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Monsieur le président et distingués membres du comité, bonjour. C'est pour moi un privilège et un honneur de me présenter devant vous aujourd'hui à titre de sous-ministre délégué du ministère des Pêches et des Océans.
[Traduction]
C'est la première fois que je comparais devant le comité depuis que j'assume mes nouvelles fonctions. Je compte bien poursuivre les relations de travail constructives que nous avons su tisser auparavant.
J'ai passé le plus clair de ma carrière dans ce ministère depuis mon entrée dans la fonction publique fédérale à Halifax, en 1975. J'ai travaillé en Nouvelle-Écosse jusqu'en 1983, puis je suis passé dans la région du Pacifique, tout d'abord comme directeur régional de l'inspection, et ensuite comme directeur de la Direction des opérations, où je m'occupais de gestion des pêches et de l'habitat.
Une bonne partie de ma carrière, toutefois, s'est déroulée ici, dans la région de la capitale nationale, où j'ai eu le plaisir d'exercer les fonctions de directeur des Services d'inspection, de directeur général de Conservation et protection, de directeur général de la Gestion des ressources, puis, de 2004 à 2010, de sous-ministre adjoint de la Gestion des pêches et de l'aquaculture.
Depuis mes années sur le terrain jusqu'à l'époque de mes fonctions de direction, je peux vraiment dire que j'ai appris à connaître le travail de ce ministère de A à Z. Je crois sincèrement que cela m'a donné un point de vue unique sur la façon dont le MPO a évolué sur une période d'une trentaine d'années, un point de vue qui, je l'espère, sera utile à mes collègues du ministère et aux membres de votre comité.
Plus tôt cette année, j'étais sous-ministre adjoint principal du Secteur des écosystèmes et de la gestion des pêches et j'ai été nommé à mon poste actuel en octobre. L'idée de m'attaquer à ce nouveau rôle, à un moment marqué par des changements aussi considérables, m'enthousiasme au plus haut point. Nous avons beaucoup à accomplir.
Le fait de savoir d'où je viens, avec toutes les leçons que je retiens de ces expériences, devrait m'aider, je l'espère, à relever les nouveaux défis qui m'attendent.
Comme vous le savez, il n'y a pas de définition uniformisée du rôle d'un sous-ministre délégué, mais en général, il doit assumer à un niveau supérieur la supervision de grands dossiers et la coordination de dossiers multisectoriels.
Le MPO est un grand ministère très décentralisé. Il a des programmes et des employés dans toutes les régions du pays. Pour la haute direction, cela signifie qu'il n'y a pas de solution universelle. Les besoins de l'industrie, sur la côte Est, sur la côte Ouest, dans le Nord et dans les eaux intérieures, sont aussi variés que le sont les régions elles-mêmes. Les enjeux auxquels nous devons faire face, comme les membres du comité le savent très bien, sont complexes et mettent en jeu des considérations d'ordre économique, social et environnemental, entre autres.
Je compte bien établir des rapports de travail étroits, productifs et soutenus avec la sous-ministre, évidemment, ainsi qu'avec toute l'équipe de gestion, afin que nous puissions nous attaquer ensemble aux défis et aux occasions qui se présenteront en grand nombre au cours des trois prochaines années.
La sous-ministre m'a confié plusieurs attributions importantes, y compris la présidence du Comité des finances et des ressources humaines du ministère. Je vais en outre faire un survol de nos activités liées au cadre de responsabilisation de gestion, aux valeurs et à l'éthique, ainsi qu'à d'autres dossiers au fur et à mesure des besoins.
Mon nouveau poste m'amènera aussi à assurer le leadership de tous les aspects de la gestion de la chasse aux phoques. Comme les membres du comité le savent, le mandat de Pêches et Océans Canada comprend la réglementation et la gestion de la chasse aux phoques, ainsi que l'application des règlements qui s'y rapportent afin d'assurer que la chasse se pratique de façon durable, en toute sécurité et sans cruauté.
