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Chers collègues, nous procédons aujourd'hui à l'étude du Budget principal des dépenses.
Nous recevons le ministre Vic Toews et deux représentants, M. Smith et Mme Gillis. Ils ont tous deux comparu devant nous récemment et nous leur sommes reconnaissants de l'aide qu'ils offrent au comité.
Le ministre Toews est ici pour parler du Budget principal des dépenses, et nous n'avons aujourd'hui qu'une heure, à moins que le ministre puisse rester plus longtemps. Nous pourrions alors prolonger la séance de quelques minutes, selon la situation à ce moment-là.
J'ai quelque chose à ajouter aux fins du compte rendu. Notre comité compte un nouveau membre. Mme Judy Foote est maintenant membre du comité et représente l'opposition officielle.
Nous allons commencer avec vous, monsieur le ministre, si vous êtes prêt à présenter votre budget.
Bienvenue. Vous avez la parole.
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Merci. Je suis heureux d'être ici.
Mesdames et messieurs les députés, je vous remercie de cette invitation à comparaître pour vous parler du Budget principal des dépenses concernant le Secrétariat du Conseil du Trésor et l'École de la fonction publique du Canada. Je suis accompagné aujourd'hui d'Alister Smith, secrétaire adjointe du Secteur de la gestion des dépenses du Secrétariat du Conseil du Trésor, de Kelly Gillis, secrétaire adjointe de notre Secteur des services ministériels, et de Dan Danagher. Si des renseignements techniques supplémentaires sont nécessaires, ils peuvent tous deux comparaître et répondre à vos questions.
J'ai comparu devant votre comité en début d'année, le 10 mars, lors du dépôt du Budget principal des dépenses 2009-2010. Je vous avais alors parlé des priorités du Secrétariat du Conseil du Trésor. Aujourd'hui, j'aimerais profiter de l'occasion pour vous mettre au courant de certaines des initiatives clés que le Secrétariat du Conseil du Trésor mènent pour le compte du gouvernement. Une fois que j'aurai terminé, nous serons heureux de répondre à vos questions.
L'une des principales priorités du Secrétariat du Conseil du Trésor est de s'assurer que le gouvernement fonctionne efficacement et dans le meilleur intérêt des contribuables canadiens. Dans ce domaine, nous sommes mis à l'épreuve, compte tenu des immenses efforts qu'il a fallu déployer pour mettre en oeuvre le plan d'action économique du Canada. Nous avons dû faire vite pour adopter les mesures de stimulation contenues dans le plan d'action afin que celles-ci puissent avoir un effet réel sur les entreprises et les familles canadiennes.
En même temps, nous avons agi pour faire en sorte que l'argent des contribuables soit dépensé de façon responsable et efficace. Nous avons trouvé le juste milieu. Nous avons appliqué le degré approprié de diligence tout en assurant la prestation rapide des mesures de stimulation de l'économie. Dans la prochaine année, nous continuerons à travailler de concert avec d'autres ministères pour poursuivre la mise en oeuvre efficiente et efficace du plan d'action économique.
Je suis très heureux de signaler que la phase initiale et cruciale de la mise en oeuvre du budget a été couronnée de succès. Dans les deux mois après le dépôt du plan d'action économique, nous avons reçu l'approbation de presque tous les postes budgétaires, y compris 10 milliards de dollars par l'entremise de la Loi d'exécution du budget, qui a été déposée et adoptée en un temps record.
La Loi d'exécution du budget renferme les autorisations de dépenses de 7,6 milliards de dollars et des réductions d'impôt de 2,4 milliards de dollars pour 2009-2010. Le Budget supplémentaire des dépenses (A) déposé le 14 mai fournissait des renseignements sur un montant de 1,8 milliard de dollars en allocations provenant du crédit 35. Le crédit 35 est un mécanisme qui fournit des fonds initiaux pour réaliser les initiatives du plan d'action économique avant le cycle budgétaire normal.
