La Chambre reprend l'étude de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, il me fait plaisir de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour la première fois et de participer au débat sur le budget de 2009. Je partagerai mon temps de parole avec le député d'.
Je tiens tout d'abord à remercier les électeurs de Huron—Bruce de m'avoir fait confiance le 14 octobre et de m'avoir donné l'occasion de les représenter à Ottawa. J'aimerais remercier ma famille de tout son travail et de l'appui qu'elle m'a accordé et j'aimerais également remercier tous les bénévoles dévoués qui ont manifesté de l'ardeur au travail. Sans leur générosité, je ne serais pas ici aujourd'hui.
Une récession mondiale réglée au quart de tour frappe toutes les économies du monde. Le Canada, un grand pays commerçant, en ressent les effets. Le 27 janvier, le a proposé le Plan d'action économique pour le Canada. Ce plan stimulera l'économie canadienne afin de protéger les Canadiens durant la récession mondiale et nous permettra d'investir dans la croissance à long terme. Ce plan, notre gouvernement l'a élaboré après les consultations les plus vastes et les plus approfondies jamais faites dans l'histoire du Canada. Les Canadiens nous ont exprimé leurs inquiétudes au sujet de leurs emplois, de leurs économies, de leurs familles, de leurs entreprises et de leurs collectivités. Nous avons été à l'écoute et nous avons suivi leurs conseils.
Le gouvernement actuel agit. Le budget de 2009 aura des avantages très considérables pour Huron—Bruce. Au cours des dernières années, nous avons assisté à la détérioration progressive de l'économie du Sud de l'Ontario. Par exemple, le taux de chômage en Ontario, déjà supérieur à la moyenne nationale depuis deux ans, a augmenté au cours des derniers mois. En dépit de cela, le Sud de l'Ontario dispose d'un certain nombre d'avantages économiques, y compris le degré de scolarité de sa population, la taille et la prospérité de ses centres urbains et la proximité du marché américain.
Cependant, l'affaiblissement de l'économie aux États-Unis et dans le reste du monde a entraîné des fermetures d'usine et un ralentissement de la croissance économique, ce qui met en difficulté les travailleurs et leurs familles dans le Sud de l'Ontario.
Mardi, devant les défis que l'Ontario doit relever, le a annoncé une enveloppe de 1 milliard de dollars pour une agence de développement du Sud de l'Ontario. Voilà qui constitue une bonne nouvelle pour Huron—Bruce et pour toutes les circonscriptions de cette région. Cette agence élaborera des programmes d'aide au développement économique et communautaire, à l'innovation et à la diversification économique et viendra en aide aux collectivités, aux entreprises et aux organisations sans but lucratif. Elle aidera les collectivités, les entreprises et les travailleurs du Sud de l'Ontario à se positionner pour profiter des occasions qu'offrira progressivement la relance économique au Canada et partout dans le monde.
Outre les programmes régionaux, la Stratégie canadienne de transition et d’acquisition des compétences contribuera à renforcer les avantages pour les travailleurs canadiens, notamment en améliorant l'accès à la formation et en gelant les charges sociales liées à l'assurance-emploi au niveau le plus bas du monde. Notre gouvernement a fait le nécessaire pour offrir une vaste gamme de mesures d'appui financier afin d'aider les particuliers et leur famille à traverser les périodes difficiles, non seulement dans la circonscription de Huron—Bruce, mais partout au Canada.
Ces initiatives soutiendront les Canadiens à court terme et les aideront à trouver des possibilités d'emploi à long terme, notamment grâce aux investissements dans la formation. Le budget de 2009 prolonge de 14 semaines la durée des accords de travail partagé, jusqu’à un maximum de 52 semaines, afin qu’un plus grand nombre de Canadiens puissent continuer à travailler. De plus, le budget prolonge de cinq semaines la période de prestations d’assurance-emploi pendant deux ans, faisant ainsi passer de 45 à 50 semaines la période maximale de prestations. Il prévoit également 500 millions de dollars sur deux ans afin de prolonger la période de prestations d’assurance-emploi pour les Canadiens qui suivent une formation de longue durée, ce dont profiteront jusqu’à 10 000 travailleurs.
Nous faisons davantage. Le gouvernement investit également 1 milliard de dollars sur deux ans pour améliorer l'accessibilité de la formation dans le cadre de l’assurance-emploi. Nous venons aussi en aide aux personnes qui ne sont pas admissibles à la formation dans le cadre de l’assurance-emploi, comme les travailleurs autonomes ou les personnes qui sont absentes depuis longtemps du marché du travail. Ainsi, au cours des deux prochaines années, le gouvernement investira 500 millions de dollars dans un fonds de transition et de formation stratégique pour répondre aux besoins particuliers de ces personnes.
Depuis mon élection en octobre, la circonscription de Huron—Bruce a connu des fermetures d'usines et des licenciements et elle compte maintenant de nombreux chômeurs. Ces programmes seront donc fort utiles pour aider les électeurs de Huron—Bruce, que l'effort n'effraie pas, à se recycler et à réintégrer le marché du travail.
Des nouvelles mesures pour l'industrie agricole ont été aussi annoncées dans le budget de 2009. Les agriculteurs de Huron—Bruce poursuivent leurs efforts pour développer des produits alimentaires innovateurs et de qualité pour les familles canadiennes et les marchés étrangers. En retour, les agriculteurs offrent une solide base économique aux collectivités rurales dans lesquelles ils vivent et travaillent.
Le secteur agricole canadien n'a pas échappé au ralentissement économique actuel. Le gouvernement mettra en œuvre un programme de flexibilité agricole de 500 millions de dollars, AgriFlex, d'une durée de cinq ans, en vue de faciliter la mise en œuvre de nouvelles initiatives, qui pourront être fédérales ou menées en partenariat avec les provinces, les territoires et le secteur agricole. Ce programme aidera le secteur agricole à être plus compétitif et à relever les défis du marché. En plus, le gouvernement investira 50 millions de dollars sur trois ans pour aider le secteur de l'élevage en renforçant la capacité des abattoirs dans diverses régions du pays.
Le budget de 2009 propose en outre des modifications à la Loi sur les prêts destinés aux améliorations agricoles et à la commercialisation selon la formule coopérative, afin d'aider les nouveaux agriculteurs à avoir accès au crédit, d'appuyer les transferts intergénérationnels d'exploitations agricoles et de modifier les critères d'admissibilité des coopératives agricoles. Il ne fait aucun doute que le gouvernement agit. Ce budget tend à régler bon nombre des grandes préoccupations des Canadiens.
En plus du Fonds Chantiers Canada, le gouvernement a annoncé qu'il augmentait de 7 milliards de dollars ses dépenses d'infrastructure. Cet investissement créera des emplois et revitalisera notre réseau de transport grâce à des travaux de réparation des routes, des ponts, des autoroutes et des liaisons ferroviaires dans tout le pays. Huron—Bruce profitera bien de cet investissement, puisque 750 000 $ seront consacrés au réaménagement de la jetée du port de South Hampton. Mais ça ne s'arrête pas là.
Le budget de 2009 comprend aussi des réductions d'impôt pour les familles à revenu faible ou moyen. Le montant personnel de base du revenu imposable passera de 9 600 $ à 10 320 $ par année. Cela permettra aux Canadiens de gagner plus avant de commencer à payer des impôts. Ce gouvernement a aussi augmenté les limites supérieures des deux fourchettes d’imposition les plus basses afin de baisser le taux d'imposition des revenus. Ainsi, les Canadiens auront plus argent dans leurs poches.
Nous avons en fait doubler l'allégement fiscal accordé par la prestation fiscale pour le revenu gagné afin d'aider les Canadiens à faible revenu à s'affranchir de l'aide sociale et à trouver des emplois rémunérés. Nous avons aussi créé un crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire qui offrira aux Canadiens des incitatifs s'élevant jusqu'à 1 350 $ pour leur permettre d'amorcer de nouvelles rénovations ou de réaliser sans tarder les projets qu'ils envisageaient de faire.
Le budget prévoit également de nombreux investissements dans la construction de logements sociaux et abordables, ce qui permettra d'offrir aux Canadiens des logements de qualité à des prix abordables. Ces investissements aideront les particuliers et les familles à faible revenu à vivre dans des logements sécuritaires, abordables et de bonne qualité, à se bâtir un avenir plus fort et à contribuer à créer des collectivités durables. Nous investirons 1 milliard de dollars pour améliorer jusqu'à 200 000 logements sociaux dans l'ensemble du pays.
Le budget de 2009 prévoit également un investissement de 400 millions de dollars dans la construction de logements sociaux pour les aînés à faible revenu et de 75 millions de dollars sur deux ans dans la construction de logements sociaux pour les personnes handicapées. Ces investissements aideront certaines des personnes les plus vulnérables de notre société tout en fournissant un soutien financier à court terme à l'économie canadienne.
En conclusion, il ne fait aucun doute que nous prenons des mesures afin de régler la crise économique dans l'intérêt de tous les Canadiens. C'est seulement avec une économie forte que les Canadiens peuvent créer la qualité et le niveau de vie auxquels nous aspirons tous dans le contexte économique actuel.
Le budget de 2009 illustre l'engagement continu du gouvernement à l'égard de l'économie et du Canada, le leadership responsable que les Canadiens exigent, et à juste titre, de leur gouvernement fédéral et qu'ils méritent. Ce sont des mesures concrètes qui donneront des résultats concrets pour l'économie canadienne.
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Monsieur le Président, je suis très heureux d'intervenir dans le débat sur le Plan d'action économique du Canada que le a présenté mardi.
Je crois que tous les députés s'entendent pour dire que nous traversons une période exceptionnelle à cause de la récession mondiale dans laquelle nous sommes plongés. Les premiers signes de cette récession ont probablement été la crise hypothécaire aux États-Unis, puis la débâcle sur les marchés financiers. Aux quatre coins du monde, des institutions financières qui existaient depuis des décennies sont devenues tout à fait insolvables.
Nous traversons une période sans précédent et il est crucial que les gouvernements des quatre coins du monde prennent des mesures sans précédent. Le Congrès américain a présenté aujourd'hui un train de mesures de relance économique.
Nous devons reconnaître que, grâce aux mesures prises par des gouvernements dans le passé, par notre gouvernement et par des gouvernements d'une autre allégeance politique, le Canada a un système financier et une situation budgétaire enviables par rapport à d'autres pays.
En ce qui concerne notre système financier, le FMI a reconnu que notre système pour régir nos banques, la Loi sur les banques, est bien meilleur que celui de nos voisins du Sud.
Qui plus est, même si, dans les années 1980 et 1990, notre situation financière -- notre ratio de la dette au produit intérieur brut -- était sans doute la moins enviable des pays du G7, elle est aujourd'hui la plus enviable. Cette amélioration est le fait de gouvernements qui se sont succédé, dont le nôtre, qui a remboursé 37 milliards de dollars sur la dette au cours des deux dernières années et demie. Je crois que c'est là une des réussites dont le gouvernement conservateur est le plus fier.
Toutefois, nous devons reconnaître que nous vivons à une époque exceptionnelle et que les choses changent rapidement. Qu'on pense à l'été dernier ou au début de l'automne. Nous étions alors confrontés à la hausse des prix de l'essence, attribuable en partie à la hausse des prix du pétrole brut. À ce moment-là, les courtiers en valeurs mobilières de New York, qui comptent parmi les personnes les plus avisées du secteur financier, disaient que les prix du pétrole ne seraient jamais plus bas que 60 $ le baril. Or, le pétrole se vend aujourd'hui entre 30 $ et 40 $ le baril.
Comme le ministre l'a dit dans le discours du budget, la situation est très changeante. Nous devons agir maintenant, mais nous devons accepter que les projections pourront passablement changer; nous devrons alors réagir très rapidement.
Nous avons mis en place un Plan d'action économique qui prévoit des investissements dans les infrastructures. D'après des gens comme Dale Orr, l'accélération de la mise en oeuvre des projets d'infrastructure, particulièrement des petits projets, peut servir de stimulant et contrebalancer la réduction des dépenses.
En plus d'accélérer les projets d'infrastructure, nous misons sur le transfert de la taxe sur l'essence, que notre gouvernement a rendu permanent. Nous investissons dans les routes, les ponts, les aqueducs et les usines de traitement des eaux usées. Nous élargissons aussi la définition d'infrastructure pour inclure les réseaux de communication à haut débit et les télécommunications plutôt que de nous limiter aux infrastructures dans leur sens traditionnel. Il y a des investissements dans les gens, sous forme de recyclage, pour que ceux qui perdent leur emploi sans s'y attendre aient l'aide nécessaire pour traverser une période difficile. Malheureusement, au cours des deux derniers mois de 2008, le nombre d'emplois a diminué au Canada, ce qui ne s'était pas vu au cours de la première moitié de l'année.
Pendant le temps qui me reste, j'aimerais aborder des aspects de la politique fiscale, certains changements touchant les petites entreprises et certaines mesures que nous avons prises pour le secteur manufacturier. J'aborderai ensuite des questions liées aux finances et au crédit.
Pour ce qui est des changements apportés à la politique fiscale, le député qui parlait tout à l'heure a mentionné des changements que nous avons apportés à l'exemption personnelle de base. Nous avons augmenté cette exemption, ce qui, évidemment, apporte des économies fiscales pour l'ensemble des Canadiens, au premier chef les Canadiens gagnant les revenus les plus bas. Le taux marginal d'imposition aide certainement les gens à revenu faible et moyen.
Nous haussons le revenu que les familles à faible revenu peuvent gagner tout en continuant de bénéficier du supplément de la Prestation nationale pour enfants et de la Prestation fiscale canadienne pour enfants. Ces prestations, mises en place par le gouvernement précédent, sont certainement utiles pour les familles à faible revenu ayant des enfants.
Il y a également la Prestation fiscale pour le revenu de travail et l'augmentation du crédit en raison d'âge qui devrait permettre aux personnes âgées d'avoir suffisamment d'argent pour traverser la période actuelle.
