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Merci, monsieur le président et honorables membres du Parlement.
C'est avec plaisir que je comparais devant vous aujourd'hui pour répondre à vos questions en ce qui concerne le bulletin de rendement du Commissariat aux langues officielles qui porte sur l'application de la Loi sur les langues officielles au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.
Je comprends que vous avez déjà entendu les témoignages de Susan Gregson, sous-ministre adjointe des Ressources humaines, et de Christine Desloges, présidente-directrice générale à Passeport Canada. Je crois que l'on vous a remis une série de documents portant sur le travail sur les langues officielles qui est en cours au sein de notre ministère.
[Traduction]
En novembre 2010, notre ministère s’est vu remettre son tout premier bulletin de rendement. Nous reconnaissons que notre note globale de « E » est faible. Nous sommes l’une des trois organisations à avoir obtenu un si piètre résultat. Cette situation nous préoccupe et nous avons déjà pris des mesures concrètes pour apporter les améliorations nécessaires aux secteurs qui exigent une attention particulière. Vous avez ma parole: nous prenons cette situation très au sérieux.
Notre première étape a consisté à inviter Graham Fraser à se présenter devant notre comité exécutif afin que nous puissions discuter avec lui des résultats obtenus dans le bulletin de rendement. Cette rencontre a eu lieu le 20 décembre 2010.
J’aimerais maintenant aborder chacune des cinq mesures utilisées pour calculer le résultat global du bulletin de rendement et expliquer les mesures correctives que nous mettons en oeuvre.
[Français]
Tout d'abord, nous avons reçu la note A pour la partie VI de la Loi sur les langues officielles intitulée « Participation des Canadiens d'expression française et d'expression anglaise ». Notre effectif francophone actuel est supérieur à la proportion de ce groupe linguistique au sein de la population canadienne.
Concrètement, 36 p. 100 de notre effectif est francophone alors que 25 p. 100 de la population canadienne est francophone. Je crois que cet aspect, combiné à l'importance qu'accorde le personnel du ministère à la représentation active de notre dualité linguistique à l'étranger, constitue un fondement solide sur lequel appuyer nos mesures correctives sur les langues officielles.
[Traduction]
En ce qui a trait à la mesure concernant la gestion globale du Programme des langues officielles, nous avons obtenu la note « D ». Malgré le fait que la qualité de notre gestion globale du Programme des langues officielles dans des domaines comme l’élaboration de politiques, la sensibilisation des employés et le règlement des plaintes était manifeste, nous ne disposons pas de mécanismes nous permettant de promouvoir la compréhension de la partie IV, qui porte sur les communications avec le public et la prestation des services, et de la partie VII, qui traite des communautés de langue officielle en situation minoritaire. En outre, il semble que les objectifs de notre plan d’action soient mal définis et que notre mécanisme de surveillance manque d’éclaircissement.
Afin de corriger le tir, nous apportons la dernière touche à l’élaboration d’un plan d’action exhaustif sur les langues officielles qui sera appliqué à compter de 2011. Ce plan fait partie intégrante de notre planification ministérielle et est conforme à notre Rapport sur les plans et les priorités de 2011-2012 dans lequel notre ministère s’engage à promouvoir activement l’utilisation des langues officielles en milieu de travail. Ce plan comprend la mise en oeuvre de stratégies et de mécanismes de surveillance visant à améliorer la gestion du Programme des langues officielles et à accroître la visibilité des langues officielles au sein du ministère. Ce plan sera présenté aux fins d’examen et d’approbation lors de la réunion du conseil exécutif qui se tiendra en mai, après les consultations en cours avec l’administration centrale, nos bureaux régionaux, nos missions à l’étranger et nos principaux partenaires au sujet de la partie VII de la loi, soit les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Il me fera plaisir d’en fournir copie au comité une fois complété.
