La Chambre reprend l'étude de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement.
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Madame la Présidente, c’est avec plaisir que j’interviens dans ce débat en faveur du budget de 2024.
Le budget vise à rendre notre pays plus équitable pour tous, pour toutes les générations. Étant l’une des plus jeunes députées de cette assemblée, j’ai entendu d’innombrables fois des personnes de mon âge ou plus jeunes dire à quel point il leur était difficile de visualiser l’avenir qu’elles avaient toujours imaginé pour elles-mêmes.
Les générations du millénaire et Z sont les premières générations dont les membres ne font pas mieux que leurs parents. Ils ont grandi avec la promesse que s’ils réussissent à l’école et travaillent dur, ils trouveront un bon emploi et mèneront une belle vie. L’économie actuelle prouve que tout cela est difficile. Nombreux sont ceux qui ont réussi à l’école et qui ont un bon emploi, mais qui ont encore du mal à joindre les deux bouts.
Beaucoup de mes amis, de mon âge ou plus jeunes, vivent encore chez leurs parents parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer leur propre logement. À l’heure actuelle, les loyers sont tellement chers que cela n’en vaut tout simplement pas la peine. Les jeunes Canadiens ont du mal à obtenir un prêt hypothécaire et certains demandent à leurs parents de se porter garants, et ce, s’ils ont la chance d’être issus d’une famille suffisamment aisée pour donner cette garantie.
Il faut que cela change. L’épine dorsale de notre économie, c’est notre jeunesse. Les jeunes sont notre présent et notre avenir et ils méritent que leur dur labeur soit récompensé. Ils méritent d’avoir au moins les mêmes chances que leurs parents et leurs grands-parents pour pouvoir mener une belle vie.
C’est pourquoi notre gouvernement a mis en place, au cours des deux dernières années, le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété afin de permettre aux Canadiens d’épargner plus facilement pour leur première maison. À ce jour, plus de 750 000 Canadiens ont ouvert un compte afin d’épargner de l’argent pour accumuler une mise de fonds plus rapidement, avec l’aide d’un allégement fiscal.
Le budget de 2024 propose une aide supplémentaire pour que les Canadiens puissent se payer une maison plus rapidement. Tout d’abord, nous savons que pour que les logements deviennent plus abordables, il faut augmenter l’offre. Le budget de 2024 comprendrait un investissement supplémentaire de 15 milliards de dollars en nouveaux prêts pour le programme de prêts pour la construction d’appartements, ce qui porterait le financement total du programme à 55 milliards de dollars depuis 2017. Ce nouvel investissement permettrait de construire plus de 30 000 logements supplémentaires dans tout le pays.
Le budget de 2024 accorderait aussi un financement complémentaire au Fonds pour accélérer la construction de logements afin d’augmenter plus rapidement l’offre de logements. Le fonds collaborerait avec les municipalités pour alléger les formalités administratives et accélérer la création d’au moins 100 000 logements au Canada. L’investissement prévu dans le budget de 2024 est de 400 millions de dollars sur quatre ans et permettrait d’accélérer la construction de 12 000 logements en trois ans.
Une autre mesure qui serait prolongée de deux ans est l’interdiction aux étrangers d’acheter des logements au Canada. Les personnes qui ne sont pas des citoyens canadiens ou des résidents permanents continueront à se voir interdire l'achat de logements au Canada, car cette pratique a fait augmenter la valeur de nos maisons.
Si la construction de nouveaux logements est une solution à plus long terme pour faire baisser le coût du logement, le budget de 2024 vise à aider par d’autres moyens les jeunes Canadiens à acheter et à conserver leur premier logement. Le budget propose d’améliorer la charte hypothécaire canadienne de plusieurs façons. Il autoriserait une augmentation de cinq ans de la période d’amortissement, soit un amortissement sur 30 ans pour les acheteurs d’un premier logement neuf et permettrait à un plus grand nombre de jeunes Canadiens d’être admissibles à un prêt hypothécaire et d’avoir les moyens de payer leurs mensualités hypothécaires.
Pour ceux qui ont déjà un prêt hypothécaire qui arrive à échéance, le renouvellement de ce prêt aux taux d’aujourd’hui semble assez décourageant. Toutefois, le gouvernement canadien s’efforcera de mettre en place un allégement permanent de l’amortissement afin de protéger les propriétaires qui répondent à des critères précis. Les propriétaires admissibles pourront réduire le montant de leurs versements hypothécaires mensuels à un montant qu’ils peuvent se permettre aussi longtemps qu’ils en auront besoin. Ils auraient ainsi la possibilité de rester plus longtemps dans leur logement.
Bien que le logement soit l’un des points les plus importants du budget de 2024, j’aimerais me tourner vers quelques autres grandes mesures de soutien pour les Canadiens que ce budget financerait. Je ne m'attarderai pas au programme national d'alimentation en milieu scolaire pour les enfants, car j’en ai déjà parlé en long et en large dans cette enceinte. Je suis absolument ravie que cet investissement d’un milliard de dollars pour aider les enfants à manger un repas sain à l’école ait vu le jour. Le seul projet de loi d’initiative parlementaire que j’ai eu l’occasion de présenter dans cette enceinte, depuis que je suis députée, portait sur ce même programme, parce qu’en tant qu’enseignante, je sais qu'on en a cruellement besoin.
Le budget de 2024 propose un investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans pour que le gouvernement fédéral collabore avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones en vue d’élargir l’accès aux programmes d’alimentation en milieu scolaire, le soutien commençant dès la nouvelle année scolaire. Le programme devrait fournir des repas à plus de 400 000 enfants chaque année et permettre à une famille moyenne participante qui a deux enfants d’économiser jusqu’à 800 $ par an en frais d’épicerie. Les familles à faible revenu seront celles qui en bénéficieront le plus.
Ce qui est aussi incroyablement important, c'est que le gouvernement fédéral a récemment présenté un projet de loi qui contribuerait à rendre les médicaments essentiels plus accessibles et plus abordables pour les Canadiens. Il s'agit d'une étape décisive en vue de mettre en place un régime national d'assurance-médicaments complet, inclusif et financièrement viable. Le projet de loi , Loi sur l'assurance médicaments, énonce l'intention du gouvernement fédéral de collaborer avec les provinces et les territoires pour offrir une couverture universelle à payeur unique pour un certain nombre de médicaments sur ordonnance destinés à la contraception ou au traitement du diabète. Le budget de 2024 propose donc d'investir 1,5 milliard de dollars sur cinq ans pour aider le Canada à soutenir le lancement du régime national d'assurance-médicaments.
Nous devons aussi prévoir plus de mesures d'aide pour les personnes handicapées qui se heurtent à d'importants obstacles sur le plan de la sécurité financière. Dans le budget de 2024, on propose d'affecter un financement de 6,1 milliards de dollars sur six ans et de 1,4 milliard de dollars par année par la suite à la nouvelle prestation canadienne pour les personnes handicapées, dont les paiements aux Canadiens admissibles commenceraient en juillet 2025. La prestation canadienne pour les personnes handicapées offrirait un soutien important aux personnes handicapées, en plus de leur assurer plus d'équité. Cette prestation viendrait combler une lacune dans le filet de sécurité sociale du gouvernement fédéral. Elle vise à compléter, et non à remplacer, les mesures provinciales et territoriales existantes en matière de soutien du revenu.
J'ai été par ailleurs ravie de voir que le budget de 2024 maintient le soutien en santé mentale pour les jeunes. Le budget propose un investissement de 500 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, dans le but de réduire le temps d'attente et d'offrir plus d'options aux jeunes qui ont besoin de soins de santé mentale. C'est très important, car 32 % des jeunes qui demandent de l'aide en santé mentale n'ont pas accès à des soins en raison des coûts. Qu'il s'agisse de problèmes de santé mentale causés par la pandémie ou par l'économie de l'après-pandémie, la génération Z a besoin de cette aide supplémentaire, et le gouvernement est là pour la lui fournir.
Nous savons que la réussite actuelle et future du Canada dépend du succès de ses jeunes générations, mais trop de jeunes ont l'impression que la sécurité, la prospérité et le confort auxquels les gens de la classe moyenne pouvaient aspirer en travaillant fort sont maintenant hors de portée. Même avec l'augmentation de l'aide financière, bon nombre d'étudiants ont encore besoin d'une aide supplémentaire pour couvrir la hausse des coûts. Le budget de 2024 annonce l'intention du gouvernement de prolonger d'un an la hausse des bourses d'études canadiennes à temps plein, qui passeront de 3 000 $ à 4 200 $ par année, et des prêts d'études canadiens sans intérêt, qui passeront de 210 $ à 300 $ par semaine, à partir de la nouvelle année scolaire. Grâce à ce changement, le montant des bourses d'études canadiennes aura doublé par rapport au montant de 2014.
