Que la Chambre demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires afin qu’une recommandation royale soit octroyée dans les plus brefs délais au projet de loi C-319, Loi modifiant la Loi sur la sécurité de la vieillesse (montant de la pleine pension).
— Monsieur le Président, je nous invite d'entrée de jeu à prendre la mesure de l'importance des discussions que nous aurons, au-delà du contexte dans lequel cette conversation a lieu.
La recommandation royale est une étape qui relève exclusivement d'un choix de l'exécutif dans le cas d'un projet de loi ayant une portée budgétaire venant d'un parti qui n'est pas au gouvernement. Ça a l'air d'une platitude de peu d'importance, mais, sans la recommandation royale, le projet de loi ne peut devenir loi.
Ce projet de loi vise à assurer l'équité dans la pension de retraite pour les retraités de 65 à 74 ans, pour lesquels le gouvernement a créé de toutes pièces une discrimination, n'ayant augmenté la pension que des retraités de plus de 75 ans. On reviendra sur les motifs d'un tel choix très étonnant. Ce projet de loi a aussi pour effet de permettre aux retraités de gagner 6 500 $ au lieu d'un maximum actuel de 5 000 $ sans être pénalisés dans l'éventuelle perception du Supplément de revenu garanti.
Le Bloc québécois a établi deux conditions pour maintenir le gouvernement au pouvoir ou ne pas tirer le fil du respirateur artificiel d'un gouvernement bien mal en point. Nous ne nous sommes pas cachés du fait que c'était littéralement une occasion d'obtenir des gains pour un nombre très important de retraités québécois, mais aussi pour protéger une fois pour toutes la gestion de l'offre, le modèle agricole québécois et les perspectives de la relève agricole. Chaque fois qu'on négocie un traité commercial, on promet qu'on ne remettra pas la gestion de l'offre sur la table jusqu'à ce qu'on la remette sur la table. Il faut mettre un terme à cela.
Le Bloc québécois, depuis 2019, demande qu'on augmente de façon importante le pouvoir d'achat des aînés de 65 ans et plus, qui ont littéralement construit le Québec et la prospérité dans laquelle nous nous roulons tous allégrement. Le pouvoir d'achat, ce mot magique employé par tout le monde, est très bon et très important jusqu'à ce que cela coûte quelque chose. Quand cela coûte quelque chose, soudainement, le pouvoir d'achat est toujours trop cher. Nous y reviendrons.
Au Bloc québécois, nous le demandions avant la pandémie, dès 2019. Dès mon arrivée à la tête du Bloc québécois, nous en avons fait une priorité parce que c'était une évidence. Est arrivée la pandémie, qui a créé une espèce d'inflation avant l'inflation pour les retraités, parce que tout s'est mis à coûter plus cher compte tenu de leur isolement et de leur vulnérabilité. Par la suite, la vraie inflation, qui s'applique à tout le monde, a frappé et elle a frappé encore davantage les plus vulnérables. Les taux d'intérêt sont partis vers le haut. Dans le secteur agricole, si je peux me permettre d'y référer quand même, on a eu plus d'attentes environnementales. On a compromis le modèle agricole et on a placé dans l'incertitude la relève agricole.
Le Bloc québécois a présenté deux solutions qui sont bonnes pour le Québec et qui, grand bien lui fasse, ne sont pas mauvaises pour le Canada. Ces solutions sont toutes les deux à caractère législatif et sont également très avancées sur le plan de la procédure parlementaire. À l'intérieur d'un délai aujourd'hui arrivé à quatre semaines, il est possible pour la Chambre des communes, le Sénat et le gouvernement de faire franchir toutes les étapes à ces deux projets de loi, soit le projet de loi sur les aînés et le projet de loi sur la gestion de l'offre, pour qu'ils reçoivent la sanction royale, aussi archaïque et dinosaurienne soit la notion que la royauté doive appuyer un projet de loi issu de la démocratie.
Si le fait que tous les partis à la Chambre ont voté en faveur de ces deux projets de loi à un moment ou à un autre ne nous amène pas à les adopter au cours des quatre prochaines semaines, il faudra se demander, sans nommer personne, s'il n'y a pas quelqu'un quelque part qui a été hypocrite. Alors, nous allons au moins tester ça.
La séquence récente a quand même créé pas mal de remous. Le Nouveau Parti démocratique a décidé qu'il mettait fin à son alliance avec le Parti libéral du Canada. On peut se demander si c'est vraiment le cas. Les prochains jours, les prochaines semaines, peut-être pas les prochains mois, nous donneront l'occasion de mesurer la réalité de cette rupture.
Il y a eu l'élection partielle dans , que le Bloc québécois a remportée, ce qui a ébranlé massivement les colonnes d'un temple qui n'était déjà pas si bien construit. Il y a eu une motion de l'opposition officielle pour renverser le gouvernement et pour ne dire rien d'autre que Joe veut être premier ministre à la place de Jack, même s'il n'est peut-être pas si différent de Jack parce qu'il n'a pas de programme. Alors, la motion conservatrice a tout naturellement fait « pouet-pouet ». Ensuite est venue ensuite notre proposition pour les aînés et les agriculteurs, dont nous discutons aujourd'hui.
Je rappelle à la Chambre que ce gouvernement est minoritaire. Le remplacer sans programme, sans plateforme électorale, sans dire aux électeurs ce qu'on va faire avec le mandat qu'on veut, ce n'est pas une finalité en soi. Ça ne change rien. Ça n'engage à rien et ça ne donne aucune idée aux gens de ce qui s'en vient. Je m'étonne toujours du fait que le programme le plus complet présenté aux électeurs par les partis de ce Parlement est le programme du seul parti qui ne veut pas former le gouvernement. C'est toujours singulier, mais nous faisons notre travail.
Si le gouvernement n'accède pas à notre demande, nous allons comprendre ce que ça veut dire et nous allons amorcer des négociations, qui ne seront pas nécessairement agréables, mais dont la finalité va être claire. Nous négocierons avec les autres oppositions en vue de renverser un gouvernement qui aura dit lui-même qu'il renonce à l'idée même d'être utile à des millions de Canadiens et de Québécois.
Plusieurs choses se sont dites, mais elles ne sont pas nécessairement fondées. Le gouvernement a encore le contrôle de l'ordre du jour parlementaire. Il a le pouvoir de décider quels sujets seront étudiés, à quel moment ils seront étudiés et à quel moment auront lieu les journées d'opposition. Il a encore énormément de contrôle. Il a peut-être encore une certaine proximité avec le Nouveau Parti démocratique. Le gouvernement peut aussi proroger le Parlement. Le gouvernement peut envoyer le se promener et parler à la gouverneure générale pendant cinq minutes en anglais et des élections seront déclenchées.
Le gouvernement peut aussi respecter une volonté qui semble assez claire chez énormément de gens et tenir compte du fait que nous n'avons pas essayé d'en faire un enjeu qui sème la division. Le Bloc québécois a un peu d'influence sur l'objectif politique ou l'objectif moral de cela. En effet, le sujet que nous avons proposé n'est pas une source de conflit au Parlement. Peut-être que certains auraient voulu que ce soit un sujet de conflit. Il y en a qui, parfois, souhaitent un échec pour justifier des postures politiques. Nous prétendons avoir davantage de maturité que ça.
Nous avons offert quelque chose pour les plus vulnérables, qui l'étaient avant la pandémie, qui l'étaient pendant la pandémie, et qui le sont devenus encore davantage avec la crise de l'inflation, qui a aussi des répercussions sur le logement.
Le gouvernement a donné une indexation partielle de la pension des retraités de 75 ans et plus en prétendant qu'ils en avaient plus besoin que les autres aînés. Ce n'est pas complètement faux, mais ça ne justifie rien. Il n'a pas donné d'indexation de la pension aux aînés de 65 à 74 ans. La vraie raison semble être que le gouvernement, avec un cynisme cruel, dit aux gens de brûler leur pension privée, et que, s'ils sont encore vivants quand ils n'auront plus d'argent, on va leur en donner plus. Il y a quelque chose de cruel dans ce raisonnement. Ça me semble indigne d'une institution qui devrait, entre toutes, avoir le sens de l'État.
C'est bien ce dont il s'agit. Le gouvernement nous a dit que notre demande coûterait cher. Alors, nous allons commencer à nous amuser un peu. Cela coûterait 3 milliards de dollars par année et 16 milliards de dollars sur 5 ans. Quand on entend cela, on se jette tous sur les murs. D'accord.
