:
J'ai comparu devant votre comité la semaine dernière, et comme j'ai témoigné cette semaine devant le Comité sénatorial permanent des droits de la personne, c'est donc ma troisième comparution en comité depuis la semaine dernière.
[Français]
Monsieur le président, je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant le comité aujourd'hui.
[Traduction]
Comme je le disais, c'est la deuxième fois que je comparais devant votre comité, et même si je me réjouis de pouvoir discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) de mon ministère, je compte profiter de l'occasion pour parler d'autres dossiers importants.
Au cours de la courte période de quatre mois qui s'est écoulée depuis ma nomination à ce portefeuille, je pense que nous avons été témoins de réalisations importantes qui soulignent l'engagement du gouvernement à faire de véritables progrès sur les dossiers qui ont de l'importance pour les Autochtones et pour les résidents du Nord.
Je suis particulièrement fier qu'une des premières mesures que j'ai prises en tant que ministre ait été de présenter des excuses pour avoir procédé, dans les années 1950, à la réinstallation d'Inuits originaires d'Inukjuak et de Pond Inlet à Grise Fiord et à Resolute Bay, dans l'Extrême Arctique, ainsi que pour les difficultés, les souffrances et les pertes qu'ont subies ces gens en raison de cette réinstallation. Notre gouvernement s'emploie à renouveler nos rapports avec les Inuits et à stimuler le développement social et économique dans le Nord, dans le cadre de la Stratégie pour le Nord.
Toujours dans le cadre de la Stratégie pour le Nord, j'ai eu l'honneur de me rendre dans la communauté de Cambridge Bay, au Nunavut, afin d'annoncer, avec l'honorable et ministre responsable du Nord, que la nouvelle station de recherche de l'Extrême-Arctique sera implantée dans cette communauté.
[Français]
La Stratégie pour le Nord n'est, bien entendu, qu'une des composantes du plan de notre gouvernement pour améliorer la qualité de vie des Autochtones et des résidants du Nord. Pour la première fois, le Budget principal des dépenses a inclus un financement de 61 millions de dollars pour une composante importante de la Stratégie pour le Nord du gouvernement.
L'Agence canadienne de développement économique du Nord, CanNor, a été mise sur pied en août 2009. C'est le premier organisme de développement régional établi dans le Nord et le seul organisme fédéral dont l'administration centrale est située dans le Nord.
En un peu plus d'un an, CanNor a réalisé beaucoup de progrès. L'agence a mis sur pied des bureaux régionaux dans les capitales de trois territoires et elle développe sa nouvelle administration centrale à Iqaluit, laquelle sera logée dans un immeuble à bureaux construit par une entreprise locale qui est la propriété d'un Inuit.
En mai de cette année, CanNor a inauguré le Bureau de gestion des projets nordiques, basé à Yellowknife. Ce service oeuvre avec les promoteurs de grands projets d'exploitation, les ministères fédéraux et les organismes de réglementation dans le Nord en vue d'améliorer la rapidité, la prévisibilité et la transparence des processus réglementaires. Il s'agit d'un élément essentiel du travail du gouvernement visant à améliorer les régimes réglementaires dans le Nord.
Comme vous le savez, CanNor est l'agence fédérale responsable de l'exécution du Plan d'action économique du Canada dans les territoires. Pour cette raison, ses investissements dans l'économie et les collectivités du Nord ont doublé. Jusqu'à maintenant, CanNor a appuyé 307 projets de développement économique dans le Nord et a alloué plus de 66 millions de dollars pour renforcer les économies des trois territoires. D'une certaine manière, CanNor réalise non seulement la vision de la Stratégie pour le Nord du Canada, mais il aide aussi les résidants et les collectivités du Nord à gérer les répercussions du ralentissement de l'économie mondiale.
Les investissements inclus dans le Budget supplémentaire des dépenses appuient cet engagement et nous permettent de répondre à nos priorités. Prenons l'exemple des services à l'enfance et à la famille.
[Traduction]
Cette année, l'Assemblée des chefs du Manitoba, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Manitoba ont négocié un accord-cadre visant à améliorer les services à l'enfance et à la famille dans les réserves. Le Budget des dépenses comprend un montant 17,6 millions de dollars, qui s'inscrit dans un engagement de cinq ans d'une valeur de 177 millions de dollars pour la mise en oeuvre de l'accord-cadre au Manitoba. Comme je l'ai expliqué lors de ma comparution devant votre comité la semaine dernière, un accord-cadre similaire a été mis en oeuvre il y a trois ans en Alberta, et les résultats préliminaires sont très encourageants.
