:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci de votre invitation.
[Français]
Bonjour, tout le monde.
[Traduction]
Avant d'aborder la question précise des restrictions à l'investissement étranger, j'aimerais la placer en contexte pour vous, si vous le permettez.
[Français]
En mars, le gouvernement a exposé son programme dans le discours du Trône. L'un des thèmes, « Créer les emplois et les industries de l'avenir », incluait plusieurs initiatives prochaines. Je voudrais en aborder deux.
[Traduction]
En premier lieu, le lancement de la stratégie sur l'économie numérique vise à accélérer l'adoption de nouvelles technologies par tous les secteurs économiques et tout le pays. En second lieu, vient l'ouverture plus grande des portes du Canada au capital risque et aux investissements étrangers dans des secteurs clés, notamment ceux des satellites et des télécommunications, donnant ainsi aux entreprises canadiennes l'accès aux capitaux et au savoir-faire dont elles ont besoin.
Monsieur le président, je mets en exergue ces deux secteurs car ils ont un point commun important. L'industrie des télécoms est un acteur de premier plan de l'économie numérique moderne. De fait, l'infrastructure de télécommunication peut être considérée comme la plate-forme sur laquelle l'économie numérique repose.
Comme vous le savez peut-être, nous avons lancé le 10 mai la consultation publique visant à éclairer l'élaboration de la stratégie sur l'économie numérique du Canada. Ce faisant, nous posons quelques questions importantes.
Comment pouvons-nous améliorer l'adoption et l'utilisation des technologies numériques dans le restant de l'économie canadienne?
De quelle sorte d'infrastructure numérique avons-nous besoin pour le XXIe siècle?
Que faut-il sur le plan de l'investissement, de la recherche et des compétences pour développer le secteur des TIC et le nombre d'entreprises de TIC ayant leur siège au Canada?
Comment pouvons-nous développer les médias et le contenu numériques de façon à promouvoir une économie numérique?
Comment pouvons-nous assurer l'acquisition par tous les Canadiens des compétences nécessaires dans une économie numérique concurrentielle à l'échelle mondiale?
[Français]
Le secteur canadien des télécommunications est à un tournant critique. Dans le secteur privé, on prend des décisions concernant les dépenses massives d'investissements pour toutes les formes de services de télécommunications.
[Traduction]
Le gouvernement doit veiller à mettre en place le cadre réglementaire voulu pour stimuler l'investissement et créer un marché concurrentiel.
Le gouvernement s'emploie aussi à favoriser la concurrence dans le domaine des télécommunications sans fil. En 2008, nous avons mis aux enchères le spectre pour les nouveaux services sans fil. Afin de stimuler la concurrence, nous avons réservé des fréquences particulières pour lesquelles seuls les nouveaux venus sur le marché pouvaient présenter une offre.
Nous sommes très heureux qu'un certain nombre de nouveaux joueurs aient répondu à ce mécanisme en faisant des offres qui ont été retenues et en acquérant des licences. Seul un de ces fournisseurs — comme nous le savons, c'est Globalive — a déjà lancé un service, mais d'autres ont annoncé leur intention de le faire plus tard cette année.
Monsieur le président, comme je sais que plusieurs membres ont des questions au sujet de l'affaire Globalive, permettez-moi d'expliquer un peu ce que le gouvernement a fait. En décembre dernier, le Cabinet a modifié une décision du CRTC selon laquelle la propriété et le contrôle de Globalive n'étaient pas détenus par des intérêts canadiens.
Pourquoi avons-nous fait cela? Parce que le gouvernement a conclu que cette société est canadienne et qu'elle satisfait aux exigences de la Loi sur les télécommunications concernant la propriété et le contrôle canadiens. La décision du gouvernement s'appuyait sur les faits particuliers de l'affaire, et cela signifiait que cette société pouvait commencer son activité sans délai. Étant donné qu'une procédure judiciaire est en cours — en effet, une requête en révision a été déposée — je ne suis pas en mesure d'entrer davantage dans les détails.
Permettez-moi enfin d'aborder la question de l'investissement étranger direct dans le secteur des télécommunications et l'engagement du gouvernement d'« ouvrir davantage le Canada au capital de risque et à l'investissement étranger dans les secteurs clés, notamment ceux des satellites et des télécommunications ».
Vous vous demandez peut-être pourquoi nous agissons ainsi. Eh bien, il existe déjà des recherches économiques nombreuses montrant en quoi l'investissement étranger direct, ou IED, profite à l'économie. Plusieurs études indiquent que l'IED incite les entreprises à devenir plus productives et novatrices. Des études empiriques ont montré qu'il a une incidence positive nette sur la croissance globale de la productivité. Des analyses empiriques indiquent aussi que les sociétés appartenant à des intérêts étrangers sont aussi productives que les entreprises canadiennes les plus productives, et contribuent donc à l'augmentation de la productivité des industries canadiennes.
L'IED contribue à la croissance de la productivité non seulement en favorisant les transferts de technologies au Canada, mais aussi en assurant des retombées positives pour l'adoption de technologies de pointe par les industries canadiennes. Aussi, monsieur le président, c'est là une contribution positive et tangible au niveau de vie au Canada.
L'investissement étranger aide les entreprises à être concurrentielles dans une économie de plus en plus mondialisée, ce qui est essentiel pour la prospérité du Canada comme pays commerçant. L'investissement étranger donne accès à l'expertise internationale en gestion et à des chaînes d'approvisionnement et réseaux mondiaux.
