:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et messieurs. Je suis accompagné, à ma droite, de mon collègue M. Davies, qui est sous-ministre adjoint pour le Secteur des opérations régionales. Il est également, dans notre ministère, le champion des langues officielles, plus précisément de la partie VII de la loi. À ma gauche se trouve Bill James, directeur général des ressources humaines, qui est responsable de la gestion des programmes des langues officielles.
J'aimerais parler de trois choses. Premièrement, j'aimerais brosser un portrait général du ministère, de ce qu'on fait. Deuxièmement, j'aimerais présenter des données sur le personnel de notre ministère. Troisièmement, j'aimerais commenter spécifiquement le dernier rapport du commissaire.
Industrie Canada offre une gamme de programmes et de services. Foncièrement, les trois volets du ministère consistent premièrement à développer et administrer ce qu'on appelle des politiques d'encadrement, deuxièmement à promouvoir l'économie du savoir, et troisièmement à appuyer les petites et moyennes entreprises pour favoriser la compétitivité et la productivité. On offre un certain nombre de programmes qui encouragent le développement industriel technologique. Cela stimule la recherche scientifique et promeut l'investissement, le commerce et la croissance des petites et moyennes entreprises.
Maintenant, passons aux données. Notre ministère comprend environ 5 800 employés, dont 78,5 p. 100 travaillent dans la région de la capitale nationale. Notre personnel est réparti dans 29 différents groupes professionnels. Un grand nombre de personnes travaillent dans différents domaines, que ce soient des agents de commerce, des examinateurs de brevets ou des inspecteurs de mesures.
Parmi les 3 400 employés du ministère qui occupent des postes bilingues — ils représentent à peu près 60 p. 100 de l'effectif du ministère —, environ 2 400 offrent des services au public. Les 1 000 autres employés occupent des postes de gestion ou offrent des services organisationnels au sein du ministère. Parmi les employés du ministère, 97 p. 100 répondent aux exigences linguistiques de leur poste. Il est à noter que le nombre de personnes qui ont des besoins en formation linguistique a diminué d'environ 25 p. 100 au cours des cinq dernières années. C'est en partie parce qu'on essaie d'embaucher des gens qui présentent déjà le profil linguistique recherché. Par ailleurs, nos 230 cadres possèdent le profil linguistique exigé par leur poste, sauf un qui a atteint le niveau d'exemption. Dernièrement, 32 p. 100 des cadres, incluant le sous-ministre, ont déclaré que leur première langue officielle était le français.
Troisièmement, abordons le rapport du commissaire. La note générale du ministère est passée de B à C. Au cours des derniers mois, les fonctionnaires du ministère ont rencontré des représentants du Commissariat aux langues officielles. Ils ont cherché à savoir pourquoi on avait eu cette note et à discuter des améliorations qu'on pourrait apporter.
Maintenant, j'aimerais discuter spécifiquement des quatre parties de la loi. Je vais le faire en anglais.
[Traduction]
La partie IV de la loi traite des services rendus au public. Nous disposons de 65 points de service d'un bout à l'autre du Canada; 59 d'entre eux sont bilingues. Il y a six grands secteurs où nous offrons des services: le Secteur du spectre, des technologies de l'information et des télécommunications, qui exécute les inspections et la certification; le Bureau du surintendant des faillites Canada, le Bureau de la concurrence, Corporation Canada, Mesures Canada et FedNor, dans le Nord de l'Ontario. Ces secteurs sont surtout consultés par les groupes de clients spécifiques. Notre ministère offre peu de programmes au grand public contrairement à Passeport Canada ou l'Agence des services frontaliers du Canada par exemple. Nous avons une clientèle spécifique qui veut des services particuliers. Par exemple, notre secteur du spectre certifie des opérateurs de radio et aborde des questions liées à l'antenne. Mesures Canada surveille la précision des dispositifs de mesure en ce qui a trait aux gaz et aux poids et mesures. Le Bureau du surintendant des faillites octroie des licences pour les syndics titulaires.
[Français]
lorsque les gens font faillite.
[Traduction]
En ce qui concerne notre rendement en lien avec le service offert en personne, l'offre active signalétique était présente dans 87 p. 100 des cas et 40 p. 100 des cas en ce qui a trait à l'offre active de la part du personnel, ce qui n'est pas une bonne chose. Le service offert dans la langue de la minorité linguistique était disponible dans 73 p. 100 des cas. Pour ce qui est du service offert par téléphone, l'offre active du personnel ou du système automatisé était disponible dans 81 p. 100 des cas.