Nous avons aussi pris l'engagement de soutenir les efforts de développement des marchés, au pays et sur la scène internationale, ainsi que de collaborer avec nos homologues des provinces et des territoires afin de trouver des solutions aux problèmes que connaît l'industrie.
En fait, au début du mois, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux ont entériné une stratégie visant à contribuer à la durabilité de l'industrie du phoque notamment par le développement des marchés —l'élargissement de la gamme des produits du phoque mise en marché —, la mobilisation de l'industrie et le renforcement de sa professionnalisation.
J'offrirai également un soutien essentiel à la sous-ministre et à la ministre dans la mise en oeuvre du Programme canadien du contrôle de la salubrité des mollusques, le PCCSM. Voilà un programme qui fait l'objet d'une attention de plus en plus étroite, car on nous demande de l'améliorer et de trouver des façons de gérer les nouveaux risques. Les défis environnementaux nous posent à nous aussi des défis car nous devons continuer à améliorer le PCCSM tout en aidant les producteurs à fournir les assurances de salubrité dont ils ont besoin pour maintenir leur accès aux marchés étrangers et au marché national.
Je participerai également aux travaux de deux comités de sous-ministres: le Comité des tendances sociales, des politiques et des institutions et le Comité de gestion de la fonction publique. Le premier étudie les tendances et élabore des scénarios concernant les enjeux sociaux, et il examine l'incidence des interventions de l'État relativement à ces enjeux. Quant au second, il sert de tribune pour discuter des plans d'action en matière de gestion de la fonction publique.
Pour conclure, je tiens à vous dire à quel point je suis heureux et fier de poursuivre ma carrière à Pêches et Océans Canada et d'avoir l'occasion de voir le ministère sous un nouveau jour et de l'appuyer autrement dans l'exécution de son mandat. Même si je n'occupe ce poste que depuis cinq semaines, je peux vous assurer qu'il est bien différent du poste de sous-ministre adjoint.
Merci de m'avoir donné l'occasion de prendre la parole devant vous aujourd'hui.
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Évidemment, ces décisions sont fondées sur des données scientifiques.
Les travaux scientifiques sont effectués à l'automne, sur le terrain. Puis les données sont analysées et sont présentées au PCR scientifique, le processus consultatif régional, dans le cadre duquel on discute des conseils plus appropriés en ce qui a trait au TAC de l'année suivante. Cette analyse a donc lieu entre le relevé d'automne et le PCR. Ces travaux scientifiques sont faits à l'interne. Comme vous le savez, le PCR est un processus d'examen par les pairs auquel participent des universitaires indépendants et, à l'occasion, des représentants d'autres pays, selon la nature de la décision qui doit être prise et les circonstances. Il s'agit donc d'un processus très ouvert et inclusif, et en fait, les provinces et l'industrie halieutique y participent.
On adresse alors des conseils qui seront passés en revue par l'industrie de la pêche, des conseils qui feront l'objet de discussions lors des consultations auxquelles participent les comités consultatifs, et puis on produit une note qui sera remise à la ministre. Cette note n'est pas simplement un document de quatre ou cinq pages; on y trouve beaucoup de renseignements. Elle inclut les rapports sur l'état des stocks et ce que représente, dans le cas qui nous occupe, l'approche de précaution, l'état des stocks ou de la biomasse par rapport aux limites de conservation, et j'en passe. Ces conseils sont alors fournis à la ministre par l'entremise d'une séance d'information offerte à son cabinet et à la ministre elle-même, puis une décision est prise et communiquée au ministère sous forme de note ajoutée par la ministre à la note de service originale. Cette décision sera alors communiquée immédiatement au secteur, et les permis, assortis de conditions appropriées, seront délivrés peu après.
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Conformément à la loi, la ministre a clairement le pouvoir et l'obligation de prendre ces décisions. Comme vous le savez, la loi ne prévoit aucun conseil de nature juridique quant à la façon dont ces décisions devraient être prises et quant aux facteurs qui devraient entrer en ligne de compte.
