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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, mon nom est Peter McGovern, sous-ministre adjoint, Asie-Pacifique, au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Je suis également délégué commercial en chef du Service des délégués commerciaux du Canada et je suis fier de vous présenter le service et d'expliquer en quoi il aide les entreprises canadiennes de toutes tailles à créer et à soutenir des emplois pour les travailleurs dans toutes les régions du pays en menant avec succès des affaires à l'échelle internationale.
Je commencerai tout d'abord par notre contexte opérationnel, qui continue d'évoluer rapidement et qui façonne tout ce que nous faisons. Le terme « commerce » englobe désormais toute une gamme d'opérations commerciales et internationales: exportation et importation de produits intermédiaires et finis et de services, attraction de l'investissement ou réalisation d'investissements stratégiques à l'étranger, octroi de licences technologiques, établissement de partenariats de recherche, recrutement de travailleurs qualifiés et de gestionnaires ayant une solide expérience internationale, et bien d'autres choses encore. Tous ces liens coexistent alors que les entreprises élargissent de plus en plus leurs opérations dans le monde par le biais des chaînes de valeur mondiales afin de tirer parti des avantages locaux.
De plus en plus, le commerce s'inscrit dans le contexte de relations avec d'autres maillons de la chaîne plutôt que de ventes ponctuelles par l'intermédiaire d'un courtier ou d'un distributeur. Et le succès d'une entreprise dépend de la force de ces relations.
[Français]
Des possibilités nouvelles et innombrables s'offrent aux petites et moyennes entreprises qui occupent une place dominante dans l'économie canadienne, si elles savent se frayer un chemin dans ce monde. Or il s'agit d'un monde extrêmement complexe.
Le champ de bataille privilégié est celui des connaissances des entreprises. Celles-ci doivent savoir où s'installer, qui achète, à qui faire confiance, comment bâtir des relations dans des cultures différentes, comment améliorer sa capacité d'innover, comment produire de manière efficiente et comment trouver de nouveaux acheteurs dans de nouveaux marchés. Si vos concurrents bénéficient d'un soutien plus efficace, s'ils sont en mesure de trouver plus rapidement les débouchés et d'effectuer une meilleure gestion des risques que vous, votre entreprise a donc un problème.
Les PME canadiennes n'ont pas besoin de subvention. Ce dont un grand nombre d'entre elles ont besoin, c'est un coup de pouce qui leur permettra de réussir dans cet environnement.
[Traduction]
C'est la raison pour laquelle la promotion du commerce constitue l'un des axes majeurs de la stratégie commerciale mondiale du gouvernement. Nous procurons une valeur réelle aux entreprises en redéployant constamment les ressources du Service des délégués commerciaux et en améliorant nos services conformément à la stratégie, pour aider nos entreprises partout dans le monde, de la manière dont elles ont le plus besoin, et faire en sorte qu'elles ne soient pas désavantagées.
Même si nous travaillons avec des entreprises de toutes tailles, nous sommes particulièrement sensibles aux obstacles auxquels se heurtent les PME désireuses de prendre de l'expansion sur le marché international. Il coûte plus cher à une PME d'obtenir des renseignements sur les marchés et d'investir dans l'établissement de relations. Cependant, les PME sont les principaux moteurs de la création d'emplois au Canada, et nous voulons les aider à croître. Le taux annuel de croissance de la productivité des entreprises qui entrent sur les marchés d'exportation est supérieur de 4 p. 100 à celle des entreprises non exportatrices. Qui plus est, la recherche montre que chaque dollar investi dans le Service des délégués commerciaux entraîne une augmentation de 27 $ des exportations de marchandises et que les sociétés qui profitent des services des délégués commerciaux exportent 18 p. 100 de plus que les sociétés comparables qui n'y ont pas recours. Bref, une productivité plus élevée renforce les entreprises, le commerce international stimule les gains de productivité, et le Service des délégués commerciaux appuie le commerce international.
