Au nom de tous les membres du comité, je souhaite la plus chaleureuse bienvenue à nos témoins et à toutes les personnes dans la salle.
Nous nous réunissons aujourd'hui, conformément à notre Règlement, pour examiner le premier chapitre du rapport Le Point de la vérificatrice générale du Canada de 2009 intitulé « La sécurité nationale: l'échange de renseignements et d'information ».
Nous sommes ravis d'accueillir aujourd'hui, tout d'abord la vérificatrice générale du Canada, Mme Sheila Fraser. Elle est accompagnée de M. Hugh McRoberts, le vérificateur général adjoint, et de M. Gordon Stock, directeur principal.
Nous recevons également, du Bureau du Conseil privé, Mme Marie-Lucie Morin, conseillère à la sécurité nationale auprès du premier ministre et secrétaire associée du Cabinet.
Du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile, nous accueillons Mme Suzanne Hurtubise, sous-ministre et administratrice des comptes.
Du ministère des Transports, nous accueillons de nouveau le sous-ministre et administrateur des comptes, Louis Ranger. Il est accompagné de Marc Grégoire, sous-ministre adjoint.
Nous entendrons, de la Gendarmerie royale du Canada, M. Tim Killam, sous-commissaire, Soutien aux services de police, qui est accompagné de Mme Guylaine Dansereau, directrice des Services canadiens d'identification criminelle en temps réel.
Bienvenue à tous.
Comme vous êtes nombreux ce matin, je vous prierais de vous en tenir à cinq minutes pour votre déclaration préliminaire.
Nous allons commencer par le Bureau du vérificateur général.
Madame Fraser.
:
Merci, monsieur le président. Nous vous remercions de nous avoir invités à discuter du chapitre 1 de notre rapport
Le point de 2009, intitulé « La sécurité nationale: l'échange de renseignements et d'information ».
Comme vous l'avez mentionné, je suis accompagnée de Hugh McRoberts, vérificateur général adjoint, et de Gordon Stock, le directeur principal responsable de nos vérifications en matière de sécurité nationale.
Dans le cadre de cette vérification, nous avons évalué les progrès du gouvernement à l'égard de l'observation de vérification formulée au chapitre 10 de notre rapport de novembre 2003 au sujet des activités de surveillance indépendante visant les organismes de sécurité et de renseignement, ainsi que de certaines de nos recommandations formulées au chapitre 3 de notre rapport de mars 2004, intitulé « La sécurité nationale au Canada — L'initiative de 2001 en matière d'antiterrorisme ».
[Français]
Je voudrais tout d'abord vous dire que les progrès réalisés par le gouvernement fédéral à l'égard des lacunes relevées lors de nos premières vérifications sont encourageants. En effet, nous avons constaté que, dans l'ensemble, des progrès satisfaisants avaient été réalisés en ce qui concerne huit des douze recommandations initiales.
En 2003, nous avions recommandé que le gouvernement évalue l'étendue de la surveillance et les rapports au Parlement en ce qui a trait aux organismes de sécurité et de renseignement. Cette recommandation visait à assurer que les organismes qui détiennent des pouvoirs d'intrusion sont assujettis à des mécanismes de surveillance externe et à des obligations de divulgation proportionnels au degré d'intrusion. Lors de notre vérification de suivi, le gouvernement avait terminé son évaluation et fait beaucoup de travail préparatoire. Cependant, aucune décision n'avait encore été prise quant aux changements apportés ni quant à un calendrier de mise en oeuvre.
Des progrès ont été également constatés dans: l'organisation et la coordination des priorités entre les ministères et les organismes fédéraux qui s'occupent de sécurité; le rattrapage de retard dans le traitement des empreintes digitales, et l'élaboration d'un système informatisé qui permettra d'analyser les empreintes numérisées; et l'amélioration de la fiabilité des listes de personnes à surveiller présentant un intérêt pour les organismes de renseignement.
[Traduction]
En 2004, nous avions noté que l'absence de système permettant des communications au niveau secret entre les ministères et les organismes constituait un obstacle à l'échange d'information. Ce projet complexe a évolué très lentement au début, mais le gouvernement a réalisé des progrès plus importants au cours de la dernière période d'examen. Une cote satisfaisante a donc été attribuée pour les progrès réalisés à la suite de notre recommandation. Cependant, lors de notre vérification, le projet en était encore au stade de la mise en oeuvre partielle et sa réussite était subordonnée à l'obtention de fonds additionnels et à l'adoption du système par les utilisateurs.
L'équilibre entre les impératifs de protection des renseignements personnels et l'échange de renseignements est un secteur où les progrès étaient faibles. Justice Canada a été mandaté par le comité de sous-ministres chargés de la sécurité nationale — qui comprend des représentants du Bureau du Conseil privé, du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et de Sécurité publique Canada — pour dresser la liste des problèmes juridiques liés à l'échange de données en matière de sécurité nationale. Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a relevé 16 cas où des ministères et des organismes avaient signalé des obstacles juridiques à l'échange de renseignements. Or non seulement ces obstacles n'ont pas été surmontés, mais Justice Canada et le Secrétariat du Conseil du Trésor ont peu fait pour les guider.
Nous avons aussi constaté que l'échange de renseignements criminels entre Transports Canada et la Gendarmerie royale du Canada était inefficace. Transports Canada avait pris des mesures additionnelles pour enquêter sur le personnel ayant besoin d'une autorisation pour travailler dans les zones réglementées des aéroports, mais ce processus ne permettait pas d'accéder à toutes les données des systèmes de gestion de l'information de la GRC. De plus, d'après certaines indications, Transports Canada et la GRC ne se transmettaient pas toute l'information. Par conséquent, il se peut que Transports Canada accorde à des personnes à risque élevé l'autorisation de travailler dans les zones réglementées des aéroports du Canada. Comme nous l'avons indiqué dans notre rapport, Transports Canada ne croit pas avoir un rôle à jouer pour empêcher les organisations criminelles de s'infiltrer dans les aéroports. D'après le ministère, si le processus d'enquête de sécurité concernant le personnel aéroportuaire prévient les activités illégales dans les aéroports, il s'agit d'un « avantage indirect ».
[Français]
Dans le domaine du renseignement de sécurité, l'échange de renseignements revêt une importance capitale. Il importe donc que le gouvernement trouve un moyen de régler les contraintes juridiques, le cas échéant. Pour que la population canadienne puisse faire confiance aux organismes de sécurité et de renseignement, elle doit avoir l'assurance que les ministères et organismes gouvernementaux maintiennent un équilibre entre la protection de la vie privée des citoyens et la prise en charge de la sécurité nationale.
Je crois comprendre que, depuis le dépôt de notre rapport, le 31 mars 2009, la GRC et Transports Canada ont signé un protocole d'entente sur l'échange de renseignements. Nous n'avons toutefois pas examiné ce document. Pour ce qui est des autres recommandations contenues dans le chapitre, le comité voudra peut-être demander aux ministères et aux organismes de lui soumettre un plan d'action pour la mise en oeuvre de nos recommandations.
