. Ces naissances non planifiées peuvent avoir des effets dévastateurs. Toutes les conséquences des grossesses non désirées peuvent être permanentes. Ces conséquences intergénérationnelles ne touchent pas seulement la femme enceinte et l'enfant non planifié, mais réduisent également le soutien disponible pour les autres enfants et les membres de la famille élargie déjà présents dans le foyer. Des méthodes contraceptives plus efficaces permettent aux familles d'offrir un départ meilleur et plus sûr à des enfants planifiés et espacés, et elles permettent aux membres de la famille de poursuivre des études supérieures et de profiter de possibilités d'emploi. En revanche, les personnes qui n'ont pas les moyens de s'offrir des contraceptifs ont un niveau d'éducation et un revenu familial plus faibles, sont plus exposées à la violence de partenaires intimes et ont moins de chances que leurs enfants bénéficient d'une sécurité alimentaire et d'un logement adéquat au cours de leur développement.
Très peu d'investissements dans le domaine de la santé sont susceptibles de permettre des économies à l'échelle du système de santé, d'améliorer l'équité et d'offrir une qualité de vie saine aux enfants et aux familles du Canada. L'investissement que le Canada propose pour fournir une contraception universelle à payeur unique et au premier dollar peut avoir des répercussions intergénérationnelles et sociales sur le Canada et tous les Canadiens.
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Merci beaucoup, merci le président.
Monsieur le président et distingués membres du comité, je m'appelle Vincent Lambert et je suis le secrétaire général de l'Union québécoise des microdistilleries, l'UQMD.
Comptant plus de 50membres, l'UQMD représente les deux permis qui régulent l'activité de distillation au Québec, à savoir le permis industriel et le permis artisanal. Les membres de l'UQMD génèrent des ventes annuelles de spiritueux de plus de 100 millions de dollars dans la province.
Je vous remercie profondément de m'accorder votre temps et votre attention aujourd'hui, afin de vous parler du dossier des droits d'accise pour les spiritueux canadiens.
Je vais ainsi prendre le temps qui m'est alloué afin de vous présenter notre proposition, qui repose sur l'introduction d'un modèle de taxation progressif, s'inspire des meilleures pratiques internationales et vise à soutenir le développement économique durable de nos distilleries locales.
Les petites et moyennes entreprises sont des moteurs cruciaux de nos économies régionales. Elles créent une fierté locale et jouent un rôle important dans le tissu économique. Cependant, elles sont désavantagées par rapport aux grandes entreprises internationales en raison de leur taille modeste et de leurs ressources limitées. Une taxation progressive des droits d'accise, similaire à ce qui est pratiqué dans l'industrie brassicole canadienne, ainsi que dans plusieurs autres industries dans différents pays, permettrait de renforcer la compétitivité de nos microdistilleries canadiennes.
Au Québec, environ 75 % du prix de vente de la bouteille de spiritueux sont dévolus à des taxes et à des majorations. Ainsi, quand une bouteille de spiritueux contenant 40 % d'alcool se vend 40 $, moins de 10 $ se retrouvent dans les poches de la distillerie.
Les États‑Unis, un important concurrent du Canada en matière de ventes de spiritueux, ont réduit leur taux d'accise pour les petites et moyennes distilleries. En effet, les droits d'accise sont de 71 ¢ américains par litre d'alcool absolu, soit environ 98 ¢ canadiens. Au Canada, les droits d'accise sur les spiritueux sont de 13,93 $ par litre d'alcool absolu. Les droits d'accise sur une bouteille de spiritueux du Canada s'élèveront à environ 4 $, alors que, sur la bouteille américaine équivalente, les droits d'accise seront de 29 ¢ canadiens. Ce surplus de taxation de plus de 1 300 % rend nos spiritueux canadiens beaucoup moins compétitifs.
Notons que la proposition de l'UQMD s'applique aux distilleries qui vendent moins de 100 000 litres d'alcool absolu par année, alors que les États‑Unis appliquent leur allégement des droits d'accise aux distilleries qui vendent jusqu'à 370 000 litres d'alcool absolu annuellement.
