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Bonjour, monsieur le président et membres du comité.
[Traduction]
Je comparais aujourd'hui devant le comité pour parler du projet de loi , Loi modifiant la Loi sur l'assurance emploi et augmentant les prestations. Je suis accompagné de M. Louis Beauséjour, directeur général, Direction générale des compétences et de l'emploi, ainsi que de M. Philip Clarke, directeur général, Traitements et prestations chez Service Canada.
Ce projet de loi a pour objet de prolonger temporairement de quelques semaines la période de prestations régulières d'assurance-emploi des travailleurs de longue durée. Par « travailleurs de longue durée », on entend les travailleurs d'expérience qui ont cotisé au régime pendant des années, mais qui ont bien peu bénéficié des prestations d'assurance-emploi. En fait, certains se retrouvent au chômage pour la première fois de leur vie. Plus précisément, il s'agit de travailleurs qui ont versé au moins 30 p. 100 des cotisations annuelles maximales pendant une période minimale de sept ans sur dix.
[Français]
Cette mesure permet aux prestataires d'être admissibles, même s'ils ont été temporairement absents du marché du travail.
[Traduction]
Le projet de loi de loi permet aussi de bénéficier de prestations régulières pendant une période maximale de 35 semaines au cours des cinq dernières années. On reconnaît ainsi le fait que dans certaines industries, il est courant que des employeurs ferment leurs entreprises pendant quelques semaines par année pour se réoutiller ou pour faire des rénovations. En pareils cas, des travailleurs de certains secteurs de l'industrie doivent avoir recours aux prestations d'assurance-emploi.
[Français]
Il s'agit de travailleurs de longue date de partout au pays et de tous les secteurs de l'économie.
[Traduction]
Environ la moitié des Canadiens qui cotisent au régime d'assurance-emploi sont considérés comme des travailleurs de longue durée, et environ un tiers des travailleurs qui ont perdu leur emploi depuis la fin janvier 2009 et qui ont présenté une demande de prestations seraient considérées comme des travailleurs de longue durée. Le projet de loi permettrait à ces travailleurs d'avoir accès à l'assurance-emploi pendant quelques semaines de plus alors qu'ils se cherchent un nouveau travail.
J'aimerais prendre quelques minutes pour expliquer la façon dont le projet de loi fonctionne. Le projet de loi porte sur la période de prestations, c'est-à-dire la période durant laquelle les prestataires doivent se prévaloir de leur droit. Généralement, cette période dure 52 semaines, mais elle sera prolongée grâce au projet de loi, au besoin, en complément des semaines additionnelles de prestations régulières auxquelles les travailleurs de longue durée admissibles ont droit.
[Français]
En second lieu, le projet de loi établit le nombre de semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi qui seront accordées aux prestataires de longue date. Il traite aussi du retrait graduel de cette mesure.
[Traduction]
Plus précisément, le projet de loi permet une prolongation des prestations de 5 à 20 semaines, dépendamment de la période d'emploi et du niveau de cotisation au régime. Par exemple, pour être admissible à la prolongation de cinq semaines, les travailleurs de longue durée doivent avoir payé au moins 30 p. 100 des cotisations maximales annuelles pendant un minimum de sept années civiles sur dix. Ce seuil de 30 p. 100 représente la définition la plus inclusive des travailleurs à temps plein et est calculé en fonction d'un travailleur à temps plein rémunéré au salaire minimum qui aurait cotisé au régime pendant toute une année. Pour chaque année additionnelle de cotisations, on accroît de trois semaines la période de prestations, jusqu'à un maximum de 20 semaines.
[Français]
Ensuite, le projet de loi établit le nombre de semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi qui seront accordées aux prestataires de longue date admissibles qui résident à l'étranger.
[Traduction]
La dernière partie du projet de loi porte sur l'entrée en vigueur. Il y est indiqué que la mesure entrera en vigueur deux dimanches avant la sanction royale.
À la fin du projet de loi, on indique également quels articles seront encore en vigueur après que la mesure aura pris fin le 11 septembre 2010.
Monsieur le président, on évalue qu'environ 190 000 travailleurs seront admissibles à l'aide prévue dans le cadre du projet de loi . Cette estimation est fondée sur trois facteurs clés. Premièrement, le nombre actuel de prestataires considérés comme des travailleurs de longue durée. Deuxièmement, le taux d'épuisement des prestations des travailleurs de longue durée par le passé. Troisièmement, les prévisions du secteur privé à l'égard du taux de chômage national. Il s'agit des trois composantes à la base de notre estimation selon laquelle il y aurait 190 000 travailleurs.