Cela dit, il y a évidemment la jurisprudence et la justice naturelle, qui devraient guider les ministres dans la prise de décision, mais ces derniers disposent en vertu de la loi d'un important pouvoir discrétionnaire. Nous offrons des conseils à la ministre et nous discutons de la question avec elle, mais nous ne sommes les seuls intervenants qui lui offrent des conseils. L'industrie aussi peut lui faire connaître son opinion, entre autres.
Nous ne communiquons pas à l'industrie le contenu de la note que nous remettons à la ministre puisque ce genre de conseils sont confidentiels; les ministres peuvent être contactés, comme cela a déjà été fait, par d'autres intervenants qui voudraient que ces derniers tiennent compte d'autres opinions.
Dans les conseils que nous offrons à la ministre, nous cherchons toujours à refléter l'opinion des provinces et des intervenants. Ces derniers nous font part de leurs opinions lors du processus de consultation. Nous reflétons du mieux que nous pouvons ces opinions dans les notes remises à la ministre, mais à l'occasion, des particuliers ou des groupes voudront communiquer directement avec la ministre avant que la décision soit prise, mais après que la ministre a reçu la note. C'est ce qui s'est produit en 2009.
Le président: Vous avez la parole, madame Murray.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur Bevan. Félicitations pour votre nomination. Certaines personnes pourraient dire qu'il était temps que vous accédiez à ce poste, compte tenu de votre expérience et de tout cela.
Avant de vous voir ici, ce matin, je me demandais quelles questions j'allais aborder avec vous. En effet, il y a le dossier du crabe qu'on étudie actuellement, le dossier de l'aquaculture, mais lorsque vous avez parlé de la chasse aux phoques, vous avez réveillé un animal en moi qui me dit d'en profiter, car vous m'avez ouvert la porte.
Cependant, juste avant, je ne peux m'empêcher de parler de la décision prise en 2009. J'ai plutôt l'intention de parler des années précédentes. À moins que vous ne puissiez me prouver le contraire, je considère qu'il est impossible que le ministère ne savait pas, en 2007, en 2008 et encore bien plus en 2009, qu'il était impératif de procéder à une diminution des quotas.
Depuis que je suis en politique — à peu près 7 ans, même 10 ans —, j'ai toujours entendu parler du cycle du crabe des neiges. Ce n'était donc pas une donnée inconnue; elle était connue. Et on savait très bien que, à un moment donné, le cycle allait atteindre un creux, en ce qui a trait à la biomasse.
En 2009, il aurait été impératif de procéder à une diminution, mais pourquoi on ne l'a pas fait avant? Est-ce qu'il y avait des signes avant-coureurs ou s'il n'y en avait pas du tout? Vous étiez en poste à ce moment-là.
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Merci, monsieur le président.
Merci, David, d'être venu. Je vous félicite pour votre nouvelle nomination. C'est bien mérité. Je suis heureux d'entendre que vous vous plaisez dans votre nouveau poste, mais c'est encore tout nouveau.
Des voix: Oh, oh!
M. Randy Kamp: Il se peut que je partage mon temps avec M. Allen.
Je pense que nous aimerions en savoir un peu plus sur votre travail et sur certains des dossiers clés dont vous êtes chargés, mais j'aimerais revenir à la question du crabe des neiges, parce que nous discutons de ce dossier depuis quelques jours. Je remercie mes collègues des questions qu'ils ont posées au sujet du processus, parce que c'est un peu difficile pour nous de comprendre.
Lorsque les avis scientifiques stipulent qu'il y a 46 p. 100 de probabilités qu'il y aura un déclin supérieur à 25 p. 100 dans la biomasse commerciale avec une prise admissible totale de 20 000 tonnes, qu'est-ce que nous devons comprendre?
Vous avez dit, et c'est ce que nous avons fini par comprendre, que le stock est en déclin, et qu'il s'agit d'un déclin naturel. Faut-il comprendre que ce déclin suit une courbe et que, comme Mme Murray l'a dit, si nous maintenons le TAC au même niveau que 2008, ce déclin pourrait s'accroître au-delà de sa trajectoire initiale?