En somme, le gouvernement américain a renoncé à une partie des recettes d'accise initiales pour être en mesure de récolter en retour des gains financiers beaucoup plus importants et de favoriser la création d'emplois à long terme.
Réduire les droits d'accise n'entraînerait pas nécessairement une perte nette de revenus fiscaux. Au contraire, cette mesure pourrait stimuler la croissance économique et la création d'emplois, augmentant ainsi les recettes fiscales à long terme. Les distilleries locales pourront investir dans l'innovation, l'amélioration de leurs installations et l'expansion de leurs opérations, ce qui créerait un effet multiplicateur pour l'économie.
La chaîne de valeur des spiritueux englobe une multitude d'activités, allant de l'agriculture à la distillation, à la vente au détail et au tourisme lié aux produits. Une réduction des droits d'accise pourrait engendrer des retombées économiques considérables en matière d'emploi, contribuant ainsi à renforcer nos communautés locales et nos familles, ainsi qu'à dynamiser l'économie dans son ensemble.
De nombreux pays ont adopté avec succès des approches de taxation pour développer leurs secteurs industriels nationaux, comme c'est le cas au Canada dans le secteur de la bière. Des exemples historiques montrent que l'introduction de telles mesures a permis à de nouvelles industries de se développer, de créer des emplois et de contribuer de manière importante à l'économie par le biais de PME. En adaptant ces stratégies au contexte des spiritueux, nous pourrions également favoriser l'émergence de distilleries locales innovantes et durables.
Un modèle de taxation progressive compatible avec les principes de l'Organisation mondiale du commerce, l'OMC, serait une solution. En effet, l'OMC encourage les États membres à mettre en place des politiques commerciales conformes à leurs engagements internationaux, tout en tenant compte de leurs objectifs nationaux en matière de développement économique et social. Par ailleurs, l'OMC reconnaît la légitimité des mesures de promotion des industries nationales pour autant qu'elles ne créent pas de discrimination délibérée ou de grave distorsion du commerce international.
En conclusion, cette proposition ne constitue pas simplement une mesure fiscale, mais une déclaration d'intention qui refléterait un engagement profond envers une industrie dynamique sur la scène internationale. En allégeant les droits d'accise, on offrirait un soutien concret à nos entreprises, créant ainsi un environnement où les distilleries de plus petite taille pourraient prospérer et apporter une importante contribution à nos économies.
Je vous demande donc, distingués membres du comité, d'étudier sérieusement cette proposition et d'appeler le gouvernement à faire les modifications nécessaires pour le bien de nos entreprises, de notre économie et de nos communautés locales.
Je vous remercie encore de votre attention et je serai heureux de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le Comité de cette invitation.
[Traduction]
Je m'appelle Jessica Oliver. Je suis la cheffe des relations gouvernementales et réglementaires chez Wealthsimple, une société de services financiers à laquelle font confiance plus de trois millions de Canadiens, dont un adulte sur cinq âgé de moins de 40 ans. J'ai le privilège de travailler avec plus de 1 000 collègues à la grandeur du pays.
Nous avons pour mission d'aider les Canadiens à réaliser leurs objectifs financiers. Il y a 10 ans, nous avons commencé avec un seul produit et un cadre réglementaire simple. Nous proposions des placements gérés à faible coût, ce qui signifie que les clients décrivent leur situation et leurs objectifs financiers et notre équipe gère leurs placements de manière à réaliser ces objectifs.
Au fil du temps, nous avons ajouté des produits, notamment l'investissement autogéré sans commission. Nous offrons un service de déclaration de revenus à frais facultatifs qui, cette année, a été utilisé pour produire par voie électronique plus de 1,7 million de déclarations, la plupart gratuitement. Nous proposons le compte de chèques offrant le taux d'intérêt le plus élevé du Canada, sans frais mensuels ni solde minimum. L'an dernier, nos clients ont accumulé plus de 100 millions de dollars d'intérêts sur ces comptes.