Cependant, durant cette même période, même s'il tentera de toutes les façons de le dissimuler, Ottawa va donner entre 50 et 80 milliards de dollars aux pétrolières, qui n'en ont pas besoin. Des compagnies parmi les plus riches au monde, appuyées par un système bancaire parmi les plus riches au monde, vont recevoir pour leurs actionnaires, parmi les plus riches au monde, entre 50 et 80 milliards de dollars sur 5 ans. D'un autre côté, on nous dit que les aînés, eux, ne méritent pas de recevoir 3 milliards de dollars par année.
En réponse à cette indécence, je dis donc au gouvernement de prendre au moins 3 milliards de dollars de ce qu’il donne aux compagnies pétrolières et, par leur truchement, aux banques de Toronto, d’en enlever un petit peu à Edmonton et Toronto et d’en donner aux retraités du Canada et du Québec, dont le pouvoir d’achat se ratatine depuis des années.
Puisque ce sont les compagnies pétrolières qui en profitent le plus, il n'est pas étonnant que les conservateurs, grands défenseurs de l’austérité de l’État, ne disent pas un mot lorsque surviennent des dépenses princières, démesurées, farfelues et souvent appuyées sur une science grotesque et qu'on envoie cet argent.
Nous disons qu’il est ici question de beaucoup de monde. Parlons du nombre de personnes dont il s’agit. Il y a 1 million de personnes âgées de 65 à 74 ans au Québec, auxquelles des gens auraient envie de dire non. Les 3 milliards de dollars dont on parle pour l’ensemble du Canada serviraient à 4 millions de Canadiens et de Canadiennes, dont un 1 million de Québécoises et Québécois. Ça me semble dangereusement plus important que quelques compagnies pétrolières et quelques centaines d’actionnaires des compagnies pétrolières.
Si on veut être froid et cynique, voyons la chose sous la lorgnette électorale. Amusons-nous pour le fun à dire non à 1 million de Québécois. Pensons-y un peu. Ce n’est pas mal quand même, comme pensée: 1 million de Québécois et, au-delà, parce que ça nous fait plaisir que notre motion serve aux autres, un total de 4 millions de Canadiens. Je pense qu’il y a une réflexion à faire sur le fond, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il y a des gens qui ont une pensée plus cynique que ça.
On nous a dit que nous devrions parler d'immigration et je veux quand même régler ça. À l’origine, nous parlions de donner tous les pouvoirs en immigration au Québec. Nous avions même parlé de tenir un référendum pour l’avoir. Maintenant, on est rendu à la moitié de quelque chose qu’on ne sait pas trop comment calculer, parce qu’il y a plus qu’une sorte d’immigration, et même plus qu’une sorte d’immigration temporaire. Nous maintenons toujours qu'il faut accorder tous les pouvoirs au Québec, nous n'avons pas reculé et nous ne nous sommes pas ratatinés sur ce sujet.
Cependant, si nous avions choisi de débattre d'une motion parlant d’immigration, de langue, de laïcité ou de fin d’exception religieuse en matière de propagande haineuse et d’incitation à la violence, le NPD aurait naturellement été du côté des libéraux, parce qu’idéologiquement, c’est là qu’il loge. Ce n’est pas une surprise, on le sait tous. Ce n’est pas un reproche dans le cadre du débat actuel. Sans prix politique, le Nouveau Parti démocratique et les libéraux auraient donc voté ensemble. C’était la meilleure manière de garantir le maintien au pouvoir du gouvernement jusqu’en 2025, et peut-être loin en 2025.
La meilleure manière d’avoir le contraire de ce que certains prétendent vouloir, c’était de choisir un sujet qui était clivant et qui n’allait donner aucun gain, ni même réussir à faire encore semblant d’être nationaliste dans certaines capitales. Je pense donc que nous avons fait le bon choix et que nous obligeons tout le monde et les caucus à se gratter un peu la tête en se demandant ce qu’ils vont faire avec ça. C’est parce que le Bloc québécois a de l’allant à l’heure actuelle et qu’il a fait une proposition significative.
De plus, nous n'aurions pas réglé un autre dossier en revenant sur l’immigration. En effet, parlant du miroir aux alouettes, je n’ai jamais entendu les conservateurs dire qu’ils allaient réduire l’objectif de 500 000 immigrants par année propre aux libéraux. Je n'ai jamais entendu les conservateurs dire qu'ils rejetaient la Century Initiative pilotée par McKinsey, qui est presque le SPECTRE de James Bond. Je n'ai jamais entendu les conservateurs dire qu'ils allaient céder l'entièreté des pouvoirs en immigration au Québec.
Surtout, je n'ai jamais entendu les conservateurs oser dire une de ces trois choses en anglais, parce que la facture ontarienne serait épouvantable. Il faut dire que, dans cette grande guerre qui se passe essentiellement en Ontario, les conservateurs séduisent exactement le même monde que le Parti libéral.
Alors, je nous ramène à quelque chose d'assez simple, qui est l'intention réelle, le bien commun et le sens de l'État. Je présume que personne à Ottawa, à Toronto, à Edmonton ou même à Québec juge que 80 $ par mois ou 1 000 $ par année pour 1 million de personnes au Québec et 3 millions de personnes au Canada ne représente rien du tout. C'est d'ailleurs plus que le programme de soins dentaires, qui est une ingérence qu'on nous offre en réponse. Personne ne pense vraiment que le Bloc québécois n'a rien demandé du tout. Quelqu'un qui pense ça a sérieusement besoin de prendre la mesure de ce que nous proposons. Alors, faisons attention aux mots. Ils ont un sens et, parfois, ils ont un prix.
Le projet de loi améliorera de façon immédiate la qualité de vie de 4 millions de personnes, incluant celles qui ont envie de contribuer pour pallier la pénurie de main‑d'œuvre, dont beaucoup d'entreprises souffrent encore. Le projet de loi disposera de la gestion de l'offre de telle sorte qu'elle ne soit plus compromise dans les traités commerciaux. Toutes les discussions et les projets de loi, qui viennent tous les deux du Bloc québécois, sont très avancés. Tout le monde a voté en faveur à un moment ou à un autre. Ça sert le Québec sans le faire au détriment du Canada.
À défaut d'une adoption finale de ces projets de loi et de l'obtention de la sanction royale dans quatre semaines jour pour jour, nous comprendrons que le gouvernement a refusé cette occasion d'être utile à 4 millions de personnes, en plus des agriculteurs, ce qui commence à faire beaucoup de monde autour de la table. Dans le contexte de l'extrême vulnérabilité du gouvernement et de l'extrême vulnérabilité de son principal allié, nous agirons en conséquence.
Qu'on ne s'y trompe pas, nous sommes tout à fait préparés. Nous avons les moyens financiers, les thématiques, le programme et les candidatures. Nous sommes fin prêts. Ce n'est pas notre préférence à court terme. Ce n'est pas la préférence à court terme des Québécoises et des Québécois. Toutefois, tout le monde comprend bien qu'à défaut d'une démonstration rapide d'une utilité et d'une ouverture d'esprit du gouvernement, ce sera l'occasion de déclencher des élections le 29 octobre, ou avant.
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre sur une question aussi importante que celle des aînés. Voici quelques‑unes des réflexions qui me viennent immédiatement à l’esprit.
Après avoir écouté le chef du Bloc, je l’encourage, lui et son caucus, à examiner les positions qu’ils ont adoptées à l’égard des programmes qui ont une incidence favorable sur les aînés de toutes les régions du pays. Nous avons pu voir ces positions se manifester, par exemple, dans une question sur le programme de soins dentaires qui a permis à des dizaines de milliers d’aînés de bénéficier directement du programme, notamment au Québec. Pensons aussi au potentiel d’un programme national d’assurance-médicaments comme ce que je préconise depuis longtemps. Les aînés seraient parmi les principaux bénéficiaires de ce programme.
Ce sont des mesures que le gouvernement du Canada a prises parce qu’il veut aider les Canadiens de toutes les régions en leur offrant des programmes progressistes de qualité qui sont très avantageux pour les aînés du pays. Malheureusement, le Bloc a décidé de voter contre les programmes.
Il est intéressant d'entendre le chef du Bloc dire qu’il a un programme ou un plan pour les éventuelles élections. Je suggère au chef du Bloc de revoir la position de son parti sur ces programmes sociaux. Le gouvernement fédéral a certes un rôle à jouer, comme nous l'avons constaté dans le passé. D’où proviennent la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti? Que dire du Régime de pensions du Canada et de son équivalent québécois?
Depuis que le a pris les rênes du gouvernement et formé un Cabinet en s'appuyant sur un solide caucus, le gouvernement a présenté, dans le cadre du budget, des programmes et d'autres mesures visant à améliorer concrètement la vie des aînés, afin que les gens puissent en bénéficier lorsqu'ils prennent leur retraite, que leurs frais médicaux augmentent et que leur capacité de travailler diminue. Je parle notamment de l’augmentation de 10 % des prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 75 ans et plus.