[Français]
Les efforts consacrés à la promotion du commerce sont donc largement justifiés. Toutefois, il ne s'agit pas uniquement d'aider les sociétés canadiennes à réussir à l'étranger. Le but est également de faire en sorte que les travailleurs, les entreprises et les communautés canadiennes profitent des avantages de l'économie mondiale, que ce soit sous la forme de nouveaux investissements étrangers directs, de capital de risque pour les entreprises technologiques en démarrage, d'échanges entre entreprises en matière de gestion ou de recherche et développement, de concurrence fructueuse avec les importations, ou d'autres moyens encore en gestation qui contribuent à notre mode de vie.
[Traduction]
Nous n'agissons pas seuls. Notre Service des délégués commerciaux travaille en étroite collaboration avec divers organismes fédéraux tels qu'Exportation et développement Canada, la Corporation commerciale canadienne, le Service d'exportation agroalimentaire, la Banque de développement du Canada, et beaucoup d'autres, pour favoriser le succès de nos entreprises. Nous avons établi d'excellents partenariats avec les municipalités, les provinces et les territoires, grâce auxquels nous pouvons aller plus loin et agir plus rapidement dans le cadre de leurs priorités, tout particulièrement en faisant la promotion de nos multiples avantages en tant que destination de l'investissement. L'entreprise est autant un partenaire qu'un client. Des délégués commerciaux travaillent au sein d'associations sectorielles jugées prioritaires, et des gens d'affaires apportent librement leur expertise sur les besoins, les capacités et les environnements opérationnels particuliers des différents secteurs au Canada afin que nous puissions améliorer nos stratégies et nos services.
Le bénéficiaire de tout cela, c'est le client du Service des délégués commerciaux, c'est-à-dire une entreprise ou une organisation qui a démontré sa capacité et sa volonté de prendre de l'expansion à l'étranger. Le commerce international rapporte de gros dividendes, mais il recèle aussi des risques réels, et il faut être à même de relever le défi. Notre client doit également avoir des liens économiques véritables avec le Canada et démontrer qu'il a le potentiel nécessaire pour apporter une contribution appréciable à la croissance économique du pays.
[Français]
Le bénéficiaire de tout cela est donc le client du SDC, c'est-à-dire une entreprise ou une organisation qui a démontré sa capacité et sa volonté de prendre de l'expansion à l'étranger.
Le commerce international rapporte de gros dividendes, mais il recèle aussi des risques réels et vous devez être à même de relever le défi.
Notre client doit également avoir des liens économiques véritables avec le Canada et démontrer qu'il a le potentiel nécessaire pour fournir une contribution appréciable à la croissance économique du pays.
[Traduction]
Nous attirons les clients de deux façons. Nombreux sont ceux qui s'adressent à nous d'abord pour présenter une demande précise, habituellement à l'un de nos quelque 150 bureaux à l'étranger, mais aussi par l'entremise de nos 18 bureaux régionaux au Canada et de nos portails Web et téléphonique. Le Délégué commercial virtuel, par exemple, est un service en ligne qui fournit des renseignements commerciaux et des pistes d'affaires aux clients qui s'intéressent à des secteurs et à des marchés précis. L'an dernier, nous avons fourni des services à plus de 13 000 entreprises canadiennes, des PME pour la plupart, soit une hausse de 10 p. 100 par rapport à l'année précédente. Bon nombre d'entre elles sont devenues des clients réguliers, en constatant que nos services leur permettent d'économiser temps et argent et d'éviter certains risques.
Nous allons aussi à la recherche des clients. Nous voulons que tous les exportateurs soient au courant de nos services. Nous pouvons leur offrir des conseils stratégiques sur les endroits où ils peuvent trouver des débouchés et sur la manière de s'y prendre ou leur fournir des renseignements essentiels à leurs ventes ou à l'acquisition de technologies stratégiques en dépit de la concurrence étrangère ou de gouvernements protectionnistes, voire hostiles. Nous voulons en outre travailler de concert avec les associations de gens d'affaires et, par le truchement de nos bureaux régionaux, aller au-devant des entreprises canadiennes qui sont prêtes à prendre de l'expansion internationale et qui en ont besoin pour réussir, le marché canadien étant trop petit ou trop saturé pour soutenir leur croissance, de manière à les aider à bâtir leurs stratégies et à les mettre à exécution.
