propose que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
-- Monsieur le Président, je suis ravi d'intervenir au sujet du projet de loi qui renferme les modifications proposées à la Loi sur les transports au Canada et à la Loi sur la sécurité ferroviaire. Le projet de loi C-11 reprend plusieurs dispositions d'une mesure omnibus présentée par des gouvernements précédents, mesure qui n'a jamais été adoptée malgré des tentatives répétées. Ces dispositions concernent des priorités stratégiques, par exemple le problème du bruit le long des voies ferrées, les critères pour la publicité du prix des billets d'avion et les services de trains de banlieue, et faciliteront l'adoption rapide du texte.
Le projet de loi est le deuxième projet de loi sur les transports dont j'ai choisi de proposer la deuxième lecture, parce qu'il touche des priorités de premier plan que les précédents gouvernements n'ont pas abordées. Il apporte des modifications aux dispositions concernant l'application générale, le transport aérien, le transport ferroviaire, le bruit le long des voies ferrées et le revenu maximal pour le transport du grain. Des députés ont soulevé certaines de ces questions lors du débat en deuxième lecture du projet de loi . Je suis convaincu que ces députés sont ravis de constater que nous allons de l'avant avec les modifications proposées.
Le gouvernement planifie de présenter bientôt un troisième projet de loi pour modifier les dispositions de la loi concernant le transport ferroviaire de marchandises. Ces modifications refléteront les points de vue exprimés lors du dernier cycle de consultations auprès des expéditeurs, consultations visant à dégager le consensus le plus large possible. Le gouvernement a assuré aux expéditeurs qu'il avait leurs préoccupations à coeur et qu'il présenterait prioritairement un troisième projet de loi.
[Français]
Je voudrais maintenant mettre l'accent sur le projet de loi , qui vise à établir un équilibre entre les intérêts des collectivités, des consommateurs, des navetteurs, des sociétés de transport en commun et des transporteurs aériens et ferroviaires.
Nous croyons que les modifications se traduiront par un meilleur cadre stratégique, qui aidera le Canada à atteindre des objectifs économiques et environnementaux, à accroître l'efficacité du réseau de transport et à améliorer la qualité de vie des Canadiens et des Canadiennes, particulièrement dans les régions urbaines.
Les modifications proposées comprennent entre autres un énoncé de politique nationale des transports simplifié et actualisé, qui expose les principes directeurs de façon plus simple et plus claire que par le passé.
L'énoncé donne des orientations et de grandes lignes pour l'élaboration de moyens d'action ainsi que pour le traitement des plaintes et des demandes d'arbitrage adressées à l'Office des transports du Canada. Les améliorations apportées à cet énoncé visent à tenir compte des préoccupations exprimées par les expéditeurs.
[Traduction]
Le projet de loi contient un certain nombre de dispositions relatives au rôle et à la structure de l’Office des transports du Canada. Le nombre de membres permanents de l'office serait notamment réduit de sept à cinq, et ceux-ci doivent tous résider dans la région de la capitale nationale. Je crois que l'efficacité de l'office serait accrue si tous les membres résident en permanence à proximité de son siège. Ce serait plus logique étant donné que son processus de décision exige plus d'une signature de ses membres sur ses décisions, ses arrêtés et ses conclusions.
En même temps, c'est le regroupement des membres à proximité du siège de l'office qui permettrait d'en réduire leur nombre à cinq. C'est donc une mesure rationnelle qui se traduirait également par des économies.
Les modifications proposées conféreraient à l'office le pouvoir légal d'intervenir comme médiateur, sur demande, dans les dossiers relevant de sa compétence. En outre, elles permettraient de faire en sorte que des garanties adéquates soient mises en place pour préserver son rôle d'organisme quasi judiciaire.
Les solutions reposant sur la médiation peuvent être plus simples, plus rapides, moins litigieuses et moins coûteuses que les autres options. Les voies de communication entre les parties pendant la médiation permettent généralement le rétablissement de relations commerciales saines après le règlement des différends. En outre, les accords obtenus par la médiation favorisent un engagement accru des parties, du fait que celles-ci sont directement impliquées dans l'élaboration des solutions. Cette procédure peut contribuer à réduire les divergences dans le cas de questions litigieuses soumises ultérieurement à l'office.
[Français]
Le projet de loi prévoit également de nouvelles mesures visant la protection des passagers du transport aérien.
Le gouvernement est conscient que les Canadiens et les Canadiennes veulent savoir quel est le prix réel d'un billet d'avion dans la publicité d'une compagnie aérienne. Il souhaite que les annonces de prix de transport aérien soient claires et transparentes, et qu'elles ne soient pas trompeuses. Les compagnies aériennes ont été à l'écoute des consommateurs et ont pris des mesures importantes pour garantir une plus grande transparence dans leur publicité. En même temps, les consommateurs désirent s'assurer que l'industrie continue d'aller dans la bonne direction.
Les modifications proposées par le projet de loi autorisent le ministre à prendre des règlements qui s'appliqueraient à tous les médias, au besoin. Le Bureau du commissaire aux plaintes relatives au transport aérien a été créé à titre de mesure temporaire transitoire en 2000, à la suite de la fusion d'Air Canada et des Lignes aériennes Canadien International. Le projet de loi C-11 remplacerait la fonction temporaire de commissaire aux plaintes relatives au transport aérien par une fonction permanente, transparente et imposée par la loi pour le traitement des plaintes relatives au transport aérien. Cette activité ferait partie des activités régulières de l'Office des transports du Canada.
Le gouvernement reconnaît l'importance que le programme des plaintes relatives au transport aérien revêt pour les Canadiens. Grâce aux modifications à l'étude, ces derniers continueront de pouvoir adresser à l'Office des transports du Canada leurs plaintes relatives au transport aérien.
[Traduction]
Les modifications proposées dans le projet de loi amélioreraient le cadre du transport ferroviaire des voyageurs au Canada en permettant aux exploitants de trains de banlieue et à VIA Rail Canada de demander à l'office de rendre une décision arbitrale lorsqu'ils seront incapables de parvenir à un accord avec les lignes de chemin de fer relativement à l'accès à la voie ferrée et à d'autres services lors de la négociation de nouveaux accords ou de la renégociation d'accords existants.
En outre, les dispositions relatives au transfert et à l'abandon de lignes ferroviaires seraient élargies pour inclure les couloirs urbains et les administrations de transport de banlieue. Le projet de loi conférerait à l'office le pouvoir de régler les différends relatifs au bruit lorsque les tentatives de règlement à l'amiable sont vaines. L'office serait en mesure d'obliger une ligne ferroviaire à apporter les modifications nécessaires pour réduire le bruit déraisonnable résultant de l'exploitation ou de la construction de voies ferrées.
Les gouvernements doivent avoir accès à des données fiables qui leur permettent d'élaborer et d'évaluer leurs politiques et leurs programmes en matière de transport. Les dispositions relatives aux données qui existent déjà dans la Loi sur les transports au Canada seraient améliorées et incluraient la sécurité comme motif justifiant le rassemblement de données. Les modifications allongeraient également la liste des intervenants auprès desquels les données pourraient être recueillies. Elles amélioreraient également les sanctions administratives pouvant être imposées en cas de manquement aux obligations de déclaration.