Les programmes et les autres mesures ne sont pas simplement des idées du caucus libéral ou du . Ils répondent à des préoccupations dont nous ont fait part de nombreux concitoyens dans nos circonscriptions et que nous avons exprimées à la Chambre des communes.
Je vais céder le reste de mon temps de parole.
Je tiens à passer en revue certaines mesures que le gouvernement a prises en 2015-2016. L'une des toutes premières a été la forte augmentation du Supplément de revenu garanti. Cette mesure a permis à des milliers d'aînés canadiens, les plus pauvres d'entre eux, de sortir de la pauvreté. Les députés de l'opposition étaient contre.
Les libéraux ont pris encore d'autres mesures depuis le début, et ce, jusqu'à aujourd'hui. Pensons à la pandémie. Bien sûr, pendant cette crise, nous avons versé des paiements ponctuels aux bénéficiaires de la Sécurité de la vieillesse et nous avons même versé encore plus, en fait de montant, aux prestataires du Supplément de revenu garanti. De surcroît, nous avons bonifié de nombreux services que les personnes âgées reçoivent par l'intermédiaire d'organisations à but non lucratif, toujours dans le but d'aider ces personnes. D'une manière générale, le parti a été très prévoyant en ce qui concerne les personnes âgées du Canada.
Les gens se demandent pourquoi nous avons augmenté les prestations pour les personnes de 75 ans et plus. Quelques éléments viennent immédiatement à l'esprit.
Il s'agissait d'un élément du programme électoral. Lors de la campagne électorale, le Parti libéral du Canada a pris l'engagement d'augmenter de 10 %, s'il était élu, le montant des prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes de 75 ans et plus. Nous avons respecté cette promesse électorale, ce qui est bon.
Les gens nous demandent pourquoi nous avons pris cette mesure seulement pour les personnes âgées de 75 ans et plus. De nombreuses discussions ont eu lieu au niveau de la base et des circonscriptions. Si nous examinons les besoins des personnes âgées, nous constatons qu'à mesure que les gens vieillissent, notamment lorsqu'ils atteignent l'âge de 75 ans, leurs fonds de retraite, leur mobilité et leur capacité à trouver un revenu d'appoint s'amenuisent. C'est pourquoi nous avons pris la décision stratégique de veiller à ce que les personnes âgées de 75 ans et plus reçoivent plus d'argent. Cette décision a été exceptionnellement bien accueillie.
Qu'en est-il des personnes qui arrivent à la retraite? Je siégeais dans l'opposition lorsque Stephen Harper, alors premier ministre, n'a absolument rien fait pour ces personnes. En fait, l'une de ses décisions, lorsqu'il était à Davos, a été de faire passer l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. L'une des premières mesures que nous avons prises en 2015-2016 a été d'annuler cette décision et de ramener l'âge de la retraite de 67 à 65 ans. C'est une mesure que nous avons prise presque immédiatement.
Les personnes âgées sont importantes, et elles se heurtent à des problèmes qui les préoccupent beaucoup, par exemple, dans le domaine de la santé. Il peut être crucial pour les personnes âgées d'obtenir toutes sortes de soin de santé, comme une prothèse de la hanche ou du genou, et il faut regarder ce qui se passe dans les provinces à ce sujet. Aucun gouvernement ni aucun premier ministre ne s'est engagé aussi fermement que le et le gouvernement actuel en faveur d'un système de santé national. Nous y avons affecté 198 milliards de dollars sur 10 ans. C'est sans parler de l'attention particulière que nous avons accordée à des questions comme les soins de longue durée, les soins palliatifs, la santé mentale et la nécessité d'un régime d'assurance médicaments. Nous avons actuellement un projet de loi sur l'assurance médicaments.
Notre gouvernement n'a pas de leçons à recevoir sur la manière de s'occuper des personnes âgées. Nous nous occupons de nos aînés depuis le premier jour et nous continuerons à le faire. Les nombreuses mesures budgétaires et législatives que nous avons prises en tant que gouvernement montrent clairement que nous soutenons nos aînés.
Nous ne sommes pas seuls. Il y a de nombreux organismes à but non lucratif qui font un travail formidable. Je pense par exemple au programme Nouveaux Horizons pour les aînés, qui est présent dans toutes les collectivités, ainsi qu'aux organismes bénévoles qui veillent à ce qu'il y ait toutes sortes d'activités pour nos aînés. Les provinces, les municipalités et les chefs autochtones jouent tous un rôle très important dans le bien-être de nos aînés.
En tant que gouvernement national, nous avons pris nos responsabilités et fait preuve d'un solide leadership à l'égard de nos aînés. Je peux assurer à tous les Canadiens qui suivent ce débat, ou à toute personne intéressée, que le gouvernement actuel et le sont déterminés à être là pour nos aînés, comme nous l'avons été dès le premier jour et comme nous le serons aujourd'hui et demain.
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Monsieur le Président, notre gouvernement agit de manière très réfléchie pour nos aînés. Dans ma circonscription, Argenteuil—La Petite‑Nation, nous nous sommes beaucoup impliqués dans différents projets pour aider les aînés, que ce soit en ce qui concerne la Sécurité de la vieillesse, la réduction de l'âge d'admissibilité de 67 à 65 ans ou, maintenant, le régime de soins dentaires. Nous avons aussi mis en place le programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Dans Argenteuil—La Petite‑Nation, nous avons été les champions pendant plusieurs années et avons pu en faire bénéficier les aînés dans ma circonscription.
Il est important pour moi de prendre la parole aujourd'hui afin de parler de certaines mesures que nous avons mises en place et de rappeler à la Chambre l'importance des actions pour soutenir les aînés. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons rétabli l'âge d'admissibilité de 67 à 65 ans, ce qui a permis d'éviter à plus de 100 000 futurs aînés de se retrouver dans une situation de pauvreté, en plus de remettre des milliers de dollars dans leurs poches. Nous avons aussi augmenté les prestations du Supplément de revenu garanti jusqu'à 947 $ par année. Cela a profité à près de 900 000 aînés, dont plusieurs dans ma circonscription.
Nous avons également bonifié l'exemption de revenu au titre du Supplément de revenu garanti en la faisant passer de 3 500 $ à 5 000 $. Nous l'avons aussi étendue au revenu d'un travail indépendant, ce qui n'était pas dans les cartons. De plus, nous avons mis en place une exemption supplémentaire de 50 % sur les revenus d'emploi et le travail indépendant compris entre 5 000 $ et 15 000 $. Il ne faut pas oublier que l'exemption pour les aînés existe toujours — jusqu'à 5 000 $ de revenu pour ceux qui sont au travail. Si les aînés veulent travailler entre l'âge de 65 et de 74 ans, c'est surtout pour briser l'isolement et rencontrer des gens. Ils veulent aussi arrondir les fins de mois. C'est une bonne façon de rester en forme, de rester vivant.
Notre gouvernement a aussi bonifié le Régime de pensions du Canada. Cette bonification a été graduelle. Cela veut dire une faible augmentation du montant des cotisations que les travailleurs d'aujourd'hui versent au Régime. Cela veut aussi dire des prestations plus élevées pour ces futurs retraités. À l'époque où je suis arrivé sur le marché du travail, plusieurs personnes travaillaient pour accumuler les sommes pour les fonds de pension. La population étant de plus en plus vieillissante, cela devient une préoccupation avec des responsabilités additionnelles pour un gouvernement.
Il ne faudrait surtout pas oublier que nous avons aussi augmenté de 10 % la pension de la Sécurité de la vieillesse de façon permanente pour les aînés de 75 ans et plus. Ce faisant, juste au cours de la première année, nous avons donné plus de 800 $ de plus aux retraités qui reçoivent la pleine pension. Qui sont ces personnes? Ce sont des aînés vulnérables. Ce sont majoritairement des femmes. Ce sont aussi majoritairement des veuves. Ce sont également des personnes qui, dans un lourd pourcentage, ont un handicap. C'est 59 % de ces aînés qui ont un revenu inférieur à 30 000 $ par année. Le fait d'avoir donné aux aînés de 75 ans et plus une augmentation de 10 % est donc une bonne mesure.