[Français]
Bien entendu, les marchés mondiaux sont en constante évolution et nous devons réaffecter continuellement nos ressources, afin de nous assurer que les délégués commerciaux sont placés là où les clients ont le plus besoin de nous.
À titre d'exemple, en décembre 2009, lors de son voyage en Chine, le premier ministre a annoncé une expansion de notre présence sur le marché avec l'ouverture de six nouveaux bureaux commerciaux.
Cette démarche répondait clairement aux priorités du gouvernement et à la demande des clients.
[Traduction]
Qu'en est-il de nos résultats? Deux critères permettent d'en juger: la satisfaction du client et le fait que c'est grâce à notre aide qu'il exploite une occasion d'affaires. Nous sondons directement nos clients: 78,2 p. 100 des répondants se disent satisfaits ou très satisfaits; 50 p. 100 de nos clients disent être actifs dans des marchés où ils ont profité de nos services.
Monsieur le président, j'aimerais conclure sur cette note. Comme l'a dit à maintes reprises le ministre du Commerce international, le commerce est une question vitale, qui concerne les emplois, le gagne-pain des gens et la manière dont ils subviennent aux besoins de leur famille. Lorsque nous aidons des entreprises à réussir à l'étranger, elles créent des emplois et contribuent à la prospérité des travailleurs, des entreprises et des familles de toutes les régions de notre pays.
Monsieur le président, je serai heureux de répondre à vos questions ou à celles des membres du comité sur le Service des délégués commerciaux et les efforts qu'il déploie pour faire du Canada, actuellement « nation commerçante », une « nation de commerçants ».
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Merci beaucoup, monsieur le président.
La modification la plus récente de notre budget est survenue dans le contexte de la stratégie de commerce international, qui a accru notre flexibilité d'une certaine manière, grâce aux ressources supplémentaires qui nous ont été accordées. Nous avons ainsi pu, entre autres choses, ouvrir de nouveaux bureaux en Chine.
Notre service est fortement axé sur les résultats. Chaque poste et section commerciale de nos bureaux régionaux dans le monde mesure effectivement des résultats. Nous pouvons décrire précisément le genre de services fournis à tel ou à tel exportateur canadien. C'est pourquoi nous faisons continuellement le point pour éviter de prendre du retard sur les principaux marchés émergents.
Pour être très franc, nous nous trouvons dans une situation où les pays se font concurrence entre eux. Austrade, UKTI, l'U.S. Commercial Service n'échappent jamais à notre regard, de sorte que si un exportateur canadien provenant de l'une de vos circonscriptions cherche à être présent, par exemple, dans une ville de second ordre de Chine, il pourra bénéficier sur place de l'aide d'un de nos agents. Cela fait partie des exigences permanentes du service.
En ce qui concerne nos effectifs exacts, nous avons un peu plus de 1 200 délégués commerciaux sur le terrain. La proportion est d'environ un délégué au Canada pour deux présents localement.
J'espère avoir bien répondu à votre question.
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Pour ce qui est de mesurer notre travail, c'est comme je viens de l'expliquer. Il y a une façon de mesurer tous les services rendus, qu'ils proviennent des exportateurs ou des gens avec qui on travaille dans les provinces ou dans les communautés. Présentement, il y a de nombreuses communautés canadiennes qui sont très actives au point de vue du développement économique.
On travaille soit dans nos bureaux régionaux ou dans nos missions à l'étranger pour faire la promotion des industries qui sont présentes dans toutes les régions du Canada. Par exemple, dernièrement, le premier ministre du Québec a visité la Chine où nous avons mentionné le Plan Nord, qui a pour but de privilégier les communautés du Nord du Québec. Effectivement, le commerce est avant tout un partenariat, que ce soit avec nos partenaires dans les provinces ou avec les communautés et les entreprises.
[Traduction]
En conséquence, nous sommes toujours prêts à collaborer avec les entreprises locales dans leur quête de débouchés. À une petite entreprise du Pontiac qui aimerait commercialiser un produit, nous conseillerions d'abord qu'elle s'adresse à notre bureau régional. Il serait en mesure de constater si elle est prête pour les marchés d'exportation, auquel cas nous l'aiderions à trouver des débouchés. Nous chercherions, grâce aux services que nous fournissons, à lui trouver un créneau pour exporter ses produits. Nous sommes pleinement conscients que, dans notre pays, où 56 p. 100 de notre PIB est exporté, pour que les entreprises soient rentables et capables de croître, elles doivent penser à l'exportation.