[Français]
Les modifications apportées dans le projet de loi introduiraient un nouveau processus d'examen des fusions qui s'appliquerait à tous les transporteurs et fournisseurs de services de compétence fédérale, par exemple les transports aérien, ferroviaire et maritime, le transport par autocar et par camion, les aéroports et les ports maritimes.
Cette approche tablerait sur les points forts du processus d'examen des fusions actuellement en place pour les compagnies aériennes.
Ce processus a été mis en place par les modifications apportées à la Loi sur les transports au Canada en 2000 en raison des questions d'intérêt public que posait l'acquisition des Lignes aériennes Canadien International par Air Canada. Ce nouveau mécanisme remplaçait les exigences de la Loi sur la concurrence relatives à l'examen des fusions.
Voici les principaux éléments de la disposition proposée au chapitre des fusions:
Les requérants dans le cas de fusions doivent traiter de questions précises figurant dans les nouvelles lignes directrices sur l'examen des fusions.
Je serai autorisé à nommer une personne pour examiner la transaction proposée si la proposition soulève suffisamment de questions « d'intérêt public » liées au transport à l'échelle nationale.
La disposition prévoit la prise d'une seule décision gouvernementale pour éviter les doubles emplois. Je m'intéresserai aux préoccupations « d'intérêt public »; et le commissaire de la concurrence, aux préoccupations relatives « à la concurrence ».
[Traduction]
Les modifications comprennent une nouvelle disposition m'autorisant à conclure, avec une autorité provinciale, un accord prévoyant que cette autorité soit chargée de réglementer un chemin de fer fédéral.
J'aimerais expliquer un autre élément majeur de l'ancien projet de loi , à savoir une nouvelle disposition qui établirait un revenu maximal pour le transport du grain, ce qui limiterait les sommes d'argent que la compagnie Canadien National et le Chemin de fer Canadien Pacifique pourraient tirer du transport réglementé du grain dans l'Ouest du Canada. La disposition est liée aux coûts de maintenance des wagons-trémies employés pour ce transport. Le 4 mai, j'ai annoncé que le gouvernement allait conserver sa flotte de 12 100 wagons-trémies pour le transport du grain, de façon à avantager le plus possible les agriculteurs et les contribuables.
Le projet de loi contient une disposition qui me permettrait de demander une fois seulement à l'office d'ajuster le revenu maximum pour qu'il tienne compte des coûts de maintenance actualisés de l'ensemble des wagons-trémies employés dans le transport réglementé du grain. Les coûts entrant dans le calcul du revenu maximal correspondraient ainsi plus étroitement aux véritables coûts de maintenance des wagons-trémies utilisés pour fournir le service visé par le revenu maximal. Selon les estimations, les agriculteurs pourraient économiser environ 2 $ la tonne ou 50 millions de dollars par année en supposant qu'en moyenne, on transporte environ 25 millions de tonnes.
J'aimerais aussi expliquer les modifications proposées à la Loi sur la sécurité ferroviaire, qui sont assez simples. Cette loi autorise les chemins de fer réglementés par le gouvernement fédéral à se doter de leur propre force policière. Le CN et le CFCP ont donc leur propre police, tout comme les chemins de fer provinciaux et les commissions de transport. Les agents de la police des chemins de fer ont pour tâche de protéger toute propriété appartenant à la compagnie ou étant gérée par elle ainsi que les personnes et l'équipement se trouvant dans les limites de cette propriété. Seul un juge d'un tribunal supérieur peut, à la demande d'une compagnie de chemin de fer, nommer, congédier ou relever de leurs fonctions les agents de la police des chemins de fer. Le pouvoir de nommer ces agents serait dorénavant prévu dans la Loi sur la sécurité ferroviaire plutôt que dans la Loi sur les transports au Canada. La Loi sur la sécurité ferroviaire concerne la sécurité dans les chemins de fer, ce qui en fait un meilleur instrument législatif pour traiter de la police des chemins de fer.
En outre, les modifications à la Loi sur la sécurité ferroviaire prévoient que les chemins de fer établiront un mécanisme indépendant de traitement des plaintes déposées par le public contre la police des chemins de fer. Ce mécanisme devra être approuvé par moi.
En terminant, j'aimerais répéter que le projet de loi est conforme à la stratégie législative du gouvernement en vue de modifier la Loi sur les transports au Canada. Cette stratégie consiste à procéder aux modifications que les principaux intéressés réclament déjà depuis plusieurs années et qui correspondent à ce qui se dégage des consultations élargies et des consensus atteints.
Je crois que les propositions contenues dans ce projet de loi recueillent un appui ferme de la part des principaux intéressés et que ceux-ci espèrent l'adoption de ce projet de loi dans les meilleurs délais. J'invite tous les députés à appuyer sans réserve le projet de loi .
:
Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir répondre au ministre et de débattre le projet de loi .
[Français]
Aujourd'hui nous entamons le débat sur le projet de loi . Je suis heureux que ce débat ait lieu, parce qu'il nous permettra d'aider les Canadiens à comprendre la voie que le projet de loi a suivie.
Des modifications à la Loi sur les transports au Canada ont été présentées pour la première fois dans le projet de loi durant la deuxième session de la 37e législature.
Malheureusement, l'actuel premier ministre et le reste de l'Alliance canadienne à l'époque se sont opposés à ces mesures, votant contre ces dernières à l'étape de la deuxième lecture.
Nous avons présenté de nouveau ces modifications dans le projet de loi pendant la 38e législature. Une fois de plus, l'opposition de l'époque a jugé que le projet de loi présenté à la Chambre à ce moment-là n'était pas une bonne mesure législative. Elle a plutôt choisi de faire tomber le gouvernement et de faire couler du même coup le projet de loi pour une seconde fois.
[Traduction]
Même si cette mesure peut paraître familière, je garantis à la Chambre que ce n’est pas du déjà vu. Un de nos derniers débats tenus avant le congé d’été portait sur le projet de loi , le premier projet de loi soumis à notre étude par le au cours de la 39e législature. Au cours de ce débat, j’avais bien accueilli la décision du ministre de présenter de nouveau à la Chambre des projets de loi importants qui étaient morts au Feuilleton.
Le projet de loi est la deuxième mesure législative que le présente cette session-ci. Il s'inspire du travail accompli par un gouvernement libéral précédent, et il y en aura d’autres.
Nous sommes heureux de voir le gouvernement minoritaire reprendre encore une fois une mesure législative solide des libéraux, pour y donner suite de façon concrète, en invitant la Chambre à adopter sans tarder le projet de loi . Même si, en principe, nous sommes d’accord avec une grande partie des dispositions qui sont présentées, des modifications de fond ont été apportées à la manière dont s’appliquera le projet de loi. Aujourd’hui et au cours des prochains jours, mes collègues et moi traiterons de certaines de ces modifications et exprimerons nos inquiétudes à leur sujet. Il reviendra toutefois au gouvernement de nous convaincre, nous et les Canadiens, que le projet de loi est toujours bien fondé.
Il importe tout d’abord de décrire le parcours parlementaire du projet de loi ainsi que l’historique des deux mesures législatives que le projet de loi doit modifier.