Pour tous ces services, nous avons reçu la cote globale « D », ce qui est clairement insatisfaisant. Nous avons déjà adopté des mesures d'amélioration, et j'aimerais vous donner quelques exemples.
Ainsi, le Bureau du surintendant des faillites avait 13 bureaux régionaux avec lesquels les intervenants pouvaient communiquer par téléphone. Nous avons regroupé ces bureaux pour diverses raisons, et cela nous a permis d'assurer des services dans les trois centres de service régionaux bilingues. Ce sont là les améliorations apportées au Bureau du surintendant des faillites. Je reviendrai là-dessus plus tard.
À Montréal, puisque nous avons certains problèmes à l'égard de l'application de la loi au niveau des services offerts aux anglophones montréalais, nous avons nommé un directeur régional dont la langue maternelle est l'anglais. Cela permet de régler certains des autres problèmes.
De plus, nous effectuons régulièrement des vérifications au hasard du service offert par notre ligne téléphonique sans frais. Ces dernières semaines, en quelque sorte pour me préparer à mon exposé et à ma comparution devant votre comité, nous avons procédé à une autre vérification de ce genre et assuré le suivi au besoin.
Dans l'ensemble, je crois que nous avons les postes bilingues dont nous avons besoin et que les employés ont la formation nécessaire. Toutefois il y a certaines lacunes. Il y a certains secteurs où nous éprouvons des problèmes. Ainsi, à Mesures Canada, nous avons toujours des problèmes à Penticton, London et Belleville. À Spectre, nous avons un problème à Sydney. Nous voulons nous assurer qu'il existe un système téléphonique de secours ou que des employés supplémentaires peuvent être recrutés là où nous avons de la difficulté à trouver des candidats.
Dans l'ensemble, je crois que si, le commissaire aux langues officielles procédait à une autre enquête, notre cote serait supérieure.
Aux termes de la partie V de la loi, notre cote est passée de B à D. Je crois comprendre que ce déclin tient à l'utilisation des résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux de 2008 en ce qui a trait aux employés de minorité linguistique. Plus précisément, la rétroaction de 13 répondants anglophones dans la région du Québec a eu une influence sur ces résultats. Ils ont mis en évidence un besoin d'amélioration particulier, notamment concernant leur capacité de communiquer avec leur superviseur dans la langue officielle de leur choix. L'automne dernier, nous avons communiqué directement avec la haute direction pour nous assurer d'une bonne compréhension des obligations en cause.
Le mois dernier, nous avons fait un autre sondage auprès de nos 20 employés anglophones et nous avons noté une amélioration importante en ce qui a trait à la communication avec leur superviseur immédiat. Ces répondants n'hésitaient pas à communiquer avec leur superviseur dans leur langue. Cependant, nous avons découvert un autre problème: les anglophones hésitent à utiliser l'anglais pendant les réunions d'équipe. Trois répondants ont mentionné ce problème.
Nous avons parlé à notre directeur régional du Québec et l'avons mandaté pour mettre en oeuvre un plan d'action afin d'améliorer davantage la situation; il devra me faire rapport sur cette question deux fois par année. Je lui ai également dit que, la prochaine fois que je me rendrais à Montréal, je voulais rencontrer les répondants anglophones à notre bureau régional pour discuter de la question de la langue de travail, afin de savoir s'ils se sentent à l'aise d'utiliser leur langue et de découvrir s'il y a d'autres choses à améliorer.
[Français]
Je passe maintenant à la partie VI de la loi, qui vise la participation égale des Canadiens et Canadiennes d'expression française et anglaise. Ici aussi, la note du ministère est passée de B à D. Du point de vue du nombre et de la participation, trois variables entrent en jeu. Il y a le nombre d'employés du ministère d'expression française dans la région de la capitale nationale, qui dépasse d'environ 277 employés la disponibilité au sein de la population active. Ce chiffre nous est favorable. C'est la même chose dans le reste du pays, hormis le Québec et la région de la capitale nationale: au Canada, le nombre d'employés d'expression française dépasse d'environ 56 employés la disponibilité au sein de la population active.
Là où il y a une carence, c'est au Québec, où l'objectif est fixé à une proportion de 13,4 p. 100 d'employés d'expression anglaise. Or, on en est à 6 p. 100. Pour combler cette lacune, on a entrepris un certain nombre d'actions, et on va en entreprendre d'autres. Par exemple, je vais personnellement écrire aux présidents de toutes les universités anglophones au Québec et des collèges communautaires, comme le Cégep John Abbott, le Marianopolis College, le Dawson College, pour leur faire part de nos besoins en tant qu'employeur, et pour qu'ils encouragent leurs étudiants à considérer Industrie Canada comme éventuel employeur.
