Monsieur le président, je vous remercie de cette occasion d'exposer les résultats qu'a obtenus l'Agence canadienne de développement international à son premier examen en matière de langues officielles.
[Traduction]
Monsieur le président, mesdames, messieurs les membres du comité, je vous remercie pour cette occasion d'exposer les résultats qu'a obtenus l'Agence canadienne de développement international à son premier examen en matière de langues officielles.
[Français]
Comme l'a dit le président, je suis accompagnée aujourd'hui de Diane Jacovella, vice-présidente et championne de l'ACDI en matière de langues officielles, de Darren Schemmer, un autre vice-président, et de Sheila Tenasco-Banerjee, directrice générale par intérim de la Direction générale des ressources humaines.
Nous sommes ici aujourd'hui parce que la dualité linguistique est l'un des traits caractéristiques de la société canadienne. C'est une partie intégrante de nos vies et une valeur fondamentale de la fonction publique.
L'ACDI, dans son mandat général, est tenue de montrer les valeurs canadiennes, y compris notre dualité linguistique, au reste de la planète. Elle a aussi la responsabilité de voir à inclure les besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire dans ses politiques et ses opérations.
Nous sommes déçus des résultats qu'a obtenus l'agence. Nous prenons au sérieux les résultats du bulletin de rendement du Commissariat aux langues officielles et nous sommes résolus à donner suite aux recommandations du commissariat.
Tout d'abord, à l'égard de la gestion du dossier des langues officielles à l'ACDI, nous avons un Plan triennal d'action stratégique 2010-2013 qui intègre toutes les parties de la Loi sur les langues officielles, y compris l'article 41 de la partie VII.
En janvier dernier, la haute direction de l'ACDI a analysé le plan dans le contexte des préoccupations soulevées dans le bulletin et a approuvé des modifications pour y donner suite. Le plan d'action est en cours de mise en oeuvre et l'agence prend des dispositions pour faire le suivi de chacune des mesures qui y sont prévues. De plus, nous avons clarifié le mandat de notre comité consultatif sur les langues officielles et nous avons veillé à y inclure les obligations de la partie VII, comme le recommandait le bulletin.
Je vais rapidement passer en revue ce que fait I'ACDI pour chacun des cinq secteurs sur lesquels porte le bulletin.
Comme les membres du comité le savent, l'ACDI offre des services bilingues au public par l'entremise de ses bureaux de l'administration centrale à Gatineau, au Québec. Le bulletin de rendement a souligné notre solide capacité d'offrir des services bilingues au téléphone et par courriel. Notre agence continue de faire des progrès pour améliorer sa capacité de communiquer avec les Canadiennes et les Canadiens dans la langue de leur choix.
Le bulletin mentionne aussi que l'ACDI continue de faire la promotion de la dualité linguistique canadienne dans les missions et les projets de l'ACDI à l'étranger. Nous sommes très fiers de ce résultat. Le personnel de l'ACDI sur le terrain n'est pas seulement à l'aise en anglais et en français, mais il l'est aussi dans la langue des pays hôtes.
Le seul résultat faible de l'ACDI dans cette section est l'offre active par le personnel, qui s'élève à 62 p. 100. L'agence a pris cette question au sérieux. Depuis, elle réexamine et renforce son offre active de services. Au cours des prochains mois, l'agence communiquera avec tous les employés qui travaillent avec le public pour réitérer leurs obligations à cet égard.
Comme elle le fait chaque année, l'agence procède à l'heure actuelle à une enquête des boîtes vocales des employés pour vérifier l'enregistrement d'une offre de services active appropriée dans les deux langues officielles. Si l'information sur la boîte vocale doit être corrigée, l'employé en est informé puis fait l'objet d'un suivi pour confirmer la correction.
L'ACDI est très fière du dynamisme de son environnement bilingue: 92 p. 100 de nos postes sont bilingues. Cependant, dans la section sur la langue de travail, le bulletin de rendement signale que bien que la majorité des employés francophones de l'ACDI soient satisfaits du régime de la langue de travail, seulement 66 p. 100 de ces employés se sentent libres d'utiliser la langue officielle de leur choix dans la rédaction de courriels et la préparation de documents écrits.
Pour s'occuper de cet aspect, l'agence a rappelé à tous ses chefs de direction générale leurs obligations à l'égard des langues officielles et leur a demandé de prendre les mesures appropriées à cet effet dans leur direction générale respective et de rappeler à leurs employés leurs droits à cet égard.