Je me permets d'ouvrir une parenthèse pour parler un peu plus de la Sécurité de la vieillesse. Après tout, c'est un sujet qui est tous les jours au cœur des débats depuis 2015. Cela fait depuis que j'ai été élu que nous parlons de la pension de la Sécurité de la vieillesse, et nous avons mis en place plusieurs mesures. Le programme de la Sécurité de la vieillesse joue un rôle très important dans la sécurité du revenu des aînés. Les aînés méritent qu'on leur donne toute notre attention. Ce sont nos bâtisseurs. Ce sont eux qui ont montré l'exemple en ce qui concerne les emplois que nous avons aujourd'hui. La relève d'aujourd'hui dépend aussi d'eux en ce qui a trait à leur capacité à bien travailler.
Les prestations du programme de la Sécurité de la vieillesse comprennent trois éléments. Premièrement, il y a la pension de base de la Sécurité de la vieillesse, laquelle est versée à tous les aînés de 65 ans et plus qui répondent aux critères de résidence. Deuxièmement, il y a le Supplément de revenu garanti pour les bénéficiaires à faible revenu de la pension de la Sécurité de la vieillesse. Ce supplément a été bonifié dès le début de mon mandat.
Enfin, il y a les allocations pour les Canadiens à faible revenu âgés de 60 à 64 ans qui sont les époux ou conjoints de fait des bénéficiaires du Supplément de revenu garanti ou qui sont veufs ou veuves. À mesure que les gens vieillissent, ils ont tendance à avoir des revenus plus faibles et doivent souvent prévoir des dépenses plus élevées en matière de santé, ce qui est un problème. Cela peut être en raison de l'apparition d'une maladie ou d'un handicap. Les aînés ont donc des barrières de plus en plus difficiles à franchir. C'est une vulnérabilité qui tend à devenir de plus en plus importante, étant donné que les gens sont parfois de moins en moins capables de compléter leurs revenus par un travail rémunéré. Ils sont donc plus à risque d'épuiser leurs économies personnelles et de devenir veufs ou veuves.
J'ai déjà agi à titre de secrétaire parlementaire de la ministre des Aînés, et j'ai eu l'occasion de rencontrer des dizaines et des centaines d'aînés, des organisations et des groupes. Je suis à l'affût des besoins de nos aînés: nous les avons écoutés et, en 2022, nous avons augmenté la pension de la Sécurité de la vieillesse pour cette tranche d'âge, c'est-à-dire à partir de 75 ans et plus, au moment où les aînés sont les plus vulnérables. Nous savons qu'il s'agissait d'une dépense très coûteuse, mais elle valait le coup pour nos aînés. Nous voulions offrir aux aînés une plus grande sécurité financière plus tard dans leur vie, au moment où ils sont confrontés à une plus grande vulnérabilité financière.
Cette augmentation a renforcé la sécurité financière de 3,3 millions d'aînés, dont plus de la moitié sont des femmes, comme je l'ai dit plus tôt. Cette augmentation est une partie importante du soutien financier que le programme de la Sécurité de la vieillesse apporte aux aînés. En 2022‑2023, nous avons versé 69,4 milliards de dollars de prestations à 7,1 millions de bénéficiaires. Ce montant comprend près de 53 milliards de dollars en paiements de pension de la Sécurité de la vieillesse, et plus de 16 milliards de dollars en paiements de Supplément de revenu garanti.
Si je peux permettre de faire un petit rappel, les prestations sont indexées quatre fois par année. Nous savons que ce ne sont pas des gros montants, mais, au moins, c'est indexé en fonction de l'évolution de l'Indice des prix à la consommation, ce qu'on appelle l'IPC. On ajuste donc la pension à chacune de ces étapes, soit tous les trois mois. Cela veut dire que les prestations ont augmenté de 1,3 % pour le trimestre d'octobre à décembre 2024. Cela représente une hausse de 2,8 % par rapport à l'année précédente.
Il ne faut pas oublier que la Loi sur la sécurité de la vieillesse contient une garantie qui assure que les prestations ne pourront jamais diminuer, même en cas de baisse de l'IPC. Nous allons toujours maintenir cela en fonction du taux de l'IPC.
Alors, voilà ce qui en est pour la Sécurité de la vieillesse. Il va sans dire qu'il s'agit d'une mesure qui rend la vie des Canadiens plus âgés plus abordable. Cela dit, nos mesures pour rendre la vie des aînés plus abordable ne s'arrêtent pas à ce que j'ai mentionné jusqu'à présent. Il faut en faire plus.
Comme nous le savons tous, nous avons mis en place plusieurs autres mesures qui ont porté leurs fruits. Le remboursement pour l'épicerie a remis des centaines de dollars dans les poches des aînés à faible revenu. Le versement doublé pendant six mois du crédit pour la TPS a offert, en moyenne, 225 $ de plus aux aînés. Le versement d'un montant de 500 $ à près de 2 millions de locataires à faible revenu, dont plusieurs sont des aînés, a aidé à couvrir le coût du logement. Cela fait aussi partie des mesures mises en place par le gouvernement.
On peut aussi penser au nouveau Régime canadien de soins dentaires — j'avais hâte d'en parler. Ce régime offre des soins aux aînés à faible revenu. Je viens tout juste de faire une grande tournée d'un bout à l'autre de ma circonscription, afin de rencontrer les aînés. Nous sommes fiers de les avoir écoutés. Il s'agit d'un besoin criant des aînés. Cette mesure, que nous avons mise en œuvre pour les aînés, n'a été que bénéfique. C'était une très bonne décision pour aider les aînés à traverser cette crise de santé buccale. La santé buccale est essentielle à la santé physique globale. Elle vient avec une bonne nutrition et contribue à une meilleure estime de soi. C'est un plan qui a fonctionné.
Depuis de nombreuses années, nous aidons les aînés canadiens à s'intégrer dans leur communauté. C'est, encore une fois, une belle preuve que nous avons faite en offrant un régime de soins dentaires.
En fait, nous célébrons cette année le 20e anniversaire du programme Nouveaux horizons pour les aînés. J'ai été le champion de ce programme dans ma circonscription, et je peux assurer que les aînés ont profité de ce programme. On en parle encore aujourd'hui. Nous sommes en plein processus de sélection pour ce programme, et j'en suis fier. Encore une fois, ce programme vise à briser l'isolement et à aider nos aînés. Il s'agit d'une aide dont notre gouvernement est fier.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Nous sommes en effet ici rassemblés pour parler des aînés. La société canadienne doit énormément aux aînés. Les familles canadiennes doivent énormément aux aînés. Ce sont celles et ceux qui ont bâti le pays dans lequel nous vivons, ce pays qui a malheureusement été brisé au cours des dix dernières années, mais qui est ce pays qui nous amène à être fiers d'être Canadiens et de l'être encore plus que jamais face aux défis qui nous sont proposés.
Les aînés sont des bâtisseurs. Ce sont eux qui ont fait que, aujourd'hui, nous avons une prospérité dans ce pays, même si elle pourrait être plus grande. On doit le respect aux aînés.
Madame la Présidente, je suis certain que c'est la même chose dans votre circonscription: la fin de semaine, quand nous rencontrons les groupes caritatifs, quand nous faisons nos tournées paroissiales, comme j'aime beaucoup le dire, nous rencontrons beaucoup d'aînés qui sont engagés dans des activités bénévoles. Que serait notre pays sans le bénévolat? Il en arracherait encore plus qu'il en arrache depuis neuf ans. Les aînés sont là. Ils assurent du bénévolat dans chaque activité, dans chacune de nos circonscriptions. Nous ne les remercierons jamais assez.
C'est pourquoi les aînés, économiquement parlant, sont fragiles. On apprend que 1,6 million de Canadiens aînés vivent avec un faible revenu. C'est d'autant plus difficile qu'ils ont un revenu fixe. C'est d'autant plus difficile lorsque l'inflation frappe à grands coups de batte de baseball, comme elle le fait ces dernières années.
Cette inflation a été générée et nourrie par l'irresponsabilité fiscale de ce gouvernement. J'entendais, il y a quelques minutes à peine, le député libéral parler de prendre de l'argent ici ou là. Il oublie une chose: l'argent qu'on prend, on le prend dans les poches des contribuables. Ce gouvernement a démontré au cours des neuf dernières années qu'il n'a aucun contrôle des dépenses. Il dépense sans aucune responsabilité et s'imagine que ce n'est pas grave, peu importe l'argent dépensé, parce que le budget s'équilibre de lui-même, comme l'a déjà dit le canadien.
Aujourd'hui, on se retrouve avec plus de 500 milliards de dollars de déficit compulsif de la part de ce gouvernement. Si on achète quelque chose, on doit payer la taxe sur les produits et services, la TPS. Il faut que ceux qui suivent nos travaux sachent que chaque sou prélevé pour la TPS ne va servir qu'à payer l'intérêt de la dette de ce gouvernement. La TPS n'aboutit à aucun investissement dans les programmes visant le bien-être des Canadiens. Elle ne sert qu'à payer les dépenses irréfléchies et sans contrôle de ce gouvernement. Ça, ça nourrit l'inflation.