Cela dit, les fournisseurs canadiens de services par satellite font face à un défi immédiat. Le Canada permet à des sociétés de communications par satellite étrangères d'offrir des services au Canada et donc de concurrencer directement les fournisseurs canadiens. Cela a créé des règles du jeu inéquitables parce que les fournisseurs canadiens doivent rivaliser avec ces entreprises étrangères, à la fois au Canada et à l'étranger. Le problème, c'est que les entreprises étrangères ne sont pas assujetties à des restrictions à l'investissement, ni au Canada, ni chez elles.
L'industrie des communications par satellite est mondiale. L'élimination des restrictions à l'investissement étranger permettra aux entreprises canadiennes d'avoir accès aux technologies de pointe et aux capitaux étrangers, et d'établir des relations stratégiques mondiales qui leur permettront de réaliser des économies d'échelle et de participer pleinement aux marchés étrangers.
J'ai suivi les travaux du comité avec beaucoup d'intérêt. L'éventail des témoignages était large et complet, avec notamment des universitaires, des sociétés de télécommunications titulaires et nouvelles, des producteurs de contenu et des groupes culturels et d'autres encore, bien sûr. Ces témoignages ont mis en lumière l'étendue et la complexité des enjeux, y compris l'évolution rapide des modèles d'affaires et des technologies, l'intégration des réseaux et des offres de produits, la distribution, la radiodiffusion, le contenu et, bien sûre, la culture.
En ce qui concerne la radiodiffusion, je peux vous dire que nous n'allons envisager aucune mesure susceptible de réduire notre capacité à réaliser les objectifs de notre politique en matière de culture et de contenu canadiens. C'est parfaitement exclu, point final.
[Français]
Je suis heureux que le comité ait décidé d'étudier cette question importante, car cela m'a permis de recueillir des idées et des informations précieuses. Nous avons suivi de très près les travaux du comité, et nous sommes impatients de recevoir votre rapport.
[Traduction]
Merci.
Merci beaucoup.
:
Permettez-moi de réagir à cette description et de contester respectueusement certains de ses éléments, monsieur Garneau.
Je dirais que dans le cas particulier de Globalive, des esprits raisonnables peuvent être en désaccord. Le CRTC a tiré la conclusion qu'aux fins de la Loi sur les télécommunications Globalive n'était pas sous contrôle canadien; nous sommes arrivés à une conclusion différente.
En examinant les faits de l'espèce, la structure du conseil d'administration, la structure des actions avec droit de vote de la société et, surtout, la structure de l'administration au quotidien de la société, dans chaque cas nous avons conclu, de manière responsable et raisonnable, qu'elle n'était pas sous contrôle étranger.
Il y avait donc une divergence de vues respectueuse. Cela arrive parfois dans le domaine de la politique publique. Ce n'était pas par manque de respect envers le CRTC. En nous fondant sur les faits, nous avons tiré une conclusion différente, qui nous paraît défendable et juste.
Cela dit, en réponse à la deuxième partie de votre question, nous avons examiné de très près la présentation faite par le CRTC à votre comité, préconisant une modification de la loi ainsi que des exigences de contenu. Nous examinons cela. Cela fait partie de la réflexion.
Le gouvernement n'a pas encore pris de décision sur les modalités précises de la libéralisation de la propriété des sociétés de télécommunications et des investissements dans ce domaine, et donc toute recommandation de votre comité fera également partie de la réflexion.
:
Permettez-moi de parler en anglais, car il y a des questions qui me demanderont d'être plus précis.
[Traduction]
Permettez-moi juste de dire plusieurs choses.
Tout d'abord, non. Nous avons examiné cette structure de très, très près, avec l'aide de quantité de bons juristes.
Il n'y a pas de doute: si l'on considère la structure du conseil d'administration, si l'on considère les actions avec droit de vote de la société, les détenteurs de ces actions, et si vous regardez les décisions de gestion au quotidien, nous sommes arrivés, je pense, à une conclusion raisonnable, équitable et juste, à savoir que la société remplit les critères de la Loi sur les télécommunications pour être sous contrôle canadien — ou dans un cas, celui du conseil, qu'il n'est pas sous contrôle étranger.
Donc oui, nous sommes persuadés, au vu des faits dans ce cas particulier, que la société remplit les critères de la Loi sur les télécommunications.
:
Merci, monsieur le président.
Merci d'être présent aujourd'hui, monsieur le ministre. Je remercie aussi messieurs les sous-ministres.
Monsieur le ministre, vous avez dit que les investissements étrangers ont un effet sur la productivité, que les investissements étrangers augmentent la concurrence. Enfin, vous êtes très positif par rapport aux investissements étrangers.
Dans ma région, j'ai vécu une expérience. Rio Tinto a acheté Alcan. La première chose que Rio Tinto a fait dans ma région — et même à l'extérieur —, c'est de vendre des entreprises de transformation. Les décisions se prennent à Londres. Cette compagnie dont le siège social est à Londres est beaucoup moins sensible aux effets sur la population et aux revendications des gens de ma région ou de l'extérieur.
J'aimerais faire un parallèle avec les télécommunications et les investissements étrangers. Partagez-vous l'idée que ce que je viens de décrire brièvement peut s'appliquer à ce dont on discute présentement? Les entreprises étrangères, les investissements étrangers dans les télécommunications nous font perdre, à nous les Québécois et les Canadiens, une grande partie du contrôle du contenu culturel québécois et canadien que nous voulons protéger.
:
Absolument. Comme vous le savez, nous sommes l'un des premiers pays à émerger de la récession économique mondiale. Nous avons là une occasion très réelle de façonner une économie encore plus compétitive et plus innovante pour la prochaine génération de Canadiens.