Les bourses pour les étudiants à temps partiel, en situation de handicap ou ayant des personnes à charge seraient également augmentées proportionnellement. La bonification des bourses aiderait 587 000 personnes aux études et la bonification des prêts sans intérêt, 652 000 personnes aux études, pour un total combiné s'élevant à 7,3 milliards de dollars pour l'année scolaire à venir. Cependant, même si les bourses et les prêts d'études fédéraux sont censés aider à couvrir le coût du logement, la formule utilisée pour estimer les coûts du logement de la population étudiante n'a pas été mise à jour depuis 1998.
Le budget de 2024 propose de moderniser les allocations de logement qui servent à déterminer les besoins financiers dans le cadre du Programme canadien d'aide financière aux étudiants. Cette nouvelle approche fournirait une aide supplémentaire à environ 79 000 personnes aux études chaque année. Le gouvernement encouragerait également les établissements d'enseignement postsecondaire à construire davantage de logements pour la population étudiante et à fournir le financement à faible coût nécessaire, de sorte que plus de personnes aux études puissent se trouver un chez‑soi abordable.
Pour faciliter la transition entre les études et le monde du travail, les possibilités d'apprentissage en milieu de travail, comme les programmes d'alternance travail-études et les stages, sont un moyen éprouvé pour les étudiants de niveau postsecondaire d'acquérir les précieuses compétences, l'éducation et l'expérience pratique dont ils ont besoin pour obtenir des emplois bien rémunérés dans des domaines importants et en plein essor.
Afin de créer davantage d'occasions d'apprentissage en milieu de travail à l'intention des étudiants de niveau postsecondaire, le budget de 2024 propose d'accorder 207,6 millions de dollars au Programme de stages pratiques pour étudiants, qui a déjà créé plus de 192 000 stages de travail pour les étudiants de niveau postsecondaire depuis 2017‑2018. Ainsi, le gouvernement investirait pour créer davantage d'occasions d'emploi pour les jeunes afin de leur permettre d'améliorer leurs compétences et d'acquérir une expérience professionnelle pertinente, ce qui sera essentiel pour assurer la réalisation du potentiel de croissance économique du Canada dans les années à venir.
Afin de créer 90 000 possibilités de stage et de soutien à l'emploi pour les jeunes, le budget de 2024 propose d'affecter 351,2 millions de dollars à la Stratégie emploi et compétences jeunesse. Cela comprend 200,5 millions de dollars pour Emploi d'été Canada, notamment dans les secteurs qui font face à une grave pénurie de main‑d'œuvre, et 150,7 millions de dollars pour la Stratégie emploi et compétences jeunesse.
Bien entendu, nous ne pouvons pas laisser de côté les jeunes Canadiens qui choisissent de travailler à leur compte et de lancer leur propre entreprise, un élément important d'une économie en croissance. Afin de permettre aux jeunes entrepreneurs d'acquérir ce qu'il leur faut pour réussir, le budget de 2024 propose de verser 60 millions de dollars sur cinq ans à Futurpreneur Canada. Cet organisme national à but non lucratif offrira aux entrepreneurs en devenir un accès à du financement, à du mentorat et à d'autres formes de soutien afin de les aider à lancer et à développer leurs entreprises.
Je vois que mon temps de parole est écoulé, alors je vais conclure en disant une fois de plus que je soutiens le budget de 2024.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Juste avant de commencer, j'aimerais féliciter ma nièce pour l'obtention de son diplôme. Elle a travaillé dur et elle mérite tout ce que l'avenir lui réserve. Sa tante Tracy est fière d'elle.
Je prends la parole aujourd'hui au nom des habitants de Kelowna—Lake Country pour discuter du budget de 2024. Le budget, c'est l'un des textes législatifs les plus importants à être débattus chaque année à la Chambre des communes. Le gouvernement néo-démocrate—libéral a décidé, pour la neuvième année de suite, de proposer un budget déficitaire. La semaine dernière, j'étais dans ma circonscription. J'ai eu des rencontres avec des entreprises et des organismes sans but lucratif, et j'ai assisté à toutes sortes d'activités. Certaines journées, une rencontre n'attendait pas l'autre, car des gens avaient pris rendez-vous avec moi. Absolument personne ne m'a dit qu'il était satisfait du budget des libéraux.
Un résidant m'a dit que le budget n'apportera finalement pas grand-chose. Une résidante m'a raconté que sa famille vit dans la région de l'Okanagan depuis des générations, mais que toute sa parenté élargie pense maintenant à quitter le Canada étant donné que personne ne peut y améliorer son sort. Quelqu'un d'autre m'a expliqué que des gens qui respectent toutes les règles et qui sont relativement prospères parce qu'ils ont du cœur à l'ouvrage sont pris à la gorge par le gouvernement. Un homme d'affaires m'a quant à lui affirmé qu'il a perdu tout espoir de financer sa retraite grâce à sa petite entreprise.
Pendant neuf ans, le gouvernement libéral, appuyé par le NPD, a choisi avec lui de doubler la dette fédérale, qui est en passe de mener à une crise multigénérationnelle de l'endettement pour les enfants d'aujourd'hui et de demain. Ensemble, ces partis ont choisi de soutenir financièrement des consultants externes grassement payés, alors même que les ministères fédéraux répondent de moins en moins de leurs services, d'autant plus que de nombreux ministères ne respectent pas leurs propres normes de service minimales. Ils ont choisi ensemble d'augmenter la pression fiscale, notamment en relevant la taxe sur le carbone, la taxe d'accise et les charges sociales.
Quel est le résultat du soutien du NPD à l'endroit du gouvernement libéral? C'est une crise du coût de la vie qui ruine le pouvoir d'achat des familles de la classe ouvrière et qui oblige un nombre record de Canadiens à avoir recours à une banque alimentaire. Les gens perdent espoir.
Après neuf ans sous la gouverne du , il faut maintenant autant de temps pour épargner de quoi de verser une mise de fonds afin d'acheter une maison moyenne qu'il en fallait naguère pour rembourser un prêt hypothécaire. La qualité de vie est moins bonne que celle des générations précédentes. Les gens ont plus de problèmes de santé mentale et de toxicomanie que jamais auparavant.
J'espérais que les ministres libéraux, après neuf années de pouvoir, daigneraient écouter les Canadiens.
Les conservateurs ont clairement indiqué ce qu'ils attendaient de ce budget pour qu'ils acceptent de l'appuyer. Nous voulions que le gouvernement supprime la taxe sur les agriculteurs et les aliments en adoptant immédiatement le projet de loi dans sa forme originale, afin de donner aux agriculteurs de ma circonscription et d'ailleurs au pays un allégement fiscal dont ils ont grand besoin. Nous voulions que les libéraux construisent des logements et qu'ils combattent la bureaucratie en exigeant que les administrations municipales, pour obtenir des fonds fédéraux destinés aux infrastructures, autorisent la construction de 15 % plus de logements chaque année. Nous voulions que le gouvernement plafonne ses dépenses inutiles en appliquant la règle d'un dollar pour un dollar afin de faire baisser les taux d'intérêt et l'inflation, qui frappent actuellement les Canadiens de multiples façons, y compris au renouvellement d'un prêt hypothécaire.
À l'instar d'une famille qui gère son budget, Ottawa devrait toujours chercher à économiser un dollar avant de chercher à en dépenser un autre. Malheureusement, le gouvernement néo-démocrate—libéral ne s'est plié à aucune de ces demandes dictées par le gros bon sens. La a de nouveau opté pour la formule du déficit inflationniste qui a plongé les Canadiens en pleine crise du coût de la vie.
Lorsque j'écoutais la présenter son budget, j'ai été particulièrement frappé par une chose qu'elle a dite. Dans son discours, la ministre des Finances a souligné l'importance de ne pas léguer une dette grandissante à nos enfants. Or, c'est exactement ce que fait ce budget.