Quant aux petites entreprises, nous avons fait passer leur taux d'imposition de 12 p. 100 à 11 p. 100. Nous avions fait passer le revenu admissible de 300 000 $ à 400 000 $; dans le Plan d'action économique, nous l'avons encore augmenté à 500 000 $. Nous avons élargi l'accès au crédit pour les petites entreprises en proposant des modifications au Programme de financement des petites entreprises du Canada et à la Banque de développement du Canada. Nous verserons 30 millions de dollars sur deux ans pour le Réseau Entreprises Canada et prévoyons 200 millions de dollars sur deux ans pour un programme qui, à mon avis, fonctionne très bien, soit le Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada.
Les dirigeants de petites entreprises de tout le pays me disent qu’il s’agit d’un programme très efficace, non seulement pour procurer les fonds nécessaires, mais aussi pour offrir du mentorat et des conseils aux entreprises plus petites afin de s’assurer qu’elles puissent devenir de moyenne taille.
Pour ce qui est du secteur manufacturier, notre comité de l’industrie a rédigé en février 2007 un rapport. Dans le budget de mars 2007, le ministre a présenté une mesure temporaire de deux ans concernant l'amortissement des investissements dans le secteur manufacturier. Notre comité avait recommandé cinq ans. En 2007, le ministre a accordé une période de deux ans. Dans le budget de 2008, il l’a prolongée de trois ans. Au départ, le taux était décroissant, mais dans le présent budget, le ministre a fait en sorte que ce soit pour les cinq années. Nous l’aurons donc pour 2010-2011.
Nous bénéficierons pendant cinq années complètes de la déduction pour amortissement concernant le matériel de fabrication, déduction initialement prévue pour deux ans. Autrement dit, les fabricants peuvent moderniser leur machinerie et leur équipement beaucoup plus vite. Ils peuvent l’amortir beaucoup plus rapidement de sorte qu’ils peuvent non seulement devenir plus productifs mais, en ayant accès à une nouvelle machinerie et à de nouveaux équipements, ils peuvent aussi, de toute évidence, devenir plus respectueux de l’environnement.
Voilà pourquoi des organisations comme Manufacturiers et Exportateurs du Canada ont réagi très favorablement au budget et à notre Plan d’action économique.
L’autre question qu’ils soulèvent, et ils le font énergiquement, à l'instar d’autres petites entreprises, est celle du financement et du crédit. Je tiens à remercier ces organisations, industries et entreprises de tout le pays de soulever cette question, car si les entreprises n’ont pas accès au crédit, elles ne pourront tout simplement pas survivre.
En réponse, nous avons créé le Cadre de financement exceptionnel qui fournit jusqu’à 200 milliards de dollars afin d’améliorer l’accès au financement pour les ménages et les entreprises du pays. Il consacre une somme additionnelle de 50 milliards de dollars au Programme d’achat de prêts hypothécaires assurés, ce qui portera la taille de ce programme à 125 milliards de dollars. Les prêteurs pourront ainsi compter sur un financement à long terme stable et continuer d’accorder des prêts aux consommateurs et aux entreprises du Canada.
Le Cadre de financement exceptionnel accorde un financement additionnel de 13 milliards de dollars en accroissant les ressources et la marge de manoeuvre dont disposent les sociétés d’État à vocation financière, la SCHL, Exportation et Développement Canada et la BDC. Cette mesure comprend au moins 5 milliards de dollars de nouveau financement qui seront versés grâce au resserrement de la collaboration entre ces sociétés d’État et les institutions financières du secteur privé dans le cadre du nouveau programme de crédit aux entreprises.
Nous avons établi la Facilité canadienne de crédit garanti, dotée d'un fonds pouvant atteindre 12 milliards de dollars, pour appuyer le financement des véhicules et du matériel acquis par les consommateurs et les entreprises.
Nous avons prolongé le délai d'émission d'instruments garantis par la Facilité canadienne d'assurance aux prêteurs, qui aide à faire en sorte que ces derniers ne soient pas désavantagés par rapport à leurs concurrents lorsqu'ils tentent d'obtenir des fonds sur les marchés mondiaux. Cette initiative a été approuvée lors de la réunion du G20, et notre gouvernement y a donné suite de façon concrète.
Nous avons établi la Facilité canadienne des assureurs-vie pour garantir les emprunts de gros à terme des assureurs-vie, sur le modèle de la Facilité canadienne d'assurance aux prêteurs.
Nous avons facilité l'octroi, au besoin, de liquidités exceptionnelles aux institutions financières, par l'entremise de la Banque du Canada, en modernisant les pouvoirs de la Banque établis dans le budget de 2008.
Il convient de signaler que le gouverneur de la Banque du Canada a agi de façon à compléter les mesures prises par notre gouvernement. C'est un fait que nous avons présenté un plan pour stimuler l'économie, mais le gouverneur de la Banque du Canada a aussi agi de façon très proactive en luttant contre la récession au moyen de la politique monétaire. Si nous avons tiré une leçon des erreurs commises dans le passé, notamment de la Grande Crise de 1929 et des années 1930, c'est que la politique monétaire ne doit pas être resserrée. Il ne faut pas resserrer l'accès aux ressources financières lorsqu'on entre dans une période de récession. Le gouverneur a pris des mesures pour réduire les taux d'intérêt afin que des fonds soient disponibles. Il a aussi pris des initiatives pour tenter de favoriser la plus grande confiance possible dans les marchés.
Nous avons aussi ajouté une obligation à échéance de 10 ans au Programme d'obligations hypothécaires du Canada afin de réunir des fonds supplémentaires qui pourront être mis à la disposition des institutions financières.
Je sais que ces mesures semblent très techniques, mais elles sont conçues de façon à ce que l'argent circule dans les marchés financiers jusqu'aux entreprises, afin que celles-ci puissent payer leurs travailleurs, et aussi jusqu'aux particuliers, afin qu'ils puissent continuer à emprunter pour acheter une maison ou une auto, ou pour subvenir à d'autres besoins. Ces mesures visent à faire en sorte que le système continue de fonctionner comme il le devrait.
À titre de gouvernement, nous avons pris des mesures dans ce secteur. Nos initiatives ont été bien accueillies par la chambre de commerce, par l'association Manufacturiers et Exportateurs du Canada, ainsi que par d'autres organismes qui sont conscients du fait que les entreprises doivent continuer à fonctionner grâce aux fonds qui sont injectés dans le système.
Je serai heureux de répondre aux questions de mes collègues.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui au nom des gens de ma circonscription, Brampton--Springdale, pour parler d'un budget qui a des répercussions pour les aînés, les familles, les enfants, les femmes et les hommes non seulement dans ma circonscription, mais dans l'ensemble du pays.
La crise économique qui ne cesse de s'aggraver frappe durement bon nombre d'habitants de Brampton, comme elle frappe aussi de nombreux autres Canadiens d'un bout à l'autre du pays. Ils ont perdu leur emploi dans le secteur manufacturier, dans le secteur de l'automobile, dans le secteur de la vente au détail ou dans une usine de montage.
Si nous regardons ma circonscription, Brampton--Springdale, l'usine Chrysler a éliminé la troisième période de travail, ce qui a fait disparaître 1 100 emplois. Du jour au lendemain, 1 100 familles ont été touchées. L'usine Simmons a fermé ses portes et des centaines d'autres habitants de la ville ont perdu leur emploi également. L'usine d'ABC Plastics a fermé ses portes. La liste d'emplois disparus et de fermetures d'entreprises est encore longue.
Quand ces gens perdent leur emploi au moment où les entreprises ferment leurs portes, des milliers de familles ont de la difficulté à joindre les deux bouts, que ce soit la mère seule qui se demande comment elle pourra nourrir ses enfants, le père qui se demande comment il prendra soin de sa famille, la famille qui a du mal a trouver une place en garderie ou les aînés qui doivent faire un choix très difficile entre acheter des médicaments, de l'essence ou de la nourriture.
Nous avons appris qu'au cours du dernier mois seulement, plus de 100 000 Canadiens ont perdu leur emploi. Qu'il suffise de lire le courriel suivant, que j'ai reçu dernièrement à mon bureau:
« Je n'ai jamais écrit à un politicien auparavant, mais je vous écris aujourd'hui parce que je suis désespéré. Après avoir travaillé 22 ans pour une entreprise, j'ai appris la semaine dernière que j'étais mis à pied. Je n'ai jamais travaillé pour une autre entreprise. Lorsque j'ai appris que j'étais mis à pied et que l'entreprise fermait ses portes, je me suis dit que je pourrais demander des prestations d'assurance-emploi. Or, je viens tout juste d'apprendre qu'il y a une période d'attente normale de deux semaines et que le retard dans l'étude des dossiers est si important qu'il y a un délai supplémentaire de trois autres semaines. Cela fera bientôt quatre semaines que je n'ai reçu aucun salaire. Je ne sais vraiment plus à quel saint me vouer. Je ne sais même pas si je vais pouvoir me permettre d'acheter du lait pour mon bébé. Je sais bien qu'en vous écrivant, je ne pourrai pas obtenir de vous l'argent dont j'ai cruellement besoin pour acheter de la nourriture, mais je vous demande de dire à vos collègues les députés qu'il y a beaucoup de gens comme moi qui ont travaillé pendant des années pour une entreprise et qui viennent d'être mis à pied. Nous cherchons une raison d'espérer. Nous voulons croire en un avenir meilleur. »
Il y a aussi l'histoire de M. Beharry et de M. Smalla, deux de mes électeurs, qui sont venus me voir quelques heures après avoir été informés que leur entreprise, ABC Plastics, fermait ses portes. Ils ont été mis à pied. Assis avec eux, j'ai appris qu'ils avaient eux aussi travaillé pendant presque vingt ans pour la même entreprise. Ils sont demeurés ce jour-là sans la moindre idée et la moindre ressource pour refaire leur vie. En tant que pères de famille, ils se demandaient avec inquiétude comment ils allaient s'y prendre pour nourrir leurs enfants. En tant que maris, ils se demandaient comment ils allaient pourvoir aux besoins de leur famille.
L'histoire de M. Beharry et de M. Smalla ressemble à celle de nombreux autres habitants de Brampton et de nombreux autres Canadiens d'un peu partout au pays qui vivent de rudes difficultés. Ce sont les Canadiens comme M. Beharry et M. Smalla, de Brampton, qui attendaient le budget avec impatience et qui espéraient que le gouvernement agisse concrètement en chef de file pour leur redonner l'espoir en l'avenir.
Au fil du temps, on a pu voir le gouvernement conservateur mal gérer l'économie. Il a renoncé à son rôle de chef de file et n'a jamais eu de plan d'action pour aider les gens qui ont toutes les misères du monde à joindre les deux bouts.
Examinons de nouveau la région de Peel, où le problème de la pauvreté et l'écart entre les riches et les pauvres continuent de s'accentuer. Examinons la question du logement social dans ma circonscription, où la liste d'attente compte plus de 13 000 noms, ce qui représente plus de 30 000 personnes. Le délai d'attente pour obtenir un logement social est de 21 ans. Ce sont ces gens sur la liste d'attente qui espéraient que le gouvernement conservateur et son budget offriraient un peu d'espoir pour un avenir plus prometteur et brillant.
Jetons un coup d'oeil au nombre de personnes qui ont recours aux refuges. En 2006, plus de 11 776 personnes se sont tournées vers les refuges dans la région de Peel. Cette région a fourni un total de 111 812 nuitées à ces pauvres gens, à ces résidants si incroyablement désespérés.
Malheureusement, le budget ne prévoit absolument rien pour le logement social et pour le problème de l'itinérance. Nous pensions, et bon nombre d'entre nous espéraient, que le budget contiendrait une stratégie nationale en matière de logement. Il n'en est rien.
Les Canadiens avaient vécu, avec les gouvernements libéraux précédents, huit budgets équilibrés consécutifs. Cela leur avait donné de l'espoir, leur pays ayant l'un des meilleurs bilans économiques des pays du G8 avec des taux d'emploi parmi les plus élevés et des taux de chômage parmi les plus bas.
Comme l'a si éloquemment décrit mon collègue, lorsque le tsunami a frappé les marchés mondiaux des capitaux, bon nombre des autres pays du G8 ont réagi. Ils ont réagi au nom de leurs citoyens et au nom de leur pays en offrant des trains de mesures visant à stimuler l'économie. Que se passait-il au Canada pendant ce temps? Le niait l'existence d'une récession économique. Le premier ministre et le gouvernement conservateur niaient la possibilité d'une crise grandissante. Des milliers de personnes perdaient leur emploi. Des aînés avaient de la difficulté à joindre les deux bouts, à payer leur facture d'électricité et leur hypothèque. Le gouvernement ne leur a donné aucune lueur d'espoir.
Le gouvernement nous a d'abord dit que le budget serait excédentaire. On apprenait quelques mois plus tard, lors du dépôt du budget, que les Canadiens hériteraient d'un déficit de 84 milliards de dollars.
Le gouvernement a ensuite promis d'aider à relancer la création d'emplois au moyen de dépenses d'infrastructure. Encore fallait-il lire le détail de cette mesure. Ayant entendu parler de la possibilité que des dépenses d'infrastructure soient effectuées, les maires de localités situées un peu partout au Canada ont dressé leurs listes de projets prêts à réaliser. De telles listes de souhaits ont été présentées par des municipalités et des villes comme Brampton, liste sur laquelle figure le projet de remise en état du terminus de Trinity Common et le projet AcceleRide de transport rapide par autobus. On s'est cependant rendu compte, en lisant les détails de la mesure, que même une ville comme Brampton qui avait dressé une liste de souhaits et avait élaboré son budget de 2009 en conséquence devait avancer les fonds nécessaires afin d'avoir accès aux crédits pour le financement d'infrastructures prévus dans le budget. Nombreuses sont les municipalités qui ne disposent pas des fonds nécessaires.
N'oublions pas que les projets figurant sur la liste présentée par Brampton créeraient 21 000 emplois, emplois dont un grand nombre de mes électeurs ont désespérément besoin. J'espère que le gouvernement examinera son plan d'action pour s'assurer qu'il apporte un soutien aux municipalités qui ne sont pas en mesure de contribuer au financement des projets.
Avant d'aller plus loin, monsieur le Président, je vous signale que je partagerai mon temps de parole avec le député d'.