Merci, monsieur le président. Cela termine ma déclaration d'ouverture, et nous serons heureux de répondre aux questions des membres du comité.
:
Monsieur le président, messieurs et mesdames les députés, merci de nous donner l'occasion de partager avec vous cet après-midi les réalisations du gouvernement au chapitre de la sécurité et du renseignement.
Je ne vous présenterai pas de nouveau mes collègues, puisque M. Murphy l'a déjà fait.
J'aimerais donc brièvement aujourd'hui faire le point sur les progrès réalisés à la suite du rapport d'étape de Mme la vérificatrice générale, présenté le 31 mars dernier, ainsi que vous présenter une description de nos priorités pour l'avenir.
Les ministères et les organismes oeuvrant dans le domaine de la sécurité et du renseignement ont fait des progrès considérables relativement à de nombreux points soulevés dans les rapports initiaux de 2003 et de 2004. Notamment, nous avons amélioré la coordination générale dans la collectivité de la sécurité et du renseignement. Toutefois, des difficultés subsistent, et elles touchent l'ensemble des démocraties occidentales. Nous devons tout mettre en oeuvre pour trouver l'équilibre nécessaire entre la protection des droits collectifs des Canadiens leur permettant de vivre en toute sécurité, sous la protection de nos organismes de sécurité, et le respect de leurs droits individuels.
Comme vous le savez pertinemment, certains points ne peuvent être abordés ici en raison d'enquêtes et d'opérations délicates en cours, de méthodes d'enquête employées et du caractère confidentiel des discussions du Cabinet. Cependant, comme en témoigne le rapport de la vérificatrice générale, nous pouvons parler de nombreuses facettes de notre travail.
J'aimerais d'abord, si vous le permettez, dire quelques brefs mots sur les défis d'ordre global auxquels nous sommes confrontés. Bien entendu, le terrorisme et l'extrémisme demeurent des menaces importantes, comme en témoignent les attentats perpétrés tout récemment à Mumbay, à Islamabad et à Lahore. Le Canada ne saurait baisser la garde et faire comme s'il était à l'abri des menaces provenant des groupes terroristes bien établis ou naissants.
En effet, Al-Qaïda a évolué, et ses groupes satellites au Maghreb, dans le Nord-Est de l'Afrique et dans le Sud de l'Asie se livrent toujours à des activités terroristes. Le récent enlèvement de MM. Fowler et Guay nous a démontré de façon brutale la gravité des gestes que ces groupes sont prêts à poser.
Le Canada et ses alliés doivent également composer avec une cybermenace de plus en plus complexe. Non seulement nos communications sont-elles à risque, mais l'Internet, dont nous dépendons tous énormément, sert aussi à planifier et à exécuter des attentats terroristes. Il faut aussi mentionner la prolifération des armes de destruction massive, une autre menace évolutive.
[Traduction]
Vous savez sans doute que le poste de conseillère à la sécurité nationale auprès du premier ministre a été créé en 2003, essentiellement dans la foulée des transformations à l'environnement de sécurité ayant résulté des attentats du 11 septembre 2001. Trois aspects de mon travail présentent notamment un lien avec le rapport de la vérificatrice générale.
Mon rôle est d'abord et avant tout de favoriser l'établissement d'une approche intégrée en matière de renseignement. La collaboration et la coordination au sein de la collectivité de la sécurité et du renseignement se sont grandement améliorées depuis 2004, ce que la vérificatrice a par ailleurs mentionné dans son rapport. Les priorités relatives aux renseignements sont établies annuellement par le Cabinet, conformément à la Loi sur la défense nationale.
Les différents intervenants de la collectivité travaillent ensemble à l'atteinte des objectifs prioritaires, ce qui a considérablement amélioré le recours à nos compétences en collecte de même que la production d'évaluations coordonnées du renseignement sur un éventail de menaces et d'enjeux. Bien que des progrès aient été réalisés, certaines difficultés demeurent, notamment au chapitre de l'échange de renseignements entre les organismes. Les difficultés liées à l'échange d'information sont très diverses. Elles varient en fonction des lois applicables à chaque ministère, de leur mandat et de leurs obligations juridiques. Malheureusement, il n'existe pas de solution simple.
Une partie importante de mon travail consiste également à assurer la coordination entre les ministères et les organismes. Le Bureau du Conseil privé joue un rôle clé pour ce qui est de garantir une prise en compte cohérente des exigences propres à l'environnement de sécurité. Au Canada, nos activités de coordination se trouvent, fort heureusement, réunies sous un seul et même toit: chez nos voisins du Sud, 17 organismes différents doivent être consultés. Une robuste structure de comités, chapeautée par un comité de sous-ministres, est chargée d'examiner les dossiers et de trouver des solutions.
Enfin, sans les liens que le Canada a établis à l'échelle mondiale dans le domaine de la sécurité et du renseignement, il serait impossible de gérer les nombreuses menaces interconnectées qui pèsent sur nous. En effet, le Canada fournit des renseignements de grande qualité à ses partenaires internationaux, et ces derniers lui rendent la pareille. Les avantages d'une telle pratique sont évidents, et les voyages que j'ai effectués récemment me l'ont confirmé: le Canada est très respecté par la collectivité internationale de la sécurité et du renseignement.
Dans ce contexte, le renforcement de la relation entre le Canada et les États-Unis, surtout dans le domaine de la sécurité et de la défense, demeure une priorité absolue. Comme dans toute relation, il y a toutefois des irritants, mais il va sans dire qu'elle demeure fondamentalement importante. Lors de la visite du président Obama cet hiver, le premier ministre a déclaré qu'une menace à l'endroit des États-Unis constituait une menace à l'endroit du Canada.
En terminant, je dois dire que nous nous réjouissons des conclusions tirées par la vérificatrice générale, selon laquelle le gouvernement a fait dans l'ensemble des progrès satisfaisants quant à la gestion du renseignement de sécurité. La collectivité continue toutefois de consacrer des efforts aux domaines où des améliorations sont toujours nécessaires.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, mesdames et messieurs, distingués membres du comité, je suis heureuse d'être parmi vous aujourd'hui pour discuter de la suite que nous avons donnée aux différentes recommandations formulées dans le rapport de la vérificatrice générale portant sur la sécurité nationale, et de faire état des défis en cours.
Comme Mme Morin vient de le mentionner, le gouvernement a réalisé des progrès importants depuis 2004, en vue de l'adoption d'une démarche intégrée par les divers ministères et agences de la communauté de la sécurité et du renseignement.
[Traduction]
En plus des éléments mentionnés par Mme Morin, la création du Centre des opérations du gouvernement a permis d'améliorer le niveau de coordination. Il permet des réponses plus efficaces et coordonnées à travers tous les ministères et agences du gouvernement fédéral et renforce la coordination avec les provinces et les municipalités lorsque des problèmes surviennent, y compris les catastrophes naturelles, comme les inondations récentes au Manitoba, les pandémies, comme l'épidémie du virus H1N1, ou encore des actes terroristes ou extrémistes.
