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Bonjour. Voici une autre magnifique séance du Comité permanent des anciens combattants.
Ce matin, conformément à l'article 108(2) du Règlement, nous poursuivons l'étude sur le Programme pour l'autonomie des anciens combattants et la révision des soins de santé.
Nous allons entendre, comme témoins ce matin, M. Brian Ferguson, sous-ministre adjoint des services aux anciens combattants et Darragh Mogan, directeur exécutif du groupe de travail sur la modernisation des services et des programmes.
Je sais qu'il y a au moins un de vous deux qui connaît extrêmement bien la formule que nous utilisons ici au comité, mais nous accordons habituellement à nos témoins une vingtaine de minutes. Vous pouvez donc prendre 10 minutes chacun, si vous le voulez, ou n'importe qui d'entre vous peut prendre 19 minutes et l'autre une minute, si cela vous paraît préférable. Vous aurez ensuite la possibilité d'entendre toutes les questions que les membres du comité vous poseront.
Messieurs, vous avez la parole.
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Thank you. Merci, monsieur le président.
Je vais présenter les seuls commentaires que le ministère formulera ce matin.
[Français]
Merci, monsieur le président.
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui, à titre de sous-ministre adjoint du ministère des Anciens Combattants, pour parler du travail en cours au ministère en ce qui concerne l'examen des services de santé offerts aux anciens combattants.
[Traduction]
J'aimerais tout d'abord vous dire que cela fait longtemps que le ministère des Anciens combattants modifie les programmes et les services afin de mieux répondre aux besoins changeants des anciens combattants. Du début au milieu du siècle dernier, les anciens combattants de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée se sont vus offrir une gamme de prestations et de services pour les aider à bien réintégrer la vie civile. Depuis ce temps, nous avons facilité l'admissibilité aux prestations et amélioré l'accès aux services pour servir un plus grand nombre d'anciens combattants. De nouveaux programmes ont été lancés, y compris le Programme pour l'autonomie des anciens combattants, l'un de nos programmes les plus demandés et l'une de nos plus belles réussites.
Inauguré en 1981, le PAAC, comme il est maintenant appelé, est un programme national de soins à domicile, dans le cadre duquel sont offerts des services tels que l'entretien ménager, l'entretien du terrain, les soins personnels et les services d'alimentation, qui vise à aider les anciens combattants à conserver leur autonomie et à leur permettre de continuer à vivre chez eux. Le but du programme est de faire en sorte que les anciens combattants puissent vivre en santé dans leur collectivité. Ce programme est fondé sur une approche de soins de santé progressive, qui favorise les interventions rapides afin d'éviter que les clients ne deviennent trop dépendants du système de soins de longue durée et de leur permettre, du même coup, de vivre dans la dignité, la sécurité et le confort et ce, dans leur propre maison, le plus longtemps possible.
Aujourd'hui, environ 98 000 anciens combattants et principaux dispensateurs de soins — 74 000 anciens combattants et 24 000 dispensateurs de soins — bénéficient des services offerts dans le cadre du PAAC, à un coût annuel d'environ 274 millions de dollars. Cela ne représente qu'une fraction de ce qu'il en coûterait de fournir à ces anciens combattants des lits dans les établissements de soins de longue durée. Surtout, il y a le fait que ce programme a permis aux anciens combattants de continuer à vivre chez eux, non seulement grâce à l'aide fournie pour qu'ils conservent leur autonomie mais aussi parce qu'il leur garantit une meilleure qualité de vie pour leurs vieux jours.
Les personnes qui ont pris soin d'anciens combattants, des veuves pour la plupart, peuvent continuer à recevoir, pour le reste de leur vie, les mêmes services d'entretien ménager et d'entretien du terrain que ceux qui étaient fournis aux anciens combattants avant leur décès ou leur admission dans un établissement de soins de longue durée. Par cette mesure, nous reconnaissons le travail qu'accomplissent ces dispensateurs de soins auprès des anciens combattants, souvent au détriment de leur santé. Cette mesure tient aussi compte du soutien dont ils ont besoin pour continuer à vivre dans leur maison, souvent celle-là même qu'ils ont partagée avec l'ancien combattant.
Malgré les changements apportés au fil des ans dans le but de mieux répondre aux besoins des anciens combattants et des principaux dispensateurs de soins, il demeure qu'il est nécessaire de mettre en place d'autres mesures si nous voulons aider les anciens combattants à bien vivre les années qui leur restent.
Avec le temps, nos programmes ont progressivement évolué pour répondre à l'évolution des besoins des bénéficiaires. Nous nous retrouvons donc avec des règles d'admissibilité complexes et un système qui ne permet pas de fournir à tous les anciens combattants les soins dont ils ont besoin, au moment et là où ils en ont besoin.
