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Madame la Présidente, lorsque j’examine la situation économique que les Canadiens subissent d’un bout à l’autre du pays, je ne peux m’empêcher de me poser la question suivante: si le n’avait jamais fait de politique et s’il avait grandi dans une famille plus ordinaire, comme la plupart des Canadiens, il serait très probablement en train de se débrouiller avec un salaire de professeur d’art dramatique. Aurait-il alors les moyens de vivre avec les mêmes politiques et les mêmes conditions économiques que celles qu’il impose aujourd’hui aux Canadiens?
Je ne peux m’empêcher de me demander comment le , s’il n’était pas premier ministre, réussirait à étirer son budget pour nourrir sa famille, se vêtir, payer son hypothèque, ses dépenses pour sa voiture, ses factures de téléphonie cellulaire et toutes les autres obligations qui accablent les Canadiens que l'on dit ordinaires mais qui sont vraiment extraordinaires.
Toutefois, nous savons que la situation réelle du est bien différente de celle de la plupart des citoyens du pays. Il ne sait pas ce que c’est que de peiner à à se nourrir et à faire le plein d'essence, pourtant c'est le sort des Canadiens, qui doivent affronter ces difficultés dans leur vie quotidienne.
Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à prêter attention à ce qui se passe à Ottawa et à ce que le gouvernement fait, parce qu’ils n'ont pas le choix de s’y intéresser. Ils ne peuvent plus vivre leur vie sans subir directement les effets néfastes des mesures prises par le gouvernement libéral. C’est parce que tout va de travers au Canada avec le actuel.
Les banques alimentaires ont enregistré un nombre record de deux millions de visites en un seul mois. Le coût du logement a doublé. Les paiements hypothécaires ont augmenté de 150 % par rapport à ce qu'ils étaient avant que les libéraux ne forment le gouvernement. Le Canada a été averti qu’il était le pays du G7 le plus exposé au risque d’une crise de défauts de paiements hypothécaires. Les crimes violents ont augmenté de 39 %. On trouve des villages de tentes dans la plupart des grandes villes. Plus de 50 % des Canadiens sont à 200 $ ou moins d'être acculés à la faillite. L’endettement moyen des ménages représente 100 % du revenu des Canadiens. Les faillites d’entreprises ont augmenté de 37 % cette année. Malgré la croissance de notre population, il y a moins d’entrepreneurs et moins de nouvelles entreprises que jamais.
Telle est la réalité quotidienne des Canadiens en raison de l’inflation la plus élevée depuis une génération et de la hausse des taux d’intérêt la plus rapide de l’histoire financière du Canada, un problème auquel le dit ne pas penser, comme les députés le savent. Mais les gens ordinaires, eux, y pensent. Tous ressentent les effets de l'inflation et de la hausse des prix sur le marché immobilier, où les maisons à vendre et les appartements à louer ne sont pas abordables, ce qui exacerbe le problème de l'itinérance. C'est sans compter la criminalité galopante et la déstabilisation de la société, à l'heure où les services gouvernementaux de base, les déplacements, les soins médicaux et bien d’autres choses encore sont désormais inaccessibles, peu fiables ou inexistants.
Les Canadiens savent que le gouvernement libéral est à l'origine de cette tourmente à cause de ses dépenses excessives, d'une dette inflationniste record de 600 milliards de dollars et d'innombrables hausses d'impôts qui augmentent le prix des biens que nous achetons et qui font grimper les intérêts que nous payons.
Aujourd'hui, à l'heure où les Canadiens se tournent vers le gouvernement fédéral et le , lequel a tout brisé, afin de savoir quelles mesures sont prises pour s'attaquer aux problèmes, ils voient l'Énoncé économique de l'automne 2023 des libéraux. C'est trop peu, trop tard.
Le gouvernement n'a mis en œuvre aucune des propositions sensées réclamées par les conservateurs pour résoudre le problème auquel sont confrontés les citoyens canadiens. Au lieu de cela, les libéraux imposent aux Canadiens 20 milliards de dollars de nouvelles dépenses qui feront grimper encore plus les impôts, l'inflation et les taux d'intérêt.
On n'a jamais vu un gouvernement fédéral dépenser autant d'argent et obtenir aussi peu de résultats. Aujourd'hui, ce sont les Canadiens qui en paient le prix. En fait, les politiques libérales contenues dans l'énoncé économique ne font qu'aggraver les problèmes grandissants du pays.
Les libéraux dépensent maintenant plus d'argent pour le service de la dette que pour la santé. Pensons-y un instant. Il n'est pas étonnant que York—Simcoe n'ait toujours pas d'hôpital. Pour justifier son piètre énoncé économique, la dit: « Le Canada n’est pas brisé. Il ne l’a jamais été. » C'est à peine croyable.
Les Canadiens voient bien ce qui se passe, et la , qui doit s'attaquer à ces problèmes, leur dit qu'en fait, il n'y en a pas. Elle dit que tout va bien et que les Canadiens n'ont jamais mené une vie aussi belle. Nous ne devrions pas nous étonner d'entendre de telles paroles de la bouche de la vice-première ministre, elle qui dépense des milliers de dollars en frais de limousines tout en se vantant de ne pas avoir besoin d'une voiture. Elle peut tout simplement se rendre à pied jusqu'à la station de métro.
C'est aussi la qui empêche les membres des Premières Nations de ma circonscription, York—Simcoe, d'avoir accès au supplément pour le remboursement de la taxe sur le carbone en milieu rural, ce qui les oblige à payer davantage de taxe sur le carbone simplement en raison de l'endroit où ils vivent. C'est une façon de diviser les gens selon des critères géographiques. Elle prétend que c'est la cote de crédit AAA qui est importante, comme si cette cote allait nourrir les Canadiens qui font la file à une banque alimentaire. Pour elle, ce n'est pas grave que le maintien de cette cote se fasse aux dépens des Canadiens qui subissent des hausses de taxes et de taux d'intérêt.
La vice-première ministre s'enorgueillira aussi du fait que le Canada a la dette et le déficit les plus bas parmi les pays du G7, mais elle fait fi de la dette générale du gouvernement, qui comprend la dette des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Quand on tient compte de tout cela, on voit que le rapport dette/PIB place le Canada au dixième rang parmi les pays de l'OCDE ayant le fardeau de la dette le plus élevé. Avec cet énoncé économique, les libéraux tentent de faire croire à la population que, puisque la dette fédérale ne compte que pour 42 % de notre PIB, tout va bien. En réalité, la dette publique représente 113 % de notre PIB si l'on tient compte de l'ensemble des dettes.
Par son refus d'admettre que rien ne va plus au Canada, que la population souffre, et qu'un changement de cap est nécessaire, le gouvernement libéral prouve sans l'ombre d'un doute qu'il est déconnecté et incapable de résoudre les crises qu'il a lui-même provoquées. D'ailleurs, les crises ne manquent pas au pays. J'invite mes collègues à jeter un œil aux manchettes des derniers mois: « Le Canada fait face à sa pire crise financière depuis des générations », « Les efforts du gouvernement fédéral pour résoudre la crise du logement » sont un échec, « Retards en chirurgie », « Pénurie de médecins de famille », « Crise des services de santé à l'échelle nationale », et ainsi de suite. Sans compter la multitude d'autres enjeux, notamment l'abordabilité, la crise des opioïdes, l'ingérence étrangère, l'insécurité alimentaire, et la santé mentale. Bref, une crise n'attend pas l'autre.
Après huit ans, les Canadiens n'ont jamais été aussi mécontents, en aussi mauvaise posture et aussi peu en sécurité. Cet énoncé économique prouve que la plus grande crise que traverse le Canada, celle à l'origine de toutes les autres, est une crise de leadership. L'approche du et de son gouvernement néo-démocrate—libéral ne fonctionne pas. Les prix sont en hausse, les loyers sont en hausse, la dette est en hausse et les impôts sont en hausse. Il est temps d'agir. Rien ne va plus au Canada et les seules personnes qui refusent de l'admettre sont celles qui en sont la cause: le gouvernement libéral fatigué, corrompu et déconnecté de la réalité.
Il existe une meilleure solution. Les conservateurs aboliront la taxe et équilibreront le budget pour réduire l'inflation et les taux d'intérêt afin de faire baisser les prix pour les Canadiens dans un Canada qui ne sera plus défini par l'état de crise. Nous ne pouvons que spéculer sur ce qui serait arrivé si le n'avait jamais été élu premier ministre. Je suis convaincu que nous n'aurons pas à attendre bien longtemps avant que le premier ministre ne soit plus le premier ministre. Compte tenu des nombreux problèmes auxquels notre pays est confronté et de l'incapacité répétée du gouvernement à les résoudre, quel sera son héritage?
Il semble de plus en plus qu'il restera à jamais dans les mémoires comme le qui a brisé le Canada. Au lieu de nos politiques déconnectés de la réalité, nous avons besoin d'une vision pour le pays et d'un premier ministre qui croit dans les Canadiens de la même manière que les Canadiens croient en leur pays. Le sera ce premier ministre et les conservateurs aboliront la taxe et redresseront le budget.
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Madame la Présidente, aujourd'hui, je tire ma révérence. C'est mon dernier discours à la Chambre. J'aimerais commencer en remerciant mes électeurs de LaSalle—Émard—Verdun de m'avoir confié à trois reprises la responsabilité de les représenter à la Chambre.
Je quitte aussi mon autre maison intellectuelle, la Faculté de droit de l'Université McGill. Les deux ensemble font que c'est une journée très émouvante pour moi.
Servir en tant que député, en tant que secrétaire parlementaire et en tant que ministre de la Justice était l'apogée de ma carrière professionnelle, et je n'ai pas raté un seul moment.
[Traduction]
Aujourd'hui, c'est de cela que je veux parler avec mes amis de la Chambre. C’est une série de moments qui sont gravés à jamais dans ma mémoire et dans mon cœur, qui vont des rires aux larmes, en passant par toute la gamme d'émotions entre les deux. Ces moments, je les ai vécus partout au Canada, de Vancouver à St. John’s, d’Inuvik à Iqaluit en passant par Nain, et ailleurs dans le monde, que ce soit en Europe, en Asie et en Amérique du Sud.
[Français]
J'aimerais commencer dans ma circonscription de LaSalle—Émard—Verdun, avec la librairie Les Bons débarras, où j'achète mes vinyles, sur la rue Wellington.
