HESA Rapport du Comité
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Sommaire
Les lignes directrices nationales sur le dépistage du cancer du sein qui ont été établies par le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (le Groupe d’étude) font l’objet de vives critiques, tout particulièrement parce qu’on y recommande toujours de ne pas procéder à un dépistage systématique du cancer du sein chez les femmes de 40 à 49 ans. Les critiques avancent que cette recommandation repose sur des données obsolètes, sous‑estime les bénéfices tout en exagérant les préjudices du dépistage systématique et risque de décourager le recours à une mesure de prévention secondaire susceptible de sauver des vies. Des données indiquent une incidence croissante du cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans. Une étude canadienne a également constaté que, par rapport aux femmes blanches, les femmes des autres races et groupes ethniques sont plus susceptibles de développer un cancer du sein à un plus jeune âge et sont plus nombreuses à recevoir un tel diagnostic avant l’âge de 50 ans. Pour que les lignes directrices canadiennes sur le dépistage du cancer du sein soient fondées sur les meilleures données et les pratiques exemplaires et que les femmes aient un accès optimal aux soins préventifs, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes (le Comité) a entrepris une étude des lignes directrices pour le dépistage du cancer du sein au Canada. Au terme de cette étude, le Comité a adopté à l’unanimité une motion exhortant le Groupe d’étude à revoir ses recommandations provisoires sur le dépistage du cancer du sein.
On trouvera dans le présent rapport un résumé des témoignages recueillis dans le cadre de l’étude, portant principalement sur les préoccupations importantes que soulèvent les recommandations provisoires du Groupe d’étude et les obstacles au dépistage du cancer du sein au Canada. En réponse à ces préoccupations, le Comité adresse 13 recommandations au gouvernement du Canada, notamment :
- d’accélérer l’examen, par des experts externes, des lignes directrices du Groupe d’étude sur le dépistage du cancer du sein;
- de faire en sorte que soient élaborées des lignes directrices applicables aux femmes qui présentent un risque de cancer du sein plus élevé que la moyenne;
- de verser des niveaux de financement adéquats à des programmes optimisés de dépistage du cancer du sein;
- d’améliorer la collecte de données sur le cancer du sein, en particulier de données désagrégées selon la race, l’ethnicité et la densité mammaire;
- de mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation en santé publique sur le dépistage du cancer du sein, y compris des campagnes qui cibleraient les jeunes femmes et les collectivités autochtones et racisées;
- d’investir dans la recherche sur le cancer du sein.
Plus globalement, le Comité recommande que le Groupe d’étude soit rebâti et qu’on y intègre des structures adéquates de gouvernance, de reddition de comptes, de transparence et de surveillance des dimensions éthiques.