En plus des attributions relatives au crédit 35, les postes du Budget de 2009 figurant dans le Budget supplémentaire des dépenses (A)totalisent environ 1,6 milliard de dollars. La valeur des postes du plan d'action économique qu'il reste à approuver pour 2009-2010 est d'environ 2,1 milliards de dollars. Nous avons reçu toutes les autorisations pour l'ensemble des mesures de stimulation totalisant 22 milliards de dollars, en plus de la somme de 2,1 milliards que je viens de mentionner.
Ces postes seront financés par l'entremise d'attribution future à même le crédit 35, jusqu'au 30 juin, ou des Budgets supplémentaires des dépenses (B) ou (C). Tel que promis, le gouvernement fait rapport sur l'utilisation du crédit 35. En plus des renseignements contenus dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), nous ferons rapport des attributions faites à même le crédit 35 dans le rapport trimestriel de juin au Parlement. Les dernières attributions faites à même ce crédit seront indiquées dans le troisième rapport trimestriel au Parlement et dans le Budget supplémentaire des dépenses (B).
Le secrétariat s'est aussi engagé à faire en sorte que les dépenses de programme soient axées sur les résultats, qu'elles contribuent à l'optimisation des fonds publics et qu'elles soient alignées sur les priorités et les responsabilités fédérales. Autrement dit, il s'agit de rendre le gouvernement plus efficace. Pour y parvenir, nous disposons d'outils dont les principaux sont le nouveau système de gestion des dépenses et les examens stratégiques des dépenses de chaque ministère et organisme selon un cycle de quatre ans. Le nouveau système de gestion des dépenses permet de s'assurer que le gouvernement obtient la meilleure valeur possible pour l'argent dépensé. Nous faisons en sorte que les programmes sont axés sur les résultats, qu'ils fournissent la meilleure valeur possible pour les contribuables et qu'ils sont alignés sur les priorités et responsabilités fédérales.
Le système de gestion des dépenses que notre gouvernement a mis en place en 2007 continuera à bien nous servir. Un élément important de ce système est le processus d'examen stratégique. Dans le cadre de ce processus, tous les ministères et toutes les agences doivent, à chaque quatre ans, entreprendre un examen de toutes leurs dépenses de programmes directes et de leur rendement afin de déterminer si ces programmes produisent des résultats, s'ils sont gérés de façon efficace et efficiente et s'ils répondent aux priorités des Canadiens. Les examens stratégiques sont des évaluations rigoureuses et systématiques de toutes les dépenses de programmes directes et des coûts de fonctionnement de l'ensemble des principaux programmes législatifs.
Nous en sommes à la troisième année du premier cycle de quatre ans des examens stratégiques et, comme nous l'avons déjà constaté, les ministères et les organismes prennent ces examens au sérieux et formulent des recommandations pour veiller à ce que chaque dollar dépensé donne de vrais résultats pour les Canadiens. En fait, cela n'est pas très différent de ce que font les familles canadiennes lorsqu'elles rajustent régulièrement leurs dépenses pour tenir compte de leurs besoins changeants.
De plus, cette année, nous prenons des mesures pour créer une fonction publique dynamique qui soit bien outillée pour relever les défis d'une manière responsable sur le plan financier et qui répond aux besoins des Canadiens.
C'est pourquoi, depuis le 2 mars 2009, un nouveau Bureau du dirigeant principal des ressources humaines a été mis sur pied. Ce bureau regroupe les éléments centraux de la gestion des ressources humaines et se trouve au secrétariat. Grâce à cette restructuration, nous simplifions la façon dont le gouvernement gère ses ressources humaines. Nous réduisons les chevauchements et les doubles emplois et donnons aux gestionnaires des outils pour gérer plus efficacement leurs ressources. Ce qui est très important, c'est que nous veillons à ce que les ministres aient les outils dont ils ont besoin pour assumer leurs responsabilités au chapitre de la gestion des personnes dans leurs propres ministères et organismes. Nous réduisons aussi les formalités administratives dans la gestion des ressources humaines en examinant et en modernisant nos politiques relatives aux ressources humaines.
Je suis fier des progrès que nous avons réalisés en vue d'améliorer les activités et la culture de la fonction publique fédérale. Nous versons des fonds aux familles et aux entreprises canadiennes en cette période de difficulté économique. Nous nous employons à faire en sorte que le gouvernement réponde aux besoins des citoyens et soit responsable, en période de prospérité et dans les moments difficiles.