Je crois que cette réussite repose sur le travail en partenariat avec les groupes des Premières nations et les gouvernements provinciaux. Le Manitoba est le sixième gouvernement à amorcer la mise en oeuvre de la nouvelle approche axée sur la prévention. Notre gouvernement espère mettre en place des accords-cadres dans les quatre autres provinces d'ici 2013.
Le Budget supplémentaire des dépenses comprend aussi 295 millions de dollars pour le financement des indemnités versées aux demandeurs dans le cadre du Processus d'évaluation indépendant et du Mode alternatif de règlement des conflits liés à la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Le Processus est conçu pour les anciens élèves qui ont subi des sévices sexuels ou physiques graves lorsqu'ils fréquentaient un pensionnat indien. Les fonds prévus au Budget supplémentaire des dépenses sont nécessaires, car le nombre de demandes déposées et le montant moyen de l'indemnité versée à chaque personne sont plus élevés que ce qui avait été prévu à l'origine.
[Français]
Nous travaillons aussi avec les Premières Nations et les provinces dans le domaine de l'éducation.
[Traduction]
Comme nous le savons tous, l'accès à une éducation de qualité est essentiel à l'amélioration durable des communautés, de même qu'à la réussite personnelle. Ensemble, nous nous sommes efforcés de faire en sorte que les enfants des Premières nations bénéficient de l'éducation dont ils ont besoin pour préparer leur l'avenir.
Depuis que je suis ministre, deux autres accords tripartites ont été signés avec les provinces et les Premières nations, soit un accord sous-régional en Saskatchewan et un autre à l'Île-du-Prince-Édouard. Il y a maintenant sept accords en place dans l'ensemble du pays, qui donnent aux communautés des Premières nations un plus grand contrôle sur l'éducation, mais avant tout, qui augmentent les chances de réussite des élèves des Premières nations.
Le règlement des revendications est également important si l'on veut que les Premières nations disposent des ressources dont elles ont besoin pour prospérer. Grâce au règlement des revendications, la relation entre le Canada et les Premières nations se renforce, et celles-ci peuvent accéder aux terres et aux ressources dont elles ont besoin pour permettre à leurs communautés de prospérer. Par exemple, en octobre, j'ai eu le plaisir de me joindre aux membres de la communauté pour célébrer le règlement définitif des revendications particulières de la Première nation des Mississaugas de New Credit sur la parcelle de Brant et l'achat de Toronto.
Le Budget supplémentaire des dépenses dont vous êtes saisis comprend la demande du Ministère de reporter 308 millions de dollars de l'exercice précédent afin de financer le règlement des revendications particulières. Ce montant avait à l'origine été affecté au règlement des revendications particulières des deux derniers exercices, mais il n'a jamais été dépensé. Le report de cet argent permettra de financer les règlements des revendications particulières de l'exercice actuel.
[Français]
Ces projets ne sont que quelques exemples des mesures concrètes prises en vue de réaliser l'objectif du ministère qui est d'améliorer la qualité de vie des Autochtones et des résidants du Nord.
[Traduction]
Le Plan d'action économique du Canada prévoit des investissements totalisant 1,4 milliard de dollars sur deux ans pour des programmes à l'intention des Autochtones. Cela comprend des programmes et des projets pilotés par de nombreux ministères. Des sommes considérables sont affectées aux programmes de formation et de perfectionnement des compétences des Autochtones. Toutefois, la plus grande partie de cet investissement est affectée aux projets d'infrastructure dans les communautés des Premières nations: installations d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, écoles et logements.
L'approvisionnement en eau potable et le traitement efficace des eaux usées, ainsi que la protection des sources d'eau potable sur les terres des Premières nations, sont indispensables pour assurer la santé et la sécurité des Premières nations. Le gouvernement du Canada s'est engagé à veiller à ce que des progrès importants soient faits en vue de l'amélioration de la qualité de l'eau dans les réserves, partout au Canada.
[Français]
Ces investissements reflètent vraiment bien nos priorités courantes. De plus, il y a actuellement quatre projets de loi devant la Chambre et le Sénat qui ont été présentés et qui visent à traiter de ces priorités.
[Traduction]
Le projet de loi , la , permettra au gouvernement du Canada de donner suite concrètement à son engagement d'améliorer la qualité de l'eau dans les réserves. Ce projet de loi est actuellement à l'étude au Sénat.
