:
Merci beaucoup, monsieur le président, et merci de m'avoir invité à rencontrer le comité. Je suis heureux de saisir cette occasion pour examiner les priorités liées au portefeuille des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités. Ainsi que vous venez de le mentionner, je suis accompagné ici aujourd'hui par deux collaborateurs très compétents, la sous-ministre, Yaprak Baltacioglu, et le sous-ministre adjoint de l'infrastructure, John Forster.
Le secteur des transports joue un rôle essentiel en ce qui a trait à l'économie du Canada et à la vie quotidienne des Canadiens. Les investissements de notre infrastructure touchent toutes les collectivités, fournissent des routes de qualité, de l'eau propre et des édifices communautaires rénovés, tout en aidant à créer des emplois au moment où notre économie en a le plus besoin.
Aujourd'hui, je désire vous entretenir au sujet du secteur des transports et de l'infrastructure.
[Français]
Au Canada, le réseau des transports a toujours été synonyme d'occasions: il relie le pays d'un océan à l'autre, les travailleurs à leur emploi, les voyageurs à leur destination et les produits aux marchés.
[Traduction]
Il s'agit d'un des systèmes les plus sûrs au monde. Toutefois, cette période est cruciale pour le secteur des transports. Le monde évolue et les technologies changent. Ces changements se produisent à une époque d'incertitude économique mondiale, alors que la reprise est particulièrement difficile pour les États-Unis, notre plus grand partenaire commercial.
Le gouvernement reconnaît qu'en étant mieux relié au reste du monde, le Canada offre de formidables possibilités commerciales. Des systèmes de transport efficaces, sûrs, sécuritaires et propres qui relient le Canada au reste du monde sont essentiels à la réalisation de ces possibilités.
Il existe de nombreuses pressions mondiales qui ont une incidence sur les demandes relatives au réseau de transport pour les années à venir. Elles comprennent la restructuration mondiale continue influencée en grande partie par l'essor de nouvelles puissances économiques comme la Chine, l'Inde et le Brésil; les menaces continues à la sûreté, dont je suis sûr que vous voudrez discuter; la demande croissante pour les ressources naturelles du Canada et les pressions pour atténuer l'impact environnemental des activités de l'industrie et des consommateurs.
La capacité du Canada de concurrencer à l'échelle mondiale continuera de dépendre en grande partie de la force d'un réseau de transport intégré, sûr et fiable à l'appui des échanges commerciaux. Nous ne pouvons pas nous montrer complaisants devant de tels défis. Permettez-moi de vous expliquer ma conception de la façon dont le portefeuille devrait être géré pour relever ces défis.
Notre approche continuera de dépendre de l'établissement de partenariats efficaces au sein des secteurs public et privé avec des intervenants intérieurs et internationaux clés. Nous devons nous assurer de maximiser les avantages découlant des investissements dans l'infrastructure stratégique que nous avons faits au cours des dernières années. De plus, nous voulons continuer de miser sur les partenariats et la collaboration que nous avons mis en place grâce à nos fonds sur l'infrastructure.
Permettez-moi de vous parler brièvement des investissements dans l'infrastructure que nous avons réalisés et de la façon dont cela se présentera à l'avenir. Depuis que le gouvernement a introduit le Plan d'action économique du Canada en janvier 2009, nous avons investi environ 10,7 milliards de dollars de fonds fédéraux dans plus de 6 100 projets. En travaillant avec nos partenaires, nous investissons ensemble plus de 30 milliards de dollars dans l'infrastructure du Canada. Nos partenaires ont applaudi notre collaboration, qui a contribué à exécuter des projets liés à l'infrastructure importants à leurs yeux.
De plus, notre gouvernement s'est appuyé sur les programmes d'infrastructure qui étaient déjà en place. Nous avons accéléré le financement à long terme dans le cadre du plan Chantiers Canada de 33 milliards de dollars. Nous avons créé le Fonds de stimulation de l'infrastructure de quatre milliards de dollars et le Fonds pour l'infrastructure verte d'un milliard de dollars. Nous avons fourni une somme complémentaire de 500 millions de dollars pour la composante liée aux collectivités du plan Chantiers Canada. Nous avons aussi établi un partenariat vraiment national avec les provinces, les territoires et les municipalités.
[Français]
J'ai été très heureux d'apprendre que le rapport de la vérificatrice générale, présenté plus tôt cette semaine, souligne également que le Plan d'action économique est exécuté efficacement. Dans son rapport, elle dit que le gouvernement du Canada a réagi rapidement et efficacement pour concevoir et mettre en oeuvre le plan, et financer les projets admissibles.
[Traduction]
Depuis mai dernier, le vous a rencontrés, et nous avons fait des progrès considérables. À la fin du mois de septembre, les provinces, les territoires et les municipalités ont indiqué qu'environ cinq fois plus de projets qu'en mars dernier étaient terminés dans le cadre du Fonds de stimulation de l'infrastructure.
Nous sommes heureux de constater que plus de 61 p. 100 des projets ont été réalisés au moins 30 jours plus tôt que ce qui avait été prévu au départ. Ce sont d'excellentes nouvelles et, de fait, 99 p. 100 des projets visés par le Fonds de stimulation de l'infrastructure et la somme complémentaire pour la composante liée aux collectivités sont en cours ou terminés. Ces projets ont contribué à créer des emplois lorsque l'économie en avait le plus besoin. Ils fourniront une infrastructure qui desservira les Canadiens pour les générations à venir.
Toutefois, il est important de souligner que le Plan d'action économique arrive à sa fin. Ce plan se voulait ciblé, rapide et temporaire. À mesure que les projets sont achevés, le gouvernement prend l'engagement à long terme de travailler avec les provinces, les territoires et les municipalités pour établir une infrastructure publique de classe mondiale.
Le plan Chantiers Canada de 33 milliards de dollars s'ajoute au Plan d'action économique. Tandis que le Plan d'action économique a ciblé les projets prêts à être réalisés et qui pouvaient relancer rapidement l'économie, le plan Chantiers Canada se concentre plutôt sur les projets à long terme qui nécessitent davantage de temps de planification et d'élaboration. Cela signifie que le financement de ces projets dans le cadre du Fonds Chantiers Canada se poursuivra après mars prochain.