En 1996, il y a une dizaine d’années, la première de ces mesures, la Loi sur les transports au Canada, a énoncé notre politique nationale des transports. C’était en fait une vision pour moderniser et déréglementer le trafic ferroviaire et aérien. Cette mesure fondait la Loi de 1987 sur les transports nationaux, qui elle même prenait racines dans une loi de 1967, et la vénérable Loi sur les chemins de fer en un seul texte législatif. En même temps, la nouvelle Loi sur les transports au Canada a prévu des mesures pour réduire ou éliminer les subventions en matière de transports, dont les coûts incombaient à tous les Canadiens.
La deuxième mesure législative que modifie le projet de loi est la Loi sur la sécurité ferroviaire. En vertu de cette loi, Transports Canada peut revoir et améliorer les règlements, les normes et les règles de surveillance en matière de sécurité ferroviaire. Il s’agit d’une loi préventive qui devrait être au centre de nos efforts visant à améliorer la sécurité de plusieurs millions d’enfants, de piétons, d’automobilistes, de voyageurs et de travailleurs partout au Canada qui sont à proximité des trains dans la vie de tous les jours.
Une étude approfondie de la Loi sur les transports au Canada, telle que l’exige la loi, a été effectuée par notre gouvernement en 2001 et a été très importante dans l’élaboration du projet de loi . La mesure que nous débattons aujourd’hui représente la troisième tentative de légiférer pour donner suite à cette étude.
Je vais commencer par les dispositions qui ressemblent en principe à celles de la plus récente version que nous avons présentée, soit le projet de loi .
[Français]
Voyons quelques-unes des diverses dispositions du projet de loi. Je commencerai par les dispositions relatives aux plaintes concernant le bruit des chemins de fer.
Ma circonscription, comme bon nombre de collectivités canadiennes, est le siège d'activités ferroviaires, et je sais bien que des désaccords relatifs au bruit peuvent survenir entre les résidants de ces collectivités et les chemins de fer.
Je suis content de voir que les modifications proposées à la Loi sur les transports au Canada autorisent l'Office des transports du Canada à traiter les plaintes relatives au bruit et, au besoin, à ordonner aux compagnies de chemin de fer d'effectuer des changements afin de réduire le bruit déraisonnable.
Il s'agit, certes, d'une question importante, d'un élément du problème que nous, mes collègues et moi, avons hâte d'étudier plus en profondeur.
[Traduction]
Au sujet des chemins de fer, les modifications proposées dans le projet de loi incluent l'élargissement des dispositions sur le transfert et la cessation de l'exploitation de lignes de chemin de fer pour couvrir les corridors ferroviaires comme les voies d'évitement et les épis, qui pourraient servir au transport en commun dans les zones urbaines.
Comme le savent les députés, je suis depuis longtemps un ardant promoteur des transports en commun dans les zones urbaines. En fait, ici même, à Ottawa, j'ai été heureux de contribuer à dégager 200 millions de dollars en fonds fédéraux pour élargir notre service O-train.
Toutes les mesures que nous pouvons prendre pour améliorer les transports publics et favoriser l'usage du train dans les villes canadiennes sont très utiles. Donner aux responsables du transport urbain le droit de faire l'acquisition de voies ferrées qui seraient autrement abandonnées est une bonne politique gouvernementale. C'est pourquoi deux anciens ministres libéraux des Transports ont tenté de faire adopter une loi en ce sens.
Sur un sujet connexe, je dirai que je suis très insatisfait de l'allégement fiscal mal ciblé que le gouvernement accorde pour les abonnements de transport en commun.
Comme nous le savons, beaucoup d'usagers n'ont pas d'abonnement mensuel ou annuel. En fait, beaucoup d'usagers préfèrent les billets, qui leur offrent plus de souplesse que les abonnements. Les usagers les plus démunis n'ont tout simplement pas les moyens d'acheter des abonnements annuels. Avant même qu'il décide d'accorder un allégement fiscal pour les abonnements des études ont démontré au , et ses fonctionnaires lui ont confirmé, que cela ne faisait pas augmenter le nombre d'usagers et n'avait pas non plus pour effet d'entraîner des réductions des émissions de gaz à effet de serre, comme le prétend le gouvernement. Le coût de chaque tonne de GES évitée par ce moyen est extrêmement élevé. Cela démontre une fois de plus que le gouvernement ne laisse jamais les éléments de preuve l'empêcher d'utiliser les crédits d'impôt comme instrument de gouvernement.
Les conservateurs auraient dû utiliser les fonds pour améliorer les infrastructures et abaisser le coût des transports en commun pour tous les usagers.
Cependant, pour revenir au projet de loi , je dirai que, si les modifications se traduisent par l'augmentation du transport urbain par train, elles valent la peine d'être examinées.
Le ministre a affirmé que le projet de loi clarifierait la publicité des services aériens en accordant à l'Office des transports du Canada le pouvoir de réglementer les prix annoncés dans la publicité. L'objectif, bien sûr, est d'indiquer tous les droits, frais et taxes perçus par la compagnie aérienne au nom d'un organisme gouvernemental ou d'une administration aéroportuaire. La compagnie doit également divulguer le prix d'un billet d'avion en ce qui concerne les voyages intérieurs et internationaux.
Si ces dispositions, qui sont également issues de notre projet de loi , aident en fin de compte les Canadiens ordinaires à comprendre plus facilement et à déterminer le coût total d'un billet d'avion et les conditions qui s'appliquent à son achat, j'accueille favorablement ces dispositions au nom de mes électeurs, qui, en tant que consommateurs, doivent composer avec une foule de renseignements trompeurs, souvent en provenance du secteur des voyages.
Le projet de loi créerait un processus de médiation des différends concernant les questions fédérales de transport qui relèvent de la compétence de l'Office des transports du Canada.
Le député d'Outremont, lorsqu'il était , avait proposé à la Chambre une mesure législative en ce sens, car la médiation est moins litigieuse et, donc, plus rapide et moins coûteuse; en fin de compte, elle facilite un règlement à l'amiable des différends en matière de transport.
Le projet de loi ajouterait la sécurité à la liste des motifs pour lesquels le ministre peut recueillir des renseignements en matière de transport. Il s'agit là d'un accroissement des pouvoirs du ministre, accroissement auquel l'Alliance canadienne s'était farouchement opposée la dernière fois que cette mesure avait été débattue, et le en avait fait autant.
Comme j'ai été témoin des événements du 11 septembre lorsque je me trouvais à Washington D.C. le matin de cette horrible tragédie, je suis favorable à l'étude de ces mesures. Nous devons donner au gouvernement les moyens de protéger les Canadiens en cas de menaces soigneusement planifiées et malveillantes.
Quoi qu'il en soit, je reconnais que cette disposition soulève des craintes parmi de nombreux intervenants dans la société canadienne, surtout parce qu'elle autoriserait le ministre à imposer des sanctions administratives pécuniaires aux personnes ou aux sociétés qui ne fournissent pas les renseignements que le ministre pourrait demander.
Comme je l'ai dit plus tôt, il revient au ministre de justifier l'expansion de ses pouvoirs à tous les Canadiens. J'ai hâte de l'entendre expliquer l'importance de certaines autres dispositions. Permettez-moi d'en souligner quelques-unes en vitesse.
