NDVA Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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37e LÉGISLATURE, 3e SESSION
Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants
TÉMOIGNAGES
TABLE DES MATIÈRES
Le mardi 4 mai 2004
¹ | 1545 |
Le président (M. Pat O'Brien (London—Fanshawe, Lib.)) |
M. Jay Hill (Prince George—Peace River, PCC) |
Le président |
La greffière du comité |
Le président |
M. Jay Hill |
Le président |
Mme Elsie Wayne (Saint John, PCC) |
Le président |
Mme Elsie Wayne |
Le président |
Mme Verna Bruce (sous-ministre déléguée, ministère des Anciens combattants) |
Le président |
Mme Verna Bruce |
¹ | 1550 |
¹ | 1555 |
º | 1600 |
Le président |
º | 1605 |
M. John O'Reilly (Haliburton—Victoria—Brock, Lib.) |
Le président |
M. John O'Reilly |
Le président |
M. John O'Reilly |
Le président |
M. Jay Hill |
º | 1610 |
Mme Verna Bruce |
M. Jay Hill |
Mme Verna Bruce |
M. Jay Hill |
Mme Verna Bruce |
Mr. Jay Hill |
Mme Verna Bruce |
M. Jay Hill |
Mme Verna Bruce |
M. Jay Hill |
Mme Verna Bruce |
M. Jay Hill |
Le président |
M. Jay Hill |
Le président |
M. Rick Casson (Lethbridge, PCC) |
º | 1615 |
Mme Verna Bruce |
Le président |
M. Claude Bachand (Saint-Jean, BQ) |
Mme Verna Bruce |
M. Doug Clorey (directeur général, Groupe de travail du 60e anniversaire, ministère des Anciens combattants) |
M. Claude Bachand |
Mme Verna Bruce |
M. Claude Bachand |
Mme Verna Bruce |
M. Doug Clorey |
M. Claude Bachand |
Le président |
M. John O'Reilly |
º | 1620 |
M. Doug Clorey |
M. John O'Reilly |
M. Doug Clorey |
M. John O'Reilly |
Le président |
L'hon. David Price (Compton—Stanstead, Lib.) |
M. Doug Clorey |
Le président |
L'hon. Bill Blaikie (Winnipeg—Transcona, NPD) |
º | 1625 |
M. Doug Clorey |
L'hon. Bill Blaikie |
Le président |
M. Rick Casson |
Mme Verna Bruce |
M. Doug Clorey |
º | 1630 |
M. Rick Casson |
M. Doug Clorey |
M. Rick Casson |
Mme Verna Bruce |
M. Rick Casson |
Mme Verna Bruce |
M. Rick Casson |
Le président |
M. Robert Mercer (directeur exécutif, Secteur des affaires publiques, ministère des Anciens combattants) |
Le président |
M. Rob Anders (Calgary-Ouest, PCC) |
Mme Verna Bruce |
M. Rob Anders |
Mme Verna Bruce |
M. Rob Anders |
Le président |
M. John O'Reilly |
Mme Verna Bruce |
M. John O'Reilly |
Mme Verna Bruce |
M. John O'Reilly |
Le président |
Mme Elsie Wayne |
º | 1635 |
Mme Verna Bruce |
M. Doug Clorey |
Mme Elsie Wayne |
Le président |
M. Claude Bachand |
º | 1640 |
Mme Verna Bruce |
M. Claude Bachand |
Le président |
M. Jay Hill |
Le président |
M. Jay Hill |
Mme Verna Bruce |
M. Jay Hill |
Mme Verna Bruce |
M. Doug Clorey |
M. Jay Hill |
Le président |
º | 1645 |
M. John O'Reilly |
M. Jay Hill |
º | 1650 |
Le président |
Mme Verna Bruce |
Le président |
CANADA
Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants |
|
l |
|
l |
|
TÉMOIGNAGES
Le mardi 4 mai 2004
[Enregistrement électronique]
¹ (1545)
[Traduction]
Le président (M. Pat O'Brien (London—Fanshawe, Lib.)): Je déclare ouverte cette douzième réunion du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants.
Nous allons entendre des témoins du ministère des Anciens combattants.
Avant cela, j'ai cru comprendre que nous avons ici des journalistes de la France. Je pense qu'ils assis ici, parmi nous. Au nom du comité, bienvenue au Canada. Nous sommes heureux de vous voir. Certains parlementaires canadiens—et notre premier ministre, il me semble—doivent aller dans votre beau pays en juin, sur les légendaires plages de la Normandie pour des célébrations du 60eanniversaire du débarquement. Nous sommes heureux d'accueillir des journalistes français ici. Ils sont venus pour d'autres raisons, mais ils ont saisi une occasion d'assister à une séance du comité.
Nous sommes heureux de voir. Vous êtes les bienvenus.
M. Hill voudrait faire un rappel au Règlement, puis nous passerons aux témoins.
Monsieur Hill, vous avez la parole.
M. Jay Hill (Prince George—Peace River, PCC): Je fais mes excuses aux témoins, monsieur le président, mais il est venu à mon attention que le bureau du ministre de la Défense nationale a communiqué avec le mien ce matin, en ce qui concerne une question que j'ai soulevée pendant la période de questions hier, au sujet de l'état lamentable de certains de nos logements militaires des bases de tout le Canada. Dans un entretien avec mon personnel, ce matin, les collaborateurs du ministre ont déclaré avoir offert de témoigner devant le CPDNAC pour parler d'un sujet que j'ai soulevé personnellement auprès du ministre il y a environ un mois. Je pense que c'était le 1er avril, si je me souviens bien—lorsque nous avons eu une séance télévisée du CPDNAC. J'ai fait part au ministre de mes préoccupations au sujet de l'état de ces logements, et ses collaborateurs ont dit aux miens, ce matin, qu'ils s'étaient préparés à comparaître devant le CPDNAC, mais on leur a répondu qu'il n'avait pas le temps de les entendre, ou quelque chose du genre.
Pour mettre les choses au clair, monsieur le président, je crois qu'il est important, c'est certain, que nous entendions le ministre et recevions une meilleure explication et une meilleure réponse que ce qu'il a pu donner en 35 secondes hier pendant la période de questions au sujet de l'état d'avancement des plans de remise en état éventuelle et de la hausse constante des loyers que doivent payer les hommes et les femmes des Forces armées.
Le président: Absolument. Je pense que le comité entier partage votre préoccupation, et je sais que M. Wood en a aussi parlé.
Je ne suis pas au courant de cette offre, alors je vais demander à la greffière ce qui en est.
La greffière du comité: J'ai effectivement reçu un appel du bureau du ministre alors que je prenais les dispositions pour la venue du major général Leslie et du major général Fitch. À ce moment-là, ils voulaient donner la séance d'information plutôt que de faire venir ces gens-là—ou du moins, c'est ce que j'ai compris. J'ai répondu que le comité voulait absolument entendre le témoignage de ces deux personnes. Nous avons accueilli le major général Leslie la semaine dernière, et le major général Fitch la semaine précédente. Entre-temps, je n'ai pas eu l'occasion de communiquer avec le ministère à nouveau pour prendre les dispositions en vue d'une séance d'information sur la question du logement.
Le président: D'accord.
Je pense que ce n'est qu'une question du moment où ils offraient de venir, et que notre horaire était déjà chargé, et de toute évidence, nous ne voulions pas renoncer à ces témoignages, particulièrement celui de quelqu'un de l'importance du major général Leslie et des gens qui l'accompagnaient. La plupart d'entre vous étiez ici pour cette séance.
Monsieur Hill, je vais demander à la greffière, alors, au nom de l'ensemble du comité, de convoquer le ministre ou ses collaborateurs aussitôt que possible au CPDNAC pour faire le point sur la question, parce qu'il est bien évident que nous partageons tous votre préoccupation.
Je vous remercie d'avoir soulevé la question.
M. Jay Hill: À ce sujet, monsieur le président, je ne peux pas m'exprimer au nom des autres membres du comité permanent, mais étant donné l'importance de cette question particulière... J'ai reçu beaucoup de communications au sujet de la situation, directement des membres actuels des Forces canadiennes qui vivent dans des logements privés pour couples sur les bases, et aussi de gens des collectivités environnantes qui soutiennent manifestement les hommes et les femmes qui portent l'uniforme.
J'aimerais donc vous demander d'envisager la possibilité de faire téléviser cette séance d'information particulière—si c'est faisable.
Le président: Nous en ferons la demande dès maintenant. je pense que c'est une bonne suggestion. Donc, c'est ce que nous ferons dès que possible.
Je voudrais rappeler à tous les membres que la réunion de jeudi est annulée, parce que plusieurs membres des deux côtés ne seront pas disponibles, ce jeudi.
Nous savons que nous devons définir notre horaire de semaine en semaine, étant donné que des élections pourraient être déclenchées, alors j'ai demandé à la greffière de convoquer des témoins pour mardi et jeudi prochains. Espérons que nous pourrons alors avoir la séance d'information sur la défense que doivent donner les directeurs généraux. Nous verrons s'ils peuvent venir. Donc, nous déterminons notre programme de semaine en semaine, sans témoins pour l'instant, en attendant la suite des événements.
Nous réglons un recours au Règlement maintenant, mais je tiens à ce que nous laissions la parole à nos témoins dès que possible.
Madame Wayne, aviez-vous quelque chose à dire?
Mme Elsie Wayne (Saint John, PCC): Je voudrais simplement demander, puisque j'ai déjà dit que je ne me présentais pas à nouveau aux prochaines élections, si cela signifie que je ne peux pas aller en Normandie?