Jetons un coup d'oeil aux initiatives qui n'ont pas été retenues dans le budget. Dans nos circonscriptions, les travailleurs qui perdent leur emploi comptent sur l'assurance-emploi. Or, le budget ne rend pas l'assurance-emploi plus accessible. De plus, le délai de carence imposé aux prestataires ne sera pas réduit.
Ces gens espéraient trouver une lueur d'espoir dans ce budget. Malheureusement, ils ne l'ont pas trouvée. C'est pourquoi notre chef et mes collègues libéraux ont mis le et son gouvernement en probation, pour s'assurer qu'il y aura reddition de comptes, que les promesses d'attribution de fonds ne resteront pas lettre morte et que les fonds seront bien versés aux municipalités et aux gens qui en ont désespérément besoin. Les Canadiens partout au pays et les électeurs comme ceux de ma circonscription, à Brampton, comptent sur le gouvernement. Ils attendent de tous les parlementaires, indépendamment de leur affiliation politique, qu'ils mettent de côté leur esprit sectaire. Ils comptent sur nous pour leur redonner espoir.
Je pense que, en travaillant ensemble dans un esprit de collaboration, nous pourrions donner à ces gens qui ont du mal à joindre les deux bouts l'espoir de connaître un avenir moins sombre et des lendemains meilleurs, espoir dont ils ont tant besoin.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir que de parler aujourd'hui de cette question extrêmement importante. Je vais donner un bref contexte et je vais également offrir certaines solutions qui, je l'espère, obtiendront une certaine faveur auprès des gens d'en face.
Nous avons constaté le tsunami économique qui a déferlé sur la planète tout entière, qui a détruit les épargnes dans notre pays et causé la perte de centaines de milliers d'emplois. Nous savons qu'il est attribuable en partie à une réglementation et à une surveillance défaillantes du système financier, non seulement ici au pays, mais à l'échelle internationale. J'espère que le gouvernement offrira certaines solutions et nous dira, à nous et au reste du Canada, ce qu'il entend faire pour s'assurer que notre pays dispose d'une réglementation et d'une surveillance sensées pour que nous ayons un système financier compétent et efficace.
Ce que nous aimerions également savoir, c'est ce qu'il entend faire avec nos partenaires internationaux pour s'assurer que nous aurons une surveillance et une réglementation du système financier à l'échelle mondiale qui ne sont pas excessives, qui ne détruisent pas les marchés, mais qui feront en sorte que le capitalisme fonctionne de manière efficace pour le bien des gens. C'est extrêmement important.
Il pourrait vouloir envisager de recourir aux services de nos gens au sein du FMI. Je sais que le greffier du Conseil privé était notre représentant auprès du FMI. Ce serait un excellent choix pour s'assurer que cette question aille de l'avant.
Ce que nous avons vu avec le gouvernement avant cette crise était, malheureusement, une absence de vision et d'imagination et l'incapacité de mettre en oeuvre des solutions efficaces qui auraient pu isoler en partie notre pays des problèmes que nous voyons. Le gouvernement a plutôt réduit la TPS, offert des réductions d'impôts à la pièce et fait preuve d'une incapacité de regarder vers l'avenir et de faire des investissements dans les gens, dans la formation et dans des réductions d'impôts sensées.
Ces solutions, combinées à une gestion prudente des finances publiques, auraient été beaucoup plus efficaces pour nous assurer que nous soyons aussi isolés que possible de la situation que nous voyons aujourd'hui. Cela n'est pas arrivé. À elles seules, les réductions de la TPS coûtent aux contribuables 14 milliards de dollars en recettes perdues pour le trésor public.
Lorsque nous regardons l'histoire et que nous comparons les libéraux aux conservateurs et les démocrates aux républicains, ce que nous constatons, ironiquement, et cela la plupart des gens l'ignorent, c'est que les libéraux et les démocrates ont, en fait, mieux réussi à gérer le trésor public que les républicains et les conservateurs. C'est ironique, mais c'est vrai.
Où allons-nous à partir de maintenant? Il est certain qu'il y a de bonnes mesures dans le budget, mais ces solutions nous aideront à avoir de meilleures solutions à l'avenir.
Premièrement, il faut apporter des changements sur le plan national et international. Deuxièmement, il faut s'assurer de distribuer l'argent à ceux qui en ont le plus besoin. Par exemple, la réforme de l'assurance-emploi est modeste. Imaginez quelqu'un qui est propriétaire d'une maison et qui fait partie des 70 p. 100 de Canadiens qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi. Supposons que cette personne perde son emploi. Elle se retrouve alors dans une situation difficile. J'implore le gouvernement de travailler avec le Parti libéral pour apporter des changements au régime d'assurance-emploi afin d'assouplir les critères d'admissibilité, de bonifier les prestations, d'améliorer l'accès aux programmes de formation et de s'assurer que la participation à ces programmes n'entraîne pas une réduction du montant des prestations. Cela permettra aux prestataires de tirer avantage de l'économie de l'avenir et aidera ceux qui sont le plus touchés par la crise actuelle.
Parlons maintenant des pensions. Ceux qui travaillaient pour une entreprise privée et qui ont perdu leur emploi ont aussi perdu la pension qu'ils auraient touchée avec cette entreprise. Leur avenir est très incertain. Ma collègue a parlé avec beaucoup d'éloquence des gens qui sont incapables d'acheter de la nourriture et des médicaments ou de payer le loyer. Cette situation entraînera des changements sociaux catastrophiques dans notre société. Nous devons travailler ensemble pour résoudre ces problèmes et empêcher que cette situation ne se produise.
Une autre solution viserait l'obligation de convertir les RÉER en FERR. On pourrait instaurer un moratoire de deux ans sur cette obligation. Actuellement, lorsque le marché connaît des difficultés, les gens sont durement touchés.
Le gouvernement a été très bien avisé d'agir au sujet du crédit, mais encore faut-il que les particuliers et les entreprises y aient accès. Nous devons veiller à ce que le crédit soit accessible aux entreprises et pour les activités en cours. La mesure serait équitable et n'exposerait pas les contribuables à des risques importants. On permettra ainsi que des activités en cours soient menées à terme. Les gens pourront reprendre le travail et les industries en amont en profiteront, ce qui aura comme effet bénéfique d'accroître la confiance en notre économie.
En matière d'infrastructures, je vous prie d'apporter une solution au problème qu'a soulevé aujourd'hui mon collègue de Vancouver. Nous devons apparier les sommes disponibles pour les infrastructures aux activités proposées par nos municipalités et les gouvernements provinciaux, et nous devons les lancer ces activités sans tarder.
Dans ma circonscription, une mise à niveau s'impose chez E&N Railway. Il est nécessaire d'adapter des roues ferroviaires à des autocars spéciaux qui devront circuler sur la voie ferrée entre Victoria et le West Shore. Nous pouvons également investir dans l'échangeur de Spencer Road. Un investissement de 14 millions de dollars aurait un effet stimulateur de 1,4 milliard de dollars sur l'emploi et sur les activités d'autres entreprises.
Pour ce qui est des parcs technologiques de l'île de Vancouver, il y a 28 parcs du genre au Canada. Ils créent un nombre important d'emplois très rémunérateurs et ont un grand effet multiplicateur. Par exemple, dans ma localité, dans le cas du parc technologique de l'île de Vancouver, un investissement de 30 millions de dollars aujourd'hui aura des répercussions de 700 millions de dollars. Tous les parcs technologiques sont débordés, de sorte qu'une telle initiative aurait un effet multiplicateur très grand.
Il serait sage également pour le gouvernement d'investir dans le Pacific Sport Institute.
Par ailleurs, Phil Fontaine, le chef national de l'APN, a proposé un ensemble de solutions fort intelligentes pour venir en aide aux collectivités des Premières nations. Le et les ministres concernés se sont prononcés sur les défis à relever dans ces collectivités sur le plan de l'emploi, du logement et de l'infrastructure sociale. Le temps est maintenant venu d'investir et de collaborer avec l'APN, de travailler avec les chefs locaux, et avec les collectivités pour qu'elles soient enfin dotées de moteurs économiques qui permettront aux gens qui y vivent de bénéficier des avantages auxquels ils aspirent, et dont ils sont beaucoup moins bien pourvus que nous.
La question des garderies est très porteuse. De très nombreuses personnes n'ont pas accès à une garderie. L'absence de services de garde est très coûteuse pour nous, comme société. Si le gouvernement collaborait avec les collectivités pour que des résultats concrets soient obtenus à cet égard, notre économie s'en trouverait grandement stimulée et enrichie.
À la base des Forces canadiennes qui se trouve dans ma circonscription, au moins 100 enfants sont en attente de services de garde à l'heure actuelle. Nous aurions peut-être intérêt à nous pencher sur ce qui se fait au Québec, notamment à Bagotville, où il y a un excellent modèle dont pourraient s'inspirer les Forces canadiennes.
La situation environnementale est très précaire au chapitre du réchauffement climatique. nous constatons maintenant les effets d'une réaction en chaîne. Au fur et à mesure que la planète se réchauffe, la capacité d'absorption des océans diminue, ce qui entraîne une augmentation de la température. Au fur et à mesure que la température augmente, le pergélisol fond. Que trouve-t-on dans le pergélisol? Notamment du méthane qui a une capacité de réchauffement 25 fois plus grande que le dioxyde de carbone. Une fois que le pergélisol commence à fondre, le méthane est libéré dans l'atmosphère; c'est un cercle vicieux. Une fois la chaîne de réaction enclenchée, on ne peut plus l'arrêter.
J'implore le gouvernement d'adopter les outils environnementaux intelligents utilisés dans d'autres pays, notamment en Europe et en Asie. Avec les capacités technologiques dont nous disposons maintenant, on pourrait faire des rénovations susceptibles de réduire la consommation d'énergie de nos édifices de 70 à 100 p. 100; le gouvernement pourrait d'ailleurs modifier son programme de soutien à la rénovation pour se concentrer là-dessus. Ce serait une mesure intelligente, judicieuse et efficace.
Certains affirment qu'il ne faut pas utiliser l'énergie nucléaire, mais on essaie de limiter les risques. Qui plus est, il faut se poser la question suivante: qu'est-ce qui est le plus dangereux pour la planète? Est-il plus risqué d'avoir des centrales nucléaires qui réduisent la consommation de charbon ou est-il préférable d'avoir des centrales thermiques au charbon? Je soutiens que le faible risque que posent les centrales nucléaires est négligeable si on le compare au risque plus substantiel que présente pour nous tous le réchauffement climatique.
Je demande au gouvernement de chercher des moyens d'utiliser les capacités scientifiques que nous possédons en termes d'énergie nucléaire et de collaborer avec d'autres pays, notamment la Chine et l'Inde. Le a exprimé certaines préoccupations à l'égard de ces pays, comme nous l'avons tous fait. C'est un obstacle qui l'a empêché de dire qu'il appuiera des initiatives pour réduire la production des gaz à effet de serre. Nous avons l'occasion de collaborer avec l'Inde et la Chine sur la question de la sécurité de l'énergie nucléaire, laquelle réduirait la consommation de combustibles fossiles.
Le gouvernement peut compter sur un partenaire disposé à travailler, de ce côté-ci de la Chambre. Unissons nos efforts pour le bien commun et mettons en oeuvre les solutions dont nos concitoyens et nos collectivités ont besoin.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country.
C’est un honneur pour moi de prononcer mon premier discours à la Chambre. J’aimerais prendre quelques instants pour remercier les électeurs de ma circonscription, Medicine Hat, de leur appui lors des dernières élections fédérales et de la confiance qu'ils m'ont manifestée en m’élisant pour les représenter à la Chambre des communes en cette 40e législature. C’est un honneur et un privilège de les servir de mon mieux.
Je tiens également à remercier mon équipe de campagne qui a été extrêmement efficace, de même que les nombreux bénévoles qui ont travaillé avec diligence et grâce à qui je suis ici aujourd’hui. Ce fut pour moi une très belle leçon d’humilité.
Finalement, je saisis l’occasion pour exprimer ma gratitude à mon épouse, Micheline, pour sa compréhension et son appui indéfectibles. Elle a été véritablement mon pilier. Je veux aussi remercier nos enfants, Scott et Carmen, Darcy et Jennifer, Nicole et Jerry, Todd et Brandy, de leur encouragement, de même que nos petits-enfants, Jessica, Chelsea, Megan, Conner, Abby, Carter, Mason et notre tout dernier, Tristan.
Je suis convaincu que les députés voudront en savoir davantage sur ma circonscription; je vais prendre quelques instants pour parler de cette vaste région à la fois rurale et urbaine de plus de 33 000 kilomètres carrés, qui va du sud de la rivière Red Deer, à partir de la frontière de la Saskatchewan, vers l’ouest jusqu’à Bassano et vers le sud-est jusqu’à Taber/Bow Island, et plus au sud jusqu’à Wild Horse, au poste frontalier du Montana.
L'agriculture et l'élevage sont des secteurs très importants chez nous. Les cultures comprennent de nombreux types de graines, depuis la betterave à sucre jusqu'aux haricots, en passant par le maïs, les graines de tournesol, les pommes de terre, les pois, et même les menthes que l’on utilise dans la fabrication de la gomme à mâcher. Je suis convaincu que les députés ont entendu parler de notre maïs de Taber ou goûté à ce délice sucré. Notre secteur pétrolier et gazier, avec ses nombreux services de soutien, est très actif et productif.
Brooks est connue pour son importante usine de transformation du boeuf qui procure du travail à plus de 2 000 personnes, et aussi pour l’aqueduc commencé au début des années 1900 par l’Eastern Irrigation District. Juste au nord de Brooks se trouve un site renommé du patrimoine mondial, le Dinosaur Provincial Park.
Je suis aussi heureux de chanter les louanges de la Vauxhall Baseball Academy, qui attire des adolescents talentueux de tout le pays pour perfectionner leurs habiletés au base-ball.
Nous avons l’honneur d’avoir la Base des Forces canadiennes Suffield, où travaillent aussi des employés de Recherche et développement pour la défense Canada. Je tiens également à mentionner que Medicine Hat est désormais le nouveau siège du centre canadien des véhicules sans pilote de l’industrie aérospatiale.