Cela signifie que nous devons avoir accès aux meilleurs esprits et aux capitaux. Nous devons veiller à ce que les Canadiens qui ont de bonnes idées puissent les mettre en marché, commercialiser ces bonnes idées au Canada, espérons-nous. Notre économie a besoin de la prochaine génération, qu'il s'agisse de RIM ou de Open Text dans le secteur des TIC, des fabricants de pièces automobiles ou des géants de l'aérospatiale. Notre économie possède beaucoup d'atouts, mais nous devons continuer à investir dans la culture de l'innovation si nous voulons prospérer.
La politique gouvernementale ne peut suffire, mais elle peut aider l' économie et les acteurs de notre économie à devenir innovants et compétitifs. C'est le prisme à travers lequel je regarde la politique publique, chez Industrie Canada.
La décision dans le budget 2010 d'éliminer les tarifs frappant les produits manufacturés, dans le cas des nouveaux équipements — et nous sommes les premiers du G20 à le faire — et de régler le problème de l'article 116 de la Loi de l'impôt sur le revenu pour attirer davantage de capitaux-risque dans nos industries canadiennes — toutes ces mesures sont importantes.
Je ne crois pas qu'il existe de panacée, monsieur Braid. Je ne crois pas qu'une mesure seule suffira pour assurer la compétitivité. Mais si nous en prenons toute une série, cumulativement elles feront une différence.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Ladies and Gentlemen, je suis particulièrement heureuse de l'occasion qui m'est donnée de me présenter devant le comité et de souligner la façon dont notre gouvernement, par l'entremise de mon ministère, Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, contribue à façonner un avenir économique plus solide dans l'Ouest et dans l'ensemble du Canada.
Depuis 1987, DEO a pour mandat de promouvoir le développement et la diversification de l'économie de l'Ouest canadien et de faire valoir les intérêts de cette région lors de l'élaboration et de la mise en oeuvre d'orientations, de programmes et d'opérations dans le cadre de la politique économique nationale. Un grand nombre de changements sont intervenus au cours des 23 années depuis la création de ce mandat. Ce mandat reste toujours aussi nécessaire aujourd'hui.
L'Ouest reste une région à part au Canada, avec ses propres défis et perspectives qui doivent être pris en compte dans les initiatives fédérales destinées à améliorer la performance de notre pays au sein de l'économie du savoir. Les défis auxquels est confronté l'Ouest aujourd'hui ne sont plus les mêmes que ceux d'il y a 23 ans.
Bien que nous ayons accompli beaucoup de progrès, il est encore plus important aujourd'hui qu'en 1987 que l'Ouest étende ses activités économiques à d'autres domaines, qu'il s'agisse d'ajouter de nouveaux éléments à nos capacités de chef de file du domaine des ressources naturelles ou de devenir des intervenants majeurs dans des secteurs de l'économie que personne n'aurait pu imaginer il y a 25 ans.
La liste des concurrents internationaux de l'Ouest canadien a énormément changé dans pratiquement tous les secteurs. Ses concurrents, qui furent parfois de petite taille et manquaient de présence sur les marchés, ont pour la plupart effectué des percées considérables sur des marchés qui étaient auparavant facilement acquis aux entreprises de l'Ouest canadien. Ces concurrents ont atteint des niveaux extrêmement élevés sur le plan de l'innovation et de la productivité, niveaux que les entreprises de l'Ouest doivent non seulement égaler mais dépasser si elles veulent préserver leur place.
En s'employant à développer une économie de l'Ouest plus diversifiée, composée d'entreprises plus fortes, plus compétitives et plus novatrices, DEO bâtit des fondations solides et plus diversifiées qui soutiendront la réussite économique à long terme de l'Ouest. Et tout en planifiant pour le long terme, l'an dernier nous avons cerné et relevé les défis immédiats engendrés par la situation financière mondiale.
Par l'intermédiaire du Plan d'action économique du Canada, notre gouvernement et Diversification de l'économie de l'Ouest Canada relèvent des défis économiques à court terme en générant des emplois et de la croissance dans l'Ouest. Ces activités permettent aux uns de garder leur entreprise à flot, aux autres de trouver du travail et à tous de demeurer dans leur collectivité en cette conjoncture économique difficile.
DEO administre deux volets importants du Plan d'action économique du Canada dans les provinces de l'Ouest: le programme Infrastructure de loisirs du Canada, ou ILC, et le Fonds d'adaptation des collectivités, FAC.
La gravité du ralentissement économique mondial exigeait une réponse rapide et décisive. Comme l'ensemble du gouvernement, DEO a relevé le défi. Au 29 janvier 2010, DEO avait déjà investit 100 p. 100 du montant alloué pour son programme ILC, soit près de 153 millions de dollars destinés à l'Ouest. Au cours du court laps de temps séparant l'annonce du programme et le déblocage complet des fonds, le ministère a défini les modalités, lancé un appel de propositions, examiné et sélectionné des projets et conclu des accords de contribution.
Plus de 700 projets — centres de loisirs, arénas, piscines, terrains de sport, parcs, patinoires et centres communautaires — ont été approuvés. Nombre de ces chantiers sont déjà en cours ou achevés. Non seulement ces projets créent-ils un important patrimoine d'équipement récréatif dans des collectivités de l'Ouest, ils ont aussi créé ou préservé l'équivalent de plus de 8 000 mois-personnes d'emplois dans les quatre provinces de l'Ouest, et il y en aura beaucoup plus dans les mois qui viennent.