Le milieu de la sécurité et du renseignement collabore depuis deux ans à corriger les problèmes soulevés dans le rapport de la vérificatrice générale. À titre d'exemple, grâce à la structure de comités établie par le Bureau du Conseil privé, nous partageons et examinons à présent les rapports post-exercice et les recommandations avec les ministères et agences intéressés. Nous examinons également conjointement les leçons tirées des événements majeurs, afin de mieux gérer les événements futurs.
En ce qui concerne notre approche en matière d'interopérabilité, nous sommes passés à une démarche plus pragmatique, axée sur les projets, qui vise à améliorer le partage d'information dans le milieu de la sécurité publique et de la sécurité de façon générale. Le Projet sur l'interopérabilité des communications secrètes et la collaboration avec les premiers intervenants du Canada pour appuyer l'avancement des communications voix et radio interopérables constituent des exemples de tels projets.
[Français]
Il reste néanmoins de grands défis à relever avec un l'environnement qui évolue constamment. Nous sommes satisfaits des progrès réalisés jusqu'à maintenant, tout en reconnaissant qu'il nous reste du travail à faire.
Merci, monsieur le président. Je serai heureuse de répondre aux questions des membres du comité.
Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie de m'avoir donné cette occasion de répondre aux observations formulées dans le rapport de suivi de la situation de la vérificatrice générale. D'entrée de jeu, je tiens à souligner que je suis heureux de pouvoir décrire les mesures concrètes adoptées par Transports Canada pour améliorer l'échange de renseignements et d'information, puis répondre aux questions des membres du comité.
Transports Canada, comme vous le savez, est le ministère responsable de la sûreté des transports au Canada. Notre travail consiste à prévenir toute intervention illicite contre le transport civil aérien, maritime et terrestre, et à assurer la surveillance nécessaire qui garantira le respect des exigences réglementaires.
[Français]
Dans l'ensemble, la sûreté de nos ports et de nos aéroports est une responsabilité que partagent les ministères et les agences appelés à collaborer étroitement avec Transports Canada, notamment la GRC, l'Agence des services frontaliers du Canada, l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, le Service canadien du renseignement de sécurité, les services de police compétents, ainsi que les autorités portuaires et aéroportuaires locales.
[Traduction]
Notre Programme d'habilitation de sécurité en matière de transport a été créé en 1986, au lendemain de la tragédie d'Air India, pour prévenir toute intervention illicite contre l'aviation civile. Dans le cadre du programme, on évalue le risque que posent les personnes qui, dans le cadre de leurs fonctions, doivent accéder à des zones réglementées d'un aéroport. Depuis la création du programme, Transports Canada a traité plus de 600 000 demandes. En moyenne, nous recevons de 40 000 à 45 000 demandes par année. On compte actuellement 115 000 habilitations de sécurité en matière de transport dans les ports et aéroports du Canada.
[Français]
Transports Canada vérifie la pertinence de chaque demande d'habilitation de sécurité en matière de transport en collaboration avec la GRC, le Service canadien du renseignement de sécurité et, le cas échéant, Citoyenneté et Immigration Canada. Si Transports Canada obtient de l'information crédible selon laquelle un candidat ou un détenteur de laissez-passer présente un risque pour la sécurité du transport, le ministère peut refuser, suspendre ou retirer immédiatement l'habilitation de sécurité de la personne concernée.
[Traduction]
Comme l'a reconnu la vérificatrice générale, nous cherchons constamment à améliorer le programme en mettant en oeuvre des procédures additionnelles. Ainsi, à la suite des recommandations formulées par la vérificatrice générale en 2004, Transports Canada et la GRC ont négocié un protocole d'entente initial pour la vérification des antécédents, pour ensuite réviser toutes les habilitations de sécurité existantes en matière de transport. De même, nous avons entrepris de demander à tous les postulants ayant résidé à l'étranger pendant une période de temps importante de fournir des renseignements vérifiables correspondant à une période de cinq ans.
En outre, nous avons mis en oeuvre le Programme d'habilitation de sécurité en matière de transport maritime pour les travailleurs des installations maritimes et portuaires. Nous avons élaboré un plan d'action en réponse aux questions soulevées dans le récent rapport de situation de la vérificatrice générale, et l'exercice se poursuit. Voici quelques-unes des mesures concrètes du plan.
Premièrement, le 8 avril, Transports Canada et la GRC ont conclu une nouvelle entente d'échange d'information visant à permettre une vérification élargie des antécédents criminels des personnes qui travaillent dans les zones réglementées du réseau de transport du Canada. Transports Canada transmettra des données plus complètes avec la GRC qui, à son tour, procédera à une vérification élargie des antécédents à partir des multiples fichiers judiciaires à sa disposition.
Deuxièmement, nous sommes à élaborer des lignes directrices et des critères plus stricts pour l'évaluation des demandeurs.
Troisièmement, nous modifions le Formulaire de demande d'habilitation de sécurité en matière de transport afin de nous conformer aux nouveaux critères et exigences en matière de consentement.
Quatrièmement, Transports Canada révisera toutes les habilitations de sécurité existantes, en se fondant sur ces procédures améliorées, afin de déceler toute information négative jusque-là inconnue permettant de croire qu'une personne pourrait représenter un risque pour la sûreté aérienne.
[Français]
Parallèlement, nous avons travaillé de près avec le ministère de la Justice afin de traiter des questions touchant la vie privée. Les dispositions du nouveau protocole d'entente sur l'échange élargi d'informations témoignent de nos efforts en ce sens. Les objectifs de notre plan d'action sont ambitieux, mais nous sommes convaincus qu'il est possible de les atteindre avec l'aide des nombreux partenaires, et nous maintenons notre engagement à travailler de concert avec eux dans le but d'améliorer l'échange des renseignements ainsi que d'améliorer la sûreté de tous les moyens de transport, conformément aux recommandations de la vérificatrice générale.
[Traduction]
En terminant, permettez-moi de souligner le degré de collaboration présent tout au long de la vérification entre Transports Canada, la GRC et le Bureau du vérificateur général. Nous croyons, mon équipe et moi-même, que la présente vérification permettra d'améliorer notre processus d'habilitation de sécurité.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui au nom de la GRC et du commissaire Elliott.
[Traduction]
Le commissaire m'a chargé de vous remercier pour cette occasion de participer à la séance d'aujourd'hui et s'excuse de ne pouvoir y assister.
La façon dont la GRC mène des enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale et la façon dont elle gère le renseignement criminel ont beaucoup évolué au cours des dernières années. Nous continuons d'adapter notre environnement opérationnel, qui est en constante évolution, tout en tirant parti des occasions d'apporter des améliorations et d'accroître la responsabilisation en ce qui concerne la façon dont nous enquêtons sur des menaces que le monde criminel fait peser sur la sécurité nationale et la façon dont nous échangeons le renseignement criminel.
Les recommandations du juge O'Connor, ainsi que des rapports de la vérificatrice générale et du Commissaire à la protection de la vie privée, nous ont aidés à améliorer le plan d'action de l'avenir. En fait, les recommandations formulées dans la première partie du rapport du juge O'Connor sont maintenant au coeur de la nouvelle approche de la GRC à l'égard des enquêtes criminelles visant la sécurité nationale.
