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Merci, monsieur le président. Je m'excuse vraiment de mon retard. C'est inexcusable.
Vous avez bien présenté mes collègues, qui seront ici pour répondre à vos questions quand j'aurai terminé mes commentaires.
Monsieur le président, honorables membres du comité, je vous remercie vraiment franchement de cette invitation à comparaître devant vous aujourd'hui. Nous discutons d'un sujet très important pour nous, au ministère.
Je suis accompagnée de Marc Grégoire, commissaire de la Garde côtière, et de Mitch Bloom, cochampion des langues officielles. Nous avons un deuxième cochampion, qui est le directeur général régional de la région du Golfe, mais qui n'est pas ici avec nous aujourd'hui. Il y a donc deux champions. M. Bloom est aussi sous-ministre adjoint responsable du développement des communautés minoritaires de langue officielle. Je suis aussi accompagnée également de Mme Michaela Huard, sous-ministre adjointe responsable du service au public, de la langue de travail et de la participation équitable.
Nous souhaitons discuter aujourd'hui des travaux du ministère à l'égard de la Loi sur les langues officielles, notamment de notre évaluation présentée dans le rapport annuel 2009-2010 du commissaire aux langues officielles.
[Traduction]
Pêches et Océans Canada est l'un des plus anciens ministères fédéraux et a été, pendant des décennies, une source fiable de services et de soutien pour les Canadiens. Le travail que nous réalisons dans les milliers de communautés côtières exige que nous collaborions chaque jour avec et pour le public, ainsi qu'avec divers intervenants. Un solide service à la clientèle, voilà ce qui nous distingue à Pêches et Océans Canada, et ce service est au centre de ce que nous sommes et de ce que nous accomplissons.
Le rendement du ministère en matière de langues officielles est mesuré par rapport à des critères précis.
[Français]
dans cinq domaines clés, qui sont évalués individuellement,
[Traduction]
Le ministère a réalisé des progrès et est l'un des deux ministères à avoir reçu la cote de rendement global « bon ».
[Français]
parmi les cinq ministères évalués à cet égard.
Comme vous le savez, cinq domaines sont évalués dans le rapport du commissaire.
En ce qui a trait à la gestion du programme, notre ministère a reçu la mention « exemplaire » pour une troisième fois consécutive, grâce à notre utilisation d'un cadre de responsabilisation et d'un plan d'action, à la visibilité des langues officielles et à un processus efficace de règlement des plaintes.
Sur le plan du service au public, le ministère a reçu la mention « moyen ». Cette note repose sur les observations du commissaire aux langues officielles faites entre janvier et avril 2010, ainsi que sur nos activités de promotion de la disponibilité d'un service dans les deux langues officielles et les ententes de service avec des tierces parties. Il s'agit d'une amélioration par rapport au bulletin de rendement précédent. Bien que notre évaluation téléphonique, sous forme de vérifications ponctuelles, ait contribué à cette amélioration, nous devons continuer à déployer des efforts dans ce domaine, et nous le savons.
En ce qui concerne la langue de travail, le ministère a obtenu la mention « moyen », principalement en raison d'une analyse des perceptions des répondants francophones dans les régions bilingues. Cette note est plus faible que dans les deux bulletins précédents. Il s'agit donc d'un deuxième enjeu ciblé dans notre plan d'action.
En ce qui a trait à la participation équitable, le ministère a obtenu la mention « faible ». Cette note est attribuable au fait que la population anglophone du Québec ne représente que 2,6 p. 100 de la main-d'oeuvre du ministère au Québec. Il a été très difficile pour notre ministère d'améliorer cette note, je l'admets, et cela continuera d'être difficile en raison des critères d'évaluation actuels, étant donné que nous n'avons pas de bureaux à Montréal, là où existe une forte concentration de population anglophone. Si la note était fondée sur la ville de Québec, où les anglophones représentent 1,5 p. 100 de la population et où se trouvent notre bureau ainsi que nos administrations régionales — nos autres bureaux sont situés à l'extérieur du Québec —, nous dépasserions le taux de représentation anglophone.