Le projet de loi , la , vise à garantir que les processus d'aménagement des terres et d'évaluation environnementale au Nunavut soient clairs, cohérents et fondés sur de solides principes juridiques.
Le projet de loi , la Loi sur les foyers familiaux situés dans les réserves et les droits ou intérêts matrimoniaux, propose des mesures législatives visant à régler la très ancienne question des biens immobiliers matrimoniaux dans les réserves, et en est à l'étape de la deuxième lecture à la Chambre des communes.
Finalement, le projet de loi , la , constitue une mesure législative importante qui ouvre la voie à l'élimination de la discrimination fondée sur le sexe dans la Loi sur les Indiens.
Monsieur le président, le gouvernement actuel reconnaît que l'argent ne peut à lui seul régler les questions auxquelles sont confrontés les résidents du Nord et les Autochtones. C'est pourquoi nous continuerons à chercher à nouer et à élargir des partenariats avec des groupes qui partagent notre objectif général, lequel est de veiller à ce que tous les Canadiens, peu importe l'endroit où ils vivent, puissent participer à la prospérité du pays et y contribuer.
Chaque règlement de revendication particulière, chaque accord tripartite sur l'éducation et les services à l'enfance et à la famille, et chaque programme de partenariat pour la formation et l'emploi des Autochtones nous rapprochent de cet objectif. Je suis persuadé que les investissements prévus dans le Budget supplémentaire des dépenses nous permettront de progresser encore davantage.
[Français]
Je vous remercie. Je ferai de mon mieux pour répondre à toute question que les membres du comité voudront me poser.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, de comparaître de nouveau devant notre comité.
Merci aussi à tous vos collaborateurs qui vous accompagnent aujourd'hui.
J'aimerais tout d'abord souhaiter une bonne fête du Nunatsiavut à tous les Inuits, les descendants des Inuits au Labrador, qui célèbrent le cinquième anniversaire du règlement de leur revendication territoriale et de la signature de leur entente d'autonomie gouvernementale. C'était il y a cinq ans, le 1er décembre.
Pour le Labrador, ce fut un moment historique et plein d'allégresse. Malgré tous les défis à surmonter pour la mise en oeuvre de l'autonomie gouvernementale, ces ententes se sont traduites par d'importantes réalisations. J'aimerais simplement souhaiter une bonne fête du Nunatsiavut à tous ceux qui, au Labrador, fêtent ce jour mémorable. Je sais qu'il y a des célébrations sur tout le territoire, et j'espère que ce sera un moment de joie pour tout le monde.
Monsieur le ministre, à propos des revendications particulières, je me souviens que j'étais assis à cette table lorsqu'on nous a demandé d'adopter d'urgence la Loi sur le Tribunal des revendications particulières, laquelle est entrée en vigueur à la fin octobre 2008.
Des fonds ont été affectés. Je crois que le Cabinet a approuvé des montants et les a affectés au règlement de ces revendications, mais jusqu'à maintenant, aucune revendication n'a été soumise au Tribunal des revendications particulières.
Apparemment, ce tribunal dispose de superbes bureaux dans un secteur très chic d'Ottawa, mais quand on y va, on a du mal à trouver quelqu'un qui ait un lien quelconque avec le Tribunal des revendications particulières. Je me pose donc des questions. Votre gouvernement nous a pressés d'adopter ce projet de loi — je crois que vous étiez secrétaire parlementaire à l'époque —, et j'aimerais bien savoir ce que ce tribunal a fait depuis.
Deuxièmement, j'aimerais savoir combien de revendications représentent un règlement de plus de 150 millions de dollars. Je crois que c'est la limite que la loi fixe aux revendications dont le Tribunal peut connaître. À l'époque où nous avons adopté la Loi sur le Tribunal des revendications particulières, on nous avait dit qu'un autre dispositif serait mis en place pour les revendications d'une valeur supérieure à 150 millions de dollars. Combien y en a-t-il? Quel dispositif le gouvernement a-t-il mis en place, qui était soi-disant si urgent?
Monsieur le président, permettez-moi de poser toutes mes questions en même temps.
Il a beaucoup été question, dans les médias, de transparence et de responsabilisation, et, comme vous le savez, beaucoup d'articles ont été publiés sur les salaires de certaines personnes, entre autres — je suppose que cet exercice reflète de ce souci de transparence et de responsabilisation. Quelqu'un pourrait-il me dire où je peux trouver les salaires de tous les hauts fonctionnaires de votre bureau, comme le sous-ministre, le sous-ministre adjoint, etc.?