L'inflation est un des pires ennemis des personnes âgées, parce que ces personnes reçoivent un revenu fixe. Quand l'inflation est galopante, comme celle qu'on a subie au cours des derniers mois et des dernières années, ça a un impact direct sur les personnes âgées, ce qui a été reconnu par le directeur parlementaire du budget et le gouverneur de la Banque du Canada. C'est pourquoi il faut être beaucoup plus prudent lorsqu'il est question des finances publiques.
Plus tôt, j'ai posé une question à mon collègue au sujet de la division des aînés. Il y a trois ans, le gouvernement a déposé un budget dans lequel il créait deux catégories d'aînés: les personnes âgées de 65 à 74 ans d'une part et, de l'autre, les personnes âgées de 75 ans et plus. Quelle vision a-t-il eue à ce moment-là? Pourquoi diviser les aînés? Pourquoi créer une classe d'aînés qui en a plus que l'autre?
Il n'y a que les libéraux pour avoir pensé à ça. Quelle tristesse de voir l'impact que ça a généré! Je dois malheureusement dire que, lorsque je rencontre des aînés pour jaser et que je les écoute, car on est d'abord et avant tout là pour les écouter, il y en a qui ont trouvé très cruel de voir que ce gouvernement avait créé ces deux catégories. Pourquoi une personne en mérite-t-elle plus qu'une autre due à son âge alors qu'elles sont toutes les deux à la retraite?
Il est très dommage de voir que ce gouvernement a profité d'une situation. Il l'a empirée pour bien des aînés. Il aurait fallu qu'il agisse complètement autrement s'il souhaitait vraiment aider les aînés. Or, pour aider les aînés, il faut connaître leur réalité.
Je ne sais plus combien de fois des gens de 65 ans et plus m'ont accosté dans les magasins ou dans les rencontres pour me dire qu'ils aimeraient continuer à travailler, pas à temps plein, mais deux ou trois jours par semaine, question de garder la main, de voir du monde, de travailler, de contribuer à la société, de partager et de transférer le savoir acquis. Après avoir passé 40 ans à exercer un métier, on est capable de partager et de donner au suivant, à la jeune génération, d'offrir une espèce de mentorat pour aider l'autre, à raison de deux ou trois jours par semaine.
Malheureusement, les règles fiscales font en sorte qu'aujourd'hui, le travail est pénalisé et il y a des gens qui préfèrent rester à la maison, parce qu'aller travailler leur coûterait de l'argent. Ce sont des mesures fiscales qui pourraient être corrigées d'un trait de plume, si on avait l'intention de valoriser le travail et d'aider les aînés qui veulent rester actifs et transmettre leur savoir. Ça, c'est le propre de notre approche, et c'est malheureusement ce que nie complètement ce gouvernement, particulièrement depuis les neuf dernières années, alors qu'il avait l'occasion d'agir.
Nous avons besoin de ce mentorat et de cette relève. Honnêtement, quand je vais dans un magasin de services, comme une quincaillerie, par exemple, j'ai un petit préjugé favorable quand je vois quelqu'un avec les tempes grises. Je me dis qu'il saura bien me conseiller au moment d'acheter telle ou telle chose, pour que ça fonctionne bien. C'est ça, la richesse que nous apportent les aînés. Pénaliser les gens de 65 ans ou plus qui veulent travailler deux ou trois jours par semaine, ce n'est pas la bonne chose à faire.
C'est la même chose pour le ménage dans les mesures fiscales. Le Supplément de revenu garanti, dans certaines circonstances, fait en sorte que les gens reçoivent moins d'argent, parce qu'ils vont payer plus d'impôt plus tard. J'en entends souvent parler lors de nos rencontres, les fins de semaine, et lorsque des gens appellent à mon bureau de circonscription pour avoir des éclaircissements là-dessus. Il ne faut pas pénaliser nos gens. Ce sont des mesures qu'on est capable de corriger d'un trait de plume dans un budget, si on a la volonté de le faire. Malheureusement, ce gouvernement a échoué à cet égard. De plus, d'un trait de plume, il a décidé de séparer les aînés en deux groupes: les plus âgés et les moins âgés.
C'est bien dommage de voir qu'aujourd'hui, les aînés en arrachent. Chaque génération a ses défis, mais il faut comprendre que cette génération d'aînés a eu de très grands défis. Ce sont des gens qui, pour plusieurs d'entre eux, sont nés durant la Grande Dépression et l'ont vécue. Ils ont vécu la difficulté de la guerre. Si nous n'avons pas été envahis, ici, au Canada, nous avons eu à subir les rationnements. Ce sont ces gens qui ont bâti et créé la richesse de l'après-guerre. Ce sont ces gens qui sont à l'origine du baby-boom, cette période où les familles avaient beaucoup d'enfants, qui ont ensuite contribué à la prospérité du pays. La moindre des choses que nous puissions faire pour les aînés, c'est de les respecter en ce qui a trait à leurs choix et à leur vie. Nous avons vu trop souvent ce gouvernement mettre en place des mesures inflationnistes, qui ont eu un coût très lourd pour les personnes âgées. Il faut en tenir compte.
Lorsque nous aurons l'occasion, bientôt, je présume, d'exprimer notre opinion sur ce gouvernement et de choisir quel sera l'avenir du Canada, les gens se rappelleront que, malheureusement, ce gouvernement a dépensé sans compter, sans contrôle, en pensant que le budget allait s'équilibrer lui-même, et que nous allons devoir payer pour cela pendant des décennies. Aujourd'hui, nous nous retrouvons avec une dette de plus de 500 milliards de dollars, créée en grande partie par ce gouvernement inflationniste qui a reçu l'appui et le concours du Bloc québécois à 189 occasions. À chacune de ces occasions, alors que la confiance dans le gouvernement était en jeu, le Bloc québécois l'a soutenu et lui a témoigné sa confiance. On l'a vu encore récemment, pour la 189e fois.
Aujourd'hui, le Bloc québécois aura l'occasion de voter sur une autre motion de confiance.
Je peux vous assurer que nous, de ce côté-ci de la Chambre, ne faisons pas confiance à ce gouvernement. Attendons de voir si le Bloc québécois va donner, oui ou non, sa confiance à ce gouvernement pour une 190e fois.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre part au débat d'aujourd'hui sur la motion du Bloc québécois, qui veut faire pression sur le gouvernement libéral. Par contre, si le Bloc québécois veut vraiment faire pression sur le gouvernement libéral, il n'a qu'à voter avec nous, les conservateurs, cet après-midi pour défaire ce gouvernement. Autrement, le Bloc québécois gardera l'étiquette du « Bloc libéral » pour un certain temps encore, si ce n'est pas pour toujours. Comme le dit le dicton, « le ciel est bleu; l'enfer est rouge ». Il n'y a rien de pire que le pacte que veut faire le Bloc québécois pour maintenir une population en otage et sous pression.
J'aimerais parler du rêve canadien. Il y a 40 ans, une jeune famille qui travaillait fort avait la possibilité de s'établir, d'avoir une maison, de fonder une famille et de bien manger, de s'acheter tous les biens nécessaires à une vie agréable et de prendre des vacances. Tout cela était possible grâce au travail honnête de personnes honnêtes qui, jour après jour, se lèvent le matin pour subvenir à leurs propres besoins et à ceux des personnes qui leur sont chères. Malheureusement, depuis neuf ans, des politiques excessives comme la taxe sur le carbone et d'autres mesures fiscales enlèvent jour après jour de plus en plus d'argent de la poche des contribuables canadiens. Maintenant, le travail ne vaut plus la peine d'être fait et il n'est plus récompensé à la mesure d'un dur labeur.
Le travail est puni parce qu'il en coûte vraiment trop cher en taxes à cause des politiques inflationnistes du gouvernement libéral et des multiples dépenses engendrées sans compter par ce au cours des dernières années. Bien malgré nous, on porte l'endettement de notre pays à un niveau tel que les générations sont condamnées à utiliser une grande partie des dollars gagnés au travail pour payer les intérêts sur la dette. Tous les gains de la TPS servent à payer les intérêts sur la dette. C'est énormément d'argent en moins qui pourrait servir à offrir des services sociaux.