C'est ce que le gouvernement néo-démocrate—libéral fait depuis neuf ans. Il suffit de regarder les chiffres. Le budget de 2024 prévoit que la dette fédérale atteindra 1,2 billion de dollars cette année et que les intérêts que les Canadiens paieront pour le service de cette dette passeront à 54 milliards de dollars au cours du présent exercice. C'est plus que ce que le gouvernement a l'intention de dépenser en transferts aux provinces en matière de santé.
Le budget montre également que le gouvernement a perçu 51 milliards de dollars en recettes provenant de la TPS l'an dernier. Cela signifie que sur toute la TPS que les Canadiens, les entreprises et les organismes sans but lucratif paieront sur les produits et services qu'ils achètent, pas le moindre cent ne servira à financer des services publics. Qu'ils achètent un porte-clés ou une voiture, quand ils paieront la TPS du gouvernement, elle ne servira pas à financer les routes, la santé ou les forces armées. Non: cet argent servira uniquement à payer les intérêts sur la carte de crédit du gouvernement.
Le Canada ne rembourse pas sa dette. Il paie les intérêts sur sa dette. Pendant ce temps-là, la dette continue d'augmenter. Par conséquent, on prévoit que ces paiements atteindront 54 milliards de dollars l'an prochain, 57 milliards de dollars l'année d'après, puis 64 milliards de dollars par la suite. D'ici à la fin de la décennie, les contribuables verseront à l'État 289 milliards de dollars qui ne serviront à financer aucun des services publics dont les Canadiens ont besoin.
En tant que ministre du cabinet fantôme pour le dossier des personnes en situation de handicap, je suis très préoccupée par la longue liste de promesses rompues du gouvernement au sujet de la prestation canadienne pour les personnes handicapées, que tous les partis ont pourtant appuyée. La refuse même de reconnaître que les personnes handicapées sont en pleine crise du coût de la vie.
Hier, au comité des ressources humaines, je lui ai posé la question trois fois, mais elle a refusé de s'avancer, mentionnant tout au plus que les temps sont difficiles. Pendant l'étude du projet de loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées, des témoins ont raconté aux membres du comité que des personnes en situation de handicap envisagent d'avoir recours à l'aide médicale à mourir parce qu'elles n'ont pas les moyens de vivre.
L'annonce par le gouvernement libéral du report de la mise en œuvre à la fin de l'année 2025, combinée à l'aperçu du mince règlement et des montants limités envisagés, a suscité une levée de boucliers de la part des habitants de ma région et des groupes nationaux qui représentent les personnes en situation de handicap. De nombreuses personnes handicapées sont déjà parmi les plus durement touchées par la crise du coût de la vie, mais il semble que la ne soit pas de cet avis.
Après cinq ans de séances de photos et d'annonces de ministres libéraux au sujet de cette prestation, c'est une autre promesse trahie. Le pire, c'est que le budget de 2024 du gouvernement néo-démocrate—libéral a pour titre « Une chance équitable pour chaque génération ». La dette fédérale qui grimpe en flèche absorbera une plus grande partie de l'argent des contribuables. Elle fait planer une menace sur les futures initiatives dans les domaines des programmes sociaux, de l'environnement ou de la sécurité. Cela n'en vaut pas le coût, pour quelque génération que ce soit, et ce n'est certainement pas équitable pour les jeunes adultes et les enfants qui assumeront l'essentiel du fardeau de la dette.
Un acharnement obstiné à alourdir la dette et à creuser les déficits: c'est ce qui a marqué les neuf dernières années du gouvernement libéral. Le montant des loyers, des paiements hypothécaires et des mises de fonds a doublé. On entend parler de gens qui doivent vendre leur maison après avoir échoué au test de résistance pour leur prêt hypothécaire, mais qui se retrouvent ensuite à payer un loyer qui leur revient plus cher que leur paiement hypothécaire. La grande vague de renouvellements de prêts résidentiels et commerciaux attendue cet été suscite beaucoup d'inquiétudes. Les faillites se multiplient déjà.
Le budget prévoit que le taux de chômage devrait remonter et atteindre 6,5 % cette année. Même si le nous a dit en décembre, au comité des ressources humaines, qu'il avait un plan pour remédier à la situation, nous n'avons rien vu en ce sens.
Tous ces problèmes ne sont pas des coïncidences. Ce sont les conséquences de centaines de milliards de dollars de déficits fédéraux, qui font grimper les coûts.
David Dodge, ancien gouverneur de la Banque du Canada nommé par les libéraux, a déclaré que c'est le pire budget qu'il ait vu depuis 1982. L'ancien ministre des Finances Bill Morneau a lui aussi critiqué le budget. La Banque du Canada et l'ancien ministre libéral des Finances John Manley ont tous les deux confirmé que les dépenses déficitaires du gouvernement libéral fédéral alimentent le feu de l'inflation, forçant ainsi la Banque du Canada à gonfler les taux d'intérêt.
Des ministres libéraux sillonnent le pays pour organiser des séances de photos liées à l'annonce de leurs nouvelles dépenses. Cependant, les nouvelles dépenses prévues dans le budget de 2024 n'auront pas d'incidence notable sur les dépenses des consommateurs tant et aussi longtemps que l'inflation ne sera pas maîtrisée, car c'est qui ferait baisser les taux d'intérêt. Pendant ce temps, le gouvernement continue d'augmenter les impôts. On prévoit que la hausse du prix de l'alimentation et de l'essence se poursuivra en 2024.
Je ne fais pas confiance au gouvernement. Mes collègues conservateurs et moi voterons contre le neuvième budget de déficits et de dettes du gouvernement libéral.
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Madame la Présidente, je ferai écho à la question que le député de Calgary vient de poser au sujet des réactions des gens de la circonscription. J'étais dans ma circonscription et non dans la sienne, mais je dois dire que je n'ai jamais entendu, pendant toutes mes années en politique, autant de commentaires négatifs sur la situation actuelle et le gouvernement en place. Si les 338 députés étaient dans leur circonscription la semaine dernière, ils ont probablement entendu la même chose.
Ce budget s'intitule « Une chance équitable pour chaque génération », et j'oserais dire que cela fait bien des générations que la vie n'a pas semblé aussi injuste. Pourquoi? Parce que chaque groupe d'âge a subi les effets négatifs du gouvernement actuel au cours des neuf dernières années. Les personnes âgées qui ont pris leur retraite au cours des 10 dernières années, qui avaient économisé de l'argent, qui avaient fini de payer leur maison et qui pensaient que leur argent leur suffirait jusqu'à ce qu'elles n'en aient plus besoin se retrouvent aujourd'hui en danger. Pour la première fois, il y a un point d'interrogation. Auront-ils assez d'argent pour leur retraite? Ce pourrait être dans un endroit qu'ils louent — ils auront peut-être vendu leur maison et déménagé dans un appartement ou ailleurs où ils auront choisi de vivre — à 1 200 ou à 1 500 $ par mois. Dans ma région, par exemple, le loyer s'élève aujourd'hui à plus de 2 000 $ par mois. Les personnes âgées subissent les répercussions de certains aspects associés à ce gouvernement très dépensier.
Pour les familles, qu'il s'agisse d'un couple qui cherche à avoir des enfants ou d'un couple qui a des enfants, quel que soit l'âge des enfants, les coûts montent en flèche. C'est fou. Pour les personnes qui conduisent leurs enfants au hockey, au baseball, au soccer ou à n'importe quelle autre activité, les coûts sont devenus prohibitifs. Les dépenses publiques élevées, les déficits hors de contrôle, la dette hors de contrôle et l'augmentation des taux d'intérêt ont conduit à la conjoncture la plus injuste qu'il m'ait été donné de voir, à tout le moins, et j'imagine que ce constat pourrait se vérifier bien au‑delà de ma seule existence.
En 2015, voici ce que l'ancien premier ministre Stephen Harper a écrit sur ce que les libéraux feraient: « Des déficits permanents, un fardeau fiscal plus lourd et une dette plus élevée, comme le proposent les libéraux et le NPD, vont ruiner notre économie, vous coûter de l'argent et peut-être mettre votre emploi en péril. » Les députés peuvent-ils le croire? Il l'a dit il y a plus de neuf ans. Il a prévu la situation actuelle. Il savait ce que le et son personnel, qui pressent tous les boutons à la fois, allaient faire. Ils allaient dépenser, dépenser et encore dépenser pour détruire 20 ans de bonne gestion financière qui aurait permis au Canada de faire partie de l'élite du monde. C'est ce que Stephen Harper a dit en 2015. Il a aussi dit qu'imposer « des stratagèmes de [taxe sur le] carbone » augmenterait « le prix de tout ce que les familles canadiennes achètent — dont l'essence, l'épicerie et le chauffage ».