Le président: Je ne vous dirai jamais que vous ne pouvez pas aller en Normandie, mais je n'en sais rien. Peut-être pourrions-nous en discuter après.
Mme Elsie Wayne: J'ai reçu un appel aujourd'hui d'un ancien combattant de l'Île-du-Prince-Édouard, et je veux poser ma question ici si l'occasion se présente, parce qu'il faut que nos témoins puissent y répondre.
Une voix : Monsieur le président, je vous ai entendu dire qu'Elsie y allait avant.
Des voix : Oh, oh!
Le président: Pas moi. Non, non. Elsie et moi sommes les fondateurs du groupe Canada-Irlande, alors nous nous entendons toujours.
Permettez-moi de souhaiter la bienvenue à Verna Bruce, la sous-ministre déléguée du ministère des Anciens combattants.
Voulez-vous présenter vos collaborateurs, madame Bruce?
Mme Verna Bruce (sous-ministre déléguée, ministère des Anciens combattants): Avec plaisir.
Je suis accompagné de M. Robert Mercer, le directeur exécutif du Secteur des affaires publiques. Il pourra répondre à vos questions sur les activités qui se dérouleront au Canada.
M. Doug Clorey est notre directeur général du Groupe de travail du 60e anniversaire. Il pourra répondre à toutes vos questions sur les activités outre-mer.
Le président: Merci beaucoup. AVez-vous des observations préliminaires?
Vous avez la parole.
[Français]
Mme Verna Bruce: Je vous remercie. Je suis heureuse de pouvoir être ici aujourd'hui afin de vous donner un aperçu des activités qui sont prévues partout au Canada et en France en vue de marquer le 60e anniversaire du jour J et de la bataille de Normandie.
¹ (1550)
[Traduction]
J'apprécie grandement cette occasion qui m'est donnée de comparaître encore une fois devant vous. C'est à peine il y a deux semaines que nous avons eu l'occasion de vous parler du PAAC, et je pense que nous avons aujourd'hui une excellente occasion de vous parler de ce qui se passera à l'occasion de l'anniversaire du jour J, et de demander votre soutien et votre aide pour sensibiliser d'autres Canadiens et anciens combattants à ce qui se passe, aussi.
Avant de commencer, j'aimerais vous transmettre les salutations du ministre et du sous-ministre. Malheureusement, ils ne pouvaient venir cet après-midi.
Il est fort opportun que vous nous ayez convoqués pour discuter des nombreuses activités qui sont prévues au Canada et en France pour marquer cette page importante de l'histoire militaire du Canada. Ces activités sont le fruit de longues heures de travail ardu et de nombreuses collaborations avec d'autres ministères, le gouvernement de la France, tous les paliers de gouvernement et divers groupes communautaires de notre grand pays.
Il y a 60 ans, le 6 juin 1944, les Canadiens déferlaient sur les plages de la Normandie avec nos alliés. Ils allaient changer le cours de la Seconde Guerre mondiale et assurer la victoire. Dans le but de commémorer le sacrifice et la contribution de nos compatriotes, le ministère des Anciens combattants, de concert avec les nombreux groupes et organisations que j'ai mentionnés plus tôt, ont prévu diverses activités pour rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont combattu le Jour J et tout au long de la bataille de Normandie.
[Français]
On s'attend à ce que des milliers d'anciens combattants et autres Canadiens assistent à ces activités et cérémonies au Canada et outre-mer, en Normandie, France. Le niveau de participation et de soutien a été remarquable partout au Canada.
[Traduction]
Cet engagement de rendre hommage au sacrifice et à la contribution de nos anciens combattants qui débarquaient, jadis, en Normandie, vise de nombreux groupes—les anciens combattants eux-mêmes et leurs organisations nationales, comme la Légion royale canadienne, nos partenaires provinciaux, les jeunes, les collectivités, nos collègues de la Défense nationale, et cetera, et cetera.
Ici, le Canada, nous rendrons hommage aux anciens combattants dans le cadre d'une cinquantaines d'activités et cérémonies qui se tiendront partout au pays. C'est vraiment important. C'est la première fois que nous tentons quelque chose d'une telle envergure au Canada. Cela témoigne de la fierté des Canadiens et de leur gratitude envers nos anciens combattants.
Le Canada se joindra en outre au monde afin d'honorer nos anciens combattants en France. Des milliers de personnes se rassembleront pour leur rendre hommage et nous sommes fiers de pouvoir collaborer à l'organisation de ces activités commémoratives.
Comme pour les anniversaires antérieurs, le ministères des Anciens combattants a assuré l'organisation d'une délégation officielle d'anciens combattants, d'étudiants et de représentants du gouvernement. La délégation « Retour en Normandie » sera le principal volet de la participation du Canada aux activités et cérémonies qui se tiendront outre-mer pour marquer le 60 e anniversaire du jour J et de la Bataille de Normandie.
Je tiens toutefois à dire que cet anniversaire vise d'abord et avant tous les anciens combattants. Pour certains des 60 anciens combattants qui feront partie de la délégation, ce sera un premier retour en France. Pour d'autres, il s'agira d'une destination plus familière, mais l'expérience de voyage avec un vaste groupe d'anciens combattants sera, pour eux, tout à fait mémorable.
Le confort et la sécurité de ces anciens combattants pendant 11 jours est notre principale priorité. Pour ce faire, nous disposerons du personnel de soutien nécessaire—y compris un personnel médical—qui veillera à répondre aux besoins des anciens combattants de la délégation. Nous apporterons des chapeaux pour le soleil, des bouteilles d'eau et des parapluies; nous verrons à répondre à leurs besoins spéciaux en matière d'alimentation et de mobilité; nous avons prévu des pauses-repas et nous ferons de notre mieux pour que les cérémonies ne soient pas trop longues.
La moyenne d'âge de nos anciens combattants est de 80 ans. Nous verrons que bon nombre des anciens combattants ont, en fait, besoin d'être accompagnés d'une personne pour les aider dans les activités du quotidien, et nous nous efforcerons de répondre de notre mieux aux besoins des anciens combattants qui voyageront avec nous.
Je suis heureuse de vous dire aussi que de jeunes ambassadeurs de chaque province et territoire accompagneront les anciens combattants. C'est à eux que nous transmettons le flambeau du souvenir. À leur retour, ils partageront avec les jeunes de leur génération ce qu'ils auront vu et entendu. C'est ainsi que notre histoire reste vivante. C'est ainsi que nous pourrons perpétuer le souvenir de nos anciens combattants et du sacrifice qu'ils ont consenti pour la génération suivante de Canadiens.
Les anciens combattants de la délégation ont été invités officiellement, au terme d'un processus de nomination par leur régiment ou leur escadron. Comme vous le savez, le ministère des Anciens combattants ne choisit pas les délégués. Ce choix incombe aux régiments et aux escadrons qui ont participé au jour J et à la bataille de Normandie.
Actuellement, nous mettons la dernière main aux plans des activités et de voyage avec le ministère de la Défense nationale. Encore une fois, nous pouvons compter sur un soutien du MDN. Le ministre McCallum dirigera la délégation Retour en Normandie, du 1er au 11 juin, et je sais que plusieurs d'entre vous, ici, serez de la délégation.
¹ (1555)
[Français]
Dans quelques minutes, je vous donnerai un aperçu des principales activités qui auront lieu en France, mais avant, j'aimerais vous parler des nouvelles et importantes responsabilités que nous devons assumer outre-mer, en plus de la gestion de notre propre délégation.
[Traduction]
C'est la première fois que nous ressentons cette grande responsabilité à l'égard d'un grand nombre d'anciens combattants et de Canadiens qui seront en France, sans qu'ils fassent partie de notre délégation officielle. Comme vous le verrez dans quelques minutes, c'est une démarche très complexe. Aux termes des recommandations du Comité consultatif du jour J, créé par notre ancien ministre en 2002, nous avons tenté d'assurer l'accès de tous les anciens combattants canadiens aux activités qui se tiendront en Normandie et sur la plage Juno.
Il importe, je crois, que je prenne un moment pour mentionner la contribution particulière du général Richard Rohmer, que nombre d'entre vous connaissez bien, qui est arrivé au ministère il y a quelques années et qui était absolument déterminé à ce que tous les anciens combattants aient accès à la plage Juno, pour que ne se reproduise pas la situation d'il y a une dizaine d'années, lorsque les Canadiens n'y ont pas eu accès. C'était son principal cheval de bataille, et je suis heureuse de pouvoir dire que nous avons pu résoudre ce problème. Nos travaux, au cours de la dernière année, ont été concentrés sur cet aspect, mais les représentants français nous ont affirmé maintes fois que le Canada, et plus particulièrement le ministère des Anciens combattants du Canada, avait devancé bon nombre de nos alliés dans la planification des activités très spéciales qui auront lieu en France.
À la suite des attentats à la bombe dans le train, en Espagne, le 11 mars, et dans la conjoncture de l'après-11 septembre, d'imposantes mesures de sécurité seront déployées pour assurer la sécurité de tous ceux qui participeront à ces activités, en Normandie. N'oublions pas que 15 chefs d'État et Sa Majesté la reine y assisteront. C'est pourquoi il y aura des postes de vérification de sécurité et d'identification des visiteurs. Cela a exigé énormément de travail avec les autorités françaises. Par exemple, nous avons assuré la création et la gestion d'un formulaire d'information de voyage destiné à tous les Canadiens qui comptent assister aux activités du jour J et, jusqu'ici, 1 500 formulaires nous ont été retournés par des anciens combattants et leurs invités. Le gouvernement français exige ces renseignements à des fins de sécurité.