[Français]
Pour assurer une planification et une mise en oeuvre plus générales et plus cohérentes, nous avons accéléré les travaux réalisés par notre réseau de coordonnateurs des langues officielles qui représentent l'administration centrale, les régions et toutes nos missions à l'étranger, soit plus de 150 bureaux. Les coordonnateurs de réseau se rencontrent chaque trimestre lors des réunions présidées par notre champion des langues officielles. Le plan d'action ira encore plus loin, en réponse aux préoccupations exprimées par certains membres de ce comité en ce qui concerne l'offre active de service dans les deux langues officielles dans nos missions à l'étranger.
Cette question relève de la troisième mesure évaluée par le commissariat, soit le service au public, partie IV de la loi, pour laquelle nous avons obtenue la note C. Le commissariat a reconnu que les services que nous fournissons par courriel étaient offerts dans la langue officielle préférée du client dans 100 p. 100 des cas et que l'offre active visuelle de service était présente dans 97 p. 100 des cas. Toutefois, selon le commissariat, nous avons pu donner des services dans la langue de la minorité linguistique dans 92 p. 100 des cas.
[Traduction]
Nous reconnaissons toutefois qu’il reste du travail à faire pour améliorer l’offre active de service en personne et par téléphone. Cela n’a été fait que dans 56 p. 100 des cas pour le service en personne, et dans 69 p. 100 des cas pour le service par téléphone.
Pour corriger ces lacunes tout en tenant compte des cas particuliers soulevés par les membres de ce comité, nous avons communiqué avec tous nos chefs de mission pour leur demander de nous faire part des mesures qu’ils ont mises en oeuvre pour s’assurer d’offrir un service bilingue au public. Les missions nous ont répondu en nous envoyant une foule de mesures proactives fructueuses visant à assurer la dualité linguistique, y compris des mesures visant les services offerts par toutes les sections concernées de nos missions, notamment la section d’immigration, dont on a discuté ici, je crois.
Permettez-moi de faire état de quelques-unes de ces bonnes pratiques, comme le maintien d'une liste de personnel bilingue disponible à offrir des services dans les deux langues, la tenue de sondages sur la qualité des services consulaires offerts au public, le rappel sur l’importance de faire une offre active de services bilingues auprès des employés, et la formation des employés recrutés sur place afin qu’ils maintiennent leur niveau de bilinguisme.
J’aimerais souligner que, puisque nous comptons plus de 5 000 employés recrutés sur place, il faut déployer des efforts considérables pour s’assurer qu’une offre active de services bilingues est systématiquement présente dans certains endroits.
[Français]
J'ai également demandé à ce que l'évaluation des langues officielles, qui compte parmi les activités d'inspection de chaque mission, fasse l'objet d'une section distincte du rapport qui, comme vous le savez, est à la disposition du public. Dorénavant, l'évaluation en matière de langues officielles sera plus détaillée et couvrira les services offerts au public par nos ministères partenaires, tel Immigration Canada. Nous intensifierons également le nombre de vérifications surprises indépendantes réalisées périodiquement, particulièrement dans la foulée des plaintes, afin de nous assurer que les mesures correctives sont toujours mises en oeuvre. J'ai mis cette question à l'ordre du jour de la prochaine réunion du comité des sous-ministres sur la représentation à l'étranger afin d'assurer un partenariat interministériel solide dans la livraison de services bilingues à l'étranger.
Finalement, nous avons passé en revue notre approche en matière de formation pour les chefs de mission afin de veiller à ce qu'ils disposent de plus de temps et de matériel pour examiner nos obligations en matière de langues officielles. Je soulignerai le rôle de leadership qu'ils sont appelés à jouer dans ce secteur lorsque je m'adresserai à eux ce printemps. Une séance portant sur cette question a aussi été tenue le 8 mars avec les gestionnaires de nos bureaux régionaux de l'ensemble du Canada.