Les collines Cypress en Alberta offrent une belle aire de loisirs qui regorge de lacs et qui est un endroit convoité pour la pêche, la navigation de plaisance, le golf, le camping et la randonnée pédestre.
Comme on peut le constater, je suis honoré de pouvoir représenter une circonscription si diversifiée de plus de 115 000 habitants.
Je vais maintenant m'attarder sur le Plan d'action économique. Notre gouvernement conservateur a fait des choix qui ont permis de raffermir la position du Canada. Depuis 2006, nous avons réduit la dette fédérale de 37 milliards de dollars et nous continuons de répondre aux besoins du pays.
Mes électeurs, tout comme les autres Canadiens, sont préoccupés par l'économie. Les temps sont durs. Bien que la situation ne soit pas rose à la lumière des récentes prévisions économiques, le Canada occupe toujours la meilleure position parmi les pays du G7. Parce que nous avons anticipé en 2007 ce qui s’en venait et que nous avons mis en œuvre des allégements fiscaux, nous sommes en mesure d’affronter la tempête mieux que pratiquement tout autre pays.
Même si le Canada subit les contrecoups de la récession mondiale, la priorité de notre gouvernement est de protéger le Canada en cette période exceptionnelle.
Le Plan d'action économique du Canada est conçu pour stabiliser notre économie et en assurer la croissance tout en protégeant les Canadiens. Je rappelle aux députés à quel point ce plan sera bénéfique pour les gens de ma circonscription.
Le crédit d'impôt temporaire pour la rénovation domiciliaire stimulera la construction résidentielle et permettra aux gens de métier de continuer à exercer un emploi lucratif. Les propriétaires recevront un crédit pouvant aller jusqu'à 1 350 $ pour des rénovations comme l'installation de portes et de fenêtres éconergétiques pour les cuisines ou les salles de bain. Au cours des deux prochaines années, les collectivités albertaines pourront toucher jusqu'à 338 millions de dollars dans le cadre du programme de crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire.
Par ailleurs, les acheteurs d'une première habitation auront droit à un crédit pouvant aller jusqu'à 750 $ applicable aux frais de clôture et ils ont maintenant le droit de retirer un montant plus élevé de leur REER pour acheter ou construire leur première maison.
Nos agriculteurs auront accès à une partie des 500 millions de dollars visant à atténuer les difficultés économiques à court terme, ce qui leur permettra d'innover, de mettre en oeuvre de nouvelles initiatives et d’accroître leur compétitivité.
Notre gouvernement modifiera aussi la Loi sur les prêts destinés aux améliorations agricoles et à la commercialisation selon la formule coopérative pour faciliter l'accès au crédit.
Cinquante millions de dollars seront investis au cours des trois prochaines années pour renforcer la capacité des abattoirs. Voilà une excellente possibilité de financement pour l'usine de conditionnement de viande de Brooks.
Notre Plan d'action économique offre nombre de possibilités aux gens de ma circonscription. Par exemple, en vertu du programme des milieux d'affaires, les milieux des arts et de la culture ont accès à du financement pour des projets dans toutes les régions de ma circonscription.
C'est un excellent plan d'action que notre gouvernement a mis au point. Au cours des cinq prochaines années, nous verserons 4,5 milliards de dollars à l'Alberta pour financer de nouveaux projets d'infrastructure tels que la construction de routes, de ponts et d'usines de traitement des eaux usées. Ces projets auront de vastes retombées, puisqu'ils englobent d'autres secteurs d'activité, comme la conception et le génie.
Qu'est-ce que cela signifie? Des emplois. Plus de Canadiens, surtout dans ma circonscription, vont travailler, payer des impôts et contribuer à l'économie locale et nationale.
Une nouvelle initiative fédérale, Infrastructure de loisirs du Canada, fournira jusqu'à 500 millions de dollars sur deux ans pour construire et rénover des arénas, des piscines et des centres de loisirs. La ville de Medicine Hat aura ce programme à l'oeil, puisqu'elle compte bâtir un nouvel aréna et centre culturel.
Notre gouvernement n'a pas oublié ceux qui ont besoin d'un logement abordable. C'est une priorité dans ma circonscription. Le Plan d'action économique prévoit du financement au cours des deux prochaines années pour bâtir des logements sociaux pour les aînés et les handicapés à faible revenu.
Nous aidons les chômeurs canadiens à se trouver de bons emplois. Nous avons augmenté notre investissement dans le développement des compétences et favoriserons l'amélioration des compétences à court et à long terme, notamment grâce à des programmes destinés aux apprentis et aux travailleurs âgés. Nous allons aussi aider les travailleurs qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi. Nous élargissons les programmes pour aider les travailleurs à revenir sur le marché du travail. Nous avons l'intention de lancer une nouvelle initiative majeure pour les emplois d'été, qui sera dévoilée sous peu.
Je suis très heureux que notre gouvernement prévoie un allégement fiscal immédiat qui aidera tous les Canadiens à traverser cette période difficile sur le plan économique. En Alberta, cette réduction d'impôts de 1,5 milliard de dollars aura pour effet de hausser le montant personnel de base et les plafonds des deux tranches d'imposition des particuliers les moins élevées et d'augmenter les sommes que les familles peuvent gagner tout en recevant quand même le Supplément de la prestation nationale pour enfants et la Prestation fiscale canadienne pour enfants pouvant atteindre 436 $ pour une famille de deux enfants.
Pour aider les personnes âgées à joindre les deux bouts, l'énoncé économique propose une modification unique qui permettrait aux titulaires de FERR de réduire de 25 p. 100, pour l’année d'imposition 2008, le montant minimum qu'ils doivent en retirer.
Nous allons injecter 1 milliard de dollars dans un fonds pour l’infrastructure verte afin d’appuyer des projets, notamment dans le domaine de l’énergie durable.
Une autre mesure présente un intérêt pour le Medecine Hat College, dans ma circonscription: des fonds pour des réparations urgentes dans les universités et les collèges du Canada.
Je n'ai que mentionné brièvement un petit nombre des mesures prévues. Ce Plan d'action économique est bon pour ma circonscription et pour les citoyens de tout le pays, d'un océan à l'autre. Il aide les Canadiens qui ont perdu leur emploi. Il protège les emplois et les entreprises du Canada et soutient des travaux dans nos collectivités. Il met plus d'argent entre les mains des familles canadiennes. C'est véritablement un plan national complet et généreux et un plan conforme à l'engagement du Canada à exécuter le plan d'action du G7.
N'oubliez pas que ce Plan d'action économique offre des mesures temporaires et efficaces pour stimuler l'économie et aider les familles et les entreprises canadiennes à faire face à des difficultés à court terme et à se doter d'une capacité à long terme de manière à ce que nous ressortions de cette crise économique encore plus forts.
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Monsieur le Président, il y a deux jours, nous, les députés, nous sommes rassemblés pour entendre le Plan d'action économique historique pour les Canadiens. Ce plan ne répond pas seulement aux attentes des fédéralistes canadiens, il donne aussi de l'espoir à tous les Canadiens.
Notre pays subit les effets d'une récession mondiale. En tant que peuple commerçant, nous ne pouvions pas nous en tirer indemnes, même si notre économie est la plus stable de tous les pays du G7. J'aimerais parler des valeurs qui sous-tendent ce plan, de certaines répercussions nationales et de la façon dont le plan touche des gens au niveau local dans des domaines très importants pour eux.
En ce qui concerne mes antécédents, j'ai passé la plus grande partie de ma vie professionnelle sur le littoral du Pacifique en tant qu'avocat, homme d'affaires et, officieusement, en tant que diplomate. J'ai constaté les grands avantages qu'il y a à établir des liens entre des gens de langues, de cultures et de collectivités différentes. En lui-même, le plan dont il a été question dans cette enceinte, établit des ponts entre des gens de langues, cultures et collectivités différentes. C'est un plan qui unit les Canadiens et qui nous donne de l'espoir.
Moi aussi, je félicite le , le et beaucoup d'autres députés qui ont fait participer le public canadien au processus de consultation le plus exhaustif et le plus inclusif de l'histoire des budgets. Au niveau national, on a établi que notre gouvernement a interagi avec des Canadiens à plus de 10 000 occasions, notamment grâce à des consultations directes et à des opinions envoyées par courriel et par la poste.
Comme beaucoup de mes collègues ici présents, j'ai suivi l'exemple du et j'ai cherché activement à connaître les opinions des électeurs concernant le budget. Dans ma circonscription, j'ai rencontré les 12 dirigeants des administrations locales, trois chefs des Premières nations et les députés provinciaux ou je leur ai parlé, et je me suis entretenu avec des centaines d'autres électeurs.
La réunion qui illustre le mieux l'approche du gouvernement conservateur a été l'assemblée publique organisée dans le centre commercial Park Royal à West Vancouver par le lui-même, réunion à laquelle ont assisté 480 personnes. Le ministre était au milieu de commerces de détail parmi les plus touchés par le ralentissement économique. Cette réunion a donné aux électeurs l'occasion de faire directement part de leurs idées au ministre; environ 50 personnes l'ont fait en utilisant des microphones. Des Canadiens de toutes les origines et de toutes les allégeances politiques imaginables étaient présents à la réunion.
Ma circonscription est connue pour sa grande diversité. Elle est divisée à parts presque égales entre régions rurales et régions urbaines. Éloignée géographiquement, elle est la quatrième au pays pour sa superficie. Il faut rouler dix heures et prendre deux traversiers pour aller de North Vancouver, situé dans le Sud de la circonscription, à Powell River, dans le Nord. Les luxueux condominiums de West Vancouver contrastent grandement avec les usines de pâtes en difficulté de Gibsons et de Powell River. Un grand nombre d'habitants sont d'origine persane, iranienne, chinoise, coréenne et punjabi. Trois Premières nations sont établies dans la circonscription: les Squamish, les Sechelt et la bande de Sliammon.
Étant donné cette grande diversité, on aurait pu s'attendre à ce qu'une multitude de demandes incohérentes surgissent de partout lors des consultations prébudgétaires exhaustives que nous avons réalisées. Étonnamment, nous avons constaté une certaine uniformité des caractéristiques des Canadiens. La prudence et la discipline, le travail ardu et la planification en prévision du futur reviennent toujours à l'avant-plan, dans l'ensemble du pays. Les gens veulent généralement des stimulants économiques immédiats. Les dirigeants de localités demandent des améliorations à leurs réseaux d'aqueduc et d'égouts, à leurs routes, à leurs ponts et à leurs ports.
Des gens comme Eric, à Powell River, veulent qu'on épargne d'autres revers au secteur forestier. David, ancien président de la chambre de commerce de Whistler, espérait un coup de pouce dans le secteur du tourisme. Mais surtout, les gens veulent que leurs politiciens soient à leur service et ne mettent pas de bâtons dans les roues. Ils veulent des solutions non partisanes à leurs besoins d'ordre économique, et des raisons de cesser de s'inquiéter.
Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise. Les Canadiens ont à coeur de travailler ensemble pour faire face aux difficultés qui les attendent. Le Plan d'action économique a donné aux gens de ma circonscription ce qu'ils demandaient. Il prévoit des moyens concrets de stimuler l'économie et des raisons d'espérer. Le travail acharné, le dévouement, la générosité et la résilience des Canadiens feront le reste.
Notre gouvernement tient à agir dans l'intérêt supérieur de l'économie canadienne, même s'il faut pour cela enregistrer un déficit temporaire. Le plan d'action du gouvernement prévoit des moyens efficaces de stimuler l'économie pour aider les familles et les entreprises canadiennes à composer à court terme avec les difficultés. Ce plan d'action prévoit aussi des mesures encourageant les dépenses du secteur privé; de nouveaux investissements dans les routes, les ponts, les réseaux d'aqueduc et d'égouts; des mesures pour protéger la stabilité du système financier du Canada et faire en sorte que les entreprises et les consommateurs aient du crédit. Il donne de l'espoir et du soutien aux industries en difficulté, y compris dans les secteurs des forêts, de la fabrication, du tourisme, de l'agriculture et de l'automobile. Le plan d'action assure de nouveaux emplois; il prévoit aussi des mesures pour protéger les plus vulnérables, y compris les chômeurs, les Canadiens à faible revenu, les personnes âgées et les Autochtones.
Comme me l'écrivait récemment un électeur, Steve Brooks:
[...] c'est une époque charnière pour nos petites communautés et pour le Canada tout entier. Dans la récession mondiale actuelle où l'on se rend compte que les gouvernements doivent s'endetter massivement pour reconstruire leur infrastructure et préparer correctement leur pays en vue de la prochaine vague de mondialisation, le Canada a maintenant une chance extraordinaire à saisir pour réaffirmer sa place sur l'échiquier mondial[...]
Ted Milner, un conseiller municipal de Whistler, dit souvent que « la politique est locale ». Quand on examine le nouveau Plan d'action économique sous l'angle des communautés provinciales et locales, on comprend pourquoi il apporte tant d'espoir au Canadien moyen.
Il a apporté l'espoir au premier ministre de la Colombie-Britannique, Gordon Campbell, qui a déclaré:
Je pense que ce budget était globalement positif pour notre province. Il va créer des investissements. Il va créer des emplois.
Il a ajouté que ce budget permettrait à sa province d'établir des partenariats avec le gouvernement fédéral pour construire des infrastructures dont elle a grand besoin.
Il y a de l'espoir pour la Colombie-Britannique: 4,5 milliards de dollars pour améliorer les réseaux routiers, d'adduction d'eau et d'égouts, notamment pour améliorer le projet de liaison rapide Evergreen et la Transcanadienne,ainsi que des fonds pour assainir l'eau, améliorer les routes et développer les transports en commun. Tout cela est source d'espoir pour les municipalités.
Il y a de l'espoir pour les entreprises de la Colombie-Britannique. Les 3 milliards d'allégements fiscaux pour les entrepreneurs de cette province vont leur donner des facilités de caisse. Il y a aussi de l'espoir pour les chômeurs et ceux qui sont les plus durement frappés. Il y a 7,5 milliards d'aide supplémentaire pour les secteurs les plus touchés, notamment 170 millions de dollars sur deux ans pour le secteur forestier.