[Traduction]
Puis, à St. John's, j'ai réussi à visiter à deux reprises le magasin Fred's Records et à en ressortir les bras chargés d'excellents vinyles, que j'ai ensuite fait tourner dans mon bureau. Tout le monde sait que le bureau 306 de l'édifice de la Justice, comme Brian Tobin et Anne McLellan nous l'ont dit, est le meilleur bureau sur la Colline.
Lors de réunions impromptues avec des collègues, dont bon nombre sont ici, comme lorsque nous avons adopté le projet de loi sur les peines minimales obligatoires, nous écoutions des vinyles, nous nous amusions, et nous honorions et remercions les uns et les autres pour le travail réalisé afin de rendre ces moments uniques.
Il y a eu bien des moments comiques. Durant deux années de mandat, j'ai été le voisin de banquette de Rodger Cuzner, qui siège maintenant à l'autre endroit, ce qui a inclus deux discours de Noël. Je n'attribuerai pas mon sens de l'humour à Cuzner, parce que le sien est assez unique, mais ce fut certainement une expérience merveilleuse.
[Français]
J'ai appris assez vite, en tant que député, à enlever mon écouteur quand le député de Rosemont—La Petite‑Patrie prenait la parole.
[Traduction]
Je me souviendrai toujours du premier dîner de la Tribune de la presse auquel j'ai assisté, à la même table que Rona Ambrose, et du discours qu'elle a prononcé; les gens qui y étaient s'en souviennent sûrement. Je n'oublierai pas non plus un trajet en voiture avec notre ambassadeur dans les rues de Rome, où notre escorte policière créait le chaos. Je me serais sûrement arraché les cheveux à l'époque si j'en avais encore eu. Plus tard ce soir-là, nous sommes allés à V.I.P. Pizza, où on mange bien même si ce n'est peut-être pas la gastronomie la plus raffinée de Rome. Je me souviens aussi d'avoir lancé ma valise à l'arrière d'un Ford F‑150 de location pendant un voyage dans le Nord.
Ces années ont aussi été marquées par des moments sérieux, comme mon assermentation à Rideau Hall à titre de ministre et mon assermentation à titre de député à trois occasions. La signature, à Rideau Hall, de la proclamation qui faisait de Charles le roi du Canada a été une expérience sans pareil.
J'ai écouté des familles italo-canadiennes me raconter comment leurs grands-pères ou arrière-grands-pères avaient été internés pendant la Deuxième Guerre mondiale, et je me suis rendu compte que l'un de mes prédécesseurs, un autre ministre de la Justice, avait signé le décret qui avait mené à leur internement. J'ai travaillé avec mes collègues italo-canadiens de la Chambre afin qu'il y ait des excuses, et j'ai assisté au dévoilement du monument commémoratif à North Bay, dans la circonscription de l'ancien Président, avec l'infatigable Joyce Pillarella.
Je me suis entretenu avec David Milgaard dans mon bureau, en compagnie de James Lockyer. Je lui ai promis qu'une commission indépendante serait créée pour revoir les condamnations injustifiées. David Milgaard a signé la pochette de mon album Fully Completely, des Tragically Hip, où figure la chanson Wheat Kings que le groupe a écrite à son sujet. De plus, sa sœur Susan était présente pour annoncer le dépôt du projet de loi . Je ne serai pleinement satisfait que lorsque ce projet aura reçu la sanction royale.
Cet été, lors du G7 au Japon, j'ai réalisé que j'étais le ministre de la Justice le plus ancien autour de la table. J'ai eu ma première conversation avec le procureur général des États‑Unis, Merrick Garland. Nous avions fini de traiter tous les points à l'ordre du jour, alors j'ai eu l'occasion de lui demander si la série de HBO sur Unabomber était exacte. La voix vibrante, le procureur général Garland a passé les dix minutes suivantes à faire le tour des éléments exacts ou inexacts du récit de l'affaire Unabomber, mais son opinion était généralement favorable. Il a déclaré qu'il s'agissait d'un moment important dans sa carrière.
[Français]
Lorsque j'étais secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international, je suis allé à Namur, en Wallonie, pour vendre l'accord de libre-échange avec les Européens
J'étais préparé pour être le bad cop, comme on dit en bon français. C'était amusant. La ministre a pu se présenter, quelques semaines après, pour arriver à un accord. Dans la même veine, j'étais le bad cop avec Boeing au Farnborough International Airshow, en Angleterre. C'était l'époque où nous avions des litiges contre Boeing. Là aussi, d'autres ministres sont allés faire la paix par la suite.
[Traduction]
J'ai vécu de merveilleux moments sur la patinoire. Nous sommes au Canada, après tout, et j'essaie toujours de chausser mes patins, malgré mon âge avancé. J'ai vécu un moment merveilleux à Gananoque, alors que plusieurs d'entre nous célébraient la vie et la mémoire de notre ancien collègue, le regretté Gord Brown. Je ne l'oublierai jamais, car c'était un moment merveilleux et non partisan, et j'étais fier d'y participer.
J'ai participé à un match de hockey entre les Métis et l'Inuit Tapiriit Kanatami, au cours duquel ma partenaire défenseuse avait 45 ans de moins que moi et était parmi les meilleurs joueurs de la patinoire. Elle était fantastique. Il y a aussi eu notre premier match à l'aréna des Sénateurs d'Ottawa contre le Parti conservateur, où les libéraux se sont fait botter le derrière. Il y a eu un match sur la patinoire de la Colline pour la célébration du 150e anniversaire contre un groupe de Mohawks très jeunes et impressionnants de Kahnawake. Le résultat n'a jamais fait de doute. La seule chose commune à tous ces matchs a été l'incompétence quasi totale de notre gardien de but, l'actuel .
J'ai échangé des jeux de mots et des métaphores sur Jeopardy avec la juge en chef Ritu Khullar de l'Alberta, ainsi qu'avec une ancienne juge en chef, la juge Mary Moreau de l'Alberta, lors de nos discours à Edmonton à l'occasion de la prestation de serment de la juge en chef Khullar.
Je me souviens d'avoir marché, notamment avec le député de , et d'avoir discuté avec lui de commerce, mais surtout de nos familles. J'ai aussi fait une randonnée avec Alex Steinhouse à Yellowknife. C'était absolument magnifique. J'ai également marché avec Aluki Kotierk et Natan Obed sur les collines qui dominent la municipalité de Nain. Tous les matins, je quittais mon appartement d'Ottawa pour me rendre à pied jusqu'à la Colline.
Lorsque je suis devenu ministre de la Justice, j'ai traversé le parquet pour dire au député de que j'allais appuyer son projet de loi d'initiative parlementaire sur le soutien aux jurés. J'étais fier de ce moment, et je le suis toujours.
Je suis fier de certains moments historiques dont nous avons été témoins dans cette Chambre. Par exemple, nous avons voté à l'unanimité pour un projet de loi visant à interdire les thérapies de conversion. Je serai éternellement reconnaissant non seulement aux membres de mon caucus, mais aussi au député d', à la députée de , au député de et à Erin O'Toole du travail qu'ils ont accompli pour que nous obtenions cet appui unanime. Nous avons sauvé des vies ce jour-là.
Je me rappelle que le député d’, qui était alors ministre de la Sécurité publique, et moi-même nous sommes entretenus avec les ministres provinciaux et territoriaux de la Justice et de la Sécurité publique pour parvenir à un accord unanime sur la réforme de la mise en liberté sous caution. Non seulement nous nous sommes engagés à nous entendre sur les dispositions fédérales, qui sont maintenant inscrites dans la loi, mais les provinces se sont elles aussi engagées à agir de leur côté pour que le régime de mise en liberté sous caution fonctionne mieux.
Il y a eu des moments avec des leaders de la communauté noire aux quatre coins du Canada concernant la stratégie de justice pour les Noirs. En Nouvelle‑Écosse, en particulier, la fierté des personnes qui font partie de celle-ci était carrément tangible dans la salle, car cette communauté a été un fer de lance du mouvement en faveur des rapports présentenciels.
J'ai passé de nombreux moments avec des dirigeants autochtones aux quatre coins du Canada, dont beaucoup sont devenus des amis proches. Je n'oublierai jamais la fois où je me suis trouvé à Williams Lake, sur le site d'un ancien pensionnat. Là-bas, je suis entré dans une grange où, à l'époque, plusieurs enfants allaient graver leur nom sur le bois.
Sur une note positive, je me souviens de la fierté qu'éprouvaient les dirigeants tsilhqot’ins d'avoir établi leur titre autochtone; ils ont eu recours aux tribunaux et ils ont réussi. Je les rencontrais chaque année ici, à Ottawa, ainsi qu'à leurs bureaux de l'intérieur de la Colombie‑Britannique, et j'ai senti leur fierté.
À Iqaluit, j'ai été l’invité du président Obed de l’Inuit Tapiriit Kanatami et j’étais présent lorsque le pape François a écouté les histoires d’agressions sexuelles racontées directement par des victimes ou par leurs enfants. J'ai vu la réaction du pape et, surtout, celle de l'archevêque qui servait d'interprète. À un certain moment, le pape a posé sa main sur l'épaule de l'interprète tellement ce dernier avait de la difficulté à relayer les propos des victimes.
J'ai aussi vécu d’autres moments mémorables, comme l’ajournement de la Chambre pour deux semaines, pensions-nous, au début de la pandémie, tous les travaux urgents réalisés par les comités pendant la pandémie, ainsi que l’occupation et la réalisation du caractère grave du recours à la Loi sur les mesures d’urgence.
D'autres moments sont aussi venus alléger le tout, comme la fois où j'ai magasiné un complet blanc en ligne pour représenter le Canada à l'assermentation du président de la République dominicaine. J'ai dû acheter deux complets, puis garder celui de la bonne taille. Dans l'avion vers la République dominicaine, j'étais assis à côté de Moises Alou; nous avons parlé de baseball tout le long du trajet. Une autre fois, en faisant du vélo le long du canal de Lachine, j'ai vu les travaux qui ont été faits par le gouvernement pour rénover les parois du canal et je savais que mes enfants et mes petits-enfants pourraient en profiter. À un autre moment, un homme d'un certain âge m'a interpellé sur la rue Wellington.
[Français]
Il m'a dit: Monsieur Lametti, je vous vois souvent chez Verdun Beach.
[Traduction]
Verdun Beach, qui se trouve au milieu de la rue Wellington, est mon restaurant préféré avec un bar à huîtres. On venait de me démasquer.