Des résultats similaires ont été obtenus avec le programme FAC, qui distribue 306 millions de dollars sur deux ans pour soutenir les collectivités de l'Ouest qui ont essuyé d'importantes pertes d'emplois et sont dépourvues de nouvelles perspectives d'emplois. Tout le financement a maintenant été débloqué pour des projets, lesquels ont déjà permis de créer ou de maintenir l'équivalent de plus de 17 000 mois-personnes d'emplois dans les collectivités de l'Ouest les plus vulnérables.
Les 290 projets approuvés sont aussi divers que les collectivités qui ont soumis des propositions... Depuis une usine de fabrication de granules de bois à Merritt jusqu'à un centre de commercialisation de technologie à Lethbridge, un centre de formation professionnelle à Saskatoon et un incubateur d'entreprises dans le parc industriel de Morden, au Manitoba.
Le Plan d'action économique du Canada porte fruit et il engendrera des retombées dans l'Ouest canadien pour des années à venir.
Mais autant il importe de répondre aux besoins actuels, autant nous devons continuer de mettre sur pied les emplois et les industries de l'avenir. C'est pourquoi nous sommes très heureux que le budget de 2010 reconnaisse le rôle important que jouent les organismes de développement régional du Canada, notamment Diversification économique de l'Ouest, dans la construction de cet avenir, en soutenant la création d'emplois, la croissance et l'innovation dans un contexte qui est propre à chacune des diverses régions du Canada.
Le budget 2010 a eu un effet considérable sur mon ministère. Depuis la création de DEO, une composante importante de son financement devait être reconduite à intervalles réguliers, ce qui rendait la planification à moyen et long terme incertaine et causait des difficultés à nos intervenants et partenaires externes.
Le budget 2010 a levé cette incertitude en établissant la permanence de cette composante du financement de DEO, ce qui nous permet de continuer à centrer nos efforts sur les initiatives suivantes qui assureront la prospérité à long terme de l'Ouest: élargir l'économie du savoir de l'Ouest en investissant dans l'innovation et la commercialisation de la technologie, ce qui est la base de la diversification économique; ouvrir des perspectives dans les domaines du commerce et de l'investissement afin d'aider les entreprises de l'Ouest à pénétrer les marchés internationaux et à attirer des investissements étrangers et assurer ainsi la future prospérité de la région; améliorer la productivité et la compétitivité des petites et moyennes entreprises de l'Ouest, ingrédient clé pour assurer la croissance économique à long terme et un meilleur niveau de vie pour tous les Canadiens.
Le budget 2010 maintient également le financement permanent accordé aux sociétés d'aide au développement des collectivités de l'ensemble du pays. Il existe 90 SADC dans l'Ouest. Les membres du réseau de services aux entreprises de DEO ont une tradition de collaboration avec le ministère et d'autres partenaires en vue d'améliorer le développement des entreprises et le développement économique des collectivités en dehors des principaux centres urbains de l'Ouest.
DEO est heureux que le gouvernement lui ait accordé un appui solide en reconnaissance de son rôle dans l'amélioration de la contribution de l'Ouest à la réussite de la nation. Nous sommes résolus à porter cette contribution à un niveau supérieur. Le Rapport sur les plans et les priorités pour 2010-2011 de DEO rassemble tous les efforts du ministère sous un seul résultat stratégique: une économie épanouie et diversifiée dans l'Ouest canadien.
Ce résultat stratégique est soutenu par des activités de programme qui favorisent la création d'entreprises, l'innovation et le développement économique communautaire. Cela, tout en assurant un leadership et un rôle de coordonnateur dans la défense des intérêts de l'Ouest et en aidant la région à relever ses défis.
DEO est conscient que les ménages de l'ensemble du pays ont réajusté leurs budgets en fonction de la nouvelle situation économique, et nous devons en faire autant. Nous redoublons d'efforts afin d'améliorer l'efficacité du ministère, notamment en veillant à ce que l'argent du contribuable investi bénéficie le plus possible à la population et à l'économie de l'Ouest canadien.
DEO est fier de la façon dont il crée et maintient aujourd'hui des emplois, cela tout en développant une économie de l'Ouest encore plus forte qui continuera de créer de nouveaux emplois dans l'avenir. Nous comptons terminer le travail commencé l'an dernier dans le cadre du Plan d'action économique du Canada et nous souhaitons travailler en étroite collaboration avec les provinces de l'Ouest, les associations industrielles, les entreprises et d'autres intervenants en vue d'ouvrir de nouvelles perspectives qui aideront la région à atteindre de nouveaux sommets de réussite au sein de l'économie mondiale.
En travaillant en collaboration avec nos partenaires à la création d'entreprises et à l'établissement de collectivités plus novatrices et plus prospères, nous renforçons l'Ouest pour édifier un Canada plus fort.
Merci beaucoup.
:
Monsieur le président, permettez-moi d'expliquer au comité l'état actuel du Budget principal des dépenses de 2010-2011.
[Français]
Toutefois, à l'intention du comité, je souhaiterais commencer en faisant le point sur les initiatives récentes d'Industrie Canada. Quand j'ai comparu devant le comité en mars, j'ai présenté les trois grands buts sur lesquels était axé le budget de 2010: premièrement, mettre en oeuvre la deuxième année du Plan d'action économique; deuxièmement, esquisser un plan pour revenir à l'équilibre financier; et troisièmement, cibler des investissements pour positionner le Canada en vue de l'économie de demain.
[Traduction]
J'ai également fait état des progrès qu'accomplissait mon ministère dans la réalisation d'initiatives clés visant à améliorer la compétitivité du Canada.
L'un des outils les plus puissants dont dispose le gouvernement pour stimuler la croissance économique est un contexte commercial concurrentiel. Notre gouvernement a instauré des allègements d'impôt et remanié le régime fiscal pour donner aux entreprises un environnement qui stimule réellement les investissements nouveaux.