En outre, le gouvernement a augmenté le Fonds de la taxe sur l'essence à deux milliards de dollars par année et l'a rendu permanent. Les municipalités peuvent compter sur ce financement et l'utiliser lorsqu'elles en ont besoin, c'est-à-dire tout de suite ou plus tard.
Monsieur le président, nous devons également continuer de solidifier nos liens non seulement au sein du Canada, mais également avec nos partenaires internationaux. Comme je l'ai mentionné précédemment, les changements se produisent à l'échelle mondiale sur le plan de l'économie et du réseau de transport qui la soutient.
[Français]
Plus tôt, ce mois-ci, j'ai eu l'occasion de visiter la Chine pour célébrer le 40e anniversaire des relations diplomatiques entre le Canada et la Chine. De nombreux députés s'y sont rendus, et je suis certain qu'ils ont été impressionnés, comme je l'ai été moi-même, par la croissance économique rapide et les progrès importants réalisés pour mettre en place une infrastructure de transports afin de soutenir cette croissance.
[Traduction]
La Chine est déjà le deuxième partenaire commercial en importance du Canada pour ce qui est du transport des marchandises et son troisième plus grand marché pour ce qui est des exportations. De plus, partout où je suis allé, on m'a exprimé avec enthousiasme le désir d'établir des liens commerciaux étroits et un réseau de transport qui permettra de nous rapprocher davantage. En établissant des liens avec les partenaires du réseau de transport ici au Canada — des partenariats qui réunissent les intervenants de l'industrie et tous les ordres de gouvernement —, nous serons en excellente position pour établir des partenariats plus solides au chapitre du commerce à l'échelle mondiale.
Cela était manifeste en règle générale lorsque nous avons rencontré à la fois les représentants d'entreprises et du gouvernement de la Chine. Je crois pouvoir affirmer qu'ils se réjouissent de ce que le Canada avait préparé à leur intention. La visite m'a donc paru très encourageante.
[Français]
Nous avons apporté les changements nécessaires pour pouvoir suivre ce rythme. Nous continuerons de nous concentrer sur les besoins futurs de réseaux de transports dans un environnement qui évolue rapidement.
Il y a des leçons à tirer de la chaîne d'approvisionnement mondiale d'aujourd'hui. C'est pourquoi nous ne pouvons pas relever les défis décrits préalablement de manière isolée. Ils sont tous dépendants, et c'est pourquoi les partenaires réinventent l'industrie et d'autres compétences qui sont essentiels à notre compétitivité et à notre succès à titre de pays commerçant.
[Traduction]
Cette approche soutient l'Initiative de la Porte et du Corridor de l'Asie-Pacifique. Par exemple, nous appliquerons les leçons tirées de cette initiative à d'autres portes d'entrée. L'une des leçons les plus importantes que nous avons tirées de l'Initiative de la Porte et du Corridor de l'Asie-Pacifique, c'est qu'il faut bien plus qu'une infrastructure pour améliorer l'intégrité d'une porte d'entrée et d'un corridor. Il faut notamment une structure de gouvernance adéquate et un environnement de réglementation approprié. Il faut également des politiques intégrées entre les diverses compétences. Il faut aussi que les intervenants travaillent ensemble à l'atteinte d'un objectif commun.
Il faut également une approche très créative pour regrouper les différents modes de transport à l'aide de moyens qui n'avaient jamais été explorés auparavant. Cela signifie de travailler en étroite collaboration et de façon efficace avec les intervenants des secteurs public et privé afin de maximiser l'efficacité des chaînes d'approvisionnement mondiales.
[Français]
Notre approche à l'égard des partenariats est devenue notre avantage stratégique. Notre approche relative aux portes d'entrée a capté l'attention internationale de la Chine, comme je l'ai déjà dit, et des États-Unis à titre de pratique exemplaire.
[Traduction]
Nombreux sont ceux qui tentent d'adopter notre modèle. Cela signifie que nous ne pouvons pas faire preuve de relâchement et que nous devons rester en tête de file afin de demeurer concurrentiels. Je vois cet aspect comme l'une de mes priorités principales pour aller de l'avant, tout comme le comité, sans aucun doute. II s'agit d'une période emballante pour œuvrer dans le secteur des transports et pour investir dans l’infrastructure. Je me sens motivé par les défis auxquels je suis confronté en tant que ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités.
Je suis inspiré par de grandes possibilités. Nous jouons un rôle essentiel dans l’économie du pays et dans les possibilités d’échanges commerciaux internationaux. Jamais le monde n'a été aussi interrelié par les différents réseaux de transport. C’est une superbe occasion à saisir. Jamais nous n'avons reçu un tel soutien de tous les intervenants par rapport au potentiel de partenariats visant à renforcer l’intégrité du réseau de transport. Bien sûr, offrir une infrastructure qui répond aux besoins du Canada est essentiel pour faire en sorte que ce soit possible.
Monsieur le président, j'attends avec impatience l'occasion de travailler avec ce comité au cours des mois à venir. Je suis prêt a répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie d'être venu témoigner devant nous. Vous et moi avons été élus en 1993, donc on se connaît depuis quelques années. Vous savez très bien comment fonctionnent les comités. Étant donné que je veux maximiser l'effet de votre présence, mes questions seront brèves.
J'aimerais poser des questions au sujet du programme d'infrastructure parce que l'on peut reconnaître que le problème est, en matière de chiffres, beaucoup plus criant au Québec. Je pense que vous le reconnaissez. Vous avez présenté la situation dans les provinces, d'ouest en est. Je vous ai interrogé à plusieurs reprises, à la Chambre, et vous avez répondu que la pénurie de tuyaux, de contracteurs et de main-d'oeuvre tient de l'anecdote.
