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Je déclare la séance ouverte.
Il s'agit de la séance numéro 60.
Des voix: Bravo!
Le président: Comme quoi, le temps passe quand on s'amuse.
Il est prévu aujourd'hui que nous traitions de deux motions présentées par M. Coderre. Nous les subdiviserons pour les aborder séparément, parce qu'elles semblent être liées pour l'instant. Il y en a une qui concerne la politique d'achats militaires et l'autre un déplacement en Afghanistan.
J'aimerais commencer par celle portant sur le voyage en Afghanistan, après quoi je donnerai la possibilité à M. Coderre de parler de sa motion. Histoire de vous placer en contexte, je crois comprendre — et je ne pense pas être le seul — que le Comité des affaires étrangères va communiquer aujourd'hui avec le Comité de liaison pour organiser un voyage en Afghanistan. Lors de la dernière séance du Comité de liaison, le Comité des anciens combattants a reçu l'autorisation d'effectuer un voyage en Afghanistan et si, cette motion est acceptée — je ne me prononcerai pas quant à l'issue possible — nous irons nous aussi. Je pense que cette situation risque de donner lieu à des problèmes de logistique dans le cas du MDN, problèmes sur lesquels nous devrions un peu nous arrêter.
Voilà ce que je voulais dire en introduction.
Monsieur Coderre, c'est votre motion, nous allons vous entendre, après quoi j'ouvrirai le débat avec vous.
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Je serai bref, monsieur le président.
Il faut être cohérent, et nous avons accompli beaucoup de travail sur la mission en Afghanistan. Pour des raisons de sécurité, on ne précisera pas à quel moment cela aura lieu, mais entre nous, on sait que cet automne, il y aura un voyage organisé par la Défense nationale. Dès le mois d'août, des troupes du Royal 22e Régiment y seront. Nous pensons également qu'il serait adéquat et à propos de se joindre à nos amis du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international et du Comité permanent des anciens combattants afin d'aller en Afghanistan. Il y a toute la question de la sécurité, mais si c'est possible, qu'on se donne les outils pour pouvoir amorcer le processus afin qu'on puisse se joindre à eux en Afghanistan.
Beaucoup de choses se sont passées au cours des 10 derniers mois. Fort du travail que nous avons accompli, notamment en ce qui a trait au rapport sur l'Afghanistan, je pense qu'il est de mise que l'on fasse des démarches pour que nous puissions y aller également.
[Traduction]
Je propose l'adoption de la motion.
[Français]
On a fait un travail assez exceptionnel en matière de politique d'achat d'équipement militaire. Des événements, entre-temps, ont fait en sorte qu'on pourrait peaufiner notre rapport avant de déposer nos recommandations. Je pense qu'on pourrait tout faire dans une même journée. Évidemment, on ne sait pas si on siégera la semaine prochaine.
On a terminé le rapport sur l'Afghanistan, et maintenant, ce serait sur la politique d'achat d'équipement militaire. Tout d'abord, je pense qu'on doit prendre en considération le fait que le Centre canadien de politiques alternatives a rendu public, cette semaine, un rapport important sur le processus d'acquisition relativement à la mission en Afghanistan. Je pense qu'on a appuyé la recommandation dans le rapport sur l'Afghanistan et on a toujours dit qu'il était essentiel et important, dans la mesure où il y avait des besoins spécifiques et immédiats en achat d'équipement pour remplir la mission, que nos troupes puissent avoir tous les outils nécessaires pour se défendre.
Ceci étant dit, nous avions certaines réserves. On a utilisé la mission en Afghanistan pour faire d'autres achats. Il semblerait qu'il y ait eu, entre-temps, des changements de propos du côté politique. Il n'en demeure pas moins qu'on veut un rapport qui montre tous les côtés de la médaille. Le rapport du Centre canadien de politiques alternatives, à mon avis, est complet et intéressant. À des fins d'honnêteté intellectuelle, il faudrait voir ce côté de la médaille.
Je pense aussi qu'il est de mise de pouvoir ajouter des éléments en provenance du Rideau Institute et d'autres groupes de réflexion. J'ai vu que des colonels ou des généraux à la retraite ont souvent joué un rôle relativement au ministère de la Défense nationale. Même si nous n'étions pas de la même couleur, lui et moi, le colonel Michel Drapeau a fait un travail appréciable à plusieurs niveaux. Il pourrait venir nous expliquer certains éléments.
