441-01134 (Environnement)
- Mots-clés
- Gestion des déchets
- Industrie de la construction navale
- M-68
- Protection de l'environnement
Langue d'origine de la pétition : Anglais
PÉTITION À LA CHAMBRE DES COMMUNES RÉUNIE EN PARLEMENT
Nous, les soussignés, résidents du Canada, souhaitons porter ce qui suit à l’attention de la Chambre des communes réunie en Parlement:
Attendu que :
- Le recyclage des navires présente des risques importants pour les travailleurs et l’environnement en raison de la présence d’une grande variété de matières dangereuses dans les navires en fin de vie;
- Contrairement à d’autres pays, le Canada n’a pas de normes sur le recyclage des navires et les activités de recyclage des navires ne sont pas réglementées, ce qui met en danger nos océans, nos communautés côtières et nos travailleurs;
- Le manque de surveillance nationale du recyclage et de l’élimination des navires en fin de vie entrave la capacité du Canada à assurer le respect de ses obligations internationales en vertu de la Convention de Bâle.
Par conséquent, nous, soussignés, citoyens et résidents du Canada, demandons au gouvernement du Canada d’appuyer la motion M-68 et :
1. D’élaborer des normes fédérales exécutoires visant à réduire les répercussions négatives du recyclage des navires sur le plan environnemental et social, normes qui respectent ou dépassent celles énoncées dans le règlement relatif au recyclage des navires de l’Union européenne;
2. De fournir une aide sous forme de prêts ou de subventions aux entreprises de recyclage de navires de longue date et de bonne réputation afin de faciliter la mise en œuvre des nouvelles normes fédérales dans leurs activités;
3. D’élaborer une stratégie pour le recyclage des navires en fin de vie appartenant au gouvernement fédéral.
Réponse de la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Mike Kelloway
1 - Le gouvernement du Canada s'est engagé à protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de l'environnement contre les risques potentiels de la pollution marine. Il s'agit notamment de travailler à l'amélioration de la qualité de l'eau et de nos environnements marins d'un océan à l'autre. Certaines règles fédérales existantes peuvent s'appliquer aux activités de recyclage des navires. En vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada, ou de la Loi sur les navires naufragés, abandonnés ou dangereux, le gouvernement fédéral a le pouvoir de s'attaquer à tout rejet polluant, ou d'atténuer le risque de rejet polluant, de tout navire encore dans l'eau. En outre, les dispositions relatives à la prévention de la pollution de la Loi sur les pêches (paragraphe 36(3)) interdisent le rejet de toute substance nocive dans des eaux où vivent des poissons ou à tout endroit où elle peut pénétrer dans des eaux où vivent des poissons, à moins que les règlements fédéraux ne l'autorisent. En outre, toute partie immergée de l'activité de recyclage des navires peut nécessiter une approbation en vertu de la Loi sur les eaux navigables du Canada si elle a lieu dans des eaux navigables.
L'Union européenne a mis en œuvre sa réglementation sur le recyclage des navires (le règlement de l'UE sur le recyclage des navires) en 2020. Cette réglementation reproduit en grande partie les normes et les dispositions énoncées dans la Convention de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires (Convention de Hong Kong), que le Canada a approuvée en 2009 mais n'a pas ratifiée.
Le Canada appuie l'intention de la Convention de Hong Kong, car elle est conçue pour établir des règles du jeu équitables afin d'améliorer les conditions dans les installations de recyclage des navires tout en diminuant l'impact des opérations de recyclage des navires sur la santé humaine, la sécurité et l'environnement - en particulier dans les pays qui ont de solides opérations de recyclage des navires, mais qui ne disposent pas des conditions et des systèmes nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs et minimiser les impacts environnementaux.
En 2021 et 2022, le Canada a fait appel à quatre provinces clés qui ont actuellement, ou qui envisagent d'avoir, des opérations de recyclage pour les grands navires (Colombie-Britannique, Ontario, Québec et Nouvelle-Écosse). Cette démarche a été entreprise parce que de nombreuses dispositions de la Convention de Hong Kong relèvent de la compétence provinciale, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets, le zonage de l'utilisation des terres et la santé et la sécurité au travail. Chacune de ces provinces a confirmé que ses autorités législatives existantes intègrent déjà de manière adéquate l'intention et les objectifs de la Convention. Chacune de ces provinces a également indiqué sa volonté de travailler avec le gouvernement fédéral pour faire progresser le recyclage écologiquement durable des navires au Canada.