Nous continuons de consolider les bonnes relations que nous avons établies avec nos partenaires chargés de l'application de la loi et nos partenaires du gouvernement. Le nouveau protocole d'entente conclu avec Transports Canada améliorera la sécurité de tous les Canadiens en rehaussant la sécurité dans nos installations aéroportuaires et portuaires. Je tiens à souligner que le maintien de la confiance et du soutien des Canadiens est essentiel dans le cadre de la transformation actuelle de nos programmes de sécurité nationale et de renseignement criminel. Nous avons joui de plusieurs succès hautement médiatisés sur le plan opérationnel, mais nous avons besoin de l'appui des Canadiens pour obtenir les meilleurs résultats possibles.
Pour terminer, monsieur le président, nous sommes très conscients du fait qu'aucun organisme particulier n'est en mesure de faire face à toutes les menaces relatives à la sécurité nationale. Les partenaires nationaux et étrangers d'application de la loi, de renseignement et des gouvernements doivent travailler en collaboration pour atténuer les risques de crime organisé et de terrorisme.
Pour permettre cette collaboration, il faut veiller à une collecte, à un échange et à une gestion efficaces de l'information afin de protéger les Canadiens, tout en respectant les droits et les libertés de chacun. La GRC est résolue à respecter ces deux principes.
Nous remercions le comité de son examen continu de l'échange de renseignements criminels au Canada et nous vous sommes reconnaissants de votre appui à l'amélioration de la sécurité nationale pour tous les Canadiens.
Merci. Nous sommes prêts à répondre aux questions des membres du comité.
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Je vous remercie tous de votre présence devant le comité aujourd'hui.
Je ne sais pas trop où commencer, mais je vais poser ma première question à la vérificatrice générale. Madame Fraser, vous avez affirmé qu'une sécurité efficace est nécessaire, que les Canadiens sont bien renseignés sur les événements qui se produisent dans le monde et sur leur influence réciproque, et que certains événements survenus au Canada ont montré que nous devons avoir des systèmes de sécurité solides. Cependant, vous avez aussi soutenu que, pour que les Canadiens aient confiance dans les activités de renseignements de sécurité, ils doivent savoir que les ministères et organismes gouvernementaux tiennent à la fois compte de la protection de la vie privée des citoyens et des besoins en matière de sécurité nationale. Vous poursuivez en disant que vous auriez souhaité un système d'examen externe indépendant. Vous suggérez un système d'examen externe et un degré de divulgation proportionnel aux pouvoirs d'intrusion. Du travail préparatoire en ce sens a été fait, mais ce n'est pas terminé.
Quels sont les risques que pose cette proportionnalité pour les Canadiens? Je songe au cas regrettable de Maher Arar. Ce qui s'est passé est une honte pour les Canadiens. Pourriez-vous m'aider à comprendre les risques en cause? Comment cet examen indépendant pourrait-il atténuer les problèmes? Je demanderai à tous les organismes gouvernementaux de répondre à cette question. Quelles leçons avez-vous tirées de l'enquête sur la tragédie d'Air India, de l'affaire Maher Arar et d'autres enquêtes? Si vous avez tiré des enseignements de ces enquêtes, pourquoi des citoyens canadiens sont-ils toujours emprisonnés en Chine et au Soudan?
En effet, j'ai fait allusion, dans mes commentaires d'ouverture, aux cybermenaces qui guettent aussi bien les installations des gouvernements partout dans le monde que celles de l'industrie, du secteur privé, du secteur non gouvernemental.
Bien sûr, nous voulons nous prémunir contre ces attaques. Pour des raisons de sécurité, je ne parlerai pas ici des cas particuliers où nous aurions pu être victimes de ces attaques. Je veux simplement vous dire que nous sommes très conscients que ces menaces existent. Nous sommes en train de développer des politiques pour y faire face maintenant et à l'avenir. Nous savons que nous allons vivre dans un monde où la « cyber » prendra de plus en plus de place.
:
Je vous remercie, monsieur le président. Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui. Nous leur sommes très reconnaissants d'être ici.
Je dois admettre ne pas trop m'y retrouver, simplement en raison du nombre de fois dont il a été question d'un protocole d'entente et de la communication de l'information.
J'y reviendrai, mais je voudrais d'abord poser une question simple. Elle découle d'une question qui a été posée par l'un de mes collègues. La vérificatrice générale a relevé le fait que Transports Canada ne croit pas qu'il lui appartient d'empêcher les organisations criminelles de s'infiltrer dans les aéroports. Beaucoup de problèmes se posaient en ce qui touche la communication de l'information.
Voici ma question. Si une personne se voit accorder la cote de sécurité voulue pour travailler dans un aéroport et qu'on se rend ensuite compte qu'elle n'aurait pas dû l'obtenir, à qui revient le blâme? Est-ce la GRC ou Transports Canada?
Je parlais des divers éléments du système. On lit ceci à la page 2 de la vérification: « De plus, la GRC a mis fin... au protocole d’entente qu’elle avait conclu avec Transports Canada pour l’échange de renseignements... »
S'agit-il de la même question et du même document? Je constate qu'au paragraphe 1.21, à la page 12, on lit ceci: « Ces unités ne fonctionnaient pas toujours bien. Les organismes concernés n'envoyaient pas tous du personnel au Centre intégré d'évaluation de la sécurité nationale. De plus, un protocole d'entente pour l'échange d'information entre la GRC et le Service canadien du renseignement de sécurité était expiré. » Voilà pourquoi je parle de plusieurs accords et de communication de l'information.
Pouvez-vous m'aider à comprendre tout cela? Le problème est-il réglé? Avez-vous maintenant conclu une entente avec le SCRS?
:
En effet. Il y a assez longtemps. J'y ai participé.
M. David Christopherson: D'accord. Merci.
S.-comm. Tim Killam: Le protocole d'entente qui concerne le ministère des Transports portait sur les renseignements criminels dont nous disposons grâce aux bases de données dont nous sommes les gardiens. Il existe divers types de bases de données. Nous sommes les gardiens des bases de données des services de police nationaux, du CIPC et de quantité d'autres. Il ne s'agit pas uniquement des renseignements que nous possédons, mais aussi de ceux d'autres services de police.
Nous nous sommes demandés ce qu'il nous fallait de renseignements de la part de Transports Canada pour mieux mener nos enquêtes. Nous nous sommes aussi penchés sur des questions de protection de la vie privée et sur des aspects juridiques fort complexes, et il a fallu du temps pour tout résoudre, mais nous y sommes arrivés.
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Volontiers. D'abord, je dois vous parler du processus annuel de détermination des priorités du milieu du renseignement de sécurité. Tous les ministères et organismes cernent les défis que posent la sécurité et le renseignement de sécurité. Cela est colligé et, après analyse, nous sommes en mesure de présenter au gouvernement des recommandations quant à l'ordre prioritaire à établir en matière de renseignements de sécurité. Ainsi, ce processus à mon avis fonctionne bien mieux actuellement que par le passé.