Il est facile pour nous de jouer les gérants d'estrade en disant aujourd'hui que c'est évidemment ce qui s'est passé, mais Stephen Harper, lui, l'a dit il y a neuf ans. Il savait que tout cela allait arriver. C'était carrément évident. Les libéraux sont responsables de la situation. Ils ont fait grimper les coûts.
J'ai assisté à une assemblée générale annuelle cette année, où le président et directeur général de la coopérative a parlé du prix du carburant, puisque cette coopérative vend du carburant. Elle vend aussi du propane aux gens qui chauffent leur maison au propane, ainsi qu'aux agriculteurs. Le directeur général n'essayait pas de faire de la politique parce que j'étais là; il ne me doit rien. Tout ce qu'il a dit, à la vue des grosses factures, c'est que, de son point de vue, la décision la plus importante et la plus bienveillante que le gouvernement pourrait prendre pour les familles de Huron—Bruce et celles de tout le pays serait de se débarrasser de la taxe sur le carbone.
Pourtant, les libéraux continuent d'accabler les familles canadiennes et de faire grimper le prix des maisons. Des députés libéraux prennent même la parole pour admettre que certains de leurs concitoyens qui pouvaient se payer une maison il y a 15 ans ne le peuvent plus maintenant. Certains vivent dans des sous-sols. C'est un député libéral qui l'a dit.
J'aimerais également revenir en arrière, à l'époque où Jim Flaherty était ministre des Finances. Il a probablement été l'un des meilleurs ministres des Finances de tous les temps, sinon le meilleur. Lorsqu'il présentait son budget, il le qualifiait de plan d'action économique. Il s'agissait d'un plan qui visait à stimuler la productivité, à réaliser des gains économiques, à surveiller les finances du gouvernement, à envisager des accords commerciaux et à accroître la richesse de tous les Canadiens. Nous avons tous entendu parler de la marée qui, en montant, soulève tous les bateaux et qui fait que tout le monde va mieux. Voilà en quoi consistait vraiment un budget par Jim Flaherty.
Nous sommes très loin de cela aujourd'hui. À l'époque où Jim Flaherty était ministre des Finances, un jeune couple pouvait acheter une maison. Ils pouvaient se permettre la mise de fonds. Ils pouvaient entrevoir le jour où ils pourraient prendre leur retraite. Leurs parents, qui étaient dans la cinquantaine à l'époque, pouvaient aussi voir le jour où ils pourraient prendre leur retraite. À cause de neuf années de dépenses effrénées, tout cela est désormais parti en fumée.
J'imagine que tout le monde ici le sait déjà, mais il serait bon de le rappeler. Lorsque les libéraux ont été élus et ont pris le pouvoir, le budget était équilibré. Il y avait un modeste excédent après la grande récession économique de 2007, 2008 et 2009. La dette publique s'élevait à environ 600 milliards de dollars. Aujourd'hui, la dette brute du pays s'approche dangereusement des 2 billions de dollars. C'est incroyable. C'est une tache qui marquera à jamais le legs du gouvernement. Le déficit se chiffre à 47 milliards de dollars, et il est certain qu'il augmentera d'ici la fin de l'exercice financier.
En ce qui concerne le ratio dette-PIB, il était de 31 % et était en baisse en 2015. Il était de 32 % ou 33 % l'année précédente, et il est descendu à 31 %. Aujourd'hui, le ratio dette-PIB, selon les chiffres, est de 42 %. Nous n'en sommes pas encore à 50 %, ce qui serait désastreux, mais nous sommes assurément partis dans la mauvaise direction.
Je sais que la dit toujours que le Canada fait bonne figure comparativement aux autres pays du G7. Si nous nous comparons aux pires gestionnaires financiers, peut-être que nous faisons bonne figure, je ne sais pas, mais je ne me comparerais pas aux États-Unis sur le plan financier. Je ne comparerais pas les finances du Canada à celles du Japon, qui est financièrement dans le pétrin. En effet, le Japon manipule sa monnaie et les taux d'intérêt. Les États-Unis, pour leur part, ont une dette de 34 billions de dollars. Lorsque Bill Clinton a quitté le pouvoir il y a une vingtaine d'années, la dette s'élevait à 7 billions de dollars et elle était en voie d'être entièrement remboursée. Cette époque est révolue. Les États-Unis ajoutent un billion de dollars à la dette chaque trimestre. C'est ce qu'on appelle une spirale de l'endettement, pour ne pas dire une spirale de la mort. Nous vivons une période périlleuse. La ne devrait pas dire que nous faisons bonne figure par rapport aux autres pays du G7, car nous devrions comparer notre situation à celle d'il y a huit ou neuf ans et avoir honte de notre bilan financier. Voilà ce qui devrait être son point de repère. C'est un peu comme une partie de golf. Au lieu de nous comparer à nos amis, nous devrions nous concentrer sur notre propre jeu.
Par ailleurs, nous avons entendu parler de la cote de crédit AAA. La RBC vient de dire que la cote AAA du Canada est en difficulté à cause des dépenses. Elle peut être révisée à la baisse. La cote de la Colombie-Britannique a été revue à la baisse trois fois en trois ans. Cette province a aujourd'hui la cote AA-.
La dernière chose que je veux dire avant de céder la parole, c'est que nous entrons dans la période de ce que j'appelle la triade des problèmes subséquents. Nous nous sommes acculés au mur avec l'inflation, les taux d'intérêt, les taux hypothécaires et le dollar canadien. Or, si nous devons augmenter les taux d'intérêt parce que l'inflation est un peu tenace, cette hausse aggravera le problème du logement et la situation du dollar canadien.
Nous pourrons peut-être approfondir cela lors de la période des questions. Je suis heureux du temps qui m'a été accordé et je répondrai avec plaisir aux questions.
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Madame la Présidente, je prends la parole à la Chambre aujourd'hui au sujet des priorités du gouvernement dans le budget de 2024. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Dans mon intervention d'aujourd'hui, je veux mettre l'accent sur certains domaines prioritaires pour les habitants de Brampton‑Sud qui, à mon avis, sont bien pris en compte dans le budget. Les familles et les responsables d'entreprise et d'organisme de ma circonscription que j'ai rencontrés m'ont fait part de difficultés et de problèmes graves auxquels ils voulaient que le gouvernement fédéral s'attaque. Les habitants de ma circonscription m'ont parlé de leurs préoccupations, notamment en rapport avec le vol de voitures, la mise en place d'un régime national d'assurance-médicaments et l'aide aux jeunes, aux personnes âgées et aux familles. Je vais souligner certains efforts déployés avec succès par les députés de ce côté-ci de la Chambre qui ont permis d'accomplir des progrès importants et d'assurer l'équité à Brampton et pour des millions de Canadiens.
Je commencerai par aborder la question de la lutte contre le vol de voitures. J'ai entendu lors de consultations et en faisant du porte-à-porte dans ma circonscription que le gouvernement fédéral doit collaborer avec tous les ordres de gouvernement pour répondre de toute urgence à ce problème. C'est exactement ce que fait le gouvernement.
Des centaines de voitures ont été volées. Le vol de voitures n'est pas un crime sans victime. Il nuit à des milliers de Canadiens chaque année. Personne ne devrait se réveiller et découvrir que la voiture qu'il utilise pour se rendre au travail, à l'école ou à l'épicerie lui a été volée. C'est pourquoi le gouvernement libéral sévit contre le vol d'automobiles avec un plan solide qui vise à rendre le vol et l'exportation de véhicules plus difficiles.
Les membres du caucus 905, du caucus de l'automobile et du caucus de Brampton ont également préconisé des peines plus sévères pour les contrevenants, ce que nous avons entendu de la part de nos forces de l'ordre locales. C'est pourquoi le gouvernement établira également des peines plus sévères en vertu du Code criminel pour les auteurs d'infractions liées au vol d'automobiles.
Dans son budget de 2024, le gouvernement annonce son intention d'apporter des modifications au Code criminel afin de fournir des outils supplémentaires aux forces de l'ordre et aux procureurs pour lutter contre le vol d'automobiles. De nouvelles infractions criminelles liées au vol d'automobiles seront créées, notamment la possession d'un appareil électronique utilisé pour voler des voitures, ainsi que de nouvelles infractions applicables aux personnes qui impliquent des jeunes dans leurs crimes.