Que dois-je comprendre de votre dernière réponse à M. McCallum? Si le gouvernement du Québec vous soumet des cas précis... À la Chambre, en réponse à mes questions, vous ne cessez de parler de souplesse. Contrairement aux libéraux, je ne suis pas d'accord pour que vous prolongiez le programme de six mois across the board, car je ne suis pas persuadé que c'est ce dont on a besoin.
Par contre, vos fonctionnaires sont-ils prêts à évaluer, au cas par cas s'il le faut, les situations dans les municipalités qui ont de la difficulté à faire compléter leurs travaux? Peut-être que l'on parle d'un mois, de deux mois, de trois mois ou peut-être de sept mois. Personnellement, c'est ce que je considère être de la souplesse.
Monsieur le ministre, je ne veux pas faire porter la faute aux interprètes, mais le Bloc québécois est entièrement d'accord pour que le Québec soit maître d'oeuvre de ce programme et que les municipalités traitent directement avec le gouvernement du Québec par le truchement du ministère des Affaires municipales qui, lui, traite avec son équivalent fédéral.
En tous les cas, on s'organisera pour que le gouvernement du Québec agisse en conséquence, à la lumière de votre réponse.
Je veux revenir, moi aussi, au dossier des transferts d'emplois d'Air Canada. Vous dites avoir rencontré les gens d'Air Canada, mais, monsieur le ministre, vous n'êtes pas sans savoir que la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada, qui a été adoptée en 1988 sous le régime conservateur du premier ministre Mulroney, offrait certaines garanties quant à la préservation d'emplois au Québec et ailleurs au Canada. Entre autres, c'est pour cela qu'Air Canada a l'obligation de maintenir un siège social dans la Communauté urbaine de Montréal.
Je vous lis l'alinéa 6(1)d) de la loi qui prévoit, en matière d'entretien: « [...] des dispositions l'obligeant à maintenir les centres d'entretien et de révision [...] ». En anglais, on dit: « [...] to maintain operational and overhaul centres [...] ».
On comprend que les législateurs ne parlent pas pour ne rien dire. « Entretien et révision » , cela veut dire les petits travaux d'entretien. Et selon ma compréhension du mot « overhaul » — je ne suis pas aussi bilingue que vous, et voyez-y un soupçon d'ironie —, il est question de travaux beaucoup plus importants, dans les villes de Winnipeg, Mississauga et dans la Communauté urbaine de Montréal. On parle d'au-delà de 6 500 employés dans ces trois centres d'entretien, majoritairement à Montréal.
On sait qu'Aveos a signé des ententes pour procéder à des acquisitions au Salvador et, selon la dernière rumeur qui circulait, peut-être même au Costa Rica.
Les travailleurs d'Air Canada, en particulier les machinistes très compétents d'Air Canada, peuvent-ils compter sur votre parole pour faire en sorte d'obliger Air Canada à maintenir ses emplois à Mississauga, à Montréal et à Winnipeg?
:
Merci de vos questions.
Vous avez raison, j'ai aimé les voyages que j'ai entrepris; les déplacements que j'ai faits dans le Nord dans le cadre de mes responsabilités antérieures étaient particulièrement plaisants et uniques. J'inciterais tous les Canadiens à faire de même. Si l'on parle de transports, je les incite tous à faire un voyage dans le Nord et à profiter de cette région du Canada. C'est un très beau coin du monde.
Nous insistons beaucoup, comme vous le savez, sur l'examen des services ferroviaires. Cet examen tire maintenant à sa fin. Et un rapport provisoire a été publié la semaine dernière ou tout récemment. Le groupe d'experts indépendant y a fait une série de recommandations sur les problèmes du service ferroviaire en vue de trouver des solutions à cette réalité de quasi monopole à laquelle nous sommes confrontés au Canada, où il existe deux entreprises de chemins de fer, mais bien souvent, selon votre emplacement géographique, vous n'avez qu'une seule option.
Au cours de l'examen des services ferroviaires, un groupe d'experts indépendant a rencontré tous les intervenants, comme nous l'avons tous fait, et les membres de ce groupe ont formulé une série de recommandations qui, l'espèrent-ils, régleront une partie de ce problème de fournisseur exclusif — je pense qu'on pourrait l'appeler un fournisseur monopolistique — ainsi que certains problèmes qui ont été soulevés dans des mémoires déposés par des expéditeurs, des responsables de ports et d'autres intervenants.
Cette semaine, j'ai rencontré entre autres des représentants du secteur forestier et du secteur agricole et je les ai encouragés à profiter du fait que le rapport provisoire a été publié — le rapport final sera rédigé au cours des prochaines semaines — pour s'assurer de faire le travail qu'ils ont à faire et de donner suite aux préoccupations qui ont été soulevées dans l'examen des services. Bon nombre des problèmes se retrouveront dans l'examen des services, parce qu'il ne s'agit pas uniquement de problèmes de tarification, mais également de la disposition des wagons, de la capacité de réciprocité avec les entreprises ferroviaires, de la nature exécutoire des contrats commerciaux et de tous ces facteurs connexes. Je leur ai demandé de présenter leurs observations sur ces éléments afin que le gouvernement puisse y réagir lorsque le rapport final sera publié.
J'ai demandé aux représentants du secteur agricole de se pencher d'abord sur l'examen et je leur ai dit que je voulais traiter de cet examen d'abord avant de passer à un examen sur la tarification. Comme on ne peut pas les faire tous les deux en parallèle, je leur ai demandé de les faire un à la suite de l'autre. Nous allons d'abord nous attarder au premier examen afin de voir s'il répond aux problèmes soulevés.
:
Je ne suis pas le ministre des Finances, ce n'est pas moi qui décide du budget, mais nous avons été en mesure de souligner le fait — je l'ai mentionné dans mes observations — que l'investissement dans l'infrastructure doit être bien supérieur aux dépenses prévues dans le plan de relance. Nous le savons; nous devons investir à long terme.
C'est pour cette raison que notre dernier plan d'infrastructure majeur s'est échelonné sur sept ans. C'est également pour cette raison que nous avons doublé la taxe sur l'essence pour les municipalités, et ce, de façon permanente. Les municipalités peuvent aller chercher ainsi deux milliards de dollars par an, et ce, à long terme. Ces mesures ne sont pas là tout simplement pour faire bonne impression; elles sont réelles. Ce sont des mesures sur lesquelles on peut déjà compter.