En outre, nous avons constitué certains groupes de travail chargés de dossiers précis qui exigent une attention particulière de la part des responsables. Ainsi, nous tenons des discussions générales sur ce que je qualifierais de défis horizontaux — par exemple, la situation actuelle en Afghanistan et au Pakistan — et nous nous rencontrons pour discuter de questions très pointues qui concernent la sécurité nationale et le renseignement de sécurité.
Mes collègues travaillent avec moi dans cette structure coordonnée, et je suis sûre qu'ils reconnaîtraient avec moi que notre travail collectif est très efficace.
Permettez-moi d'ajouter autre chose: étant donné que notre régime est un régime à la Westminster, la reddition de comptes appartient en dernier ressort aux divers ministères et organismes par l'intermédiaire de leurs ministres respectifs. Cependant, la façon dont nous avons imbriqué les rouages de notre travail en matière de sécurité et de renseignements de sécurité est très semblable à ce qu'on a fait en Grande-Bretagne, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, par exemple. Étant donné que ces pays sont des partenaires très importants pour nous en matière de sécurité nationale, nous n'hésitons jamais à nous inspirer de leurs pratiques exemplaires étant donné que cela nous permet d'améliorer la façon dont nous exécutons nos tâches ici.
Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le président, et bienvenue à nos invités.
Comme MM. Christopherson et Murphy ici présents, j'étais membre du Comité des comptes publics après le rapport de 2004, et pour vous dire franchement, nous étions plus qu'alarmés à l'époque. Nous manquions terriblement de sécurité à l'époque, et il existait, au sein de nos organismes, une mentalité ridicule de travail en vase clos caractérisée par un manque de communication flagrant. Cela ne servait certainement pas bien la population canadienne, et je peux vous dire que je suis très encouragé de voir les progrès réalisés.
Il n'empêche qu'il reste des difficultés et des complications à surmonter, mais que ce soit le CIEM ou le Centre des opérations du gouvernement maintenant, ou encore tous les protocoles d'entente qu'on est en train de signer, c'est extrêmement encourageant. Cela donne beaucoup de crédibilité au rapport original. Je pense que nous avons en quelque sorte un avertissement, mais le travail n'est pas encore fini. Comme Mme Morin l'a dit brièvement, une des plus grandes difficultés que nous éprouvons réside dans le fait que chaque fois que nous avons un problème aujourd'hui, ce sera un nouveau problème demain. Nous nous adaptons donc continuellement et modifions notre approche en fonction des défis que nous avons.
Ce qui m'intéresse vraiment, c'est de savoir dans quelle mesure les communications entre ces organismes sont efficaces et coordonnées, notamment en ce qui a trait à deux aspects: le premier, c'est la volonté réelle, ou les PE, en d'autres termes, la politique, et le deuxième, c'est la technologie.
Par le passé, nous avions des ratées de communication énormes, si bien qu'un système ne pouvait même pas communiquer efficacement avec un autre. Qu'en est-il de notre capacité technologique maintenant? Sommes-nous à jour? Accusons-nous encore des années de retard par rapport à l'utilisation efficace de notre technologie?
Qui aimerait y répondre?
:
Merci beaucoup de votre question.
Je devrais probablement vous dire que je ne suis pas une experte en matière de technologie. D'autres le sont. Cela étant, je ne parlerai pas de la politique pour le moment, mais simplement de technologie.
Vous avez tout à fait raison de dire que la technologie est essentielle. Notre façon de communiquer, simplement en répondant à la question de votre collègue, souligne la nécessité de communiquer à un niveau secret. Jusqu'ici, nous n'avions pas de système au sein du gouvernement pour le faire. Aujourd'hui, nous avons un programme pilote dont on a attesté qu'il est opérationnel et fonctionnel. Il est prêt à être déployé si nous le souhaitons. C'est très important.
Par ailleurs, nous nous sommes dotés d'une capacité de télécommunication de calibre mondial et irréprochable au sein du gouvernement pour nous attaquer à des problèmes entourant la cybersécurité, par exemple, et pour résoudre des questions liées au contre-terrorisme.
Notre outil de communication le plus efficace consiste à faire en sorte que toutes les parties prenantes soient sur la même longueur d'onde et qu'elles adhérent aux mêmes priorités pour pouvoir progresser ensemble.
Donc, nous travaillons de façon très assidue sur le plan technologique. Je crois qu'il reste encore beaucoup de choses à faire, mais nous avons déjà parcouru pas mal de chemin.
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Merci, monsieur le président.
Évidemment, nous avions émis une réserve concernant le PE conclu entre Transports Canada et la GRC. Nous avons appris qu'un nouveau PE a été signé, et tout semble être rentré dans l'ordre.
Je crois qu'il est important de comprendre que ces PE sont véritablement cruciaux, et ce, pour diverses raisons. Les ministères ne se livrent pas à un échange d'information volontaire, c'est pourquoi ils doivent avoir des protocoles en place pour préciser comment cette information peut être échangée, protégée et ainsi de suite. L'une des principales difficultés relevées dans ce rapport, c'est la question de la protection des renseignements personnels. Elle a été soulevée plusieurs fois. C'est vraiment une question fondamentale qu'il faudra régler à l'avenir dans le contexte de l'échange d'information et de renseignements de sécurité.
Nous soulignons dans notre rapport, comme il a été mentionné plus tôt, que le PE entre la GRC et le SCRS a été mis à jour. Nous n'avons pas constaté de problème particulier en ce qui concerne l'échange d'information, mais nous n'avons pas effectué une analyse détaillée de chacun pour voir comment les choses fonctionnent.
Monsieur Killam, la Bibliothèque du Parlement nous a remis des notes d'information avant la réunion, où on peut lire ceci:
Une analyse réalisée par la GRC a révélé que plus de 60 employés des plus grands aéroports du Canada avaient des liens criminels, et de nombreux groupes du crime organisé travaillaient dans ces aéroports ou s’en servaient pour leurs activités.
Cela m'a renversé. Est-ce exact?
Ma collègue, qui ramasse tous les papiers qu'elle peut trouver, a un article de la Presse Canadienne du 25 septembre 2006. Il y est question d'un rapport qui a été préparé par M. Jean-Pierre Fortin, du Syndicat des douanes et de l'immigration, dans lequel il dit que le syndicat des douaniers canadiens s'inquiète de la sécurité des aéroports, car les douaniers reçoivent effectivement des pressions de gens qui ne sont pas connus pour ne pas visiter certains avions, pour ne pas faire certaines inspections. Cela a même amené M. Cannon à demander une enquête. Quelques mois plus tard, M. Cannon a dit que toutes les enquêtes avaient révélé que les aéroports à Montréal étaient tout à fait sécuritaires.
Il y a plusieurs informations contradictoires. J'ai l'impression que la situation dans les ports et aéroports est la même. Vous ne nous rassurez pas, vous ne démontrez pas que le crime organisé ne s'y est pas infiltré. Qu'en pensez-vous?