La plupart des voitures volées quittent le pays par les ports, et c'est là que nous portons notre attention. Plus tôt cette année, j'ai participé au Sommet national pour lutter contre le vol de véhicules, où nous avons soulevé les préoccupations de nos concitoyens quant à la nécessité de prendre des mesures pour assurer la sécurité des ports. L'une des principales résolutions du sommet était l'engagement de Transports Canada à collaborer avec ses partenaires de la sécurité publique pour cerner les risques liés à la manutention des marchandises au moyen d'évaluations de sécurité ciblées des installations portuaires.
L'Agence des services frontaliers du Canada est un partenaire important dans la lutte contre le vol de voitures. Le service régional de police de Peel a l'une des plus grandes équipes d'enquête au pays et, grâce à ces fonds, nous demandons aux organismes fédéraux de collaborer davantage aux enquêtes, notamment en envisageant l'adoption de technologies de détection et l'utilisation d'outils analytiques de pointe, comme l'intelligence artificielle. Nous poursuivrons notre travail pour protéger les familles canadiennes.
Parlant des familles canadiennes, le budget renforce un important programme national qui a déjà donné des résultats pour des milliers de Canadiens, à savoir le programme de garderies. Avant d'aller plus loin, je tiens à souligner le travail du comité de la condition féminine dans ce dossier dans le cadre de son étude en cours sur l'autonomisation économique des femmes. Je tiens également à prendre un moment pour remercier tous les membres du Comité permanent de la condition féminine de leur excellent travail.
Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir nos enfants. C'est pourquoi le gouvernement a lancé un système pancanadien de garderies abordables en 2021, et l'accord définitif a été annoncé dans ma circonscription, Brampton-Sud. Nous savons qu'il en reste beaucoup à faire pour que davantage de familles puissent obtenir une place en garderie pour leurs enfants. C'est pourquoi le budget de 2024 propose de lancer un programme de prêts pour l'expansion des services de garde. Le programme offrirait des prêts à faible coût et des contributions non remboursables aux fournisseurs de services de garde publics et à but non lucratif afin de créer plus de places en garderie et de rénover les garderies. Les nouvelles places amélioreraient l'accès à des services de garde abordables à Brampton et partout au Canada, ce qui permettrait à un plus grand nombre de familles d'économiser des milliers de dollars par enfant chaque année.
Nous savons que nous devons en faire plus pour soutenir nos enfants, car près d'un enfant sur quatre ne mange pas assez. Cette situation a des répercussions réelles sur leur croissance et leur apprentissage, et c'est pourquoi le gouvernement fédéral prend des mesures énergiques en lançant un nouveau programme national d'alimentation en milieu scolaire et en travaillant avec nos partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones dans le but d'élargir l'accès aux programmes d'alimentation en milieu scolaire. On s'attend à ce que ce programme permette d'offrir des repas à plus de 400 000 enfants chaque année. Grâce à ce programme, les générations futures auraient ce dont elles ont besoin pour grandir et contribuer à faire du Canada un meilleur endroit pour tous.
En tant que mère, je sais qu'il est important pour nous de soutenir nos enfants pendant qu'ils grandissent et lorsqu'ils commencent leur carrière. Les Canadiens de la génération Z doivent avoir l'assurance qu'ils trouveront un bon emploi qui les aidera à avancer dans la vie. Afin d'aider les jeunes Canadiens à réaliser leurs rêves, le gouvernement investit de manière à créer plus de possibilités d'emploi pour les jeunes et à faire en sorte que les membres de la prochaine génération qui travaillent fort puissent profiter de leur dur labeur. Le budget de 2024 propose que le gouvernement du Canada crée 90 000 stages pour les jeunes partout au pays. À cette fin, on prévoit un élargissement important des programmes Emplois d'été Canada et Stratégie emploi et compétences jeunesse.
Pour les mères et les pères de Brampton, cela signifie que leurs enfants pourront compter sur de bons emplois pour débuter leur carrière. Ces emplois aideront les étudiants à accumuler une expérience de travail fort nécessaire, et ils aideront à atténuer les pénuries de main-d'œuvre qui affligent certains secteurs, comme les soins de santé ou les résidences pour personnes âgées. Dans ma circonscription, Brampton‑Sud, il y a les résidences Holland Christian Homes. Il existe de nombreuses résidences pour personnes âgées où des étudiants ont déjà travaillé dans le passé, et ils auront maintenant à nouveau l'occasion d'y travailler.
Parlant de nos aînés, nous savons qu'après une vie de dur labeur, les Canadiens méritent de savoir qu'ils bénéficieront d'une retraite confortable. Ils ont le droit de passer leurs vieux jours avec leur famille. Le filet de sécurité sociale du Canada offre à tous la possibilité de passer une retraite confortable.
Les aînés se fient à ces investissements pour pouvoir se loger et se nourrir. La Sécurité de la vieillesse, le plus gros programme du gouvernement, assurera la sécurité de plus de 7 millions d'aînés cette année, et notre gouvernement a bonifié la prestation maximale du Supplément de revenu garanti pour les aînés vivant seuls.
Jusqu'à présent, neuf provinces et territoires ont annoncé avoir conclu des accords avec le gouvernement fédéral. Par ailleurs, nous travaillons fort sur les accords pour vieillir dans la dignité, qui investiraient 5,4 milliards de dollars pour améliorer l’accès aux soins à domicile. Nous prenons soin des aînés, qui ont passé leur vie à travailler et à aider le Canada à traverser certaines de ses périodes les plus difficiles.
En tant que présidente du caucus multipartite sur le diabète, je suis fière des engagements du gouvernement à l'égard du cadre national sur le diabète et du lancement d'un régime national d'assurance-médicaments. C'est ce que je réclame depuis que j'ai fait adopter le projet de loi , Loi prévoyant l’élaboration d’un cadre national sur le diabète. Le gouvernement investit maintenant dans une stratégie nationale d'assurance-médicaments axée sur les médicaments et les fournitures pour les diabétiques.
Le budget de 2024 propose de fournir à Santé Canada 1,5 milliard de dollars sur cinq ans, à compter de 2024‑2025, afin de soutenir le lancement du régime national d’assurance-médicaments. Cet investissement permettrait aux Canadiens d'économiser des milliers de dollars par année en contraceptifs, ainsi qu'en médicaments et en fournitures pour contrôler le diabète. Améliorer l'accès aux médicaments contre le diabète contribuera à améliorer la santé de millions de Canadiens. Cela réduira le risque de complications graves mettant la vie en danger.
Le budget de 2024 assure l'équité entre toutes les générations. C'est pourquoi j'exhorte tous les députés à appuyer le projet de loi.
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Madame la Présidente, je suis toujours heureux d'intervenir à la Chambre au nom des gens de Winnipeg-Centre-Sud, que je représente.
Le budget est l'un des documents les plus importants présentés chaque année dans cette enceinte. Il présente les priorités du gouvernement et une vision pour l'avenir du pays.
J'ai également énormément de respect pour le processus qui suit le dépôt d'un budget et qui nous permet d'engager un dialogue avec nos collègues, qui représentent eux-mêmes des dizaines de milliers de personnes dans les collectivités dont ils sont issus. J'apprécie l'occasion qui m'est donnée de nouer ce dialogue avec eux ici aujourd'hui.
[Français]
Comme toujours, je vais essayer le mieux possible de mettre en pratique mon français. Mes collègues du Bloc québécois vont probablement me poser une question, alors je vais essayer du mieux que je peux, pendant le débat, d'insérer un peu de français et je le ferai certainement en répondant à leur question.
[Traduction]
Lorsque j'ai fait du porte-à-porte pour l'élection partielle qui a eu lieu il n'y a pas si récemment, en juin dernier, j'ai parlé à des gens de ma circonscription qui m'ont fait part d'un certain nombre de priorités. Évidemment, les priorités des électeurs sont aussi variées que les électeurs eux-mêmes. Cependant, un certain nombre de dossiers sont souvent ressortis parmi les principales priorités des résidants de Winnipeg–Centre-Sud.
Ils étaient principalement préoccupés par les questions qui touchent l'environnement, la santé mentale et la toxicomanie, les soins de santé en général, la réconciliation ainsi que l'abordabilité, notamment en ce qui a trait au logement. Mon intervention d'aujourd'hui sur le budget se concentrera donc sur ces priorités.