[Français]
Je pense aux cafés chez Aj's, chez Shooters, chez Riccia, chez Station W, et maintenant chez Monk Café; aux conversations avec mes concitoyens, surtout les samedis matins, quand je vais acheter mon pain et mes sandwichs chez Bossa; à la statue de saint Antoine que j'ai épaulée durant la fête du saint à Ville‑Émard avec la communauté italienne.
[Traduction]
Ce sont des moments de ma vie que je chérirai toujours. Je remercie les personnes qui ont contribué à faire de ces moments une réalité, beaucoup d'entre elles se trouvant d'ailleurs ici, sur les banquettes et à la tribune.
Je tiens à souligner que la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones est la voie de l'avenir. Elle nous permettra de bâtir une nouvelle relation avec les peuples autochtones. Il s'agit d'une véritable feuille de route, conçue sous le signe de la collaboration, vers la réconciliation.
L'instant présent est unique. Les dirigeants autochtones souhaitent participer à l'édification de notre pays. Je l'entends constamment. Ils veulent participer au projet qu'est le Canada et veulent que leurs enfants jouissent des mêmes possibilités que celles qui sont offertes aux enfants non autochtones, et qui m'ont été offertes.
Je suis le fils d'immigrants italiens qui sont venus dans ce pays sans avoir fait d'études. Grâce à leur décision de venir au Canada, j'ai pu recevoir une formation universitaire d'excellente qualité au Canada et à l'étranger. Grâce à leur décision, j'ai pu devenir professeur dans une faculté de droit exceptionnelle au Canada. J'ai pu poser ma candidature pour devenir député et même aspirer à devenir ministre de la Justice.
Les Autochtones veulent une part de ce rêve. La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones est un moyen d'y parvenir ensemble.
Notre pays regroupe de nombreuses nations. C'est ce qui fait notre force et nous pousse à trouver un terrain d'entente pour l'avenir. Le fait de reconnaître cela nous permet de travailler à ce qui nous unit, ainsi que de développer et protéger nos langues et notre culture. Cela vaut à la fois pour les Autochtones et pour les Québécois.
[Français]
Nous devons travailler ensemble. Nous comprenons tous que la protection et l'épanouissement de la langue et de la culture française en Amérique du Nord sont très importants. Il faut que nous travaillions ensemble pour assurer leur continuité et même leur épanouissement dans l'avenir.
[Traduction]
C'est donc dire qu'il faut arrêter de faire de la communauté anglo-québécoise un bouc émissaire. Les membres de cette communauté sont la plupart du temps bilingues et le Québec leur tient à cœur; bon nombre de ces familles habitent dans la province depuis 300 ans.
[Français]
La Charte, je dois dire, n'est pas une option, et l'utilisation préventive de la Charte est une façon de dire que la Charte est optionnelle.
[Traduction]
Face à tout ce qui a été dit, il faudra bien un jour comprendre que des changements constitutionnels seront nécessaires et nous devons être prêts. Il doit être possible d'être en désaccord dans le respect et les dernières semaines nous ont montré pourquoi. J'ai essayé de ne pas faire preuve de plus de partisanerie qu'il ne fallait; j'ai essayé de ne jamais faire d'attaques personnelles. Je n'ai pas toujours réussi, mais j'ai fait de mon mieux. Je pense que nous devons tous faire de notre mieux, surtout dans les réseaux sociaux et dans notre monde qui se dirige vers l'ère de l'intelligence artificielle.
L'arrivée de l'intelligence artificielle ne signifie pas que nous pouvons cesser d'être humains. Au contraire, notre intelligence, nos émotions et notre empathie humaines prendront de plus en plus d'importance à mesure que l'intelligence artificielle prendra le pas sur les formes d'intelligence plus habituelles. Nous ne pouvons pas laisser cette nouvelle technologie remplacer les qualités humaines que je viens d'énumérer. Notre survie en tant que pays et en tant qu'espèce en dépend.
Il me reste à faire des remerciements. Je veux remercier le de m'avoir nommé secrétaire parlementaire et ministre de la Justice.
[Français]
Je remercie mes collègues ici à la Chambre et surtout, mes critiques, les députés de , d', de , et, pour l'aide médicale à mourir, le député de .
[Traduction]
Mes chefs de cabinet, Rachel Doran et Alex Steinhouse, ont été formidables, et mes équipes politiques ont fait un travail exceptionnel. Rien de ce que nous avons accompli n’aurait été possible sans eux. Je les remercie.
Je remercie mes équipes de circonscription pour leur dévouement, leur travail acharné et tous les services qu'ils ont rendus, bien souvent alors que mes fonctions de ministre ne me permettaient pas d'être là fréquemment. Je tiens à remercier tout particulièrement Nicole Picher, qui travaille avec moi depuis huit ans.
Je veux aussi remercier les autres élus de ma circonscription, à tous les échelons et de tous les partis, avec lesquels j'ai travaillé. Je remercie mon association politique, mes bénévoles et mes donateurs, qui ont contribué à me faire élire.
Mes amis m'aident à garder les deux pieds sur terre. Ici, à Ottawa, Mélanie Vadeboncoeur et la bande La Roma y ont veillé. Merci à mes nombreux amis députés, comme ceux d', l'actuel , la députée de , la députée d', Catherine McKenna et tous les autres qui ont siégé ici avec moi et avec qui j'espère rester en contact.
Je remercie mes amis à McGill et les doyens de cette université pour leur soutien. Merci à mon ex-épouse, Geneviève Saumier, qui a commencé cette aventure avec moi et avec qui j'ai eu trois merveilleux enfants. Elle continue de me prodiguer de judicieux conseils. Merci à mes enfants. Ce sont eux, sans doute, qui ont le plus souffert de mon éloignement pendant toutes ces années.
[Français]
Je veux dire à André, Gabrielle et Dominique que je les aime. Je les remercie de leur patience et de leur dévouement pour leur père.
[Traduction]
J'ai deux choses à ajouter en terminant. Premièrement, la bienveillance n'est pas surévaluée, surtout à l'ère de l'intelligence artificielle. Nous pourrions tous être plus gentils les uns envers les autres. Ce serait mieux pour tout le monde.
Deuxièmement, la Chambre des communes n'est pas surévaluée. Le très honorable Paul Martin a déjà dit qu'on pouvait accomplir plus de choses en cinq minutes à la Chambre qu'en cinq ans ailleurs. Paul a été un mentor pour moi. Je lui ai succédé dans sa circonscription, et il est mon ami.
[Français]
J’aimerais que nous lui donnions raison quotidiennement.
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Monsieur le Président, je tiens tout d'abord à féliciter le député d'en face, qui représente la circonscription de . Je lui souhaite un franc succès dans tout ce qu'il entreprendra et je transmets mes meilleurs vœux à sa famille.
Je signale que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
C'est un honneur d'intervenir au sujet du projet de loi , l'Énoncé économique de l'automne 2023 présenté par le gouvernement.
Depuis que je suis député, je me concentre sur les enjeux qui sont prioritaires pour les résidants de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan. Ces priorités ne figurent malheureusement pas dans l'énoncé économique du gouvernement.
Les Saskatchewanais seront déçus, mais non surpris, de constater que la Saskatchewan n'est même pas mentionnée dans la mise à jour économique de la , si ce n'est dans quelques tableaux placés en annexe. Cela n'a toutefois rien de surprenant pour les gens de la Saskatchewan et de l'Ouest canadien en général. Nous ne faisons jamais partie des priorités du gouvernement.
L'agriculture est l'une des principales industries de ma circonscription. Encore une fois, c'est un sujet qui est totalement ignoré dans la mise à jour. Les agriculteurs en arrachent. Les conservateurs ont présenté le projet de loi qui supprimerait la taxe punitive sur le carbone qui s'applique au carburant utilisé dans les exploitations agricoles. Des agriculteurs de ma circonscription m'ont dit qu'ils paient des milliers de dollars par mois au titre de cette taxe. Au lieu de soutenir cette idée sensée, le gouvernement prévoit quadrupler la taxe en avril, ce qui fait peser le fardeau d'une politique punitive directement sur les épaules de ceux qui nourrissent le pays.
Si le ministre se souciait de faire baisser les prix des produits alimentaires pour les Canadiens, ce serait un bon point de départ. L'adage, selon lequel si l'on ne veut pas être interrogé sur ce que l'on fait, il faut avoir l'air occupé en se promenant avec une planchette à pince dans les mains, en prenant un air important et en prétendant faire quelque chose, est remplacé par les séances de photos hebdomadaires auxquelles le ministre assiste pour faire croire aux Canadiens qu'il accomplit quelque chose. Cela n'impressionne ni ne trompe les électeurs de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan, où le recours aux banques alimentaires a augmenté de 39 %, ce qui est considérable.
Si le secteur agricole n'est pas le plus grand employeur de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan, il est suivi de très près par l'industrie minière et ses industries connexes. La potasse est devenue l'une des principales exportations de la Saskatchewan. J'ai le privilège de représenter une circonscription qui compte nombre des plus importantes mines de potasse au monde, voire au Canada. Comme nous le savons tous, le Canada est le plus grand producteur mondial de potasse, un engrais important pour lequel la demande mondiale est énorme. Alors que d'autres grands producteurs, principalement la Russie et le Bélarus, mènent une guerre illégale en Ukraine, la potasse canadienne devient encore plus importante. Cette industrie est déjà un excellent modèle de réussite au Canada, il s'agit malheureusement d'une autre industrie clé dont le gouvernement ne tient pas compte dans sa mise à jour économique.
En cette période d'instabilité mondiale, le monde se tourne vers le Canada pour obtenir de l'aide. Nous tournons constamment le dos à de bonnes possibilités d'échanges commerciaux avec d'autres pays dans le besoin, qu'il s'agisse du gaz naturel liquéfié ou de la potasse. Pendant les périodes d'instabilité mondiale, le Canada a toujours été un pays sur lequel le monde peut compter pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Le Canada a fait appel aux Forces armées canadiennes à maintes reprises. Soutenir les forces armées et les anciens combattants du pays est un travail important et une priorité.
Comme j'espère que tout le monde ici le sait, la 15e Escadre Moose Jaw abrite l'emblématique équipe de démonstration aérienne Snowbirds du Canada. La Force aérienne est donc une question qui me tient à cœur. Alors que nous voyons des conflits éclater un peu partout dans le monde, nous devrions investir dans les Forces armées canadiennes. Au lieu de cela, on entend des hauts gradés dire qu'ils n'arrivent pas à répondre aux exigences de base. Selon un rapport publié récemment par le ministère de la Défense nationale, l'état de préparation opérationnelle des militaires est mis à rude épreuve. On peut y lire que les forces armées ne sont pas prêtes à mener des opérations simultanées et qu'elles ne répondent pas aux exigences de la politique de défense du Canada de 2017.