[Français]
Parmi ces 190 000 travailleurs, bon nombre d'entre eux ont occupé le même emploi et travaillé dans la même industrie toute leur vie et doivent maintenant faire face à la perspective d'avoir à recommencer à zéro.
[Traduction]
Le projet de loi constitue une mesure temporaire prévue pour apporter une aide additionnelle aux travailleurs de longue durée pendant qu'ils se cherchent un nouvel emploi dans un contexte de reprise économique.
Comme je l'ai dit, les travailleurs de longue durée continueront d'être admissibles aux prestations prolongées jusqu'au 11 septembre 2010. Cela signifie que les prestations prolongées continueront d'être versées jusqu'à l'automne 2011, soit environ un an plus tard.
Cette prolongation de la période de prestations s'applique non seulement aux nouveaux prestataires, mais également à ceux qui bénéficiaient déjà de l'assurance-emploi. En fait, l'admissibilité débute neuf mois avant la date d'entrée en vigueur du projet de loi, c.-à-d. jusqu'à aussi loin que le 4 janvier 2009.
Pour s'assurer que la mesure prendra fin de façon harmonieuse et graduelle, les semaines additionnelle de prestations seront réduites progressivement par tranche de cinq semaines à compter de juin 2010.
[Français]
Monsieur le président, cette mesure temporaire pour les travailleurs de longue date s'appuie sur d'autres mesures introduites dans le cadre du Plan d'action économique du gouvernement.
[Traduction]
J'aimerais attirer votre attention sur un programme qui est étroitement lié à la mesure proposée, il s'agit de l'initiative Aide à la transition de carrière, qui consiste à aider le même groupe de travailleurs de longue durée.
Dans le cadre de l'initiative Aide à la transition de carrière, les travailleurs de longue durée qui le désirent peuvent suivre une formation les rendant ainsi admissibles à une prolongation des prestations pouvant aller jusqu'à deux ans pour les aider à changer de carrière ou à trouver un nouvel emploi. Depuis janvier, nous avons envoyé plus de 370 000 lettres à des personnes considérées comme étant des travailleurs de longue durée. De plus, ces travailleurs peuvent aussi avoir accès aux prestations d'assurance-emploi s'ils paient une partie de leur formation à l'aide de leur indemnité de départ.
D'autres mesures sont également prévues dans le plan d'action économique pour aider les Canadiens sans-emploi, comme la prolongation de cinq semaines des prestations régulières à l'échelle nationale et le fait de faire passer de 45 à 50 semaines le période de prestations dans les régions où le taux de chômage est élevé.
[Français]
Monsieur le président, bon nombre de mesures que prévoient le Plan d'action économique et ce projet de loi sont des mesures temporaires.
[Traduction]
Le projet de loi vise à aider les travailleurs qui doivent s'atteler à la tâche difficile de trouver un nouvel emploi. L'objectif consiste à les aider à faire la transition vers leur nouvel emploi.
Monsieur le président et honorables membres du comité, il me fera plaisir de répondre à vos questions au sujet du projet de loi avec l'aide de mes collègues, M. Louis Beauséjour et M. Philip Clarke.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins d'être venus aujourd'hui. C'est toujours un plaisir de vous avoir comme témoins et de pouvoir profiter de votre sagesse.
Monsieur Thompson, j'ai eu recours à votre sagesse plus souvent que d'ordinaire cet été. Je vous suis reconnaissant du travail que vous faites dans le cadre du groupe de travail sur l'assurance-emploi, et je respecte, bien sûr, votre connaissance du régime d'assurance-emploi.
J'ai quelques questions au sujet du projet de loi.
D'abord, j'aimerais que vous m'expliquiez quel calcul vous avez fait pour en arriver à un nombre de 190 000 travailleurs. À la page 4, il est écrit que vous vous êtes fondé sur trois facteurs, et vous décrivez brièvement ces facteurs. Pouvez-vous me donner les chiffres qui correspondent à chaque facteur, et expliquer comment vous en êtes arrivé à 190 000 travailleurs?
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Vous n'êtes pas en mesure de faire cela de façon précise, mais vous soumettez pourtant des résultats précis concernant le nombre de chômeurs qui seraient touchés et les sommes qui seraient affectées. Est-il possible de nous fournir par écrit la méthode de calcul qui a été utilisée et les résultats par tranche, soit à partir de 2006, 2009 et 2010, comme vous l'avez mentionné? En ce qui concerne l'identification du nombre de chômeurs qui seraient touchés, c'est donc dire que parmi ce qu'on appelle les chômeurs de longue date, soit environ 30 p. 100, 21 p. 100 se rendent à la limite de leurs prestations.