Le roulement de personnel dans nos bureaux n'est pas très grand. Il nous faut tout de même faire notre possible pour accroître l'embauche de personnes anglophones dans nos bureaux à Montréal. De plus, comme je le disais, nous allons donner à la dame qu'on a embauchée comme directrice régionale pour le Bureau du surintendant des faillites Canada le mandat spécial d'encourager les anglophones à poser leur candidature pour des postes chez nous.
Pour ce qui est de la gestion des programmes, notre note est passée de A à B. On me dit que c'est...
:
Je sais, et c'est la règle comme telle. Toujours est-il que, selon moi, lorsqu'un poste est bilingue, la personne devrait déjà être bilingue. Or, vous n'écrivez pas ces règles, elle viennent d'ailleurs. J'en suis conscient.
Par ailleurs, la partie V de la loi porte sur la langue de travail. C'est un élément qui me chatouille énormément, pour ne pas dire qui me frustre. Ce n'est pas seulement au sein de votre ministère, ça se passe ailleurs aussi.
Il est tout à fait inacceptable que vous ayez obtenu un D. Il est aussi inacceptable que, selon les statistiques, 41 p. 100 des employés d'Industrie Canada dont le français est la langue première se sentent mal à l'aise de faire leurs communications écrites en français. Quant à la langue de communication avec le superviseur, 36 p. 100 des francophones, ou du moins ceux qui soulignent que le français est leur langue de communication première, se sentent mal à l'aise de communiquer dans leur propre langue, c'est-à-dire en français.
Si je vivais une situation pareille dans un ministère fédéral, je ne ferais probablement pas long feu. Je serais tout de suite mis aux oubliettes, dans le sous-sol du donjon du ministère, parce que je ruerais dans les brancards pas à peu près.
Dites-moi, que faites-vous pour encourager les gens à soumettre leurs rapports, leurs documents ou leurs courriels en français? Que dites-vous pour encourager ces employés?
Et que faites-vous à celui d'en haut, à ce patron qui demande à ce que ce soit in English please ou qui demande « Why not in English? » parce que la traduction prend du temps? Il me semble que je lui taperais sur les doigts.
J'en entends, des histoires de ce genre. Ce n'est pas seulement une figure de style.
Que faites-vous pour encourager les employés à écrire dans leur langue et pour décourager de telles réactions chez ceux qui reçoivent ces communications?
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Je suis arrivé à Ottawa en 1969. L'exemple que vous présentez arrivait très souvent. Dans les différents paliers hiérarchiques, il y avait toujours un palier où ça bloquait. La note en français ne se rendait pas jusqu'en haut, comme vous le dites.
Je n'ai pas passé toute ma carrière à Ottawa, mais quand j'y suis revenu, il y a 5 ans, j'ai noté un changement marqué à Ottawa ainsi qu'au ministère de l'Industrie. Historiquement, il était perçu comme l'un des ministères anglophones, tout comme l'étaient le ministère des Finances et le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences.
Vous donnez l'exemple de quelqu'un qui bloque les communications dans une langue et qui, parce qu'il ne comprend pas, obligerait l'employé à faire ses notes en anglais. Je ne pense pas que ça arrive au ministère de l'Industrie. Si ça arrivait, j'aimerais que vous m'appeliez et me fassiez part d'un cas spécifique.
Aujourd'hui, nous utilisons une approche proactive pour créer un sentiment grâce auquel les gens pourront travailler dans les deux langues officielles. Je donne quelques exemples.
À mon comité de gestion, on parle en français à peu près le tiers du temps et en anglais les deux tiers du temps. Toutefois, une fois par mois, toute la réunion se déroule en français. Donc, si des gens viennent faire des présentations ou si d'autres collaborateurs sont là, ils s'attendent à ce qu'une fois par mois, on parle seulement en français au comité de gestion.
On a des prix de leadership, dans le ministère: gestion des ressources financières, gestion des bonnes idées, et ainsi de suite. On a décidé d'établir un prix de leadership pour la promotion des langues officielles. Il va être accordé à des gestionnaires qui prennent des initiatives pour encourager leur utilisation.
En plus de ça, on a des affiches. On encourage des gens. On a des réseaux où on met en valeur l'utilisation des deux langues officielles. Je sais que certains comités de gestion des différents secteurs alternent: c'est une semaine en français, une semaine en anglais.