Revenons à nos aînés. J'aimerais rendre hommage à tous les aînés du Canada qui ont travaillé toute leur vie, qui ont travaillé fort pour nous offrir la société canadienne que nous avons maintenant. Tout ce travail est malheureusement brisé par les mauvaises politiques du gouvernement libéral. Tous ces sacrifices faits au cours d'un travail acharné durant une vie entière permettaient à nos aînés de croire que leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants auraient un avenir intéressant, un avenir prometteur au Canada. Voilà ce qu'était le rêve canadien.
Aujourd'hui, le Bloc québécois nous offre encore une fois de la poudre aux yeux en nous menaçant de faire pression sur le gouvernement et en sachant très bien qu'il va hypocritement soutenir encore une fois ce gouvernement libéral incompétent. Le Bloc québécois est pris dans sa propre promesse de laisser le gouvernement libéral au pouvoir parce qu'il a dit qu'il ne le ferait pas tomber avant le 29 octobre. Le vote sur cette motion de l'opposition du Bloc québécois aura sans doute lieu jeudi de cette semaine et il ne fera pas tomber ce gouvernement. Soyons sans crainte, dormons tranquilles; à cause du « Bloc libéral », il n'y aura pas d'élections avant le 29 octobre.
Je remarque ici que la seule chose que le Bloc québécois va réussir à faire aujourd'hui, c'est de se faire remarquer médiatiquement au lieu de défendre vraiment les intérêts des Québécois et de tous les Canadiens. Je crois sincèrement que, dans l'intérêt supérieur de notre pays, il faut changer de gouvernement. Actuellement, la stratégie pernicieuse du Bloc québécois est d'attirer l'attention sur des gains potentiels électoralistes dans les prochaines semaines et les prochains mois, en ciblant malheureusement une clientèle vulnérable. Il veut malheureusement encore obtenir des gains supérieurs à la Chambre, lesquels ne le porteront jamais au pouvoir. Par contre, s'il commence immédiatement à faire des alliances avec le prochain gouvernement conservateur, nous pourrions faire des gains substantiels pour l'ensemble de notre population canadienne, pour le Bloc québécois et l'ensemble des Québécois.
C'est avec une main tendue que je répète ici à la Chambre que, si le Bloc québécois a vraiment l'intention de renverser le gouvernement libéral, je l'invite à voter avec nous cet après-midi et à envoyer un signal fort que le Bloc québécois est prêt à travailler avec le prochain gouvernement conservateur pour l'ensemble de tous les Canadiens et les Québécois.
Le Bloc québécois ne s'en cache pas: il est un parti souverainiste et il a maintes fois répété cette affirmation ici à la Chambre. Son vrai rêve, c'est de retourner à Québec, à l'Assemblée nationale, pour voir la maison mère du Parti québécois et travailler sur l'option souverainiste. Nous devons tous travailler ensemble pour les intérêts de tous les Canadiens et de la fédération canadienne. Le Bloc québécois est ni plus ni moins un lieu de refuge pour les partisans du Parti québécois à Québec lorsqu'ils n'ont pas beaucoup de sièges. On pourrait donc dire que, ici, à Ottawa, le Bloc québécois est le Sénat du Parti québécois au Québec.
C'est de l'hypocrisie pure et dure de la part du Bloc québécois, qui est payé à même l'argent de tous les contribuables canadiens qui doivent travailler fort pour servir l'ensemble de la nation canadienne. C'est un énorme scandale.
Le Bloc québécois persiste aussi à vouloir garder ce gouvernement en vie. Rendu là, c'est de l'acharnement thérapeutique. Le marchandage du Bloc québécois n'a que très peu de chances d'arriver à bon port. Il se fait aux dépens de tous les citoyens canadiens qui réclament d'un océan à l'autre un vrai changement. Le Parti conservateur va améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens, alors que la hausse du coût de la vie frappe tout le monde, sans exception. Nous sommes déterminés à améliorer le sort des aînés qui ont travaillé fort toute leur vie et qui méritent de vivre dignement. C'est pourquoi nous avons voté, dans les travaux précédents, pour l'avancement du projet de loi . Cependant, le fait que le Bloc s'en sert aujourd'hui comme monnaie d'échange afin de garder en place ce gouvernement agonisant relève de l'instrumentalisation politique qui n'a que très peu de chances d'arriver à ses fins. Un Bloc québécois soucieux des gens viendrait plutôt appuyer une motion de censure des conservateurs et ainsi changer le leadership à la tête de notre pays.
Au Parti conservateur, nous appuyons cependant le principe selon lequel il doit y avoir une égalité entre les aînés et reconnaître que c'est grâce aux générations précédentes que nous pouvons prospérer en ce pays. La moindre chose que nous pouvons leur attribuer est toute notre gratitude et les moyens d'une vie digne. La précarité des aînés est donc un enjeu très important, mais la stratégie du Bloc québécois ne sert à rien.
Actuellement, au Canada, tout le monde en arrache. Les jeunes adultes ne sont plus capables de s'acheter une première maison parce que les loyers ont doublé depuis les neuf dernières années. Je pense aussi à la classe moyenne qui subit les contrecoups de la taxe sur le carbone ou encore aux petits entrepreneurs touchés par la hausse de la taxe sur le gain en capital qui menace leurs investissements comme fond de retraite.
Le Bloc québécois doit voter pour renverser ce gouvernement, d'autant plus qu'un grand nombre de ses électeurs nationalistes sont mécontents qu'il utilise un enjeu qui n'a rien à voir avec le Québec pour maintenir en poste le le plus centralisateur de l'histoire. Tout d'un coup, le Bloc québécois oublie à quel point l'actuel premier ministre a été farouchement antiquébécois en matière de langue française, d'immigration et de respect des champs de compétence; la liste est longue.
Il est plus que temps de déclencher une élection. Il est toujours difficile de trouver pourquoi le Bloc québécois s'y oppose. C'est soit à cause des atomes crochus avec les libéraux ou à cause d'un préjugé profondément anticonservateur. En même temps, on sait combien de députés le Bloc québécois avait à la Chambre quand nous étions au pouvoir. On comprend donc leur réticence. La province de Québec était respectée et même reconnue comme nation par le très honorable Stephen Harper en 2006. Ce n'est pas à une contradiction près au Bloc québécois, un parti soi-disant antimonarchiste qui demande la recommandation royale pour faire avancer son projet de loi. On aura tout vu à la Chambre.
Un gouvernement conservateur va quant à lui agir pour le bien commun de tous les Canadiens en réduisant les taxes et les impôts, pour que le travail redevienne payant pour nos serveuses, nos camionneurs, nos plombiers; pour que ceux qui travaillent plus reçoivent plus.
Nous allons inciter les municipalités à accélérer la délivrance des permis, réduire les taxes de construction et libérer les terrains pour construire tout en enlevant les taxes qui empêchent la construction.
Nous allons mettre un cap sur la croissance de la population pour que l'approvisionnement de logements augmente plus rapidement que notre population.
Nous allons réparer le budget avec une loi qui oblige le gouvernement à trouver un dollar d'économie pour chaque nouveau dollar dépensé. Nous allons supprimer des consultants dont le financement a été voté par le Bloc québécois. Nous allons éliminer la bureaucratie, le gaspillage, les grands cadeaux aux entreprises multinationales qui enlèvent de l'argent de notre pays.
Nous allons aussi stopper le crime non pas en bannissant les armes de chasse comme le veulent le Bloc et les libéraux, mais en nous attaquant aux criminels et en renforçant la sécurité à la frontière.
Enfin, nous allons reconstruire le rêve canadien, un pays où travailler fort engendre un plus gros chèque de paie pour acheter de la nourriture, un logement et de l'essence dans des communautés sécuritaires où n'importe qui peut faire n'importe quoi avec le travail acharné.
C'est ça, notre programme et ce que nous allons offrir aux Canadiens. J'enjoins le Bloc québécois à faire preuve de gros bon sens.
Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de
Le NPD appuie la motion parce que, contrairement aux conservateurs et aux libéraux, nous pensons que tous les Canadiens méritent de vivre dignement. Ce n'est pas ce que pense ce gouvernement libéral insensible et cruel. Les libéraux ont une conception patriarcale du gouvernement. Ils accaparent et conservent les ressources pour eux-mêmes et pour leurs amis et alliés des grandes sociétés, abandonnant les Canadiens à leur sort. La perpétuation cruelle de l'oppression et de la maltraitance des peuples autochtones est la manifestation la plus évidente de cette culture patriarcale.
Au lendemain de la journée de réflexion sur la vérité et la réconciliation, on n'a toujours pas donné suite aux appels à la justice pour les femmes et les filles autochtones assassinées ou disparues, et des femmes continuent de disparaître. Les meurtres de personnes autochtones par la GRC et les forces de l'ordre au cours des derniers mois ont donné lieu à un débat d'urgence à la Chambre il y a quelques semaines.