L'examen des services de santé offerts aux anciens combattants vise trois objectifs principaux. Premièrement, nous examinons les besoins des anciens combattants âgés en matière de santé afin de déterminer les lacunes et les obstacles qui nous empêchent de répondre adéquatement à leurs besoins en matière de services. Deuxièmement, nous voulons avoir des suggestions et des commentaires sur les aspects qui nécessitent d'importantes améliorations. Les commentaires fournis par le comité seront essentiels à cet égard. Troisièmement, nous allons élaborer des propositions de changements qui seront présentées au gouvernement par notre ministre pour examen.
Je tiens à rappeler que nous ne sommes pas en mesure de présenter les résultats de l'examen aujourd'hui, puisque nous sommes en plein travail d'analyse et d'élaboration de politiques. Cependant, nous sommes impatients d'entendre ce que vous avez à dire pour faire de cet examen une réussite.
J'ai su que le Dr Victor Marshall, le président du Conseil consultatif de gérontologie, est venu vous parler, le mois dernier, du travail effectué par le conseil. Composé des plus grands experts canadiens en matière de vieillissement, de personnes âgées et d'anciens combattants, et aussi de représentants des principaux organismes d'anciens combattants au pays, le conseil a le mandat d'informer le ministère sur les meilleures façons d'assurer la santé, le bien-être et la qualité de vie des anciens combattants ayant servi en temps de guerre — ceux de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée.
Dans son rapport intitulé Parole d'honneur — L'avenir des prestations de santé pour les anciens combattants du Canada ayant servi en temps de guerre, le conseil prône l'accès des anciens combattants à des soins de santé en fonction de leurs besoins plutôt que selon un système d'admissibilité, comme c'est le cas actuellement. On y recommande également d'intégrer les trois programmes de soins de santé actuels du ministère des Anciens combattants, soit les avantages médicaux, le Programme pour l'autonomie des anciens combattants et les soins de longue durée, dans une nouvelle approche — les services intégrés aux anciens combattants — qui déboucherait sur un régime offrant une gamme complète de services.
De plus, on y souligne l'importance essentielle d'intervenir rapidement et de faire la promotion de la santé. Le rapport et les recommandations du conseil orientent le travail effectué dans le cadre de l'examen des services de santé offerts aux anciens combattants.
À l'heure actuelle, au ministère, nous examinons les façons de simplifier et d'accroître l'accès des anciens combattants aux services de santé. Nous voulons offrir aux anciens combattants âgés les meilleures conditions possibles et les soins correspondant à leurs besoins. Pour obtenir les meilleurs résultats, nous examinons comment les soins de santé peuvent être ciblés pour les clients en fonction d'une évaluation des besoins. Nous cherchons à savoir s'il est juste que seuls les anciens combattants recevant une pension d'invalidité ou ayant un faible revenu aient accès à notre programme de soins de santé. Par exemple, les conditions d'admissibilité pourraient être basées sur une combinaison des besoins et du service militaire effectué. En termes clairs, un ancien combattant est un ancien combattant.
Il est souvent difficile d'établir un lien entre les problèmes de santé actuels et une situation ou un événement précis survenu au cours d'un service militaire qui remonte à 50 ans ou plus. Nous reconnaissons aussi que le service militaire peut avoir sur la santé des effets à long terme différés, liés au service militaire, qui créent des besoins aujourd'hui. Il est logique de fournir des soins de santé qui permettent aux anciens combattants de conserver leur autonomie le plus longtemps possible, là où ils veulent vivre. En agissant de la sorte, le ministère des Anciens combattants peut retarder et souvent éliminer le recours à des soins de longue durée. Il convient donc de mettre en place un programme souple dans le cadre duquel le niveau et l'intensité des services peuvent être modulés en fonction des besoins. Et c'est exactement ce que nous examinons.
Au ministère, nous continuons de travailler en étroite collaboration avec les membres du Conseil consultatif de gérontologie à l'élaboration d'outils permettant d'évaluer les besoins des clients de façon à pouvoir offrir des prestations qui répondent à des besoins bien précis. Forts de leur expertise scientifique en matière de promotion de la santé, les membres du conseil donnent aussi des conseils pour la conception d'une stratégie de vieillissement en santé qui permette aux anciens combattants de maintenir ou d'améliorer leur qualité de vie.
Nous examinons la mise en place de mesures de soutien et d'aide qui permettront aux anciens combattants de conserver leur autonomie le plus longtemps possible, même s'ils souffrent d'une maladie chronique ou sont atteints d'une invalidité. Fondamentalement, l'examen des services de santé offerts aux anciens combattants vise à répondre aux besoins des personnes qui ont servi le pays. Puisque les résultats de ces travaux revêtent une extrême importance pour les anciens combattants et pourraient servir de référence en matière de soins offerts aux personnes âgées au Canada, nous consacrons tous les efforts et tout le temps nécessaire pour obtenir les meilleurs résultats possible.
[Français]
Elle est similaire en portée et en importance à la nouvelle Charte des anciens combattants, qui a représenté la plus grande réforme des programmes et des services offerts aux anciens combattants en 60 ans. Ces changements constitueront une excellente base pour répondre aux besoins en matière de santé des futurs anciens combattants plus jeunes des Forces canadiennes.