Le projet de loi réduirait de sept à cinq le nombre de membres de l'Office des transports du Canada. On vient d'entendre le ministre affirmer que cela réduirait les coûts. J'aimerais voir les chiffres à l'appui. Étant donné le passage de sept membres à temps partiel à cinq membres à temps plein, qui habitent maintenant dans la région d'Ottawa, ainsi que l'élargissement considérable du mandat de l'Office des transports du Canada, j'aimerais beaucoup voir les chiffres étayant l'affirmation selon laquelle les coûts seraient réduits.
Dans le projet de loi , qui aurait pu être déjà en vigueur, nous proposions de rationaliser l'office. Le ministre devra expliquer aux Canadiens comment un plus petit nombre de membre pourra mieux faire le travail que les sept membres actuels alors que le projet de loi propose d'élargir le mandat de l'office.
Le projet de loi permettrait à Transports Canada de faire l'examen des fusions et acquisitions dans tous les secteurs fédéraux des transports, et pas seulement dans celui des compagnies aériennes comme l'aurait fait notre projet de loi , qui a été étudié lors de la précédente législature. C'est un très vaste pouvoir discrétionnaire, pouvoir dont sont investis le ministre et le gouvernement. J'imagine bien que le gouvernement nous dira que c'est nécessaire pour protéger les intérêts nationaux. Cependant, une telle disposition a des conséquences économiques. Je demanderais au ministre de nous expliquer en détail le pourquoi de cette ingérence dans le marché, cette perturbation, cette entrave au marché. Il est inhabituel d'entendre un gouvernement conservateur parler d'entraver le marché, surtout dans le domaine sacro-saint des fusions et des acquisitions.
Le projet de loi obligerait les compagnies à mettre sur pied un processus de règlement des plaintes contre les agents de la police des chemins de fer en vertu de la Loi sur la sécurité ferroviaire. Cette disposition faisait aussi partie du projet de loi , duquel s'inspire celui dont nous sommes saisis. Il est question de la création d'un processus interne de grief par opposition à un processus gouvernemental ou à un comité quelconque. Mais un processus interne fera-t-il l'affaire? Le ministre n'a pas du tout abordé cette question. En exigeant la conservation des dossiers, cela devrait nos permettre d'établir les faits et la chronologie de toute plainte.
Une question qui a retenu l’attention du public et qui exigera inévitablement une explication approfondie de la part du gouvernement est l’élimination du poste de commissaire aux plaintes relatives au transport aérien. Comme de nombreux Canadiens s’en souviendront, le gouvernement libéral a créé ce poste en l’an 2000 suite à la fusion d’Air Canada et des Lignes aériennes Canadien International.
Le projet de loi intégrerait officiellement la procédure de plaintes dans les responsabilités courantes de l’Office des transports du Canada, éliminant ainsi le poste d’ombudsman plus autonome qui est actuellement celui de commissaire aux plaintes relatives au transport aérien. Pourquoi? C’est une idée que nous avions appuyée par le passé et nous serons peut-être prêts à le faire de nouveau, mais pas avant d’avoir examiné pleinement et franchement la question.
Le projet de loi comprend des amendements qui sont le fruit des consultations intensives que notre gouvernement a menées pour mettre à jour le cadre législatif de notre réseau de transport national. Étant donné la façon dont le projet de loi C-11 est rédigé, le ministre devra faire rapport de l’état des transports au Canada tous les trois ans et réexaminer la Loi sur les transports au Canada huit ans après l’entrée en vigueur du projet de loi C-11.
Cela dit, je dois conclure sur une note négative. L’article 43 du projet de loi fait allusion à un important changement de politique, une décision antérieure du ministre qui a mécontenté, à juste raison, les agriculteurs des provinces de l’Ouest.
Le gouvernement du Canada s’était engagé, en 1996, à céder le parc fédéral de wagons-trémies à la Farmer Rail Car Coalition. L’engagement définitif a été signé à l’automne 2005, mais le gouvernement conservateur l’a maintenant rompu. Aucune explication n’a été fournie. Le ministre a parlé tout à l’heure d’économies et d’une économie nette de 2 $ la tonne de produits expédiés. Aucune preuve n’a été présentée à la Chambre, pas plus qu’en comité. J’espère qu’on me dira pourquoi le gouvernement a rompu cette promesse et pourquoi les agriculteurs continuent de payer plus que nécessaire pour expédier leurs produits.
Mon collègue, le député de , s’est opposé farouchement à cette décision. Il nous en reparlera en temps voulu.
Je félicite le gouvernement d’avoir présenté de nouveau, au cours de cette 39e législature, un grand nombre de nos mesures progressistes concernant les transports. Pour la majeure partie du projet de loi , le ministre a été fidèle à la vieille maxime qui dit plus ou moins que « les bons écrivains empruntent, mais les grands écrivains volent ».
Je tiens à préciser que le projet de loi contient des nouvelles dispositions importantes. J’ai donc hâte de travailler avec mes collègues de tous les partis pour examiner à fond le projet de loi et le réviser en comité.
:
Monsieur le Président, j'ai le plaisir de prendre la parole au nom de mon parti, le Bloc Québécois, sur le projet de loi .
Avant de m'attaquer directement au projet de loi , je ferai un peu l'historique de ce projet de loi, pour que nos collègues en cette Chambre, qui sont nouvellement élus, et les citoyens qui nous écoutent, les Québécois et les Québécoises, les Canadiens et les Canadiennes, comprennent bien comment on en arrive aujourd'hui à un tel projet de loi et qui est un amalgame provenant de la scission d'autres projets de loi.
Le projet de loi est issu des projets de loi et , qui avaient été déposés lors des deux dernières législatures. Le projet de loi C-26 a été déposé le 25 février 2003, et le projet de loi C-44, le 24 mars 2005. Le gouvernement conservateur a décidé de ne pas reprendre le contenu intégral de tous ces projets de loi.
Le ministre a bien dit que ce qui est déposé aujourd'hui est essentiellement identique à ce qui avait été déposé auparavant. Cependant, il a omis de dire que les projets de loi qui avaient été déposés par les gouvernements précédents et qui avaient reçu l'appui du Bloc québécois étaient beaucoup plus consistants, surtout en ce qui a trait au dossier relatif au domaine ferroviaire.
Il ne faut jamais oublier que le projet de loi , entre autres, avait l'avantage de régler la situation de VIA Rail. Tous savent pourquoi le Parti conservateur a décidé de scinder le projet de loi C-44 et n'a pas décidé de présenter le même projet de loi: c'est parce qu'il en a toujours voulu à la partie du projet de loi qui touchait VIA Rail. Il a toujours été contre le fait que VIA Rail puisse se développer et que nous puissions finalement voir une ligne de transport ferroviaire s'établir entre Montréal et Windsor, entre Québec et Montréal, et même entre Montréal et Boston. Pour lui, le développement du transport ne passe pas par le rail. Mon collègue de a tout à fait raison: il ne s'agit pas seulement d'un refus de subventionner; on ne veut pas permettre à VIA Rail d'être une entité.