Je cite:
La disponibilité opérationnelle des éléments des forces des [Forces armées canadiennes] a continué de diminuer au cours de la dernière année, aggravée par la diminution du nombre de membres du personnel et des problèmes liés à l’équipement et aux véhicules.
Qui plus est, le vice-amiral Angus Topshee, commandant de la Marine royale canadienne, a déclaré que « la Marine royale canadienne est actuellement confrontée à de très graves difficultés qui pourraient l'empêcher de respecter ses engagements relativement à la posture de la force et à la disponibilité opérationnelle en 2024 et au-delà. » Il a ajouté que la classe Harry DeWolf, c'est-à-dire les nouveaux navires de patrouille extracôtiers de la Marine, ne peuvent actuellement être déployés « qu’un seul à la fois » en raison des pénuries de personnel. De toute évidence, les Forces armées canadiennes sont en crise et ont un urgent besoin d'investissements, et non d'engagements vagues selon lesquels les budgets du gouvernement n'auront aucune incidence sur elles.
J'ai le plaisir de faire partie du comité des anciens combattants depuis que j'ai été élu en 2021. Je trouve que c'est un comité formidable qui accomplit un travail fort important que le gouvernement actuel ignore malheureusement trop souvent. Dans la mise à jour économique, la seule mention des braves vétérans canadiens est une phrase qui dit que leurs prestations sont indexées à l'inflation. Les vétérans qui ont un revenu fixe dépendent de ces prestations et, nous le savons, les prestations gouvernementales prennent toutes du temps à refléter le niveau d'inflation observé présentement. Même si ces prestations sont indexées, le coût de bien des articles de première nécessité, comme l'épicerie ou le logement, augmente bien plus rapidement que le taux d'inflation annoncé.
De plus en plus de vétérans se tournent vers des organismes de bienfaisance et des organisations sans but lucratif pour se nourrir. Il est réconfortant de voir que ces organisations accomplissent cet important travail. Bon nombre d'entre elles ont été créées par et pour des vétérans; l'idéal serait qu'elles ne soient pas nécessaires. Les héros du Canada ne devraient pas avoir à compter sur la charité pour se nourrir ou se loger à cause des prestations insuffisantes d'Anciens Combattants Canada.
La mise à jour économique de l'automne du gouvernement n'est pas à la hauteur, et elle a une incidence négative sur d'autres ordres de gouvernement. Or, il n'y a qu'un seul contribuable. Les commissions scolaires prennent la mesure des effets de l'inflation. Récemment, j'ai reçu un message m'informant que la commission scolaire de ma localité avait dépassé son budget de 1 million de dollars en raison des dépenses inflationnistes du gouvernement et de la taxe punitive sur le carbone, qui se répercutent directement sur ses budgets d'exploitation et d'immobilisations. L'année prochaine, cette commission scolaire affichera un déficit supplémentaire d'un demi-million de dollars. Au total, cela représente 1 million de dollars que les contribuables de la région devront débourser, ou qui nécessiteront de prendre des mesures afin de réaliser des économies.
Les municipalités et les services de police sont également touchés. En Saskatchewan, les conséquences de l'inflation et de la taxe sur le carbone ont une incidence directe sur les budgets, qui affichent actuellement une augmentation supérieure à 10 % dans les collectivités de ma circonscription, dans ma province et dans l'ensemble du pays.
Cela aura des conséquences négatives. Les budgets des écoles seront réduits. Les garderies à 10 $ ne feront rien pour arranger les choses. Les réseaux de distribution d'eau, les routes et d'autres infrastructures importantes indispensables à la vitalité des collectivités s'en ressentiront, et les contribuables en auront moins pour leur argent, comme c'est souvent le cas sous le gouvernement actuel. Si notre pays continue d'être pris en otage par la coalition néo‑démocrate—libérale, son avenir est bien sombre, car c'est exactement cela le problème. Nous sommes pris en otage par le gouvernement.
Cependant, je fais confiance au peuple canadien pour élire un gouvernement conservateur à l'écoute de la population. Ma foi en la prochaine génération est en train de se rétablir. J'ai rencontré Ashton, un étudiant en comptabilité de 18 ans, qui travaille dans une épicerie locale. Ses parents ont toujours soutenu les libéraux, ce qui est rare en Saskatchewan. Ashton m'a raconté qu'il avait entendu des clients de l'épicerie dans laquelle il travaille dire qu'ils devraient pour la première fois faire appel à une banque alimentaire pour nourrir leur famille.
Il m'a dit que ces anecdotes lui brisaient le cœur. Il est doté d'un esprit critique et a choisi de ne pas voter pour les libéraux lorsqu'il votera pour la première fois et de rompre la tradition familiale. Il constate que le gouvernement libéral actuel ne fait rien de concret pour aider les familles qui ont de la difficulté à se nourrir. Ashton sait qu'un gouvernement conservateur abolirait la taxe, construirait des logements, redresserait le budget et ferait échec au crime. Espérons, pour le bien de tous, y compris celui d'Ashton, que cela se produira le plus tôt possible.
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Monsieur le Président, il est merveilleux d'être ici aujourd'hui et d'avoir l'occasion de m'exprimer au sujet de ce projet de loi et de la motion d'amendement du du Parti conservateur, dont je suis très fière d'avoir été la comotionnaire.
En fait, le conservateur, député de Carleton et prochain premier ministre du Canada, a livré un message très clair aux Canadiens dimanche dernier: abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et faire échec au crime.
Je suis constamment en communication avec des Canadiens des quatre coins de Fort McMurray—Cold Lake qui ont du mal à joindre les deux bouts. Ils constatent que la facture d'épicerie, de chauffage domestique et d'électricité a augmenté, que l'essence coûte plus cher et que leurs paiements hypothécaires ou leur loyer sont plus élevés. Leurs chèques de paie limités ne suffisent plus.
Contrairement au gouvernement libéral, les gens travaillants avec qui je m'entretiens savent que lorsqu'on vit au-dessus de ses moyens, cela a des conséquences concrètes. Ils comprennent qu'un budget ne peut s'équilibrer de lui-même. Ils font donc des sacrifices pour tenir compte de la hausse du coût de la vie. Il n'est donc pas étonnant qu'ils trouvent insultant de voir le gouvernement libéral mener une vie de jet-set ou de voir le , complètement déconnecté de leur réalité, poursuivre ses dépenses effrénées.
L'énoncé économique de l'automne compte des dépenses inflationnistes de 20 milliards de dollars, ce qui fera grimper encore plus les taux d'intérêt et rendra la vie encore plus difficile. Deux millions de personnes ont eu recours à une banque alimentaire en un seul mois — un record. Le coût du logement a doublé. Les paiements hypothécaires ont augmenté de 150 % depuis l'arrivée au pouvoir du il y a 8 ans. Les crimes violents ont augmenté de 39 %. Des villages de tentes ont poussé dans pratiquement toutes les grandes villes et les petites municipalités du pays. Plus de 50 % des Canadiens sont à moins de 200 $ d'être fauchés. Les Canadiens qui renouvellent leur prêt hypothécaire devront composer avec une hausse de 2 % à 6 %, si ce n'est pas davantage. Le Fonds monétaire international a prévenu que le Canada est le pays du G7 qui risque le plus de connaître une crise de défauts de paiements hypothécaires, et l'insolvabilité des entreprises a augmenté de 37 % cette année.
Les répercussions de cette nouvelle frénésie de dépenses se résument simplement: les prix, les loyers, la dette et le fardeau fiscal sont en hausse, et les Canadiens avec qui je discute tous les jours me disent que le a fait son temps. Ils veulent que des élections soient déclenchées dès maintenant. Ils veulent se prononcer sur la direction du pays parce qu'ils savent que leurs finances ne peuvent pas se permettre une autre année avec le premier ministre actuel.
En 2024, pour la première fois, nous dépenserons plus d'argent pour le service de la dette que pour notre système de santé; plus d'argent pour financer des dépenses inconsidérées que pour la santé. Plus de 50 milliards de dollars seront consacrés au paiement des intérêts sur la dette nationale.
C'est une honte, et les Canadiens à qui je parle sont tout à fait d'accord. Ils n'accumulent pas de dettes sur leurs cartes de crédit à moins d'y être contraints, tandis que le gouvernement, lui, a d'autres possibilités. Il choisit simplement de ne pas s'en prévaloir.
Ces dépenses inconsidérées risquent d'entraîner un effondrement des prêts hypothécaires totalisant 900 milliards de dollars qui seront renouvelés au cours des 3 prochaines années. Personnellement, je m'inquiète pour les très nombreuses personnes qui m'ont confié que leur maison vaut moins que ce qu'ils doivent à la banque. Cette situation est due aux attaques incessantes du gouvernement contre l'énergie canadienne, qui a eu des répercussions réelles sur le prix des maisons dans de nombreuses localités de Fort McMurray—Cold Lake.
Notre , un activiste environnemental, n'a jamais caché, d'une part, qu'il n'aimait pas l'industrie énergétique du Canada et qu'il avait une idée socialiste de la transition du gouvernement vers d'autres sources d'énergie et, d'autre part, qu'il semblait avoir un problème avec le concept même d'industrie de l'énergie en Alberta. Très franchement, une transition à la soviétique de l'industrie canadienne de l'énergie pose un sérieux problème.
Je suis fière d'être originaire du Nord‑Est de l'Alberta et d'avoir grandi à Fort McMurray, d'avoir vu les innovations majeures dans le secteur énergétique au fil des décennies. Il y a quelques semaines, pendant le vortex polaire, de nombreux travailleurs de ce secteur devaient travailler dehors. Ils se sont emmitouflés. Ils sont allés travailler pendant que nous étions bien heureux de pouvoir rester au chaud. La température est descendue à -50 degrés Celsius dans les Prairies et même plus bas encore dans certains secteurs, en tenant compte du refroidissement éolien. Dans de pareilles conditions, une engelure peut survenir en quelques minutes à peine, mais les travailleurs du secteur de l'énergie sont allés dehors, tout emmitouflés, pour que les familles puissent rester au chaud, enfin, quand elles ont les moyens de chauffer leur demeure.