En ce qui concerne l'environnement, il ne fait aucun doute que nous sommes en crise, tant au pays qu'à l'échelle mondiale. Il y a de la fumée dans l'air que nous respirons en été, ce qui empêche les enfants d'aller au camp et les personnes âgées de sortir. La sécheresse entraîne l'érosion des sols fragiles dans des endroits comme ma province, le Manitoba, dans les Prairies, ce qui a des effets dévastateurs sur les fondations des maisons et entraîne des coûts et des ennuis importants pour nos concitoyens.
Il y a des vagues de chaleur dangereuses qui mettent en péril la vie des citoyens vulnérables, surtout celle des aînés de ma circonscription. Bien entendu, les changements climatiques entraînent une augmentation des coûts. Depuis mon arrivée au Parlement, j'ai eu le plaisir de siéger au Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire ainsi qu'au Comité permanent des affaires autochtones et du Nord, et j'ai remarqué à quelle fréquence les préoccupations relatives aux changements climatiques et à l'environnement sont soulevées dans le cadre de nos discussions à ces comités.
L'Institut climatique du Canada, une organisation de scientifiques et d'experts en politiques respectée à l'échelle nationale, a récemment publié un rapport sur l'état de la situation en ce qui concerne les changements climatiques et les politiques climatiques au Canada. Il est important de souligner que les politiques fonctionnent.
Sans l'ensemble de politiques environnementales que nous avons actuellement en place et qui ont été instaurées par le gouvernement libéral, les émissions seraient 40 % plus élevées qu'elles ne le sont à l'heure actuelle. D'ici 2030, si l'ensemble des politiques que nous avons mises en œuvre jusqu'à présent demeurent en place, nous verrons une réduction des émissions qui équivaudra au volume combiné des émissions de l'Ontario et du Québec.
Nous continuons de protéger l'environnement, et nous le faisons de manières concrètes, mais je voudrais profiter de l'occasion pour parler de la façon dont nous protégeons l'environnement, en particulier dans ma province, le Manitoba.
Nous avons fait des investissements sans précédent dans le lac Winnipeg, un endroit qui non seulement revêt une grande importance pour bon nombre des gens que je représente, mais qui est aussi l'un des plus grands lacs d'eau douce au monde. Il joue un rôle essentiel dans la préservation de notre environnement.
Il en va de même pour le lac des Bois, en Ontario, situé juste au-delà de la frontière manitobaine, dont la région est représentée par mon collègue de . Comme je l'ai déjà dit à la Chambre, il est mon député dans cette région. Nous avons intentionnellement investi dans la préservation et la durabilité de cette précieuse étendue d'eau. Le bassin de la rivière Seal est l'un des plus grands bassins hydrographiques encore intacts au monde et, en collaboration avec les communautés des Premières Nations et le gouvernement provincial du Manitoba, nous avons investi pour assurer sa protection à l'avenir.
Il est important de noter que, grâce, en grande partie, au travail de mon collègue, le député de , nous aurons une nouvelle agence nationale de l'eau, dont le siège sera situé au cœur des Prairies, à Winnipeg. Cette agence jouera un rôle essentiel dans notre façon de soutenir et de préserver notre environnement pour les générations à venir.
Le Canada doit contribuer lui aussi, non seulement d'un point de vue moral, mais aussi d'un point de vue économique, dans le cadre ses relations avec ses partenaires commerciaux. Si nous ne mettons pas en place des politiques nationales ambitieuses pour contrer efficacement les incidences et les conséquences désastreuses des changements climatiques, nous serons exclus des futurs accords commerciaux avec nos partenaires et, pire encore, des taxes seront imposées à nos importations. Il est essentiel que nous maintenions une orientation comme celle que nous avons établie.
J'aimerais maintenant parler un peu de la santé mentale et de la toxicomanie, un sujet qui me touche personnellement pour diverses raisons. Premièrement, il y a plusieurs membres de ma famille très proche qui, depuis des années, sont aux prises avec des problèmes de toxicomanie et de santé mentale. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai reçu la visite d'un policier qui avait dû conduire un membre de ma famille aux urgences, le nombre de fois où j'ai rendu visite à des membres de ma famille dans un service de psychiatrie ni le nombre de fois où j'ai été confronté à des tensions aiguës comme celles qui émergent dans les familles qui tentent de trouver les meilleurs moyens de soutenir ceux qu'elles aiment alors qu'ils font face à une crise de santé mentale ou de toxicomanie.
De surcroît, ma mère est une sommité en matière de toxicomanie au Manitoba. J'en suis d'ailleurs extrêmement fier. C'est en grande partie grâce à son travail que je suis inspiré non seulement à apporter mon aide, mais que j'arrive aussi à me renseigner et à comprendre ces enjeux.
Je vais dire quelques mots sur les façons dont le budget permettrait de s'attaquer à certains des problèmes de santé mentale et de toxicomanie que nous observons au pays. Récemment, la m'a accompagné chez moi, à Winnipeg. Nous avons visité le seul centre mobile de prévention des surdoses qui existe entre Thunder Bay et, je crois, Saskatoon. C'est un endroit remarquable géré par l'organisme Sunshine House. Selon un rapport récent s'appuyant sur un audit indépendant, Sunshine House a reçu 26 154 visites l'an passé, et l'organisme n'a heureusement compté aucun décès et seulement 20 surdoses. La prévention du suicide est un aspect essentiel de la politique du gouvernement, et la mise en place de la ligne de prévention du suicide est très importante pour l'avenir de notre pays.
Le Centre canadien de protection de l'enfance, qui se trouve dans la circonscription de Winnipeg‑Centre‑Sud, fait un travail exceptionnel au pays, mais également partout dans le monde pour protéger les enfants contre les préjudices en ligne. Nous fournirions des fonds qui lui permettraient de continuer ce travail important. Je suis aussi ravi, surtout en tant qu'ancien professeur et directeur d'école, de voir que 500 millions de dollars seraient investis dans un fonds pour la santé mentale des jeunes.
Je veux parler un peu plus de la réconciliation, qui est le dernier élément. Je n'aurai pas le temps de m'étendre sur le sujet, mais si l'un de mes collègues a l'amabilité de me poser une question à ce sujet, je me ferai un plaisir d'y répondre. Je tiens à souligner que les séquelles laissées par les pensionnats autochtones se font encore sentir. Je l'ai constaté tous les jours lorsque j'ai travaillé avec de jeunes enfants autochtones et leur famille. Je suis ravi de voir que le budget prévoit 96 millions de dollars pour aider les survivants, car les traumatismes intergénérationnels sont encore très présents lorsque nous parlons des défis auxquels nous faisons face.
Sur ce, je suis heureux d'avoir eu l'occasion de prendre la parole aujourd'hui au nom de ceux que je représente, et je répondrai avec plaisir aux questions de mes collègues.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Aujourd'hui, je prends la parole en tant que femme et députée. Chaque fois que j'entre à la Chambre, je suis consciente de la différence qui existe entre mes expériences et celles des hommes, qui ont tenté d'exclure les femmes du Parlement pendant un siècle, si ce n'est pas plus. Récemment, ma collègue de l'a dit explicitement lorsqu'elle a critiqué le Parti conservateur pour avoir empiété dernièrement sur les prérogatives du comité de la condition féminine: en démettant arbitrairement de ses fonctions l'estimée présidente du comité, les conservateurs ont certes manqué de respect aux femmes du comité, sauf que leur geste est aussi symptomatique du fait que, dans un système conçu au bénéfice des hommes de pouvoir, les députées sont souvent punies lorsqu'elles ont l'audace de s'exprimer.
Cette année, j'ai lu le budget du point de vue d'une femme, en gardant à l'esprit le fait que les besoins des femmes — pensons notamment aux services de garde — sont passés en deuxième pendant un siècle. J'ai souvent répété à la Chambre qu'il n'y a qu'une raison pour laquelle je suis aujourd'hui députée: les garderies à 5 $ par jour dont je bénéficiais quand j'habitais du Québec. En effet, ce sont elles qui m'ont permis de retourner aux études pour devenir analyste-programmeuse, ce qui m'a ouvert des débouchés dans la nouvelle économie numérique de l'an 2000. Je sais à quel point les services de garde peu coûteux sont importants pour les femmes. Je suis donc ravie de constater qu'ils font partie du budget, avec d'autres investissements relatifs aux éducateurs. Ces mesures ouvrent la porte à l'émancipation économique des femmes, une réalité qui fera toute la différence.