Le Centre des opérations du gouvernement n'est pas partie prenante dans les accords politiques entre des organismes, et par conséquent il n'a pas de rôle à jouer dans le PE entre la GRC et Transports Canada. Son rôle est opérationnel, et concerne l'information et la coordination. En effet, son mandat consiste à assurer la coordination et l'échange d'information entre tous les centres d'opération du gouvernement et d'assurer également la coordination avec l'action des provinces, selon les besoins, et parfois même avec les autorités municipales.
Je pourrais vous donner en exemple les récentes inondations au Manitoba. Bien des gens sont intervenus. Le Centre des opérations du gouvernement produisait des rapports réguliers, quatre fois par jour à un moment donné, puis à une moindre fréquence. Nous assurions la liaison avec le gouvernement manitobain et mettions à sa disposition toute l'information que nous avions. Nous veillions également à ce que les Forces canadiennes soient au courant de la situation au cas où leur concours se révélerait nécessaire.
C'est donc essentiellement pour assurer la coordination de toutes les activités du gouvernement du Canada, notamment en informant toutes les parties prenantes au sein du gouvernement du Canada pour que toutes aient à leur disposition la même information en ajoutant une dimension supplémentaire, celle des provinces et des municipalités au besoin.
Vous vous rappelez peut-être d'une explosion majeure survenue à Toronto il y a environ un an et demi. On a craint à ce moment-là que l'équipement de recherche et sauvetage de Toronto soit insuffisant. Par le truchement du Centre des opérations de l'Ontario et des forces policières de Toronto, une demande a été acheminée au Centre des opérations du gouvernement, après quoi, nous avons pris des dispositions pour faire parvenir de l'équipement de recherche et de sauvetage d'une autre ville canadienne, au besoin.
Il s'agit donc d'assurer la coordination des opérations des divers gouvernements. Ainsi, nous sommes mieux équipés, quelle que soit la situation.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais essayer de poser trois questions le plus vite possible. On verra si j'y parviens.
Je veux revenir à ce que je disais tout à l'heure sur le processus décisionnel et j'attire l'attention de nos témoins sur le point 1.19, à la page 10:
Notre vérification de 2004 visait la gestion du renseignement de sécurité. Nous avions constaté que les directives générales à cet égard venaient de cinq comités gouvernementaux de haut niveau, appartenant à la collectivité du renseignement, et que les décisions se prenaient par consensus. La difficulté d'en arriver à un consensus pouvait retarder la prise de décision.
J'attire votre attention sur les points 1.27 et 1.28, comme la vérificatrice générale l'a fait. Vous vous rappellerez que, quand je lui ai demandé si c'était encore préoccupant, elle a répondu oui. Je voudrais donc une réponse à cela.
Deuxièmement, le jour même de la publication de cette vérification, dans le communiqué, la vérificatrice générale a déclaré, au quatrième paragraphe:
Toutefois, les organismes de sécurité et de renseignement ne font pas encore l'objet d'une surveillance indépendante proportionnelle à leurs pouvoirs d'intrusion dans la vie privée des gens.
Je voudrais entendre vos observations là-dessus.
Mon dernier commentaire porte sur les listes de surveillance — on les appelle des avis de signalement dans ce rapport — à la page 27, paragraphe 1.72, et ensuite à la page 29, paragraphe 1.81. Je cite:
Les processus visant à garantir la qualité des avis de signalement se sont améliorés dans certains secteurs. Néanmoins, il reste une lacune en ce qui concerne le contrôle de la qualité de l'information relative aux avis de signalement que les autres organismes communiquent à l'ASFC.
Si vous tournez la page, vous constatez que cette question a été signalée comme problématique dans la vérification de 2004, et que la situation demeure insatisfaisante.
Voilà donc mes trois questions.
Ne parlez pas tous en même temps.
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Je vous remercie. Je pense que je vais répondre à la première question.
Écoutez, je vous dirai que les questions relatives à la sécurité et aux renseignements sont complexes, de par leur nature même. Cela peut sembler une déclaration simpliste, mais c'est la réalité. D'après mon expérience, nous sommes en mesure d'établir l'ordre de priorité des dossiers et de donner en temps voulu des conseils au gouvernement sur les questions prioritaires.
Je suis conseillère à la sécurité nationale depuis six mois, mais je suis associée à ce milieu depuis de nombreuses années et j'ai constaté énormément de progrès dans la célérité, la vitesse avec laquelle nous sommes capables de traiter les dossiers. Nous avons aujourd'hui de meilleurs mécanismes pour faire face aux événements quand ils se produisent, qu'il s'agisse d'établir un centre opérationnel ou, comme quelqu'un l'a mentionné aujourd'hui, le CIEM, le Centre intégré d'évaluation des menaces. Je crois donc que nous sommes bien équipés, en fait, pour relever les défis au fur et à mesure qu'ils se présentent.
Cela dit, pouvons-nous faire encore plus de progrès? Oui, nous le pouvons. Mais je ne crois pas que la structure que nous avons aujourd'hui représente un obstacle nous empêchant de donner les bons conseils en temps voulu. Mon poste est un poste de coordination. Je dois parfois accélérer le travail, m'assurer que les organismes et les ministères accélèrent le travail, mais je dois dire que je suis satisfaite de leurs efforts.
En conclusion, je ne veux pas m'appesantir là-dessus et je répète que ce n'est pas parfait, mais que c'est à mon avis beaucoup mieux qu'auparavant.
Merci.
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Oui, l'examen externe comme disent certaines personnes, ou l'examen indépendant comme disent d'autres. Oui, absolument, monsieur.
Je voudrais souligner, tout comme je crois l'a fait la vérificatrice générale plus tôt, que, par exemple, il y a déjà un examen externe ou indépendant complet du SCRS fait par le CSARS, le Comité de surveillance des activités de renseignements de sécurité. Nous avons fait beaucoup de progrès depuis la publication du rapport O'Connor à ce sujet, et des ministres ont comparu devant différents comités parlementaires pour en parler.
Nous avons fait beaucoup de travail. Nous avons élaboré de nombreuses options. Nous avons présenté un ensemble de principes. En plus du principe de la proportionnalité, il est aussi essentiel de tenir compte de l'efficacité opérationnelle des agences. Nous en avons fait beaucoup en ce qui concerne l'examen et la surveillance de la GRC, mais nous nous sommes aussi penchés sur le besoin d'un examen des opérations auquel participent plusieurs organismes. C'est très important.
Je conclurai en disant que nous attendons maintenant le rapport de l'enquête sur Air India, et le gouvernement décidera ensuite comment il veut mettre en oeuvre les recommandations qu'il contient.
Je crois que nous faisons un très bon travail sur ces deux plans. Nous recevons beaucoup de renseignements de sources diverses. D'ailleurs, nous devons maintenant songer à l'intégration des renseignements qui sont facilement disponibles parce qu'ils proviennent de sources ouvertes. On pourrait croire que les seuls renseignements utiles, d'un point de vue des renseignements de sécurité, sont ceux qui proviennent de nos homologues à l'étranger. En fait, l'analyse de tous les éléments utilisés pour faire des recommandations au gouvernement en matière de sécurité nationale suppose l'analyse de toutes les sources de renseignements possibles. C'est fait par divers ministères, mais on les rassemble maintenant d'une façon plus intégrée.