L'un des défis très intéressants que doivent relever le ministre et mes collègues est comment faire accepter un service gratuit. Nous le fournirons à quiconque satisfera aux critères de base, où qu'il soit au Canada. Comme je l'ai dit dans mon exposé, une entreprise qui travaille avec nous a beaucoup plus de succès que celle qui s'abstient de le faire.
Voilà le contexte. J'espère que cela répond à votre question.
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Monsieur le président, nous travaillons constamment au niveau du bureau régional. Les 18 bureaux régionaux ont un rôle important à jouer dans la préparation des clients à leur entrée dans l'arène internationale, et ils collaborent étroitement avec les autorités provinciales et territoriales, parfois, dans certains cas, avec les grappes industrielles locales telles que le Centre de recherche et d'innovation d'Ottawa (ou OCRI) ou Communitech dans la région de Waterloo, par exemple.
Nous aimons également leur servir de mentors en leur montrant que d'autres sociétés — qui nous ont autorisés à divulguer leurs noms —, de taille et de secteur semblables, ont réussi une percée sur d'autres marchés complexes que les États-Unis. C'est l'un de nos rôles.
Ces sociétés se décrivent comme des sociétés 5/95, c'est-à-dire que 5 p. 100 de leur chiffre d'affaires est au Canada et 95 p. 100 à l'étranger. Sur le plan de la productivité, l'exemple que je vous donnerai est celui d'une société de la région d'Ottawa qui s'est retrouvée en Italie. Les Italiens ont acquis des techniques de cette société de technologies de l'information et des communications, et vice versa. Au fil du temps, cette petite société, une nicheuse, a réussi à accéder au marché européen par l'entremise de son partenaire italien. Ils se sont vendus mutuellement des technologies et se sont fait les dents sur le marché international.
Pour les multinationales, les chaînes logistiques sont de plus en plus importantes. Fait surprenant, de petites sociétés, avec notre aide, obtiennent de bons résultats avec d'importantes multinationales. Par exemple, à la fête du Canada, nous avons passé la journée dans une importante société américaine du secteur de la défense, une société d'aérospatiale, en fait. De petites sociétés y ont fait des exposés. Elles ont donc été en mesure de trouver place dans la chaîne logistique. Cela les rend plus productives.
Mais Peter, je pense que c'est une statistique très intéressante et que le Secrétariat au commerce fait vraiment du bon travail.
Au sujet de la question de Gerald, je ne crois pas vraiment que cela est suffisamment connu ici. J'ai eu l'occasion de travailler avec Exportation et développement Canada, particulièrement, mais je suis allé à la réunion annuelle de la Corporation commerciale canadienne et j'ai été absolument étonné par le montant des investissements que cette société fait partout dans le monde, y compris pour la construction d'un aéroport en Équateur. Je crois vraiment que beaucoup d'entreprises ne savent pas encore que vous existez mais qu'elles le devraient.
Mon expérience dans le secteur des échanges commerciaux concerne des difficultés dans les marchés une fois l'entreprise établie, particulièrement dans les produits agricoles périssables, la pomme de terre surtout. Je constate qu'une cargaison de pommes de terre attend, à quai, à la chaleur, en République dominicaine ou dans un pays des Caraïbes, bloquée pour des motifs politiques, et que le Canada est trop lent à réagir. Je pense que nous avons besoin d'une équipe d'intervention rapide. Les agents de l'ACIA sur le terrain ont besoin de répondre avec autorité, sans devoir appeler au Canada et sans lambiner des jours, pendant que les produits pourrissent dans les cales.
Est-ce qu'on fait quelque chose dans ce domaine pour réagir plus rapidement aux problèmes commerciaux qui surviennent dans certains pays? Je le demande, parce que cela arrive tous les jours...
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Merci, monsieur le président.