Grâce à son étroite collaboration avec le gouvernement français, la GRC, le MDN et Parcs Canada, le ministère des Anciens combattants est convaincu que toutes les mesures de sécurité nécessaires seront mises en place pour assurer la pleine participation des Canadiens aux activités organisées par le gouvernement du Canada. Il s'agit vraiment d'une initiative intergouvernementale qui reçoit un formidable soutien tant à l'échelle nationale qu'internationale.
[Français]
Passons maintenant aux cérémonies et aux activités en question. Nous commencerons officiellement le 4 juin par un défilé de véhicules militaires d'époque le long de la côte normande.
[Traduction]
Deux généreuses personnes de la Belgique et des Pays-Bas mettront à notre disposition plus 50 véhicules de l'époque de la Seconde Guerre mondiale pour le défilé de nos anciens combattants. Lorsqu'on a demandé à l'un d'eux ce que cette contribution lui coûte, il a répondu que cela n'était rien en regard du prix qu'ont dû payer les soldats canadiens pour leur liberté.
Le 5 juin, une cérémonie binationale, avec le gouvernement français, se déroulera au cimetière de guerre canadien, à Bernières-sur-Mer. Son Excellence Adrienne Clarkson, le premier ministre Paul Martin et le premier ministre français, M. Jean-Pierre Raffarin, y assisteront à titre officiel pour rendre hommage à nos anciens combattants.
Le 6 juin, il y aura une cérémonie très spéciale au Centre de la plage Juno. Sa Majesté la reine Elizabeth II, la gouverneure générale et le premier ministre rendront hommage au sacrifice des anciens combattants. Nous attendons de 1 500 à 2 000 anciens combattants, et pas moins de 3 000 autres Canadiens, dont certains se déplaceront tout spécialement pour assister à cette cérémonie. Comme ces anciens combattants sont maintenant octogénaires, ce sera vraisemblablement la dernière cérémonie d'une telle envergure à laquelle ils assisteront à la plage Juno. Je sais que tous les Canadiens leur offriront tous leurs voeux, ce jour-là.
Au cours des trois journées qui suivront, les membres de la délégation Retour en Normandie iront se recueillir sur les tombes de leurs camarades et participeront à d'autres activités commémoratives, comme celles qui sont organisées par l'Association des champs de bataille canadiens et des collectivités locales de la Normandie.
De plus, le 6 juin, il y aura également une cérémonie internationale à Arromanches, qui sera diffusée au Centre de la plage Juno. Cette cérémonie mettra en vedette la place du Canada dans l'histoire militaire mondiale.
Notre ministère a travaillé sur plusieurs fronts, avec les médias, tant au Canada qu'en France, notamment pour que les médias soient accrédités et que leur transport et leur soutien technique soient assurés pour la transmission rapide et efficace des reportages. CBC National News diffusera en direct à partir du Centre de la plage Juno les 4, 5 et 6 juin.
Au pays, les Canadiens ont déjà commencé à rendre hommage aux contributions des anciens combattants de jour J et de la bataille de Normandie. Le 29 mars dernier, à Halifax, plus de 250 personnes se sont rassemblées pour le dévoilement officiel d'une pièce de la Monnaie royale canadienne commémorant le jour J. Le lendemain, des anciens combattants du jour J et de la bataille de Normandie de la région d'Ottawa ont été accueillis sur la colline du Parlement par le premier ministre, le ministre McCallum, des députés et des sénateurs pour le dévoilement d'une affiche commémorative, d'une vidéo de 60 secondes comportant un message d'intérêt public et de matériel pédagogique sur le jour J. J'espère que certains d'entre vous avez pu assister à cette très agréable soirée. Nous avons apporté, aujourd'hui, des épinglettes pour vous. Ces articles bien tangibles, ainsi que de nombreuses ressources d'apprentissage en ligne, nous permettent de sensibiliser davantage les gens au rôle qu'a joué le Canada le jour J. Au plan pédagogique, notre site Web propose des plans et des idées de cours aux enseignants, et nous fournissons beaucoup d'informations aux médias afin de passer le flambeau aux générations plus jeunes.
Quelques jours plus tard, le 5 avril, le ministre McCallum a annoncé un partenariat avec l'Institut du Dominion qui permettrait à 1 000 anciens combattants de rendre visite à 1 000 écoles canadiennes pour parler aux jeunes du 60 anniversaire du jour J et de la Bataille de Normandie. Par leur expérience personnelle, les anciens combattants qui participent au Projet commémoratif du jour J sensibiliseront les jeunes à l'importance de commémorer le jour J.
º (1600)
[Français]
Le 6 juin, il y aura plus de 50 cérémonies, défilés, marches, pièces de théâtre scolaires, cérémonies à la chandelle et réceptions organisés par tous les niveaux de gouvernement, des villes, des collectivités et des élèves partout au pays. Dans la capitale nationale, il y aura un important défilé et une cérémonie grandiose au Monument commémoratif de guerre du Canada
[Traduction]
Dans toutes les collectivités canadiennes, les citoyens se préparent à célébrer leurs héros anciens combattants : expositions, visites, cérémonies d'inauguration des Jardins du souvenir, pièces de théâtre montées par des jeunes, et d'innombrables autres activités commémoratives. Ces activités sont le fruit de l'extraordinaire collaboration de ministères fédéraux, des gouvernements provinciaux et municipaux, ainsi que de très nombreux citoyens et groupes communautaires. De nombreux premiers ministres provinciaux ont en outre prévu des réceptions pour les anciens combattants après les cérémonies. Le 5 juin, les citoyens de Regina recevront une invitée de marque en la personne de Son Altesse Royale la Princesse Anne. La liste des célébrations est extrêmement longue.
Je crois que nous vous avons envoyé une trousse d'information, qui comprend la liste de toutes les activités prévues au Canada. Elle comporte un document d'information comme celui-ci. Je ne sais pas si vous les avez déjà reçues, mais elles ont été expédiées du ministère, je pense, hier. Je vous dirai où cela en est.
Évidemment, il est important de tenir nos anciens combattants et les Canadiens au courant de toutes ces activités qui visent à souligner les efforts déployés jadis. L'autonome dernier, nous avons publié des messages publics non payés dans les journaux afin d'inviter les anciens combattants du jour J et de la bataille de Normandie à communiquer avec le ministère des Anciens combattants. Notre base de données compte maintenant les noms de 5 300 anciens combattants. Nous nous servirons de cette liste pour envoyer des invitations personnelles aux anciens combattants en vue des cérémonies qui se tiendront dans leur province. Outre les communiqués et les documents figurant dans notre site Web, nous avons envoyé des bulletins d'information sur le jour J et à ces anciens combattants et mis sur pied une ligne téléphonique spéciale 1 800 pour les demandes de renseignements ayant trait au Jour-J
Dans nos communications, nous avons invité les anciens combattants et les Canadiens, notamment les jeunes, à participer aux activités et à en parler aux autres. J'espère que je saurai en faire de même avec vous, aujourd'hui. Nous continuons de travailler en étroite collaboration avec les médias pour rejoindre les Canadiens qui ne peuvent participer directement aux activités commémoratives.
L'objet de la rencontre d'aujourd'hui est le 6 juin, mais après les cérémonies du jour J et de la bataille de Normandie, nous commémorons la campagne d'Italie tout au long de la deuxième partie de l'année civile, et c'est le thème de la semaine des anciens combattants. Les anciens combattants de la campagne d'Italie ont combattu avec vaillance dans des conditions très difficiles, en 1943-1944. Il ne fait aucun doute que l'expérience que nous acquerrons dans le cadre des activités commémoratives du jour J de la campagne de Normandie, en juin, nous sera utile dans la planification des activités qui marqueront, en 2005, le 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Je vous remercie de nous avoir accueillis aujourd'hui. Le Canada et le monde commémoreront les sacrifices et les contributions des anciens combattants du jour-J et de la bataille de Normandie le 6 juin et au cours de la période entourant cette date. Encore une fois, je vous invite à assister aux cérémonies dans vos collectivités et à vous joindre à nous afin de témoigner notre gratitude à nos anciens combattants et de perpétuer leur souvenir.
Je termine donc ici. Je répondrai avec plaisir aux questions que vous voulez poser. Merci beaucoup, monsieur le président.
Le président: Merci beaucoup.
Comme le savent la plupart des membres du comité, nous avons aussi l'honneur d'avoir à notre comité M. John O'Reilly, l'adjoint spécial du ministre des Anciens combattants. Je pense que nous devrions souligner le leadership dont il fait preuve, en tant qu'élément moteur du Centre commémoratif de la place Juno. Tous les membres de notre caucus savent certainement cela. Je pense que la plupart des membres de la Chambre sont au courant du travail phénoménal qu'a fait John pour cela.
Si je ne me trompe, vous êtes aussi membre du comité des cérémonies du 60e anniversaire, monsieur O'Reilly?
º (1605)
M. John O'Reilly (Haliburton—Victoria—Brock, Lib.): Monsieur le président, merci beaucoup. Est-ce que cela va me coûter quelque chose?
Le président: Eh bien, peut-être, je verrai. Je vous dirai cela plus tard.
M. John O'Reilly: Il fallait que je le sache.
Le président: Aviez-vous quelque chose à ajouter?
