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Monsieur le président, je suis vraiment honorée d'être ici, aujourd'hui, pour faire mon discours d'adieu à cette belle Chambre des communes, dont j'ai fait partie au cours des quatre dernières années.
À l'automne 2008, quand mon ami Christopher Young m'a demandé si je voulais être candidate pour le Nouveau Parti démocratique, je ne m'attendais pas vraiment à être ici, aujourd'hui, après un mandat complet, pour dire mes adieux. Je ne me serais vraiment pas imaginée cela.
Quand la même chose est arrivée en 2011 et qu'on m'a demandé de me présenter, je ne pensais pas vraiment non plus avoir cette extraordinaire chance de faire partie de cette belle équipe.
Il y a quatre ans, presque jour pour jour, je prenais la parole pour la première fois à la Chambre des communes. Je venais d'être nommée porte-parole à la réforme démocratique, et j'avais posé une question sur — eh oui! — le Sénat. C'est fou, la façon dont certaines choses dans la vie changent et d'autres restent exactement les mêmes.
Durant mes quatre années comme députée de Louis-Saint-Laurent, j'ai eu la chance de siéger au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. Je vais garder d'excellents souvenirs du travail que nous avons pu faire à ce comité, et je veux souligner le bon travail du président du comité, le député d', qui a toujours fait son possible pour être fair.
[Traduction]
Il faisait toujours de son mieux. Ce fut un honneur de l'appuyer à titre de vice-présidente du comité et de travailler à ses côtés. Je penserai probablement à lui jusqu'à la fin de mes jours, particulièrement quand je mangerai des sandwichs aux oeufs.
[Français]
Je veux aussi saluer mes deux collègues du NPD qui siègent au comité. J'ai vraiment beaucoup aimé travailler avec le bouillant et fougueux député d' et ses fameux filibusters, ainsi qu'avec le député de , avec qui j'ai aussi collaboré sur le dossier de la réforme démocratique. C'était un privilège de pouvoir travailler avec des gens aussi brillants et dévoués.
[Traduction]
Je remercie ces deux amis pour les moments fantastiques passés en leur compagnie.
[Français]
Je tiens aussi à remercier de tout coeur mon équipe: Marilyne et Nathalie, qui travaillent très fort pour répondre à tous les besoins du comté de Louis-Saint-Laurent, ainsi que Myriam et Jean-François, des amis très chers qui sont ici, à Ottawa. Je veux aussi saluer Yves, Boris et Antonin, qui ne travaillent plus pour moi présentement, mais qui ont été un apport tellement extraordinaire tout au long de mon mandat. Merci beaucoup à tous.
J'ai eu la chance de tisser des liens d'amitié avec beaucoup de gens de tous les partis, durant les quatre dernières années. Que ce soit lors des voyages parlementaires ou lors des petits déjeuners de prière, j'ai pu apprendre à mieux connaître mes collègues de tous les partis. Je pense que c'est important de reconnaître que, même si on est en désaccord sur plusieurs plans, on est tous venus ici avec l'idée de faire de notre pays une meilleure place. On n'est juste pas d'accord sur le chemin à prendre, des fois, mais la seule façon d'y arriver, c'est de collaborer.
En parlant de collaboration, je veux remercier tous les députés qui ont appuyé mon projet de loi sur le bilinguisme des agents du Parlement. Je suis très fière d'avoir apporté ma contribution à la valorisation et à la promotion du bilinguisme et du fait français dans notre pays.
C'était une expérience assez extraordinaire que d'avoir pu voir mon projet de loi, à partir de l'ébauche, passer par chacune des étapes parlementaires, et de savoir que, maintenant, cette loi-là est la Loi sur les compétences linguistiques du Canada. Pour cela, je veux saluer et remercier mon collègue d' de tout son soutien dans ce dossier. On va continuer d'espérer qu'un jour, on pourra faire adopter une loi semblable pour les juges de la Cour suprême. Je sais qu'il ne se représente pas non plus, mais je suis certaine qu'il va continuer à travailler sur cette cause, parce que c'est un homme de coeur qui va tous nous manquer beaucoup.
Comme on le sait, j'ai eu de très beaux moments, durant mon mandat. Cependant, je dois être honnête, cela n'a pas toujours été simple et facile. J'ai aussi eu à faire face à certains côtés très sombres de la politique. J'ai dû passer à travers des moments plutôt difficiles. J'ai vu comment la réalité d'être une jeune femme députée pouvait être compliquée. J'ai vu comment la politique partisane pouvait devenir nocive et toxique. Il y a des jours où ce n'était pas vraiment évident. Si j'ai pu garder espoir et persévérer, c'était grâce à une chose en particulier: l'amour et le soutien de ma gang, ici.