Selon la méthode de calcul que vous utilisez, pour arriver à un résultat de 190 000 chômeurs et de 935 millions de dollars, il faudrait que 85 p. 100 de ces chômeurs se rendent à la limite de leurs prestations. Vous comprendrez alors qu'on soit assez sceptique face aux résultats que vous nous présentez. Il serait extrêmement important que vous nous soumettiez par écrit la méthode et les résultats. On voudrait savoir comment vous en êtes arrivés à ces résultats. Je ne sais pas si vous avez ces détails sous la main. Autrement, on apprécierait que vous nous les fassiez parvenir au cours des prochaines heures.
Par ailleurs, est-il juste de dire que ces mesures sont, dans les faits, assez discriminatoires envers les femmes? Il faut tenir compte des femmes qui prennent des congés parentaux ou un congé de maternité et qui, par conséquent, ne cotisent pas à l'assurance-emploi pendant de longues périodes. C'est donc dire que pour se qualifier à ce programme, elles font face à une difficulté supplémentaire. Vous me direz si c'est exact, si on a bien compris.
J'aimerais aussi savoir pourquoi vous n'avez pas envisagé une mesure dont les montants permettent que le budget soit soutenu par le régime — et on sait que le régime peut encore en absorber — et qui s'applique à tous les chômeurs. Pourquoi avoir pénalisé certaines catégories de chômeurs?
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Il y a deux aspects à votre question. Le premier est lié à la mise en oeuvre des mesures. D'habitude, une nouvelle mesure est destinée aux nouveaux clients, mais dans ce cas-ci, la mesure s'applique aux clients existants.
[Traduction]
Il s'agit donc d'une période de rétroactivité de neuf mois. D'ordinaire, on se tourne vers l'avenir et vers les nouveaux clients; dans ce cas-ci, on regarde vers l'arrière. D'après notre expérience du régime d'assurance-emploi, c'est une façon de procéder assez inhabituelle pour apporter un changement. En fait, la mesure de cinq semaines introduite dans le plan d'action économique a constitué une première pour des clients déjà prestataires. Il y a aussi l'aspect opérationnel à considérer, car plus vous remontez loin dans le passé, plus il est difficile d'appliquer la mesure. Nous avons des clients qui ont cessé de percevoir des prestations depuis un bon moment déjà. On doit les contacter pour qu'ils viennent dans nos bureaux. Dans certains cas, ils participent à d'autres programmes provinciaux, comme des programmes de formation, et, par conséquent, les interactions avec les autres programmes sont encore plus complexes. Comme mon collègue de Service Canada pourrait vous l'expliquer, une longue période de rétroactivité fait en sorte que certains prestataires en sont à une deuxième demande de prestations au cours d'une même période. Cela augmente le degré de complexité. Les diverses exigences opérationnelles font en sorte qu'il est de plus en plus complexe de remonter plus loin en arrière à partir de la date d'entrée en vigueur du projet de loi.
[Français]
Le deuxième aspect concerne le marché du travail. Le taux de chômage a subi une hausse considérable entre décembre et janvier; c'est le taux le plus élevé des dernières années. De décembre à janvier, il est passé de 6,3 à 7,8 p. 100.
Vous avez décidé d'appliquer une mesure de façon rétroactive aux bénéficiaires existants alors que normalement, elle s'applique aux nouveaux. Il ne faut pas oublier qu'on parle de gens qui ont fait une demande au mois de janvier. Normalement, ils reçoivent encore des prestations. C'est pour cette raison que vous pouvez reculer de neuf mois. Ces gens n'ont pas encore épuisé leurs prestations, et le but est de les prolonger. J'ai du mal à accepter cet argument sur cette base. Pouvez-vous me donner des explications?
Même si on recule, les gens bénéficient déjà des cinq semaines qui ont été ajoutées. D'ailleurs, dans le dernier budget, le ministère se vantait beaucoup d'avoir ajouté ces cinq semaines. On parle de bénéficiaires à long terme et non de saisonniers réguliers. Il s'agit de personnes qui, normalement, auraient reçu 45 semaines de prestations, ou 50 au maximum, ce qui aurait pu les mener au mois de novembre ou décembre, étant donné que la mesure s'appliquerait à compter du 15 octobre.