Le génocide des populations autochtones au Canada est bien documenté. Pour les femmes, il s'agissait de les effacer par la mort et l'« émancipation ». Leurs droits juridiques, leurs identités et leurs liens avec leurs communautés ont été pris comme cible uniquement en raison de leur sexe, et cela continue aujourd'hui. En comité, j'ai récemment évoqué un rapport intitulé « Red Women Rising », qui a été présenté aux élus de la région métropolitaine de Vancouver il y a de nombreuses années. Les présentatrices autochtones du Downtown Eastside de Vancouver ont déclaré qu'aucune femme autochtone ne devrait être sans abri sur sa propre terre, et c'est pourtant ce qui se passe aujourd'hui.
Les conservateurs ne valent pas mieux. Le raciste John A. Macdonald et les conservateurs ont créé la Loi sur les Indiens et les pensionnats. Macdonald aurait dit, en parlant de ses agents des Indiens, que, dans l'ensemble, ils faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour réduire les dépenses, en refusant de la nourriture jusqu'à ce que les Indiens soient au bord de la famine. À l'époque où le NPD n'y était pas représenté, la Chambre a toujours cherché à réduire les dépenses, et cela a toujours fait partie de sa culture. Le NPD est le seul parti qui croit que tout le monde est égal dans ce pays et que chacun mérite de partager ses abondantes ressources.
Les femmes et les enfants ont toujours été la cible du patriarcat blanc et été touchés par le manque d'investissement du gouvernement. Nous parlons aujourd'hui de la Sécurité de la vieillesse, qui tire son origine de l'idée, à laquelle souscrivent tant les libéraux que les conservateurs, qu'il faut contrôler et définir la famille. Les femmes perçoivent de faibles pensions parce que la Chambre a décidé qu'elles devaient rester à la maison, qu'elles ne devaient pas participer à l'assurance-emploi, qu'elles ne devaient pas travailler hors du foyer et qu'elles n'étaient pas capables de gagner un revenu égal à celui des hommes. Aujourd'hui, 75 ans après la mise en place de la Loi sur l'assurance-emploi, les femmes n'ont pas les mêmes droits que les hommes. Les femmes reçoivent de faibles pensions parce qu'elles ne sont pas en mesure de gagner un revenu égal à celui des hommes. Elles travaillent dans le secteur à but non lucratif et dans le domaine des soins, qui sont beaucoup moins rémunérateurs. Les députés savent-ils pourquoi? C'est parce que selon le patriarcat, ce sont des carrières féminines.
Je pense à ces aidantes, qui avaient un potentiel de gain réduit et qui sont maintenant touchées par une réduction de la Sécurité de la vieillesse parce qu'elles n'ont pas pu gagner le même revenu qu'un homme. Je pense aux personnes âgées de 65 à 74 ans dont les libéraux ont décidé qu'elles ne méritaient pas de bénéficier de la même pension, qu'elles ne méritaient pas les maigres 73 $ de plus que les libéraux leur refusent. Elles doivent attendre d'avoir 75 ans pour toucher ces 73 $ supplémentaires.
Les femmes ont interrompu leur carrière pour rester à la maison et élever leur famille parce qu'elles subissaient trop de discrimination dans le monde du travail. Ma propre mère raconte que lorsqu'elle était enceinte, elle travaillait dans un cabinet médical. On lui disait de se reposer tous les jours à l'heure du dîner et elle devait aller s'allonger. Lorsque son ventre a commencé à grossir, on lui a dit qu'elle ne pouvait plus venir travailler.
Je pense maintenant aux soins et à la façon dont ils ont évolué. Nous savons aujourd'hui que de nombreuses personnes âgées de 65 à 75 ans travaillent dans des établissements de soins, où elles prodiguent des soins à des aînés. Elles rentrent ensuite chez elles prodiguer des soins sans être rémunérées. Le gouvernement libéral pense que les personnes de 65 à 75 ans devraient travailler. Nous ne voulions pas qu'elles travaillent dans les années 1940, 1950 et 1960, même dans les années 1970, mais nous voulons qu'elles travaillent aujourd'hui. En 2024, nous voulons qu'elles travaillent. C'est inacceptable.
Statistique Canada a récemment réalisé une étude sur l'emploi par choix ou par nécessité pour les personnes âgées. Ils ont séparé la population étudiée entre les personnes âgées de 65 à 75 ans et celles de 75 ans et plus. Les libéraux ont en fait réalisé une étude sur les raisons pour lesquelles les personnes de 65 ans devaient continuer à travailler. Cette étude a révélé que 20 % des personnes de 65 à 74 ans travaillaient par nécessité. C'est une bonne nouvelle pour les libéraux, car ils peuvent maintenant dire que nous devons continuer à travailler, que, parce qu'ils ont rendu le logement et la nourriture si chers, ils veulent que nous restions au travail.
Parmi les immigrants âgés, ce pourcentage est encore plus élevé. J'ouvre une parenthèse pour dire que les personnes âgées de 65 à 75 ans les plus à risque sont les hommes qui louent leur logement. Ils doivent continuer à travailler pour conserver leur logement. La politique de logement du gouvernement libéral est on ne peut plus cruelle et insensible, et les conservateurs sont encore pires dans ce dossier. Ils ont perdu 800 000 logements abordables et ils veulent reprendre le pouvoir. Pas question: nous ne pouvons pas nous permettre de perdre encore 800 000 logements.
Les conservateurs se fichent des gens. Ils ont voté contre le régime de soins dentaires pour les personnes âgées. En fin de semaine, à un souper dans une église, un certain nombre de personnes sont venues me voir pour me remercier du programme de soins dentaires. Elles ont enfin pu faire soigner leurs dents. Les conservateurs votent contre les médicaments pour diabétiques. L'un d'entre eux a-t-il déjà eu un parent vieillissant et diabétique qui n'a pas les moyens de payer ses médicaments? On peut mourir du diabète, mais les conservateurs votent contre l'assurance-médicaments. Alors qu'ils peuvent toucher leur pension à 55 ans, ils ont voté pour priver les retraités âgés de 65 à 75 ans de leur pension durement gagnée. Les députés conservateurs et libéraux, lorsqu'ils quitteront la Chambre, pourront toucher la leur à 55 ans.
Je pense au du Parti conservateur, avec son virulent discours actuel sur les pensions. Ce député qui touchera des millions de dollars de pension a l'audace de venir dire à la Chambre qu'il ne nourrira pas les enfants, qu'il ne donnera pas de médicaments pour le diabète aux Canadiens et qu'il se moque de savoir si on vit dans une tente. Ce n'est pas le pire — c'est aussi dégoûtant qu'écoeurant —: en Colombie‑Britannique, les conservateurs filment des personnes qui vivent dans des tentes et ils diffusent le tout sur les médias sociaux pour servir leurs propres intérêts. C'est absolument révoltant. Pour accéder au pouvoir, les conservateurs veulent que les gens vivent dans la pauvreté.
Je veux parler du projet qu'évoque la motion, auquel il faut une recommandation royale. Je suis tout à fait pour. Le gouvernement libéral, insensible et cruel, n'a pas voulu donner de recommandation royale pour la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Combien de fois ai-je essayé d'amener le gouvernement à fournir un revenu adéquat aux personnes handicapées grâce à la prestation canadienne pour les personnes handicapées, pour me faire dire non? Les députés savent-ils ce que la et le m'ont dit à de nombreuses reprises? Ils m'ont dit de continuer à insister. C'est vraiment honteux. Pourquoi faut-il insister auprès du gouvernement pour que les gens cessent de vivre dans la pauvreté?
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Madame la Présidente, cela me fait plaisir de participer à cette importante discussion aujourd’hui puisqu’il est question des aînés de notre pays.
Alors que j’ai la parole pendant quelques minutes à la Chambre, je voudrais souligner qu’au NPD, comme beaucoup de dizaines de milliers de familles au Québec et au Canada, nous sommes extrêmement préoccupés par la situation au Liban. Ma collègue d’ a demandé et obtenu un débat d’urgence à la Chambre pour parler de cette situation alarmante au Liban, en particulier dans le Sud du Liban où il y a des bombardements massifs depuis maintenant plusieurs jours, avec des centaines de milliers de personnes qui ont été forcées de fuir et qui ont été déplacées, avec des journées où il y a eu des centaines de victimes parmi les civils, parmi lesquelles beaucoup de femmes et d'enfants. La situation est grave, et il risque d’y avoir un embrasement régional. Le NPD va demander au gouvernement fédéral de faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir une désescalade et un cessez-le-feu, sauver des vies humaines, mais aussi mettre en place des mesures pour rapatrier les citoyens canadiens qui sont au Liban. Des Canadiens qui ont de la famille au Liban sont extrêmement inquiets du sort de leurs proches et veulent les voir revenir au pays pour être en sécurité. J’ai d’ailleurs parlé ce matin au téléphone avec des gens de la région de Montréal qui sont inquiets pour leurs proches et qui essaient de les faire revenir. Cette discussion ou ce débat plus tard au cours de la journée sera extrêmement important pour voir quelles sont les intentions du gouvernement libéral en ce qui concerne la situation alarmante au Liban pour les civils, en particulier dans le Sud du Liban.