De fait, le projet de loi permettait à VIA Rail de devenir une entité qui pouvait veiller à son propre développement ferroviaire et effectuer ses propres emprunts. Cela ne faisait pas l'affaire du Parti conservateur. Il faut se remettre dans le contexte. Aujourd'hui, c'est bien qu'on nous présente un projet de loi sur le transport ferroviaire, mais nous avons quand même dépassé le projet de loi C-44. Actuellement, nous en sommes à des modifications importantes. Toutefois, nous avons tout de même mis de côté le volet VIA Rail et le développement du rail dans des corridors importants comme Québec et Montréal, Montréal et Windsor, et même Montréal et Boston.
Pour nous, cela a été très difficile de comprendre cette position. C'est important que les Québécois et les Québécoises comprennent les valeurs que défend le Parti conservateur. Ce sont des valeurs qui sont complètement différentes de celles que nous prônons. Évidemment, le transport par rail est le plus écologique. Il faut pouvoir déposer les projets de loi en conséquence et permettre son développement dans tout son axe et selon son plein potentiel, ce que le Parti conservateur refuse de faire, entre autres, comme je l'explique, dans les corridors Montréal et Windsor, Québec et Montréal, Montréal et Boston.
On a donc élaboré le projet de loi à partir du projet de loi , qui avait été déposé par les gouvernements antérieurs, par les libéraux, et duquel on a quand même conservé une partie de tout ce qui s'applique au rail.
Je n'aurai pas le temps de parler de tout, parce que cela touche aussi le transport aérien. Je me concentrerai donc sur quelques points importants. Si j'avais le consentement unanime de la Chambre pour pouvoir disposer de tout l'après-midi, cela me ferait plaisir de discuter de ce point. Cependant, je ne le demanderai même pas, car je serais surpris que mes collègues me l'accordent.
Il y a quand même des points assez importants concernant le transport par rail. J'irai directement à un point qui a toujours été, dans plusieurs circonscriptions du Québec, un certain fardeau écologique et environnemental, soit la pollution par le bruit.
La pollution ne se sent pas toujours et ne se touche pas toujours. Par contre, elle s'entend. Grâce à de nouvelles technologies, nous avons remplacé les humains par de la mécanique et de la machinerie. Lorsque se font les raccordements ferroviaires dans les gares de triage, cela mène un bruit d'enfer. Plusieurs communautés se sont opposées aux sociétés exploitantes. L'écho a retenti quelque peu jusqu'au gouvernement fédéral.
Je vais citer quelques exemples. Dans Hochelaga, il y a la gare de triage Moreau; dans Brome—Missisquoi, la gare de triage à Farnham; et des gares de triage dans Jeanne-Le Ber et dans Lévis—Bellechasse. Ce sont tous des problèmes liés à la pollution par le bruit que peut occasionner le travail dans les cours de triage.
Nous pourrions tous penser que les nouvelles technologies entraînent que tout cela se fait en douceur, au gré de l'évolution, et que la pollution par le bruit devient la moins dangereuse possible. Au contraire, une conséquence de la suppression de la manutention ouvrière est que les raccordements mécaniques ne se font pas si bien et on entend tout ce fracas. Les communautés avoisinantes ont donc raison de se plaindre. Or l'un des motifs de plaintes entraîne la modification proposée par ce projet de loi.
Je vous dis que, d'entrée de jeu, le Bloc québécois donnera son aval à ce projet de loi, surtout à ces articles que je vous résumerai qui traitent de pollution par le bruit.
Nous aurions souhaité qu'on se montre beaucoup plus sévères, mais nous sommes prêts à donner la chance à un système de médiation, de coopération et finalement de décisions prise par l'Office des transports du Canada. J'ai posé tantôt la question au ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités. Or, même si le milieu municipal avait réglementé cette pollution par le bruit, incluant des normes associées aux décibels, comme c'est l'usage, on se trouve confronté à un simple problème: la loi fédérale prime toutes les lois, y compris celles des provinces et des municipalités. Autrement dit, même si les villes voulaient adopter des mesures de réglementation de décibels ou de pollution par le bruit, tout le volet fédéral n'a pas à respecter les normes municipales. On doit donc se fier au contenu de la loi telle que déposée aujourd'hui.
Je le répète aux Québécoises et Québécois qui subissent les problèmes de ces gares de triage: on accepte cette évolution dans le règlement du problème. Finalement, c'est une évolution, et vous allez comprendre pourquoi.
L'article 29 nous dit:
La même loi est modifiée par adjonction, après l’article 95, de ce qui suit:
95.1 La compagnie de chemin de fer qui construit ou exploite un chemin de fer est tenue de ne pas faire de bruit déraisonnable, compte tenu des éléments suivants:
a) les obligations qui lui incombent au titre des articles 113 et 114, le cas échéant;
b) ses besoins en matière d'exploitation et
c) le lieu de construction ou d'exploitation du chemin de fer
Voici les obligations « quand on construit ou exploite un chemin de fer ».
Par conséquent, les normes ne correspondent pas à une limite de décibels à respecter. Résumons-les plutôt ainsi: il faut que ton industrie n'opère pas de façon déraisonnable ou ne pollue pas par le bruit de façon déraisonnable. Bref, on établit une norme sur ce qui est « déraisonnable ».
Qu'est-ce que cela va donner? Je vous dirais que ce sera mieux que la formule actuelle, parce qu'il n'y a rien à ce propos présentement. On dit donc ce qui suit, si jamais il y avait une plainte:
L’Office peut établir — et publier de la manière qu’il estime indiquée — des lignes directrices :
a) sur les éléments dont il tient compte pour décider si une compagnie de chemin de fer se conforme à l’article 95.1 [que je viens de vous lire];
b) sur des mesures de coopération en matière de résolution des conflits concernant le bruit lié à la construction ou à l’exploitation de chemins de fer.
On s'oriente donc vers une mesure de coopération, c'est-à-dire qu'on va essayer d'asseoir toutes les parties à la même table et de trouver la mesure la plus efficace pour régler le problème. Avant d'établir des lignes directrices, l'office consulte les intéressés. Rien ne sera imposé, il y aura des discussions, des négociations.
Je vous mets en garde. Dans certains endroits, entre autres à la cour de triage de Moreau dans Hochelaga, malgré 10 années de négociations entre les comités de citoyens et l'opérateur ou la compagnie qui opère, on n'est toujours pas parvenu à édicter des mesures qui fassent l'affaire de la plupart. Nous le voudrions bien, mais la seule chose que la loi permettra désormais, c'est l'intervention directe de l'office. Par la suite, il pourra agir sur réception d'une plainte.
L'office peut, selon le paragraphe 95.3:
compte tenu des éléments visés à cet article, ordonner à la compagnie de prendre les mesures qu'elle estime raisonnables en vue de prévenir le bruit déraisonnable résultant de la construction et de l'exploitation d'un chemin de fer
C'est la première fois qu'on retrouve, dans un projet de loi, une obligation que pourrait donner l'office à l'opérateur de régler le problème selon les mesures de coopération qu'on aurait tenté de négocier entre les différents intervenants. C'est un peu cela.