En Colombie-Britannique, nous avons de l'espoir grâce à un plan qui vise à stimuler la construction en investissant des milliards de dollars dans la construction de logements sociaux et l'amélioration de l'efficacité énergétique.
Il y a de l'espoir pour les acheteurs d'une première maison. Pour l'achat d'une maison, le montant que l'acheteur peut retirer de son REER passe de 20 000 $ à 25 000 $. Il y aura aussi un crédit d'impôt qui permettra d'économiser 750 $ à l'achat d'une maison.
Pour tous les propriétaires qui souhaitent rénover leur maison, il y a de l'espoir. Le Plan d'action économique leur offre un crédit d'impôt allant jusqu'à 1 350 $ pour la rénovation domiciliaire en 2009.
Il y a un nouvel espoir pour la Colombie-Britannique puisqu'elle va continuer à bénéficier de transferts sans précédent et en progression en 2009-2010; l'augmentation de 200 millions de dollars par rapport à l'an dernier l'aidera à financer les soins de santé, la réseau de l'éducation et les services sociaux.
Le lundi 12 janvier, des centaines de Canadiens de tous horizons se sont rassemblés dans un centre commercial de West Vancouver. Ils étaient venus de tout le Lower Mainland de Vancouver parce que leur gouvernement les écoutait. Ils étaient venus parce qu'ils étaient impatients, parce qu'ils avaient l'espoir.
Notre gouvernement a écouté ces gens qui se sont rassemblés durant cette soirée froide à West Vancouver. Il a écouté les Canadiens partout dans le pays et il a écouté tous mes collègues à la Chambre qui ont bien voulu lui faire des suggestions.
Ce plan, c'est un plan d'espoir. Il y a de l'espoir pour les chômeurs, pour le secteur manufacturier, pour les Canadiens de la classe moyenne, les familles, les aînés et les entreprises. En fait, il y a de l'espoir pour tous les Canadiens qui se rendent compte que leur gouvernement les écoute et s'active à consolider l'emploi, lutter contre l'incertitude et renforcer l'économie canadienne.
C'est un plan qui nous apporte l'espoir nécessaire pour construire ensemble un Canada plus fort et plus prospère.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Avant d'être élue députée, j'avais entendu qualifier la Chambre des communes du Canada de Disney sur la Rideau. Je n'ai jamais su ce qui lui avait valu ce sobriquet, mais je commence à comprendre pourquoi cette opinion a encore cours. Le fantastique caractérise en effet ce qui se passe ici, malheureusement pas au sens où des délibérations fabuleuses s'y tiennent, mais plutôt parce que celles-ci sont parfois fantaisistes. J'ai l'impression de participer à un tel débat en ce moment.
Depuis l'automne, moment où notre pays a commencé à subir le plus important ralentissement économique depuis la Crise de 1929, toute l'attention des Canadiens s'est portée sur la nécessité d'écarter le danger que représente la perte de leurs emplois, de leurs pensions et de leurs économies. C'est la crise économique et la façon cavalière avec laquelle le gouvernement a réagi aux craintes des Canadiens dans son énoncé économique, cet automne, qui ont précipité la crise politique de confiance et, en fin de compte, à la crise constitutionnelle qui a conduit à la cessation des travaux parlementaires pendant deux mois.
Au moment où les Canadiens ont le plus besoin de leur gouvernement, le ferme les portes du Parlement, faisant essentiellement savoir qu'il juge plus important de protéger son emploi que de protéger les emplois, les pensions et les économies des Canadiens. Goofy n'aurait pas mieux fait. Il y a du vrai au sobriquet Disney sur la Rideau.
Il serait bon de se rappeler que nous ne sommes pas le nombril de l'univers, tout au contraire. En tout cas, il ne devrait pas en être ainsi. Nous avons l'insigne honneur de venir siéger en cette enceinte non pas pour défendre nos intérêts personnels, mais ceux de nos électeurs. En ces temps d'incertitude économique, il nous faut agir résolument afin de protéger les personnes vulnérables, de préserver les emplois existants et de créer ceux de demain.
Bien naïvement, je croyais qu'au retour de deux mois passés auprès de nos électeurs, nous saurions leur apporter l'espoir, la stabilité et les véritables changements qu'ils nous réclament et dont ils ont désespérément besoin. Malgré les grandes déclarations faisant état de consultations qui auraient été menées, il est on ne peut plus clair que le budget à l'étude a pour objet de préserver l'emploi du , et pas de préserver les emplois des Canadiens qui travaillent dur.
Voici en quels termes éloquents un commentateur critique le budget:
Le budget d’hier a de graves lacunes.
Il ne va pas assez loin dans la protection des gens qui ont perdu ou qui vont perdre leur emploi.
Il prolonge le versement des prestations de l’assurance-emploi, mais n’élargit pas son application.
Il ouvre la porte à la remise en question de l’égalité de salaire pour les femmes. Il ne saisit pas les opportunités d’investissement dans l’économie verte.
Il contredit la promesse faite aux provinces il y a seulement deux ans au sujet de la péréquation.
Il assortit les crédits de l’infrastructure de contraintes qui pourraient retarder la mise en chantier des projets et la création d’emplois.
Il promet de vendre des biens de l’État mais ne dit pas lesquels ni pour combien.
En outre, il ne prévoit pas de plan crédible pour nous sortir du trou de 85 milliards de dollars dans lequel le gouvernement va nous enfoncer pour cinq ans.
Je ne pourrais dire mieux. Le budget de 2009 comporte de sérieux défauts. Les électeurs de ma circonscription méritent mieux et je ne peux pas l'appuyer. Je suppose que le député qui a fait cette virulente critique du budget votera contre, comme moi. Ah oui, j'oubliais presque que nous sommes à Disneyland-sur-Rideau.
Le député que je viens de citer est arrivé à la conclusion qu'il appuierait le budget. Ce député n'est nul autre que le député d', le nouveau chef du Parti libéral. N'est-ce pas merveilleux?
Je sais qu'il est illusoire de chercher à trouver une logique dans les comportements fantaisistes, mais la seule explication plausible que je vois, c'est que le , tout comme le , a cédé à la tentation de tout centrer sur sa propre personne. Il est honteux qu'il ait ramené la question à son propre emploi, à la possibilité de faire son image comme nouveau chef, au besoin de refaire les finances de son parti plutôt que d'accepter ce qui devrait être sa seule responsabilité, soit s'occuper des emplois et des finances des Canadiens.
Si c'est le critère à retenir, le budget trahit les Canadiens. Il laisse tomber les travailleurs, les chômeurs, le secteur manufacturier, les villes, l'environnement, les personnes âgées, les femmes, les étudiants et les démunis. À tous les points de vue, ce budget ne devrait pas obtenir la confiance de la Chambre.
Arrêtons-nous aux emplois en tout premier lieu. Tous les grands économistes du Canada reconnaissent que les investissements dans les infrastructures publiques constituent la clé de toute stratégie visant à stimuler l'économie. Don Drummond, premier vice-président et économiste en chef du Groupe financier Banque TD, a été encore plus catégorique. Il a déclaré que la réduction du taux de TPS et de l'impôt sur le revenu étaient exactement les voies à éviter.
Le gouvernement aurait plutôt dû investir dans d'importantes mesures de stimulation de l'économie. Ces mesures auraient dû inclure le financement accéléré des infrastructures existantes et de nouveaux investissements substantiels, notamment dans des projets municipaux et interprovinciaux concernant, par exemple, le transport en commun, l'énergie propre, le traitement des eaux, les corridors et les portes d'entrée.
Ces mesures auraient dû inclure la construction et la rénovation de logements. Elles auraient dû inclure des investissements dans des secteurs clés comme le secteur manufacturier, le secteur de l'automobile et le secteur forestier, des investissements pour conserver et créer des emplois, toute forme d'aide devant être conditionnelle à la présentation d'un plan destiné à transformer ces secteurs et à les remettre sur la voie de la rentabilité et de la viabilité. Même si l'on retrouve certains de ces mots dans le budget fédéral de 2009, ils ne correspondent pas à des investissements réels.
Les investissements dans l'infrastructure sont bien trop modestes et assortis de beaucoup trop de conditions. C'est pourquoi l'effet sur la création d'emplois sera minime. Les PPP demeurent. Il n'y a aucun lien entre les investissements publics et une politique d'achat de produits canadiens. Le programme arrivera à échéance à la fin de 2010, bien avant que la crise de l'emploi ne prenne fin. Le budget ne contient presque rien au sujet de nos objectifs en matière d'environnement et de changements climatiques.
En résumé, il n'y a rien dans le budget au sujet de la préservation des emplois actuels et de la création des emplois de demain.
Permettez-moi de vous présenter un exemple concret des effets de la structure de financement en matière d'infrastructure dans ma ville, Hamilton.
J'ai eu le privilège d'assister à une réunion regroupant des représentants de tous les ordres de gouvernement et portant sur les progrès du plan d'action visant le nettoyage de notre baie, ciblée par Environnement Canada comme une zone préoccupante du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
Notre collectivité a fait d'énormes progrès. Nos objectifs en matière de gestion des ressources halieutiques et fauniques ont été atteints, l'accès du public a été considérablement élargi, et le projet d'assainissement des sédiments contaminés du récif Randle est en cours.
Le dernier problème qu'il faut régler d'urgence concerne la qualité de l'eau. Hamilton a besoin, de toute urgence, d'une nouvelle usine de traitement des eaux usées. Le projet est prêt à démarrer. Il pourrait créer jusqu'à 2 200 emplois dans la ville et dans la région. Non seulement le projet stimulerait l'emploi, mais il serait bon pour la ville et bon pour l'environnement.
Cependant, pour que Hamilton puisse obtenir sa part des fonds prévus dans le budget pour l'infrastructure, elle devra investir autant que le gouvernement fédéral. Notre maire a clairement dit que nous n'avons pas les fonds nécessaires, qu'il ne voit pas d'autre façon de les recueillir qu'en augmentant les impôts, mais il reconnaît que ce n'est pas réaliste compte tenu de le situation économique. Il a tout à fait raison.
Tout gouvernement qui prétend aider la classe moyenne dans son budget ne peut exiger que les projets municipaux soient financés par les impôts fonciers. Le financement pour l'infrastructure doit être offert sans condition pour que les projets qui sont prêts à démarrer puissent en bénéficier. C'est bon pour les emplois, bon pour l'économie locale, bon pour notre ville, et en l'occurrence, bon pour l'environnement. Pourtant, rien de tel n'est prévu dans le budget fédéral.
Si le budget ne sauve ni ne crée d'emplois, protège-t-il au moins les Canadiens qui perdent leur emploi? En ces temps de ralentissement économique, les travailleurs canadiens espéraient que la réforme du système d'assurance-emploi serait l'élément central du budget. L'assurance-emploi vient directement en aide aux victimes de la récession, et c'est une forme efficace de stimulation économique parce que les chômeurs ne mettent pas d'argent de côté, ils le dépensent, ce qui fait tourner l'économie locale.
Une fois de plus, le budget déçoit, car il ne contient aucun investissement dans ce qui devrait être l'un des programmes de prévention de la pauvreté les plus efficaces au Canada. On a rallongé de cinq semaines la période d'admissibilité pour toutes les demandes, soit, mais seulement pour les deux prochaines années. Ce changement n'aide aucunement ceux qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi.
Dans son budget, le gouvernement aurait dû améliorer les critères d'admissibilité, augmenter les prestations hebdomadaires et éliminer la période d'attente inadmissible de deux semaines qui précède le versement des prestations d'assurance-emploi. Les loyers et les remboursements d'hypothèque ne peuvent attendre deux semaines, et ceux qui ont perdu leur emploi ne devraient pas avoir à attendre non plus.
Parlant d'attente, les personnes âgées ne peuvent, par définition, attendre indéfiniment d'obtenir l'aide de leur gouvernement. Celles qui comptaient sur des régimes d'épargne-retraite privés ont vu leurs investissements fondre quand la bourse s'est effondrée en octobre. Elles ne peuvent compenser ces pertes avec des revenus futurs.
Les prestations du régime public de pensions ne suffisent pas pour permettre à une personne âgée de joindre les deux bouts, pourtant on n'a rien fait pour améliorer les programmes de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti ou pour consolider les régimes de retraite privés. Aucune mesure n'a été prise pour garantir que les gens qui ont construit ce pays auront les moyens de vivre leur retraite en toute dignité.
De plus, aucun nouvel investissement n'a été annoncé pour les soins de santé et rien non plus pour l'amélioration des services publics en cette difficile période.
Que dire sur les femmes? Le budget n'en parle même pas. Aucune mention des femmes dans tout le document et aucun financement dans les domaines qui les touchent directement. On ne prévoit pas d'augmentation des places en garderie, pas d'amélioration à l'accès au système d'assurance-emploi et aucun revirement dans le cruel dossier de l'attaque contre l'équité salariale qui figurait dans la mise à jour économique d'automne. Les réductions d'impôt promises et dont on a beaucoup parlé ne feront pas grand chose pour venir en aide aux 68 p. 100 des femmes qui sont pauvres. Ce budget laisse entièrement tomber les femmes et leurs familles.
Je sais qu'il ne me reste pas beaucoup de temps et je concluerai donc en disant au gouvernement qu'en tant que députés, nous jouissons d'une situation financière privilégiée, mais ce n'est pas de nous qu'il s'agit. Nous devrions faire disparaître ces réductions générales d'impôts qui redonnent 1 000 $ à chacun d'entre nous et donner plutôt cet argent à ceux qui n'ont pas de salaire du tout. Nous devrions faire disparaître ces crédits d'impôt qui nous permettent de construire une nouvelle terrasse à nos chalets et donner plutôt cet argent à ceux qui ne peuvent se permettre d'acheter une maison. Il est grand temps que nous cessions de nous préoccuper de nos propres emplois pour nous concentrer sur les emplois des Canadiens. C'est la tâche qu'ils nous ont confiée. Nous ne pouvons pas laisser tomber nos électeurs au moment où ils ont le plus besoin de nous.
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Monsieur le Président, ce budget est une occasion manquée de remettre notre économie sur la bonne voie et d'aider les familles canadiennes à joindre les deux bouts pendant cette récession de plus en plus profonde et douloureuse. C'est pourquoi je voterai contre ce budget irresponsable sur le plan social et financier.