Merci, monsieur le président. Je me ferai un plaisir de répondre aux questions des membres du comité.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être venu ce matin et de comparaître devant nous une fois de plus.
Vous avez parlé des changements que subissait le ministère des Anciens combattants pour essayer de s'ajuster à de nouveaux programmes, à de nouvelles réalités, à de nouveaux anciens combattants et à d'autres questions. Je suis sûr que vous savez fort bien que c'est nous qui recevons les plaintes en première ligne. Lorsque nous voyons les anciens combattants et leur famille venir dans notre bureau pour se plaindre de différentes choses, je me suis souvent demandé s'il y avait beaucoup d'anciens combattants qui étaient satisfaits de leur situation et dont nous n'entendions jamais parler — je pense qu'il y en a un bon nombre. Nous ne voyons pas ces personnes et je vous remercie des efforts que vous faites.
Je me pose toujours des questions, et je reviens constamment sur ce sujet, comment faire pour offrir des services dans les régions isolées de notre pays. Nous avons regardé des cartes... et je ne me souviens pas en ce moment de la personne qui nous parlait et qui nous avait montré les distances qu'il y avait entre les bureaux et les services fournis. Nous savons qu'il y a des services offerts à contrat dans les hôpitaux provinciaux et pour tous ces autres services.
Pouvez-vous me dire ce que nous changeons et ce que nous essayons de...? Les soins de santé sont de plus en plus concentrés dans les grands centres urbains. Dans ma circonscription, je n'ai pas de grand centre et il y a beaucoup de cas de ce genre dans l'ensemble du Canada. Avec la concentration des services dans les grands centres, que faisons-nous pour fournir des services dans les régions pour être sûrs que tous y aient accès?
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C'est une excellente question et un défi permanent pour nous, comme vous pouvez le comprendre, et vous l'avez fait ressortir dans votre question.
Nous avons mis sur pied un réseau qui comprend 50 équipes de prestation des services aux clients, qui ont été mises sur pied dans des localités qui visent à desservir l'immense majorité des anciens combattants.
Ces équipes sont responsables de fournir ces services aux gens qui vivent dans les régions rurales. En fait, nous donnons à nos conseillers de secteur les moyens d'aller rencontrer ces personnes dans leur collectivité.
Nous avons également affecté des crédits à ce que nous appelons la sélection proactive. Autrement dit, nous essayons le plus possible d'appeler les anciens combattants âgés qui vivent chez eux, sans qu'ils nous le demandent, pour savoir comment ils s'en sortent. S'ils ont des difficultés, nous allons le savoir grâce à l'outil de sélection que nous utilisons au téléphone et nous envoyons par notre système informatique une demande, qui arrive directement au personnel opérationnel qui se trouve le plus près de ces personnes et qui va voir ces gens peu de temps après.
Il semble que ce système fonctionne relativement bien mais il ne résout pas complètement cette difficulté. Nous continuons à suivre ce que font, par exemple, les provinces et d'autres en matière d'approches novatrices comme la télésanté et les autres mécanismes de ce genre, que nous intégrons, je le signale en passant, dans notre examen des services de santé offerts aux anciens combattants, à titre d'éléments dont nous devrions tenir compte dans l'élaboration de nos politiques.
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Merci et merci encore pour d'être venus aujourd'hui.
J'aimerais toutefois apporter une correction. Vous dites au deuxième paragraphe:
Du début au milieu du siècle dernier, les anciens combattants de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée se sont vus offrir une gamme d'avantages et de services pour les aider à bien réintégrer la société civile.
Cela est vrai pour la plupart des anciens combattants, mais ça ne l'a pas été pour les anciens combattants autochtones. Un bon nombre d'entre eux ont été laissés de côté. En fait, ils sont retournés dans leur unité ou dans leur réserve et n'ont pas obtenu grand-chose. Je voulais simplement faire cette mise au point parce que si j'étais un ancien combattant autochtone et que je lisais cela, je ne comprendrais pas très bien ce que cela veut dire.
Vous avez également dit quelque chose à laquelle je souscris entièrement: « Un ancien combattant est un ancien combattant ». J'aimerais seulement ajouter quelque chose et dire: « une veuve est une veuve ».
Je l'ai répété très souvent. J'ai ici une lettre qui a été écrite le 28 juin 2005. Elle est signée par Stephen Harper, le premier ministre de notre pays, et celui-ci écrit:
Un gouvernement conservateur étendrait immédiatement les services offerts par le Programme pour l'autonomie des anciens combattants à toutes les veuves de tous les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, quel que soit le moment du décès de l'ancien combattant ou la durée pendant laquelle il a reçu des prestations avant de décéder.
J'ai une autre lettre qui a été écrite, à l'époque, par un critique de l'opposition, disant: « tant que le Parti conservateur ne formera pas le gouvernement, je ne pourrai modifier le règlement de façon à étendre les prestations du PAAC à toutes les veuves d'anciens combattants ».