D'abord et avant tout, il s'agit de ceux de mon chef, qui a toujours été à l'écoute, qui a toujours répondu à l'appel quand j'avais besoin de lui et qui m'a toujours apporté son soutien. Je pense sincèrement que c'est un homme extraordinaire qui a le coeur à la bonne place. J'espère vraiment qu'il pourra un jour être notre premier ministre.
C'est donc à toute mon équipe, à chacun de mes collègues, que je m'adresse. J'ai eu des moments vraiment particuliers avec plusieurs d'entre eux, et je sais que ceux-ci se reconnaissent. J'ai eu une chance extraordinaire de pouvoir faire partie de l'équipe du NPD et de représenter le comté de Louis-Saint-Laurent pendant les quatre dernières années.
Je sais que nous allons tous continuer à faire de notre mieux pour faire du Canada un meilleur pays. Nous allons tous continuer à donner tout notre coeur pour que nous puissions être fiers de notre travail et du pays dans lequel nous allons continuer de vivre.
À tous mes collègues, je vous aime. Comme on le dit, ce n'est qu'un au revoir, ce n'est pas un adieu.
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Monsieur le président, c'était un accident. Voilà ce que je dirai en arrivant aux portes du paradis dans l'espoir qu'on me laisse entrer, moi qui ai passé 22 ans en politique. Et ce ne sera pas un mensonge: c'était vraiment un accident. Je n'avais jamais eu l'intention de me lancer en politique, mais la vie m'a amené ici.
Je ne viens pas d'une famille de politiciens. Ma mère et mon père ont toujours trouvé très important d'aller voter, mais ils n'avaient pas d'affiliations politiques et ils ne participaient pas activement à la vie politique. Ils ont toutefois fait comprendre à leurs 17 enfants qu'il est important de voter. Ils nous ont transmis cette valeur.
J'ai pris conscience du rôle important que joue la politique quand je travaillais comme économiste agricole au ministère de l'Agriculture de l'Alberta. J'avais notamment pour tâche d'interpréter les changements d'orientation politique, et donc d'examiner les budgets fédéraux et provinciaux. Il fallait déterminer ce que ces changements signifiaient pour les agriculteurs et pour leur exploitation agricole. J'ai très vite compris que, peu importe ce qu'on pense de la politique, elle joue un rôle important.
En 1988, j'ai assisté à une rencontre que Preston Manning a tenue à Lloydminster. Environ 40 ou 50 personnes étaient présentes. Après avoir entendu Preston, une dizaine d'entre nous ont décidé qu'il fallait bâtir ce parti politique dont il parlait et ont formé la première association de circonscription du Parti réformiste, dans Vegreville. Cette circonscription était alors représentée par Don Mazankowski, le vice-premier ministre de l'époque.
En 1992, j'ai contribué à l'organisation du premier processus d'investiture tenu par l'association de circonscription. Plus tard, après avoir reçu de nombreux encouragements, je me suis présenté et j'ai été choisi candidat — ce n'était certainement pas pour mes talents d'orateur.
En passant, lorsque j'ai appris à ma femme que je pensais me lancer en politique, elle m'a répondu « Toi? Député? Mais qui donc votera pour toi? » Ce ne sont pas ses mots exacts, mais j'ai su lire entre les lignes. Vous savez comment il en est: lorsqu'il s'agit d'une épouse, on peut en quelque sorte deviner. Je lui suis très reconnaissant de son appui. Je le suis depuis le début.
Puis, en 1993, j'ai fait partie de la première vague de réformistes à débarquer à Ottawa. Tous les députés peuvent le confirmer, une élection, ça ne se gagne pas sans effort. Il faut au contraire que beaucoup de monde s'affaire pendant très longtemps. Bon nombre de ceux qui m'ont donné un coup de main ont commencé par bâtir notre parti, pierre par pierre. Au départ il n'y avait rien, mais ils en ont fait une organisation qui a réussi à faire élire un député à son premier véritable essai.
Plusieurs de ceux qui, en 1988 , faisaient partie du premier conseil d'administration de notre nouveau parti politique m'ont par la suite aidé à mener ma première campagne. Je pense entre autres à des gens comme Connie Kempton, Dave Clements, Morgan Day, Dave Dibben, Andy Cameron, Les Mitchell, Gordon Kyle, Allan Murray et Ralph Sorenson, qui est en fait le père de l'actuel .