Une présentation des résultats du bulletin de rendement a été donnée à la haute direction de l'ACDI et aux membres du comité consultatif. Une discussion a suivi sur la façon et sur le moment opportun d'encourager l'utilisation des deux langues officielles au sein de leur direction générale.
Par ailleurs, dans le but de célébrer notre dualité linguistique, l'ACDI a également créé un prix en lien avec les langues officielles, qui a été lancé le 9 septembre 2010 dans le cadre de la Journée de la dualité linguistique. Ce prix sera remis à l'employé qui s'est distingué par des efforts extraordinaires pour la promotion de la dualité linguistique. Le prix sera remis pour la première fois au gagnant en juin 2011 dans le cadre de la Semaine nationale de la fonction publique.
En ce qui a trait à la participation des Canadiens d'expression française et d'expression anglaise, l'effectif de l'ACDI comprend 54 p. 100 de francophones et 46 p. 100 d'anglophones. Malgré cette répartition presque égale, l'agence a reçu la note D comme résultat dans cette section. Or, même si la population francophone totale à l'extérieur du Québec et de la région de la capitale nationale s'élève à seulement 4,2 p. 100, le bulletin de rendement ne fait état d'aucun employé francophone de l'ACDI à l'extérieur de ces deux régions. Comme vous le savez, la majorité de l'effectif de l'ACDI se trouve dans la région de la capitale nationale. L'ACDI ne compte que huit représentants régionaux ailleurs au Canada, dont trois à temps partiel.
Cette situation s'explique en partie parce que le mandat de l'ACDI est de nature internationale. Par conséquent, nous n'avons pas les mêmes opérations régionales que les autres ministères. À l'ACDI, les services au public canadien sont fournis à l'administration centrale par l'entremise de l'unité nationale et bilingue de renseignements au public. Néanmoins, depuis la publication du bulletin de rendement, l'agence étudie comment elle peut accroître la participation francophone à l'extérieur du Québec et de la région de la capitale nationale. Nous étudions comment nos huit représentants régionaux, dont la fonction principale est d'offrir du soutien aux intervenants régionaux, peuvent engager des communautés d'intérêts potentielles.
Je vais maintenant parler de la dernière section de l'examen, soit le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Le bulletin de rendement indique que, même si nous avons recensé et tenté de consulter les communautés de langue officielle en situation minoritaire, nous n'avons pu déterminer leurs besoins.
En 2009-2010, l'ACDI a triplé le nombre de consultations auprès des associations issues de ces communautés au moyen d'une campagne épistolaire. Nous avons donné l'occasion à 12 organisations nationales de fournir leurs commentaires et leur rétroaction sur les programmes et les services de l'ACDI. Mais comme les membres du comité le savent, le travail de l'ACDI se concentre surtout à l'étranger, tandis que les priorités des associations de ces communautés sont principalement centrées au Québec. Par conséquent, nos politiques et nos programmes leur sont de peu d'intérêt. L'ACDI a toutefois réussi à établir de nombreux partenariats avec des organisations canadiennes, notamment des universités, des collèges, des syndicats, des associations professionnelles, des sociétés privées, des groupes jeunesse anglophones et francophones, dont un bon nombre proviennent des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
Par exemple, en lien avec la Semaine du développement international, qui a eu lieu cette année du 6 au 12 février 2011, nous avons dirigé l'organisation des activités pour faire en sorte qu'elles valorisent la dualité linguistique auprès de nos organisations partenaires, telles que les universités, les organisations non gouvernementales et les groupes communautaires et religieux. De plus, pour accroître la promotion de la dualité linguistique, l'ACDI a organisé des conférences, des présentations et d'autres activités.
Laissez-moi vous donner un exemple d'un autre genre. Le Programme canadien de bourses et de la Francophonie de l'ACDI, qui permet à des étudiants de 37 pays francophones de poursuivre leurs études postsecondaires au Canada, a été reconnu pour ses meilleures pratiques dans l'édition printemps-été 2010 du Bulletin de Patrimoine Canadien.
Nous avons aussi conclu une entente de formation avec les conseils régionaux de coopération internationale afin de donner aux participants en provenance des communautés de langue officielle en situation minoritaire l'accès à de la formation dans la langue de leur choix.
Quand il y a des occasions d'interagir avec les Canadiens, nous sommes attentifs à leurs besoins en matière de langues officielles et nous y répondons.