Le budget conservateur-libéral pour l'exercice financier de 2009-2010 va de l'avant avec des baisses d'impôt qui sont consenties aux sociétés, qui priveront le Trésor de 60 milliards de dollars et qui ne feront que remplir davantage les poches des actionnaires des entreprises canadiennes les plus rentables. Ce budget conservateur-libéral enrichit non seulement des entreprises et des actionnaires parmi les plus riches, mais il garantit aussi que le Canadien moyen continuera de souffrir tout au long de cette crise douloureuse et longue. Cet épouvantable déficit de 84 milliards de dollars signifie que les enfants des Canadiens moyens souffriront eux aussi injustement de cette crise.
Le gouvernement continue de toucher des intérêts sur l'excédent de 54 milliards de dollars de la caisse d'assurance-emploi et il n'offre aucune aide aux 73 p. 100 de travailleurs qui cotisent à cette caisse, mais qui ne peuvent en profiter lorsqu'ils perdent leur emploi. Le pire, c'est que l'assouplissement des critères d'admissibilité pour ces 73 p. 100 de travailleurs et leurs familles n'aurait entraîné aucune augmentation du déficit colossal annoncé dans ce budget. On aurait puisé dans l'excédent de 54 milliards de dollars qui dort dans la caisse d'assurance-emploi.
Aux Canadiens qui demandent, en vain, à être admissibles aux prestations d'assurance-emploi, je dis que les néo-démocrates du Canada sont ici et vous défendent dans cette Chambre en s'opposant à ce budget et à l'injustice sociale qu'il perpétue et, dans bien des cas, intensifie.
En ce qui concerne le secteur forestier, ce gouvernement a le front et l'arrogance de présenter un budget qui accorde des réductions d'impôts permanentes de 60 milliards de dollars aux sociétés et seulement 170 millions au secteur forestier en difficulté qui fournit des emplois à près d'un million de Canadiens et qui traverse sa propre récession depuis plus de cinq ans.
Vu sous un autre angle, ce budget conservateur-libéral ne prévoit que 170 millions de dollars pour aider les familles du secteur forestier durement touchées à traverser cette crise alors qu'il donne 60 milliards de dollars aux actionnaires bien nantis des sociétés les plus rentables du Canada. C'est comme si le pensait que les gens de nos collectivités du Nord et de celles qui sont tributaires du secteur forestier n'existent tout simplement pas. Nous existons pourtant et nous sommes fiers de prendre position aujourd'hui contre ce budget.
Contrairement à ce que ce gouvernement conservateur-libéral pense, et contrairement à ce que le premier ministre de l'Ontario pense, le secteur forestier n'est pas un secteur en déclin. Les néo-démocrates ont fini par s'attendre au genre de politiques insensibles et irresponsables qui se trouvent dans le budget du gouvernement actuel. Après tout, c'est ce gouvernement qui a détruit la capacité fiscale du gouvernement de l'Ontario avant de se ruer comme des sauterelles sur les champs jadis fertiles de notre Trésor public pour les dévaster.
Le gouvernement ne peut agir ainsi dans ce budget que si l'opposition officielle lui permet de le faire. Malheureusement, il semblerait que c'est ce qui va se produire et j'ose dire que le Trésor public ne s'en remettra jamais. Tous les députés de l'opposition qui appuient ce budget devraient avoir honte de tourner le dos aux Canadiens les plus vulnérables qu'ils promettaient de protéger il y a à peine 72 heures. Je vais leur laisser le soin d'expliquer à leurs électeurs pourquoi ils croient que le gouvernement actuel est plus apte à faire face à cette crise qu'ils ne le sont eux-mêmes.
Les habitants de m'ont fait part de ce dont notre circonscription a besoin, mais j'ai le regret de dire que le budget ne répond pas à nos besoins. Il n'y a pas de prolongement du service de VIA rail jusqu'à Thunder Bay et dans les collectivités rurales. Il y seulement plus de trains entre les deux plus grands centres urbains du Canada. Aucune mention n'est faite de l'industrie de la construction navale dans nos installations de Thunder Bay.
Les fonds prévus dans le budget pour les infrastructures et la santé des Premières nations sont une bonne initiative, mais ils sont insuffisants. Le budget ne prévoit pratiquement rien pour améliorer l'accès, en milieu rural, aux médecins de famille, aux physiothérapeutes et aux soins de santé mentale et d'urgence.
Des sommes considérables sont prévues pour l'amélioration des installations frontalières en Colombie-Britannique et dans le Sud et l'Est de l'Ontario, mais il ne semble rien y avoir pour les trois postes frontaliers situés dans ma circonscription, à savoir Rainy River, Fort Frances et Pigeon River.
Il y a de l'argent frais pour les infrastructures, mais aucune mention n'est faite de petits projets tels que celui de la Légion royale canadienne à Kakabeka Falls. Les municipalités de ma circonscription n'ont pas les moyens de fournir des fonds équivalents pour les projets d'infrastructure dont elles ont besoin. Les organismes sans but lucratif n'ont pas les moyens de contracter de gros emprunts pour améliorer leurs infrastructures et leur fonctionnement, de façon à pouvoir continuer à fournir des services aux personnes âgées, aux enfants et aux familles de collectivités rurales telles que Rainy River, Upsala et Atikokan. Étant donné que le budget ne traite pas adéquatement de ces points, et d'autres préoccupations locales, je vais voter contre son adoption.
En terminant, je m'en voudrais de ne pas prendre quelques instants pour remercier les électeurs libéraux, verts et progressistes de ma circonscription qui ont appuyé notre tentative en vue de former une coalition libérale—néo-démocrate. Moi et tout le caucus néo-démocrate nous nous sommes lancés dans cette entreprise pour les bonnes raisons, à savoir mettre en place un gouvernement stable, progressiste et coopératif qui aurait reflété les valeurs chères à 62 p. 100 des électeurs canadiens. Hélas, en raison de la capitulation irréfléchie et malavisée de l'opposition officielle face au gouvernement et à son budget, notre initiative progressiste a échoué.
Je tiens néanmoins à remercier les gens de ma circonscription, en particulier les libéraux progressistes, qui nous ont tendu la main dans une volonté de partenariat et dans un geste de confiance. L'appui et les efforts qu'ils ont manifestés dans la poursuite de cette cause commune ont été grandement appréciés et ne seront pas oubliés. Ma porte reste ouverte et elle continuera de l'être à l'avenir.
C'est animé par une volonté de justice sociale, par un souci de responsabilité financière et par des valeurs progressistes que je voterai contre le budget.
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Monsieur le Président, c'est peut-être par une coïncidence fortuite que j'enchaîne sur mon voisin de circonscription, le député de . Je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je suis très heureux d'intervenir dans ce débat sur le Plan d'action économique du Canada de 2009. Ce n'est pas simplement un plan d'action économique face à la récession mondiale, c'est un document fondateur qui modernisera l'infrastructure du Canada et permettra à notre grand pays de sortir de cette récession mondiale plus fort que jamais et avant les autres pays occidentaux.
Je ne dis pas cela par parti pris. Le Fonds monétaire international a par exemple reconnu que le Canada avait été l'un des derniers pays à entrer en récession et serait parmi les premiers à en sortir. Le Plan d'action économique est très clair: le gouvernement conservateur sera fidèle à ses principes fondamentaux et prendra des mesures judicieuses pour sortir le Canada de cette récession. C'est un plan modeste et gérable qui nous permettra de retrouver un budget excédentaire d'ici 5 ans.
Je voudrais en quelques mots vous expliquer que ce plan est non seulement bon pour l'ensemble du Canada, mais qu'il l'est aussi particulièrement pour le Nord-Ouest de l'Ontario et ma circonscription, . Quel que soit le plan qui allait être proposé, il devait s'attaquer aux défauts structurels régionaux fondamentaux des secteurs forestiers et miniers du Nord-Ouest de l'Ontario pour permettre à la circonscription de de conserver toute sa compétitivité dans les domaines du tourisme, de la foresterie et de l'exploitation minière au sortir de cette récession mondiale.
Je peux dire sans la moindre hésitation que lorsque j'ai terminé la lecture du texte complet du plan économique, j'étais impressionné de voir à quel point il répondait de façon détaillée et exhaustive aux besoins prioritaires de la circonscription de , du Nord-Ouest de l'Ontario et des autres régions du Canada tributaires des ressources primaires et de la diversification pour leur stabilité économique à long terme.
Impressionné, mais pas surpris. Dans la foulée des premières consultations poussées menées auprès de mes électeurs, le gouvernement est revenu organiser des tables rondes plus ciblées pour définir dans le détail les interventions fédérales susceptibles d'aider les régions du Canada dont l'économie est tributaire des ressources primaires.
Au nom de la , le et moi avons organisé des tables rondes à Kenora, Dryden, Thunder Bay et jusqu'à Sudbury. Dans le cadre des consultations inédites qui ont précédé l'élaboration du plan d'action économique, nous avons rencontré la direction et les travailleurs du secteur forestier d'entreprises comme Domtar et Kenora Forest Products ainsi que bon nombre de représentants de l'industrie minière et forestière, notamment des intervenants des Premières nations.
Le Plan d'action économique se penche, de façon très technique, pratique et responsable, non seulement sur la façon d'aborder l'actuelle récession mondiale, mais également sur la façon de moderniser notre infrastructure et de placer les collectivités, comme celles de ma circonscription, dans la meilleure position possible pour diversifier leur économie régionale et pour participer aux industries forestières et minières dont les activités seront dorénavant rationalisées et plus écologiques.
De plus, le Plan d'action économique prévoit des mesures immédiates pour investir près de 12 milliards de dollars sur deux ans dans un fonds de stimulation de l'infrastructure. Il s'agit là d'une mesure essentielle pour le Nord-Ouest de l'Ontario, puisqu'elle permettra le doublement des autoroutes 11 et 17, plus précisément de Clearwater Bay juste à l'extérieur de Kenora, jusqu'à la frontière avec le Manitoba. Le doublement de cette section de l'autoroute permettra non seulement de voyager de façon plus sûre sur la route transcanadienne, mais il contribuera énormément à renforcer le lien de transport vital entre l'Ouest et l'Est du Canada.
L'accent a été mis sur les stations de traitement des eaux usées et des égouts et sur des projets prêts à réaliser qui pourront démarrer immédiatement dans notre circonscription. Nous améliorerons l'accès aux services à large bande ainsi que leur capacité, pour faire en sorte que toutes les régions du Canada soient sur un pied d'égalité en matière de technologie. C'est une excellente nouvelle pour le Nord-Ouest de l'Ontario. L'élargissement de l'accès aux services à large bande dans notre région est essentiel pour la diversification économique, l'accès à la justice, la formation et l'éducation ainsi que pour la prestation des services de santé, particulièrement dans plus de 25 collectivités isolées de ma circonscription.
C'est ce que m'ont dit les gens de Keewaytinook Okimakanak qui offrent des services à large bande à ces collectivités. Je sais qu'ils sont ravis que le gouvernement se soit engagé à améliorer la capacité de ces services et leur accessibilité dans l'ensemble du Canada.
Je souligne que le budget prévoit également un financement substantiel au titre du programme RInK, pour améliorer les centres récréatifs, entre autres les patinoires, les piscines et les centres communautaires, qui constituent des éléments importants du tissu social de nos petites collectivités et qui contribuent à leur santé.
La production de produits forestiers primaires et secondaires, entre autres, joue un rôle clé pour des activités telles que la construction et la rénovation. Le plan prévoit 7,8 milliards de dollars afin de construire des logements de qualité et pour stimuler le secteur de la construction. Le logement social, la rénovation éconergétique et la rénovation des habitations des membres des Premières nations jouent un rôle clé pour ce qui est de stimuler le secteur forestier. Le crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire stimulera ce secteur et incitera les gens à faire des rénovations.
Les stimulants proposés dans le Plan d'action économique visent des régions telles que le Nord-Ouest de l'Ontario. Nous avons été le plus durement touchés par les effets de la récession mondiale. Ces effets ont été ressentis plus tôt et plus durement à Kenora que dans la plupart des autres régions du Canada.
Je suis heureux de voir que le gouvernement investit plus de 1 milliard de dollars sur les deux prochaines années dans le Fonds d'adaptation pour les collectivités. Il pense à la circonscription de Kenora, car le fonds appuie l'élaboration de nouveaux produits et processus forestiers, particulièrement ceux qui sont destinés au marché international. Le fonds pourrait appuyer des initiatives telles que Two Feathers Forest Products, qui permettront à la circonscription de Kenora de se hisser à la fine pointe pour les produits à valeur ajoutée dans le secteur forestier. Une telle initiative bénéficierait directement aux collectivités de Red Lake et de Dryden de même qu'aux collectivités des Premières nations telles qu'Eagle Lake, Wabigoon et Pikangikum.
J'ai n'ai ménagé et je continuerai de ne ménager aucun effort pour faire en sorte que l'économie de la circonscription de Kenora soit axée sur l'infrastructure et la diversification économique qui intègre et lie les collectivités. Nous devons travailler en synchronicité avec tous les ordres de gouvernement de manière à assurer que nous avons les clés et les instruments qui seront garants de notre prospérité économique.
Un des éléments extraordinaires du Plan d'action économique est l'engagement du gouvernement à l'égard des collectivités de nos Premières nations en ce qui concerne la formation et le développement des compétences, le logement et les projets prêts à démarrer dans des secteurs prioritaires tels que les écoles, l’eau et les services communautaires essentiels comme la santé et les services de police.
Ces éléments du plan économique répondent directement aux attentes qu'ont exprimées les chefs nationaux des Premières nations lors des consultations menées par le gouvernement ainsi que des recommandations des grands chefs et des chefs des Premières nations dans ma circonscription. Je suis heureux de dire aux députés que les chefs des Premières nations dans ma circonscription et dans celle de Thunder Bay—Rainy River se sont dits optimistes compte tenu de l'attention directe et indirecte que reçoivent les Premières nations dans le Plan d'action économique.