La garde d'enfants est la deuxième dépense la plus importante pour les familles, après le logement. Je suis extrêmement reconnaissante envers le et la députée de Winnipeg‑Centre d'avoir enfin forcé le gouvernement à mettre en place des services de garde abordables et de qualité au Canada. Les libéraux ne l'auraient pas fait tout seuls; ils l'ont prouvé au cours des 25 dernières années. Il y a 28 ans, j'ai bénéficié des services de garde à 5 $ par jour au Québec. C'est le temps qu'il a fallu au reste du Canada pour obtenir des services de garde accessibles et abordables.
Les conservateurs n'auraient jamais offert ce genre de services de garde. En fait, les conservateurs mettraient une croix sur toute forme de services de garde publics, abordables et accessibles s'ils accédaient un jour au pouvoir. Je ne veux jamais voir cela.
Le budget n'est pas un budget néo-démocrate. Cela dit, il contient des exemples qui montrent clairement la différence entre la façon dont le NPD se sert de son pouvoir pour le bien commun et la façon dont les conservateurs et leurs idéologies axées sur l'élimination et la réduction des services continuent de causer du tort aux Canadiens. Dans le passé, les conservateurs ont utilisé leurs pouvoirs pour, d'une part, enrichir leurs amis du monde des affaires en leur offrant pour 60 milliards de dollars de subventions — ce que les libéraux continuent d'appuyer — et, d'autre part, sabrer les services destinés aux femmes, aux familles, aux aînés et aux personnes handicapées. En comparaison, le NPD, qui ne compte que 24 députés, a forcé le gouvernement à renforcer le filet de sécurité sociale qui réduit les coûts pour les Canadiens en intervenant au chapitre de l'abordabilité, des soins de santé, du logement, des changements climatiques, et j'en passe.
Cela dit, je me dois de dénoncer le manque de respect dont les libéraux font preuve à l'égard des personnes handicapées en ce qui concerne la portion du budget qui porte sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Ce qui se trouve dans le budget n'est pas la prestation canadienne pour les personnes handicapées, ni en réalité ni en principe. Le gouvernement libéral ne semble jamais manquer d'argent pour subventionner les grandes sociétés et les riches PDG, mais en ce qui concerne la prestation promise aux personnes handicapées, le gouvernement n'a soudainement que des miettes à leur offrir.
Offrir une prestation canadienne pour les personnes handicapées de seulement 200 $ par mois, sous le couvert d'un crédit d'impôt pour personnes handicapées qui est inaccessible et injuste est impardonnable. C'est une insulte. Le gouvernement doit respecter les amendements apportés par le NPD et le Sénat au projet de loi afin que la prestation sorte réellement les personnes handicapées de la pauvreté.
Le gouvernement libéral n'a pas tenu compte des conseils et observations des défenseurs des personnes handicapées. Des membres du conseil consultatif du gouvernement ont démissionné en guise de protestation contre les critères relatifs à la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Le gouvernement a fait fi de la loi et, pire encore, il n'a pas tenu compte de l'avis des personnes handicapées. C'est honteux. Le gouvernement a été averti que l'utilisation du crédit d'impôt pour personnes handicapées constituerait un obstacle à l'accès. Il n'a pas tenu compte de ces avertissements et a fait à sa tête.
Même si l'inadéquate prestation canadienne pour les personnes handicapées présentée par les libéraux s'apparente davantage à une insulte, il y a des éléments importants dans le budget qu'il convient de protéger si nous voulons réduire de façon importante le coût de la vie pour les personnes handicapées et améliorer leur bien-être. Je pense entre autres à la protection des locataires, attendue depuis longtemps, pour empêcher qu'ils perdent leur logement à cause des spéculateurs ou des rénovictions.
Le gouvernement actuel et les conservateurs avant lui ont laissé les logements abordables disparaître et il s'est perdu 11 fois plus de logements abordables qu'il ne s'en est créé. Les conservateurs et les libéraux ont été les architectes de la situation actuelle, puisqu'ils ont délaissé les investissements dans les logements abordables pendant des décennies et qu'ils ont donné de l'argent aux promoteurs qui voulaient embourgeoiser des quartiers en investissant dans des tours à condos de 50 étages. Le gouvernement a laissé tomber les personnes handicapées et, à cause de lui, ces personnes n'ont accès qu'à des logements inaccessibles et inabordables.
Dans le budget, le NPD a forcé le gouvernement à créer un fond de protection des locataires, le Fonds pour accélérer la construction de logements, ainsi qu'un nouveau volet de création rapide de logements en vue de construire des logements très abordables. C'est uniquement grâce au NPD s'il y a une revitalisation du secteur des logements abordables et accessibles au pays.
Le NPD a également obtenu des élargissements sans précédent de notre système de santé universel pour les personnes handicapées et tous les Canadiens, un système de santé auquel les premiers ministres provinciaux conservateurs du Canada s'attaquent en vue de le privatiser. Cela ne doit pas se produire. La privatisation des soins de santé et des soins de longue durée nuit aux Canadiens, et le NPD ne le tolérera pas. Nous nous opposerons toujours à la privatisation des soins de santé tout en remportant des victoires historiques pour les Canadiens, comme le régime universel d'assurance-médicaments à payeur unique et le régime transformateur de soins dentaires dont des milliers d'enfants de Port Moody—Coquitlam ont déjà bénéficié. Nous nous opposons à l'idéologie conservatrice qui place les profits entre les mains des PDG au détriment des personnes qui essaient simplement de rester en santé. Cette déclaration vaut également pour les libéraux qui restent les bras croisés à ne rien faire.
Le régime d'assurance-médicaments du NPD commencera par fournir gratuitement à des millions de Canadiens des médicaments contre le diabète et des glucomètres vitaux, ainsi que des contraceptifs. Il s'agit là de mesures d'équité que les Canadiens ne peuvent pas risquer de perdre au profit d'un gouvernement conservateur qui cherche à obtenir des votes auprès de ces célibataires involontaires qu'on appelle les incels, et qui ignore les voix des femmes.
En ce qui concerne les personnes handicapées, l'institut de recherche sur les politiques et les services de santé de l'Université Queen's a écrit, dans un article publié en 2020, qu'il arrive que des Canadiens handicapés sautent des doses de médicaments ou omettent de faire remplir leurs ordonnances en raison du coût de leurs médicaments. L'article précisait également que l'assurance-médicaments éliminerait les obstacles financiers à l'achat de médicaments sur ordonnance et aplanirait les inégalités entre les Canadiens en ce qui concerne cet aspect important des soins de santé.
Les conservateurs ont déjà tenté d'empêcher l'instauration d'un régime d'assurance-médicaments pour les Canadiens, un programme qui ferait économiser aux Canadiens 3,5 milliards de dollars en médicaments, de même que des milliards de dollars supplémentaires en leur évitant des visites inutiles à l'hôpital ou chez le médecin et en leur fournissant une continuité de soins pour prévenir les maladies évitables. Il y a un autre programme important que les conservateurs n'appuient pas: le programme national d'alimentation en milieu scolaire. C'est dans ma circonscription que James Moore, un conservateur, a demandé s'il était de sa responsabilité de nourrir l'enfant de son voisin, avant de répondre que non. Mes collègues du NPD et moi-même croyons au contraire qu'il est de notre responsabilité de veiller à ce qu'aucun enfant n'aille à l'école le ventre vide.
Je terminerai en disant que les femmes ont pendant longtemps été ignorées dans l'économie, et je constate que les libéraux ont inséré leurs mesures de soutien à l'économie des soins — que j'approuve à 100 % — et l'annonce du lancement d'une stratégie nationale sur la prestation de soins — qui est le fruit du travail remarquable de James Janeiro et d'autres personnes dans le domaine de la prestation des soins — sous le chapitre « Donner à chaque génération les moyens de réussir », plutôt que sous le chapitre sur la croissance économique...
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Madame la Présidente, c'est un honneur de prendre la parole au nom des bonnes gens de Skeena—Bulkley Valley au sujet du budget de 2024.
Je tiens d'abord à dire quelques mots au sujet du spectacle vraiment honteux auquel nous avons assisté aujourd'hui à la période des questions. J'ai repensé à ma visite d'il y a quelques semaines à peine à Haida Gwaii, où nous avons célébré la signature d'un accord historique. Le président de la nation haïda a parlé du concept haïda appelé yahguudang, qui signifie respect. Il est question de gouverner les communautés, de dialoguer avec nos voisins et de diriger de façon respectueuse. Les Wet'suwet'en, dont les terres font partie du territoire où j'habite, ont un mot semblable: wiggus.