Il y aura aussi la recommandation de créer le poste d'inspecteur général au sein du ministère de la Défense nationale. En Angleterre, aux États-Unis et dans plusieurs autres pays, cette fonction d'inspecteur général existe. Il pourrait protéger le politicien du système et protéger le système du politicien. Avoir
[Traduction]
Ou il pourrait s'agir de quelqu'un en uniforme ou d'un civil, mais dans tous les cas d'une personne qui aurait le pouvoir judiciaire de faire enquête et de porter des accusations, de superviser la formation et de chapeauter tous les niveaux concernés. Quoi qu'il en soit, il s'agirait d'une fonction qui traiterait de tous les marchés publics. J'estime que les Canadiens sont prêts pour ce genre de discussion.
[Français]
Le colonel Drapeau a déjà proposé cette idée. Je pense qu'il serait intéressant et important de le faire.
En ce qui a trait aux Airbus, on a toujours dit que tant et aussi longtemps que les contrats ne seront pas signés... Je pense que lorsqu'on a eu cette discussion avec la vérificatrice générale, elle a accepté de faire la vérification de certains contrats.
Le contrat relatif à l'avion de transport C-130J de Lockheed Martin n'est pas encore signé. Il y a d'autres sortes de contrats. On peut parler des Chinook. On a de la difficulté à accepter la façon dont cela a été fait, sur le dos de la mission en Afghanistan, notamment en ce qui a trait aux contrats sans appel d'offres. Je pense qu'il serait de mise d'accepter la demande du groupe EADS et de le laisser nous faire ses propositions sur ce qu'il aimerait faire comme présentation sur l'alternative probante aux Hercules.
Nous ne sommes pas des experts, c'est certain. Je pense que les Canadiens ont le droit de savoir si on épargnerait de l'argent s'il y avait un appel d'offres. Y a-t-il d'autres alternatives en ce qui a trait aux équipements? Comment peut-on trouver le meilleur équipement pour nos troupes tout en respectant les contribuables?
On ne veut pas tenir 25 réunions. Je pense qu'une réunion de deux heures nous permettrait de recevoir l'ensemble de ces invités. Par la suite, on sera prêt à déposer des recommandations et à discuter en long et en large de la façon d'avancer.
Je pense que tous les membres du comité ont fait un excellent travail sur la question de la politique d'achat. Évidemment, quand on parle de milliards de dollars, il est important de s'assurer qu'on a couvert tous les angles. L'autre élément est que pour la plupart des équipements, la durée de vie est de 15 ans, 20 ans ou 30 ans. Je pense qu'avant de signer un contrat, il est important de voir si on a vraiment tout fait pour se conformer aux critères que l'on a adoptés, comme politiciens responsables, et pour s'assurer que les troupes puissent avoir les équipements nécessaires.
Monsieur le président, je propose cette motion afin qu'on puisse bien compléter notre travail relatif au rapport sur la politique d'achat d'équipement militaire.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Permettez-moi de vous dire que ce processus va nous faire tourner en rond, puisqu'il consiste à entendre un point de vue différent sur cette question. Je crois comprendre que le groupe de témoins que l'on se propose d'entendre va présenter une perspective tranchée, ce qui, selon moi, ne pourra qu'en inciter à venir témoigner pour présenter des positions différentes de celle-ci.
J'estime que nous avons terminé l'étude sur les marchés publics et qu'il faudrait mettre un terme à notre rapport. Nous devrions, comme prévu, passer à l'étude sur le NORAD, puisque le comité en a déjà parlé et qu'il veut la réaliser.
Nous pouvons toujours continuer à badiner pour savoir si nous en obtenons vraiment pour notre argent et si les achats militaires répondent aux besoins de nos forces armées, mais j'estime qu'en fin de compte, ce sont les besoins déterminés par les militaires eux-mêmes qui décideront des achats à effectuer. Notre comité devrait se ranger à la décisions de militaires. Le rapport sur lequel nous travaillons traite déjà, je pense, de la nécessité de miser sur la responsabilisation dans le cas du processus d'acquisition. Notre groupe estime qu'il n'y a rien de mal à effectuer une seconde étude sur la question des marchés publics militaires, mais nous pensons pas que ce n'est pas le bon moment.
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Je ne suis pas certain qu'elle est irrecevable. Nous allons accepter de l'étudier, mais il faut reconnaître que le comité directeur a fixé un programme de travail, programme que nous avons accepté et qui porte sur certaines études: l'Afghanistan, la politique d'achats militaires, puis la défense du continent ou le NORAD, selon la forme d'organisation qui en sortira. Cette motion propose que nous nous écartions de ce programme convenu.