Le sujet dont nous discutons aujourd'hui et qui nous est apporté par une motion dans le cadre d'une journée de l'opposition est important parce que cela concerne le sort des aînés partout au Québec et au Canada. Je suis heureux de pouvoir en parler parce que c’est une situation qui est préoccupante depuis des années. La motion qui est soumise à notre étude parle beaucoup de cette discrimination entre deux classes d’aînés que le gouvernement libéral a créées, c'est-à-dire entre les aînés de 75 ans et plus et ceux de 65 à 74 ans. C’est une différence qui n’existait nulle part ailleurs auparavant. Or, depuis 2021, nous avons vu une augmentation de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes de 75 ans et plus. Nous saluons cette mesure. C’était une bonne chose, vu la situation parfois dramatique de pauvreté dans laquelle plusieurs de nos aînés doivent vivre ou essayer de survivre. Nous ne sommes pas contre cette augmentation, d’autant plus que j’ai appris, et cela me choque profondément, que c'était la première augmentation réelle depuis 1973, soit l’année de ma naissance. Cela commence à faire un bout; ma barbe est rendue blanche. À part les indexations pour suivre un peu le cours de l’inflation, il n’y avait pas eu d’augmentation réelle de la pension de la Sécurité de la vieillesse, tous les gouvernements réunis, depuis 50 ans. On peut donc saluer cette aide supplémentaire. Je pense que c’est même une marque de respect pour nos aînés. Toutefois, que fait-on avec les aînés de 65 à 74 ans? Pourquoi ont-ils été abandonnés par le gouvernement libéral?
Il n’y a pas de logique intrinsèque, à part peut-être une question de coûts. Si c’est cela, il faut que les libéraux le disent. Est-ce juste une question d’argent et est-ce parce qu'ils n'ont pas le courage d’aller chercher l’argent là où il est pour aider nos aînés qui vivent dans la pauvreté et pour les sortir de la pauvreté? Évidemment, le NPD va appuyer la motion qui est soumise à la Chambre aujourd’hui, parce que nous pensons que c’est une bonne chose à faire dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, du soutien aux aînés et d’une société plus juste et équitable. Ensuite, nous pourrons reparler de la méthode qui est utilisée, au sujet de laquelle nous avons peut-être quelques doutes. Les aînés sont frappés de plein fouet par la hausse du coût de la vie, la hausse des loyers. Il y a des personnes âgées qui sont mal logées, qui vivent dans leur automobile, leur camion ou leur camion-remorque parce qu’elles n’ont plus les moyens de se payer des logements, parce qu'il n’y a plus de logements abordables en raison des compressions de 1993‑1994 qui n’ont jamais été réparées et du manque d’investissement dans le logement social communautaire et dans les coopératives d’habitation. La question du logement frappe vraiment de plein fouet plusieurs de nos aînés, qui, des fois, vivent dans des appartements qui sont pratiquement insalubres, qui ne sont pas bons pour leur santé non plus et qui peuvent causer un paquet d’autres problèmes.
On parle souvent du coût du panier d'épicerie. L'inaction totale des libéraux sur le coût du panier d'épicerie est vraiment affolante. Je me souviens très bien quand le avait dit qu'il allait convoquer les présidents-directeurs généraux des grandes chaînes d'alimentation et qu'ils allaient l'entendre. Il voulait leur demander de faire quelque chose, mais ils n'ont rien fait. Finalement, ça n'a rien changé. Ensuite, on a su que ces PDG étaient revenus dans leur bureau, avaient dit qu'ils avaient eu une rencontre avec le ministre, mais que cela n'allait strictement rien changer à leurs politiques de prix. On a donc vu le prix du panier d'épicerie exploser et les aînés avoir la difficulté à se nourrir, et à se nourrir convenablement.
Le travail de député nous permet de rencontrer beaucoup de groupes, des groupes communautaires et beaucoup de gens aussi. Il s'agit de gens qui, des fois, sont un peu désespérés et ont besoin de cette aide des différents ordres de gouvernement. Une des choses que mon bureau fait, entre autres, et je pense qu'il y a d'autres députés qui le font aussi, c'est de participer chaque année à des comptoirs d'information fiscale. Quand on participe à ces comptoirs, on aide vraiment les personnes les plus démunies parmi les plus démunies. Comme d'autres dans mon équipe, je suis bénévole pour Revenu Québec. Quand on s'assoit à un bureau et qu'on regarde les revenus de la personne, qui ne reçoit que la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti, on se demande sérieusement comment cette personne fait pour vivre, car c'est nettement insuffisant et personne n'est capable de vivre avec cela. Il est désolant de laisser tomber nos aînés et de les abandonner dans la pauvreté, alors qu'il y a des moyens simples et efficaces pour améliorer leur sort.
Là où je suis content, c'est que le travail du caucus du NPD a concrètement aidé des aînés ces dernières années. Lors de l'élection générale de 2021, nous avions fait campagne en disant que la santé d'un être humain va de la tête aux pieds et qu'il n'y a aucune raison que des parties du corps soient assurées, mais pas d'autres. Nous avons dit que nous irions à Ottawa, au Parlement, nous battre pour obtenir un programme de soins dentaires. Au début, tout le monde disait que ce serait impossible, que ça coûterait trop cher et que le gouvernement fédéral n'accepterait jamais. Cependant, nous sommes venus ici dans un contexte de gouvernement minoritaire et nous avons utilisé notre rapport de force pour obliger les libéraux à faire quelque chose qu'ils avaient toujours refusé. Avant l'élection de 2021, ils avaient voté contre les soins dentaires.
Le Bloc québécois a lui aussi voté contre les soins dentaires. Pour ce qui est du Parti conservateur, on ne sait pas ce qu'il va faire si jamais, par malheur, il prend le pouvoir. Il pourrait supprimer ce programme.
Notre pari a fonctionné et le programme représente un gain majeur pour les aînés. On a décidé de les prioriser. Dans les trois phases de mise en œuvre du programme de soins dentaires, les aînés ont été priorisés, et ce, grâce au NPD. Aujourd'hui, il y a plus de 3,5 millions de personnes qui sont inscrites au programme. Les derniers chiffres que j'ai vus disent que 645 000 personnes, en grande majorité des personnes âgées, ont bénéficié du programme. Elles ont été chez le dentiste et leurs soins ont été payés en tout ou en partie. J'ai parlé à une dame, qui s'est fait payer deux dentiers, qu'elle a eus gratuitement. J'ai parlé à une autre dame qui avait économisé 2 900 $ sur sa facture.
C'est du concret. Nous avons tenu notre promesse et j'en suis extrêmement fier.
Je suis aussi fier du fait que, des presque 700 000 personnes qui ont été chez le dentiste, 205 000 sont des Québécois et des Québécoises. C'est 32 % des gens qui ont bénéficié du programme qui viennent du Québec. Or, le Québec représente 23 % de la population. Je trouve donc un peu particulier d'entendre le Bloc québécois critiquer le programme de soins dentaires, quand ce sont les Québécois et les Québécoises qui en profitent le plus parmi toutes les provinces. Je me permets d'ailleurs un petit correctif: quand on dit qu'il y avait déjà au Québec un programme de soins dentaires, c'est faux, puisque ce n'est un programme que pour les enfants de moins de 10 ans. Pour les personnes âgées, les aînés, les adolescents et les adultes, il n'y avait absolument rien. Nous voulions donc que ça se fasse, nous voulions aider les gens concrètement. C'est quelque chose dont nous sommes très fiers.
Il y a aussi les bases d'une assurance-médicaments. Trop de personnes aînées dans ce pays font des choix déchirants entre le loyer, la nourriture et les médicaments, ce qui a un impact sur leur santé. Les gens pourraient avoir accès à des médicaments et à de l'équipement pour le diabète, par exemple. Il s'agit de millions de personnes qui vont en profiter. C'est quelque chose de très concret que le NPD a offert aux gens. Je pourrais répondre aux questions de mes collègues pendant les quelques minutes qui restent.