Pendant la période des questions aujourd'hui, je réfléchissais à ces mots et à quel point la Chambre était éloignée de l'esprit de ces concepts. En jetant un coup d'œil à la tribune, j'ai vu des citoyens canadiens observer la gouvernance du Canada: ils étaient gênés et avaient honte de ce qu'elle est devenue. Moi aussi, en tant que député, j'étais gêné.
Je ne parle pas de chacun des députés conservateurs, car il y a beaucoup de bons députés conservateurs que je respecte, dont certains sont à la Chambre en ce moment. Cependant, le parti et son ne cherchent pas à modifier les politiques du pays en se servant de l'institution, mais bien à éroder la confiance du public dans l'institution elle-même. Nous avons été témoins de cette situation dans d'autres parties du monde et de l'Amérique du Nord, et ce n'est pas une voie que nous voulons emprunter en tant que pays.
Pour ce qui est du budget dont nous débattons, je tiens d'abord à le mettre en contexte. Le contexte, bien sûr, comme de nombreux Canadiens le savent, c'est que nous traversons une période très difficile. Partout au pays, les gens sont aux prises avec une hausse des coûts en raison de la montée en flèche des loyers, du prix du panier d'épicerie et du chauffage domestique, et d'à peu près tout. En ces temps difficiles, le gouvernement a des choix à faire. Nous avons tous des choix à faire. En tant que néo-démocrates, notre vision consiste à nous unir plus que jamais pendant les périodes difficiles. Nous devons nous entraider et mettre en place des programmes permettant de se soutenir les uns les autres et de soutenir les personnes en difficulté. Nous sommes donc très fiers des mesures qui figurent dans ce budget et pour lesquelles nous nous sommes beaucoup battus. Ces mesures font depuis longtemps partie de la politique du NPD, et nous voyons enfin une progression en vue de leur mise en œuvre. Je vais parler de quelques-unes d'entre elles, qui ont déjà été mentionnées.
Je tiens à remercier ma merveilleuse collègue pour ses belles paroles il y a quelques instants, mais je vais commencer par l'assurance-médicaments. Il s'agit évidemment d'un prolongement essentiel à l'universalité des soins de santé au Canada. Il y a maintenant cinq ans, le rapport Hoskins avait tracé une voie très claire pour le gouvernement relativement à la mise en place d'un régime universel d'assurance-médicaments à payeur unique. Nous constatons enfin des mesures en ce sens avec le récent dépôt d'un projet de loi sur l'assurance-médicaments et, dans ce budget, un engagement à consacrer 1,5 milliard de dollars sur cinq ans aux premières étapes d'un programme national d'assurance-médicaments en commençant par deux catégories essentielles de médicaments. Il y a d'abord les médicaments contre le diabète, une maladie qui touche des dizaines de milliers de Canadiens. Selon Diabète Canada, le coût des médicaments pour le diabète de type 1 peut atteindre 18 000 $ par année. Les personnes souffrant de diabète de type 2 doivent payer jusqu'à 10 000 $ par année. C'est précisément le genre de coûts que couvrirait ce premier volet d'un programme national d'assurance-médicaments. Nous sommes très fiers de voir cela dans le budget, sans parler de la mesure législative qui a été présentée à la Chambre.
Un programme national d’alimentation scolaire permettrait de venir en aide à de nombreux élèves canadiens qui vont à l'école le ventre vide. L'idée derrière ce programme, c'est qu'offrir au moins un repas nutritif par jour aiderait énormément ces élèves. C'est indéniable. Je songeais à mon expérience à Terrace et à tous ces merveilleux bénévoles communautaires comme Gurjeet Parhar, à la Kalum Community School Society, et Helene Fleury, du groupe Groundbreakers, à Smithers.
Cela fait des années que ces gens réclament un programme national d'alimentation en milieu scolaire. Un milliard de dollars sur cinq ans dans le budget, ce sera un énorme pas en avant, qui nous permettra de livrer des repas à plus de 400 000 élèves partout au pays.
En ce qui concerne le crédit d'impôt pour les pompiers, je tiens à féliciter mon collègue de d'avoir travaillé si vaillamment pour le faire inclure dans le budget. Cela doublera le crédit d'impôt pour les pompiers volontaires et les volontaires en recherche et sauvetage, qui passera de 3 000 $ à 6 000 $ par année.
Dans la région que je représente, qui est une énorme région rurale, les pompiers volontaires et les volontaires en recherche et sauvetage jouent certainement un rôle essentiel. L'autre jour, j'étais à Houston et je discutais avec l'équipe locale de recherche et de sauvetage. La personne avec qui je parlais m'a dit que, en Colombie‑Britannique, les équipes de recherche et de sauvetage font un travail d'une valeur de 200 millions de dollars par année. Si l'on tient compte de tous les services de pompiers volontaires et qu'on les ajoute aux équipes de recherche et de sauvetage, ce chiffre est énorme.
Je pense aux gens de Bela Coola, Fort St. James, Bella Bella, Houston, Smithers, Telkwa et jusqu'à Dease Lake. Là-bas, ces petits services de pompiers volontaires sont composés de personnes qui donnent de leur temps pour assurer la sécurité de leurs voisins.
L'augmentation du crédit d'impôt est une façon de reconnaître leur contribution. Grâce à ce changement, il sera plus facile de recruter et de garder des bénévoles. J'y vois un énorme pas en avant pour notre pays.
Les budgets libéraux offrent souvent un méli-mélo de bons et de moins bons éléments. Certains éléments du budget de 2024 ne sont que des demi-mesures, voire pire encore. Certaines politiques semblent aller dans la bonne direction, du moins à première vue, mais quand on examine les sommes prévues dans le budget, il est difficile d'imaginer qu'on pourra faire des progrès notables à propos d'enjeux cruciaux.
L'un des enjeux qui a inspiré des débats aujourd'hui concerne l'approche du gouvernement à l’égard de la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Nous étions remplis d'espoir lorsque le projet de loi qui jetait les bases de cette prestation a été adopté. Les personnes handicapées ont toutefois dû attendre pendant des mois et des années avant de savoir quel serait le montant de cette prestation. C'est en effet un point crucial, puisque ce montant allait supposément sortir les gens de la pauvreté.
Comme on l'a découvert dans le budget, la prestation prévue correspond à environ 200 $ par mois, soit 6 $ par jour. C'est bien loin de ce qu'il faudrait pour vraiment améliorer la vie des gens et les sortir de la pauvreté.
L'un des aspects les plus troublants est qu'on soit arrivé à ce chiffre sans consulter les personnes handicapées, les personnes qui ont grandement besoin de la prestation. Cela va vraiment à l'encontre de la promesse qu'a faite le gouvernement aux personnes handicapées, qui consiste à honorer le principe selon lequel « rien de ce qui nous concerne ne doit se faire sans nous ».
Je veux mentionner l'alerte robe rouge, pour laquelle nous avons beaucoup insisté. Je tiens à saluer le travail de ma collègue de , qui a défendu ce service avec acharnement. Toutefois, le budget prévoit de 1,3 million de dollars sur trois ans. Il est difficile de voir comment, avec un investissement aussi modeste, on mettra en place un programme efficace et on parviendra à établir un système d'alerte robe rouge pour les familles du Nord-Ouest de la Colombie‑Britannique et du reste du Canada. Il reste encore beaucoup à faire. Nous allons continuer à faire pression dans ce dossier.
Je terminerai par le concept d'équité. C'est ainsi que le gouvernement présente le budget, avec l'idée de travailler à une manière plus équitable de gouverner le pays. Bien que le budget contienne quelques changements très modestes pour remédier aux iniquités dans la fiscalité, il est clair qu'il reste encore beaucoup à faire à cet égard.
La Banque TD vient de publier un rapport qui montre que le tiers le plus aisé des Canadiens ont vu la valeur de leurs avoirs augmenter de 6 % rien qu'au cours de l'année dernière. Le reste des Canadiens ont vu le pouvoir d'achat réel que leur donnent leurs revenus stagner ou diminuer à cause de l'inflation.
Il faut en faire beaucoup plus. Je salue le concept d'équité, dont nous parlons depuis longtemps, mais ce budget n'est qu'un très petit pas dans cette direction.