Nos interventions, combinées aux changements à la fiscalité des entreprises apportés par les provinces, font que le Canada est, parmi les pays du G7, celui qui offre le taux d'imposition global le plus bas sur les nouveaux investissements commerciaux.
[Français]
De plus, nous réduisons les coûts aux entreprises en éliminant plus de 1 500 tarifs sur les intrants de fabrication, les machines et les équipements, et ce, afin de positionner le Canada en tant que premier pays du G20 à créer une zone franche de droits pour la fabrication. Les manufacturiers canadiens pourront donc importer des biens pour produire davantage au Canada, sans avoir à payer les droits de douane et les coûts qu'entraîne la nécessité de respecter certaines règles douanières, dont les règles d'origine.
[Traduction]
Afin de stimuler l'investissement dans le secteur privé, nous avons introduit des dispositions législatives pour restreindre la définition de bien canadien imposable, ce qui éliminera la nécessité de faire des déclarations fiscales en vertu de l'article 116 de la Loi de l'impôt sur le revenu dans le cas de bon nombre d'investissements. Comme je l'ai déjà dit, voilà qui améliorera la capacité des entreprises canadiennes d'attirer du capital risque étranger et aidera les entreprises naissantes à accéder au financement et au savoir-faire nécessaires à leur expansion.
Nous continuons d'intervenir sur divers autres fronts pour appuyer les entreprises canadiennes, par exemple en accélérant les négociations commerciales, en réduisant les formalités administratives, en modernisant nos lois sur la concurrence et l'investissement, en abaissant encore les barrières commerciales intérieures, en cherchant à créer un organisme de réglementation nationale des valeurs mobilières et en rationalisant notre système d'immigration.
[Français]
Si un bon climat d'affaire est important, il est également important que nos politiques parviennent à promouvoir l'innovation et à stimuler la compétitivité. À cet égard, l'économie numérique est particulièrement prometteuse. Les technologies de l'information et de communication — les TIC — sont, de nos jours, aussi essentielles à la réussite que l'étaient naguère les matières premières et les moyens de transport. Comme je l'ai mentionné plus tôt ce matin, le Canada peut et doit être un chef de file de l'économie numérique.
[Traduction]
Avec notre stratégie de l'économie numérique, nous chercherons avant tout à permettre au secteur des TIC de créer de nouveaux produits et services, d'accélérer l'adoption des technologies numériques et de contribuer à l'accroissement de la cybersécurité.
Pour mener à bien cette stratégie, il faut favoriser une culture de l'innovation au Canada, à laquelle participent tous les secteurs de l'économie. Une collaboration constructive avec les gouvernements, le milieu universitaire et les entreprises sera d'une importance cruciale pour assurer la réussite de cette stratégie. Le succès ne sera pas attribuable uniquement à un programme gouvernemental en particulier — voire même à un ensemble de programmes gouvernementaux. Il sera forcément le résultat d'un effort concerté, dans le cadre duquel le gouvernement créera les conditions propices qui aideront les entreprises à être des chefs de file mondiaux dans leur domaine de spécialisation.
[Français]
De plus, notre gouvernement met tout en oeuvre pour que la population des régions éloignées et rurales ait accès à l'infrastructure numérique dont elle a besoin avec le programme Large bande Canada: Un milieu rural branché.
Le budget de 2009 consacrait 225 millions de dollars étalés sur trois ans à cette initiative, laquelle a été officiellement lancée par le en juillet dernier.
Voilà les éléments fondamentaux qui serviront de tremplin au secteur privé pour stimuler l'innovation et la croissance économique.
[Traduction]
Je suis fier d'annoncer que nous avons fait d'importants progrès dans la réalisation de ce programme de la large bande. Jusqu'ici, Industrie Canada a reçu 570 demandes de financement dont le total atteint près de 1 milliard de dollars, ce qui montre le vif intérêt que ce programme suscite. Par ailleurs, cette semaine, comme nous le savons, mes collègues et moi avons annoncé que le financement a été approuvé pour des projets visant à raccorder à la large bande 168 000 ménages dans 58 communautés.
La large bande se traduit par d'importants avantages sur le plan économique et social. Elle ouvre la porte à de l'information, à des services et à des possibilités qui autrement seraient hors d'atteinte. Dans le cas des Canadiens pas ou mal desservis, particulièrement ceux des régions rurales et éloignées, le programme représente une amélioration importante du service. Compte tenu de l'immense importance que revêt l'accès à des réseaux à haut débit, notre gouvernement continuera de jouer un rôle soutenu afin de garantir que les Canadiens des régions rurales ne soient pas laissés pour compte.
L'une de nos plus importantes ressources, c'est le talent des Canadiens en sciences et en génie. Les chercheurs et étudiants de nos universités n'ont rien à envier à personne et la capacité de recherche de notre secteur public est parmi la plus forte au monde.
Récemment, j'ai annoncé un investissement de 350 millions de dollars dans le Programme de subventions à la découverte du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie. Ces subventions servent à appuyer le travail en cours de plus de 10 000 chercheurs attachés à diverses universités du pays. En outre, nous avons annoncé que 122 millions de dollars en bourses d'études seraient attribués cette année par l'entremise des programmes de bourses d'études supérieures et de bourses postdoctorales du CRSNG, ainsi que de son programme de bourses d'études de premier cycle.
[Français]
Mais le financement des scientifiques et des ingénieurs ne représente que la moitié de l'équation. Il leur faut aussi des installations à la fine pointe de la technologie pour travailler. Dans le budget de 2009, nous avons engagé 2 milliards de dollars sur deux ans pour la réparation et la rénovation de l'infrastructure de formation de R-D de nos universités et collèges canadiens.