Les conservateurs forment aujourd'hui le gouvernement — cela fait déjà plus de 15 mois — ma question est donc évidemment la suivante: avez-vous reçu pour instruction d'étendre immédiatement le PAAC à toutes les veuves d'anciens combattants, quel que soit le moment de leur décès ou qu'ils y aient participé ou non?
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La difficulté vient du fait que vous avez mentionné que ce programme, le PAAC, permettait d'épargner de l'argent. De sorte que, lorsqu'une personne a fait la Seconde Guerre mondiale ou a été en Corée — que cela est établi, c'est un ancien combattant — qu'il a une veuve, qu'il décède et il a une veuve, pourquoi ne pas étendre immédiatement le PAAC à la veuve? Je ne comprends pas d'où vient le problème. Si c'est une veuve, qu'elle habite chez elle et que quelqu'un décède, je ne vois pas ce qui vous empêche d'étendre le programme à cette situation. À l'heure actuelle, vous avez un système à deux vitesses: il y a des veuves qui y ont droit et d'autres qui n'y ont pas droit.
Comme vous le savez, lorsque l'examen sera terminé à l'automne, il faudra sans doute attendre l'année prochaine avant de voir quoi que ce soit et d'ici là, un bon nombre de ces veuves seront décédées. Elles sont très frustrées, tout comme nous, parce que le premier ministre avait dit dans sa lettre, lorsqu'il était dans l'opposition, qu'il le ferait immédiatement. Pour elles, immédiatement, cela veut dire tout de suite — pas après un examen, pas après une étude approfondie, mais tout de suite.
Je sais que cette question s'adresse davantage au ministre, mais je ne peux pas vous dire combien je suis frustré de voir que tout cela est retardé à cause de l'examen. On a effectué un examen en 1998 — un examen des soins de santé — et nous en faisons un autre. Ces veuves ne rajeunissent pas. Leur santé est fragile. Ce système permet au gouvernement d'épargner de l'argent. Je ne comprends vraiment pas pourquoi...
La question que je voulais vous poser porte sur un autre aspect des besoins de santé, il s'agit de la perte auditive. Il y a un grand nombre d'anciens combattants dans la région d'Halifax à qui on a refusé des appareils auditifs ou une pension parce qu'ils n'ont pu prouver que leur perte auditive était reliée au service militaire qu'ils ont effectué à bord d'un navire ou sur les champs de bataille. Lorsqu'lis sont revenus chez eux, ils n'ont pas passé de test auditif; ils sont simplement retournés chez eux. Maintenant, des années plus tard, ils souffrent d'acouphène ou de problèmes d'ouïe.
Dr David Lyon a très clairement mentionné qu'il y avait un rapport entre le fait d'être exposé à des bruits intenses et ce qui arrive 60 ans plus tard. Ils essuient refus après refus.
Je me demande ce qu'il faut faire pour faire avancer les choses et aider ces gens-là.
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Monsieur Stoffer, je vais peut-être compléter la réponse que Brian a donnée à votre première question. C'est une question très importante. Il ne m'appartient pas de faire des déclarations politiques, et je ne le ferai pas.
Il y a des anciens combattants qui ont été dans l'armée canadienne et qui n'ont pas droit à l'heure actuelle aux services de santé dont ils ont besoin autant ou même davantage que leur conjointe. Il ne s'agit donc pas de donner aux uns plutôt qu'aux autres. Nous avons un système d'admissibilité extrêmement complexe. Après 60 ans de replâtrages, il est très difficile de l'appliquer, même pour notre propre personnel. Ce que nous voulons éviter, même s'il est impératif d'agir rapidement dans ce domaine, c'est de commettre des erreurs graves, par précipitation, qui vont nous obliger à rendre des comptes par la suite.
L'engagement qu'a pris le ministre n'a pas changé. J'ai le sentiment qu'un examen général des services de santé qui va supprimer tous les obstacles à l'obtention de bons résultats en matière de santé, y compris pour les veuves est, pour ce qui est des anciens combattants, une priorité pour le gouvernement.
Tout ce que je peux faire, du point de vue de la fonction publique, c'est de vous dire que cela prend du temps. Je ne peux pas justifier chaque moment de la période qui sépare cette lettre et aujourd'hui. Je peux toutefois vous dire que je ne pense pas que l'engagement qui a été pris soit moins vif. Il y a par contre le souci d'adopter une approche globale pour ne pas ajouter d'autres mesures ponctuelles au fatras des règles d'admissibilité.
La perte auditive est l'une des principales invalidités qui donnent droit à une pension. Le bénéfice du doute joue dans ce cas. Si quelqu'un n'arrive pas à prouver clairement que son service dans l'armée est à l'origine de sa perte auditive, si cette personne exerce un métier, un métier difficile de catégorie C ou autre, qui risque d'entraîner une perte auditive, le bénéfice du doute veut dire que cette personne obtiendra une indemnité pour invalidité ou une pension d'invalidité.
S'il y a des problèmes dans des cas individuels, nous les examinerons, cela est certain. À ma connaissance, ce problème n'est pas général. Vous pourriez peut-être nous fournir davantage de renseignements et nous interviendrons.