Quelqu'un veut-il réagir?
Claude, et vous Dawn, sachez que nous avons déjà traité la motion sur l'Afghanistan. Nous nous sommes entendus pour faire une demande afin d'aller sur place et de suivre le processus prévu pour cela. J'ai ici un document sur la procédure à suivre pour faire approuver un tel voyage et je vous la remettrai après que nous aurons tranché cette motion, parce qu'il faut obtenir plus de détails du comité sur l'Afghanistan.
Quelqu'un d'autre veut-il parler à ce sujet?
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Je me propose de faire quelques remarques.
Dans la préparation de notre rapport sur l'Afghanistan, nous nous sommes sans cesse demandés s'il n'y avait pas lieu de convoquer davantage de témoins au fur et à mesure que la situation évoluait. À de nombreuses reprises, les membres du comité sont tombés d'accord sur le fait qu'il ne convenait pas de convoquer d'autres témoins, parce que cela nous aurait contraints à remettre indéfiniment la production du rapport, la situation ne cessant d'évoluer.
J'estime que nous nous trouvons dans le même cas de figure avec la question de la politique d'acquisition. C'est un sujet qui revient constamment sur la table pour le gouvernement et qui fera donc l'objet de commentaires incessants de la part de l'industrie, d'associations et de groupes comme celui qu'on nous propose d'entendre. Pour toutes les raisons indiquées, il serait inapproprié que notre comité rouvre ce débat après que nous nous sommes entendus, il y a quelque temps déjà, pour demander à nos recherchistes de rédiger le rapport.
Monsieur le président, pourriez-vous nous dire où en est ce rapport. Je m'attendais à ce qu'il soit prêt sous peu.
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Si nous entendions d'autres témoins, nous devrions demander aux recherchistes d'inclure ces nouvelles remarques et nouveaux témoignages.
Comme M. Del Mastro l'a suggéré, si nous donnons la parole à un groupe de témoins, nous devrons forcément en inviter d'autres pour présenter des points de vue différents. J'estime que cela va nous retarder indûment par rapport à ce qui était convenu au sujet du rapport sur l'Afghanistan, parce que nous avons estimé que nous devions le produire avant une certaine date.
Nous sommes sur le point de produire ce rapport, après y avoir passé beaucoup de temps. Je n'aimerais pas que la même chose se reproduise à propos de cette autre question, surtout que le comité directeur nous a clairement fixé nos priorités.
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Comme il s'agit d'un amendement favorable, je n'y suis pas opposé.
Je tiens à préciser pour mémoire que nous avons mentionné certains noms, parce que nous avions ces témoins sous la main et que nous n'avions personne d'autre. D'ailleurs, si vous examinez la liste de tous les témoins que nous avons entendus, vous vous apercevrez que nous avons recueilli tous les points de vue. N'oublions pas qu'un rapport de comité n'est pas uniquement fondé sur des témoignages; les témoins ne sont pas la seule source de référence.
J'estime qu'il serait bon, pour formuler nos recommandations, que nous déposions les points de vue de ces témoins-là.
Au sujet de la présence du colonel Drapeau, j'ai précisé que cela concernait l'inspecteur général et il n'est pas question de reprendre le rapport à ce sujet.
Nous voulons entendre ce que ces gens-là ont à dire pour pouvoir éventuellement nous fonder là-dessus lors de nos discussions qui porteront sur les recommandations. Je ne vois aucune difficulté à ce que vous proposiez un amendement favorable. Je suis ouvert à l'idée de recevoir d'autres témoins. Ce n'est pas ça le problème.
La motion sous-entend qu'il y aurait une seule séance. Nous ne voulons pas rajouter d'autres témoins que ceux-là, mais si vous y tenez, libre à vous. Si vous voulez en faire un amendement, nous l'appuierons, m Mais indiquez qu'il s'agit d'un amendement favorable et passons au vote.
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Je ne voulais pas intervenir au sujet de l'amendement, mais je vais le faire tout de même.
J'ai l'impression que l'on veut tout faire rentrer dans une réunion au point de diluer le débat qui sera sans effet.
Nous avons déjà parlé de cette politique sur les achats et il ne serait pas mauvais de faire venir d'autres témoins pour recueillir davantage d'informations, parce qu'il s'agit d'un problème permanent. Cela nous permettrait de recueillir un peu plus d'informations, d'avoir un point de vue légèrement différent.