Le gouvernement du Canada analyse actuellement s'il existe des possibilités de renforcer la législation fédérale en ce qui concerne le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires. Cela comprend l'examen des exigences spécifiques aux navires en vertu du règlement de l'UE sur le recyclage des navires et de la Convention de Hong Kong.
2 - Les provinces et les territoires sont responsables de la protection des travailleurs et de la santé et de la sécurité au travail dans les installations de recyclage de navires, ainsi que de la réglementation de la manutention, de l'entreposage, du transport et de l'élimination des déchets produits lors du recyclage d'un navire. Ainsi, la plupart des activités liées aux installations de recyclage de navires relèvent essentiellement de la compétence des provinces et des territoires. Pour cette raison, aucun programme d'aide fédérale n'a été envisagé pour le moment.
3 - Les opérateurs maritimes du gouvernement fédéral s'efforcent de veiller à ce que la flotte fédérale soit gérée d'une manière durable qui permette d'obtenir la meilleure valeur pour les Canadiens, ce qui comprend l'optimisation des ressources, l'état de préparation opérationnelle, la protection de l'environnement et une collaboration accrue avec les communautés autochtones. Pour y parvenir, une série d'outils d'approvisionnement pangouvernementaux ont été établis pour soutenir toutes les étapes de l'aliénation des navires - des évaluations techniques aux aliénations, en passant par la déconstruction et le recyclage (si nécessaire). Actuellement, un arrangement en matière d'approvisionnement pour les évaluations des services techniques maritimes ainsi qu'un arrangement en matière d'approvisionnement pour l'élimination des petits navires sont en place. Des travaux sont en cours pour publier l'arrangement en matière d'approvisionnement final pour l'élimination des moyens et grands navires ce printemps. En tirant parti de ces outils d'approvisionnement communs, le gouvernement fédéral s'assure d'une approche commune pour l'acquisition de services d'élimination.
De plus, le gouvernement du Canada s'oriente vers une approche pangouvernementale plus prévisible en matière de planification de l'élimination des navires et d'engagement de l'industrie. Le mois de juin prochain marquera la première édition des Perspectives d'approvisionnement maritime du gouvernement fédéral, dans laquelle l'élimination des navires sera incluse. Des séances et des ateliers d'engagement de l'industrie sont également prévus pour le printemps 2023 afin de s'assurer que les fournisseurs, les collectivités et les organisations comprennent le programme de travail et les normes prévus par le Canada pour l'élimination des navires.
Réponse du ministre des Transports
Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : L'honorable Omar Alghabra
Partie 1 : Le gouvernement du Canada s'est engagé à protéger la santé et la sécurité des Canadiens ainsi que l'environnement contre les risques de pollution marine. Il s'agit notamment de travailler à l'amélioration de la qualité de l'eau et des environnements marins du Canada d'un océan à l'autre.
Certaines règles fédérales existantes peuvent s'appliquer aux activités de recyclage des navires. En vertu de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada ou de la Loi sur les épaves et les bâtiments abandonnés ou dangereux, le gouvernement fédéral a le pouvoir de traiter tout rejet de pollution ou d'atténuer le risque de rejet de pollution de tout navire encore dans l'eau. De plus, les dispositions de prévention de la pollution de la Loi sur les pêches (paragraphe 36(3)) interdisent le dépôt de toute substance nocive dans les eaux fréquentées par les poissons ou à tout endroit où elle peut pénétrer dans les eaux fréquentées par les poissons, à moins d'être autorisé par la réglementation fédérale. De plus, toute partie dans l'eau de l'activité de recyclage des navires peut nécessiter une approbation en vertu de la Loi sur les eaux navigablescanadiennes si elle a lieu dans les eaux navigables.
L’Union européenne a mis en œuvre sa réglementation sur le recyclage des navires (Règlement UE relatif au recyclage des navires) en 2020. Ces règlements sont très semblables à ceux énoncés dans la Convention de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologique rationnel des navires (la Convention de Hong Kong), que le Canada a adoptés en 2009, mais n’a pas encore ratifiés.