Monsieur le président, conjointement avec tous les employés du secrétariat, nous travaillons à ce que les Canadiens soient bien servis. Et je suis convaincu qu'ensemble, nous continuerons à faire de même dans l'année à venir.
Merci beaucoup. Voilà qui met fin à mes observations officielles.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Toews, madame Gillis et monsieur Smith. Nous sommes ravis de vous accueillir ici. Merci d'avoir pris le temps de venir.
Comme vous le savez, nous sommes encore préoccupés, car on met du temps à décaisser l'argent. Le ministre des Transports et de l'infrastructure a comparu devant le comité et il nous a dit qu'il y avait de véritables problèmes quand il s'agissait de décaisser l'argent prévu pour l'infrastructure.
Mes questions aujourd'hui porteront sur le crédit 35, bien entendu, parce qu'il relève du Conseil du Trésor.
Je voudrais tout d'abord faire une observation très brièvement sur ce qui figure à la page 3 du plan des dépenses du gouvernement. On y lit que le Canada étant dans une période de récession en ce moment, les mesures annoncées pour soutenir l'économie canadienne doivent prendre effet d'ici 120 jours afin d'être efficaces. Je vous signale que cette période de 120 jours prend fin demain. Notre souci est de savoir où l'argent a été effectivement dépensé.
Dans vos remarques liminaires, monsieur le ministre, vous dites avoir obtenu les pouvoirs nécessaires pour ce faire. Nous avons effectivement approuvé le budget — malgré les déficiences que nous y trouvions —, mais c'était avant tout parce que nous constations la nécessité d'injecter le plus rapidement possible l'argent de ces mesures de stimulation.
Ma première question porte sur les sommes qui ont été affectées au crédit 35 pour la période se terminant le 30 avril. Au-delà du 30 avril, nous n'avons pas de renseignements. Au crédit 35, il est prévu 1,8 milliard de dollars. Pouvez-vous faire le décompte, me donner un chiffre, me dire quelle somme de cette affectation…? Si on regarde les affectations, on voit clairement qu'une partie de l'argent affecté ne pourra pas être dépensée immédiatement. Étant donné qu'il faut stimuler l'économie, quelle portion de ces 1,8 milliard de dollars a été dépensée à ce jour? J'entends par là les chèques qui ont été libellés, l'argent qui a été décaissé, au cours des 120 derniers jours. Je parle de l'argent dépensé, injecté dans l'économie, accomplissant l'objectif recherché.
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Non, ce n'est pas ça. Je vais laisser M. Smith vous donner plus de détails, mais nous allons présenter un rapport en juin, ce dont nous parlions à l'instant. En septembre, il y aura un autre rapport, concernant le crédit 35. Votre question portait sur ce crédit, n'est-ce pas?
Quant au budget de fonctionnement des ministères, aux programmes d'exploitation, qui représentent essentiellement 100 milliards de dollars, à quelques milliards près — et M. Smith pourra vous donner le chiffre exact —, ils font l'objet de l'examen stratégique. Tous les ans, nous nous penchons sur environ 25 p. 100 des programmes d'exploitation — et c'est 25 p. 100 parce que nous avons commencé en retard une année — car nous demandons aux ministères de signaler les 5 p. 100 les moins performants. Ils sont ensuite soumis à l'étude du Conseil du Trésor.
Ainsi, tous les ans, nous étudions des programmes représentant entre 20 et 25 millions de dollars et ensuite 5 p. 100 d'entre eux font l'objet de recommandations pour un redéploiement de l'argent. Il s'agit d'une pratique prudente pour garantir l'optimisation des dépenses. Si les ministères signalent des programmes au piètre rendement, il incombe au gouvernement d'analyser les 5 p. 100 signalés et de se poser les questions suivantes: « Que faire de cet argent? Le réinvestir au même ministère? Le déployer ailleurs? » Voilà en quoi consiste cet examen stratégique. Cela n'a aucune incidence sur le fonctionnement courant du ministère tant que le Conseil du Trésor n'a pas pris une décision.