M. John O'Reilly: Le comité du 60e anniversaire est un comité consultatif que dirige le général Rohmer, avec Garth Webb, et d'autres personnes. Je joue un rôle de liaison pour le ministre, et avec la Chambre des communes. Notre prochaine réunion, probablement la dernière, doit avoir lieu demain matin. Je ne fais que lire les fac-similés et autres documents reçus du centre de la place Juno en France, qui nous disent ce qui reste à faire au ministère des Anciens combattants, et d'autres choses encore. Il y a plusieurs problèmes techniques, comme toujours, mais je pense que, dans l'ensemble, ça se présente très bien.
Le président: C'est très bien. Merci beaucoup.
Avant de passer aux questions, je me demande combien de mes collègues, ici, ont eu l'occasion de faire ce que j'appellerais un pèlerinage, un voyage avec les anciens combattants. Moi je l'ai fait. C'est fantastique. Je savais qu'il y en aurait. Permettez-moi de recommander vivement ce genre de voyage à tout autre collègue qui aura l'occasion de le faire.
J'ai eu la chance de représenter le ministre de la Défense en 1999, lors d'un pèlerinage en Normandie, et en certains endroits en Angleterre, et je voudrais vous dire quel merveilleux voyage cela a été. Le ministre, à l'époque, était Fred Mifflin. Je pense que votre ministère fait un travail fantastique lorsque vous organisez ce genre de voyages. J'ai vu les soins dont ont été entourés les anciens combattants. Certains députés qui avaient participé au voyage avaient plus besoin d'aide que les anciens combattants, je pense, mais c'était très organisé. Les anciens combattants ont été très heureux et touchés d'être là.
Je tiens donc à faire mes compliments au ministère des Anciens combattants pour l'effort fantastique qu'il déploie pour organiser ces voyages. Je pense que c'est le moins que nous puissions faire pour nos anciens combattants, et votre ministère s'en acquitte merveilleusement bien.
La pause publicitaire est terminée, je vais laisser la parole à M. Hill, pour lancer la tournée des questions.
M. Jay Hill: Merci, monsieur le président, eh oui, nous allons considérer cela comme une campagne préélectorale pour M. O'Reilly.
Bienvenue au comité. J'apprécie non seulement cette mise au point, mais aussi l'occasion de poser quelques questions.
Tout d'abord, j'aimerais dire, au nom de l'opposition officielle, le Parti conservateur du Canada, que nous sommes tout à fait d'accord avec cette initiative, bien que nous ayons certaines questions à poser à son sujet. Nous voulons être sûrs que tout problème qui est survenu dans le passé lors de pèlerinages similaires ne se reproduise pas et, de toute évidence, vous aussi. C'est pourquoi je suis très heureux que vous ayez fait cette déclaration sans équivoque dans vos observations préliminaires : « Je tiens toutefois à dire que cette anniversaire vise d'abord et avant tout les anciens combattants ». J'espère avoir un jour le privilège, parce que serait un privilège incroyable, de voyager quelque part avec les anciens combattants, et encore mieux de faire un pèlerinage comme celui-là.
Comme je l'ai dit, il y a eu plusieurs problèmes, dans le passé. L'un deux, dont j'ai parlé lorsque le ministre a témoigné dans le cadre d'une séance télévisée du comité, la préoccupation que suscite en moi le nombre d'anciens combattants comparativement à ceux que j'appellerai les autres. Je voulais m'assurer que les sommes que paient les contribuables à cette occasion servent réellement à payer les frais des anciens combattants, ou, on pourrait le soutenir, du personnel de soutien. De toute évidence, ils auront besoin de gens pour les accompagner, des invités ou des proches, des fonctionnaires pour appuyer l'initiative et s'assurer que tout aille comme sur des roulettes.
Vos documents d'information ne disent rien du coût de la partie française des activités, les activités outre-mer de commémoration du jour J, et quelle proportion de ces coûts est pour le soutien de nos anciens combattants. Nous ne voudrions pas voir se reproduire ce qui est arrivé déjà, à l'occasion, dans le passé, où l'on a l'impression que des politiciens ou des bureaucrates sautent dans l'avion et voyagent en classe affaires, dans le grand confort, ou sont hébergés dans de beaux hôtels tandis que les anciens combattants n'ont pas tout a fait droit au même traitement.
º (1610)
Mme Verna Bruce: Nous sommes d'accord avec vous, les anciens combattants, pour qui nous faisons cela, méritent le meilleur des traitements, et je peux vous assurer qu'ils le recevront.
Le coût total prévu, actuellement, pour le retour en Normandie, est d'environ 1,6 million de dollars. C'est un montant inusité, et l'un des problèmes que nous avons actuellement et que nous n'avons jamais eu auparavant, c'est celui de la sécurité, qui nous coûte environ 480 000 $. C'est la réalité de la conjoncture de l'après-11septembre. Nous n'avons jamais eu à faire cela auparavant. Nous sommes reconnaissants de leur soutien à la GRC, Parcs Canada, le ministère de la Défense nationale, et notre propre personnel, mais la sécurité nous coûte énormément.
Le voyage et l'hébergement des anciens combattants coûtent environ 600 000 $. Nous avons un nombre relativement restreint de parlementaires. Là encore, nous n'avons pas encore reçu les chiffres définitifs, mais il est certain c'est sur les anciens combattants que l'accent sera mis. Pour ceux d'entre vous qui voyagez, j'espère que personne n'en sera vexé.
Nous avons une part de budget qui sera dépensée au Canada, mais ce n'est pas la question que vous posiez. Et il y a aussi environ 89 000 $ pour des articles comme des couronnes, l'installation de la tribune des médias là-bas, et le taux de change, qui n'arrête pas de fluctuer et de semer la pagaïe dans notre budget.
M. Jay Hill: L'euro?
Mme Verna Bruce: Oui.
Cela vous donne un aperçu général de la situation. Il reste environ 400 000 $ pour ce qui se fait au Canada.
M. Jay Hill: Merci.
D'après votre document, je vois que 60 anciens combattants participeront à la délégation officielle. On espère, comme vous dites, qu'il y en aura encore 1 000 de plus, en Normandie, sinon plus. Les frais de ces 60 anciens combattants seront couverts.
Mme Verna Bruce: Oui, entièrement.
Mr. Jay Hill: Est-ce que ce sont d'anciens combattants du jour J?
Mme Verna Bruce: Absolument.
M. Jay Hill: C'est parfait.
Il y a 60 anciens combattants. Je suppose que, peut-être, certains invités ou proches voyageront avec nos anciens combattants, dans un rôle de soutien. Combien d'employés de soutien du ministère ou d'organismes extérieurs recevront un soutien financier du trésor public pour aider ces 60 anciens combattants?
Mme Verna Bruce: La plupart des gens qui voyageront feront partie de cette équipe de sécurité. D'après les chiffres que j'ai reçus de la GRC, Parcs Canada, le ministère de la Défense nationale et notre ministère, il y aura au total environ 70 personnes. De plus, de notre propre effectif, nous essayons d'envoyer un ou deux médecins, des préposés aux soins de l'Hôpital Ste. Anne et des infirmières. Nous leur sommes très reconnaissants. À ce que je comprends, le ministère de la Défense nationale essaie de trouver de son personnel en uniforme qui a une formation médicale. Donc, c'est une bonne occasion de nous assurer d'offrir un bon soutien.
Le problème est en partie que nous ne nous occupons pas que de 60 anciens combattants. Nous savons que lorsque nous arriverons là-bas, il y en aura 2 000. Si un Canadien connaît n'importe quel genre de problème, que ce soit des bagages perdus ou des ennuis de santé, nous serons là pour l'aider. Mais nous savons que notre petit contingent, en vérité, s'occupera d'environ 2 000 octogénaires, ce qui est assez imposant.
M. Jay Hill: Je peux le comprendre.
C'est pas mal en dehors de votre ressort. Savez-vous combien de personnes formeront la délégation de la gouverneure générale et du premier ministre?
Mme Verna Bruce: Je n'en ai pas la moindre idée.
M. Jay Hill: J'aimerais signifier avis que les Canadiens surveilleront la situation pour s'assurer que l'accent est mis sur les anciens combattants, comme il se doit.
Est-ce qu'il me reste du temps?
Le président: Il vous reste une minute.
M. Jay Hill: Voulez-vous poser une question, Rick?
Le président: Monsieur Casson.
M. Rick Casson (Lethbridge, PCC): Merci, monsieur le président.
Soixante anciens combattants ont été sélectionnés pour y aller, et je comprends comment cela s'est fait. Mais vous avez dit que 1 500 formulaires vous ont été retournés. J'ai vu l'un d'eux. Ils contiennent des questions sur le régime d'alimentation particulier, les médicaments, la mobilité, etc. Quel genre de rôle comptez-vous tenir auprès de ces gens? Il y a une délégation officielle d'anciens combattants, avec le premier ministre et la gouverneure générale mais qui va assumer la responsabilité des 1 500 personnes qui ont envoyé ces formulaires? Vous leur avez posé la question, donc il est évident qu'ils s'attendent à recevoir un certain soutien du ministère des Anciens combattants.
º (1615)
Mme Verna Bruce: Le personnel de notre délégation officielle sera à la disposition de ces gens pour les aider aussi, et les 70 personnes dont j'ai parlé, qui font partie de l'équipe de sécurité, peuvent aussi offrir un soutien à d'autres Canadiens. Nous aurons plus de personnel sur place que nous n'en avons jamais eu pour un pèlerinage, et nous espérons que cela suffira.
[Français]
Le président: Monsieur Bachand, vous avez sept minutes.