Le gouvernement libéral s'obstine à imposer la taxe sur le carbone pour le chauffage domestique dans les Prairies, ce qui fait grimper en flèche le coût du chauffage de nos maisons. Les habitants des Prairies n'ont pas le choix de chauffer leur maison pendant l'hiver, encore moins durant un vortex polaire. Ne pas chauffer une maison quand le thermomètre chute à -50 degrés Celsius est le meilleur moyen de faire geler la tuyauterie, d'entraîner des réparations coûteuses et de mettre la vie des gens en danger. C'est la réalité. Il ne faut que quelques minutes pour voir apparaître des engelures. Or, parce que les libéraux chutent dans les sondages, ils ont accordé une exemption aux Canadiens de l'Atlantique. Pendant ce temps, les habitants des Prairies, où le thermomètre a indiqué jusqu'à -50 degrés Celsius cet hiver, doivent non seulement continuer à payer la taxe sur le carbone, mais ils devront débourser davantage parce qu'une nouvelle hausse entrera en vigueur le 1er avril. Ce n'est pas une blague.
Parce qu'ils sont en chute libre dans les sondages, les libéraux font en sorte qu'un Canadien n'est pas un Canadien. Tous les Canadiens avec qui j'ai eu l'occasion de discuter pensent que la décision injuste, insensible et odieuse d'accorder une exemption de la taxe sur le carbone aux Canadiens de l'Atlantique est une erreur.
Les Canadiens sont fauchés et le gouvernement est complètement déconnecté. Les conservateurs continueront à prendre la parole et à demander clairement à la coûteuse coalition libérale—néo-démocrate au pouvoir de supprimer la taxe sur le carbone qui est imposée sur tout et à tout le monde. Le gouvernement rejette cette demande, mais nous continuons à nous battre. Par conséquent, dans l'intérêt des Canadiens, nous avons demandé toute une série d'exemptions: l'abolition de la taxe sur le carbone pour les agriculteurs, l'abolition de la taxe sur le carbone pour les Premières Nations, l'abolition de la taxe sur le carbone pour le chauffage domestique et bien plus encore. Il ne fait toutefois aucun doute qu'un gouvernement conservateur abolira la taxe sur le carbone qui est imposée sur tout et à tout le monde. C'est une question de bon sens. Les Canadiens ont besoin d'un répit et non de taxes plus élevées.
Après huit ans, le libéral ne comprend pas que lorsque nous taxons l'agriculteur qui produit les aliments, le camionneur qui les transporte et le magasin qui les vend, nous taxons en fin de compte la famille qui les achète. J'ai parlé à des mères qui doivent faire des choix difficiles et décider si elles ajouteront de l'eau au lait maternisé de leur bébé afin d'avoir les moyens de nourrir leur famille. Je parle à des familles qui se demandent si elles vont continuer à faire enfiler plusieurs chandails à leurs enfants parce qu'elles n'ont pas les moyens de monter le chauffage d'un ou deux degrés pour qu'ils soient bien au chaud.
C’est la raison pour laquelle le Parti conservateur a présenté un projet de loi plein de bon sens, le projet de loi , qui propose de supprimer la taxe pour les agriculteurs. Il rendrait le coût des aliments plus abordables pour tout le monde et permettrait aux agriculteurs d’économiser 978 millions de dollars d’ici à 2030. Ce projet de loi a reçu l’approbation de la Chambre des communes, mais les sénateurs, qui ne sont pas élus, ont décidé d’éviscérer notre projet de loi plein de bon sens, sous la pression du Cabinet du premier ministre et d’un particulièrement militant. En fait, c’est le même ministre de l’Environnement qui avait menacé de donner sa démission si la loi accordait une autre exemption. Et c’est encore ce même ministre de l’Environnement qui a osé admettre, pendant une réunion du comité d’environnement, qu’il avait appelé six sénateurs pour les exhorter à maintenir la taxe sur les agriculteurs. C’est une honte. Maintenant, tous les Canadiens vont devoir payer des prix plus élevés à l’épicerie.
Faire preuve de bon sens, c’est supprimer la taxe carbone pour faire baisser le coût de la vie de tous les Canadiens. C’est aussi contrôler les dépenses excessives et éviter le gaspillage afin d’équilibrer le budget et de faire baisser l’inflation et les taux d’intérêt. C’est encore réduire les impôts afin de redonner au travail sa juste rémunération. Le gouvernement néo-démocrate-libéral doit absolument réfréner ses dépenses et équilibrer son budget afin d’entraîner une diminution de l’inflation et des taux d’intérêt et de laisser aux Canadiens une plus grande partie de l’argent qu’ils ont durement gagné. Ils ont besoin de souffler.
Il est manifeste qu’après huit ans de gaspillage et d’incompétence, le gouvernement néo-démocrate-libéral n’en vaut vraiment pas le coût. Les conservateurs canadiens ont proposé une stratégie claire et pleine de bon sens pour renverser la vapeur et réparer les dommages causés par les libéraux. Seuls les conservateurs sensés sont capables d'abolir la taxe, d’équilibrer le budget, de faire baisser l’inflation et les taux d’intérêt, de construire des logements au lieu d'alourdir la bureaucratie, et de faire baisser les prix au Canada. Je répète: abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et faire échec au crime.
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Monsieur le Président, le fait est que le Parti conservateur tel que nous le connaissons aujourd'hui est si extrémiste qu'il est allé jusqu'à s'opposer à l'accord Canada-Ukraine. Le Parti libéral n'est pas le seul à être de cet avis. Bien que, habituellement, ce soient les néo‑démocrates qui s'opposent aux accords commerciaux, ils ne s'opposent pas à celui-ci, car ils en reconnaissent, eux aussi, l'importance. Le Parti conservateur est le seul à avoir voté contre.
J'ai participé à quelques rassemblements. J'ai notamment organisé un dîner qui a rassemblé quelques centaines de personnes, qui n'ont pas hésité à signer une pétition à ce sujet. Le problème, c'est que ces derniers, tout comme le Congrès ukrainien canadien et l'ambassadrice d'Ukraine au Canada, souhaitent que le Parti conservateur fasse volte-face et soutienne l'accord Canada-Ukraine.
J'invite la députée qui a pris la parole et qui a donné cette réponse à réfléchir à ce qu'elle a dit, à en discuter avec les conservateurs qui ont une tête sur les épaules, et à tenter de rencontrer le pour le convaincre d'appuyer l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine.
Ce n'est pas ce sur quoi j'avais l'intention de m'exprimer aujourd'hui. Je voulais plutôt aborder la question de l'économie canadienne et de ce que nous entendons actuellement.
J'adore l'idée de comparer les politiques du Parti libéral et du gouvernement à ce que propose le Parti conservateur. Faisons la comparaison. Hier, les conservateurs sont arrivés à la Chambre tout joyeux en disant qu'ils avaient quatre priorités qui leur permettraient de frapper un coup de circuit. Quelles étaient ces quatre priorités? Au moins une demi-douzaine de députés en ont parlé hier.
Je vais donner un exemple. La plus brillante idée des conservateurs est un autocollant pour pare-chocs sur lequel est inscrit: « Abolir la taxe. » Je m'abstiendrai de dire que les conservateurs sont des climatosceptiques et qu'ils n'ont aucune politique sur les changements climatiques et leurs répercussions sur les Canadiens. Ils veulent plutôt utiliser un merveilleux petit slogan, et cela n'a pas d'importance.
Hier, j’ai dit que la politique des conservateurs priverait d’argent la majorité des résidants de Winnipeg-Nord, parce que nous avons un remboursement de la taxe sur le carbone qui profite aux Canadiens. Quand le dit qu’il va éliminer la taxe sur le carbone, cela signifie qu’il va aussi éliminer ce remboursement. Pour plus de 80 % des gens que je représente, ce remboursement est plus élevé que la taxe qu’ils paient.
Ces gens auraient donc moins d’argent dans leurs poches parce que les conservateurs ne tiennent pas compte des changements climatiques et qu’ils ont changé leur fusil d’épaule depuis la dernière campagne électorale fédérale, quand le Parti conservateur au grand complet a clairement dit, dans son programme électoral, que tous ses députés étaient favorables à la tarification de la pollution. Ce n’est qu'après l'arrivée de leur nouveau et depuis qu’ils ont adopté des idées dignes d'autocollants pour pare-chocs qu’ils ont fait volte-face dans ce dossier. Ils sont maintenant prêts à priver les Canadiens de revenus et à nier l’importance d’une solide politique environnementale.
C’est l’une des priorités des conservateurs. Quel pétard mouillé. Je vais m’attarder à l’autre pétard mouillé: leur politique en matière de logement. Ils veulent qu’Ottawa joue un rôle dans le domaine du logement. Au cours des 50 ou 60 dernières années, jamais un gouvernement n’a investi autant dans le logement que l’actuel gouvernement. Nous parlons de centaines de millions de dollars.
Nous voulons collaborer avec les provinces, les municipalités, les organismes sans but lucratif et une diversité d’intervenants pour faire en sorte que les Canadiens puissent obtenir un logement dans le futur, que ce soit en le louant ou en devenant les propriétaires. Le gouvernement fédéral a pris des mesures très concrètes.
Quand le était ministre du Logement dans le gouvernement de Stephen Harper, il était un véritable désastre. Il n’avait aucune idée de ce qu’était une stratégie en matière de logement et n’avait certainement pas la capacité de construire des maisons. Il veut maintenant s’occuper de ce dossier. Vraiment? C’est tout à fait insensé.
Contrairement à tout autre gouvernement des 50 ou 60 dernières années, le gouvernement fédéral a pris les choses en main et exercé un solide leadership à l’échelle nationale. Nous collaborons avec les municipalités, les provinces et une panoplie d’autres intervenants dans ce dossier. C’est quelque chose que le Parti conservateur ne ferait jamais.
Que dire de la troisième priorité des conservateurs? Leur troisième priorité, c’est le budget. Les gens devraient s’inquiéter sérieusement quand ils entendent les conservateurs parler du budget. C’est justement là qu’ils dévoilent leur programme caché. De temps à autre, nous voyons transparaître certains de leurs objectifs cachés.
Je vais donner l’exemple de la Banque de l’infrastructure. Tous les députés d’en face appuient l’abolition de la Banque de l’infrastructure du Canada. Leur porte-parole en matière de finances a fait cette déclaration plus tôt aujourd’hui, et nous l’avons déjà entendue. Si on veut parler d’une idée stupide, en voilà une. Cela n’a pas d’importance, car les faits et la réalité ne sont absolument pas pertinents pour le Parti conservateur.