J'ai mentionné la création du CIEM qui nous a permis d'entrer dans le XXIe siècle sur le plan du rassemblement rapide et utile de tout le matériel. Bien sûr, dans le domaine des renseignements de sécurité, la quantité de renseignements croît de façon exponentielle. C'est également vrai pour ce qu'on appelle le monde civil. C'est un défi auquel il nous faut constamment réfléchir, à savoir comment continuer d'être en mesure de vraiment analyser tous les renseignements que nous obtenons.
En ce qui concerne les pratiques exemplaires, j'ai déjà mentionné que nous avons des liens étroits avec d'autres gouvernements de la tradition de Westminster, mais nous avons aussi de très bonnes relations avec d'autres pays alliés, des pays partenaires. Il est évidemment important pour nous de regarder ce qu'ils font, parce que vous avez raison lorsque vous dites qu'il y a des pratiques exemplaires que nous devons être en mesure d'importer si nécessaire.
Ceci dit, je dois vous mentionner que l'on cite souvent le Canada en exemple. Nous regardons ce qui se fait ailleurs, mais les autres pays nous observent également. Je crois réellement à ce que j'ai dit plus tôt, c'est-à-dire que nous sommes des premiers de classe. Je reçois de nombreuses délégations étrangères qui veulent venir discuter de notre façon de faire. Il y a donc beaucoup d'échanges, y compris du point de vue de la soi-disant machine gouvernementale.
Merci.
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Avant de céder la parole à Mme Ratansi, j'ai une question à l'intention du sous-commissaire de la GRC sur toute cette question de la surveillance civile.
Comme vous le savez, nous avons tenu une assez longue série d'audiences sur la GRC il y a environ un an et demi ou deux ans. Des allégations troublantes en sont ressorties. Une enquête est actuellement en cours à Vancouver sur l'affaire Robert Dziekanski. Il y a eu d'autres enquêtes et, pour les députés, c'est pour le moins troublant. Pour la plupart, nous sommes arrivés au Parlement remplis de respect et d'admiration non seulement pour la GRC, mais aussi pour ses membres en uniforme. Ces dernières années, notre respect a été mis à rude épreuve.
Selon moi, au sein de votre organisation, la lacune fondamentale réside dans le manque de véritable surveillance civile. Il y a la Commission des plaintes du public, mais le commissaire même a dit très clairement au comité parlementaire que la loi qui régit la CPP est terriblement et totalement insuffisante. En vérité, diverses commissions du gouvernement et de l'extérieur l'ont souligné, et je crois qu'un régime complet de surveillance civile serait dans l'intérêt de la GRC. C'est d'ailleurs ce qu'a recommandé la Commission Brown il y a deux ans, mais rien n'a encore été fait.
Prévoyez-vous des progrès dans ce dossier, et que pensez-vous qu'on fera à ce sujet?
Mme Morin voudra peut-être intervenir aussi, car c'est manifestement une lacune à l'échelle de la Gendarmerie royale du Canada.
D'abord, le gouvernement a débloqué des fonds pour renforcer le contrôle physique des travailleurs. L'ACSTA contrôle un certain nombre de personnes, à présent. Le gouvernement a fourni davantage de financement pour que les employés soient contrôlés, et je parle d'un contrôle physique, et non pas de vérification des antécédents.
Nous avons ensuite la carte d'identité des zones à accès restreint, qui est une carte biométrique. Cette carte contient les données biométriques de la personne, soit ses empreintes digitales, l'information numérique la concernant ainsi que les données de lecture de l'iris, intégrées dans une petite puce. Lorsque l'employé veut pénétrer dans une zone à accès restreint, il doit passer sa carte dans un lecteur magnétique, qui compare alors les données biométriques de la carte avec les données biométriques de la personne. Le lecteur compare également ces renseignements avec une base de données d'habilitations de sécurité valides.
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Merci beaucoup, monsieur Young.
Le comité a quelques questions de régie à examiner et je vais donc mettre fin à l'actuelle partie de notre réunion, mais nous resterons en séance publique.
Cependant, avant de le faire, au nom de tous les membres du comité et de tous les députés, je souhaite remercier nos témoins d'avoir comparu aujourd'hui. Le Canada est une démocratie avancée dans laquelle le gouvernement a le droit fondamental et l'obligation fondamentale de protéger ses citoyens, mais il lui faut également tenir compte de la protection de la vie privée et des droits des citoyens. Le gouvernement doit trouver un juste équilibre entre ces principes et nous vous remercions grandement de votre travail en ce sens. Je vous remercie d'avoir comparu devant nous aujourd'hui et je remercie le Bureau du vérificateur général de son rapport.
Avant de passer à la prochaine partie de notre réunion, les membres du comité ont-ils des conclusions ou des observations à formuler? Auparavant, je veux vous demander, madame la vérificatrice générale, si vous pouvez rester avec nous pendant la deuxième partie de notre réunion, parce que je crois qu'il y aura des questions sur le Budget supplémentaire des dépenses (A).
Y a-t-il un mot de la fin?
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Je le ferai avec plaisir et peut-être l'attaché de recherche pourra-t-il ajouter quelque chose si ma réponse est incomplète.
Quand nous sommes venus présenter notre rapport sur les plans et les priorités, nous avons mentionné, je crois, que nous avions créé ce que l'on appelle un groupe national de pratiques professionnelles avec les vérificateurs généraux des provinces. Mon bureau donnera aux membres du groupe des conseils d'ordre technique, des cours sur les normes de comptabilité et des analyses d'exposés-sondages ainsi que de l'aide afin de régler certains problèmes de comptabilité et de vérification.
Les vérificateurs provinciaux seront facturés pour cela. Nous avons obtenu du Conseil du Trésor ce que l'on appelle l'autorisation de dépenser de nouveau, sans laquelle nous ne pourrions pas conserver ces fonds. Ils seraient versés au Trésor, et il nous faudrait alors présenter un Budget supplémentaire des dépenses pour les récupérer. Comme nous ne savions pas quelle somme cela représenterait, nous avons demandé l'autorisation de dépenser de nouveau. Cela signifie simplement que, lorsque nous facturons, le BVG peut conserver les fonds reçus et les affecter à ses propres dépenses.
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Oui, j'ai une question sur un autre point.
J'attire l'attention de M. Kramp sur le point cinq. À la réunion du comité de direction d'aujourd'hui, une discussion a eu lieu pour déterminer s'il faut ou non l'approbation du comité. Au début, ce qui vous préoccupait, à juste titre, c'est que si nous devions modifier quoi que ce soit avant que ça aille de l'avant, il fallait donner notre approbation, mais, à la fin de la discussion, il est apparu clairement que les rapports et les plans d'action sont tous produits par les ministères et qu'il n'y avait donc pas lieu pour nous de dire quoi que ce soit.