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Je répondrai en premier.
Les coûts peuvent varier énormément selon les solutions retenues. Les solutions sont formulées en termes généraux, mais je dirais qu'elles pourraient d'un côté entraîner des coûts très faibles... dans l'ensemble, avec une approche axée sur les besoins, il est possible d'accorder des prestations qui ne seraient pas aussi coûteuses que les prestations actuelles, parce qu'elles seraient fournies en fonction des besoins et non pas en fonction des critères d'admissibilité de l'ancien système. Par contre, cela augmentera le nombre de bénéficiaires, et donc, en fin de compte les coûts.
C'est la raison pour laquelle j'hésite à vous donner à l'heure actuelle une chiffre parce que je pense que ce serait trompeur. Mais je peux vous dire que ces coûts pourraient se situer entre une très légère augmentation, voire aucune, et un coût important. Ce coût sera inférieur à celui qu'il faudra assumer si nous ne modifions pas le système. Nous avons déjà établi que, si nous ne changeons pas le système, les solutions qui s'offrent au gouvernement seront plus coûteuses si l'on veut tenir compte des besoins des clients.
Je sais que je ne vous ai pas fourni de chiffres, mais je crois que c'est la réalité...
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Merci, monsieur le président.
Merci, messiers, d'être venus aujourd'hui.
J'aimerais communiquer un élément d'information à mes collègues, qui savent probablement que notre séance, comme celles de tous les autres comités, est diffusée sur le Web. Après cette séance, le frère d'un des neuf soldats qui sont décédés le 9 août 1974 m'a appelé pour me dire qu'il était très heureux du travail qu'avait accompli le comité ce jour-là. Nous nous faisons donc entendre dans le cyberespace.
Pour ce qui est de l'examen général, des changements ponctuels et des changements globaux, je pense que nous savons qu'il y a un temps pour tout. Les changements ponctuels apportent parfois la solution dont on a besoin pour répondre à une préoccupation immédiate, mais de temps en temps, il faut prendre du recul et effectuer un examen général. Nous pensons que le ministère fait de l'excellent travail dans ce domaine et j'espère que notre contribution vous sera utile. Nous craignons cependant, si l'on se base sur le chiffre de cinq ans utilisé pour la charte, qu'il faille attendre environ cinq ans pour avoir ce rapport.
À quel moment le ministère a-t-il commencé cet examen?
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C'est une excellente question. Brian a énoncé le principe selon lequel un ancien combattant est un ancien combattant. Nous ne voulions pas parler uniquement des anciens combattants qui ont fait la guerre, parce qu'il y a des individus, en particulier depuis 1990, qui ont participé à des interventions très difficiles pour leur pays.
Les principes de l'approche axée sur les besoins par rapport à l'approche axée sur l'admissibilité sont applicables à ces deux groupes, d'après le Conseil consultatif de gérontologie et les personnes que nous avons consultées. La nouvelle Charte des anciens combattants avait pour but de fournir des services et des prestations à des anciens combattants beaucoup plus jeunes pour faciliter leur retour à la vie civile; de plus, l'examen des soins de santé vise à terminer ce processus, comme cela a été fait pour les anciens combattants de guerre, en adoptant une approche axée sur les besoins lorsque cela est nécessaire.
Leur âge moyen n'est pas de 28 ou 29 ans, il est en fait de 56 ans. Il y a 600 000 anciens combattants des Forces canadiennes au Canada. Il y en a 150 000 qui ont plus de 65 ans et environ 7 000 à 8 000 qui ont plus de 85 ans. Les besoins ne sont donc pas considérables dans ces catégories, mais ils existent quand même. Les organismes qui représentent les anciens combattants des forces armées canadiennes, ces trois organismes, qui collaborent avec nous sur cette étude, ont appuyé — du moins jusqu'ici — les conclusions du rapport du Conseil consultatif de gérontologie, Parole d'honneur, et ils s'attendent à ce que le principe qui veut qu'un ancien combattant soit un ancien combattant soit étudié dans le cadre de cet examen.
C'est une réponse un peu longue, mais oui, nous sommes très conscients de l'idée qu'il s'agit de mettre sur pied, dans la mesure où nous pouvons le faire, un système axé sur les besoins qui n'aura pas pour effet de créer de nouvelles catégories d'anciens combattants sur le plan de l'admissibilité aux prestations.
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Vous venez en fait de mentionner un des graves problèmes que pose le système actuel, puisqu'il s'agit d'établir un lien entre la maladie actuelle et ce qui s'est passé il y a 50 ans, de façon à trouver la cause à l'origine de la maladie; cela explique pourquoi en fin de compte nous avons un système qui est fondé sur la collecte d'informations destinées à établir un lien entre l'invalidité et le fait que celle-ci a été causée par le service militaire.