M. Claude Bachand (Saint-Jean, BQ): Merci, monsieur le président. J'en profite, pendant que j'ai la parole, pour souhaiter la bienvenue à mes cousins français; il me fait toujours plaisir de les accueillir.
Je suis de ceux qui sont un peu critiques face à l'opération, parce qu'il me semble que cela a pris beaucoup de temps. Pas plus tard que la semaine dernière, ou la semaine précédente, on s'interrogeait à savoir de quelle façon cela allait fonctionner, qui pourrait y aller, comment allaient se dérouler les cérémonies là-bas.
Aujourd'hui, je suis bien content qu'on ait une rencontre pour finalement savoir comment on va procéder, sauf que j'ai une crainte que j'aimerais que vous dissipiez. Pour des raisons de sécurité du gouvernement français, on avait jusqu'au 16 avril pour remplir les formulaires de renseignements de voyage dont vous parlez. Je veux donc savoir si les 60 anciens combattants ont déjà été choisis. Il y avait les escadrons et des régiments qui choisissaient ces gens-là. Est-ce qu'ils sont déjà été choisis? S'ils ont été choisis, j'imagine qu'ils ont rempli les formulaires avant le 16 avril, mais si quelqu'un dans mon comté voulait...
Lorsque je reviendrai, il peut m'arriver d'en parler à quelqu'un qui me dise qu'il veut y aller. Est-ce qu'on va se faire dire qu'il est trop tard, en ce qui les concerne, parce que le 16 avril est passé?
[Traduction]
Mme Verna Bruce: Je suis sûre que les gens qui doivent représenter les régiments officiels sont déjà été choisis, parce qu'il existe une procédure dans leurs propres associations de régiment.
En ce qui concerne la date du 16 avril, je laisserai Doug répondre. Il revient à peine de la France, et peut-être qu'il pourra répondre à votre question sur le renvoi tardif du formulaire.
M. Doug Clorey (directeur général, Groupe de travail du 60e anniversaire, ministère des Anciens combattants): En ce qui concerne les formulaires de voyage, qui vient vraiment à ce que les Canadiens aient accès à nos cérémonies, particulièrement la cérémonie binationale et la cérémonie internationale, nous allons les transmettre jusqu'à la dernière minute.
Au départ, le gouvernement français avait parlé de la mi-avril. Maintenant, il dit la mi-mai. Au bout du compte, il est à son avantage d'avoir tous les noms de tous les Canadiens, jusqu'à la dernière minute. Il n'imprimera pas les laissez-passer d'accréditation avant le 4 ou le 5 juin, alors nous ne le recevrons qu'un ou deux jours avant les activités.
[Français]
M. Claude Bachand: D'accord.
Vous avez parlé tout à l'heure des personnes qui les accompagneront: le personnel médical, etc., mais dans votre présentation, vous mentionniez aussi que des jeunes de différentes parties du Canada ont été sélectionnés.
Seront-ils dans le même avion? Utiliserez-vous un des Airbus de l'armée? J'imagine que les dépenses de ces jeunes-là seront aussi payées par le gouvernement.
[Traduction]
Mme Verna Bruce: Oui, il y a 13 jeunes, un pour chaque province et territoire. C'est un mélange de cadets et d'étudiants du programme Rencontres du Canada. Ils font tous les 13 partie de la délégation officielle et, oui, leurs frais seront payés.
[Français]
M. Claude Bachand: J'ai une dernière question. Est-ce que c'est possible pour nous, les députés, d'avoir la liste des 60 personnes qui iront là-bas, et de savoir de quels régiments et escadrons ils proviennent?
[Traduction]
Mme Verna Bruce: Une fois que ce sera finalisé, nous le ferons.
Doug.
M. Doug Clorey: Ce qu'il nous faut, en fait, c'est la permission de chacun des anciens combattants qui a été choisi de divulguer les renseignements qui les concernent, en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Cela devrait pouvoir se faire d'ici quelques jours.
[Français]
M. Claude Bachand: Oui, mais moi, je ne veux pas connaître le pedigree médical des anciens combattants, je veux savoir les noms des anciens combattants et de quels régiments ou de quels escadrons ils proviennent. Je pense qu'on n'a quand même pas besoin d'avoir recours à une procédure d'accès à l'information pour avoir cela.
Si j'ai bien compris aussi, ces 60 personnes qui seront là ont vraiment toutes participé au jour J ou à la bataille de Normandie. Ils proviennent donc des escadrons et des régiments qui étaient sur cette plage lors du débarquement.
Je n'ai plus d'autres questions.
[Traduction]
Le président: Merci, monsieur Bachand.
Est-ce qu'un représentant du gouvernement a des questions?
Monsieur O'Reilly.
M. John O'Reilly: Je me demande si vous pourriez faire le point, puisque vous revenez à peine de la Normandie, et que vous nous disiez s'il y a le moindre problème d'envergure qui n'a pas encore été résolu. Je dois aller à une réunion demain, et nous en entendrons probablement parler, mais je pense que les membres du comité devraient le savoir aussi.
Je sais qu'il y a un problème de sécurité. Peut-être pourriez-vous l'expliquer?
º (1620)
M. Doug Clorey: Et bien, comme l'a dit notre sous-ministre déléguée, tout l'aspect de la sécurité et du transport dans la région de la Normandie a été difficile depuis le début de notre planification et continue de l'être. Cependant, à la suite de nos récentes discussions avec les représentants officiels du gouvernement français, notamment des gens des secteurs de la sécurité et du transport, ils nous assurent qu'ils pourront combler, en fait, tous les besoins en matière de transport des Canadiens qui voudront aller au Centre de la plage Juno. Ils prévoient 220 autocars pour transporter les anciens combattants de la région de Caen au Centre de la plage Juno, parce que tout le secteur entourant le Centre sera sous surveillance.
L'une des choses qui a changé, à la suite des réunions qui ont eu lieu récemment, c'est que nous avions espéré qu'il y aurait un centre d'accueil canadien, où tous les Canadiens pourraient se rendre, que ce soit des anciens combattants ou des Canadiens du grand public. Les Français nous proposent maintenant quelque chose de tout à fait différent, sous forme d'un centre d'accueil pour les anciens combattants, mais qui sera pour tous les pays. Donc, il y aura un centre d'accueil des anciens combattants, avec une section canadienne, une section américaine et une section britannique. Il y aura un autre centre d'accueil pour les personnes qui auront été formellement invitées, lui aussi divisé par pays, et un autre pour le grand public.
Là encore, c'est probablement faisable, mais cela met encore à l'épreuve notre capacité de réagir à tous ces changements de la onzième heure. Cela veut dire, en fait, que nous devrons maintenant avoir du personnel dans les trois centres d'accueil plutôt que dans un seul. C'est probablement l'un des plus importants changements qui soit survenu depuis une semaine environ.
Le gouvernement français nous assure que le transport ne posera pas de problème. Il aura des autocars pour nous transporter.
Aussi, puisque les cérémonies du 6 juin seront les premières, en fait, des pays qui participent aux activités du 6 juin, nous aurons la priorité pour la cérémonie de 10 heures du matin.
M. John O'Reilly: L'autre question que j'ai à poser, c'est si je vous ai bien entendu dire que les dates d'inscription ont été repoussées pour les gens qui y vont? J'ai entendu parler de deux étudiants qui doivent y aller, de la région de Peterborough, qui sont parrainés par Wal-Mart. Ils disent qu'on leur a refusé l'inscription parce qu'ils ont dépassé la date. Donc, si elle a été reportée...
M. Doug Clorey: Toute formule reçue sera transmise au gouvernement français, parce qu'il est absolument indispensable qu'il ait les noms à l'avance, sinon il faudra régler tout cela le jour de leur arrivée en France. Nous enverrons ce que nous recevons, quand nous le recevons.
M. John O'Reilly: L'autre chose que je voulais ajouter, monsieur le président, c'est que les Français ont créé un site Web incroyable, si quelqu'un veut y jeter un coup d'oeil, parce qu'ils ont 81 jours de célébrations en France, et leur site Web a 81 pages. Je pensais que c'était 18, et quand j'ai voulu l'imprimer, j'y ai passé toute ma pile de papier. Donc, si vous voulez savoir ce qui se passe—je pense qu'il y est même question de baptêmes là-bas—ils ont un site fantastique. Mais ne l'imprimez pas, je l'ai.
Le président: Merci.
Monsieur Price, vous avez trois minutes.
L'hon. David Price (Compton—Stanstead, Lib.): Une courte question. Est-ce qu'il y aura un orchestre militaire canadien? De quoi serait-il composé, et qui en assume les frais?
M. Doug Clorey: En fait, le corps de cornemuses est l'orchestre militaire de la section navale, et il est entièrement organisé par le ministère de la Défense nationale. Il ne fait pas partie de notre délégation officielle. Cela s'insère dans le cadre de la contribution du ministère à nos activités.
Le président: Merci.
Monsieur Blaikie, vous avez sept minutes.
L'hon. Bill Blaikie (Winnipeg—Transcona, NPD): Je me demandais d'où venait ce corps de cornemuses de la marine, mais passons. Ce n'est pas un corps de cornemuses. Il n'y a pas de corps de cornemuses. C'est un orchestre militaire. J'aimerais qu'on prenne note de mon objection. J'avais espéré qu'il y aurait au moins un cornemuseur pendant la cérémonie. Tant pis.