Cela dit, que ce soit la Fédération canadienne des municipalités, les ingénieurs, l'Association canadienne des travaux publics ou d'autres, tout le monde souhaite évidemment qu'il y ait une planification à long terme des besoins en matière d'infrastructure. Les mesures de stimulation dans le cadre du plan de relance économique étaient nécessaires, et tout le monde s'en est réjoui et a dit que c'était une excellente idée. Mais tout le monde comprend également, comme nous, que ce n'est pas là une solution à long terme pour répondre aux besoins en matière d'infrastructure.
La question a été soulevée également lors d'une rencontre fédérale-provinciale des ministres des Transports et de l'Infrastructure à Halifax, il y a un mois. Il y a donc un dénominateur commun qui ressort de tout cela: les gens veulent se rencontrer pour planifier à long terme. Je pense que c'est une bonne idée.
Mais pour les rassurer, je dirais que tout ne va pas se terminer le 31 mars; les choses vont continuer. Ce sera le statu quo, et ils devraient compter là-dessus. Mais certainement à plus long terme, nous devons rencontrer tous les intervenants, comme nous l'avons fait dans le cas de la porte d'entrée du Pacifique, qui est un bon exemple, pour voir quels sont les éléments liés à l'infrastructure, à la réglementation, aux compétences, etc., et voir quel rôle nous pouvons jouer dans tout cela.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, bien sûr, au ministre et à nos témoins de comparaître aujourd'hui.
Je vais parler d'abord de la région de Windsor-Essex avant d'aborder d'autres questions.
Monsieur le ministre, peu après votre nomination, vous êtes venu dans la région de Windsor-Essex pour faire une annonce très importante au sujet d'un investissement dans le port de Windsor dans le cadre du plan de relance économique — un projet de développement économique important et une excellente installation dans le cadre du projet du passage international de la rivière Detroit, étant donné la quantité d'agrégats et d'autres produits qui devront passer par le port de cette région.
Je voudrais parler du projet du passage international de la rivière Detroit dans quelques minutes, mais je pense que l'annonce s'appuie sur un certain nombre d'éléments importants. Il n'y a pas si longtemps, nous étions au plus creux d'une récession mondiale très difficile. La région de Windsor-Essex a été frappée encore plus durement que toute autre région au pays, alors que le taux de chômage était de 16 p. 100 à l'époque.
Notre gouvernement a non seulement aidé l'industrie de l'automobile à se stabiliser, industrie qui constitue une partie importante de l'économie, mais nous avons stimulé l'économie afin de créer des emplois très importants avec des investissements par habitant les plus élevés au Canada dans cette région dans le cadre du financement de l'infrastructure du plan de relance économique. Depuis, nous sommes passés à des projets qui visent à diversifier l'économie et à améliorer le développement économique, notamment avec l'annonce relative aux investissements dans le port de Windsor.
Il y a cependant une autre question importante pour l'avenir économique de notre région, et je veux parler du projet du passage international de la rivière Detroit, qui non seulement promet des milliers d'emplois dans la région immédiate de Windsor-Essex, grâce à la construction et d'autres projets, mais des milliers d'emplois au Québec et en Ontario également. Il s'agit là d'un projet très important.
Pourriez-vous fournir au comité, et bien sûr aux Canadiens qui regardent ces audiences télévisées, une mise à jour et nous dire quelles mesures vous prenez afin de maintenir l'élan qui a été donné au projet du passage international de la rivière Detroit et aussi, quelles mesures vous prenez afin d'engager nos partenaires américains dans ce projet important?
Je me suis réjoui d'aller à Windsor pour faire cette annonce. J'ai eu un échange de courriels avec le président du port de Windsor simplement pour lui demander comment allaient les choses. Il y a eu un petit retard d'une semaine ou deux au début, mais il dit que le projet se déroule merveilleusement bien et qu'il va revitaliser le port. Vous savez, il s'agit là d'une partie plus petite mais intégrale de toute cette région, de sorte que je suis vraiment impatient d'en constater l'incidence. C'est un autre exemple de la façon dont un investissement du gouvernement fédéral permet d'aller chercher des fonds dans le secteur privé et au niveau local. C'est tout simplement un bon exemple de ce qui est nécessaire, en fait.
En ce qui concerne le projet du passage international de la rivière Detroit, lorsque j'étais à Windsor, j'ai mentionné que pour le gouvernement du Canada, aucun autre projet d'infrastructure n'est plus important que ce passage. Cela montre bien à quel point il est important, et pas seulement pour Windsor, évidemment. Comme je l'ai appris, 50 p. 100 des marchandises qui sortent du Québec par camion empruntent ce passage. Il s'agit d'une porte continentale très importante. Nous avons tous vu ce qui est arrivé lorsque ce pont a été fermé le 11 septembre 2001. Il y a 8 000 camions qui empruntent ce pont tous les jours. Ce pont est extrêmement important, tout comme la nécessité d'élargir la capacité dans cette région.
J'ai rencontré l'ambassadeur américain. Je lui ai réitéré l'importance de ce pont pour le gouvernement canadien. Je lui ai offert de me rendre à Washington, et je le ferai peut-être. Je veux être respectueux des élections qui se déroulent actuellement là-bas, et je ne voudrais pas les perturber en ce moment, mais je leur ai dit qu'au besoin, je me ferai un plaisir d'y aller et de rencontrer les législateurs et les décisionnaires. J'ai par ailleurs rencontré le secrétaire Napolitano et le secrétaire LaHood au sujet de cette question et je leur ai réitéré l'importance de ce projet pour le Canada.
En réponse, ils ont dit eux aussi apprécier l'effort que nous avons tous fait et l'investissement qui est proposé des deux côtés de ce pont pour qu'il fonctionne. Ils sont très impressionnés et ils ont dit essentiellement que le Canada n'aurait pu faire un meilleur travail ni davantage pour présenter cela.