Je suis heureux d'annoncer que tous les fonds prévus dans le cadre de ce programme ont maintenant été affectés: 536 projets recevant de l'aide et des ententes de financement ont été conclues avec tous les territoires et les provinces. En avril 2010, 44 projets étaient déjà terminés.
[Traduction]
Notre gouvernement a aussi fortement souligné l'importance des petites entreprises et de l'entreprenariat dans l'économie canadienne. Par exemple, le budget de 2010 prévoyait 10 millions de dollars de nouveau financement pour la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, ce qui s'inscrit dans la foulée de notre soutien passé à la réussite. Depuis 1996, la Fondation a investi dans plus de 3 500 jeunes entrepreneurs qui ont créé plus de 16 900 nouveaux emplois. Ce nouveau financement permettra le lancement de plus de 500 entreprises au cours des 12 prochains mois, créant quelque 2 500 nouveaux emplois.
En conclusion, monsieur le président, je crois que ces initiatives, mises ensemble, forment un programme économique vigoureux qui soutient avec succès le redémarrage de l'économie canadienne. C'est un train de mesures tourné vers l'avenir qui crée des emplois, stimule la croissance économique, relance la productivité et accroît notre compétitivité à l'échelle mondiale.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir consacré du temps ce matin, et c'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
Thank you. Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Vu les contraintes de temps, nous allons nous partager le temps ce matin.
Je veux remercier le ministre et la ministre d'État de leur présence ce matin.
J'ai parcouru le budget des dépenses, en particulier les crédits pour l'Agence de promotion économique du Canada, pour Diversification de l'économie de l'Ouest canadien, l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario. Nous pouvons voir que les dépenses prévues sont en baisse constante. Normalement, nous pourrions appeler cela des coupures, mais appelons cela une baisse aux fins de la discussion.
Chaque agence indique une ventilation claire de ses activités entre l'infrastructure de développement communautaire, les mesures d'intervention spéciales, la compétitivité des entreprises, le positionnement de secteurs et de régions, les politiques, les programmes et initiatives et les services internes. Toute la liste est là. Tout est indiqué très clairement. Chaque activité est assortie d'un diagramme, si bien que nous pouvons voir la tendance descendante.
Cela nous donne une idée de ce qui nous attend. Nous pouvons ne pas l'aimer, mais lorsque l'on y regarde de près, les priorités pour les programmes et la gestion sont énoncées. Tout est clairement décrit. L'avenir de ces agences est bien décrit. Nous voyons ce qui se passe. Nous voyons à quel niveau elles étaient et vers quoi elles se dirigent.
Tout semble plutôt transparent, mais ma question — et le ministre s'y attend probablement — est la suivante: le ministre peut-il me dire où je peux trouver les mêmes renseignements pour FedNor, qui représente la population du Nord de l'Ontario?
:
Merci de votre question.
Auparavant, une partie importante du financement du ministère devait être renouvelée après chaque période. Le budget 2010 met un terme à ce cycle en proposant que le financement soit ajouté de façon permanente au niveau des référence du ministère. À l'avenir, nous ne verrons plus cette même baisse dans cette composante clé de notre financement.
L'un des autres gros changements — et c'est peut-être le plus important du point de vue de la destination des fonds — intéresse le traitement des crédits pour l'infrastructure. Jadis, le financement de l'infrastructure était alloué par le Parlement dans le crédit de Diversification de l'économie de l'Ouest. Il a été décidé à un moment donné de rattacher plus directement ces fonds à Infrastructure Canada, qui administre le programme. Donc, souvent, les mêmes montants sont simplement déclarés sous une rubrique différente, et non plus sous la rubrique Diversification de l'économie de l'Ouest.
Si vous regardez le financement de base pour les activités principales — nous n'appelons plus l'infrastructure l'une de nos activités principales — les éléments mentionnés par la ministre dans les domaines de la science et de la technologie, de l'innovation et de la compétitivité, voilà ce que nous appelons nos activités principales. Les crédits pour elles sont soit restés stables soit, dans certains cas, ont été rendus permanents. C'est là un avantage considérable pour nous, car nous pouvons planifier avec nos partenaires beaucoup plus efficacement que par le passé.
:
Mais cela ne fait pas partie de votre budget des dépenses et je vais donc plutôt aborder certaines choses qui seront intéressantes à l'approche de la prochaine campagne électorale, quel que soit le moment où elle interviendra.
Je pense qu'il y a probablement une poignée d'enjeux déterminants à cet égard, indépendamment de tout ce qui fait fureur pendant la période des questions. Je pense que ce sont les enjeux de justice pénale, que je n'aborderai pas ici, et les enjeux fiscaux qui seront probablement les grands sujets de débat pendant la prochaine campagne électorale.
Nous avons vu que les deux plus grand partis représentés à la Chambre suivent des approches très différentes en matière fiscale. L'une des choses que nous voyons assez régulièrement à la Chambre, c'est que, quel que soit l'objet d'un financement ou le programme entrepris, les libéraux — eh bien les partis d'opposition en général — tendent à demander plus. Ils veulent davantage de programmes et davantage d'entités bénéficiant de crédits au titre de virtuellement tous les programmes que nous avons.
L'argent de ces dépenses, bien entendu, doit venir de quelque part et le chef libéral n'a pas caché d'où il allait provenir — « nous devrons augmenter les impôts » a-t-il déclaré — et je pense donc que c'est une considération importante pour la suite des choses.