Si vous choisissiez cette option ou si la ministre choisissait cette option ou même s'il s'agissait de l'option recommandée — je ne sais pas trop ce que les gestionnaires et vous-même avez recommandé —, comment ferions-nous pour savoir si cela s'inscrit dans une approche de précaution? Comment est-ce que cela s'inscrit dans l'ensemble du processus?
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Cela s'accompagne souvent d'une analyse des risques. Mais encore une fois, en 2009, nous n'avions pas de cadre. Nous n'avions pas fait suffisamment de travaux à ce moment-là pour fournir à la ministre des recommandations claires comme nous avons pu le faire en 2010, en ce qui a trait à une approche de précaution et à des niveaux critiques de population future, et qui feraient en sorte que nous serions très préoccupés des dommages à long terme causés aux stocks. Cela n'existait pas en 2009, contrairement à aujourd'hui.
Nous fournissons certaines évaluations des risques. Lorsque nous sommes en mesure de le faire, nous fournissons cette information. Évidemment, un TAC plus élevé dans un cycle descendant comprend davantage de risques inhérents qu'un TAC moins élevé; cela étant dit, il y a des gens qui prennent ce risque, et c'est l'industrie. Ils ont des opinions bien arrêtées, et en 2009, nous n'estimions pas que la décision allait mener à un effondrement irréversible des stocks. Ce n'était pas le cas.
La ministre devait prendre une décision. Elle devait être fondée sur toute l'information, et la décision qui a été prise n'allait pas mener à un effondrement irréversible des stocks. Ainsi, c'est une décision que la ministre doit prendre, et qu'elle doit prendre rapidement.
Il y avait une question de temps. Ce sont des décisions difficiles à prendre. Plus les opinions sont partagées, plus la décision est difficile à prendre, et plus il se peut que la ministre doive tenir compte d'une grande variété de points de vue sur laquelle fonder ses décisions, tandis que la saison de récolte approche à grands pas.
Nous faisons des analyses des risques, mais je dirais que la ministre n'a eu aucun conseil, à savoir que la décision qui serait prise relativement aux options qui lui étaient présentées mènerait à un effondrement inévitable des stocks.
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Merci, monsieur le président.
Je suis nouveau au comité des pêches. En fait, même la pêche c'est nouveau pour moi. Je n'y connais pas grand-chose.
Je vois que M. Bevan est le genre de personne qui a beaucoup d'expérience dans ce domaine et il a expliqué dans des termes clairs aujourd'hui qui m'ont aidé à comprendre ce processus et comment fonctionne la prise de décision. Si j'ai bien compris, la ministre obtient un avis axé sur les observations scientifiques d'une part et, d'autre part, il y a les critiques de l'industrie à l'égard de ces observations scientifiques. Parallèlement, la ministre avait obtenu des recommandations de la part des fonctionnaires du ministère, mais la ministre n'est pas obligée de suivre ces recommandations.
Qui plus est, la ministre n'avait reçu aucun conseil précis indiquant que si elle prenait cette décision à l'encontre des observations scientifiques, l'industrie allait connaître un effondrement.
Maintenant, en plus de tout ça, j'ai entendu vos observations, monsieur Bevan, et vous avez dit à plusieurs reprises que ce n'était pas la première fois qu'une décision était prise à l'encontre des recommandations. J'aimerais savoir si vous pouvez nous donner des exemples de cela au cours des 10 ou 15 dernières années, si vous êtes au courant. À quel moment est-ce que des ministres ont pris des décisions allant à l'encontre des recommandations?
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Certainement. Lors de cycles baissiers précédents, il y a eu des recommandations visant des TAC qui n'ont pas été suivies, ou bien la ministre a tenu compte d'autres points de vue et a décidé d'établir des TAC légèrement plus élevés par le passé lors de cycles baissiers de la pêche au crabe dans le golfe du Saint-Laurent.