En réalité, la Banque de l’infrastructure du Canada a été exceptionnellement efficace, mais les conservateurs affirment qu’elle n’a rien fait. Ils le disent en sachant fort bien que c’est tout simplement faux. En réalité, on parle d’investissements d’environ 10 milliards de dollars.
Monsieur le Président, les 10 milliards de dollars de la Banque de l’infrastructure du Canada sont en réalité triplés. Au total, on parle de 20 milliards de dollars de plus provenant de différentes sources grâce aux investissements de la Banque de l’infrastructure du Canada.
Les députés d’en face nous demandent combien il y a eu de projets. Aux dernières nouvelles, nous parlons de 48 projets. Combien les conservateurs ont-ils dit qu’il y en avait eu? Zéro. Je ne parle pas des capacités intellectuelles des conservateurs lorsque je dis zéro. Je dis qu'ils affirment qu'il n'y a eu aucun projet.
Si les députés ne veulent pas me croire, ils peuvent consulter le site Web. Il y a toutes sortes de projets qui sont non seulement à venir et en cours, mais qui sont aussi terminés. C’est vraiment incroyable.
Ces projets touchent toutes les régions du pays, dans des secteurs comme le transport en commun, 11 projets; l’énergie propre, 8 projets; l’infrastructure verte, 17 projets; et la large bande, 8 projets. Certains des services à large bande sont projetés pour la connexion Internet en milieu rural au Manitoba. On pourrait penser que bon nombre des députés conservateurs des régions rurales y seraient un peu sensibles et voudraient appuyer cette idée, mais ce n’est pas le cas.
Il ne faut pas oublier que tout ce dont il est question ici — des milliards et des milliards de dollars, dont beaucoup de proviennent fonds privés —, les conservateurs s’y opposent. Ils s’opposent à ce genre de développement. Il s’agit pourtant de bâtir une économie plus saine. Il s’agit de bâtir l’infrastructure canadienne. Nous en profitons tous.
Il y a une raison pour laquelle l’investissement étranger au Canada est aussi solide qu’il l’est aujourd’hui. C’est parce que, comme gouvernement, nous appuyons l’investissement, et cela a été très payant. Le porte-parole en matière de finances a critiqué le gouvernement en disant que nous n’avons pas d’investissements étrangers. La réalité et les faits n’ont aucune importance pour le Parti conservateur.
Les faits sont que le Canada s’est classé au premier rang dans le monde, l’an dernier, pour les investissements étrangers au pays, par habitant et en dollars réels. On pourrait penser que les conservateurs savent ce que cela veut dire, mais leur porte-parole en matière de finances affirme que les investissements étrangers sont en baisse.
Les conservateurs ne peuvent accepter qu’il y ait réellement de bonnes nouvelles. Du côté de l’emploi, à comparer aux niveaux d’avant la pandémie, plus d’un million de nouveaux emplois ont été créés. Ce sont de bonnes nouvelles. On pourrait penser que ce n’est pas le cas lorsqu’on voit le Parti conservateur circuler à travers le pays en clamant que le Canada est brisé et que rien n’y fonctionne. Quelle est la différence entre ce qu’ils disent et la situation réelle?
Comme je l’ai fait remarquer plus tôt aujourd’hui dans une question, si les conservateurs jugent que le Canada est brisé, c'est qu'ils doivent penser que le monde entier est brisé. Nous pouvons comparer certains des indicateurs qu’ils utilisent. Ils parlent d’indicateurs tels que le taux d’inflation. Ont-ils vérifié quel est le taux d’inflation du Canada comparativement à celui des autres pays du G20? Qu’il s’agisse de la France, de l’Allemagne, du Royaume‑Uni, des États‑Unis ou de n’importe quel autre pays du G20, le Canada se classe au sommet, avec les taux d’inflation les plus bas. Il en va de même pour les taux d’intérêt.
La politique gouvernementale que nous avons mise en place, que ce soit par des mesures budgétaires ou législatives, a contribué à faire baisser les taux d’inflation. Même si nous sommes conscients que, comparativement avec les autres pays, le Canada s’en sort exceptionnellement bien, nous devons faire encore mieux. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place des politiques qui ont changé la donne. Nous continuerons à travailler avec les Canadiens et avec les autres ordres de gouvernement pour améliorer les conditions. Nous voulons avoir une économie qui fonctionne pour tous les Canadiens.
Nous voulons continuer à investir dans la classe moyenne du Canada et dans ceux qui aspirent à en faire partie. Cela ne devrait pas être une surprise. Pratiquement depuis 2015, lorsque nous avons été élus au gouvernement, la classe moyenne du Canada et ceux qui aspirent à en faire partie ont été la priorité du gouvernement libéral. Nous poursuivons notre travail à cet égard. Nous continuons à soutenir des programmes qui permettraient aux gens de sortir de la pauvreté.
Nous pouvons citer les hausses du Supplément de revenu garanti, la Prestation universelle pour la garde d’enfants et les nombreux programmes que nous avons instaurés pour soutenir la population canadienne avant et pendant la pandémie, ainsi que pour les aider à traverser les périodes très difficiles que les gens vivent aujourd’hui.
En ce qui concerne l'économie ou le budget, leur troisième priorité, les députés devraient vraiment se méfier du programme caché des conservateurs. Il va décevoir bien des gens.
Leur quatrième point visait la criminalité. Prenons un instant pour y songer. Nous venons d'adopter une loi sur la réforme du système de mise en liberté sous caution. Elle bénéficiait de l'appui des provinces, des organismes d'application de la loi et de différents intervenants d'un bout à l'autre du pays, ainsi que de tous les partis à la Chambre à l'exception du Parti conservateur. Cette importante mesure législative a fait l'objet d'obstruction même si, quelques mois plus tôt, le avait dit que nous l'adopterions subito presto. Ce n'est pas ce qui s'est passé. Il a voulu faire obstruction à ce projet de loi, ce qui a obligé le gouvernement à en forcer l'adoption.
C'est pourquoi je dirai, en toute simplicité, que peu importe le moment des prochaines élections — je soupçonne qu'elles auront lieu en 2015 —, j'ai hâte d'avoir l'occasion de faire connaître le véritable visage du du Parti conservateur et de lui remettre quelques points sur le nez: la promotion de la cryptomonnaie, les propos sur le congédiement du gouverneur de la Banque du Canada, la volte-face sur la tarification de la pollution et le changement d'attitude envers Facebook et les géants du Web. Il y aura tant à dire pendant le porte-à-porte pour informer les Canadiens d'un océan à l'autre, par opposition au solide bilan du Parti libéral, qui collabore avec les Canadiens et les soutient. Comparons ce bilan à celui du Parti conservateur, qui n'a pas la moindre idée des mesures à prendre en environnement ces jours-ci, qui ne veut pas révéler aux Canadiens quels sont ses véritables desseins.
J'adore faire cette comparaison. Une multitude de jours, de nombreux mois et même quelques années de débat nous attendent, je n'en doute pas.
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Monsieur le Président, j'aimerais d'abord indiquer que je vais partager mon temps de parole avec mon honorable collègue de , toujours très intelligent, toujours très pertinent, et même divertissant lors de ses interventions. Je ne voudrais surtout pas lui mettre de pression pour son discours dans 10 minutes.
J'ai lu le projet de loi et cherché en vain quelque chose à me mettre sous la dent. J'ai cherché quelque chose de solide qui pourrait avoir une incidence au Québec et au Canada relativement aux drames qu'on vit en ce moment, mais je n'ai rien trouvé. En fait, je suis un peu découragé. Il y a en ce moment différentes crises au Canada.
Il y a la crise linguistique au Québec. Nous avons parlé souvent du fait que le français est en train de disparaître. Il n'y a qu'une solution à ce problème, et c'est l'indépendance du Québec. Nous allons y arriver. Nous pensons que les astres sont alignés pour l'élection d'un gouvernement indépendantiste à Québec dans trois ans. Il y aura peut-être alors un référendum dans cinq ans. Nous dirons peut-être « bye-bye, les amis ». Nous ne serons plus ici. Dans le fond, la plupart des députés à la Chambre seront contents de ne plus avoir le Bloc québécois dans leurs pattes. Ils nous trouvent fatigants. Ils se demandent ce que veulent les députés du Bloc québécois. Ils disent: ils ne veulent même pas prendre le pouvoir, ils veulent juste défendre les intérêts de leurs concitoyens, c'est révolutionnaire, c'est fatigant, ils nous emmerdent. Si tout va bien, dans cinq ou six ans, nous ne serons plus là pour régler la crise linguistique.
Il y a la crise climatique. Les feux de forêt et les inondations, on les a vus l'été passé. Or dans le projet de loi , on accorde 30 milliards de dollars d'aide directe et indirecte à l'industrie pétrolière. Comment se fait-il que mes amis conservateurs soient toujours en train de chialer à ce sujet? Je tiens à rappeler à mes amis qu'en 2022, les cinq grandes pétrolières ont fait ensemble 200 milliards de dollars de profits. Là, on leur envoie 30 milliards de dollars afin qu'elles fassent du captage de carbone dont personne n’est capable de dire si cela fonctionne vraiment. On met 30 milliards de dollars là-dedans.
Il y a la crise du logement, évidemment. Comment ne pas en parler? Il faut construire 3,5 millions de logements dans ce pays d'ici 2030. C'est un immense chantier. On pourrait s'attendre à ce que, dans un projet de loi comme le projet de loi C‑59, il y ait des mesures structurantes. On pourrait s'attendre à ce qu'on arrive avec un plan pour faire face à cela. Or non, on va juste changer le nom sur la porte du ministère. C'est une pure opération de propagande. On va changer le nom du ministère. C'est tout ce que le projet de loi a à offrir.
J'ai fait une tournée du Québec au cours des derniers mois. Je voulais aller voir la situation sur le terrain. La SCHL nous sort des chiffres sur les taux d'inoccupation et cela n'a absolument aucun bon sens. Nous savons que l'itinérance a doublé au Québec depuis 2018. Mon collègue parlait justement de dépenses tantôt. Il a dit que le gouvernement actuel est celui qui a le plus dépensé en matière de logement depuis 2015. Comment se fait-il alors que l'itinérance ait doublé au Québec au cours de la même période? Je pense que cela n'a pas trop bien fonctionné. Il faudrait construire au Québec 200 000 logements par année. Sait-on combien on en a construit l'année passée? On en a construit 39 000, et il y a une baisse de 7 % des mises en chantier d'un bout à l'autre du Canada.