Nous avons constaté un engouement incroyable lorsque nous avons lancé le premier compte d’épargne pour l'achat d'une première propriété. D'août à décembre, plus de 200 000 Canadiens ont commencé à épargner en vue de l'accession à la propriété grâce à un compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété, ce qui représente, à notre connaissance, plus de 30 % de tous les CELIAPP. Nous dénombrons maintenant plus de 250 000 comptes.
Je suis heureuse de me joindre à vous dans le cadre de l'examen de la Loi d'exécution du budget. J'aimerais traiter des mesures du projet de loi concernant les services bancaires axés sur le consommateur, les frais financiers et le Bon d'études canadien.
Le projet de loi établit l'assise législative pour les services bancaires axés sur le consommateur, aussi appelés services bancaires ouverts qui offriront aux Canadiens un moyen sûr et simple d'échange de leurs données financières entre les fournisseurs. Ainsi, ils pourront accéder plus facilement aux produits financiers qui leur conviennent le mieux et les intégrer. Voici ce que cela signifie réellement. Les services bancaires axés sur le consommateur peuvent aider un propriétaire à réduire son taux hypothécaire en prouvant qu'il a une pension. Ils peuvent aider les locataires à améliorer leur cote de crédit en prouvant qu'ils paient à temps. Ils peuvent aider les nouveaux arrivants à se constituer un dossier de crédit en intégrant les données financières de leur pays d'origine. En fait, l'Autorité ontarienne de régulation des services financiers, l'ARSF, a désigné les services bancaires axés sur le consommateur comme le plus grand moteur potentiel d'innovation dans le domaine du courtage hypothécaire. Selon Statistique Canada, les ménages canadiens paient 694 $ par an pour des services financiers. Nous croyons qu'ils méritent des coûts moins élevés, plus de commodité, moins d'irritants et, en fin de compte, un plus grand contrôle sur leur propre argent.
Les services bancaires axés sur le consommateur sont l'un des éléments d'un besoin fondamental plus large, celui d'uniformiser les règles du jeu. Notre infrastructure financière est à la traîne par rapport à celle de tous nos pairs du G7, et ce, depuis des décennies. Wealthsimple a participé au processus de consultation et continuera à travailler avec Finances Canada et l'Agence de la consommation en matière financière du Canada pour orienter la mise en oeuvre des services bancaires ouverts et s'assurer que notre entreprise est prête à en faire profiter nos clients.
Il est également important de reconnaître que les services bancaires ouverts ne sont pas une solution miracle au problème de la concurrence dans les services financiers canadiens. Les organes de réglementation des services financiers, tant fédéraux que provinciaux, devraient être explicitement chargés d'assurer la concurrence dans leurs secteurs respectifs, tout comme le sont leurs homologues aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie. Les organes citent le Bureau de la concurrence qui, malgré tout son bon travail, n'a ni les ressources ni le mandat pour assumer seul ce rôle. Les recommandations qu'il adresse aux organes de réglementation du secteur financier ne sont que des suggestions et elles sont généralement ignorées.
En ce qui concerne les frais, les organes de réglementation devraient également examiner de plus près les cas où des frais sont facturés aux Canadiens pour des services financiers sans lien raisonnable avec le coût réel du service. À l'heure actuelle, les Canadiens qui transfèrent un compte d'investissement tel qu'un CELIAPP d'une institution financière à une autre paient jusqu'à 250 $ pour avoir le privilège de transférer leur propre argent. Si le transfert est traité par des systèmes automatisés largement disponibles, son coût réel est inférieur à 1 $. Rien ne justifie de tels coûts, et il s'agit d'une tentative manifeste d'empêcher les Canadiens de choisir librement leur fournisseur de services financiers. Dans ce budget, le gouvernement fédéral s'est engagé à collaborer avec les provinces pour lutter contre les frais inutiles dans plusieurs domaines et, à notre avis, cet enjeu devrait figurer en tête de liste.
Enfin, en plus de nos produits, nous avons créé la Fondation Wealthsimple qui fait connaître les REEE et le Bon d'études canadien et favorise la participation à ces programmes. Nous avons été heureux de voir un engagement en faveur de l'inscription automatique des enfants admissibles au Bon d'études canadien. C'est la bonne chose à faire. Cela signifie que la Fondation Wealthsimple devra se doter d'une nouvelle mission et d'un nouveau mandat, une occasion qui nous enthousiasme.