[Traduction]
Monsieur le président, comme je l'ai dit précédemment, la nature bilingue du Canada est une caractéristique fondamentale tant de notre pays que de l'ACDI. Nous sommes résolus à améliorer notre rendement en matière de langues officielles. Je le réitère, l'ACDI a pris très au sérieux les préoccupations qui ont été soulevées dans le Bulletin de rendement du Commissariat aux langues officielles, et nous avons établi un plan concret pour nous y attaquer.
Je souhaite recevoir toutes les suggestions ou commentaires que pourrait avoir le comité pour renforcer notre rendement à l'égard des langues officielles.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président. Bonjour à vous tous.
Je veux faire quelques commentaires. Plus tôt, l'une d'entre vous a souligné que l'offre active de services en matière de bilinguisme consistait à répondre à moitié en anglais et à moitié en français. Je voudrais simplement vous faire remarquer que si une personne vous demande des services, de grâce, répondez-lui dans sa langue.
Le bilinguisme, ce n'est pas de dire la moitié d'une phrase dans une langue et l'autre moitié dans une autre. Si la personne vous parle en anglais, répondez-lui en anglais et, si elle vous parle en français, parlez-lui en français. Parfois, il y a des conceptions de ce genre qui s'installent.
Une question a été posée par l'un de mes collègues parlementaires, à savoir si les gens éprouvent de la timidité à parler ou à travailler en français. Vous avez répondu que vous ne le saviez pas. C'est une réponse honnête. Une chose est certaine, c'est qu'à la page 27 du rapport du commissaire, il est question de rédiger des documents dans la langue de son choix. Tous ceux qui ont été évalués par le commissaire, pas seulement vous, ont reçu une note de zéro sur 16.
Il s'agit, en fait, de rédiger en français des documents destinés à des anglophones. Les francophones se sentent-ils obliger d'écrire en anglais pour éviter la traduction et la perte de sens? Après la traduction, le texte revient à la personne qui l'a écrit. Il y a une perte de temps et cette personne se fait regarder de travers. Finalement, elle abandonne et n'écrit pas dans sa langue parce qu'elle se dit que: « Anyway, Canada is English ».
J'aimerais aussi souligner le fait que 54 p. 100 des gens chez vous sont francophones. Je présume que lorsque vous parlez de francophones, vous parlez de gens qui ont le français comme langue d'usage. De plus, 92,4 p. 100 de vos employés sont bilingues. Vous avez dit que vous alliez rencontrer le commissaire afin de mieux comprendre la note qui vous a été donnée. À mon avis, c'est une aberration totale que vous receviez des notes aussi basses alors que les gens qui travaillent chez vous ont la capacité de s'exprimer en anglais et en français.
Je vais résumer ma question et, ensuite, je vous cède la parole afin que vous me donniez des explications. La rédaction en français est-elle encouragée ou préfère-t-on que ce soit fait en anglais parce que c'est plus rapide et plus efficace?
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Bonjour à tous. Bien entendu, je suis ici aujourd'hui pour discuter de l'engagement de Ressources naturelles Canada en matière de langues officielles, en particulier dans le contexte du récent rapport annuel du commissaire aux langues officielles. Comme vous le savez, le rapport du commissaire a souligné d'importants aspects du rendement de Ressources naturelles Canada à l'égard desquels des améliorations s'imposent et il a accordé au ministère une note globale faible. Vous avez déjà présenté mes collègues. Je ne vais donc pas le refaire.
C'est la première fois que le ministère est inclus dans l'examen du commissaire. Je crois d'ailleurs que celui-ci avait noté que dans le cas d'une première fois, l'exercice pouvait s'avérer douloureux. Nous prenons cette évaluation très au sérieux et nous reconnaissons qu'en plus des efforts déjà en cours, nous devons prendre rapidement des mesures concrètes pour mieux nous acquitter de nos obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles.
Monsieur le président, depuis mon arrivée au poste de sous-ministre, en octobre dernier, j'ai fait de cette question une priorité de gestion. Immédiatement après la publication du rapport de M. Fraser, j'ai transmis un message à tous les membres du personnel pour les informer des résultats et pour leur signifier clairement que l'amélioration de notre rendement en matière de langues officielles allait constituer une des priorités de la direction du ministère, tant dans la région de la capitale nationale que dans nos bureaux régionaux.
Nous avons alors accéléré le processus d'élaboration de notre plan d'action triennal dans le domaine des langues officielles. Je devrais ajouter que notre ministre, M. Christian Paradis, s'intéresse aussi à ce dossier. Il a correspondu avec moi pour exiger que le ministère prenne les moyens qui s'imposent pour respecter ses obligations en matière de langues officielles.