Vous avez identifié ces personnes, mais le projet de loi aurait pu inclure également les gens qui reçoivent encore des prestations et non ceux qui sont partis travailler ailleurs. Si une personne en est à sa deuxième réclamation... J'aimerais entendre M. Clarke, car je pense que si le demandeur en est à sa deuxième réclamation, il a probablement déjà reçu ses 35 semaines de prestations et il ne se qualifiera pas, de toute façon.
Avant de parler de certains secteurs, je devrais peut-être faire remarquer encore une fois que cette mesure ne cible pas un secteur de l'industrie en particulier ou une région du pays en particulier. Cette mesure vise certains types de travailleurs, et ces travailleurs se retrouvent partout au pays. En fait, notre analyse démontre que la distribution des travailleurs de longue durée est plus ou moins équivalente à la distribution de l'ensemble de la main-d'oeuvre. On retrouve des travailleurs de longue durée partout au pays dans les mêmes proportions que la distribution de la main-d'oeuvre, ce qui, selon moi, est un point important.
D'autres paramètres du projet de loi tiennent certainement compte des problèmes auxquels doivent faire face divers secteurs de l'industrie. Lorsque nous avons établi la limite de 35 semaines pour le recours précédant à l'assurance-emploi, nous avons pris en compte le recours à l'assurance-emploi par certains secteurs. Nous avons parlé du secteur manufacturier, mais il convient de noter que certaines parties du secteur forestier, soit le domaine de la transformation dans le secteur forestier, fait partie du secteur manufacturier. Les produits forestiers font partie du secteur manufacturier de façon statistique.
Si on regarde les tendances du recours à l'assurance-emploi, un seuil de 35 semaines donne lieu à un haut taux d'accès aux secteurs de tous les domaines de l'économie, y compris le secteur forestier.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, messieurs.
Ma question est un peu liée à celle que vient de poser M. Cannan par rapport, encore une fois, aux choix que vous avez faits, ou que le gouvernement a faits, en ce qui concerne les 190 000 bénéficiaires du programme. Compte tenu du fait qu'il y a eu un travail préparatoire immense, je suppose, en ce qui concerne cette législation, avez-vous produit une estimation de la provenance de ces 190 000 bénéficiaires, c'est-à-dire par région, par sexe, par secteur d'activité, etc.?
La raison pour laquelle je pose cette question est qu'il est bien connu qu'en général, les femmes qui sont sur le marché du travail, très souvent, ne travaillent pas les mêmes heures ni selon les mêmes critères que les hommes. Les hommes ont tendance à travailler de 8 h 30 ou 9 h à 17 h. Les femmes, très souvent, occupent un travail rompu, c'est-à-dire qu'elles font du temps partiel ou encore quelques heures le matin et quelques heures l'après-midi. Elles ont donc été les premières à être remerciées et elles ont tendance à ne pas se retrouver dans des programmes d'assurance-emploi.
Je me demandais si elles faisaient partie de votre analyse, d'une part, et, d'autre part, dans des secteurs tels que la foresterie, l'automobile, comme mon collègue l'a mentionné. Êtes-vous allés chercher des secteurs ou avez-vous plutôt fait l'analyse par secteur particulier afin de voir, à l'intérieur de certains secteurs qui ont été gravement touchés par la récession économique, à quel point les travailleurs seront bénéficiaires de ce programme?
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Merci, monsieur le président.
D'abord, dans ma propre province, les gens, évidemment, sont nombreux à appuyer ce genre d'initiative. Selon l'ancienne ministre des Services sociaux de la Saskatchewan, Janice MacKinnon, il serait préférable — et elle parlait de la proposition des 360 heures — d'élargir la couverture et d'améliorer les prestations de ceux qui ont cotisé au programme pendant des années, mais qui se retrouvent au chômage. Bill Ferguson, président de la section locale 8782 du Syndicat des métallurgistes, dit que cette mesure est très bonne et qu'elle donnera aux travailleurs un peu plus de temps, et qu'il est bon de prolonger les prestations ainsi.
Je crois que dans l'ensemble, les gens appuient sans réserve les mesures prises et je vous félicite chacun du travail que vous avez fait pour y arriver.
J'aimerais que vous nous parliez, ou que vous répétiez pour nous tous ici et pour le public également, certaines des autres mesures prises par le gouvernement ces derniers mois pour aider les travailleurs de longue durée et les travailleurs âgés au moyen du plan d'action économique. Ensuite, comment ce projet de loi en particulier aidera-t-il les travailleurs âgés et les travailleurs de longue durée? Je pense, par exemple, au programme Aide à la transition de carrière, initiative ciblée.