Il a été question de mesures comme des majorations de la TPS et, plus récemment, d'une proposition précise d'augmentation de l'impôt des sociétés, et c'est là où je veux en venir avec cette question. Notre projet est de faire tomber le taux d'imposition des sociétés de 22 à 15 p. 100. Je pense que nous en sommes actuellement à 18 p. 100, et donc nous avons fait plus que la moitié du chemin, et le Parti libéral a proposé une hausse de 20 p. 100 par rapport à ce 15 p. 100, pour arriver à 18 p. 100, soit trois points de plus.
Pourriez-vous parler de ces deux aspects?
Quel rôle que notre approche de la fiscalité a-t-il joué sur le plan du leadership économique du Canada en cette période de ralentissement économique mondial? On sait que la plupart des experts considèrent que le Canada s'en est très bien sorti et se trouve en situation très solide aujourd'hui.
Pourriez-vous parler du potentiel que nous avons ou de ce qui pourrait se produire si nous inversions cette tendance du taux d'imposition des sociétés? Que disent les experts? Que disent les entreprises canadiennes de l'impact que cela aurait?
Je pense que vous avez dressé un bilan très important de la situation et analysé ce qui sépare la position du gouvernement et la position de l'opposition en matière fiscale.
Il est certain que nous avons à l'heure actuelle le taux d'imposition des nouvelles entreprises le plus faible du G7. D'ici 2012, nous aurons le taux d'imposition général de toutes les sociétés le plus faible du G7. C'est un atout important pour notre compétitivité dans la mesure où nous voulons aider les entreprises nationales à grandir et livrer concurrence, et aussi à investir des capitaux étrangers lorsque cela est avantageux pour le Canada et les Canadiens.
L'autre chose que je voulais faire ressortir, et que les Canadiens doivent savoir, c'est que les réductions actuelles de l'impôt des sociétés sont déjà comptabilisées. Elles ont été adoptées dans des budgets, et donc tout changement représente en fait une augmentation d'impôt du point de vue des attentes de nos entreprises et de leur planification. Lorsque l'opposition libérale dit qu'elle veut geler les impôts, ce n'est pas vrai. C'est en fait une augmentation d'impôt, car la réduction des taux d'imposition était déjà contenue dans un budget.
Cela dit, je fais observer que, indubitablement, nos politiques actuelles suscitent l'attention dans le monde entier. Je remarque, et , notre ministre du Commerce, remarque un intérêt croissant à investir au Canada, considéré comme un pays sûr, avec des politiques propices aux affaires qui peuvent permettre à une entreprise de grandir et de créer des emplois et des perspectives nouvelles.
Je le vois bien lorsque je me rends à des conférences sur l'innovation et à des conférences sur la compétitivité. J'étais à l'une d'elles à San Diego il y a trois semaines, et le Canada y était pratiquement seul, mais certainement en vue, grâce à nos politiques qui favorisaient les entreprises et favorisaient l'investissement à l'avenir. C'est une anecdote, peut-être mais les anecdotes en disent long.
Juste pour équilibrer la discussion sur les réductions d'impôt des sociétés, la réalité aujourd'hui est que nous allons emprunter cet argent au public, et nous allons payer dessus des intérêts pendant des années. C'est la même politique avec la TVH, où nous allons emprunter 6 milliards de dollars sur lesquels nous allons devoir payer des intérêts jusqu'à ce que le budget soit excédentaire et que nous puissions rembourser cette dette.
C'est donc certainement une chose à laquelle les Canadiens pensent. Les entreprises que je connais pensent que ce n'est pas une bonne politique, car si vous êtes un fabricant, et que vous ne dégagez aucun profit en ce moment, un allègement de l'impôt des sociétés ne vous apporte rien du tout.
Mais je ne veux pas que chacune des remarques aux questions soit une attaque en règle contre le ministre, ou soit perçue de cette façon, et je vais donc m'enquérir de l'examen de la recherche et du développement annoncé dans le budget. Cela suscite beaucoup d'intérêt, mais sans grand bruit.
Quand le mandat de cet examen sera-t-il disponible? Est-ce qu'il englobera le public et les conseils de recherche? A-t-on retenu une date pour annoncer cela au public?
Nous pourrons vous fournir des réponses détaillées là-dessus plus tard, mais la principale raison est qu'à un moment donné le budget d'infrastructure pour Infrastructure Canada était en fait réparti dans différents crédits à l'échelle du gouvernement. L'APECA, Développement économique Canda au Québec et Diversification de l'économie de l'Ouest, par exemple, avaient tous des éléments de ce crédit.
Si donc vous vouliez savoir ce que le gouvernement du Canada dépensait sur l'infrastructure, il vous fallait regarder un peu partout et faire l'addition. On a pensé que, pour des raisons de transparence, surtout, il était plus logique de tout inclure dans un seul et même crédit, correspondant à une seule activité. Un gros morceau de ce que nous avions autrefois dans notre budget correspondait à des dépenses d'infrastructure.
Pendant l'année de pointe, il y avait en fait 80 millions de dollars inscrits dans notre crédit. Cette année, c'est 5 millions de dollars, ce qui est un legs. Il est en vérité dépensé davantage d'argent aujourd'hui pour l'infrastructure que certaines autres années, mais vous ne verrez pas cela dans notre crédit. Vous verrez cela dans le crédit d'Infrastructure Canada, ce qui vous permet de voir en un seul endroit la totalité de ce que fait le gouvernement du Canada.
C'est là la plus grosse différence qui est intervenue ici. C'est une façon d'assurer la reddition de comptes, en faisant clairement ressortir qui dépense quel argent. Dans ce cas-ci, c'est tout un tas d'argent qui est dépensé par Infrastructure Canada plutôt que par DEO.