Ce qu'ils attendent maintenant de leur côté, c'est que l'assemblée législative du Michigan donne son approbation. Une fois que le projet aura été approuvé, il pourra figurer sur leur liste de priorités pour les routes et l'infrastructure. Tant que l'assemblée législative n'a pas donné son approbation, le projet ne peut être inscrit à leur liste de priorités, mais ils m'ont assuré que c'était une priorité absolue. C'est presque uniquement un détail technique. J'espère donc que le Sénat du Michigan réglera cette question rapidement. Et bien sûr, le Canada est prêt à effectuer les travaux de son côté de la frontière.
Vous voudrez peut-être en parler également au ministre du Tourisme ou au ministre responsable des Petites entreprises. Ils auront peut-être quelque chose à ajouter.
Je voudrais faire quelques observations. Comme vous l'avez mentionné dans votre préambule, c'est en partie attribuable aux coûts. Par exemple, en ce qui concerne les coûts de location des aéroports, les coûts aujourd'hui sont la moitié de ce qu'ils étaient en 2005. Nous les avons réduits de moitié pour ce qui est des locations d'aéroport. Et c'est là une réduction considérable par rapport à ce qu'ils étaient à une autre époque. Les coûts sont nettement moins élevés.
Par ailleurs, nous sommes toutefois également désavantagés d'une certaine façon par la hausse du dollar canadien. Lorsque notre dollar valait 70 ¢ américains, cela ne coûtait pas très cher de sauter dans un avion pour aller plus au nord. Maintenant que le dollar est presque à égalité, pour ceux qui ont un revenu disponible limité, ce facteur entre en ligne de compte lorsqu'ils prennent une décision. Cela veut dire que nous devons travailler plus fort.
L'une des choses, par exemple, lorsque j'étais en Chine... Les Chinois sont ravis que le Canada ait le statut de destination approuvée. Nous l'avons négocié avec la Chine pour les visiteurs qui proviennent de la Chine. C'est pour cette raison que plusieurs représentants de lignes aériennes sont venus me parler là-bas d'augmenter les voyages à destination du Canada, maintenant que nous avons ce statut, afin de pouvoir en profiter. Je pense que ce sera une source de croissance réelle pour nous.
Cela montre tout simplement le fait que dans le cadre de nos négociations sur la porte d'entrée, notamment la porte d'entrée de l'Atlantique, nous devons trouver des façons de faire en sorte que les touristes continuent de venir dépenser chez nous. C'est là un secteur extrêmement important pour le Canada. Nous prenons des mesures, mais je pense qu'il faudra prendre toutes les mesures possibles à tous les paliers de gouvernement. C'est pour cette raison que l'approche de la porte d'entrée est habituellement la meilleure. Ce n'est jamais une seule chose. Il faudra prendre des mesures à tous les niveaux, que ce soit en ce qui concerne les attractions touristiques jusqu'aux installations, faciliter les entrées et les sorties, la question des visas, et le statut de destination approuvée. Tous ces éléments font partie d'une bonne industrie du tourisme.
:
Dans un autre ordre d'idées, monsieur le ministre, vous êtes sûrement au courant du fait que le pilotage maritime dans la zone des Grands Lacs est actuellement pour les navires canadiens. Il existe une exclusion par rapport à l'obligation d'avoir des pilotes dans la zone des Grands Lacs. Contrairement à ce que l'on peut penser, la zone des Grands Lacs ne commence pas à l'embouchure du lac Ontario, elle commence aussi loin que les écluses de Saint-Lambert.
Comme vous le savez, au mois d'avril dernier, il y a eu un écoulement en provenance d'une plateforme de forage en Louisiane. Ce n'est pas nécessairement lié au pilotage, mais vous savez que les préoccupations environnementales des populations riveraines du fleuve Saint-Laurent et du réseau liant le Saint-Laurent aux Grands Lacs sont considérables. Les gens s'inquiètent. On a la chance d'avoir une autoroute maritime formée du fleuve Saint-Laurent, des écluses et des Grands Lacs. Par contre, cela comporte des risques.
Vous occupez vos fonctions au ministère depuis peu, mais vos sous-ministres savent certainement que des pressions sont exercées par des armateurs relativement à la qualification des pilotes. Ils voudraient pratiquer l'autorégulation. Autrement dit, ils décideraient si leurs capitaines sont suffisamment qualifiés pour opérer dans les écluses et dans le réseau des Grands Lacs. C'est comme si on demandait au colonel Sanders de garder un poulailler. Laisser l'industrie s'autoréglementer est une drôle d'idée. De toute façon, votre gouvernement a déjà eu l'occasion d'être opposé à des pratiques semblables. Je peux vous parler d'une quinzaine de pays du monde, notamment, les États-Unis où c'est la responsabilité de la United States Coast Guard. J'ai entre les mains un sondage de la firme Nanos Research. Dans 10 circonscriptions, dont certaines sont représentées par vos collègues du Parti conservateur, les circonscriptions de Burlington, Essex, Kingston et les Îles, Leeds—Grenville, Mississauga-Sud, St. Catharines, Stormont—Dundas—South Glengarry, Sarnia—Lambton, Windsor—Tecumseh et Welland, 89 p. 100 de 1 000 personnes ont répondu à un sondage de Nanos Research — une firme reconnue — qu'elles accordaient une très grande importance à l'opération sécuritaire des navires commerciaux.
Le gouvernement conservateur a-t-il l'intention d'adopter l'approche qui consiste à laisser l'industrie s'autoréglementer?
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je voudrais tout d'abord signaler un projet qui a été achevé dans ma circonscription, et je voudrais féliciter le club de curling de Newmarket pour l'efficacité avec laquelle il a mené à bien le projet. Il a demandé des fonds pour agrandir le club de curling. Le projet a été terminé dans les délais — en fait, plus tôt que prévu — et en respectant le budget.
Les responsables du club étaient déterminés à ne pas perdre une saison de curling, et ils ont maintenant des installations qui vont générer des recettes pour eux, car ils pourront tenir des tournois de curling provinciaux. Je tiens à les en féliciter; j'étais présente lors de l'ouverture qui a eu lieu samedi dernier.