Le Canada appuie l’intention de la Convention de Hong Kong, qui vise à établir des règles du jeu équitables afin d’améliorer les conditions dans les installations de recyclage des navires tout en diminuant l’impact des opérations de recyclage des navires sur la santé et la sécurité des personnes ainsi que sur l’environnement – en particulier dans les pays qui ont de solides opérations de recyclage des navires, mais qui manquent souvent de moyens pour assurer la sécurité des travailleurs et minimiser l’incidence environnementale.
En 2021 et 2022, le Canada a fait appel aux quatre provinces qui ont actuellement, ou qui envisagent avoir, des opérations de recyclage pour les plus gros navires (Colombie-Britannique, Ontario, Québec et Nouvelle-Écosse). Cela a été fait parce que bon nombre des règlements de la Convention de Hong Kong relèvent de la compétence provinciale - notamment la gestion des déchets, le zonage et la santé et sécurité au travail. Chacune de ces provinces a confirmé que ses pouvoirs législatifs existants incarnent déjà adéquatement l'intention et les objectifs de la Convention. Chacune de ces provinces a également indiqué sa volonté de travailler avec le gouvernement fédéral pour faire progresser le recyclage écologiquement durable des navires au Canada.
Le gouvernement du Canada analyse actuellement s’il existe des possibilités de renforcer la législation fédérale en ce qui concerne le recyclage sûr et écologique rationnel des navires. Il s’agit notamment d’examiner les exigences particulières aux navires en vertu du Règlement UE relatif au recyclage des navires et de la Convention de Hong Kong.
Partie 2 : Les provinces et les territoires sont responsables de la protection des travailleurs et de la santé et sécurité au travail dans les installations de recyclage des navires, ainsi que de la réglementation de la manutention, de l’entreposage, du transport et de l’élimination des déchets produits lors du recyclage d’un navire. Ainsi, toutes les activités liées aux installations de recyclage des navires relèvent essentiellement de la compétence des provinces et des territoires.
Pour cette raison, aucun programme d’aide fédérale n’a été envisagé pour le moment.
Réponse de la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement
Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Anthony Housefather
Les exploitants d’embarcations du gouvernement fédéral s’efforcent de veiller à ce que la flotte fédérale soit gérée d’une manière durable qui permet d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour les Canadiens, ce qui comprend l’optimisation des ressources, l’état de préparation opérationnelle, la protection de l’environnement et une collaboration accrue avec les communautés autochtones. C’est pourquoi un ensemble de mécanismes d’approvisionnement pangouvernementaux a été mis en place pour soutenir toutes les étapes de l’aliénation des navires, dont les évaluations techniques, l’aliénation ainsi que la déconstruction et le recyclage (au besoin). Il y a actuellement un arrangement en matière d’approvisionnement pour les services maritimes techniques et un autre pour l’aliénation des petits navires. Des travaux sont en cours pour établir un tel arrangement pour l’aliénation des moyens et grands navires au printemps 2023. En tirant parti de ces mécanismes d’approvisionnement, le gouvernement fédéral garantit une approche uniforme des services d’aliénation.
Dans le but d’accroître la prévisibilité de l’approche de planification de l’aliénation et de mobilisation, les futurs marchés de services d’aliénation seront annoncés, dès juin 2023, lors des séances d’information régulières relatives à l’approvisionnement maritime fédéral qui sont offertes dans le cadre de divers colloques et activités maritimes partout au Canada. De plus, des séances et des ateliers de mobilisation de l’industrie sont prévus pour le printemps 2023 afin de s’assurer que les fournisseurs, les collectivités et les organisations comprennent le programme de travaux prévu et les normes d’aliénation du Canada. Les renseignements présentés lors de ces activités seront également publiés sur AchatsCanada.
- Présentée à la Chambre des Communes
-
Gord Johns
(Courtenay—Alberni)
10 février 2023 (Pétition n° 441-01134) - Réponse du gouvernement déposée
- 27 mars 2023
Seules les signatures validées sont comptées dans le nombre total de signatures.
Pétitions papier identiques à 441-01134 (Environnement)
Pétition identique | Député | Date de présentation | signatures |
---|---|---|---|
441-01134 | Gord Johns | 10 février 2023 | 37 |
441-02827 | Gord Johns | 4 novembre 2024 | 32 |
441-01235 | Gord Johns | 29 mars 2023 | 55 |
441-01155 | Gord Johns | 16 février 2023 | 50 |
Total des signatures | 174 |