Le plan d'action, intitulé « Au-delà des obligations: Revitaliser les langues officielles à Ressources naturelles Canada », qui se trouve devant vous maintenant, a été communiqué aux employés du ministère cette semaine. Comme le titre l'indique, nous avons l'intention de suivre un plan d'action qui nous permettra d'aller au-delà de la stricte conformité à la loi. Nous voulons promouvoir une culture ministérielle qui, pour reprendre les mots du commissaire, respecte de plein gré, instinctivement et de façon proactive l'esprit et la lettre des responsabilités découlant de la loi.
[Traduction]
Le commissaire a recommandé à tous les ministères de mettre en oeuvre des activités concrètes visant la réussite. Et c'est ce que fait notre Plan d'action: il détermine les initiatives pratiques et les résultats tangibles que Ressources naturelles Canada a l'intention d'obtenir au cours des trois prochaines années.
Dans notre approche, la responsabilité des langues officielles est assumée à tous les niveaux de l'organisation: secteurs et directions générales, bureaux régionaux, cadres et employés, les cadres supérieurs — c'est-à-dire moi-même, la sous-ministre déléguée et les sous-ministres adjoints — étant le moteur du programme des langues officielles.
Il est certain que nous avons bien du travail à abattre, mais Ressources naturelles Canada a déjà pris un certain nombre d'initiatives positives. Je pense notamment à notre école de langues, qui facilite l'utilisation des deux langues officielles à l'intérieur et à l'extérieur de la classe, qui a reçu des éloges du commissaire aux langues officielles ainsi qu'un prix du Conference Board of Canada.
Évidemment, il nous reste encore beaucoup à faire. Je constate que le commissaire a accordé à RNCAN une assez bonne note en ce qui concerne la partie IV de la loi, c'est-à-dire la catégorie du service au public, mais il est certain que nous devons améliorer notre offre active de services.
Cela étant dit, parmi les mesures qu'il prendra, Ressources naturelles Canada mettra à jour la liste de ses bureaux qui offrent des services dans les deux langues officielles, en s'assurant qu'ils sont adéquatement équipés et qu'ils ont une capacité appropriée. Le ministère organisera également des séances de sensibilisation pour les gestionnaires et les employés des points de service et des zones d'accueil. Ces initiatives sont conformes au modèle de cercle vertueux du commissaire.
Pour ce qui est de la partie V de la loi, nous voulons que nos employés se sentent à l'aise en travaillant dans l'une ou l'autre des langues officielles et qu'ils aient les compétences, les outils et l'appui dont ils ont besoin pour le faire. Je sais d'expérience que c'est un défi au sein de la fonction publique.
Le Plan d'action comprend quelques outils pratiques en vue de l'atteinte de cet objectif. Par exemple, nous continuerons à offrir des ateliers pour faciliter la tenue de réunions bilingues. Nous avons pris des mesures proactives pour que les employés puissent configurer leurs ordinateurs, leurs BlackBerry et leurs autres outils de travail dans la langue officielle de leur choix.
Évidemment, ces outils sont déjà disponibles. Nous voulons tout simplement nous assurer, par des moyeux proactifs, que les employés savent qu'ils peuvent utiliser ces outils dans les deux langues officielles, donc on le leur rappelle périodiquement. En effet, c'est ce que nous avons fait en janvier. Trois cent quatre-vingt-deux employés ont fait passer leurs ordinateurs et leurs BlackBerry à une interface en français, alors qu'ils travaillaient en anglais jusqu'à maintenant.
Sur le plan de l'évaluation, nous avons incorporé au sondage 2010 auprès des employés de RNCAN des questions sur la langue de travail. Aucun sondage n'a été effectué à l'échelle de la fonction publique cette année; nous avons donc mené le nôtre, en ajoutant des questions portant précisément sur les langues officielles, afin de pouvoir faire le suivi de nos progrès. Les cinq questions qui avaient été posées lors du sondage de 2008 auprès des employés de la fonction publique ont été reprises dans notre sondage.
Nous avons pris note des premiers résultats, qui ne montrent pas d'amélioration importante dans le domaine de la langue de travail. Néanmoins, ces résultats nous servent de point de repère utiles dans notre progression.