J'ai une autre statistique pour M. Easter, également, parce que nous aimons chanter ici nos propres louanges. Notre économiste en chef a de fait montré que pour chaque dollar consacré au Service des délégués commerciaux, les recettes fédérales augmentent de 2,8 $. Dans le contexte de la réduction des déficits, c'est bon à relever.
Pour répondre à M. Easter, la question de l'accès aux marchés est toujours d'actualité, et partout dans le monde. En fait, nous nous en tirons assez bien à ce chapitre. La difficulté, bien sûr, c'est que, invariablement, le problème n'est pas attribuable à des Canadiens. En général, les personnes qui s'occupent des problèmes d'accès aux marchés sont des délégués commerciaux engagés localement, qui connaissent un secteur sous toutes ses coutures.
Et vous avez tout à fait raison, il faut presque fonctionner comme une équipe d'intervention de la police. Nous recevons l'appel et, en fait, c'est arrivé pour des pommes de terre... Pour des homards vivants aussi, dans un conteneur, sur un quai, exposés à la chaleur, cette sorte de produits périssables. Il faut pouvoir s'en occuper. Il faut quelqu'un qui peut s'y retrouver, comme vous le dites si bien, sans devoir consulter Ottawa. Nos collègues ne le font pas. Ils savent à qui s'adresser. Mais il s'agit souvent de situations qui ne concernent pas les tarifs, posant un problème phytosanitaire que quelqu'un essaie de localiser.
Nous pouvons toujours faire mieux, monsieur Easter, et nous sommes au courant; c'est ce que nous essayons toujours de faire. Nous échouons quand il y a gaspillage d'un produit agricole périssable exporté, à cause de rumeurs à son arrivée à destination et que, pour quelque raison, le destinataire est incapable d'entrer en sa possession. C'est toujours difficile pour nous.
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Ça va. Nous sommes heureux de propager la pomme de terre partout dans le monde, malgré ses humbles origines. C'est notre raison d'être, créer des emplois et contribuer à la croissance de notre économie.
Je vous remercie, messieurs, pour le bon travail que le bureau des délégués commerciaux continue d'abattre pour aider le Canada. Aujourd'hui, nous sommes reconnus par le magazine Forbes comme étant l'endroit, dans le monde, le plus propice aux affaires.
Une voix: Bravo!
M. Ron Cannan: Ce genre de reconnaissance aide le Canada à poursuivre sa croissance et à consolider son économie. Mais nous devons exporter, parce que près des deux-tiers de notre PIB découle de nos échanges.
Je tiens à parler spécifiquement de mon délégué commercial, Harvey Rebalkin, et de l'excellent travail qu'il effectue dans la région de l'Okanagan et du Sud de l'Intérieur, en s'alliant à d'autres organismes. Il est dans le bureau de la Banque de développement du Canada. C'est donc un partenariat fructueux.
Pour l'édification du comité, j'évoquerai un scénario. Disons que je suis propriétaire d'une petite entreprise, qui fait partie de 98 p. 100 de l'économie de notre pays, les PME, le moteur de notre économie. Qu'arriverait-t-il si j'entrais dans votre bureau et si je consultais l'un de vos délégués commerciaux? Donnez-moi un aperçu de la façon dont je pourrais profiter de vos services.
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Ce client profiterait d'une entrevue et d'une discussion officieuse sur les capacités de son entreprise et sur sa détermination à se lancer dans le commerce international. Est-ce que, déjà, il fait des affaires au Canada? Sa société a-t-elle une vocation mondiale ou vient-elle de démarrer? Est-elle déjà présente aux États-Unis ou cherche-t-elle d'autres marchés?
D'après les résultats des conversations, qui pourraient demander une ou deux rencontres, le client canadien, le client contribuable serait aiguillé vers d'autres joueurs du réseau fédéral et provincial d'aide — Banque de développement du Canada, Exportation et développement Canada, Corporation commerciale canadienne, d'autres ministères, y compris provinciaux et les bureaux régionaux dont le travail consiste à développer les capacités d'une telle entreprise.