Pour conclure, les mesures en faveur des services bancaires axés sur le consommateur sont les bienvenues, mais elles ne sont qu'un début, pas une fin. Il reste encore beaucoup de travail pour créer un secteur des services financiers véritablement compétitif, en partant des principes de base de sa réglementation et de ce que nous voulons qu'il apporte aux Canadiens.
Je vous remercie de votre attention.
Bienvenue à tous les témoins.
Je vais commencer par vous, docteure Norman. Je veux revenir brièvement sur la série de questions précédentes.
Je vous remercie d'avoir fait le lien avec le fait que les soins de santé primaires sont accessibles par l'entremise de nombreux fournisseurs. Au sein du Comité, j'entends souvent dire que les soins de santé primaires sont exclusivement prodigués sous la direction de médecins, mais ce n'est évidemment pas le cas. Ils sont multidisciplinaires. Je vous remercie pour cette précision.
Je tiens à parler des raisons pour lesquelles il est si important que les femmes aient accès à une gamme de contraceptifs.
Pourriez-vous évoquer à nouveau, un peu plus en détail, les obstacles auxquels les femmes sont souvent confrontées en matière d'accès à la contraception? Dans le cadre de ce régime, pourquoi est‑il si important d'aplanir ces obstacles et pourquoi doit‑il être universel?
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Votre réponse était très utile et je vous en remercie.
Comme je sais que le temps m'est compté, j'aimerais adresser la prochaine question au représentant de Momentum.
Monsieur Loomis, je vous remercie de votre déclaration liminaire. Je comprends l'importance de l'éducation financière. Je l'ai constaté à maintes reprises dans ma vie professionnelle. Je vous remercie d'avoir souligné l'importance du projet de loi pour les familles les plus vulnérables, dans bien des cas, au sein de nos collectivités.
D'abord, je tiens à revenir sur l'importance de la déclaration de revenus automatique. Je pense que c'est incroyablement important, et je vous remercie de l'avoir souligné. C'est une occasion de permettre aux gens d'accéder à des services sans les pénaliser lorsque, pour différentes raisons, ils ne sont pas en mesure de passer par ce processus. Il peut être très difficile pour certains de déclarer leurs revenus et, bien sûr, cela les maintient hors du portail d'accès aux aides dont ils ont tant besoin.
Ma première question a un lien avec Prospérité Canada. Quelle est l'importance pour les groupes communautaires de participer aux mesures de soutien visant à protéger les gens contre les taux d'intérêt criminels?
Comme vous le rappeliez, le taux de taxation a été établi il y a plus d'un siècle, à l'époque de la prohibition, où on voulait décourager la consommation d'alcool. Toutefois, il y a maintenant l'émergence de producteurs locaux qui utilisent le terroir et qui sont riches en savoir-faire. Or on les freine, surtout comparativement à leurs concurrents américains de l'étranger.
Ce serait bien de revoir la législation pour permettre l'émergence, le soutien et la viabilité des microdistilleries.
J'espère que mes collègues entendent bien les demandes de l'industrie, et que nous nous entendrons pour apporter un amendement en ce sens.
Nous allons continuer le combat parce que nous tenons à vous. Votre apport est considérable dans toutes les régions et dans notre économie. Je vous remercie beaucoup.
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C'est une excellente question, monsieur Davies.
L'affirmation que j'ai faite à l'Université de la Colombie-Britannique était basée sur une dizaine d'années de recherches que nous avions menées en partenariat avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, des recherches financées par les Instituts de recherche en santé du Canada. Nous avons fait les vérifications voulues en recueillant des données dans tous les secteurs de la province au moyen de sondages sur la santé sexuelle et en les intégrant dans une série complexe de modélisations qui ont examiné toutes les solutions possibles pour aider à réduire les taux de grossesses non désirées.