[Français]
En ce qui concerne la partie VII de la loi, nous avons certes fait peu de progrès dans ce domaine et nous reconnaissons que nous devons nous engager de façon proactive à nouer des relations avec les communautés de langue officielle en situation minoritaire. La partie VII constitue un défi particulier, étant donné qu'il s'agit d'un aspect de la loi pour lequel, comme l'a fait remarquer le commissaire, les obligations des ministères doivent être plus clairement définies.
Néanmoins, deux des grandes priorités dégagées dans le plan d'action consistent à mieux comprendre les obligations du ministère imposées par la partie VII de la loi et à prendre des mesures concrètes pour les réaliser. Nous travaillons avec diligence à l'élaboration d'une méthode, d'une approche, qui permettra d'évaluer la contribution que peut apporter Ressources naturelles Canada au développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Pour nous guider dans ce domaine, nous avons retenu les services de Donald Savoie, de l'Université de Moncton, un expert reconnu en matière de communautés de langue officielle en situation minoritaire. Par ailleurs, j'ai demandé que l'on prenne des mesures immédiates d'ouverture en ce sens.
Comme nous sommes un ministère à vocation scientifique, j'ai demandé que par l'entremise de nos bureaux au Canada, nous invitions notamment les commissions scolaires et les groupes de langue officielle en situation minoritaire à venir visiter nos laboratoires et à voir nos travaux de recherche. Cette offre est faite de façon proactive et permet du même coup de promouvoir la science et la technologie auprès d'un jeune public, ce qui, au-delà de la question des langues officielles, est aussi une priorité de Ressources naturelles Canada.
J'ai également rencontré M. Fraser en personne le 16 décembre dernier pour discuter de son rapport et de la partie VII en particulier afin d'obtenir de sa part des conseils sur la voie à suivre. Notre plan d'action prévoit l'établissement d'un plan de surveillance qui permettra au ministère de mesurer régulièrement et de façon détaillée les résultats des initiatives que nous allons mettre en oeuvre.
Enfin, je veux simplement ajouter que je suis très sensible à la question du leadership, un point qu'a souligné le commissaire aux langues officielles. Je crois que ce sont en effet des domaines où le leadership compte. J'ai l'intention d'accorder à ce sujet une priorité particulière et, bien entendu, de prêcher par l'exemple. Ma nouvelle sous-ministre déléguée, qui a été nommée la semaine dernière et qui était également championne à l'Agence du revenu du Canada, pourra m'appuyer dans ce domaine. J'ai à mes côtés toute une équipe ainsi qu'un champion, et ceux-ci pourront m'aider à rehausser le profil et le rendement de Ressources naturelles Canada en matière de langues officielles.
Je vous remercie, monsieur le président, et je serai heureux de répondre aux questions des membres du comité.
:
Merci, monsieur le président.
Dans le rapport du commissaire, vous recevez une note très difficile à accepter. Cependant, vous savez maintenant quel travail reste à faire et où vous devez commencer. C'est triste, mais vous pouvez vous consoler en vous disant que votre ministère n'est pas le seul dans cette situation. Il y a plusieurs ministères dans la même situation.
Il y a une question de grande importance que je pose à la plupart des personnes, sinon à toutes, des différents ministères et agences qui témoignent devant nous à la suite du rapport du commissaire. Dans le cadre de votre travail, il y a l'aspect du service au public et il y a celui des employés qui occupent des postes à différents paliers.
Je vais vous parler du travail de rédaction de vos employés. Il est clair que les ressources naturelles sont très liées au monde scientifique, et c'est compréhensible. Ce ministère utilise un vocabulaire, un langage, qui n'est pas nécessairement à la portée de l'ensemble de la population. Quelle sorte d'encouragement vos employés reçoivent-ils afin d'utiliser la langue officielle de leur choix lors de la rédaction de leurs documents?
Je parle de la rédaction en français de notes, de commentaires et de documents d'importance qui aident les gestionnaires à faire un choix parmi l'ensemble des options ou des analyses présentées. On sait que lorsqu'on écrit dans sa propre langue, c'est beaucoup plus précis. Certains me diront sûrement que des francophones emploient tout de même beaucoup le langage scientifique anglophone, parce que ce sont les Américains qui dominent dans ce domaine et que la langue anglaise a pris le dessus. Il n'en demeure pas moins qu'aux dernières nouvelles — et j'ai vérifié ce matin —, il y a encore deux langues officielles au Canada, soit le français et l'anglais.
Qu'est-ce qui est fait pour encourager vos employés à rédiger les documents en français?