Soyons sérieux. Si la stratégie des libéraux fonctionnait, cela se saurait. Quelqu'un l'aurait dit, à un moment donné. Quelqu'un aurait dit: « Wow, bravo! ». Il n'y a pas juste nous qui sommes là pour critiquer. Il y a des organismes, des gens sur le terrain qui travaillent avec les personnes qui en arrachent; eux sont capables de le voir. Tout ce que j'ai entendu lors de ma tournée du Québec, c'est que la stratégie nationale du fédéral à 82 milliards de dollars ne fonctionne pas. Dans la vie, il faut avoir l'humilité d'avouer qu'on a essayé quelque chose qui ne fonctionne pas. On doit prendre ces sous-là pour faire autre chose. On doit investir dans du logement social et du logement véritablement abordable. Comment se fait-il qu'on dépense encore des millions de dollars pour construire des logements à 2 000 $ par mois à Montréal?
Personne n’a les moyens de se payer les logements que la Stratégie nationale sur le logement met de l’avant en ce moment. Il faut juste réfléchir, s’arrêter et se demander ce qu'on fait maintenant.
De plus, j'ai appris autre chose. On n’investit pas assez, mais ce n'est pas tout. Tantôt, je parlais des 10 000 itinérants. Il y a un programme fédéral, appelé Vers un chez soi, qui vient en aide aux organismes et aux personnes en situation d’itinérance. Non content du fait qu'on n’arrive à rien et du fait qu’il y a des gens partout au Québec qui vont mourir cet hiver et qui meurent déjà parce qu’on n’a pas investi suffisamment depuis 30 ans dans le logement, le gouvernement fédéral va réduire de 3 % le budget de Vers un chez soi. Ce n'est pas beaucoup, 3 %, mais comment peut-on penser faire cela dans un contexte où le nombre d'itinérants sur le territoire du Québec a doublé? La moitié de ces itinérants sont à Montréal.
Dans ma tournée à travers le Québec, il y a une chose qui m’a frappé. Avant, on voyait de l’itinérance à Québec, à Montréal, et dans les grandes villes partout au Canada, comme Toronto et Vancouver. Mon collègue parlait tantôt d’Edmonton et il disait à quel point la situation y est dramatique. Toutefois, maintenant, on voit apparaître quelque chose qu’on ne voyait jamais, c’est-à-dire des parcs de tentes dans les petits villages partout au Québec.
Dans le Bas‑Saint‑Laurent, où je suis allé, il y a des villes où on n'avait jamais vu cela, des itinérants sur le coin de la rue et des parcs de tentes à côté de l’hôtel de ville. Il y a des aînés qui dorment dans des tentes. Comment peut-on accepter une telle chose? Il y a des parcs de tentes à Saint‑Jérôme et à Longueuil aussi. À Granby, on a pris la situation en main et on a décidé d’établir un endroit où les itinérants pourraient aller. Comment peut-on vivre avec une telle situation dans un pays du G7? Comment peut-on dire qu’on va institutionnaliser des parcs de tentes pour que les gens dorment là, à -30 degrés Celsius l’hiver?
Je ne sais pas comment cela fonctionne. Il me semble qu’on ne s’en va pas dans la bonne direction. Il me semble que cela fait des années qu’on le répète et qu’on le dit. Moi, j’ai toujours naïvement cru que, dans une démocratie, on arrivait ensemble, on se parlait et on proposait des solutions. Naïvement, je croyais que le gouvernement, lorsqu'il constatait qu’une solution ne fonctionnait pas, était prêt à essayer une bonne solution proposée par d'autres. Je pensais que ce n'était pas une opération pour faire de belles photos, mais bien un travail pour les gens qui en ont besoin. Non, ultimement, cela fait quatre ans que nous parlons. Je ne suis pas le seul, beaucoup de gens à la Chambre ont à coeur la question du logement et de l'itinérance. Or, cela bloque dans le système.
Il y a une question fondamentale à la base de l'itinérance. Bien sûr, il faut empêcher les gens de mourir de froid, mais ultimement, qu'est-ce qui se trouve au bout de la machine? Avant, en itinérance, il y avait un continuum de services. On avait compris cela au Québec notamment. Il y avait des refuges d’urgence ouverts 24 heures sur 24 où on pouvait dormir et avoir un bon repas. Il y avait aussi les refuges 0-90 jours où les gens pouvaient amorcer tranquillement une réinsertion sociale, se sortir de la toxicomanie, amorcer une réinsertion sur le marché de l'emploi et reprendre contact avec la famille. Avant, il y avait les 0-90 jours. Cela marchait bien parce qu’au bout de cela, on pouvait avoir un logement social. On recommençait à travailler et on pouvait reprendre sa vie en main. Or, aujourd’hui, ce qu’on voit partout au Québec, c’est que ces ressources sont engorgées. Comme il n’y a plus de logement social, au bout du compte, les gens restent dans ces refuges. Non seulement ils restent longtemps, mais ils peuvent rester là six mois ou neuf mois. Il n’y a donc plus personne qui peut y entrer. Il faut donc travailler à plusieurs niveaux, mais il faut surtout travailler à construire des logements.
J’ai beaucoup critiqué la Stratégie nationale sur le logement et nous allons continuer de le faire. Pour donner suite à cette tournée, je suis en train d’écrire un rapport que je vais présenter entre février et mars. Nous allons formuler des recommandations très précises. Tout ce que j’espère, c’est qu’il va y avoir une oreille attentive de l’autre côté de la Chambre. Lors de ma tournée, on m'a souvent demandé pourquoi c'était moi, un député de l’opposition, qui faisais cette tournée. On m'a demandé pourquoi ce n'était pas le ministre lui-même qui venait s'assoir avec les gens à Saguenay, à Saint‑Jérôme, à Rouyn‑Noranda et à Gaspé. On voulait savoir pourquoi ce n'était pas le ministre, le gouvernement lui-même qui venait voir sur le terrain à quel point la situation était difficile. Non, c’est moi, un député de l’opposition, qui y suis allé. On peut être certain que, avec les conclusions de mon rapport, nous allons faire avancer ce dossier.
Nous avons des solutions. Nous allons les proposer.
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Monsieur le Président, je me permets de vous souhaiter une bonne année. Je sais qu'il est un peu tard, mais on dit que c'est comme les REER, on a les 60 premiers jours de l'année pour offrir nos vœux. Je souhaite à tous mes collègues une très bonne année.
Je trouve fascinant qu'on commence cette nouvelle saison par un débat sur l'énoncé budgétaire. C'est intéressant, parce que pendant les vacances le chef conservateur s'est beaucoup intéressé aux questions budgétaires; il en a beaucoup parlé. Comme on commence cela légèrement et que l'atmosphère est plutôt bonne à la Chambre, cela m'a inspiré une blague. Qu'est la différence entre les Québécois et le chef de l'opposition officielle? C'est que les deux sont dans le mauvais pays. Nous, les Québécois, allons devoir, à un moment donner, faire l'indépendance. Le conservateur, lui, vit dans le complot, il vit dans la conspiration. On l'a entendu pendant le temps des Fêtes. Là, il a enlevé ses lunettes. Il ne lui manque que le bronzage orange et la touffe blonde et on y est.
Une conspiration, si on regarde dans le dictionnaire, c'est quelqu'un qui pense qu'il existe secrètement une « entente dirigée contre quelqu'un ou quelque chose ». Le chef conservateur s'est promené partout au Québec en disant que les bloquistes appuient 100 % des politiques économiques des libéraux. Le ton du chef conservateur, ce ton désagréable et irrespectueux qu'il a eu dans le temps des Fêtes, qu'il a ici à la Chambre, et ses attaques gratuites contre tout le monde qui ne sont fondées sur aucun fait nous montrent clairement que la meilleure stratégie des conservateurs est de dire que la meilleure défense est l'attaque. Pourquoi? Il y a un parti à la Chambre qui appuie l'ensemble des politiques libérales. Je ne parle pas du NPD dont les députés sont des libéraux par définition. Je parle des conservateurs. C'est encore pire pour les conservateurs du Québec.
Un conservateur du Québec, c'est un libéral. En effet, les deux partis vouent un fétichisme au pétrole. Pour certains, c'est les pieds et pour d'autres, comme les conservateurs et les libéraux, c'est le pétrole. Si on regarde le projet de loi , ce sont18 milliards de dollars qui ont été donnés en subventions aux pétrolières en supposés crédits d'impôts et des investissements propres. Qu'est-ce que c'est, « propre », pour eux? Pour eux, propre veut dire qu'ils vont faire des réacteurs nucléaires payés avec l'argent des Québécois — les libéraux et les conservateurs sont des taxateurs compulsifs — pour qu'on arrête de nettoyer les sables bitumineux avec du gaz afin d'exporter du gaz. J'espère que c'est plus propre que cela quand les conservateurs et les libéraux prennent leur douche. C'est la même affaire.
La taxe sur le carbone ne s'applique pas au Québec. Ils ont eu l'air assez fous qu'ils ont arrêté de le dire. Il y a une raison pour laquelle ils sont contre la taxe sur le carbone dans les autres provinces. Quand il n'y aura plus de taxe sur le carbone, les émissions vont monter et ils vont encore pouvoir taxer les Québécois pour donner plus de subventions aux pétrolières avec l'argent des Québécois. C'est leur péréquation à eux. Les conservateurs du Québec, comme les libéraux, sont des gens qui ne vivent que pour l'Ouest canadien et le pétrole sale.
L'OCDE, soit l'Organisation de coopération et de développement économiques, a dit que le crédit d'impôt pour le stockage est un mirage. Cela ne peut pas faire partie d'une solution structurée contre le réchauffement climatique. Dans le projet de loi C‑59, on prévoit des investissements de 12,5 milliards de dollars pour cela. Qui s'entend sur ces subventions? Ce sont les libéraux et les conservateurs; chaque fois, les conservateurs appuient les politiques économiques des libéraux.
Là, il y a de l'ingérence dans les affaires du Québec. Ça, c'est assez drôle. Piler sur le Québec, se mêler des affaires du Québec et faire de l'ingérence, c'est comme la marque de commerce libérale. Les libéraux ont un long historique à cet égard. Ils ont développé une expertise unique en la matière, et on le voit dans le projet de loi. Ils nous disent qu'ils vont fabriquer un ministère des affaires municipales, un projet qui a déjà échoué dans le passé. À écouter parler les libéraux, quand on a besoin d'ajouter un panneau d'arrêt ou quand on a besoin d'ajouter un dos d'âne dans un quartier résidentiel, il faudrait quasiment que le monde se tourne vers le fédéral. C'est typiquement libéral de rajouter des structures, rajouter de la chicane, rajouter des étapes de négociation pour finalement ne pas construire de logements et pour que rien n'avance. Le député de l'a très bien dit, c'est libéral.