Je dirais que ce n'est pas la panacée. On n'en est pas à une norme qui obligerait les compagnies à respecter un nombre de décibels. Or mon collègue de , qui est notre spécialiste en environnement, sait très bien qu'il existe maintenant des normes mondiales de pollution par le bruit. Quand on dépasse certaines normes, c'est dangereux pour la santé. Cependant nous n'en sommes pas encore là.
Bref, qu'il s'agisse d'un gouvernement conservateur ou libéral, souvent on dit que c'est du pareil au même.
Il y a eu une petite évolution, une petite tendance à évoluer, mais nous se sommes pas encore prêts à adopter les normes mondiales de pollution par le bruit. Nous pourrions très bien établir un nombre de décibels que les compagnies devraient respecter, et nous pourrions les surveiller grâce à des décibelmètres, maintenant que ces équipements sont disponibles. Toutefois, nous n'en sommes pas rendus là. Néanmoins, il y a une évolution. Nous donnons ainsi un pouvoir et du mordant à l'Office des transports du Canada.
Étant donné que le gouvernement, autant les conservateurs que les libéraux, ne semble pas vouloir aller plus loin, nous verrons ce qu'il adviendra, même si l'on peut toujours faire des pressions en comité. Il n'en reste pas moins que c'est mieux que ce que nous avions auparavant. Les Québécoises et les Québécois pourront toujours se fier au Bloc québécois pour défendre leurs intérêts. Si jamais ils ne sont pas bien défendus, nous exigerons des modifications législatives en ce sens. Cela constitue la première partie, un partie importante, de ce projet de loi.
La deuxième partie touche les obligations, pour les compagnies aériennes, de publier dans les médias, y compris dans Internet, les prix des services aériens au Canada. Il s'agit de l'article 27 du projet de loi modifié. Les règlements pourront exiger, dès lors, que les prix des services aériens mentionnés dans toute publicité incluent les coûts supportés par celui-ci pour la fourniture des services, et que la publicité indique les frais, droits et taxes perçus par lui, pour le compte d'autres personnes, de façon à permettre à l'acheteur de déterminer aisément la somme à payer pour ces services. Cela a longtemps été décrié par les députés du Bloc québécois.
Les familles mettent de l'argent de côté. Nous travaillons 50 semaines par année afin de pouvoir nous payer une ou deux semaines de vacances. Nous lisons la publicité et nous croyons avoir mis suffisamment d'argent de côté afin de payer tous les frais. Lors de la réservation, nous nous apercevons que ce n'est pas le prix qui est indiqué, car il faut ajouter les droits et les taxes.
Depuis longtemps, le Bloc québécois demande qu'on clarifie cette situation, pour que nos Québécoises et nos Québécois, qui travaillent fort pour gagner leur vie, payer leurs taxes et leurs impôts aux gouvernements soient capables de se payer des vacances et n'aient pas de surprise lors de réservations. On comprendra que le Bloc québécois est favorable à la modification proposée par ce projet de loi. Ainsi, lorsque les compagnies aériennes afficheront des prix, ces derniers seront complets, clé en main. Nous n'exigeons pas que les frais d'hôtel soient inclus, bien que maintenant le tout-inclus existe. Tous les frais seront compris, une fois que ce projet de loi sera entériné. Le Bloc québécois a le plaisir de donner son aval à cette partie du projet de loi.
La troisième partie dont je voudrais discuter concerne la section de l'article 39 et des suivants, portant sur les abandons de voies ferrées et de voies d'évitement. Il était temps que le gouvernement mette un peu d'ordre dans cette situation pour que, lorsqu'une compagnie de chemin de fer se départit d'une voie ferrée, elle puisse être obligée de l'offrir avant de la vendre à l'entreprise privée ou d'en faire tout ce qu'elle veut.
Les obligations du projet de loi semblent claires: on l'offre en premier aux sociétés de transports. Admettons que VIA Rail opère un transport passager et décide de cesser cette opération. Elle devra, en premier lieu, l'offrir à la société de transport avoisinante qui pourra elle aussi décider de l'opérer pour le transport de passagers.
Pour ce qui est de tout le reste, soit les voies d'évitement et les autres voies qui ne seraient pas sujettes au transport de passagers, la formule est de l'offrir à la province, à la société de transport par la suite et, finalement, aux municipalités.
Je sais que l'Union des municipalités du Québec a déjà demandé de comparaître devant le comité. En comité, nous verrons ce qu'en pensent les villes. Nous verrons s'il faut toujours l'offrir à la société de transport avant de l'offrir aux villes. Il y a toujours ce dilemme, étant donné que les budgets d'opération des sociétés de transport sont souvent comblés en bonne partie par les usagers. Souvent, les sociétés ont des subventions pour l'achat d'équipement, mais le fonctionnement est souvent comblé par les villes. Nous verrons ce que demanderont les unions municipales dans ce dossier.
Pour nous, il semble très important que nous ayons une politique pour cette rétrocession des voies ferrées dont il est question, soit celles qui sont ou qui seront désaffectées. Il semble important aussi que nous puissions les offrir et les utiliser de façon adéquate, surtout pour le transport de passagers. L'avenir en matière de transport passe par le transport maritime et par le rail, qui sont des façons de transporter les marchandises et les personnes plus écologiques.
Puisque le Bloc québécois défend toujours les objectifs de Kyoto, nous semblons de plus en plus isolés en cette Chambre.
Le Parti conservateur veut avoir son propre programme vert, son propre plan vert. Il semble davantage en accord avec les positions américaines et d'autres pays qui ne respectent pas le Protocole de Kyoto plutôt qu'avec la grande majorité des pays qui ont signé ce protocole.
Évidemment, pour nous, le transport ferroviaire se veut une façon très intéressante et très importante de voir le développement. C'est pourquoi on ne reviendra jamais assez sur l'importance de la mission de VIA Rail. Je vais répéter ce que j'ai dit tout au début. Parfois, il est important de répéter plus d'une fois le message que l'on veut faire passer. Dans les projets de loi et , il y avait toute une partie touchait VIA Rail et qui lui permettait de se développer et d'adopter un plan qui aurait surtout permis au Québec de se désenclaver sur le plan ferroviaire. Il aurait pu ainsi se tourner vers le reste du monde, entre autres vers Boston, les États-Unis et l'Ontario. Le Parti conservateur a décidé de régler le cas de VIA Rail. On nous avait dit que peut-être un jour on y reviendrait. Je pense qu'on est en train d'enterrer tout le développement de VIA Rail, mais c'est le choix du Parti conservateur et il n'est pas entériné par le Bloc québécois.
Ce projet de loi a pour objectif de régler les différents problèmes de transport en fait de sécurité. Le ministre nous disait plus tôt que ce projet de loi a entrepris un virage environnemental. Je viens de vous expliquer en quelques minutes que d'avoir enlevé VIA Rail mettait justement du plomb ou une grosse roche dans le canot du , qui s'en va vers un plan de développement environnemental avec le rail.