[Traduction]
Nous croyons fermement que chaque Canadien et chaque Canadienne devraient être en mesure d’être servis dans sa première langue officielle dans l’ensemble de nos bureaux, tant à l’étranger qu’au Canada. Nous continuerons d’offrir des séances de sensibilisation sur le service au public à tous nos employés, de fournir à nos missions une liste glossaire bilingue de termes et de phrases, de toujours rappeler à l’ensemble de nos employés, particulièrement aux remplaçants à la réception, que des outils sont à leur disposition et qu’il est important de trouver un employé qui s’exprime en français si un visiteur demande à être servi dans cette langue. De plus, nous continuerons d’accroître l’affichage qui indique que nous offrons des services bilingues, d’effectuer des vérifications régulières de l’offre active de service, et de rencontrer tous les employés pour discuter de l’importance de fournir une offre active de service bilingue en tout temps.
[Français]
Pour la partie V de la loi, intitulée « Langue de travail », nous avons reçu la note E. Cette note s'explique par le fait que, selon le sondage de 2008 auprès des fonctionnaires fédéraux, seulement 57 p. 100 de nos employés francophones se sentaient libres de rédiger dans la langue de leur choix et seulement 67 p. 100 d'entre eux se sentaient libres de communiquer avec leur superviseur dans la langue de leur choix. Nous venons de recevoir des recommandations d'un comité de direction qui a été mandaté pour se pencher sur les problèmes liés à la langue de travail afin de redresser cette situation.
[Traduction]
Les recommandations sont maintenant mises en oeuvre. Elles portent sur les questions de leadership, la gestion du rendement, la sensibilisation, et l'appui et l’outillage destinés aux employés. Par conséquent, nous offrons plus de séances de sensibilisation sur la langue de travail. Nous avons offert une séance le 22 février qui a été fort courue. Les réunions des comités de la haute direction sont évidemment bilingues, et la haute direction a encouragé tous les employés à rédiger leurs notes d’information et les autres documents dans la langue de leur choix.
Nous avons invité madame Monique Collette, qui a dirigé une étude exhaustive sur la constitution et la promotion d’un effectif réellement bilingue, à venir présenter un exposé aux employés du ministère lundi prochain. Cet exposé fait suite à celui de monsieur Graham Fraser, qui s’est adressé à tous les gestionnaires du MAECI à la fin de 2009.
[Français]
Notre champion des langues officielles a créé une page Web servant de point de service unique où se trouve un éventail d'outils et de pratiques exemplaires se rapportant aux langues officielles.
[Traduction]
Nous avons reçu la note « E » pour le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et la promotion de la dualité linguistique.
À la lumière du bilan du Commissaire aux langues officielles sur la partie VII, j’ai réfléchi sur l’approche du MAECI à l’appui des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Il me semble que nos actions se concentrent dans trois principaux champs: en projetant les valeurs du Canada à l’étranger, nous jouons un rôle critique afin que la dualité linguistique canadienne reconnaisse la présence et l’importance des communautés de langue officielle en situation minoritaire comme composante essentielle de notre pays; en encourageant les immigrants à venir au Canada, particulièrement les étudiants, nous prenons en considération les besoins et les intérêts des communautés de langue officielle en situation minoritaire; et nous reconnaissons les communautés de langue officielle en situation minoritaire comme des interlocuteurs et des partenaires importants dans l’avancement des intérêts et valeurs canadiennes à l’étranger, tant en ce qui a trait à des programmes clé comme La Francophonie, qu’en ce qui regarde leur influence sur la politique étrangère et commerciale ainsi que nos programmes.
Pour ajouter à cet effort, je tiendrai un dialogue annuel avec des représentants des communautés de langue officielle en situation minoritaire afin de leur donner une occasion plus formelle et globale de revoir et de commenter sur nos programmes et politiques et afin de fournir aux employés du ministère la possibilité de mieux se familiariser avec les besoins et les défis de ces communautés.
[Français]
Nous continuerons, par ailleurs, à offrir des séances de formation et de sensibilisation aux gestionnaires et aux employés afin qu'ils aient une bonne compréhension de la partie VII de la Loi sur les langues officielles.
Nous examinons nos outils et nos procédures afin de mieux évaluer l'incidence des décisions se rapportant au programme sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Pour ce faire, il faudra du temps et des efforts.