Il y a donc une série de mesures ponctuelles. Je ne pense pas qu'il y ait de recette magique qui fasse en sorte que, tout à coup, tout le monde se sente parfaitement à l'aise. Cela dit, je peux vous dire que les tendances, quant à moi, sont favorables.
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En commençant, disais-je donc, je voulais surtout m'excuser auprès du comité pour le manque de précision avec lequel je me suis exprimée lors de ma comparution, le 8 mars dernier. Je suis désolée de toute la confusion que ce manque de précision et de clarté a pu causer, et j'espère que mes commentaires d'aujourd'hui sauront vous rassurer au niveau du respect intégral de Service Canada à l'égard de la Loi sur les langues officielles et des droits de tous les Canadiens et Canadiennes.
[Traduction]
J'aimerais maintenant passer à mes commentaires liminaires. D'entrée de jeu, j'aimerais clarifier la situation au sujet de la désignation linguistique de la région de l'Atlantique par Service Canada.
[Français]
Nous avions quatre régions, lesquelles ont été regroupées en une seule grande région. Cela n'a eu et n'a toujours aucune répercussion sur les services bilingues. Tous les centres de Service Canada et tous les postes des employés qui ont été désignés bilingues le demeurent. Aucun changement n'a été apporté aux droits relatifs à la langue de travail des employés de Service Canada. Service Canada se conforme entièrement à la Loi sur les langues officielles.
Par conséquent, rien n'a changé. La loi garantit les droits linguistiques des employés et des clients et impose des obligations aux ministères et organismes fédéraux pour en assurer le respect.
[Traduction]
La nouvelle structure organisationnelle interne de Service Canada, comme l'ancienne, respecte la Loi sur les langues officielles. Ainsi, les mêmes droits et obligations protégés en vertu de la loi qui existaient avant ce changement structurel et administratif continuent de s'appliquer.
[Français]
Nous continuons de servir les clients dans la langue officielle de leur choix, conformément à la loi. Et nous continuons de respecter le droit des employés de s'exprimer dans la langue de leur choix dans les endroits désignés bilingues, comme le Nouveau-Brunswick. Rien n'a changé ni ne pourrait affaiblir ces droits ou notre responsabilité juridique de les protéger et de les faire respecter. En fait, nous entendons même accroître notre capacité de bilinguisme pour les postes régionaux de cadres supérieurs dans la région de l'Atlantique.
À l'heure actuelle, il y a 25 postes de cadres supérieurs en Atlantique, et 60 p. 100 d'entre eux sont désignés bilingues. Notre objectif est de faire en sorte que 80 p. 100 des postes de cadres supérieurs dans cette région soient bilingues. En ce qui a trait au Nouveau-Brunswick, plus particulièrement, les 10 postes de cadres supérieurs existants sont bilingues et le demeureront.
[Traduction]
Nous avons des obligations à l'égard des langues officielles et nous avons la ferme intention de les respecter.
[Français]
Nous nous sommes engagés à mettre en avant un Plan d'action sur les langues officielles à la suite du rapport de vérification du commissaire aux langues officielles. Nous vous en avons donné les détails lors de notre dernière comparution devant le comité. Nous allons consulter les communautés de langue officielle en situation minoritaire dans la mise en oeuvre de ce plan d'action. Et je tiens à répéter que le commissaire s'est dit satisfait des mesures et des délais que nous avons proposés.
Aujourd'hui, je réitère notre engagement à offrir des services de qualité aux citoyens dans la langue de leur choix. C'est notre mandat et notre raison d'être. Les langues officielles font partie intégrante de la culture d'excellence du service que nous sommes en train d'implanter à la grandeur du pays.
[Traduction]
C'est une valeur de notre organisation, et cela ne changera pas.
[Français]
Cela termine mes propos d'ouverture, monsieur le président. Nous sommes prêts, tous les quatre, à répondre à vos questions.
Je remercie tous les témoins. Bonjour, madame Forand.
Monsieur le président, vous venez de me voler mon punch. Je voulais offrir un peu de baume à Mme Forand, qui passe un mauvais quart d'heure.
Madame Forand, je voulais en effet vous dire que le comité serait intéressé à recevoir l'organigramme.