M. Smith peut peut-être apporter des précisions si je n'ai pas été assez clair.
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Je peux répondre à cette question brièvement.
Il arrive que le gouvernement n'ait pas la capacité de fournir certains services et la façon la plus efficace de le faire est de retenir les services de contractuels dans une firme privée. Par exemple, s'il s'agit d'un grand projet de TI, nous ferons certainement appel à IBM, à contrat… Comme nous retenons les services d'une firme privée, il y a eu recommandation, après le processus habituel d'octroi des contrats, qui doit être approuvé.
Je ne trouve rien de déraisonnable au fait que nous veillons à ce que l'argent soit optimisé grâce à des contrats lorsque le gouvernement ne dispose pas des capacités à l'interne.
Monsieur Smith, voulez-vous ajouter quelque chose?
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Je vous remercie, monsieur Gourde. Je vous sais gré d'avoir posé cette question.
Comme je l'ai dit plus tôt, en raison des processus que le gouvernement a adoptés, le processus d'approbation des projets devant être mis en œuvre est en avance de neuf mois sur le calendrier prévu. Ces processus sont tous conformes aux règles et aux règlements établis par le Conseil du Trésor. Nous avons présenté le budget principal, des crédits provisoires le 24 mars, un budget supplémentaire le 14 mai, et nous présenterons la totalité des crédits du budget principal en juin. Nous avons donc agi rapidement.
Nous avons eu également recours au crédit 35 pour débloquer des fonds avant que le budget supplémentaire (A) ne soit approuvé. Le crédit 35 est simplement un crédit relais. Il ne s'agit pas d'un fonds distinct ni d'un nouveau fonds. Son seul objectif est de permettre au gouvernement de dépenser 3 milliards de dollars. Les 3 milliards de dollars qui seront affectés entre le 2 avril et le 30 juin seront affectés conformément aux règles habituelles.
Je dois remercier le personnel du Conseil du Trésor pour tout le travail qu'il a accompli. Comme le budget principal et le budget supplémentaire (A) ont été présentés dans des délais serrés, compte tenu des délais internes, nous n'aurions pas pu nous acquitter de bon nombre des obligations que nous avons contractées en vertu de notre plan d'action économique si nous n'avions pas pu recourir au crédit 35. Si nous n'avions pas respecté la date limite pour la présentation du budget supplémentaire (A), la plupart des projets n'auraient pas pu être approuvés avant décembre. Le crédit 35, qui est un mécanisme de financement relais, a joué un rôle critique en nous permettant de débloquer des fonds.
Nous avons donc demandé au Parlement d'approuver l'affectation de 3 milliards de dollars. D'après mes propres estimations, la somme dont nous aurons besoin devrait plutôt s'élever à 2,5 milliards de dollars, mais nous verrons bien ce qui se passera d'ici juin. Le processus a connu beaucoup de succès et le mérite en revient vraiment au personnel du Conseil du Trésor ainsi qu'au personnel de divers ministères qui ont cerné les projets susceptibles de stimuler l'économie.
À titre d'exemple, deux universités viennent d'apprendre qu'elles recevront des crédits provenant du fonds pour l'infrastructure du savoir. Dans ma province natale, le Manitoba, M. Lloyd Axworthy, recteur et vice-chancelier de l'Université de Winnipeg, a loué l'engagement que le gouvernement a pris la semaine dernière à l'égard de son université. Ce fonds est administré de façon conjointe avec les provinces.
Il y a beaucoup d'exemples de projets dont la mise en œuvre a été devancée de six à neuf mois.
Monsieur Smith.
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Par l'entremise d'une initiative budgétaire en vertu du chapitre 3 du plan d'action économique. C'est le critère que nous avons appliqué pour prendre cette décision. Les ministères s'adressent à nous lorsqu'ils ont besoin d'argent pour la période du 2 avril au 30 juin. Il n'y a aucun moyen d'obtenir cet argent, mais nous pouvons leur allouer des fonds du 2 avril au 30 juin — je me trompe peut-être sur la date exacte en avril puisque c'est une date interne. S'ils ont raté le budget supplémentaire des dépenses (A), ce qui est fort probable — je ne suis pas au courant des circonstances particulières —, la prochaine date d'approbation est en décembre, lorsque le budget supplémentaire des dépenses (B) sera déposé. Ainsi, les 225 millions de dollars pour Chalk River ne sont pas perdus. Ces 225 millions de dollars produiront des retombées et des ramifications économiques. Qu'on pose une brique sur une maison ou qu'on reconstruise un réacteur, il y a des retombées économiques, et c'est en vertu de ce pouvoir que nous avons pu faire cela.
