TRAN Rapport du Comité
Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.
Sommaire
Dans le cadre de son étude sur les pénuries de main-d’œuvre dans le secteur des transports au Canada, les témoins reçus par le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes ont mis en évidence l’importance de l’impact de ces pénuries sur la fluidité de la chaîne d’approvisionnement. Parmi les préoccupations communes soulevées par les représentants des divers secteurs consultés se sont démarqués la reconnaissance des emplois en transport comme étant des métiers spécialisés, l’optimisation des divers processus permettant aux travailleurs étrangers de combler les postes vacants et le besoin de diversifier la main-d’œuvre et d’attirer des travailleurs issus de groupes sous‑représentés.
En plus des enjeux communs et des départs à la retraite, des témoins ont indiqué que pour le transport routier, les pénuries de camionneurs s’expliquaient notamment par certaines barrières à l’entrée, comme le coût de la formation et l’accès à un programme de mentorat. Elles s’expliqueraient également par des considérations de sécurité, comme l’accès à des aires de repos adéquates, et par des considérations d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. En ce qui concerne le transport aérien, des témoins ont demandé un soutien financier accru pour la formation des nouveaux pilotes, l’amélioration des conditions de travail pour les différents secteurs d’emploi dans les aéroports et la réduction des délais pour l’obtention de documents délivrés par Transports Canada.
Pour le transport ferroviaire, des témoins ont soutenu que les conditions de travail, les niveaux de dotation en personnel et la gestion de la fatigue pourraient être améliorées. Des représentants du secteur agricole se sont montrés préoccupés par les conflits de travail entraînant des perturbations du service ferroviaire et ont demandé au gouvernement du Canada de travailler en collaboration avec les parties prenantes pour réduire le potentiel de perturbations du réseau. Pour le transport maritime, des témoins ont indiqué qu’il fallait promouvoir davantage les possibilités d’emplois dans le secteur auprès du public canadien et ont demandé l’appui du gouvernement du Canada concernant la formation pour en augmenter la capacité, hausser l’aide financière pour y accéder et en moderniser les méthodes.
Dans le cadre de cette étude, des témoins ont aussi encouragé le gouvernement du Canada à appuyer les mesures contenues dans le rapport final du Groupe de travail national sur la chaîne d’approvisionnement et ont recommandé la mise en place d’une stratégie nationale de la chaîne d’approvisionnement. Certains témoins ont également indiqué que pour assurer une meilleure coordination entre les éléments de la chaîne, il fallait améliorer les connaissances en temps réel des goulots d’étranglement et des manques au niveau de la main-d’œuvre. Enfin, des témoins ont parlé des avantages que des technologies telles que l’automatisation et l’intelligence artificielle apporteront en termes de sécurité et d’efficacité, mais ont exprimé qu’elles ne sont pas une panacée pour les pénuries de main-d’œuvre actuelles et prévues dans le secteur des transports au Canada.