Ma question porte sur les mesures de stimulation économique que nous avons vues et le plan d'action économique. Vous avez parlé dans vos observations de la nécessité d'intégrer les différents modes de transport pour voyager — c'est ce à quoi vous avez fait allusion. Ce que m'ont dit mes électeurs cependant, c'est que dans le cadre du plan d'action économique, ils ont constaté que les trois paliers de gouvernement avaient travaillé ensemble pour stimuler l'économie grâce à de tels projets. Ils ont été très heureux de voir comment les dollars des contribuables ont été utilisés et de constater une coopération entre les différents paliers de gouvernement.
Vous avez également fait allusion au Fonds Chantiers Canada. Ma question est la suivante: Dans ce nouvel esprit de coopération, est-il possible pour nous maintenant d'avoir une discussion à long terme au sujet des projets d'infrastructure au Canada, afin de faire une évaluation pour l'avenir?
Le gouvernement a mis en place il y a quatre ans le programme Avantage Canada, qui en réalité est un plan d'affaires à long terme pour le pays. Est-ce quelque chose sur lequel nous pouvons nous appuyer grâce à notre expérience avec le plan d'action économique?
Tout d'abord, toutes mes félicitations également au club de curling de Newmarket. Je pense que cela montre bien que lorsque le curling est en jeu, on n'hésite pas à retourner les pierres.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Chuck Strahl: Quoi qu'il en soit, je les en félicite. Nous avons vu de nombreux exemples de projets qui ont été terminés avant l'échéancier. Ce sont là de bonnes nouvelles, et félicitations.
En novembre, par exemple, il y aura une discussion surtout entre les maires des grandes villes. Cette discussion se tiendra à Saskatoon. Le maire de Saskatoon a convoqué une réunion. Bon nombre des maires des grosses villes y seront pour discuter exactement de ce dont vous avez parlé. Quelle est la stratégie à long terme? Comment pouvons-nous travailler ensemble?
Il y aura un représentant de Transports Canada pour observer le débat. J'ai parlé également à des représentants de la Fédération canadienne des municipalités. Bien que la FCM soit favorable, elle comprend que ce n'est pas seulement une question qui concerne les grandes villes. Elle dit également que nous devrions voir encore plus grand que les grandes villes, et je suis d'accord. L'infrastructure est importante dans les grandes villes, mais c'est tout aussi important dans les petites municipalités. Nos besoins sont peut-être différents, mais il est nécessaire de planifier à long terme pour tout type d'investissement dans l'infrastructure.
Donc je pense qu'on est sur la bonne voie. Les provinces le font déjà. Elles ont déjà élaboré un plan à long terme et cerné leurs besoins. Et c'est ordinairement quelque chose qui relève de leur compétence.
Nous sommes un agent de financement, mais nous ne déterminons pas les priorités. Nous fournissons une aide. Nous observons. Nous faisons part de notre expérience, des pratiques exemplaires et de ce qui fonctionne ailleurs au pays. Nous pouvons donc contribuer à cet égard.
Pour revenir à votre première observation, je pense que l'on est déjà en train d'avoir une telle discussion. Je pense qu'on le fera davantage, et je pense que c'est une bonne discussion. Nous avons tous une leçon à tirer sur le plan de la coopération. Peu importe le projet, ou qu'une affiche nous plaise ou non, ce que les contribuables aiment voir entre les élections, c'est que les gens soient capables de déposer leurs armes politiques et de montrer qu'ils peuvent travailler ensemble. Lorsqu'on fait cela, tout le monde est gagnant.
En fait, certaines des frictions qu'il y a eu au début, lorsque les gens essayaient de trouver leur propre façon de faire, ont vite disparu. Chaque gouvernement s'est aperçu — nous nous sommes tous aperçus, je ne blâme personne ici — que les contribuables disaient qu'il fallait mettre tout cela derrière nous, que pour faire face à la crise, les trois gouvernements devaient travailler ensemble. Nous pourrons nous battre lors des élections s'il le faut, mais entre-temps, il faut faire les investissements nécessaires dans l'infrastructure.
Ce qui est encore mieux que cela, c'est l'expérience que nous avons eue avec les portes d'entrée. L'expérience des portes, et je peux parler plus particulièrement de la porte d'entrée de l'Asie-Pacifique, a été non seulement avec les paliers de gouvernement, mais aussi au niveau régional, avec les administrations portuaires, les chemins de fer, les aéroports, le secteur privé, les réseaux routiers, les associations de camionneurs. Tout le monde qui était assis autour de cette grande table disait que ce n'était pas seulement une question d'argent; c'est une question de fluidité, de s'assurer que tout continue de bouger.
Lorsque j'étais en Chine, ce que tout le monde a dit, que ce soit le président de Costco, ou certaines des plus grandes sociétés au monde, c'est qu'ils savaient que lorsqu'ils expédiaient... même lorsqu'ils allaient à Chicago, cela prend deux ou trois jours de moins s'ils passent par le Canada plutôt que par les États-Unis. C'est parce qu'ils comprennent ce qui se passe avec la porte d'entrée de l'Asie-Pacifique.
Encore une fois, ce n'est pas un seul gouvernement qui le dit; tous les intervenants du secteur privé et du secteur public demandent quelle est la façon la plus rapide d'expédier un conteneur à Chicago et ce qu'ils peuvent faire pour y participer. C'est pour cette raison que les gens d'affaires et les investisseurs étrangers disent qu'ils doivent faire des affaires avec le Canada.
Si nous pouvons démontrer que cela est possible, ils seront là en très grand nombre.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureux d'être ici pour présenter le travail de Diversification de l'économie de l'Ouest Canada pour mettre en oeuvre le Plan d'action économique du Canada et des activités dans l'Ouest canadien au cours des 18 derniers mois. Je suis aujourd'hui en compagnie de ma collègue, Cathy Matthews, notre adjointe au dirigeant principal des finances du ministère.
[Français]
Comme vous le savez, Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, plus couramment appelé DEO, est l'organisme de développement régional responsable des quatre provinces de l'Ouest canadien. DEO a pour mandat principal de favoriser la croissance, le développement et la diversification économique de cette région.