J'ai participé au pèlerinage du 75e anniversaire de la Crête de Vimy, en 1992. Bien sûr, les anciens combattants de Vimy étaient alors beaucoup plus âgés, parce que c'était un 75e anniversaire, plutôt qu'un 60e. Mais je suis heureux de voir que vous pensez à l'aspect médical de la question. À ce moment-là, tout le monde devait avoir un chaperon, ce qui était généralement un enfant de l'ancien combattant. Les enfants eux-mêmes avaient environ 70 ou 65 ans, parce que le plus jeune des anciens combattants avait 93 ans lors de ce voyage.
Mais l'une des choses dont je me rappelle de ce voyage... et j'allais justement en parler. J'espère que là où ils vont être hébergés, il y a un endroit où ils pourront se réunir, parce que nous avons été hébergés dans ce qui était plus un motel qu'un hôtel, près du monument de Vimy, et ils devaient tous se tenir dans le hall. Je me rappelle être allé voir les anciens combattants de Vimy, et même le soir, il n'y avait nulle part où aller. Il n'y avait pas de salle commune où nous aurions pu nous asseoir, alors nous nous sommes assis dans le hall de l'hôtel. Je vous incite donc vivement à vérifier cela et à vous assurer que, quel que soit l'endroit où ils sont hébergés, il y a une salle commune, ou un endroit où ils peuvent se rassembler le soir pour discuter, se raconter des histoires, et ce genre de choses.
º (1625)
M. Doug Clorey: Je pense que c'est une excellente observation, et nous nous assurons qu'il y aura des aires communes où les anciens combattants pourront se réunir.
L'une des premières choses que nous avons faite, et que nous allons refaire pour le jour J, c'est que nous allons créer une occasion, une soirée dont les organisations d'anciens combattants seront les hôtes, où les anciens combattants pourront passer un moment avec leurs collègues des Forces canadiennes—donc, pas de bureaucrates, pas de politiciens. C'est un temps qui leur sera réservé, pour qu'ils soient ensemble, qu'ils puissent se raconter leurs histoires, leurs expériences, entre anciens combattants et plus jeunes combattants.
Nous reconnaissons, c'est certain, la nécessité de prévoir un endroit où cela peut se faire, mais nous avons aussi reconnu la nécessité de prévoir une occasion où les membres actuels des Forces canadiennes qui seront là, et les anciens combattants, pourront dialoguer.
C'est une excellente observation.
L'hon. Bill Blaikie: C'était un problème, monsieur le président. J'étais, en quelque sorte, le cornemuseur non officiel de la délégation. Je devais jouer de ma cornemuse dans le hall d'entrée. De temps à autre, la direction s'en plaignait, alors j'ai demandé aux anciens combattants de Vimy de voter pour dire si je devais cesser de jouer ou non. Ils ont décrété à l'unanimité que je devrais faire fi de la direction et ils m'ont dit « Continuez de jouer », et c'est ce que j'ai fait.
J'espère, monsieur le président, que de Winnipeg... Je ne connais très bien qu'un seul ancien combattant du jour J. Ce qui est curieux, c'est qu'il s'appelle Paul Martin, et il était dans les Royal Winnipeg Rifles. Chez nous, on l'appelle « le bon Paul Martin ».
Quoi qu'il en soit, je dois lui parler bientôt et j'espère qu'il sera l'un de ceux qui seront du voyage. Si c'est le cas, nous devrons veiller à le présenter au premier ministre, parce que son nom lui attire bien des taquineries. Oui, ce serait une excellente occasion de prendre des photos.
Je n'ai plus de question.
Le président: Merci, monsieur Blaikie.
Maintenant, nous aurons cinq minutes, en alternance, comme on le fait toujours. La parole revient donc à M. Casson.
M. Rick Casson: Merci, monsieur le président.
Que fait-on si d'autres députés qui ne sont pas membres de la délégation officielle veulent s'y joindre? Ils paieront leur place, ils iront jusque là-bas. S'ils peuvent s'arranger pour cela, pourront-ils participer à l'aspect officiel de tout cela, ou non?
Mme Verna Bruce: Ils ne pourraient pas être considérés comme membres de la délégation officielle, mais il y aurait certainement des possibilités, à des cérémonies, où nous serions avec d'autres gens, qu'ils y participent.
Je ne sais pas si nous avons déjà connu cela auparavant. Doug, je vous laisserai répondre.
M. Doug Clorey: Il est certain que toutes nos cérémonies sont ouvertes au public, particulièrement à tous les Canadiens, et spécialement aux parlementaires et autres personnes qui viennent de leur propre chef. Il n'y a donc aucune difficulté à participer à nos cérémonies officielles. Le seul problème, c'est que nous devons nous assurer qu'ils peuvent trouver à se loger, ce qui devient très difficile, et qu'ils sont accrédités par le gouvernement français, comme tout le monde.
º (1630)
M. Rick Casson: Donc, si quelqu'un voulait le faire, est-ce qu'il devrait tout faire de son côté, ou vos bureaux l'aideraient-ils à remplir les formulaires d'accréditation, et...
M. Doug Clorey: Nous pouvons offrir le soutien nécessaire pour remplir les formulaires et leur donner des itinéraires et calendriers de cérémonies, et ce qu'ils doivent faire, c'est certain.
M. Rick Casson: C'est très bien.
L'autre chose, ce sont les détails du parti officiel. Est-ce qu'on les connaîtra bientôt, pour ceux d'entre nous qui doivent aller là-bas représenter leur parti ou leurs électeurs?
Mme Verna Bruce: Il y a, en fait, une séance d'information spéciale à l'intention de ceux d'entre vous qui sont du voyage. Ce sera la semaine prochaine, le 11 mai, à 10 h 30, je crois, et toutes sortes de détails vous seront donnés à ce moment-là sur la logistique du voyage et où vous serez hébergés, etc.
M. Rick Casson: Et c'est là que nous aurons tous les détails de base.
Je ne sais pas si je devrais poser cette question à vous ou à l'un des parlementaires ici, de l'autre côté du parquet, mais si nous sommes en campagne à ce moment-là, cela pourrait poser certains problèmes. Avez-vous songé à des solutions ou des variantes pour ceux d'entre nous qui seraient là-bas mais pourraient devoir revenir?
Mme Verna Bruce: Tout ce que je peux dire, c'est que je ne peux pas vraiment répondre à cela. Nous espérons que tout le monde pourra y être. Les dispositions que nous avons prises pour le transport sont vraiment pour un groupe, donc si quelqu'un venu avec nous en tant que partie du groupe devait revenir, il est probable qu'il devrait prendre les dispositions de voyage lui-même.
M. Rick Casson: D'accord, c'est tout ce que je voulais savoir.
Le président: Oui, vous avez un commentaire à faire, monsieur?
M. Robert Mercer (directeur exécutif, Secteur des affaires publiques, ministère des Anciens combattants): En ce qui concerne l'information, de façon générale, l'aspect des activités liées à la Normandie qui se dérouleront au Canada est absolument phénoménal, et dépasse tout ce que j'ai pu voir ces derniers temps dans notre pays. Donc, pour tout député qui est intéressé à assister aux activités nationales dans sa propre collectivité, notre ministre, comme l'a dit Verna, a fait un envoi postal, cette semaine, décrivant toutes les activités. Nous allons en faire un suivi, avec beaucoup plus d'informations, pour que vous puissiez tous connaître les détails des activités auxquelles vous souhaitez participer. Nous encourageons la participation aussi. Ça, c'est au Canada.
Le président: Merci.
Il reste encore deux ou trois minutes, si vous les voulez, monsieur Anders.
M. Rob Anders (Calgary-Ouest, PCC): Je dois admettre que lorsque j'ai commencé à écouter tout cela, je n'ai pas pensé que j'aurais des questions à poser, mais il y a une chose qui m'intrigue. Je peux comprendre 60 anciens combattants, un pour chaque année de l'anniversaire... je peux le comprendre. Mais est-ce que j'ai bien compris qu'il y avait aussi un effectif de 70 membres du personnel?
Mme Verna Bruce: En fait, le chiffre de 60 anciens combattants n'est qu'une coïncidence. Il se trouve seulement que c'est un représentant pour chacune des associations de régiment qui a participé à la bataille. L'effectif de 70 personnes est composé de gens de la GRC, de Parcs Canada, du ministère de la Défense nationale et du ministère des Anciens combattants, qui doivent être sur place pour contribuer à assurer la sécurité de ces quelques 2 000 anciens combattants canadiens qui seront là. Donc, ils s'occuperont des gens, ils essaieront de diriger la circulation, ils assureront la sécurité et ils vérifieront que tout le monde a un laissez-passer.
D'autres pays auront le même genre d'équipe de soutien.
M. Rob Anders: Alors est-ce que je dois comprendre qu'il y aura 2 000 anciens combattants au total et que vous ne payez directement les frais que de 60 d'entre eux?
Mme Verna Bruce: Oui. Nous en attendons 1 500 à 2 000.
M. Rob Anders: Je vois.
D'accord, c'est tout ce que j'ai à demander, monsieur le président.
Le président: Est-ce que quelqu'un de ce côté à des questions à poser?
Monsieur O'Reilly.
M. John O'Reilly: Peut-être pourriez-vous nous dire combien de personnes se sont inscrites, par l'entremise du programme d'auto-inscription?
Mme Verna Bruce: En fait, nous avons diffusé une annonce publicitaire à l'automne, et je pense que nous avons reçu des réponses de quelque 5 300 anciens combattants du jour J dans tout le pays. De plus, 1 500 anciens combattants ont renvoyé des formules de renseignement en disant qu'ils souhaiteraient aller en France. Nous supposons que s'il y en avait 1 500 il y a plusieurs semaines, d'autres s'ajouteront à la dernière heure. Donc, ils seront probablement plus que 1 500.