Cela s'est déjà produit, et dans ce cas les cycles baissiers s'étaient poursuivis, mais c'est ce qui avait été prédit, et le ministre de l'époque n'avait pas eu à faire face aux mêmes types de choix que la ministre en 2010. Il faudrait également signaler que les conseils scientifiques consistent en une synthèse de différents points de vue. Cela découle du processus consultatif régional. Cela ne signifie pas qu'au terme de ce processus tout le monde dans la pièce est d'accord avec les chiffres absolus et les conseils qui sont formulés. Il y a toute une panoplie de points de vue qui est résumée de manière à bien refléter le point de vue collectif.
Cela ne signifie pas que tout le monde est d'accord. Nous avons vu, par exemple, dans le cas de certains poissons de fond que nous recommandions un niveau particulier et qu'un point de vue scientifique divergent est présenté par des scientifiques crédibles. Les données peuvent varier d'un ratio de trois par rapport à un. J'ai vu des ratios aussi élevés que trois pour un et même plus, et il s'agissait de points de vue provenant d'une autre source scientifique.
Cela s'est produit récemment dans les stocks de turbot dans les zones réglementées par l'OPANO, où l'opinion scientifique divergente était considérablement plus élevée que celle établie par le conseil scientifique de l'OPANO. Ce n'est pas que la science est absolue; elle ne l'est pas. C'est une question très difficile à poser aux scientifiques et ils émettent différents points de vue. Il s'agit d'un point de vue collectif d'une part émanant d'un conseil scientifique ou d'un processus consultatif régional, c'est-à-dire le PCR, qui présente un point de vue particulier. Mais cela ne représente pas la vérité absolue et cela ne veut pas dire que c'est parfait. Il s'agit d'un point de vue collectif, et les ministres doivent tenir compte de la vue d'ensemble. Pour ce qui est de 2009, la ministre avait reçu une interprétation divergente des inventaires qui avaient été faits et on lui avait fait part d'opinions bien arrêtées selon lesquelles le ministère était bien trop prudent, de sorte qu'elle a dû prendre une décision dans le cadre de ces opinions divergentes et bien arrêtées.
Au ministère, nous n'avons pas toutes les réponses. Nous essayons d'obtenir les meilleures informations possible, mais il arrive souvent que des groupes formulent des interprétations tout à fait différentes et qu'ils présentent une opinion divergente que les ministres doivent examiner, accepter, rejeter, ignorer ou envisager selon les diverses circonstances.
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Merci, monsieur le président.
Je n'ai pas nécessairement beaucoup de choses à ajouter par rapport à ce que j'ai déjà dit. Je pense que la proposition proprement dite est suffisamment détaillée et claire pour qu'on puisse prendre une bonne décision.
Cependant, je voudrais souligner quelque chose. Lorsque nous avons pris la décision d'entamer les études, soit celle portant sur le crabe et celle portant sur l'aquaculture, qui débutent, on s'était dit qu'il fallait prioritairement faire ce travail, mais qu'advenant des cas d'espèces, — il peut en arriver — des situations particulières, il serait intéressant et correct de prévoir qu'on puisse se pencher sur des évènements fortuits, inattendus, sur des circonstances particulières.
En ce qui concerne cet événement, nous sommes dans cette catégorie. C'est pour ça que j'invite les membres du comité à accepter, à l'unanimité, de faire en sorte qu'on puisse prévoir une séance afin de rencontrer ces gens.
Il y a beaucoup d'éléments dans le monde de la politique ou du dossier des pêches qui me préoccupent. Par exemple, ce matin, j'assistais à une conférence de Daniel Pauly, de l'Université de la Colombie-Britannique, sur les pêches, les changements climatiques, la surpêche, etc. À l'entendre, je vous dirais que ce qu'il nous a présenté est intéressant parce que cela ouvre des horizons par rapport à notre travail.
La question de l'écocertification, ça me préoccupe aussi. Lorsqu'il est question de l'exploitation sous-marine pour les hydrocarbures, là aussi je deviens préoccupé. Les membres du comité ont acquis avec le temps une grande sagesse quant à prévoir à la limite l'imprévisible, c'est-à-dire de prévoir qu'on peut vouloir s'arrêter à certaines choses, prendre le temps de faire un travail de façon prioritaire, comme de mettre un terme au dossier du crabe. Par ailleurs, il faudrait se laisser une marge de manoeuvre pour l'imprévu, parce que toutes sortes de dossiers peuvent nous arriver. On n'est pas à l'abri de catastrophes. Je ne mets pas cet évènement dans la catégorie des catastrophes, mais plutôt dans la catégorie des évènements qui doivent nous préoccuper.