[Traduction]
En plus de ces programmes de base, notre ministère a aussi été responsable pendant longtemps de mettre en oeuvre un grand nombre de programmes fédéraux d'adaptation dans l'Ouest au nom du gouvernement du Canada.
DEO a établi de solides relations avec les administrations provinciales, régionales et municipales ainsi qu'avec des organismes communautaires qui ont joué un rôle très utile au moment de la mise en oeuvre du Plan d'action économique du Canada.
À l'instar d'autres régions au Canada et d'autres pays dans le monde, l'Ouest canadien a été durement touché par le récent ralentissement économique. Malheureusement, un grand nombre de collectivités ont constaté la baisse d'activité ou la fermeture complète des installations des principaux employeurs locaux. Les événements économiques de 2008 ont été sans précédent et ont constitué le défi de notre époque.
Comme vous le savez, le gouvernement du Canada a décidé de lutter contre la crise financière en annonçant le Plan d'action économique du Canada le 27 janvier 2009.
[Français]
Immédiatement après l'annonce du 27 janvier, DEO a commencé à travailler sans ménager ses efforts à la conception, au fonctionnement et à la mise en oeuvre des programmes.
[Traduction]
À la mi-mai, DEO a mis en train le Fonds d'adaptation des collectivités et le programme Infrastructure de loisirs du Canada, que l'on appelle parfois ILC, dans l'Ouest canadien en lançant un appel de propositions.
[Français]
Afin de s'assurer que tous les citoyens de l'Ouest canadien ont été informés, toute l'information relative aux programmes du Plan d'action économique a été affichée sur le site Web public. Des trousses d'information ont été distribuées aux députés. Le personnel régional a engagé un dialogue avec les gouvernements provinciaux, et nous avons mené de nombreuses activités de sensibilisation auprès des partenaires, des collectivités et d'un grand nombre d'organisations de l'Ouest.
[Traduction]
Le nombre de demandes a été impressionnant. Avant la date limite de juin, DEO a reçu plus de 1 600 demandes dans le cadre du programme ILC, représentant un financement fédéral total de plus de 400 millions de dollars, soit le triple de ce que nous avions prévu.
Durant la même période, DEO a examiné plus de 1 000 demandes au titre du FAC, représentant plus de 2 milliards de dollars de financement — là encore, c'est environ six fois plus que ce qui avait été prévu —, et il a approuvé 314 projets qui utiliseront tous les fonds destinés aux projets de l'Ouest canadien.
[Français]
Conformément aux objectifs et aux lignes directrices du FAC et du programme ILC, DEO a non seulement fait preuve de diligence raisonnable en vérifiant que les projets remplissaient tous les critères d'admissibilité, mais il s'est aussi assuré qu'ils pouvaient être mis en oeuvre rapidement, créer des emplois et respecter la date limite du 31 mars 2011 établie dans le Plan d'action économique.
[Traduction]
Grâce à la contribution exceptionnelle de son personnel, le ministère a évalué tous les projets et, en juin, il était prêt à annoncer des engagements en matière de financement.
J'utilise le mot « exceptionnel », et ce n'est pas un terme que j'utilise souvent, car comparativement au Plan d'action économique, DEO a traité environ 10 fois plus de demandes que durant une année normale.
[Français]
Cela signifie que moins de six mois après l'annonce du programme, les collectivités de l'Ouest canadien avaient déjà commencé à constater des retombées.
[Traduction]
Des collectivités ont commencé à recevoir un appui essentiel pour améliorer l'infrastructure de loisirs dans l'Ouest. Parmi les retombées, la plus importante a probablement été la création d'emplois et le retour au travail de chômeurs. En effet, nos clients ont prévu la création ou le maintien de près de 3 000 emplois équivalents temps plein grâce à la mise en oeuvre des projets du programme ILC dans l'Ouest. Nous allons confirmer ces chiffres et les insérer dans nos programmes de modélisation qui sont en cours d'élaboration. Toutefois, nous avons effectivement demandé à nos clients de suivre ces chiffres, et c'est ce qu'ils ont consigné.
[Français]
Depuis, notre ministère a continué à travailler sans relâche afin d'accorder un financement dans le cadre du programme ILC aux collectivités qui en ont le plus besoin.
[Traduction]
À ce jour, DEO a approuvé plus de 149 millions de dollars de financement du programme ILC pour 718 projets approuvés. Nos investissements du programme ILC ont permis de mobiliser, par effet de levier auprès d'autres sources, un montant supplémentaire de 415 millions de dollars pour des collectivités de l'Ouest. Ces fonds n'auraient jamais pu autrement être investis dans ces collectivités, en particulier dans le contexte économique actuel.
[Français]
En ce qui concerne les projets, plus de 200 sont déjà terminés et plus de 55 millions de dollars ont été dépensés.
[Traduction]
À ce jour, le programme ILC a aidé environ 440 collectivités de l'ensemble de l'Ouest, de l'océan Pacifique à la baie d'Hudson. Le financement a déjà bénéficié à des collectivités telles que Winnipeg, où le programme ILC a aidé à remplacer les terrains du Complexe de soccer de Winnipeg. Les améliorations permettent d'organiser chaque jour un plus grand nombre de parties. Ainsi, grâce au projet, le complexe est devenu un lieu de loisirs encore plus attrayant qui facilite l'accueil d'activités nationales et internationales. L'inauguration du Complexe de soccer de Winnipeg a eu lieu le 25 septembre 2010. Mentionnons également la collectivité de New Westminster, en Colombie-Britannique, où les fonds ont permis de moderniser et d'agrandir le Century House Centre for Active Living, et aussi d'améliorer les services à la communauté. De nouveaux services publics et un agrandissement de 4 000 pieds carrés permettront d'organiser de nouvelles activités intergénérationnelles au centre.
[Français]
Plus de 200 personnes ont assisté à l'ouverture officielle du centre, qui a été rénové, le mois dernier. C'est un signe que cette installation contribuera véritablement à rapprocher les membres de la communauté.