M. John O'Reilly: Et certains se sont inscrits qui sont déjà là-bas, ou qui sont en voyage. Ils ne font pas partie de la délégation, mais ils pourraient arriver au moment opportun.
Mme Verna Bruce: Oui, je ne doute pas qu'ils le fassent.
M. John O'Reilly: J'ai reçu des courriels de gens qui me demandaient comment s'inscrire, et ces courriels venaient de la France.
Je vous remercie.
Le président: Madame Wayne, vous avez la parole.
Mme Elsie Wayne: J'ai reçu un appel, aujourd'hui, juste avant la période de questions, d'un ancien combattant de l'Île-du-Prince-Édouard.
Vous vous souvenez, Verna et Pat, que je suis allée à Dieppe, en France. J'ai fait deux voyages avec les anciens combattants.
Maintenant, cet ancien combattant se souciait beaucoup des anciens combattants qui allaient faire ce voyage, parce qu'ils doivent être deux par chambre d'hôtel. Il en était très fâché. Il a dit qu'il pourrait y en avoir qui veuillent bien être deux par chambre, mais ce n'est pas tout le monde qui aime cela; ce n'est pas toujours pratique. Il m'a demandé, est-ce qu'ils vont s'occuper de nous, cette fois? Lorsque je lui ai demandé ce qu'il entendait par là, il a dit, eh bien vous vous souvenez que nous étions dans un hôtel qui était tellement chaud... Et je m'en souviens. C'était M. Mifflin, à cette époque. C'était un hôtel du centre-ville. L'ancien combattant a dit, nous n'avions pas de climatisation, et lorsqu'on était dehors, on devait être assis en plein soleil, mais tous les fonctionnaires et tous les autres étaient à l'abri du soleil, là où ils étaient assis, donc le soleil ne leur tapait pas dessus.
Maintenant, Verna, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a eu un monsieur, lorsque j'étais là-bas, qui s'est évanoui. Tout le temps que j'ai passé là-bas, je l'ai poussé dans son fauteuil roulant. Ils ont appelé son épouse pour la faire venir, mais il fallait qu'elle paie pour le voyage. Lorsqu'elle est arrivée, ils ne l'ont pas laissée occuper la même chambre d'hôtel que son époux. Et l'ancien combattant qui m'a appelée au téléphone devait être là, parce qu'il s'en souvient.
Il y a donc des choses que nous devons veiller à corriger.
Je me souviens aussi que les cadets sont venus me voir et m'ont demandé si je pouvais leur obtenir un fer et une planche à repasser. Je suis allée au comptoir d'accueil, où on m'a donné un fer à repasser. C'était du genre de celui qu'avait ma grand-mère. Je l'ai fait chauffer sur la cuisinière, et j'ai brûlé tout le siège de ma robe.
Vous vous en souvenez, Verna? Tout le siège de ma robe. J'ai gardé cette robe.
Enfin, j'ai communiqué avec M. Tobin, il est descendu et a obtenu un fer qui avait du bon sens. Mais vous voyez, c'était à l'autre hôtel.
Donc, nous devons nous assurer que les anciens combattants soient logés dans un hôtel de bonne réputation, où ils ont l'air climatisé, où on fournit un fer et une planche à repasser aux cadets, et tout le reste. Et lorsqu'ils devront sortir, s'ils doivent être assis sur la plage, nous devons nous assurer qu'ils ne soient pas en plein soleil.
C'est tout ce que je demande, Verna.
º (1635)
Mme Verna Bruce: Bien sûr. Nous emportons beaucoup de parasols et d'eau, donc nous ne manquerons pas d'ombre.
Nous ne logeons pas au même hôtel. Doug, d'ailleurs, a fait l'essai de l'hôtel où seront logés les anciens combattants, donc il peut vous en parler.
M. Doug Clorey: L'hôtel où nous allons loger est l'Amiraute, à Deauville. L'inconvénient, c'est qu'il est à environ une heure trois quart des plages de la Normandie. L'avantage, c'est qu'il est conforme aux normes nord-américaines. Les chambres sont climatisées. Il y a beaucoup de possibilités pour les rassemblements, dont parlait monsieur.
Donc, nous pensons que les anciens combattants seront très à l'aise dans cet hôtel. Le problème, c'est de faire faire la navette à tous ces gens, mais nous reconnaissons certainement l'élément que vous avez soulevé.
Pour ce qui est de l'auvent, pour vous donner une idée de l'envergure de nos démarches, pour toutes nos cérémonies, les anciens combattants auront un siège, d'abord, et ils seront à l'abri du soleil. Nous avons prévu assez de sièges et d'abris pour 450 à 500 anciens combattants. Là encore, nous avons prévu pour bien plus que notre délégation, conscients qu'en juin, il fait chaud en Normandie.
Donc, nous essayons de répondre à tous ces besoins.
Mme Elsie Wayne: D'accord.
Je me souviens que lorsque nous étions là-bas, monsieur le président, nous sommes allés au cimetière français pour une cérémonie, ce soir-là. Je poussais le fauteuil de ce monsieur, celui qui s'était évanoui, et voilà cette dame qui se précipite sur nous avec des « Oh, mon chéri! Enfin je te trouve; oh mon Dieu ». J'ai pensé, oh la la, mais nous avons un sérieux problème; il est marié en Ontario, et il a une femme ici. Qu'est-ce que je vais faire? Mais c'était son épouse, qui était venue.
Merci, Verna.
Je dois me rendre à une autre réunion, monsieur le président.
Le président: J'ai fait une petite erreur; je voudrais donner la parole à notre ami, M. Bachand. Il ne manquera pas de temps pour tous les autres membres.
Monsieur Bachand.
[Français]
M. Claude Bachand: Merci, monsieur le président.
Je ne veux pas remettre en question l'ampleur des festivités pour le jour J et la bataille de Normandie, parce que cela a été un point tournant de la Seconde Guerre mondiale.
Je m'inquiète un petit peu, cependant, pour la bataille d'Italie. La bataille d'Italie est une bataille qui est moins connue. On a toujours parlé du débarquement de Normandie, mais de plus en plus, on entend parler de la bataille d'Italie. Je sais que dans vos notes, vous avez mentionné que vous allez peut-être vous servir de votre expérience de la Normandie pour l'appliquer aussi à la bataille d'Italie.
J'aimerais connaître au moins la philosophie du ministère. Est-ce qu'on veut donner autant d'ampleur à la bataille d'Italie? Est-ce qu'on va avoir une délégation de la même ampleur pour la bataille d'Italie que pour la bataille de Normandie? On a beaucoup de descendants français dans nos comtés, mais on a beaucoup de descendants italiens aussi. Je ne voudrais pas que les gens qui ont fait la bataille d'Italie se sentent comme des citoyens de deuxième classe par rapport à ceux qui ont fait la bataille de Normandie. Alors, j'aimerais que vous me rassuriez à cet effet.
º (1640)
[Traduction]
Mme Verna Bruce: Nous en sommes très conscients, et nous nous en soucions aussi beaucoup. De toute évidence, à cette étape-ci, nous n'avons pas beaucoup de temps avant le 6 juin, donc nous concentrons nos efforts là-dessus. Mais nous avons aussi planifié la campagne d'Italie. Nous allons faire quelque chose en Italie. En ce moment, nous étudions quelques possibilités, qui seront présentées au ministre aux fins d'examen, mais il est certain que nous allons faire quelque chose d'approprié pour commémorer la bataille d'Italie.
Vous avez raison, c'était une horrible campagne, qui a duré trop longtemps, et nous allons faire quelque chose. De fait, Doug a passé un peu de temps en Italie aussi, lorsqu'il était en Europe, pour entamer les démarches auprès de l'ambassade, là-bas. Donc, nous veillerons à souligner l'événement de façon appropriée.
En outre, il est prévu que la campagne d'Italie soit le thème de la semaine des anciens combattants, cette année.
M. Claude Bachand: D'accord.
Le président: Monsieur Hill.
M. Jay Hill: Merci, monsieur le président.
Je voudrais revenir sur quelque chose, parce que je n'ai pas entendu la réponse à la question qu'a posé ma collègue, Mme Wayne.
Une voix :Il y aura des planches à repasser.
Des voix : Oh, oh!
Le président: Allez-y, monsieur Hill.
M. Jay Hill: Merci, monsieur le président, de vous efforcer d'apaiser l'exaltation de mon vis-à-vis.
J'ai été heureux d'entendre M. Clorey que l'hôtel sera conforme aux normes nord-américaines. J'ai voyagé en Europe, et je suis sûr que tout le monde, ici, l'a fait aussi; nous connaissons la différence entre un hôtel de style européen et un hôtel de style nord-américain, dans le sens, je suppose, du confort des créatures. Mais ce qui m'a inquiété, c'est d'entendre Mme Wayne soulever la question de l'occupation double des chambres par les anciens combattants.
Est-ce vrai?
Mme Verna Bruce: Certains anciens combattants seront accompagnés, donc ils veulent être deux par chambre.
M. Jay Hill: Naturellement.
Non, je parle de ceux qui...
Mme Verna Bruce: Pour ceux qui ne sont pas accompagnés, je laisserai Doug répondre, parce qu'il y en a certainement qui voyageront seuls.
M. Doug Clorey: C'est toujours une question difficile pour nous, parce qu'une part du raisonnement de l'occupation double, c'est que, étant donné l'âge de ces anciens combattants, c'est en quelque sorte une espèce de soupape de sécurité au cas où quelque chose arrive à l'un deux.