Pour terminer, je souligne que nous sommes conscients qu'il reste du travail à faire. Nous tenons à assurer aux membres de ce comité que nous poursuivons les initiatives en cours et que nous continuerons à évaluer de quelle manière nous pouvons améliorer tous les aspects de l'application de la Loi sur les langues officielles au sein de notre ministère.
C'est avec plaisir, maintenant, que je vais essayer de répondre à vos questions.
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C'est une question de culture. Comment change-t-on de culture? En premier lieu, on change de culture si l'exemple est donné par les gens qui mènent l'institution. On essaie donc d'abord que nos réunions soient bilingues, au sein de nos autres conseils, c'est-à-dire le conseil exécutif et les comités que je préside ou qui sont présidés par des sous-ministres adjoints.
Cela veut dire que les réunions du conseil exécutif ou les réunions du comité de politiques que je préside, par exemple, se déroulent dans les deux langues. Les francophones parlent français ou anglais, et c'est la même chose pour les anglophones. Ils ne se gênent pas, ils parlent dans leur langue préférée. Les deux langues sont utilisées. Mais ce n'est pas tout. On a demandé à avoir des documents du type des decks. Vous connaissez sans doute le concept des decks. Par exemple, il peut s'agir de documents en anglais qui comportent une traduction française. Dans notre ministère, nous utilisons un document intégré, c'est-à-dire moitié-moitié: une page est en anglais et l'autre est en français. De cette façon, on essaie d'encourager l'utilisation des deux langues.
Toutefois, on reconnaît que cela ne doit pas se limiter aux plus hautes sphères du ministère, même si ça envoie un bon signal. On doit aussi encourager activement l'utilisation de la langue de choix des employés partout.
Comment fait-on cela? On a commencé à le faire il y a quelques semaines, en demandant aux sous-ministres de transmettre le message selon lequel on veut que les employés nous parlent ou nous écrivent dans la langue de leur choix.
La prochaine étape sera de demander à nos sous-ministres adjoints de transmettre exactement le même message à leurs employés dans leur bureau et de demander au directeur et au directeur général d'envoyer le même message de façon répétée. Aussi, il faudra trouver des moyens de mesurer ça.
Quels sont les moyens pour prendre cette mesure? Il y en a quelques-uns. Il y a des sondages. On sait qu'il n'y a pas eu de sondage, l'année passée, dans la fonction publique, mais je pense qu'il y en aura un cette année. Certaines questions portent sur l'utilisation des langues officielles. C'est une façon.
L'autre façon, pour laquelle on n'a pas encore pris de décision, mais qu'on considère, est l'utilisation d'un moyen d'évaluation à 360 degrés, comme on dit. Cela veut dire qu'on demande que les gestionnaires soient évalués non seulement par leur supérieur, mais aussi par les employés, afin que ceux-ci aient leur mot à dire en ce qui concerne le style de gestion.
Évidemment, il sera nécessaire de garder l'anonymat des répondants et de poser, dans ce genre d'évaluation à 360 degrés, des questions sur l'utilisation des langues officielles.
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Je pense que ce serait important qu'ils reviennent pour discuter de cette motion. Personnellement, je n'ai rien contre eux, mais il y a présentement une contradiction dans l'air.
Par exemple, lors du témoignage de Mme Forand, il était très clair que la structure administrative de l'Atlantique était unilingue. Vous vous rappellerez que je lui avais demandé si c'était unilingue français et qu'elle m'avait répondu, en souriant, que c'était unilingue anglais.
Maintenant, un des directeurs de Service Canada en Atlantique a envoyé un communiqué indiquant que c'était une erreur et que les services étaient bilingues. C'est ce qu'a dit M. Michael Alexander.
Il y a un mélange entre les services et la structure administrative. Par contre, on ne parlait pas des services, mais de l'administration. Il y avait une administration au Nouveau-Brunswick, une en Nouvelle-Écosse, une à Terre-Neuve et une à l'Île-du-Prince-Édouard. Les quatre administrations étaient centralisées, mais les joueurs ont changé. On s'est rendu compte que quand on parlait avec l'administration, celle-ci était anglophone. La directrice du bureau de Terre-Neuve a pris la peine de me téléphoner pour me dire qu'elle aimerait qu'on n'appelle plus à leurs bureaux, mais qu'on s'adresse directement à la ministre. Les anglophones peuvent s'adresser à l'administration, mais les francophones doivent s'adresser à la ministre. C'est un non-sens.