Nous avons constaté que la couverture universelle au premier dollar pour toutes les méthodes était la solution la plus rentable pour le gouvernement de la Colombie-Britannique. Nous avons consacré deux ans à étudier d'autres modèles, y compris des modèles visant à combler des lacunes et le versement de suppléments dans différents domaines, et chaque fois que nous nous sommes éloignés de la couverture universelle au premier dollar, le taux de grossesses non désirées augmentait, de même que les coûts pour le gouvernement.
Vous avez demandé quel était le lien avec le reste du Canada. Depuis environ huit ans, nous travaillons avec Statistique Canada et le gouvernement fédéral pour tirer parti de ce que nous avons appris en Colombie-Britannique... Les gouvernements doivent examiner l'enquête sur la santé sexuelle et toutes les sections représentatives de la population pour obtenir les données nécessaires afin de comprendre et d'améliorer la santé et l'équité en matière de santé sexuelle et reproductive.
Comme vous le savez peut-être, dans le budget de 2021, le gouvernement a octroyé des fonds à Statistique Canada pour mettre en oeuvre une enquête nationale sur la santé sexuelle dont les premiers travaux sur le terrain s'amorceront cet automne. Nous serons en mesure de faire des analyses approfondies, ventilées selon une vaste gamme de secteurs d'équité dans la population pour répondre exactement à votre question. En attendant, nous pouvons prendre les données de la Colombie-Britannique et les généraliser au reste du Canada. Il devrait être relativement raisonnable de se fier à ces hypothèses.
Le problème que pose la contraception, c'est que moins on a de moyens, moins on a de chances d'éviter une grossesse non désirée. On a plus de chances de tomber enceinte avec des préservatifs.
Pour ce qui est des contraceptifs d'ordonnance, la référence est la pilule contraceptive. Six à neuf femmes par an utilisant la pilule contraceptive, et deux fois plus chez les adolescentes, auront une grossesse non désirée. Les femmes ont une durée de vie reproductive de 30 à 35 ans, de l'âge de 15 ans à 45 ou 50 ans, et elles prévoient d'être enceintes ou d'avoir un enfant pendant un an ou deux. Pendant plus de 30 ans, elles utilisent des méthodes dont le taux d'échec est de 6 à 9 %. C'est de là que proviennent nos grossesses non désirées.
Il est plus coûteux d'employer les méthodes les plus efficaces. Avec un stérilet en cuivre, vous avez 1 % de chances par an de tomber enceinte. Avec un dispositif intra-utérin aux hormones, vous avez 0,1 % de chances — une personne sur 1 000 — par an. Ces dispositifs et les petites baguettes qui peuvent être insérées sous le bras, un implant sous-cutané, sont les plus chers au départ —300 ou 400 $ —, mais ils durent de trois à cinq ou sept ans. Certains dispositifs intra-utérins durent maintenant jusqu'à 10 ans. Ces méthodes sont plus efficaces que la stérilisation féminine, mais elles sont totalement réversibles. Le mois où vous l'enlevez, vous pouvez retomber enceinte.
Investir dans ces méthodes dès le départ signifie qu'une personne doit choisir entre le loyer et la nourriture pour les enfants déjà présents dans le foyer ou débourser 300 ou 400 $ pour obtenir une méthode d'une durée de cinq à sept ans qui sera aussi efficace que la stérilisation, tout en étant réversible. C'est tout simplement inaccessible, mais c'est très important.
Si les gouvernements ne fournissaient que des dispositifs intra-utérins, des implants et les méthodes contraceptives les plus efficaces, cela offrirait la meilleure chance d'éviter les grossesses non désirées. Les femmes ont besoin d'une vaste gamme de choix parce que la situation de chacune est différente. Elles sont capables de s'adapter à des méthodes différentes en fonction de ce qui se passe dans leur vie. C'est pourquoi il est important de disposer d'une gamme complète.
Du point de vue de l'économie de la santé et du système de santé, plus vous êtes capable d'aider une personne à réaliser son objectif de grossesse et à ne tomber enceinte que lorsqu'elle le souhaite et s'y prépare, mieux l'enfant sera élevé et mieux notre système de santé et notre économie s'en porteront. Les dispositifs ultra-utérins et les implants offrent cette possibilité.