Au chapitre de la formation professionnelle pour tous les Ontariens du Nord-Ouest de la province, le Plan d'action économique du gouvernement est sans précédent. Le gouvernement reconnaît que nous avons besoin d'une main-d'oeuvre hautement qualifiée pour réussir dans l'économie de l'avenir. C'est pour cela que nous finançons la Stratégie canadienne de transition et d’acquisition de compétences, qui offrira une aide additionnelle aux Canadiens les plus touchés par la récession.
Lorsque j'ai rencontré les représentants de l'industrie locale dans ma circonscription, ce qu'on m'a répété le plus souvent c'est que des changements devaient être apportés au régime d'assurance-emploi. Le Plan d'action économique apporte une solution concrète aux besoins de la population en portant à 50 semaines la durée maximale des prestations et en prolongeant de 14 semaines la durée des accords de travail partagé. Ces mesures aideront des compagnies comme Kenora Forest Products et Domtar à éviter de nouvelles mises à pied. Elles ont demandé expressément une aide de ce type. Le plan d'action économique livre donc la marchandise.
Parmi les autres mesures importantes de notre plan, on note l'augmentation de 7,5 p. 100 du montant personnel de base à partir de 2008, l'augmentation de la Prestation nationale pour enfants qui mettra jusqu'à 436 $ de plus dans les poches des parents, les baisses d'impôts pour les aînés, ainsi que les nouvelles mesures fiscales de promotion de la rénovation domiciliaire dont les avantages sont doubles. En effet, elles stimulent l'achat de produits forestiers de construction et procurent un crédit d'impôt pour les contribuables qui font ce type d'investissement.
Enfin, il conviendrait de signaler l'engagement du gouvernement à l'égard de FedNor, une marque et un programme réputés dans tout le Nord de l'Ontario. FedNor a pour objectif de soutenir nos collectivités dans le processus de diversification et dans leurs initiatives économiques. Le financement additionnel pour les deux prochaines années permettra de soutenir plusieurs projets planifiés ou envisagés dans les collectivités de tout le Nord de l'Ontario. Le Plan d'action économique devrait inspirer confiance, car il apporte une solution à certains des principaux problèmes de la région du Nord-Ouest de l'Ontario.
Je tiens à exprimer ma plus grande appréciation à mon caucus qui a écouté et compris quels types de soutien et quelles mesures le gouvernement fédéral pourrait mettre en place pour que la circonscription de Kenora puisse profiter des mêmes chances que les autres régions du Canada. Je crois que le Plan d'action économique contribuera substantiellement à rapprocher de cet objectif les collectivités de ma circonscription et de toute la région du Nord-Ouest de l'Ontario, y compris les Premières nations.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je participe aujourd'hui au débat sur le budget.
En préparation pour ce budget, présenté plus tôt qu'aucun autre budget fédéral, notre gouvernement a entrepris les consultations les plus vastes et les plus complètes qui soient. Notre gouvernement a rencontré et écouté des milliers de personnes et de groupes dans l'ensemble de notre grand pays. Le , le et certains de leurs collègues ont rencontré des chefs d'entreprise et des dirigeants de l'industrie, des économistes, des groupes communautaires, des représentants des provinces et des municipalités, des membres de l'opposition et autres personnes concernées.
Pour ma part, j'ai passé six semaines à arpenter ma circonscription, Wild Rose, aussi vaste que diverse, et j'ai prêté l'oreille aux propositions et aux préoccupations de mes concitoyens. J'ai tenu des journées portes ouvertes à mon bureau de circonscription, j'y ai reçu mes électeurs et j'ai participé à diverses réunions et activités dans toute ma circonscription. Les électeurs de Wild Rose m'ont fait part de leurs réflexions en personne ou par téléphone, par courriel ou par lettre, et ils ont répondu aux sondages que nous distribuions pendant les réunions.
Les Canadiens ont partagé avec nous leurs points de vue sur leur pays et sur le budget ainsi que leurs espoirs et leurs souhaits, et nous avons écouté. Nous avons répondu à leurs attentes en proposant le Plan d'action économique du Canada.
Ce Plan d'action économique est nécessaire dans la situation actuelle. Il s'agit d'un plan extraordinaire pour une situation extraordinaire.
La crise économique mondiale n'a pas commencé ici, au Canada, mais elle nous touche. Bien que l'importance du ralentissement soit plus grande que ce qu'on avait prévu, le Canada était certainement bien préparé pour y faire face.
Au cours des deux dernières années, nous avons remboursé 38 milliards de dollars sur la dette nationale. Nous avons consolidé notre système financier. Nous avons réduit le fardeau fiscal des Canadiens, qui a atteint son niveau le plus bas depuis près de 50 ans, y compris en faisant passer la TPS de 7 p. 100 à 6 p. 100, puis à 5 p. 100.
Voilà pourquoi, l'automne dernier, le Forum économique mondial a jugé que le système bancaire canadien était l'un des plus sûrs au monde. Voilà ce qui explique que la récession mondiale n'a atteint le Canada qu'après d'autres pays, que la récession n'est pas aussi prononcée ici que dans d'autres pays et qu'on s'attend à ce que le Canada sorte de la récession avant d'autres pays.
C'est aussi ce qui explique que de nombreux pays imitent les mesures que nous avons prises, qui sont largement considérées comme l'exemple même de ce qu'il fallait faire pour se prémunir contre la récession mondiale actuelle.
Nous avons vu venir le coup, et notre a pavé la voie pour le reste du monde. Le Canada fait ainsi partie des pays les mieux placés pour se sortir des difficultés économiques frappant le monde entier.
Permettez-moi maintenant de parler de la décision de présenter un budget déficitaire, car je sais qu'il y a des gens dans la circonscription de Wild Rose qui s'inquiètent de cette décision.
Comprenons bien qu'il se produit actuellement un ralentissement économique mondial sans précédent. Nous prenons les mesures ciblées qui nous semblent nécessaires pour stimuler l'économie.
Comprenons également que les mesures prises et le déficit qu'elles entraînent ne sont que temporaires. Nous nous attendons à renouer avec les excédents d'ici quelques années. Nous aurons alors comme priorité de rembourser les déficits qui auront été accumulés, selon les prévisions, au cours des années de ralentissement.
Il y a une analogie entre la situation actuelle du pays et celle d'une famille canadienne moyenne ou d'une PME. Quand les temps sont durs, il faut parfois puiser dans sa marge de crédit ou utiliser une carte de crédit pour faire un achat nécessaire. Cependant, lorsque la situation s'améliore, les gens responsables remboursent immédiatement leur marge de crédit et s'efforcent d'épargner de l'argent pour les périodes difficiles à venir. C'est ce que le gouvernement actuel s'emploie à faire. C'est ce que nous avons fait lorsque nous avons remboursé 38 milliards de dollars sur la dette nationale.
La situation n'est que temporaire. Nous allons renouer avec les excédents et avec la réduction de la dette lorsque le pays aura fini de traverser cette tempête économique mondiale.
Notre gouvernement agit énergiquement pour stimuler l'économie en injectant presque 12 milliards de dollars dans l'amélioration des infrastructures locales et des infrastructures nationales clés.
Un grand nombre de municipalités dans ma circonscription, Wild Rose, comptent parmi celles qui ont connu la croissance la plus rapide au pays au cours des dernières années. Une croissance aussi fulgurante pose des défis au niveau des infrastructures, la nécessité de construire de nouvelles routes, des viaducs, des réseaux d'adduction d'eau et d'égouts, des installations récréatives et culturelles, pour suivre la croissance de la population. Cet investissement dans l'infrastructure communautaire aidera à résoudre ces défis.
Cet investissement offre également le double avantage de répondre aux besoins de la communauté tout en stimulant l'économie, créant de l'emploi pour les Canadiens et faisant circuler de l'argent dans l'économie pour l'achat des fournitures et des matériaux nécessaires.
Je suis fier de dire que parmi ces projets figure la dernière phase des travaux visant à porter à quatre voies un tronçon de la Transcanadienne qui passe dans le Parc national Banff, dans ma circonscription, jusqu'à la frontière de la Colombie-Britannique. Je sais que c'est un projet sur lequel mon prédécesseur, Myron Thompson, a travaillé très fort parce que j'étais à ses côtés pendant qu'il se heurtait à l'inaction, à l'indécision et à l'ignorance totale des anciens ministres libéraux dans ce dossier. Il a fallu un gouvernement conservateur pour que les choses finissent par bouger et maintenant, les travaux seront terminés jusqu'à la frontière de la Colombie-Britannique.
Nous agissons également dans un autre dossier urgent dans ma circonscription et partout au Canada, celui du logement pour les personnes âgées. Avec le vieillissement de la population, ce besoin en logements ne fera que croître dans les années à venir. Notre gouvernement a prévu ce besoin et travaille à y répondre maintenant.
Notre gouvernement stimule également la construction de logements par le biais de mesures comme l'augmentation de la somme d'argent que les Canadiens peuvent retirer de leur REER dans le cadre du Régime d'accès à la propriété pour verser la mise de fond nécessaire à l'achat de leur nouvelle propriété. Nous offrons également un crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation destiné à aider à payer les coûts liés à l'achat de la propriété ainsi qu'un crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire qui aidera les Canadiens à entreprendre des rénovations et à apporter des améliorations à leur domicile.
Ce programme a déjà suscité beaucoup d'intérêt dans ma circonscription et, j'en suis sûr, partout au pays. Il sera très avantageux pour de nombreuses familles canadiennes. Ce crédit d'impôt encourage ceux qui songeaient à faire des rénovations, peut-être maintenant, peut-être plus tard, à entreprendre ces travaux immédiatement, ce qui, encore une fois, comporte le double avantage de répondre aux besoins des Canadiens tout en conservant des emplois et en stimulant l'économie en cette période difficile.
Le meilleur stimulant pour l'économie, c'est la confiance des consommateurs et les dépenses des consommateurs et il s'agit là également du raisonnement à la base de nos réductions d'impôts, qui sont destinées aux Canadiens à faible ou à moyen revenu, aux personnes âgées et aux petites entreprises.
Les PME canadiennes forment le coeur de l'économie du pays. Pour aider les propriétaires de ces entreprises qui créent des emplois et ont diverses autres retombées bénéfiques pour l'économie, nous allégeons leur fardeau fiscal et nous leur garantissons l'accès au crédit. De nombreux propriétaires de PME de ma circonscription m'ont souligné qu'ils avaient ce problème. Je suis heureux de pouvoir leur dire aujourd'hui, devant la Chambre des communes, que nous les avons entendus et que nous prenons les moyens nécessaires pour leur garantir l'accès au crédit dont ils ont besoin.
De nombreux propriétaires d'entreprise de ma circonscription, en particulier dans la vallée de la rivière Bow, dépendent fortement du tourisme. C'est pourquoi je suis fier de dire que nous avons prévu, dans notre plan d'action économique, des sommes pour aider la Commission canadienne du tourisme à faire du Canada une destination de choix pour les touristes étrangers.
La est responsable de l'élaboration d'une stratégie nationale du tourisme. Je serai heureux de lui prêter main-forte dans ce dossier. La destination canadienne la plus connue des touristes étrangers est le pittoresque parc national de Banff, qui se trouve dans ma circonscription. Notre gouvernement comprend l'importance des parcs nationaux dans la stratégie touristique du pays et affecte des sommes importantes à l'amélioration des installations d'accueil des visiteurs de Parcs Canada.
Si la vallée de la rivière Bow dépend du tourisme, de nombreuses parties de ma circonscription vivent de l'agriculture, qui constitue une partie importante de l'économie du pays. Grâce à de nombreuses mesures, dont certaines figurent dans le présent budget, nous venons en aide aux agriculteurs. L'aide comprend un programme de flexibilité en agriculture de 500 millions de dollars qui favorisera l'innovation dans ce secteur. Nous allons faciliter l'accès au crédit pour les nouveaux exploitants agricoles et aider les agriculteurs à transmettre leur exploitation à la génération suivante. C'est une première étape importante dans la démarche visant à garantir la survie de la ferme familiale.
Nous avons entendu les appels de l'industrie des productions animales, qui a besoin d'argent pour augmenter la capacité d'abattage au Canada.
Nous faisons face ensemble à une crise économique mondiale qui n'a pas commencé ici, mais qui nous touche tous et qui va continuer de nous toucher. Grâce aux mesures prises par notre gouvernement pour préparer le pays à affronter une période difficile, grâce à notre Plan d'action économique et grâce à l'aide de tous les Canadiens, le Canada va réussir à traverser la tempête et en sortir plus fort qu'il ne l'a jamais été.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps avec le député de .
Selon moi, ce budget est une occasion ratée. Nous avions la chance de venir en aide aux plus vulnérables face à la crise économique, de renforcer l'économie québécoise et d'investir dans les secteurs qui subissent la crise au Québec, soit les secteurs forestier et manufacturier. Nous en parlons abondamment depuis des années.
Selon Statistique Canada, entre décembre 2007 et décembre 2008, il s'est perdu uniquement pour Trois-Rivières, mon comté, 3 200 emplois sur un total de 69 000 emplois. On voit les difficultés éprouvées par les gens de mon comté et à quel point nous espérions que ce budget apporterait au moins quelques solutions. Pour mes commettants, c'était vraiment essentiel. Quand des emplois se perdent, ce sont des licenciements massifs, les usines ferment. C'est vraiment l'hécatombe. C'est incroyablement décourageant. Au lieu de cela, nous avons la preuve que ce gouvernement a tourné le dos au Québec et consenti à l'Ontario et à l'industrie automobile la large part de l'aide fédérale.
Le Bloc québécois a pourtant proposé plusieurs solutions, dès novembre dernier, pour sortir de cette crise. Toutefois, le gouvernement conservateur a rejeté, à des fins purement partisanes, ces propositions porteuses d'avenir pour le Québec. Ainsi, en plus de la modification, sans consultation, de la formule de péréquation et de la création d'une Commission des valeurs mobilières unique, les secteurs forestier et manufacturier du Québec sortent perdants de cet exercice. Les députés fédéraux du Québec seront donc appelés à choisir entre les intérêts du Québec et ceux du Canada.
La base industrielle du Québec est différente de celle du reste du Canada. Le gouvernement fédéral se devait de soutenir l'économie québécoise en ces temps difficiles. Il ne l'a pas fait. Ce budget est clairement contre le Québec et manque carrément la cible.