Cependant, Mme Forand semble dire qu'elle aurait commis une erreur, donc que ce serait bilingue. Personnellement, j'aimerais qu'elle le dise publiquement. Elle a dit publiquement que c'était unilingue anglophone. Alors, qu'elle vienne nous dire publiquement que l'administration de l'Atlantique est bilingue, là où il y a environ 500 000 francophones. Il serait très important qu'elle vienne nous le dire le plus tôt possible afin d'éclaircir cette question. Sinon, cela va se poursuivre dans les journaux et à la télévision et on va parler de deux choses.
Je pense que les francophones de l'Atlantique doivent être rassurés en ce qui a trait aux services et à l'administration. La population et nous avons besoin de le savoir. Sinon, les gens vont se mobiliser à propos d'une chose au sujet de laquelle le gouvernement a déjà pris une décision, donc de dire que c'est bilingue. Qu'il le dise, ce n'est pas plus difficile que ça. Chaque fois qu'il parle, c'est toujours au sujet des services, mais il ne se prononce pas sur la structure administrative. La question ici était très claire. Elle portait sur la structure administrative, les directeurs des bureaux de l'assurance-emploi, les directeurs de Service Canada et les directeurs du programme Emplois d'été Canada. Donc, toutes ces personnes avec qui on faisait affaire auparavant sont maintenant anglophones. Elle a même dit que cela prenait deux ans pour apprendre une autre langue. Par contre, il s'agissait de nouveaux postes. Alors, pourquoi a-t-on nommé des personnes unilingues dans des postes qui auraient dû être bilingues?
Je pense qu'il serait très important qu'elle vienne nous expliquer la nuance entre les deux affirmations qui ont été faites publiquement.
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Si ça convient à la personne qui a proposé la motion, pour jeudi, ça ne me cause aucun problème. C'est à l'amiable.
Monsieur le président, le Bloc québécois va effectivement appuyer la motion. J'en ai parlé avec M. Bélanger au Festival du film de l'Outaouais, dernièrement, lorsqu'il m'a proposé la chose.
Il y a une chose. Je me souviens de la présentation de Mme Forand et d'avoir effectivement dit que the Maritimes are now anglophone only. Franchement, j'avais fait le bon garçon en disant qu'il y avait des façons de faire, par exemple des conférences téléphoniques, pour s'assurer d'offrir le service en français si personne du bureau n'est capable de parler la langue de Molière.
J'avais donné comme exemple mon expérience vécue dans un bureau d'Élections Canada, jadis. Aujourd'hui, je vais vous avouer sincèrement que si je me retrouvais en Acadie et qu'on me disait « We don't serve in French », que cela vienne d'une Mme Gaudreault ou d'une Mme MacMillan, je pense que ça prendrait la GRC ou encore une dépanneuse pour me faire sortir comme il faut du bureau. Je ne serais pas de bonne humeur et je m'assurerais d'avoir le service en français, d'autant plus dans une région comme l'Acadie où la langue française est effectivement la langue première. Donc, c'est dans cet esprit.
Si Mme Forand a effectivement fait une erreur d'interprétation, il serait bien qu'on le sache. Comme M. Godin le disait, dans les médias, on a vu que, dans les quelques jours qui ont suivi le tapage médiatique qu'a fait la présentation ici de Mme Forand et des gens de Service Canada, un message contraire a été livré.
Alors, je trouve tout à fait à propos la suggestion de M. Bélanger. Je souhaite qu'elle devienne la proposition du Comité permanent des langues officielles, pour remettre les pendules à l'heure, je l'espère. J'espère que les Acadiens auront autant droit à des services dans leur langue que les descendants loyalistes des Maritimes.
Merci beaucoup.