[Traduction]
Voilà deux exemples de projet parmi de nombreux autres qui montrent la façon dont les fonds du programme ILC sont investis dans les collectivités de l'Ouest.
En ce qui concerne la fin de ces programmes de relance économique, le gouvernement du Canada a toujours été très clair à ce sujet: le financement se terminera le 31 mars 2011. Cette condition a été précisée en termes explicites dans toute notre documentation publique, dans notre processus décisionnel relatif au financement des projets et dans nos ententes de contribution.
[Français]
DEO continuera de travailler en collaboration avec les promoteurs, afin de veiller au respect de cette date limite. À notre avis, la plupart des projets seront terminés à temps. J'ajouterais même que la très grande majorité le sera.
[Traduction]
Nous avons surveillé de près les projets et nous avons entretenu une relation étroite avec les promoteurs tout au long de cette période. D'après nos analyses, nous prévoyons que 94 à 96 p. 100 des fonds seront distribués à temps. En comparaison à d'autres programmes, il s'agit d'une très grande réussite. Nous continuerons de surveiller l'évolution des projets, comme nous l'avons fait tout au long du processus, et nous continuerons aussi de présenter régulièrement des rapports et de rendre compte à nos ministres et au Parlement.
[Français]
De plus, je tiens à souligner que nous poursuivons notre travail avec nos collègues d’Infrastructure Canada présents à cette table, afin de s’assurer que les projets du supplément du volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada réalisés dans l’Ouest seront terminés à temps.
[Traduction]
Pour résumer, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les promoteurs durant toute la durée du programme afin de veiller au bon déroulement des projets. Nous prévoyons que 94 à 96 p. 100 des fonds seront distribués à temps. Près de 3 000 emplois équivalents temps plein seront créés ou maintenus grâce aux projets du programme ILC dans environ 440 collectivités de l'Ouest canadien.
[Français]
Nous améliorons, nous en sommes convaincus, concrètement la vie des citoyens des collectivités de l’Ouest.
[Traduction]
Je tiens à vous remercier du temps que vous nous avez consacré cet après-midi. Je suis prêt à répondre à vos questions.
Merci.
:
Oui, si vous me le permettez. Je dirai à peu près la même chose que mon collègue. J'ai ici quelques chiffres. Ce sont les chiffres que nous donnent les promoteurs, mais on ne sait pas combien de personnes travaillaient au magasin de bois d'oeuvre où le promoteur s'est approvisionné, par exemple.
Mais il y a d'autres bénéfices que l'on ne peut pas quantifier. Par exemple, de nombreuses collectivités auxquelles nous sommes venus en aide, comme vous pouvez imaginer, étaient de petites collectivités en région rurale. On a pu apporter des améliorations aux édifices afin de leur permettre de réduire leur consommation en électricité. Souvent, pour ces petites municipalités, cela fait la différence entre conserver une installation ou l'abandonner. Comme j'ai visité un certain nombre de ces endroits, je suis convaincu que sans certaines de ces améliorations, il aurait fallu fermer l'installation dans certains cas. On ne peut pas pour l'instant calculer le nombre d'emplois qui ont été conservés par installation sauvée; toutefois, on peut modéliser ces choses.
À court terme, l'objectif était de compter les gens qui seraient directement employés dans le cadre de ces travaux de remplacement de systèmes de refroidissement et de chauffage; mais à long terme, il faut trouver la bonne méthode de modélisation pour calculer le nombre exact d'emplois qui seront créés directement et indirectement, comme l'a dit mon collègue.
Je voudrais revenir brièvement sur la question de la date butoir du 31 mars. Je ne peux pas parler au nom du ministre, mais je peux vous dire que les promoteurs ont travaillé très fort pour s'assurer de respecter cette date du 31 mars. Ils nous ont crus sur parole quand on leur a dit que l'ultime échéance était le 31 mars. Cette date est incluse dans les ententes; les promoteurs semblent tenir parole et ils s'attendent à ce que nous fassions de même.
Les gens qui ont repensé ou remanié leur projet afin de respecter l'échéance nous ont très souvent dit que s'ils consentaient ce genre d'efforts pour respecter la date butoir, encore voulaient-ils être sûrs que c'était nécessaire et que la date était bel et bien le 31 mars. C'est la date sur laquelle ils comptent et je crois que les résultats sont très clairs: de 94 à 96 p. 100 des fonds seront dépensés avant la date d'échéance.
:
L'argent a été alloué à l'échelle nationale en fonction du nombre d'habitants. Tous les fonds versés à Diversification de l'économie de l'Ouest Canada le sont en fonction du nombre d'habitants. De ces fonds, nous avons réservé un montant de base de 10 millions de dollars pour chaque région. De plus, les deux différents programmes, le FAC et le programme ILC, ont reçu chacun environ 410 millions supplémentaires. Ces sommes ont été distribuées en fonction du nombre d'habitants.
Puis, le bureau régional, celui de Vancouver dont vous venez de parler, soit le bureau de Colombie-Britannique pour DEO, a discuté avec presque toutes les municipalités. Les gens du bureau ont discuté avec presque tous les promoteurs, ont affiché de l'information sur le site Web, ont reçu les demandes et les ont jugées en fonction de critères qui ont été publiés.
Voilà les critères. On a tenu compte d'éléments cruciaux, par exemple, si vous alliez créer des emplois maintenant, si vous auriez terminé le projet avant le 31 mars, si vous deviez effectuer des évaluations environnementales qui vous retarderaient ou si vous étiez prêt à passer à l'action et, enfin, si vous disposiez du financement nécessaire. Voilà les critères, et le tout devait former un ensemble cohérent.
Les demandes reçues pour le financement au titre du seul FAC se chiffraient à deux milliards de dollars. Nous disposions d'environ 450 millions, je pense, pour les demandes présentées au titre du financement du programme ILC, et nous avons utilisé ces critères pour éliminer certaines demandes. Comme je l'ai dit, 440 collectivités de l'Ouest canadien ont reçu des fonds au titre du FAC et ont été en mesure de mettre des projets en chantier.