Je pense qu'il en va aussi de l'intégrité du ministère et de la Garde côtière. Des questions sérieuses doivent être posées, et je suppose qu'on obtiendra aussi des réponses sérieuses par rapport à cette situation.
Donc, j'invite les membres du comité à appuyer unanimement cette motion.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je n'ai pas jusqu'à maintenant entendu dans la discussion ou dans l'exposé de M. Blais un appui pour le contenu de la motion. Il a appuyé l'idée que nous devrions pouvoir entreprendre d'autres travaux et, de ce côté-ci, nous sommes certainement d'accord avec cela. Il arrivera à l'occasion que nous ayons à interrompre les travaux prévus pour le faire. Cela me va. La question est de savoir si cette question mérite qu'on interrompe nos travaux. Je ne m'oppose pas à ce que l'on convoque des témoins à condition que l'on comprenne ce qui sous-tend cette motion.
Je sais qu'il est conseillé par Équiterre, qui est mentionné dans la motion. Le ministre a déjà répondu à cette question à plusieurs reprises cette semaine. Et parce qu'il y a un malentendu... Il s'agit d'un consortium de groupes scientifiques appelé ArcticNet dont les travaux sont coordonnés par l'Université Laval qui est, je crois, l'alma mater de notre analyste.
Le groupe a accès à ce navire de la Garde côtière pendant 152 jours de l'année, pendant la période où ils ne procèdent pas à des opérations de déglaçage et effectuent des recherches coordonnées par ArcticNet. Les chercheurs effectuent des recherches pour divers intérêts, qu'il s'agisse d'organismes scientifiques, dont les universités, ou d'entreprises du secteur privé qui souhaitent faire effectuer des recherches. BP est l'une de ces entreprises. Il s'agissait de recherche et non de prospection; l'entreprise voulait faire faire des recherches scientifiques. Si j'ai bien compris, les résultats de la recherche sont ensuite communiqués à l'ensemble du groupe ArcticNet, de sorte qu'ils sont publics.
Nous pouvons faire venir les fonctionnaires pour expliquer le rôle de la Garde côtière dans tout cela, à condition de faire venir les bonnes personnes.
Voilà les faits tels que je les comprends. La ministre comparaîtra le 2 décembre avec ses fonctionnaires. Le commissaire de la Garde côtière sera, j'imagine, du nombre. Nous pourrons certainement soulever la question à ce moment-là si M. Blais croit que nous devons convoquer les autres témoins mentionnés dans la motion.
Nous n'y voyons pas d'objection mais j'estime que suffisamment d'explications ont été données depuis qu'il a soulevé la question la première fois l'autre jour car le ministre a répondu aux questions à la Chambre.
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Merci, monsieur Weston.
Si la motion est adoptée le sous-comité pourrait déterminer où cette question serait insérée au programme de travail du comité et ferait ensuite rapport au comité plénier et les personnes seraient invitées à comparaître devant le comité. Au-delà de cela, c'est au comité d'en décider. C'est sa prérogative.
Nous débattons toutefois aujourd'hui de la motion proposée par M. Blais: Que le Comité permanent des pêches et des océans demande à M. Louis Fortier, directeur scientifique du brise-glace de recherche Amundsen, au commissaire de la Garde côtière du Canada, à des représentants des compagnies pétrolières BP et Esso, et à un porte-parole d’Équiterre de comparaître devant lui afin de fournir des détails au sujet de la location du navire de la Garde côtière, l’Amundsen, par les compagnies Esso et BP pour mener des activités d’exploration pétrolière dans la mer de Beaufort.
Voilà la question dont nous sommes saisis maintenant.
Y a-t-il des questions, observations ou préoccupations? Sinon, je mets la motion aux voix.
(La motion est adoptée.) [Voir le Procès-verbal]