Encore une fois, contrairement au fonds des commandite des libéraux, pour lequel il n'y avait aucune autorité et dont personne ne sait où est allé l'argent, dans ce cas, l'argent a en fait servi expressément…
Une voix: [Note de la rédaction: Inaudible]
Vic Toews: Et bien, nous avons une idée, mais je pense que nous n'en sommes plus là. Je vous parle du fonds des commandites.
Le processus budgétaire permet d'approuver un financement provisoire parfois jusqu'à neuf mois avant la date prévue.
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Monsieur le ministre, en ce qui concerne le crédit 35, je suis d'accord avec vous qu'on a accéléré et devancé les choses. Si on l'a fait, c'est justement parce que tout le monde était d'accord qu'on faisait face à une crise majeure.
Autant le Conseil du Trésor que l'ensemble des ministères.... Vous ne semblez pas saisir la différence concrète qui existe entre des fonds autorisés et des fonds engagés. Je comprends que le Conseil du Trésor puisse accélérer les choses et donner son autorisation rapidement. Cependant, entre autoriser des fonds et engager concrètement des fonds, il y a une marge. C'est le problème auquel on fait face actuellement.
Qu'est-ce qui vous dit que les ministères ont concrètement engagé dans des projets les fonds que vous avez autorisés? C'est la question fondamentale à laquelle les parlementaires veulent obtenir une réponse. Tant Mme Hall Findlay que les autres se disent que les fonds ont été autorisés, mais concrètement, les ministères ont-ils dépensé un seul cent? Pouvez-vous me confirmer que des ministères ont déjà dépensé des fonds que nous avons autorisés il y a une, deux ou trois semaines?
Je suis d'accord avec vous que le Conseil du Trésor a accéléré les choses et autorisé des montants importants, mais concrètement, quel ministère a dépensé un seul cent des sommes qui ont été engagées? Les Canadiens et les Québécois veulent obtenir une réponse.
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Je remercie le ministre d'être venu aujourd'hui et de nous consacrer de son temps.
Monsieur le ministre, comme vous l'avez entendu, les députés souhaitent vivement que le programme de relance soit mis en œuvre rapidement. Dans cette optique, je voudrais attirer votre attention sur des commentaires que je trouve troublants et je vous invite à les expliquer.
« Je ne vais pas exclure une augmentation de la TPS. » Cette observation a été faite au bulletin d'actualité de City-TV le 18 décembre 2008. C'est la première citation, monsieur le ministre.
La deuxième, qui date d'il y a deux semaines, est celle-ci: « Nous avons voté un budget qui renferme une très importante injection d'argent pour stimuler l'économie. Nous l'avons voté en avril. Il ne serait pas cohérent de ma part, intellectuellement ou économiquement, d'arriver en mai et de demander qu'on injecte 30 milliards de dollars de plus. Je suis tout à fait disposé à attendre en septembre ou en octobre. »
Ces propos ont été tenus à l'occasion d'une conférence de presse le 3 mai 2009.
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Je préfère ne pas aborder la question des taxes et des impôts. Il y a une divergence d'opinion d'après moi. J'ai vu la photo; c'est une photo du leader de l'opposition officielle, et je ne veux pas m'étendre sur une divergence d'opinion. Il y a un désaccord fondamental entre nous quant à ce qu'il faut faire pendant une récession mondiale pour aider l'économie. Selon moi, il faut d'abord éviter d'augmenter les taxes et les impôts et rejeter toute tentation protectionniste. C'est fondamental selon notre gouvernement.