Pouvez-vous nous donner un bref sommaire de chacune de ces mesures, puis nous parler des cinq semaines supplémentaires contenues dans la proposition précédente?
J'ai brièvement parlé du programme Aide à la transition de carrière dans mon exposé, parce qu'il s'agit d'une mesure assez importante qui a été introduite dans le plan d'action qui ciblait les mêmes gens dont il est question dans ce projet de loi. La différence est que les prestations prolongées faisaient partie d'une mesure à plus long terme, mais ciblaient les gens qui prenaient la décision importante d'entreprendre une formation à long terme de plus de deux ans. Alors, si une personne décidait d'entreprendre un changement important de métier ou de carrière, elle travaillerait avec son fournisseur de formation provincial et le programme d'assurance-emploi fédéral lui assurerait un soutien au revenu pendant une période pouvant aller jusqu'à deux ans.
Il y a aussi une mesure connexe. En ce moment, si vous recevez une indemnité de départ, vous devez attendre avant de commencer à recevoir vos prestations. Si une personne décide d'investir une partie de cette indemnité dans une formation, elle peut réclamer de l'assurance-emploi et recevoir des prestations beaucoup plus tôt qu'auparavant.
Voilà donc deux mesures qui s'inscrivent dans le cadre du programme Aide à la transition de carrière du plan d'action économique et qui sont mises en oeuvre.
L'autre mesure qui vise spécialement les travailleurs âgés — et qui n'est pas liée à l'admissibilité à l'assurance-emploi — est l'initiative ciblée pour les travailleurs âgés, axée sur les plus petites communautés de moins de 250 000 habitants qui doivent faire face à des défis particuliers. Cette mesure appuie des projets assez innovateurs partout au pays pour mettre sur pied des projets de groupes pour des travailleurs âgés qui doivent faire face à des défis semblables. Il y a des projets en branle partout au pays. Au début, un nombre limité de provinces participaient à cette initiative. Nous avons maintenant signé de nouvelles ententes avec le Manitoba, le Nunavut et l'Ontario, donc tous les territoires et toutes les provinces sauf l'Alberta participent à l'initiative ciblée pour les travailleurs âgés qui a donné lieu à des investissements accrus dans le cadre du plan d'action économique.
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On pourrait peut-être entendre notre collègue pour savoir ce qu'il appréhende.
La semaine dernière, on avait déjà adopté une séquence de nos travaux, soit quatre jours dont deux jours cette semaine et deux jours au retour. Il me semblait que cela n'impliquerait pas de retarder les délais déjà prévus dans le projet de loi. On a vérifié, et jusqu'à maintenant, je ne pense pas que ça doive retarder quoi que ce soit.
Ce qu'on trouve important, monsieur le président, c'est qu'on puisse faire entendre des témoins. La semaine dernière, on avait convenu de soumettre une liste de témoins, et on l'a fait. Je pense qu'il serait irréaliste de siéger plus souvent que prévu cette semaine, parce qu'on est déjà tous très occupés, à moins d'ajouter des séances la semaine prochaine. On peut peut-être examiner cette option.
Pour l'instant, j'aimerais mieux entendre notre collègue, pour connaître le changement qui lui fait appréhender le non-respect des délais, alors que la semaine dernière, tout semblait concorder.
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Quand les quatre réunions ont été proposées, je dois vous avouer qu'on n'a pas pris en considération que la semaine du 15 octobre, le Parlement serait fermé. Je n'étais pas ici quand vous en avez discuté.
Pour répondre à la question de M. Lessard à savoir ce qui est urgent, c'est que chaque journée qu'on va perdre après le 15 octobre, un travailleur va aussi perdre cette journée, soit le 4, le 5, le 6, le 7 janvier. On veut faire quelque chose pour les travailleurs, mais on risque de perdre des travailleurs, et je ne voudrais pas que ça arrive. C'est de là que vient la proposition. Je veux m'assurer que les travailleurs puissent bénéficier de cette mesure.
De notre côté, nous sommes prêts à ajouter des séances cette semaine, soit mercredi ou demain après-midi, ça ne me dérange pas. Travailler le soir, ça ne me dérange pas. Je suis un ancien mineur, ça ne me dérange pas de travailler sur des quarts de nuit. On pourrait le faire pour les travailleurs, surtout si c'est pour les aider dans les plus brefs délais.