En revanche, nous ne résoudrons rien si nous voulions tout comprimer en une heure. Comme je le disais, nous risquerions de diluer les choses. Il faut ouvrir le débat pour permettre éventuellement à d'autres témoins de venir nous rencontrer, si c'est ce qu'ils veulent, et agir de façon sensée.
Nous pouvons y parvenir. Le ton est davantage à la confrontation qu'à l'époque où j'étais ici, mais cela ne veut pas dire que vous ne pourrez pas vous mettre d'accord.
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Je vais parler au sujet de l'amendement. Il est important. Je vais m'attarder un peu sur ce que Laurie vient de dire, à savoir que lors de ses audiences, notre comité a recueilli les témoignages de toutes les parties au dossier. Il est en effet très important, si nous ne voulons pas nous transformer en tribunal bidon, de recueillir tous les points de vue et si nous n'entendons qu'un seul point de vue et produisons un rapport léonin, celui-ci ne vaudra même pas le papier sur lequel il sera écrit. C'est donc très important.
Je suis d'accord avec la motion de Russ. Il n'y a aucune raison pour laquelle nous ne devrions pas nous limiter à une seule séance. Tenons une séance de trois heures lors de laquelle nous entendrons deux groupes de témoins. Nous pourrions mélanger les gens dans chaque groupe, mais si vous ne faites venir que des témoins qui ont été laissés de côté dans le processus, et cela juste avant la production du rapport, vous courez le risque que ce rapport soit orienté et je ne pense pas que c'est ce que nous voulons. Nous voulons produire un rapport équilibré exposant les problèmes et présentant des recommandations valables.
Sinon, à quoi bon suivre toute cette démarche? Si nous devons, en agissant ainsi, montrer que le processus était très imparfait ou injuste, à ce moment-là, cette motion est particulièrement mauvaise.
Faisons les choses comme il faut. Veillons à recueillir toutes les opinions. Si nous voulons avoir une autre réunion, c'est fort bien, mais à ce moment-là ouvrons le débat à tous les courants d'opinion. Je ne verrais rien de mal à cela.
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Pour un nombre équivalent de témoins — voilà une bonne suggestion que je suis prêt à considérer.
Je commencerai par rappeler que, ce matin, tous les partis se sont entendus pour que nous ne fassions pas durer ce débat indéfiniment. J'ai entendu cela de représentants de deux partis de l'opposition au moins. Nous avons également convenu, encore une fois avec des membres de l'opposition, que nous devions recueillir des points de vue variés. Nous nous sommes entendus sur cela et l'amendement que je propose est simplement destiné à codifier l'entente. Comme nous ne voulons pas que cette étude traîne en longueur, j'ai recommandé que nous ayons une réunion de plus. Je ne veux pas que nous nous retrouvions avec un rapport tendancieux, ne présentant qu'un côté des choses et c'est pour cela que j'ai proposé de modifier la motion afin d'ajouter d'autres témoins. Nous nous sommes entendus là-dessus. Je ne comprends pas —
Des voix: Non, nous ne nous sommes pas entendus.
M. Russ Hiebert: J'ai cru comprendre que nous nous étions entendus tout à l'heure.
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Il s'agit donc d'un nouvel amendement.
[Français]
Monsieur le président, je trouve qu'on prête beaucoup de mauvaise foi aux gens qui vont venir témoigner. Il n'y a pas de tour de passe-passe. Certaines personnes et un think tank ont émis des opinions. On a accepté depuis le début que des lobbyistes militaires branchés sur le gouvernement viennent vendre leur salade et disent exactement la même chose. Il s'agissait de gens à qui vous avez vous-mêmes donné un briefing. Il faut appeler un chat un chat.
Il ne faut pas présumer que les gens sont de mauvaise foi. J'ai dit qu'il serait intéressant d'entendre le groupe EADS, puisque des gens ont dit que le préavis d'adjudication de contrat s'appliquait, qu'il n'y avait qu'une seule compagnie qui pouvait livrer la marchandise et que c'était celle-là qu'on voulait.
Le fait d'avoir un autre point de vue démontrerait aux Canadiens comment cela aurait pu fonctionner s'il y avait eu un pitch. Encore une fois, je dis que le colonel Drapeau s'est présenté pour vous. À moins que vous nous présentiez un libéral de votre liste. C'est présumer le pire que de dire qu'on va augmenter le nombre de... C'est vous qui vouliez vous étendre davantage, ce n'est pas nous. Je pense qu'il ne faut présumer de rien pour cette rencontre.