Nous consultons les archives et en tirons les renseignements pertinents, et nos évaluateurs prennent leurs décisions en se fondant sur ces renseignements qui doivent montrer qu'il existe dans le dossier des éléments qui établissent que la personne en question a été blessée ou a éprouvé certains problèmes pendant le service militaire qui peuvent avoir un lien avec sa maladie actuelle.
Ces renseignements sont combinés aux rapports médicaux que nous faisons préparer pour le compte de l'ancien combattant dans le but de savoir si le médecin peut affirmer, après avoir examiné tous les éléments, que la maladie actuelle aurait pu être causée par un événement qui s'est produit il y a 50 ans.
Nos évaluateurs prennent en compte ces deux facteurs pour décider ensuite si l'ancien combattant en question est admissible à une prestation. S'il l'est, il faut ensuite calculer le montant de la prestation à laquelle il a droit et ce montant est déterminé en fonction du degré d'invalidité dont il souffre.
Voici donc comment fonctionne le système. C'est un système très bureaucratique. Il exige que l'on procède à de nombreuses analyses et que l'on extraie des renseignements des dossiers. Nous essayons de traiter les demandes aussi rapidement que possible. En moyenne, les décisions de ce genre sont prises en moins de six mois mais elles sont difficiles à prendre, je dois vous le dire, parce que nous n'avons pas suffisamment d'information. Nous nous retrouvons ainsi avec des personnes qui n'arrivent pas à fournir les preuves précises dont elles ont besoin pour justifier leur demande, et c'est la raison pour laquelle cette approche axée sur les besoins ferait disparaître tous ces problèmes.
Avez l'approche axée sur les besoins, l'ancien combattant âgé qui a servi dans l'armée ne serait pas tenu d'établir un lien entre sa demande de prestation pour invalidité, à laquelle il aurait toujours droit avec le système modifié, mais il ne serait pas obligé d'établir ce lien pour obtenir les autres prestations en matière de traitement — le PAAC et les autres prestations dont il aurait besoin.
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Merci, monsieur le président.
Pour poursuivre sur ce sujet, je suis heureux d'entendre que, pour ce qui est de la collaboration avec les provinces, cette loi du gouvernement fédéral permet de compléter les services et de répondre à ces besoins.
À la fin de ma dernière question, monsieur Ferguson, vous parliez d'évaluation des besoins. En fait, c'était un peu ma prochaine question et je suis heureux que vous ayez abordé ce sujet.
Une des choses que vous avez mentionnées plus tôt — et je dois vous dire que nous le constatons de temps en temps — est que les demandes sont devenues tellement complexes que non seulement les auteurs des demandes ne les comprennent pas, mais que le personnel du ministère ne les comprend pas non plus. Cela suscite énormément de frustration parce que nous n'arrivons pas à obtenir les mêmes réponses. Lorsqu'on parle à plusieurs personnes, on obtient des réponses différentes.
J'espère que dans le cadre de notre discussion et de votre examen, vous allez veiller à ce que les critères d'évaluation des besoins... soient clairs et compréhensibles, et pas seulement pour le demandeur. Évidemment, il y aura maintenant un ombudsman qui sera en partie là pour aider les anciens combattants, mais il est nécessaire que le personnel du ministère puisse fournir des réponses uniformes et compréhensibles. Ce n'est peut-être pas tant une question qu'un commentaire que je voulais faire, mais vous pouvez répondre si vous le souhaitez. Nous constatons ce genre de choses de temps en temps dans plusieurs ministères.
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Si je me fie aux réponses que certains anciens combattants ont apparemment reçues, je dirais que ce serait une bonne chose de le faire, pour être certain que le personnel comprend bien comment il faut parler aux anciens combattants.
À ce sujet, je dois signaler en passant que j'aime beaucoup votre commentaire selon lequel « un ancien combattant est un ancien combattant ». Je me demande si nous ne créons pas parfois, sans le vouloir, des groupes différents lorsque nous parlons des anciens combattants traditionnels et des nouveaux anciens combattants. J'ai pris soin de dire que cela n'était pas voulu. Quoi qu'il en soit, je préfère de loin votre terminologie.
Il m'arrive très rarement de parler au nom du comité, mais je crois que tous les membres du comité ont été impressionnés par le rapport du Conseil consultatif de gérontologie, lorsqu'ils ont eu l'occasion d'en interroger les représentants. Je veux simplement dire que nous serions très heureux que vous adoptiez la plupart des recommandations de ce rapport pour les services offerts par votre ministère.
Je tiens également à vous mentionner que nous recevons tous beaucoup d'appels. J'ai deux bases militaires dans ma circonscription et j'aime beaucoup recevoir ces appels qui non seulement occupent beaucoup mon personnel, mais qui sont aussi bien souvent très émouvants. Je voulais vous dire très directement, mais également amicalement, parce que je sais que vous avez beaucoup de travail, que, si le travail que vous effectuez à l'heure actuelle — et j'en suis convaincu — va diminuer la bureaucratie et nous donner un programme durable, qui va répondre aux besoins rapidement, alors je vous appuie tout à fait. Mais ne perdez pas, ne serait-ce qu'une journée, à vous demander si nous pouvons offrir ce genre de services et répondre à tous les besoins de nos anciens combattants, quelle qu'en soit l'ampleur, parce que nous pouvons le faire.