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Absolument. Je pense que si vous consultez les remarques liminaires de la ministre, vous y trouverez une ou deux choses qui sont, je pense, d'une importance cruciale. Le programme de diversification de l'économie de l'Ouest est né en 1987. Si vous regardez à quel stade en étaient les entreprises de l'Ouest canadien à l'époque, tout un tas de nos principaux concurrents d'aujourd'hui n'existaient même pas à l'époque en tant que joueurs d'importance. Si vous regardez les industries qui peuplent aujourd'hui l'Ouest canadien, dans bien des cas, elles n'existaient même pas en 1987 — le gros du secteur de l'imagerie numérique, je pense, et ainsi de suite.
Les producteurs de ressources naturelles de l'Ouest canadien doivent concurrencer des joueurs qui ont des coûts de main-d'oeuvre moindres, qui ont peut-être des régimes de réglementation différents, ce que d'aucuns peuvent considérer comme juste ou injuste, selon leur perspective, mais les Canadiens doivent leur livrer concurrence dans le monde si nous voulons maintenir le niveau de vie que nous voulons, et c'est là que la Diversification de l'économie de l'Ouest doit intervenir.
Prenons le cas d'endroits comme Vancouver, par exemple, où le travail en imagerie numérique a été très joliment mis en valeur à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver. Si le Canada veut continuer d'être un joueur et d'être dominant dans ce domaine, il nous faut des jeux de compétence, des aptitudes commerciales et des investissements différents de ceux que nous avons eus par le passé.
Comme la ministre l'a souligné dans sa déclaration, la Diversification de l'économie de l'Ouest doit jouer un rôle central pour veiller à ce que la situation évolue en ce sens. Nous avons de la recherche et du développement de calibre mondial, comme l'ont souligné dans leurs remarques le ministre et le sous-ministre d'Industrie Canada. La question est de savoir comment nous pourrions jouer un rôle pour transformer ces idées en des profits de classe mondiale pour les Canadiens.
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Il s'agit, bien sûr, d'une question très importante pour nous. Il y a un certain nombre de faits dont il nous faut tenir compte. L'un d'eux est que nous sommes un leader en matière d'appui public en faveur de la R-D parmi les pays membres de l'OCDE, et nos résultats sont plutôt bons, surtout en ce qui concerne la science fondamentale.
Mais là où nous ne réussissons pas très bien, c'est du côté de l'appui privé à la R-D. De fait, nous nous situons, au mieux, au milieu du peloton.
C'est là, je pense, l'une des raisons pour lesquelles le gouvernement a décidé d'entreprendre cet examen de la R-D, car nous y dépensons beaucoup d'argent, en deux parties. Dans un compartiment, il y a l'appui fiscal, notamment les crédits d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental, ou crédits d'impôt RS&DE. L'autre compartiment est celui de l'appui direct, dont une partie est réservée à la science fondamentale, mais qui vise également directement la R-D.
Des parties prenantes nous rapportent que les choses fonctionnent vraiment très bien dans certains secteurs. Par exemple, nous avons de très bons échos des parties prenantes concernant le PARI. Nous avons augmenté notre appui dans d'autres domaines, mais il s'agit là de quelque chose que le gouvernement veut analyser dans le cadre de son examen de la R-D.
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Il s'agit donc des crédits 1 à 105 inclusivement. Plaît-il au comité de les adopter tous en même temps?
Tous ces crédits sont-ils adoptés?
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Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........365 256 000 $
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Crédit 5 — Dépenses en capital..........10 730 000 $
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Crédit 10 — Subventions et contributions..........1 294 657 000 $
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Crédit L15 — Paiements conformément au paragraphe 14(2) de la Loi sur le ministère de l'Industrie..........300 000 $
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Crédit L20 — Prêts conformément à l'alinéa 14(1)a) de la Loi sur le ministère de l'Industrie..........500 000 $
Agence spatiale canadienne
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Crédit 25 — Dépenses de fonctionnement..........252 278 000 $
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Crédit 30 — Dépenses en capital..........81 394 000 $
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Crédit 35 — Subventions et contributions..........46 292 000 $
Commission canadienne du tourisme
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Crédit 40 — Paiements à la Commission canadienne du tourisme..........100 643 000 $
Commission du droit d'auteur
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Crédit 45 — Dépenses du Programme..........2 818 000 $
Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario
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Crédit 50 — Dépenses de fonctionnement..........34 011 000 $
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Crédit 55 — Subventions et contributions..........469 523 000 $
Conseil national de recherches du Canada
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Crédit 60 — Dépenses de fonctionnement..........361 305 000 $
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Crédit 65 — Dépenses en capital..........48 115 000 $
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Crédit 70 — Subventions et contributions..........213 048 000 $
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie
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Crédit 75 — Dépenses de fonctionnement..........42 511 000 $
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Crédit 80 — Subventions..........973 263 000 $
Greffe du Tribunal de la concurrence
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Crédit 85 — Dépenses du Programme..........1 907 000 $
Conseil de recherches en sciences humaines
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Crédit 90 — Dépenses de fonctionnement..........23 652 000 $
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Crédit 95 — Subventions..........648 765 000 $
Conseil canadien des normes
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Crédit 100 — Paiements au Conseil canadien des normes..........7 129 000 $
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Crédit 105 — Dépenses du Programme..........491 001 000 $
(Les crédits 1, 5, 10, L15, L20, 25, 30, 35, 40, 45, 50, 55, 60, 65, 70, 75, 80, 85, 90, 95, 100 et 105 sont adoptés avec dissidence.)