Si vous voulez tenir une réunion de trois heures, cela me convient. Mais ne venez pas présumer que ces gens sont partiaux. Ce sont des professionnels et des libres-penseurs et ils n'ont aucune carte de membre d'un parti politique quelconque. Un d'entre eux en avait peut-être une, mais ce n'était pas le nôtre. C'est votre problème. Si vous ne vous entendez plus avec lui, vous prendrez un café avec lui ou quelque chose de plus fort. C'est votre problème.
Je pense que les gens témoignent en toute objectivité. Il y aura des recommandations. On est tout à fait dans l'ordre. La prochaine étape, après le rapport sur l'Afghanistan, auquel on a travaillé tellement fort, sera de finaliser les achats d'équipement militaire.
Monsieur le président, si on dit qu'on peut inviter d'autres témoins, je ne pense pas qu'on doive supposer cela. Ces quatre personnes suffisent. Si on veut en inviter d'autres, on peut présenter une autre motion. Je ne sais pas si notre collègue Mme Black proposera d'autres personnes. Elle dit qu'on pourrait faire une autre réunion là-dessus. Tout le monde a convenu de convoquer des gens qui ne représentent pas nécessairement le point de vue de l'opposition, mais qui nous aideront à compléter notre travail sur les recommandations.
Monsieur le président, nous sommes prêts à voter sur l'amendement. Si on se rend compte que c'est seulement pour s'étendre davantage et que les gens pensent, du côté du gouvernement, qu'il faut absolument qu'ils aient leurs petits amis aussi, on votera contre. Je pense qu'on est prêts à voter.
:
Monsieur le président, je fais appel au sens de l'équité qui prévaut à ce comité depuis longtemps maintenant. J'estime que depuis plusieurs mois nous effectuons un excellent travail au sujet du rapport sur l'Afghanistan afin d'essayer de présenter un point de vue équilibré.
Je suis un peu surpris, ce matin, de constater l'évolution des choses. J'en suis préoccupé, parce que j'estime que nous avons bien travaillé ensemble pour essayer de représenter le plus justement possible tous les points de vue exprimés à ce comité. J 'ai l'impression, en constatant ce qui se produit actuellement, que tel n'est plus le cas.
Je fais appel au sens de l'équité de mes collègues pour qu'ils envisagent sérieusement les amendements proposés.
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Effectivement. Nous allons tout de suite passer au vote.
Le sous-amendement précise donc : « en deux groupes de témoins de taille égale » et « trois heures en une séance ». C'est essentiellement ce en quoi consiste ce sous-amendement.
Je mets donc la motion aux voix.
(Le sous-amendement est rejeté.)
M. Russ Hiebert: Est-ce un vote nominal, monsieur le président?
Le président: La décision n'est pas prise après le vote. Vous devez en faire la demande avant.
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Je tiens à dire que je suis préoccupée par le précédent que constitue cette motion. Désormais, quand nous aurons terminé une étude, comme nous l'avons fait dans ce cas, il sera toujours possible de rouvrir le dossier parce qu'on aura été chercher un témoin de derrière les fagots pour qu'il exprime son opinion et nous ne mènerons jamais nos études à terme.
Ce fut exactement la même chose dans le cas de l'Afghanistan. Des groupes ont décidé qu'ils avaient quelque chose à dire après que nous avons entendu tous les témoins. Dans ce cas, ils nous ont fait parvenir des mémoires.
Ainsi, afin de gagner du temps et d'économiser de l'argent, pourquoi ne conviendrions-nous pas d'accepter des mémoires des groupes mentionnés par M. Coderre et pourquoi n'essayerions-nous pas de recevoir un nombre égal de mémoires par point de vue, suivant les voeux de M. Hiebert.
Commençons par parler de cela et je dirai quelque chose ensuite si cette formule ne répond pas à vos attentes.
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En fait quatre fois. Et une fois, nous sommes allés presque aussi loin.
Chers collègues, nous allons effectivement mettre un terme à notre dernière séance et je vous souhaite un excellent été.
Comme je le disais, j'hésite à planifier quoi que ce soit la semaine prochaine, mais si nous sommes encore là, nous pourrons rapidement organiser une réunion du comité directeur, mardi, sinon, bon vent à tous!