Où puis-je trouver le montant exact — pas seulement les grilles de salaires, mais le montant exact — des salaires de ces hauts fonctionnaires, ce qu'ils touchent en primes, en indemnité quotidienne, et en frais de voyage et de représentation? Est-ce que je peux trouver tous ces renseignements au même endroit?
Je vous pose cette question, monsieur le ministre, parce que si nous voulons avoir des normes en matière de responsabilisation et de transparence, il va falloir qu'elles soient uniformes dans tout le système. Si les deniers publics doivent servir à financer les salaires des hauts fonctionnaires, des chefs et des conseillers, et que le principe de transparence doit être respecté, alors respectons-le.
Merci.
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Je vais essayer de me souvenir de toutes vos questions.
S'agissant du nombre de revendications particulières dont le règlement représente plus de 150 millions de dollars, nous pensions au départ qu'il y en avait quatre. C'est, je crois, ce qu'indiquait le rapport sénatorial sur les revendications particulières. C'est donc sur ce chiffre que nous nous sommes fondés, mais ça remonte à la législature précédente, et je ne pense pas que j'étais là.
Pour ce qui est du Tribunal des revendications particulières, nous nous efforçons de régler le maximum de revendications sans passer par lui, car c'est en quelque sorte un tribunal de dernier recours. Le ministre vient d'annoncer le nom de ceux qui siégeront à ce tribunal. Comme vous le savez, c'est un organisme indépendant, qui dispose maintenant d'un budget. Je ne peux pas y jouer un rôle direct, car je serais en conflit d'intérêts.
Je ne pourrais pas vous dire exactement quand et comment tout cela a commencé, mais je sais qu'un grand nombre de revendications ont été réglées. Indépendamment de ce que fera le tribunal, nous avons réussi à régler un grand nombre de revendications particulières, tantôt pour des montants très importants, tantôt pour des montants beaucoup moins importants. Je me réjouis que nous ayons réussi à faire progresser les choses et que nous ayons réglé des griefs très anciens, dont un grand nombre remontaient au début des années 1990.
Pour ce qui est des salaires, je suppose que vous posez la question dans le contexte du projet de loi , et je peux vous dire que votre salaire et le mien sont affichés, parce que nous faisons partie des élus. Pour ce qui est des gens qui travaillent pour des élus, ils ne sont pas dans le même bateau, et...
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Je vais donc dire immédiatement — et je vise particulièrement la secrétaire parlementaire — que nous aimerions beaucoup recevoir le ministre de nouveau. Je n'ai pas d'objection à poser mes questions aux représentants officiels du ministère, mais je pense que le ministre devra revenir un jour, de façon à ce qu'on puisse lui poser directement d'autres questions à ce sujet.
Je sais que vous n'aurez pas la réponse à la question que je vais vous poser. C'est pourquoi j'aimerais la recevoir par écrit, et je vais vous dire pourquoi.
Nous avons été informés par le ministère des Affaires indiennes et du Nord que le gouvernement avait octroyé des fonds dans le cadre du Programme pour la prévention de la violence familiale d'Affaires indiennes et du Nord Canada. Or un projet en particulier nous intéresse. Nous avons fait des vérifications à son sujet. En Alberta, un montant de 881 918 $ aurait été versé à un organisme portant le nom de Three Eagle Wellness Society. Si on considère tous les montants qui ont été versés dans le cadre de ce programme, on constate que dans l'ensemble du Canada, ces sommes n'excèdent généralement pas 25 000 $.
Or la Three Eagle Wellness Society a reçu 881 918 $, et on n'arrive pas à savoir pourquoi. Cet organisme semble ne pas exister ou sinon très peu. On peut vous faire parvenir des photos de son local. C'est tout à fait digne d'un ancien film. Il n'y a rien. On a vérifié auprès des gens de la High Prairie Municipal Library, qui fait face à ce local, mais ils ne connaissent pas cet organisme.
Monsieur le sous-ministre, j'aimerais qu'on nous fournisse des détails sur les prêts d'un million de dollars qui ont été consentis à la Three Eagle Wellness Society. Je sais que vous ne pourrez pas me répondre aujourd'hui, et je le comprends.
Le plus important est ce qui suit, et j'ai besoin d'information à ce sujet.