En fonction de leurs intérêts, nous aimons que ces sociétés se limitent à cinq marchés. Un facteur de réussite est la capacité de concentrer son effort. Nous leur demanderions de s'inscrire auprès du Délégué commercial virtuel, qui est notre base de données d'inscription en ligne. Cela permet à la société de se faire connaître de tous les membres de notre réseau mondial. Le profil de l'entreprise s'y trouve, y compris les régions où elle est déjà active et celles où elle veut l'être.
D'après les résultats de ces conversations, le bureau régional pourrait aiguiller le client vers une ambassade ou un consulat particulier, dans le monde, pour entamer un dialogue. Enfin, à la lumière des renseignements fournis plus tôt, il peut organiser une réunion avec des décideurs. La valeur de nos missions, dans le monde, réside dans leur connaissance de la situation sur le terrain et leurs réseaux. Ils permettent au client d'économiser temps et argent, notamment dans un marché complexe comme celui de la Chine ou du Brésil.
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En ce qui concerne l'industrie viticole, nous avons ce que nous appelons une pratique oenologique virtuelle. Nous avons ici, à Ottawa, une sommelière, qui collabore étroitement avec des groupes de l'industrie viticole de la Colombie-Britannique et de l'Ontario, notamment, mais aussi du Québec et de la Nouvelle-Écosse, où on produit du vin.
Elle préside un conseil qui comprend des associations de producteurs de vins, et c'était la première fois que, à l'échelle nationale, nous les réunissions. Pour donner suite à une observation de Peter, plutôt que de visiter le monde entier, il oriente l'action de ces entreprises vers le marché de la conurbation de Chicago, afin d'y faire une percée; celui de Londres, pour les médias; et celui de Shanghai, le futur marché.
Nous possédons seulement une certaine quantité de vins exportables et nous voulons faire autre chose que les vins de glace, notamment les vins de table. De plus en plus, nous produisons d'excellents vins au Canada, de sorte que cette pratique virtuelle avec quelqu'un qui connaît les vins nous aide à poursuivre cet objectif.
Je devrais également mentionner que nous servons des vins canadiens dans le monde entier, dans nos ambassades, dans le cadre de notre effort pour bien faire connaître l'image de marque du Canada, et ces vins sont de plus en plus respectés et appréciés par nos clients étrangers.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie également M. McGovern et M. MacArthur. Je vous félicite pour le professionnalisme dont vous faites preuve dans votre travail.
Ce qui me frappe, et je ne suis peut-être pas le seul, c'est que, lorsqu'on pense au commerce et à sa définition, on pense à un échange de produits entre deux pays. Mais comme vous l'avez mentionné au début de votre exposé, le commerce englobe aussi les investissements dans la technologie et la main-d'oeuvre, ainsi que la gestion.
Il y a donc tout un ensemble d'éléments, dont je suis ravi de vous entendre parler, car dans la circonscription que je représente, celle de Lambton—Kent—Middlesex, il n'y a pas de grandes entreprises. Il s'agit d'une circonscription formée de petites villes et de municipalités rurales où on trouve beaucoup de petites entreprises et seulement quelques moyennes entreprises.
Vous avez dit avoir aidé plus de 13 000 entreprises canadiennes, principalement des PME, ce qui représente une augmentation de 10 p. 100 par rapport à l'année dernière. Pouvez-vous m'expliquer un peu cette hausse? Est-ce que ces entreprises se sont tournées vers vous ou êtes-vous allé vers elles? Lorsque c'est vous qui allez vers elles — ce peut être dans les deux sens — comment faites-vous pour savoir où aller les chercher et comment vous mettez-vous en contact avec elles?
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Merci beaucoup de nouveau, monsieur le président.
Je dois parler aux témoins d'aujourd'hui de l'accessibilité de l'aide assez solide donnée par les bureaux à l'étranger du ministère. Je vais parler de mon expérience pour mes collègues aussi.
Si je me souviens bien, c'est en 2009 que j'ai effectué un voyage personnel en Inde et on m'a invité à prononcer un discours à Ludhiana, selon moi la seule ville industrielle importante dans l'État du Nord de Penjab, pour les PDG de grandes entreprises, comme Atlas Copco, Hero Honda Motors, Vardham, Oswal Trident, etc., toutes les grandes entreprises étaient représentées. J'étais donc un peu stressé concernant ce que j'allais dire.