Cela m'a inquiété lorsque des membres du conseil consultatif nous ont dit qu'il y avait des provinces qui refusaient aujourd'hui de fournir des soins de base aux anciens combattants et qui demandaient au ministère... C'est ce qu'ils nous ont dit le jour où nous les avons entendus. Je ne sais pas si vous êtes au courant de cet aspect.
Est-ce bien ce qui se passe?
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Permettez-moi de faire un commentaire.
Je m'abstiendrai de faire des hypothèses sur les intentions du Dr Marshall. Pour les services qui ne sont pas couverts par la Loi canadienne sur la santé, les soins de longue durée — qui ne sont pas assurés par la Loi canadienne sur la santé —, on constate des variations dans les services offerts par les provinces. Certaines offrent davantage, certaines offrent moins, certaines offrent autre chose. Le ministère des Anciens combattants tente d'aplanir toutes ces différences, lorsqu'il est obligé de le faire, en particulier dans les secteurs non couverts par la Loi canadienne sur la santé.
Je ne connais pas de cas où des anciens combattants se seraient vus refuser, pour la seule raison qu'ils sont des anciens combattants, un service offert par une province aux termes de la Loi canadienne sur la santé. Cela, je peux l'affirmer catégoriquement.
Je sais par contre que, pour ce qui est du programme des services intégrés aux anciens combattants que préconisent le Dr Marshall et le Conseil consultatif de gérontologie, il y aura des provinces qui offriront beaucoup plus que d'autres, ce qui reflète, à mon avis, beaucoup plus les ressources dont disposent ces provinces que d'autres facteurs.
Mais je ne pense pas, d'après mon expérience, qu'il existe au Canada une province qui cible les anciens combattants pour leur refuser certains services. Je suis convaincu que ce n'est pas le cas et je ne pense pas que ce soit ce que le Dr Marshall ait voulu dire.
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Ma réponse comporte deux aspects. La premier est que oui, nous entretenons des liens étroits avec un certain nombre de pays et que nous collaborons continuellement avec eux. En fait, les É.-U., le R.-U., la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Canada ont constitué ce qu'on appelle le Forum international des cadres supérieurs. Il existe depuis un certain nombre d'années. Nous nous communiquons régulièrement de l'information au sujet des bonnes pratiques dans ce domaine. En fait, je peux affirmer sans hésiter que nous avons pris dans ces pays une bonne partie des idées que l'on retrouve maintenant dans la nouvelle Charte des anciens combattants. Nous allons continuer à travailler de concert avec ces pays pour examiner les idées susceptibles d'améliorer nos services de santé, dans le cadre de l'examen des services de santé.
Nous avons également mis sur pied nos propres systèmes de surveillance. Comme Darragh l'a mentionné plus tôt, dans nos établissements de soins à long terme, nous exerçons une surveillance à l'aide d'un outil standard qui mesure 10 types de résultats qui doivent être atteints pour les anciens combattants pris en charge par ces établissements. Pour ce qui est du taux de satisfaction de ces derniers, nos résultats sont à l'heure actuelle largement supérieurs à 90 p. 100.
Nous utilisons également périodiquement un outil de mesure, qui prend la forme d'une évaluation indépendante de la satisfaction de nos clients. Nous y avons recours pour essayer d'améliorer les secteurs où il semble y avoir des lacunes ou des besoins à combler.
Mais je vais revenir à votre question initiale. Oui, nous examinons ce qui se fait dans ces pays. Il serait par contre difficile de dire qu'il y a un pays qui fournit des services exemplaires, mais chacun de ces pays a ses forces et ses faiblesses selon les domaines. Nous essayons, encore une fois, d'utiliser la même approche ici.
Darragh, voulez-vous ajouter quelque chose?
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Merci encore une fois, monsieur le président.
Je vais mettre un point final à ma croisade en faveur du PAAC, comme nous disons... toujours à propos des veuves et des anciens combattants. Ces personnes ne peuvent se fier qu'à ce qu'on leur dit et le premier ministre actuel leur avait dit que cela se ferait immédiatement. La lettre ne parle pas d'examen. Elle ne dit pas que cette question sera étudiée. Elle ne dit pas que nous allons réfléchir à la question et leur donner des nouvelles. Elle parle d'une action immédiate et c'est tout.
J'ai peut-être l'air impatient, mais ces veuves prennent de l'âge. Elles n'ont pas beaucoup de temps. Nous allons perdre près de 40 000 anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée cette année. Ils vont laisser derrière eux... deux tiers de ces personnes seront des veuves et la plupart n'auront pas droit au PAAC, ce qui est, d'après moi, inacceptable.