Je me considère comme une personne assez allumée, mais ce matin, j'ai vraiment de la difficulté à vous suivre. Cela dit, j'essaie de comprendre. Évidemment, le Comité permanent des langues officielles s'assure de faire respecter la loi et voit à ce que son application se fasse de la meilleure façon possible. Je pense que la région de l'Atlantique est assez bien définie en termes de bilinguisme. Nous savons tous que le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne officiellement bilingue. À mon avis, on n'a pas vraiment de questions à se poser à ce sujet. Toutefois, elle fait partie d'un ensemble de provinces qui ne sont pas désignées bilingues. C'est une région qui est davantage unilingue anglophone que bilingue. Il faut, je crois, admettre cet état des choses.
Pour ce qui est de répondre aux besoins dans les deux langues, votre ministère a une responsabilité extraordinaire. On espère recevoir assez rapidement l'organigramme de façon à pouvoir mieux comprendre ce que vous essayez de nous expliquer, mais que nous ne saisissons pas. Pour le moment, je vais sortir de ce cadre.
M. Godin a fait allusion plus tôt à des changements, en matière de personnel, qui auraient eu lieu au cours des derniers mois ou des dernières semaines, pour des raisons évidentes. Certains employés ont pris leur retraite, d'autres ont changé de poste et ainsi de suite, ce qui est tout à fait normal. J'aimerais savoir si, là où des changements de poste ont été effectués, il s'agissait de postes déjà désignés bilingues et, le cas échéant, s'il est normal que les titulaires de ces postes soient remplacés par des personnes qui ne sont pas bilingues? Mme Rallis pourrait me répondre.
:
Merci, monsieur le président.
Dans toutes les données que vous allez nous envoyer pour essayer de nous expliquer les choses, j'aimerais que vous clarifiiez quel est le changement. Avant cela, chaque province était distincte. Maintenant, la structure administrative couvre toute la région de l'Atlantique. Quelle est la différence entre les deux situations? Qui se rapporte à qui?
Pourquoi M. Jim Wood a-t-il dit avoir été remplacé par M. Doug Johnson? Pourquoi est-ce M. Doug Johnson, qui parle seulement anglais avec les employés du bureau de Bathurst? Je veux le savoir afin de mieux comprendre. Vous avez dit être désolée de la confusion, mais il ne s'agit pas de confusion, vous avez dit la vérité. C'est exactement ce qui se passe. Maintenant, vous patinez à reculons, vous essayez de sauver Service Canada relativement aux gestes qui ont été posés.
J'aimerais revenir sur la question de la région de l'Atlantique. Je vous ai demandé si l'Atlantique était désignée unilingue francophone et vous m'avez répondu que la région administrative de l'Atlantique était une région administrative anglophone. Qu'est-ce qu'une région administrative? Que fait l'administration? Pourquoi est-elle unilingue? Qu'est-ce que le Nouveau-Brunswick a à faire dans cette administration unilingue? Encore une fois, vous avez répondu que la région administrative de l'Atlantique était une région administrative anglophone.
Je ne pense pas que vous êtes arrivée ici sans données, à moins que vous n'ignoriez des choses. Que faisiez-vous? Madame Forand, vous avez répondu que la province du Nouveau-Brunswick n'était pas isolée et qu'elle faisait partie de la structure administrative. Or, si elle fait partie de la structure administrative, il faut faire affaire avec la structure administrative et parler avec ces gens. Vous nous avez dit à maintes reprises que la structure administrative était unilingue. Je vous ai même demandé si elle était francophone et vous avez dit qu'elle était anglophone.
Essayez de nous éclairer à ce sujet, parce que ce n'est pas clair. Je ne parle pas des services. Chaque fois que des gens de Service Canada ont répondu, depuis le 8 mars, il a été question de services aux clients. On ne parle pas de cela, on parle de la structure administrative. Ce sont les employés, c'est la structure. Qui a remplacé Mme Louise Branch? Vous dites que c'est M. Alexander, mais quand est venu le temps de répondre pour Mme Louise Branch, on m'a référé à Mme Gravelle. Et quand j'ai voulu parler à Mme Gravelle, elle m'a dit que je devais parler à son assistante, car elle ne parlait pas suffisamment le français. Après cela, quand on veut parler à son assistante, il faut parler à M. Carson Littlejohn, qui ne parle pas français non plus.
Vous nous dites que vous respectez la Loi sur les langues officielles et que vous n'avez pas désigné la région de l'Atlantique comme étant unilingue. Le 8 mars, vous nous avez dit que c'était unilingue anglophone. Les personnes qui les ont remplacés sont unilingues anglophones, et vous avez dit vous-même que l'administration était unilingue. Il faut que vous nous disiez ce qui se passe en Atlantique.