J'ai consulté les Comptes publics du Canada de 2010, un document qui ne ment pas, j'imagine. En consultant ceux de 2010, 2009, 2008, 2007 et 2006, j'ai constaté, ô surprise, qu'en 2009-2010, une somme de 424 958 145 $ n'avait pas été dépensée par votre ministère. En 2008-2009, il s'agissait de 351 878 532 $, et ainsi de suite. Au total, un montant de 1 424 222 000$ n'aurait pas été dépensé et aurait été versé dans le fonds consolidé du gouvernement. Je suis très préoccupé par cette question et j'espère que mes collègues le sont aussi. J'ai absolument besoin de savoir ce qu'il en est. Je peux vous donner tous les chiffres, tous les détails de mes recherches, tout ce qui a été fait. Je peux vous dire que ces montants sont passés de 185 344 325 $ en 2005-2006 à 424 958 145 $ en 2009-2010. Cette accumulation totalise plus d'un milliard de dollars. J'aimerais vraiment savoir si cet argent a bel et bien été remis dans le fonds consolidé du gouvernement.
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Je vous remercie de comparaître devant notre comité.
J'aimerais vous poser deux questions, et s'il me reste du temps, j'en poserai une troisième.
À la réunion du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones qui s'est déroulée le mardi 23 novembre, M. Borbey a indiqué, à propos des revendications particulières, que le montant prévu, soit 2,5 milliards de dollars sur 10 ans, comprenait les revendications de 150 millions de dollars et moins, ainsi que les revendications de plus grande valeur. Lorsqu'il a comparu devant notre comité le 6 février 2008, votre prédécesseur avait clairement indiqué, au sujet des revendications de grande valeur, que l'objectif était de les régler séparément des revendications de faible valeur. J'aimerais donc savoir si le montant de 2,5 milliards de dollars inclut les revendications de grande valeur ainsi que les revendications de moins de 150 millions de dollars. Voilà pour ma première question.
La deuxième fait suite à l'intervention de M. Lemay. Nous avons, nous aussi, examiné les comptes publics, et d'après nos calculs, c'est un total de 1,4 milliard de dollars qui n'a pas été dépensé sur une période de cinq ans. Vous nous avez dit que, chaque fois, cette somme avait été reportée sur l'exercice financier suivant, mais il est quand même étonnant qu'entre 2005 et 2010, il y ait eu un report chaque année.
Je vous pose la question parce qu'on entend dire que le financement des programmes d'investissements va être gelé pendant six ans, et que AINC a été sommé de ne plus engager de dépenses supplémentaires. AINC a répondu que le plan d'investissement avait été arrêté jusqu'à 2016. Pourriez-vous nous le confirmer, car les rumeurs vont bon train?
S'agissant des plans d'investissement et des projets d'infrastructure, pourriez-vous également nous dire si la date limite des dépenses d'infrastructure, qui a été fixée au 31 mars, aura un impact sur certains projets?
Je vous laisse maintenant la parole. Si vous ne pouvez pas répondre à certaines de mes questions, je vous invite à nous faire parvenir une réponse écrite.
Le plan d'action constitue une partie importante des programmes que nous administrons à CanNor. Les plus importants, pour nous, étaient le Fonds d’adaptation des collectivités, le programme Infrastructure de loisirs du Canada ainsi que les augmentations consenties au programme Investissements stratégiques dans le développement économique du Nord.
Dans le cas du Fonds d’adaptation des collectivités et du programme Infrastructure de loisirs du Canada, nous avons réussi à faire approuver des projets pour toutes ces sommes. Il s'agit d'un total d'environ 30 millions de dollars, ce qui est beaucoup d'argent, pour le Nord. Certains projets restent à être approuvés, mais ils sont dans le système. On ne prévoit pas de complications importantes.
En général, on parle de projets qui ont contribué à la création d'emplois et à l'amélioration de la situation économique dans les trois territoires. Dans le cadre du programme Infrastructure de loisirs du Canada, par exemple, de petits montants ont été alloués, mais ceux-ci ont apporté quelque chose de vraiment profitable aux collectivités.
[Traduction]
Par exemple, quand on répare le sol d'une patinoire au Nunavut, ou qu'on remplace la toile d'une piscine d'une communauté isolée, cela a un impact considérable sur l'ensemble de la communauté. Donc, en plus de la création d'emplois, il y a des avantages très importants pour la communauté. Nous sommes très satisfaits de la façon dont ces programmes ont été organisés dans le Nord.