Je vais m'arrêter là sur ce sujet pour le moment. Je sais que ce n'est pas vous qui décidez, mais si vous pouviez transmettre ces commentaires à ceux qui décident et leur dire qu'il est grand temps de régler cette question, j'en serais très heureux, parce que cela coûte moins cher. C'est économique. Plus nous attendons, plus cela nous coûtera cher. Si vous voulez une raison pour le faire, faites-le principalement pour les économies.
Le cas qui me préoccupe est celui de Louise Richards. Vous avez sans doute lu son article dans The Hill Times cette semaine. Je me demande si vous avez les moyens de régler ce cas, pour ce qui est de son accès aux soins offerts par l'établissement Perley.
Il y a aussi le fait que nous recevons un bon nombre d'appels des différentes régions. Il y a un cas que vous connaissez probablement, celui d'Harvey Friesen, qui souffrait d'amiantose. Il a reçu à titre posthume 100 000 $ pour cela. Il y a de plus en plus de gens qui communiquent avec nous parce qu'ils souffrent des effets de l'amiantose; ils ont été exposés à cette substance dans les navires, les bâtiments ou les usines dans lesquels ils travaillaient dans les années 1940 et 1950 et cela revient les hanter aujourd'hui.
Je me demande ce que fait le ministère pour répondre à leurs inquiétudes, pour leur accorder le bénéfice du doute, pour veiller à ce que ces civils et ces anciens combattants âgés soient soignés le plus rapidement possible.
Nous sommes au courant de la lettre de Mme Richards, de sa réponse à la lettre du ministre. Je ne peux faire de commentaires sur des cas particuliers, et vous le savez très bien. Je peux toutefois vous dire qu'il s'agissait de la question des lits pour les convalescents du centre Rideau-Perley et de la question de savoir si les anciens combattants pouvaient avoir accès à ces lits, parce qu'ils se trouvent du côté civil de l'hôpital et s'ils pouvaient y avoir accès de façon prioritaire. La réponse est qu'ils n'ont pas un accès prioritaire à ces 250 lits de l'établissement Rideau-Perley, mais — et c'est un « mais » important ici — s'il y a des personnes qui, parce qu'elles suivent un programme de réadaptation ou qu'elles reçoivent des soins pour des blessures reliées à leur service militaire, ont besoin de soins pour convalescents à Rideau-Perley, à l'hôpital Hotel Dieu de Kingston, quelque part en Nouvelle-Écosse — quel que soit l'endroit —, nous pouvons payer pour leur offrir ces soins et nous le ferons.
La raison pour laquelle nous n'avons pas une réserve de lits pour convalescents dans cet établissement est que cela a tendance à isoler l'endroit où l'on peut recevoir ces soins et les désavantages l'emportent probablement sur les avantages. Le désavantage est que nous disposons d'une réserve de lits dans certaines régions seulement, ce qui veut dire que les gens qui résident ailleurs doivent se déplacer et quitter leur famille pour recevoir ces soins. Il est bien préférable d'acheter des soins équivalents dans une collectivité proche de la résidence de l'ancien combattant qui a une invalidité reliée à la guerre. D'après notre expérience, quatre anciens combattants sur cinq préfèrent rester près de chez eux que d'avoir à faire un long déplacement.
C'est probablement le genre de politique... mais nous comprenons tout à fait les préoccupations de Mme Richards et je ne pense pas que le ministre se soit jamais engagé à obtenir un accès prioritaire à ces lits, mais ils sont disponibles. Si nous en avons besoin, nous pourrons payer pour obtenir ces soins.
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Merci, monsieur le président.
J'ai une question assez brève. J'aimerais revenir sur quelque chose qu'a dit mon collègue, M. Valley. Il s'agit du témoignage qu'a fourni un médecin de l'armée au sujet du syndrome de stress post-traumatique, dans le cadre de l'examen général des soins de santé.
Si j'ai bien compris, il y a moins de 10 ans, après que d'anciens soldats aient déposé de nombreuses plaintes et après que le comité de la défense et des affaires des anciens combattants de l'époque ait étudié le sujet, le gouvernement a finalement décidé qu'il fallait faire quelque chose pour les accidents reliés au travail, comme cela se fait pour les civils avec les programmes d'indemnisation des accidents de travail des provinces. Nous avons donc tenté de faire à peu près la même chose pour nos militaires — je suis sûr qu'il n'y a personne ici qui serait contre cette idée — et en même temps, en accordant aux militaires des prestations d'invalidité pendant qu'ils sont dans l'armée, nous voulions les encourager à signaler leurs problèmes médicaux plutôt que de les dissimuler par crainte d'être renvoyés de l'armée. Ce système offrait donc de nombreux avantages.
L'aspect essentiel du témoignage était que ce système a eu pour effet de surcharger les ressources médicales militaires. Les médecins militaires pouvaient s'occuper des papiers et du traitement des demandes d'indemnisation pour invalidité en plus des services médicaux qu'ils fournissaient habituellement aux militaires, mais ils devaient maintenant faire les deux. Je pense que le problème venait d'un manque de ressources humaines dans le secteur médical.
Avez-vous examiné, parmi de nombreuses autres questions, cet aspect particulier dans votre examen?