Plus tôt, je sentais le ministre très mal à l'aise quand on lui posait une question en rapport avec la sécurité dans les transports. En effet, le titre de ce projet de loi est la . On pourrait donc penser que ce projet de loi va régler les problèmes de sécurité. Loin de là. Il n'y a pas un sou pour la sécurité. Grâce à ce qu'a dévoilé le Journal de Montréal concernant l'aéroport de Dorval, on a vu pu voir de quelle façon le ministre, le gouvernement et Transports Canada gèrent la sécurité. Vous comprendrez donc que le Canada éteint les feux.
On a concentré notre argent dans le règlement du problème des passagers parce que, quelque part, des passagers avaient pris le contrôle d'avions. On a vécu également les événements du 11 septembre. À ce moment-là, le gouvernement avait décidé de s'occuper de la sécurité des passagers. Par contre, on peut entrer comme on veut dans le reste de l'aérogare, comme si on était dans notre maison. On l'a vu dans le reportage du Journal de Montréal. Rien n'a changé; plus cela change, plus c'est pareil. Il n'y a pas de culture de la sécurité au Canada. Il faut oublier cela.
La culture de la sécurité, c'est de s'assurer en tout temps, lorsqu'on a un objectif, qu'on n'oublie absolument rien et qu'on est capable d'analyser tous les plans. Ce n'est pas ce que fait le Canada. On règle à la pièce. Quand on voit qu'il s'est passé quelque chose, on tente de le régler.
Je terminerai justement sur cette idée de culture de la sécurité que ne possède pas le Canada. On a aimé davantage mettre notre argent dans les champs de compétence des provinces, on a préféré faire du développement régional qui relevait de la compétence du gouvernement du Québec au lieu de s'occuper de la sécurité aux frontières. C'est le drame du gouvernement du Canada qui a été incapable de s'assurer de financer ses propres mandats. La culture de la sécurité, il n'y en a pas. C'est ce que le Journal de Montréal a démontré à Dorval, et cela ne faisait qu'un an que la même chose était arrivée à l'aéroport Pearson de Toronto.
Et le Parti conservateur sera capable de régler les problèmes de sécurité? Oubliez cela. Il n'en a ni la volonté ni les moyens. En effet, il veut une fois de plus empiéter sur les champs de compétence des provinces et préfère dépenser au niveau de compétences qui ne sont pas les siennes. Cela permet, encore une fois, de démontrer que le gouvernement canadien ne défend pas les intérêts des Québécoises et des Québécois, car il est incapable de s'occuper de sa propre sécurité.
:
Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir aujourd'hui la possibilité de clarifier les dispositions relatives au transport aérien qui sont contenues dans le projet de loi , Loi modifiant la Loi sur les transports au Canada et la Loi sur la sécurité ferroviaire. Tout d'abord, je peux assurer au député d'Argenteuil—Papineau—Mirabel que notre gouvernement a à coeur les intérêts des Québécois. Nous leur prêtons l'oreille, et ce projet de loi est la preuve que nous les écoutons et que nous opérerons des changements.
En fait, ces inquiétudes sont partagées d'un bout à l'autre du Canada. Cet été, j'ai parcouru quelque 3 000 kilomètres à bord de voitures louées dans les basses-terres de la Colombie-Britannique et de l'Alberta. J'ai rendu visite à de nombreux députés de la Colombie-Britannique, dont ceux de South Surrey—White Rock—Cloverdale, de Kelowna—Lake Country et d'Abbotsford. Ces derniers m'ont tous fait part d'inquiétudes semblables à celles exprimées par le député. Je peux lui assurer que les députés de notre caucus, ainsi que beaucoup d'autres députés d'autres caucus, ont les mêmes préoccupations et que notre action dans ce dossier favorisera le bien-être des Canadiens.
Si le gouvernement a déposé ce projet de loi, c'est tout particulièrement parce qu'il est convaincu qu'un système de transport moderne et efficace va de pair avec le dynamisme de l'économie du Canada. Nous avons compris que la population canadienne ne peut que bénéficier d'une initiative bien planifiée en matière de transports, d'un système de plaques tournantes, aussi bien que d'un système doté d'un réseau routier et ferroviaire adéquat. La mesure constitue un apport à la compétitivité du secteur du transport aérien, aussi bien au Canada qu'à l'échelle continentale et mondiale.
Au Canada, l'aviation commerciale est solide et dynamique, comme le député le sait. Elle participe à une économie prospère et innovatrice, et ce, à l'avantage de tous les Canadiens. Le secteur de l'aviation commerciale au Canada contribue au développement économique de l'ensemble des secteurs d'activité de notre pays. Le gouvernement conservateur et le premier ministre favorisent résolument la concurrence dans le secteur de l'aviation commerciale étant donné que cette concurrence donne au consommateur un plus grand éventail de choix et assure un meilleur service et de meilleurs tarifs.
Le gouvernement est également déterminé à ne réglementer que lorsque la chose est jugée nécessaire et avantageuse pour la population canadienne. Les modifications proposées en matière de transport aérien correspondent à l'engagement du gouvernement à cet égard. Le projet de loi prévoit des modifications d'ordre technique et administratif qui sont nécessaires pour moderniser la loi, du fait qu'elle n'a pas été modifiée depuis 1996. Comme tous les députés le savent, le secteur des transports est indissociable de l'économie canadienne. Il est en constante évolution et nous devons en assurer la bonne gestion en effectuant les changements qui s'imposent.
Les modifications proposées vont également clarifier le rôle de l'Office des transports du Canada dans l'exercice de ses fonctions à l'avenir, ce qui est aussi un aspect très important. La mesure améliore la protection des consommateurs pour appuyer les voyageurs canadiens dans leurs choix en matière de déplacement au Canada et à l'étranger.
Je me pencherai maintenant sur les modifications proposées qui vont accroître la protection des consommateurs canadiens. Bien que certains se soient inquiétés d'abus possible au moment où Air Canada a fait l'acquisition des Lignes aériennes canadiennes en 2000, à cause de la prépondérance commerciale qui en résultait pour Air Canada, la situation n'est plus la même aujourd'hui. En réalité, nous avons constaté, comme la plupart des Canadiens, une évolution dynamique du secteur du transport aérien au Canada au cours des dernières années.
Les modifications proposées reflètent ainsi la réalité d'aujourd'hui dans le secteur de l'aviation commerciale au Canada du fait qu'elles redonnent à l'office la fonction et la structure qui étaient les siennes avant l'année 2000 en matière de réglementation et de plaintes. Le gouvernement est déterminé à ne réglementer que lorsque la chose est nécessaire et qu'elle est avantageuse pour le public canadien sur le plan du service.
Aujourd'hui, je suis fier de dire que le Canada est doté d'un système aérien de niveau mondial et qu'il s'enorgueillit de plusieurs transporteurs aériens offrant un service international, national et régional ainsi que des vols nolisés. Parmi ces transporteurs, mentionnons Air Canada, WestJet, CanJet, First Air, Air North, Air Transat et Air Mikisew, entreprise dont le siège social est situé dans la circonscription que je représente, Fort McMurray—Athabasca; il y en a aussi de nombreux autres. Tous ces transporteurs aériens assurent une concurrence accrue et offrent un meilleur choix aux consommateurs dans toutes les régions du pays et sur la scène mondiale.
Je souligne également que de nouveaux transporteurs cherchent à entrer dans l'industrie aérienne canadienne à cause de la prospérité de celle-ci. Ces entreprises proposent d'offrir aux consommateurs canadiens des choix additionnels en matière de transport aérien. Le gouvernement écoute.