Pour ce qui est de la promotion de la dualité linguistique et de l'appui aux communautés minoritaires, encore une fois cette année, Pêches et Océans Canada s'est vu décerner la mention « exemplaire ». Cette note est essentiellement attribuable aux relations de collaboration que nous avons établies avec les communautés minoritaires, soit les communautés anglophones au Québec et les communautés francophones ailleurs au pays, et aux activités que nous avons réalisées pour appuyer leur développement et promouvoir la dualité linguistique. Par exemple, un projet mené lors des célébrations du 475e anniversaire de la ville de Gaspé a souligné les contributions des communautés minoritaires de langue seconde dans l'industrie de la pêche.
Au cours des cinq dernières évaluations réalisées par le Commissariat aux langues officielles, le rendement du ministère est passé de « faible » à « moyen » puis à « bon », maintenant. Nous sommes heureux de constater que notre rendement s'est amélioré, mais nous reconnaissons qu'il reste du travail à faire. Nous déployons tous les efforts nécessaires pour améliorer davantage notre rendement.
[Traduction]
Par exemple, nous avons réalisé des vérifications ponctuelles téléphoniques, fin 2009, pour nous assurer que le public reçoit bien un service bilingue. Ces vérifications ponctuelles ont permis de constater une amélioration marquée dans la prestation de nos services dans la langue officielle préférée des appelants. En fait, notre offre active au téléphone est passée de zéro à 86 p. 100. De plus, un sondage réalisé par la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, au printemps 2009, a donné des résultats positifs à notre égard pour ce qui est de la formule de salutations et de la prestation de services bilingues.
Pour ce qui est de la langue de travail, nous encourageons activement les employés des régions bilingues à utiliser la langue officielle de leur choix. De plus, 94 p. 100 des superviseurs ainsi que tous les cadres supérieurs occupant un poste bilingue satisfont aux exigences de leur poste en matière de langues officielles. Je suis heureuse de voir que nous continuons à faire preuve de leadership, par exemple, en alternant entre l'anglais et le français à chaque réunion hebdomadaire du Conseil de gestion du ministère.
[Français]
Cependant, les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux révèlent que les francophones ont certaines inquiétudes à l'égard de la préparation des documents dans la langue de leur choix ainsi que de la disponibilité d'outils et de matériel dans leur langue officielle.
[Traduction]
Dans notre prochain Plan d'action sur les langues officielles pour 2011-2014, nous mettrons l'accent sur le service au public et porterons une attention particulière à la langue de travail, en nous assurant que les droits relatifs à la langue de travail des employés seront respectés à la lettre. Le ministère des Pêches et des Océans accorde la priorité à la gestion et à la mise en oeuvre complète de la Loi sur les langues officielles. Nous sommes fiers de nos réalisations et nous savons que nous pouvons, et devons, réaliser des progrès de façon continue.
Chaque année, nous nous efforçons d'améliorer notre pointage, pas seulement pour l'exercice du bulletin de rendement, mais aussi dans tous les autres domaines d'évaluation. Nous reconnaissons que l'évaluation de notre rendement dans le domaine des langues officielles peut également être déterminée par le nombre de plaintes que le ministère reçoit et par la façon dont elles sont traitées.
[Français]
En fait, le commissaire aux langues officielles a noté le degré de professionnalisme dans la coopération qu'il reçoit de notre ministère, pour ce qui est de l'analyse des plaintes et de la résolution des situations linguistiques qui sont portées à son attention.
J'ose croire que nos efforts continus démontrent que le ministère des Pêches et des Océans prend très au sérieux ses obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles. Nous sommes déterminés à assurer un service au public dans les deux langues officielles conformément au règlement, à promouvoir un milieu de travail bilingue où tous les employés sont libres de travailler dans la langue officielle de leur choix et à répondre aux besoins des communautés minoritaires de langue officielle.
Cela nous fera un grand plaisir, maintenant, de répondre à vos questions.