À l'instar du leader de l'opposition officielle, toutefois, j'estime qu'il serait prudent d'attendre de voir les effets des mesures de relance. N'oublions pas que les mesures de relance de l'économie et les pouvoirs qu'on a confiés au Conseil du Trésor ont permis de gagner neuf mois, ce qui est impressionnant pour un gouvernement. J'ai passé presque toute ma carrière dans la fonction publique et, à ma connaissance, de toutes les années où j'ai été au gouvernement, cela ne s'est jamais vu. C'est tout un exploit, et les fonctionnaires qui l'ont réalisé méritent nos félicitations.
M. Ignatieff signale que les autorisations sont déjà en place, mais il ne tient tout simplement pas compte de la réalité du système fédéral canadien s'il s'attend à des résultats concrets en un mois.
En général, le gouvernement du Canada n'agit pas unilatéralement. Quand c'est possible, nous le faisons. Au Conseil du Trésor, nous encourageons les ministères responsables à le faire aussi. Toutefois, dans le cas qui nous occupe, il s'agit d'un partenariat avec les provinces et les municipalités. C'est en grande partie aux municipalités qu'incombe la responsabilité de lancer les travaux. Voilà pourquoi nous avons voulu leur simplifier la vie. Je crois savoir que le ministre Baird vous a aussi indiqué que nous avons fait une proposition unique en son genre: nous offrons 25 p. 100 des fonds fédéraux pour des projets particuliers aux municipalités afin qu'elles n'aient pas à emprunter cet argent. Cela allège grandement le fardeau. Sur toutes les tribunes, je le souligne et je fais mention du remboursement de la taxe sur l'essence.
Dans une circonscription comme la mienne et dans bien d'autres comtés au pays, le remboursement de la taxe sur l'essence pour les municipalités s'est élevé à cinq millions de dollars. C'est une somme considérable pour une circonscription rurale. Cet argent servira à diverses choses, comme la réfection des routes, car cela fait partie des mesures de relance économique et que l'argent sera versé trois mois plus tôt que prévu. Dans le cas du Manitoba, la province a emboîté le pas au gouvernement fédéral et a versé sa part aux municipalités avec trois mois d'avance.
Que représentent cinq millions de dollars en mesure de relance économique dans une circonscription comme la mienne? Cela signifie des routes et cela signifie beaucoup pour les agriculteurs, les employés municipaux et tous ceux qui vivent le long de ces routes. Certaines municipalités utilisent cet argent comme capital de démarrage pour différents projets d'infrastructure.
Il ne suffit donc pas de se demander combien de murs seront érigés grâce au fonds du savoir. L'argent que nous avons remis directement aux municipalités par l'entremise des provinces, dans certains cas avec trois mois d'avance, leur a été très utile.
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Je voudrais aborder une question à l'étude par le comité. Hier, le ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux a déposé une proposition visant à modifier les frais d'utilisation de la cale sèche d'Esquimalt. Le 14 mai dernier, des sénateurs, des porte-parole de l'opposition et des députés de l'île de Vancouver ont été invités à assister à une séance d'information. Mme Denise Savoie, M. Keith Martin et Mme Bourgeois ont assisté à cette séance et ils ont, à cette occasion, appuyé pleinement la proposition.
M. Lunney, M. Duncan, Mme Hall Findlay et le ministre Lunn ont écrit au cabinet du ministre pour exprimer leur appui sans réserve à la proposition. Par conséquent, je suis heureux de signaler que nous avons reçu l'appui de tous les partis à cette proposition. Si les membres du comité sont intéressés à en apprendre davantage sur la question, nous leur ferons parvenir des documents d'information qui ont été distribués lors de la séance d'information.
Monsieur le président, j'aimerais que le comité vote en faveur de la proposition visant à modifier les frais d'utilisation le plus tôt possible, avant la fin de la session parlementaire. Si les membres du comité ont des questions ou s'ils veulent poser des questions aux représentants de Travaux publics et Service gouvernementaux Canada, je suggère qu'ils les posent le plus tôt possible. Si les membres du comité n'ont pas besoin de rencontrer les représentants du ministère, je propose que nous tenions un vote sur la question jeudi, et s'il y a des questions des membres du comité, le cabinet du ministre se fera un plaisir d'y répondre le plus rapidement possible avant la réunion de jeudi.
Je vous remercie, monsieur le président.