J'ai demandé à mon adjoint à Ottawa de communiquer avec le MAECI et, croyez-le ou non, malgré le décalage de 12 heures ou de 12 h 30, j'ai obtenu tout le nécessaire. Les gens du ministère ont travaillé pendant la nuit.
Donc, merci beaucoup de ce genre d'aide, qui a été très utile. J'ai intitulé mon discours « Le Canada et l'Inde: des partenaires commerciaux naturels ».
La stratégie commerciale mondiale vise trois objectifs: optimiser l'accès aux marchés; accroître la part du Canada dans les investissements mondiaux, l'innovation et le talent; et consolider le réseau commercial international du Canada.
Pour ce qui est du réseau commercial, la stratégie commerciale mondiale nous a notamment permis d'être proactif et de créer des occasions d'affaires dans les principaux marchés émergents. Grâce aux fonds injectés dans cette stratégie, nous avons pu ouvrir deux bureaux au Brésil. Nous en avons aussi ouvert quatre autres en Inde et accru notre présence là-bas, particulièrement dans le sud du pays. C'est une région qui offre de nombreuses possibilités en matière de technologie de l'information, entre autres à Bengaluru. À une époque où tout le monde se dispute l'attention de ce pays, nous avons l'avantage d'y avoir assuré notre présence. Nous avons évidemment ouvert six nouveaux bureaux en Chine et accru notre effectif dans certains des bureaux déjà établis.
Nous ne pouvons pas nous permettre de délaisser des villes comme Chongqing, en Chine, qui compte quelque 34 millions d'habitants. Ce sont des endroits qui prennent de plus en plus d'importance sur la scène commerciale, qui gagnent sans cesse en prospérité, et où la demande en produits et services est toujours plus grande. Cela fait partie de notre approche.
Les pays sont en concurrence les uns contre les autres, et nous savons que l'Australie poursuit énergiquement les marchés asiatiques. Nous faisons de même.
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Vous soulevez un point très important. Un aspect clé du commerce international est l'engagement. Souvent, les choses sont bâties à partir de relations personnelles. Il faut être là. Il faut être présent. Il faut être prêt à prendre des engagements et à revenir. Je pense que c'est aussi important que bien d'autres choses pour faire des affaires dans ces pays.
C'est intéressant que vous parliez du Kazakhstan, parce qu'on n'y pense pas d'emblée quand on cherche des occasions d'affaires, et c'est pourtant un marché qui a beaucoup à offrir. J'ai été frappé d'apprendre que dans mon propre secteur, le Canada est le plus grand investisseur en Mongolie, après la Chine. La Mongolie n'est pas un choix évident à première vue, mais la présence des Canadiens est très appréciée là-bas.
C'est comme pour toute autre relation: il faut en prendre soin. Vous devez y faire attention. Cela fait suite en quelque sorte à ce que nous disions, car nous n'en avons pas beaucoup parlé aujourd'hui. Je crois qu'il est primordial de sensibiliser les investisseurs aux principes de la commercialisation, et à l'heure actuelle, le Canada est le pays qui offre la meilleure qualité et la plus grande valeur aux investisseurs étrangers.
Le Canada est un pays de choix pour les parents qui veulent envoyer leurs enfants dans des établissements d'enseignement de haut niveau à l'étranger, le tout à un prix raisonnable. En tant que délégué commercial en chef et responsable de la région de l'Asie, je sais que ces personnes vont revenir chez elles et devenir des politiciens ou des gens d'affaires. Elles vont plus tard parler en bien de leur région d'accueil, par exemple de London, en Ontario, et de l'Université Western Ontario. Et c'est une publicité qui paie.
Quand on se penche sur les décisions qui sont prises à l'égard des différents secteurs, c'est ce genre de rapport qu'il faut établir. Les jeunes gens qui viennent ici pour apprendre avant de poursuivre leur route, vont souvent emprunter des chemins qui rapporteront au Canada. C'était une petite publicité pour l'éducation, et pour London (Ontario), une ville importante.