Sur le plan des ressources naturelles — une de mes préoccupations comme porte-parole —, j'aimerais parler du secteur forestier. Avec ce budget, le gouvernement avait une occasion en or pour venir en aide aux secteurs forestier et manufacturier. La forêt, c'est important au Québec. C'est plus de 200 000 emplois, directs et indirects, qui font vivre des collectivités entières. Des milliers d'emplois, uniquement dans la région de Trois-Rivières et de la Mauricie, sont tributaires de la forêt. Il n'y a rien dans ce budget pour leur venir en aide. En effet, si on les compare aux 2,7 milliards de dollars accordés uniquement à l'industrie automobile concentrée en Ontario, les 170 millions de dollars consacrés à l'industrie forestière paraissent très maigre. C'est clairement insuffisant et inacceptable.
De plus, de ces 170 millions de dollars, 10 millions sont accordés pour la promotion, sur les marchés étrangers, de l'utilisation du bois « à la canadienne ». Qu'est-ce que cela veut dire pour une entreprise qui ne peut même pas dégager de profit parce qu'elle est prise à la gorge par les crises successives depuis cinq ans. Ce dont les entreprises ont besoin — nous en avons parlé à plusieurs reprises dans cette Chambre —, ce sont des prêts et des garanties de prêt remboursables pour la modernisation de leurs équipements. Le gouvernement fédéral a pour mission de permettre à ces entreprises de se moderniser en temps de crise pour améliorer leur productivité à l'échelle internationale et leur permettre de revenir en force lorsque la situation économique sera meilleure. Pourtant, le gouvernement conservateur a abandonné la foresterie au Québec.
Au moment où s'additionnent les crises depuis 2004, comme le conflit du bois-d'oeuvre, la crise forestière, la baisse de la demande aux États-Unis et maintenant la crise financière, le gouvernement fédéral devait permettre à cette industrie de retrouver le dynamisme d'autrefois. Il n'a rien fait.
Clairement, à la lecture du budget, le financement accordé à l'industrie forestière québécoise est ridicule. C'est un exemple frappant: le gouvernement conservateur a tourné le dos au Québec.
Il est certain que le Bloc québécois, par le sous-amendement proposé dans cette Chambre aujourd'hui, essaie de rectifier quelques faits.
Parlons de la péréquation. La révision de la formule de péréquation, sans avoir consulté le Québec et les provinces, est une insulte pour tous les Québécois. Cette modification amputera d'un milliard de dollars les paiements de péréquation que recevra le Québec cette année.
Dois-je rappeler que le gouvernement du Québec est celui qui dispense les services en matière de santé et d'éducation, les pierres d'assise de la bonne santé de notre économie? Avec 1 milliard de dollars de moins dès cette année, ce sont les Québécois qui vont payer la note. Ce sont les écoles, les hôpitaux et tous les intervenants des services de première ligne qui vont subir des coupes budgétaires. C'est inacceptable pour tout député du Québec.
Encore une fois, et tout comme sous les libéraux, le gouvernement fédéral transfère ses problèmes dans la cour du Québec: l'illustration éloquente que le déséquilibre fiscal n'est pas réglé.
L'Assemblée nationale s'est prononcée unanimement contre ce « fédéralisme à sens unique ». C'est pourquoi, en tant que défenseurs des intérêts du Québec, et seulement du Québec, nous nous prononcerons contre ce budget.
À la lecture de ce budget, force est de constater que la reconnaissance de la nation québécoise n'est qu'une coquille vide et que cela ne signifie rien de concret pour ce gouvernement.
On veut aller de l'avant avec une commission des valeurs mobilières unique, centralisée à Toronto: c'est ce qu'on nous propose dans ce budget. Pour nous, c'est inacceptable. Ce gouvernement — pour comble de malheur — envisage même de recourir à la Cour suprême pour empiéter sur une compétence qui relève strictement du Québec. Le système actuel fonctionne pourtant très bien. Il est d'ailleurs cité en exemple à l'intérieur de l'OCDE. La façon de faire actuelle fonctionne bien. Le régime des passeports, à l'instar du système européen, permet une approche coordonnée dans l'application des lois, une protection uniforme et pancanadienne des investisseurs. Pourquoi défaire ce qui fonctionne déjà!
La création d'une commission des valeurs mobilières unique engendrerait un monopole réglementaire à Toronto. Il ferait perdre au système actuel les avantages de la concurrence réglementaire. Ce régime, qui fonctionne bien, fonctionnerait encore mieux si l'Ontario décidait de ne plus faire cavalier seul et se joignait au Québec et aux provinces qui se sont déjà entendus dans ce domaine. La raison de ce refus de coopérer de l'Ontario est bien simple. Comme Ottawa, la province désire centraliser toutes les opérations réglementaires à Toronto. C'est aussi simple que cela. Évoquer une meilleure protection revient à dire que les commissions existantes ne font pas leur travail. C'est absolument faux.
La présence des 13 organismes assure que l'élaboration et la mise en place des règles tiendront compte de la diversité d'opinions et d'une représentation adéquate des petits marchés. Cette structure a même permis des innovations, tant au Québec que dans l'Ouest canadien.
L'OCDE a classé le Canada au deuxième rang en ce qui concerne la réglementation des valeurs mobilières. La Banque mondiale a elle aussi classé le Canada comme un chef de file en cette matière. Cette reconnaissance revient donc aussi au Québec qui, grâce à l'Autorité des marchés financiers, permet au Canada d'exceller à ce sujet. Pourquoi le gouvernement fédéral voudrait-il changer une façon de faire qui fonctionne, qui est reconnue sur la scène internationale et qui permet une défense efficiente et efficace des opérations financières au Québec et au Canada?
Le Bloc québécois s'opposera farouchement à la création d'une commission unique et centralisée à Toronto, et il appuie pleinement l'Autorité des marchés financiers du Québec.
À la lecture de ce budget, force est de constater plusieurs choses. Tout d'abord, le gouvernement conservateur a choisi de ne pas répondre aux demandes du Québec. Au lieu d'aider les Québécoises et les Québécois, ce gouvernement a décidé de les priver de moyens importants pour affronter la crise, notamment en supprimant 1 milliard de dollars aux paiements de péréquation au Québec dès cette année, et en allant de l'avant avec son projet de commission des valeurs mobilières.
On peut constater que, comparés aux 2,7 milliards de dollars accordés uniquement pour l'industrie automobile concentrée en Ontario, les 170 millions de dollars pour l'industrie forestière paraissent bien maigres. C'est clairement insuffisant. Et que dire lorsque ce même gouvernement ne maintient pas le droit des femmes de recourir aux tribunaux pour le règlement des questions d'équité salariale?
Donc, pour toutes ces raisons, nous voterons contre ce budget et nous proposons ce sous-amendement qui répond aux demandes unanimes de la société québécoise et de son Assemblée nationale.
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Monsieur le Président, je tiens à féliciter à nouveau ma collègue de . À mon avis, elle a très bien expliqué la position de mon parti. Je tenterai donc d'éviter d'aborder les éléments qu'elle a touchés. Par ailleurs, je vais essayer, par mon exposé, de démontrer qu'il se passe ici quelque chose d'assez intrigant. Je m'inspirerai d'observations qui pourraient venir d'autres parlementaires, de Parlements d'autres pays, qui se retrouveraient ici et qui tenteraient de comprendre ce qui est en train de se passer.
On a donc un parti au pouvoir qui a présenté un énoncé économique idéologique et très partisan en novembre, ce qui a provoqué une réaction de l'opposition majoritaire, qui a créé une coalition, ce qui a engendré la situation qu'on connaît: la prorogation de la Chambre de façon très arbitraire. C'est donc dire qu'on a demandé à la Reine de mettre dehors les élus jusqu'à ce que ce gouvernement refasse ses devoirs.
Nous nous sommes retrouvés avec une coalition composée des libéraux et des néo-démocrates, appuyée du Bloc québécois. J'en parle parce que cela nous a permis de comprendre ou de situer chacun des partis d'opposition par rapport à ses engagements envers leurs électrices et électeurs.
La plateforme sur laquelle reposait cette coalition fait l'objet, aujourd'hui encore, de l'argumentaire des libéraux. Je dirais qu'elle fait aussi l'objet des consultations qui ont été menées même par les conservateurs. J'ai en main un résumé qui donne un aperçu. J'aurais pu en prendre d'autres. La Voix du Sud est un journal qui couvre le comté de Lévis—Bellechasse. Le député de là-bas nous a dit qu'il avait fait une consultation. Nous le croyons d'autant plus que c'est dans les médias. Cette consultation nous révèle que les gens de son comté lui ont dit à peu près la même chose que nous disons ici, soit qu'il faut des bonifications à l'assurance-emploi et des mesures d'accessibilité à l'assurance-emploi.
On lui a même précisé que le nombre d'heures pour pouvoir se qualifier devrait être de 360 heures. On lui a dit que le délai de carence devait être aboli. Ce sont des choses qu'on lui a dites; des choses dites par les libéraux, les néo-démocrates et nous-mêmes. Les conservateurs avaient cela aussi. C'est ce qu'on leur a dit ici. On leur a même dit que le Supplément de revenu garanti devait être indexé et qu'on devait donner une rétroactivité aux aînés qui ont été floués.
Or on ne retrouve pas cela dans le budget. Pourtant, on nous dit que le budget a été confectionné à la lumière des consultations qu'ils ont faites. J'entends, ici en cette Chambre, l'argumentaire de nos collègues libéraux qui va dans ce sens. Ils ont également confirmé leurs intentions dans la plateforme de la coalition. De plus, les libéraux blâment sévèrement le gouvernement d'avoir déposé un budget en ce sens, et pourtant, ils disent qu'ils voteront en sa faveur.
Si j'étais un parlementaire d'un autre pays, si j'étais ici, et si j'entendais et regardais cela, je me demanderais ce qui arrive. Ces gens-là représentent-ils leurs électeurs et électrices, leurs concitoyens et concitoyennes, oui ou non? À quoi jouent-ils? Ont-ils une responsabilité par rapport aux intentions ou aux mandats qui leur sont donnés par leur population respective pour venir avec fermeté en cette Chambre allier le geste à la parole?
En novembre, les conservateurs avaient un discours et un énoncé économique idéologiques. Ils ont voulu en faire un budget qui semble un peu plus progressiste. Les libéraux tiennent aujourd'hui un discours progressiste, mais ils voteront du côté conservateur.
Il est compréhensible que des citoyens soient mêlés et ne savent plus à qui se fier car ils sont tous pareils. C'est vrai qu'ils sont tous pareils. Ils votent tous du même bord quand il s'agit de s'en prendre, entre autres, à des droits fondamentaux. Ce ne sont pas des histoires. Parmi les engagements du gouvernement, on retrouve, ici et là, le fait d'enlever des droits aux femmes, aux travailleurs. On ne donne pas les mêmes droits aux travailleurs du Québec qu'à ceux d'autres provinces, par exemple relativement à l'injection d'argent dans le secteur de l'automobile en Ontario. Il est correct d'investir dans ce secteur. On ne dit pas que ces gens-là ne méritent pas d'avoir un soutien. Mais s'il le mérite, la même logique voudrait qu'on ait le même engagement et les mêmes mesures au Québec pour des secteurs économiques aussi importants que les secteurs manufacturier et forestier. On ne peut pas avoir deux poids, deux mesures. Normalement, les parlementaires, ici, devraient maintenir cette même logique. Ils devraient aussi poser des gestes qui correspondent à leur paroles, particulièrement nos amis libéraux.
C'est la même chose pour la culture; ma collègue en a parlé. Entre autres, on coupe dans la capacité pour nos artistes d'aller évoluer sur d'autres plateformes, dans d'autres pays. Pourtant, on va donner de l'argent pour que des artistes de l'étranger viennent ici pour nous faire partager leur culture. Cependant, on restreint cette possibilité pour les artistes de chez nous.
Concernant la commission des valeurs mobilières, pourquoi abolir quelque chose, ou rendre plus fragile quelque chose qui fonctionne bien, si ce n'est cette volonté de centraliser et de créer un pouvoir au niveau économique concentré à Toronto?
Quant aux familles à faible revenu, le Parti libéral en a fait un de ses cheval de bataille. Il a dit qu'on devait aider les plus faibles, les plus démunis de notre société. On voit que ce budget comporte plutôt des mesures qui vont soutenir les mieux nantis de notre société.
Je compléterai en parlant de l'assurance-emploi. Ma collègue en a parlé. Il y a là quelque chose d'assez dramatique. Non seulement nos amis fédéraux, ici, ne veulent pas présenter des mesures permettant aux travailleurs qui perdent leur emploi d'avoir accès à des prestations d'assurance-emploi, mais le budget renferme un cadenas pour qu'on ne puisse pas y apporter des mesures de bonification. Entre autres, on gèle la cotisation à un taux qui est le plus faible qu'on ait connu depuis 1982. C'est assez particulier. Pourtant, c'est un des messages entendus partout dans nos comtés, y compris dans ceux représentés par des conservateurs. Tout à l'heure, j'ai lu des résumés de consultations qu'ils ont tenues. Nos amis libéraux en ont fait un de leur cheval de bataille et, aujourd'hui, ils vont voter en faveur de ce budget, un budget qui vient cadenasser la possibilité d'améliorer les prestations d'assurance-emploi et surtout son accessibilité. En effet, 60 p. 100 des personnes qui perdent leur emploi ne peuvent avoir accès à des prestations d'assurance-emploi. C'est un problème majeur et c'est une des mesures qui appauvrit notre société, qui appauvrit les gens qui sont déjà aux prises avec une absence d'emploi.
Je m'adresse particulièrement à mes collègues du Québec. Je les invite à voter en faveur du sous-amendement du Bloc, dans quelques minutes. Cela leur donnera l'occasion de respecter la volonté de leurs électeurs et de leurs électrices.
C'est là la chance au sujet de laquelle un député libéral interpellait le député de , lui demandant comment il se faisait qu'ils aient manqué la chance de bonifier le régime d'assurance-emploi. Comment se faisait-il que lui et son parti manquent cette chance? Nous leur en donnons l'occasion: il suffit de voter pour le sous-amendement.