J'ai soulevé la question uniquement parce que si nous instituons ce mécanisme, pourquoi y incorporer une étape qui n'est pas nécessaire? Ce document n'est pas le nôtre. Il est produit par le ministère. C'est un plan d'action. La demande vient de gens dans la société partout au pays qui, eux, veulent savoir sur le site Web quels plans sont en place. On ne fait que faciliter la chose. Je dirais donc qu'on n'a pas besoin de cette étape, étant donné, encore une fois, monsieur Kramp, que nous ne touchons pas à ce document. Il est produit par le gouvernement, par l'intermédiaire de la greffière et du président, puis est mis en ligne sur le site Web, et tout le reste de ce que nous faisons doit revenir ici.
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D'accord. Y a-t-il des interventions?
Premièrement, la modification est-elle adoptée?
(La modification est adoptée.)
Le présidentLes membres approuvent-ils le changement apporté au procès-verbal?
(La motion est adoptée.)
Le président: Très bien.
Le dernier point est la motion de M. Saxton. Je précise que je l'ai passée en revue et que j'en ai discuté avec la greffière. On va la distribuer.
J'aimerais faire quelques observations. Je l'ai passée en revue avec la greffière et je serais porté à la déclarer irrecevable. Je suis prêt à entendre vos arguments, mais il y a peut-être une façon de contourner la difficulté.
Premièrement, c'est formulé à la négative. Le ton est querelleur. Il est question d'enfreindre la loi. J'estime — et peut-être M. Saxton peut-il la modifier — qu'une motion doit être déclarative. S'il ne conservait que les cinq premiers mots, « Que, nonobstant la motion adoptée », pour aller ensuite à la dernière phrase en y ajoutant une indication de temps précise, la motion serait très simple; nous pourrions alors engager le débat sur le fond de la motion au lieu de discuter de qui a enfreint la loi.
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L'argument aussi est très clair, monsieur le président, et je ne tenais absolument pas à recommander au comité d'aller contre la Loi sur la protection des renseignements personnels. Notre argument de nature juridique précise d'ailleurs que telle n'est pas la raison de notre intervention. Quoi qu'il en soit, monsieur le président, vous affirmez vous être entretenu en privé avec des avocats-conseils qui vous ont fait des recommandations dans un sens. Fort bien, mais alors il ne s'agit que d'un groupe d'avocats parmi d'autres. Vous-même avez été avocat. Vous reconnaîtrez donc sans peine que, parfois, les avocats ne sont pas tous du même avis. Je suis persuadé que nous n'avons pas entendu celui des avocats du ministère des Travaux publics, car il est fort possible qu'il soit différent.
Je n'ai pas été du groupe qui a préconisé cette motion, je n'ai pas voté pour elle auparavant et je ne ferai pas non plus maintenant. Cela dit, là où on veut en venir est que les députés de ce côté-ci — et dont je fais certainement partie — n'adopteront pas une motion qui laisse entendre que nous passerons automatiquement outre à la Loi sur la protection des renseignements personnels, quelles que soient les circonstances.
D'une certaine manière, la question est plutôt sans objet, étant donné qu'on nous aurait déjà fait parvenir 12 des 18 bandes et que le reste nous arrivera au cours de la semaine. Bien, c'est excellent, mais je ne crois pas qu'il soit nécessaire de nous adonner à cet exercice. Si, pour une raison quelconque, les bandes qu'on nous fera parvenir ne correspondent pas à ce que nous attendions ou si on ne nous les fournit pas, alors nous pourrons proposer une motion et demander d'avoir accès aux enregistrements, mais, à mon avis, là n'est pas le problème.
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Je ne serai pas très long. Quand Mme Faille a d'abord soulevé le sujet, personne ne savait quelle était son intention, mais elle n'en demeure pas moins un membre respecté de notre comité. Elle n'a jamais rien fait qui justifierait la désapprobation de notre part, alors nous avons acquiescé — ce que nous faisons en règle générale, à moins que nous n'ayons de graves raisons de nous en abstenir. Puis, lorsque les choses ont démarré, on a observé quelques réticences. Mme Faille a de nouveau soulevé la question, elle est très tenace. La plupart d'entre nous ne se concentraient pas là-dessus outre mesure; ce n'était pas prioritaire, mais elle a relancé le sujet après avoir été mise au courant de certaines préoccupations. Nous avons donc insisté et demandé qu'on nous remette simplement les bandes.
Si vous vous rappelez, la transcription intégrale coûtait trop cher et, tout à coup, des obstacles sont survenus, qui étaient inattendus. Nous avons donc exercé des pressions et demandé à recevoir les bandes. Nous avons convenu de ne pas dépenser beaucoup d'argent, mais un de nos membres veut obtenir des renseignements pertinents à une question dont nous sommes saisis et nous allons l'appuyer.
On nous dit ensuite qu'on ne peut pas nous remettre les enregistrements en question pour protéger les renseignements personnels. Bien, nous ne voulons surtout pas porter atteinte aux droits d'un citoyen canadien. Que faut-il donc faire alors? Eh bien, nous entrons en contact avec le légiste et conseiller parlementaire. Je ne vais pas vous rapporter tous les détails de l'avis qu'il nous a donné, je me contenterai de vous dire que l'avis du légiste m'a paru équitable, et il était d'ailleurs le produit de rencontres avec ses avocats. Vient un moment où il faut choisir un avocat dont on est prêt à suivre les recommandations. Le légiste est donc venu à notre rencontre après avoir consulté d'autres avocats et nous a expliqué pourquoi les arguments qu'on nous opposait ne lui paraissaient pas valables.
Je ne suis pas avocat, je ne vais donc pas m'aventurer sur ce terrain. En fin de compte, se fondant sur un avis juridique du bureau du légiste et conseiller parlementaire, la majorité des membres du comité ont jugé avoir droit à tous les renseignements demandés et déterminé aussi qu'il n'y aurait pas d'atteinte à la vie privée.
Maintenant, nous recevons cette lettre qui fait fi de notre décision et dans laquelle on nous annonce que ces gens vont faire à leur guise de toute manière. Je dois donc vous dire qu'en tant que membre concerné d'assez loin par cette question, je me demande de plus en plus ce qu'on nous cache. Pourquoi ce ministère est-il prêt à bloquer une décision légitime de notre comité d'accéder à des renseignements? Tout ce qu'on nous dit au sujet de la protection des renseignements personnels n'est fondé sur rien, à part les propos des députés ministériels. Nous avons suffisamment étayé notre décision pour nous y tenir.
Monsieur le président, il s'agit peut-être ici d'un cas d'outrage au comité. En effet, c'est une chose que de vous donner un coup de fil à vous ou au légiste pour demander de l'aide, c'en est une autre de nous envoyer une lettre dans laquelle on nous dit ne pas se soucier le moindrement de notre décision et qu'on nous fournira les renseignements demandés au compte-gouttes et peut-être pas au complet. Tout d'un coup, parce qu'une de nos membres a simplement demandé des renseignements et que nous l'avons soutenue, on se trouve aux prises avec un cas grave.