Ce que nous essayons de faire, c'est d'être très réceptifs à leurs besoins. Si un ancien combattant en particulier—et en passant, nous sommes continuellement en contact avec chacun des anciens combattants qui participeront à notre délégation—de fait, exprime de vives réserves à l'idée de partager une chambre avec quelqu'un, nous réglerions cela de notre mieux, mais notre politique générale, c'est qu'il doit y avoir deux anciens combattants par chambre, tout simplement pour veiller l'un sur l'autre. Donc, c'est un peu la collaboration entre camarades, si on veut, dans un contexte hôtelier.
Nous reconnaissons que cela peut causer des problèmes, parce que certaines personnes ne veulent pas partager de chambre, et nous essayons d'être aussi ouverts que possible à ces demandes.
M. Jay Hill: Je suppose que je peux conclure en disant que j'espère que vous ferez preuve d'autant d'égards pour les membres de l'effectif qui voyagent; ainsi, je suis sûr qu'ils partageront aussi leur chambre.
Je comprends ce que vous dites. Je pense que la sécurité est de toute évidence une préoccupation légitime, mais je vous prie de ne pas oublier que certains de ces messieurs préféreraient loger seuls. Si, à en croire vos observations préliminaires, c'est vraiment pour eux qu'on fait cela, assurons-nous de respecter leurs voeux.
Le président: J'aimerais faire une observation, parce que nous avons eu le privilège, comme l'a dit Jay, d'être de l'un de ces pèlerinages, et d'un deuxième plus modeste.
Je suppose que nous aimons à penser que tout se passera sans la moindre plainte, mais nous savons d'ores et déjà que ce ne sera pas le cas. Lors du pèlerinage auquel j'ai participé, il y avait des anciens combattants. Ce sont des hommes qui ont fait la guerre, et ils sont très volontaires. Il y avait aussi des femmes qui avaient combattu. Il est tout simplement impossible d'amener 60 personnes, quelles qu'elles soient, à être d'accord sur tout lorsqu'on fait quelque chose de ce genre.
Il y a même eu des disputes entre les anciens combattants eux-mêmes. Ils me l'ont dit, et ils en ont parlé à d'autres députés. Ils étaient très heureux que des députés soient du voyage, parce que je me suis assuré de leur poser la question. Ils ont dit à ce moment-là... Ils ne parlaient pas forcément de moi, mais ils étaient très heureux de voir des députés. Je pense qu'il y avait quelqu'un du Bloc, et Peter Goldring, du Reform Party de l'époque, donc trois ou quatre députés ont fait ce voyage. Nous étions un peu en retrait, et c'est ainsi que ce devait être.
J'ai fait comme l'a dit Elsie; j'ai noué des liens avec certains anciens combattants, et je les ai aidés autant que je l'ai pu, du moins ceux qui avaient besoin d'un peu d'aide. Smokey Smith était du voyage, et quiconque a déjà rencontré Smokey Smith ne l'oubliera jamais. Quel héros exceptionnel il est, un héros canadien!
Comme je l'ai dit au début, j'ai eu le privilège d'être de faire l'un de ces voyages, et je pense que ces gens-là, très franchement, font un travail fantastique.
En rétrospective, si on pense à ce voyage, il y a certainement eu quelques plaintes. Il n'est tout simplement pas possible de satisfaire tout le monde, à tous les égards, que ce soit en ce qui concerne les chambres ou quoi que ce soit d'autre. Mais je pense que certains éléments très valables ont été soulevés. Vous en avez certainement pris note, et je tiens à assurer mes collègues qui n'ont pas eu l'occasion de participer à l'un de ces voyages que je pense que tous les efforts possibles sont déployés. Les anciens combattants ont été entourés d'égards exceptionnels.
M. Anders a posé une question sur l'effectif de 70 personnes. On ne va pas amener des anciens combattants outre-mer sans amener aussi des gens pour s'en occuper correctement. S'il faut 90 personnes, amenez-les. Cela ne me dérange pas que vous emmeniez 70 personnes. J'ai participé à l'un de ces voyages. Ce sont des gens âgés. Plusieurs d'entre eux ont des ennuis de santé, ou de multiples ennuis de santé dans certains cas. Je ne fais que décrire l'expérience que j'ai connue.
Bien évidemment, c'est un commentaire impartial. Je le dis à votre sujet, mais c'était un effort exceptionnel et, oui, il y a eu des mécontents. Certains anciens combattants voulaient ceci et d'autres voulaient cela. On ne peut tout simplement pas faire plaisir à tout le monde.
Donc, je vous remercie de nous faire part de ce que vous avez. Comme je l'ai dit, vos efforts sont louables. Je pense, cependant, que des éléments très valables ont été soulevés des deux côtés, et je suis sûr que vous en avez pris note.
Maintenant, voyons si quelqu'un d'autre a des commentaires ou des questions à poser.
Monsieur O'Reilly.
º (1645)
M. John O'Reilly: Je voulais seulement vous rassurer. J'ai logé à l'hôtel de Deauville, et c'est un bon hôtel. Il a l'air climatisé et de très jolies salles de réunion. Il y a un bar—de la taille de cette pièce, à peu près, d'ailleurs—avec un coin salon, donc on n'a pas besoin de se tenir au bar, et c'est généralement là que nous nous sommes réunis. C'est un bon hôtel moderne.
Il a aussi ce que j'ai vu de plus étrange dans un hôtel. Si vous allez jusqu'au dernier étage, il y a un trolley qui va de l'un à l'autre. Je ne savais pas ce que c'était, mais je n'avais jamais rien vu de plus bizarre. Il n'est pas nécessaire d'aller dehors. On peut embarquer dans ce trolley qui va... C'est un peu comme un monorail. Je me suis amusé dessus pendant des jours. C'était très divertissant.
Mais c'est un bon hôtel. Le seul inconvénient, c'est qu'il est loin du lieu des cérémonies, alors il faut passer du temps dans les autocars; mais ils sont climatisés et équipés de toilettes.
Je dirais que beaucoup d'anciens combattants ont leurs propres soignants, mais lorsqu'on essaie de s'entendre avec eux... J'ai déjà parlé à l'un d'eux, qui ne va pas loger à Deauville. Il dit que c'est trop loin et qu'il ne veut pas aller là. Le monsieur peut à peine marcher; il a deux genoux et une hanche artificiels. Alors, il loge au centre-ville, où il n'y a pas de climatisation, et c'est ça qu'il veut.
Alors c'est sûr qu'il y aura des mécontents, des gens qui se plaindront, et on ne peut rien y faire. Il y aura des plaintes et il faudra les analyser au fur et à mesure.
M. Jay Hill: J'ai un dernier commentaire, monsieur le président, pour confirmer ce que vous dites. Je ne voudrais pas laisser ne impression erronée à nos invités et témoins. Ce n'est que par préoccupation et intérêt pour les anciens combattants eux-mêmes que j'ai soulevé ces questions. Je prends cette responsabilité, en tant que parlementaire, avec le plus grand sérieux qui soit.
Je suis heureux pour ceux d'entre vous qui avez le privilège d'aller assister à quelque chose de ce genre, et heureux d'entendre les égards dont vous avez prévu d'entourer nos anciens combattants. Je disais tout à l'heure à mon collègue, le porte-parole de l'opposition sur les anciens combattants, M. Casson, qu'à certains égards, si on pense à la gigantesque entreprise que cela représente—et je ne parle pas seulement du Canada, mais aussi pour la France; j'ai même entendu que les Allemands allaient faire quelque chose, du moins dans une certaine mesure, et aussi les Américains, je suppose, les Britanniques et les Australiens, tout le monde qui a participé au jour J—ce doit être un cauchemar logistique phénoménal que d'essayer d'organiser tout cela.
Comme l'a dit le président, je suis sûr qu'il y aura des accrocs. Il y en a toujours, même dans les événements de moindre envergure que celui-là. Je disais à M. Casson que, probablement, la planification de tout cela doit est probablement ressembler à la planification de l'invasion originale, l'opération Overlord.
Je vous lève donc mon chapeau. Vous avez entendu nos préoccupations. Je pense qu'elles sont légitimes et qu'elles viennent du fond du coeur—du bon endroit—des deux côtés du parquet, et je vous souhaite bonne chance.
º (1650)
Le président: Merci, monsieur Hill.
Y a-t-il des derniers commentaires? Nous espérons seulement que la température sera meilleure qu'il y a 60 ans, lors de l'invasion elle-même.
Mme Verna Bruce: Je vous remercie infiniment de l'occasion que vous nous avez donnée d'être ici. Nous apprécions réellement de pouvoir vous décrire ce que nous faisons. Nous vous sommes très reconnaissants de vos observations, qui reconnaissent les efforts de notre personnel, parce qu'il travaille tellement fort là-dessus. Lorsque l'équipe sera sur place, elle n'aura pas beaucoup de sommeil. Elle travaillera, littéralement, environ 20 heures par jour. C'est pourquoi je suis très heureuse de pouvoir lui transmettre vos commentaires; cela leur fera vraiment plaisir.
Au sujet des activités qui auront lieu au Canada, je vous encourage à faire tout ce que vous pouvez pour encourager les gens de vos circonscriptions à venir et à reconnaître les anciens combattants qui ont vécu et travaillé dans leur propre collectivité.
Merci. C'était fantastique, et nous avons effectivement pris note de vos préoccupations très justes.
Le président: C'est bien. Merci beaucoup.
La séance est levée.