On s'était dit que les conservateurs n'étaient pas comme cela, mais non. Le , malheureusement, a peut-être eu un peu trop de temps pour penser dans le temps des Fêtes. Qu'est-ce qu'il a fait? Il a surenchéri sur les libéraux en matière d'ingérence. Il s'est ramassé à Longueuil, à Montréal et à Québec pour insulter les maires et les mairesses et démontrer à quel point il n'a absolument aucune connaissance du fonctionnement du système; les municipalités québécoises reçoivent leur financement de Québec et les transferts vont vers Québec. Ce roi de l'ingérence, le roi conservateur de l'ingérence, c'est le gars qui, quand il était ministre, n'a construit que dalle de logement, soit aucun livrable, aucune construction. Le chef de l'opposition officielle ne serait même pas capable de reconnaître un deux-par-quatre dans une quincaillerie. Alors, qui soutient les politiques économiques des libéraux? Ce sont les conservateurs.
Il y a quelque chose de surprenant. Quand on insultait la moitié des Québécois dans le temps des Fêtes, où étaient les conservateurs du Québec? Avaient-ils acheté des dindes à la douzaine? Combien y a-t-il eu de jours de l'An? Ils étaient absolument nulle part.
Passons à la politique libérale relative aux demandeurs d'asile. Ottawa doit 470 millions de dollars à Québec. Pourquoi est-ce le cas? On a accueilli 65 000 demandeurs d'asile au Québec en 2023, soit 45 % de tous les demandeurs d'asile, alors qu'on ne représente que 22 % de la population canadienne. On les accueille à bras ouverts, du mieux qu'on peut, avec toutes les ressources dont ont peut disposer. Quand le Québec demande d'être dédommagé, parce qu'il apporte sa contribution, les libéraux lui répondent qu'ils ne sont pas un guichet automatique, comme si les Québécois ne payaient pas d'impôts à Ottawa.
Combien de conservateurs du Québec se sont levés pour défendre la demande du premier ministre du Québec là-dessus? Il n'y en a eu aucun, parce qu'un conservateur du Québec, c'est peinturé en rouge à la grandeur. Il pourrait quasiment se présenter pour le NPD, on ne verrait pas de différence.
C'est cela qui est en train d'arriver à la Chambre. Il n'y a qu'un seul parti qui est digne de la confiance des Québécois. On le voit et on le sent sur le terrain. Il n'y a qu'un seul parti qui est cohérent, il n'y a qu'un seul parti qui est constant, il n'y a qu'un seul parti qui ne passe pas son temps à changer d'idée, à faire campagne par slogan et à faire une campagne électorale deux ans avant le temps: c'est le Bloc québécois.
C'est le Bloc québécois qui va toujours continuer à s'occuper des aînés, à demander de mettre fin aux deux classes d'aînés créées par les libéraux afin d'augmenter la prestation de la Sécurité de la vieillesse pour les gens de 65 ans et plus.
Il n'y a qu'un seul parti qui demande la fin des subventions aux énergies fossiles. Même le NPD ne le demande pas. C'est le Bloc québécois.
Il n'y a qu'un seul parti qui a demandé le report du remboursement du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes pour que les PME ne fassent pas faillite. C'est nous. Même les conservateurs ne se sont pas joints à nous pour sauver des entreprises, des gens qui innovent, des gens qui sont le tissu industriel et commercial de nos villes, de nos villages et de nos régions.
Il n'y a qu'un seul parti qui demande un fonds pour les médias. Les conservateurs veulent abolir les médias, et les libéraux restent silencieux.
Il n'y a qu'un seul parti qui demande un fonds d'urgence pour l'itinérance. La seule chose que les conservateurs veulent faire pour l'itinérance, c'est de réchauffer la planète plus rapidement pour que l'hiver des itinérants soit moins dur. Il n'y a qu'un seul parti qui fait cela. Il n'y a qu'un seul parti qui, comme le réclame le député de , demande un fonds d'acquisition pour des logements abordables pour nos organisations sans but lucratif au Québec.
Alors, qui appuie les politiques économiques des libéraux à la Chambre? Ce sont les députés conservateurs du Québec. Les Québécois vont s'en souvenir.
Les Québécois le voient et ils sont intelligents. Nous nous adressons à l'intelligence des Québécoises et des Québécois, et c'est tout à notre honneur. Nous allons continuer comme cela. Nous allons continuer d'être dignes de confiance. Quand l'élection va arriver, les Québécois vont comprendre que nous avons été constants et cohérents et que nous avons travaillé pour eux.
Si un jour les Québécois ne veulent plus avoir à faire ces choix déchirants, soit pour quel mauvais parti ils doivent voter pour avoir le pouvoir à Ottawa, il y a une solution: c'est que nous votions pour l'indépendance, que nous sacrions notre camp, que nous fassions nos valises et que nous laissions les autres provinces et territoires régler leurs problèmes en famille.
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Monsieur le Président, je vous souhaite une bonne année 2024. Je précise que je partagerai mon temps de parole avec le .
Mon discours d'aujourd'hui portera sur le plan économique, qui est très important, mais aussi sur le positionnement de notre gouvernement relativement à l'économie. Je parlerai de l'abordabilité et, bien sûr, du logement, un sujet important.
[Traduction]
Je tiens à souligner que le Canada se trouve actuellement dans une excellente position sur le plan économique. J'aimerais énumérer quelques-uns de nos points forts en m'appuyant sur des sources crédibles de partout dans le monde. D'abord, n'oublions pas que l'économie canadienne a généré 1,4 million d'emplois avant que la pandémie n'éclate. Nous avons réussi à récupérer ces 1,4 million d'emplois, nous les avons consolidés, et nous avons même créé un million d'emplois supplémentaires.
Par ailleurs, le Fonds monétaire international prévoit que le Canada aura l'économie la plus forte du G7 cette année. L'OCDE a également déclaré que le Canada se place au troisième rang mondial en ce qui concerne les investissements étrangers directs. En ce qui concerne l'emploi, je rappelle que lorsque nous avons pris le pouvoir en 2015, le taux de chômage s'élevait à environ 7 %. Par contraste, il n'est plus que de 5,7 % aujourd'hui. Ce sont là des faits.
Avant la pandémie, l'inflation n'était que de 2 %, puis la COVID l'a fait grimper à 8,1 %. À l'heure actuelle, l'inflation a redescendu à 3,4 % et continue de diminuer. Notre cote de crédit AAA a été reconfirmée par les agences de cotation, ce qui est particulièrement important.
En ce qui a trait à l'abordabilité, il y a deux éléments à souligner. Le premier concerne ce que nous avons fait depuis les dernières élections, en 2021. Nous avons fait d'excellents investissements pour les Canadiens, parce que nous savons que l'abordabilité présente un défi et que nous devons être là pour les soutenir.
Nous avons doublé deux paiements du crédit pour la TPS pour les personnes admissibles, ce qui a aidé 11 millions de personnes, dont plus de 300 000 Néo-Écossais. Nous avons instauré un remboursement pour l'épicerie, ce qui a également aidé 11 millions de personnes, dont plus de 300 000 Néo-Écossais.
Pour ce qui est de l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui s'élève à environ 2 461 $ par année, nous avons apporté des ajustements afin que les travailleurs reçoivent trois paiements répartis tout au long de l'année. Cette mesure contribue également à rendre la vie plus abordable.
Bien entendu, nous avons éliminé les intérêts sur les prêts aux étudiants canadiens, ce qui contribue à rendre la vie plus abordable pour ces jeunes.
Nous avons indexé à l'inflation les principales prestations offertes, ce qui est particulièrement important. Si un autre gouvernement accède au pouvoir dans l'avenir, il ne pourra pas annuler l'indexation à moins de présenter un projet de loi à la Chambre. Nous avons indexé l'Allocation canadienne pour enfants, ce qui aidera les jeunes familles à continuer de prospérer. Nous avons également indexé le crédit pour la TPS et le Régime de pensions du Canada, que nous avons modifié en profondeur en 2017, en collaboration avec les provinces. La Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti ont tous deux été indexés, ce qui contribuera à assurer la prospérité des personnes âgées.
De plus, nous avons mis en place un régime de soins dentaires pour les enfants de moins de 12 ans. À ce jour, plus de 1 200 Néo‑Écossais ont profité de cette aide.
Ce ne sont que certains des investissements que nous avons réalisés au cours des deux dernières années. L'énoncé économique de l'automne que nous examinons aujourd'hui propose d'autres investissements clés.
La couverture du régime de soins dentaires sera élargie pour inclure les enfants de 18 ans et moins, puis les personnes âgées pourront avoir accès à cette aide essentielle à compter des mois de janvier, février, mars et avril. Quant aux personnes handicapées, elles y auront aussi accès dès cette année. L'année prochaine, tous les Canadiens qui gagnent 90 000 $ ou moins et qui ne sont pas déjà inscrits à un régime de soins dentaires pourront recevoir des soins dentaires. Il s'agit là d'investissements majeurs qui auront un effet favorable sur les Canadiens et l'abordabilité.
Parmi les autres investissements, mentionnons l'élimination de la TPS pour les services de psychothérapie et de counseling. Cette mesure importante contribue à l'abordabilité des services pour les personnes qui ont des problèmes de santé mentale.
Nous allons sévir et apporter des changements majeurs à la Loi sur la concurrence. Cela nous permettra de faire baisser les prix et de veiller à la vigueur de la concurrence au Canada tout en décourageant les pratiques anticoncurrentielles. Nous devons procéder à un examen approfondi et apporter des améliorations, et c'est exactement ce que nous ferons.
Je souhaite aussi parler du logement. Nous nous concentrons sur quatre domaines. Le premier concerne les nouveaux investissements et les investissements accrus et continus consacrés au logement, un aspect crucial. Par ailleurs, comme les pénuries de main-d'œuvre peuvent constituer un défi dans le secteur de la construction, nous allons apporter des changements qui permettront aux travailleurs de se déplacer d'une province à l'autre et d'un territoire à l'autre. De plus, pour l'obtention de la résidence permanente, nous donnerons la priorité aux gens qui travaillent dans les domaines où les besoins sont les plus marqués, notamment la construction et l'éducation.