Les modifications proposées continueraient de permettre aux compagnies aériennes, qu'elles soient nouvelles ou en expansion, de prendre des décisions axées sur la réalité commerciale du secteur privé sans être soumises à des exigences législatives inutiles qui n'offrent aucun avantage aux Canadiens. Le gouvernement s'est engagé à laisser les transporteurs aériens se développer et croître en fonction de la pertinence de leurs décisions commerciales.
Le Bureau du commissaire aux plaintes relatives au transport aérien a été créé en 2000 pour examiner les plaintes et tenter de régler les problèmes de façon informelle, au nom des voyageurs. Le commissaire a été un outil utile au cours de cette période de transition, ne serait-ce qu'en aidant les consommateurs qui avaient des plaintes à formuler suite à la fusion d'Air Canada et des Lignes aériennes Canadien international.
Le marché canadien du transport aérien a considérablement changé depuis. Aujourd'hui, les plaintes reçues par l'office sont réparties plus proportionnellement entre les divers transporteurs canadiens, y compris les transporteurs à tarif réduit. La concurrence est l'un des mécanismes les plus efficaces pour assurer la qualité du service. Le gouvernement encourage la concurrence dans le meilleur intérêt des Canadiens.
Maintenant, les plaintes portent de plus en plus sur des questions qui relèvent de la compétence et du mandat de l'office. Le gouvernement reconnaît l'importance d'un processus de règlement des plaintes informel pour obtenir des résultats pour les Canadiens. Par conséquent, les modifications proposées assureraient la transparence et la permanence du processus de plaintes concernant le transport aérien, à l'image du gouvernement actuel. Le cadre de règlement informel des plaintes lancé si efficacement par le commissaire deviendrait permanent et serait intégré aux activités régulières de l'office. À ce processus s'ajouteraient les responsabilités permanentes de l'office en matière de réglementation.
Depuis l'automne 2004, l'office a démontré qu'il traitait toujours efficacement les plaintes des consommateurs. Les Canadiens ont obtenu des résultats à l'image de ce que vise l'actuel gouvernement. L'office a regroupé ses processus informels dans un programme de plaintes sur le transport aérien. Grâce à cette mesure et aux dispositions législatives proposées, les Canadiens peuvent avoir l'assurance que l'office continuera de traiter les plaintes des voyageurs de façon informelle, en conformité avec son mandat.
Le gouvernement veut faire en sorte que les consommateurs canadiens aient des choix clairs en matière de transport aérien. Au besoin, le gouvernement veillera à protéger les consommateurs dans l'exercice de ces choix. Le gouvernement sait que les consommateurs veulent que les tarifs aériens soient annoncés d'une façon claire et transparente qui ne les induit pas en erreur. Les consommateurs nous ont dit qu'ils veulent pouvoir comparer les prix annoncés par les différents transporteurs aériens et savoir immédiatement combien ils auront à débourser pour prendre l'avion.
Les transporteurs canadiens ont compris le message. Les compagnies aériennes canadiennes ont pris des mesures importantes pour répondre aux demandes des consommateurs jusqu'à présent. Cependant, des consommateurs demeurent préoccupés du fait que les publicités des transporteurs aériens, dans les journaux, dans Internet ou ailleurs, n'indiquent pas toujours les prix de façon claire ou complète. L'actuel gouvernement écoute les Canadiens.
D'autres pays, y compris les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, ont mis en place des politiques, des lois ou des mécanismes volontaires, avec la collaboration des transporteurs aériens, afin que les consommateurs disposent de renseignements suffisants concernant les prix des services de transport aérien annoncés dans les publicités. Des provinces comme le Québec et l'Ontario exigent que les agents de voyages et autres exploitants assujettis à la réglementation provinciale annoncent les services aériens de façon transparente. Les consommateurs canadiens nous ont dit qu'ils veulent un niveau de transparence comparable dans les annonces des compagnies aériennes à l'échelle du Canada, et le gouvernement entend y voir, avec la collaboration, bien sûr, des autres parties.
Comme nous l'avons déjà indiqué, les compagnies aériennes du Canada prennent des mesures pour accroître la transparence de leur publicité avec l'encouragement du gouvernement. Ces décisions viennent à la suite des demandes faites ces dernières années et d'autres changements dynamiques survenus dans l'industrie. Le gouvernement reconnaît que les forces du marché continueront d'exercer sur les transporteurs aériens des pressions qui les amèneront à prendre d'autres mesures afin de garantir une publicité claire et transparente.
C'est pour cette raison que les modifications proposées donnent au ministre la capacité d'autoriser la prise de mesures réglementaires pour assurer la transparence de la publicité relative aux billets d'avion dans tous les médias. Ces mesures, si elles s'avèrent nécessaires seulement, seraient appliquées par l'office. On serait assuré d'une application uniforme des normes à l'échelle de l'industrie, c'est-à-dire par tous les transporteurs nationaux et étrangers et leurs agents, dans le cas des vols internes ou en partance du Canada.
Ces dispositions révèlent clairement les attentes du gouvernement à ce sujet et lancent un avertissement à l'industrie. Ou bien cette dernière modifie volontairement ses pratiques comme l'exigent les Canadiens ou bien elle se fait réglementer par le gouvernement.
De plus, les consommateurs ont le droit de connaître les modalités du service aérien avant de réserver un billet d'avion. C'est ce que les consommateurs veulent. Le gouvernement répond à leurs demandes conformément à son engagement de garantir la transparence de l'information pour permettre aux consommateurs de faire des choix de voyage éclairés.
Les modifications proposées exigeraient que tous les exploitants aériens commerciaux, nationaux et étrangers, qui offrent des services au Canada affichent rapidement leurs conditions de transport. Ce sera nécessaire à leur lieu d'affaires, sur les sites Internet et partout où ils vendent des services aériens.
Les modifications proposées feraient en sorte que, lorsque les consommateurs achètent un voyage, ils soient bien informés de leurs droits et des obligations du transporteur aérien en ce qui concerne les vols offerts. Les consommateurs auraient plus de choix; ils sauraient quelles décisions ils doivent prendre.
En conclusion, les modifications proposées s'inscrivent dans le droit fil des mesures que prend le gouvernement du Canada pour libéraliser le système de transport aérien et le rendre concurrentiel. L'objectif est d'aider les Canadiens à faire des choix. On vise un système qui offre un équilibre entre, d'une part, la nécessité de mettre à jour les textes législatifs et réglementaires, au besoin, en réaction aux changements dans l'industrie aérienne et, d'autre part, la responsabilité de veiller à ce que les consommateurs aient des options compatibles avec un marché entièrement déréglementé, afin qu'ils sachent ce qu'ils achèteront.
Nous croyons fermement que ces modifications de la Loi sur les transports au Canada sont justifiées, qu'elles permettront à l'Office des transports du Canada de continuer à servir les voyageurs et qu'elles assureront la viabilité et la compétitivité de l'industrie aérienne au Canada dans les années à venir.
Le gouvernement écoute les Canadiens et prend des mesures pour concrétiser leurs priorités.