Notre groupe avait à sa tête un grand Canadien, Sam Herman. Parti de nulle part et les mains vides, il a réussi, sans organisation digne de ce nom, à mener notre tout nouveau parti vers la réussite. Sam était un organisateur-né, un chef incroyable et un redoutable collecteur de fonds. C'est lui qui nous a appris les rouages de notre métier.
J'aimerais le présenter un peu mieux aux députés. Sam, comme je le disais, a réussi à faire d'une non-organisation la meilleure association de circonscription qu'il m'ait été donné de voir. Organisateur hors pair, il prêchait par l'exemple. Il nous encourageait, et nous rappelait pourquoi nous faisions tout ce travail, qui nous a coûté à tous beaucoup de temps, d'efforts et d'argent.
Lorsque j'ai remporté l'investiture en juin 1992, Sam est allé sur la route avec moi pendant plus d'un an. C'était pratiquement un emploi à temps plein. Il venait de vendre son entreprise de matériel agricole et il démarrait une nouvelle entreprise de planification financière personnelle avec deux autres partenaires. Il m'a malgré tout accompagné pendant plus d'un an.
Comme je l'ai dit, faire campagne c'était comme un emploi à temps plein, aller de ville en ville, d'entreprise en entreprise, organiser des café-causeries et bâtir cette organisation à partir de zéro. C'était comme un emploi à temps plein, sauf que nous n'étions pas payés pour le faire. De plus, Sam pouvait difficilement se permettre d'y consacrer tout ce temps. Encore aujourd'hui, je suis vraiment émerveillé devant cet engagement et ce sacrifice incroyables. Ensuite, en 1993, lorsque les élections ont été déclenchées, il est devenu mon directeur de campagne.
Comme le savent les députés, j'ai fait partie du premier groupe de 52 députés réformistes qui ont pris d'assaut Ottawa en 1993. Nous avons apporté beaucoup de changements positifs. Je dirais que nous continuons d'en apporter par l'intermédiaire du nouveau Parti conservateur du Canada, un tout nouveau parti créé en 2003. Je crois que ce nouveau parti poursuit sur la voie tracée par le Parti réformiste du Canada et, bien sûr, sur celle tracée par son parti parent, le Parti progressiste-conservateur du Canada.
Je suis si fier de mes collègues et de mes amis à la Chambre. Nous formons une équipe formidable. Je crois également que l'histoire se souviendra de notre comme de l'un des plus grands premiers ministres de l'histoire du pays. Sa planification à long terme a amené notre équipe à réduire l'impôt et à permettre à toutes les familles canadiennes moyennes de quatre personnes de garder 6 000 $ de plus que lorsque nous sommes arrivés au pouvoir il y a 10 ans; ce n'est pas négligeable.
Pensez à la différence que 6 000 $ par année peuvent faire pour une famille moyenne de quatre. On peut l'investir en prévision de la retraite, s'en servir pour s'acheter quelque chose dont on a besoin, se faire un cadeau ou encore seulement pour joindre les deux bouts, ou le consacrer à l'éducation de ses enfants et aux autres activités parascolaires. Cela fait toute la différence, et j'en suis très fier.
Je suis fier de ce que notre équipe a fait dans le domaine de la justice, du fait que nous ayons mis fin au monopole de la Commission du blé, aboli le registre des armes d'épaule et rendu nos rues plus sûres.
Je dois reconnaître que l'opposition a aussi joué un rôle dans ces réalisations. Je ne crois pas, ou plutôt je ne crois plus, après 22 ans de carrière, qu'un seul parti peut détenir toutes les réponses. Je respecte mes collègues d'en face, et je veux les remercier d'avoir contribué à rendre ce gouvernement encore meilleur.
Enfin, je dois dire à quel point je suis fier de mon épouse, de nos enfants et de nos petits-enfants. Je ne peux exprimer à quel point je suis reconnaissant de tout ce que Linda a fait pour moi et pour notre famille pendant ces années très difficiles. Je suis fou amoureux d'elle et j'ai hâte de passer plus de temps à ses côtés au cours des années à venir. J'espère que nous pourrons nous adapter à ce nouveau mode de vie, puisque comme tous les députés le savent, nous ne passons pas autant de temps que nous le souhaiterions auprès de nos épouses et de nos familles. Elle a fait de l'excellent travail.
Je suis extrêmement fier de toute ma famille. Mes cinq enfants sont mariés et m'ont donné huit petits-enfants. C'est merveilleux de rentrer à la maison, de profiter de la présence de mes petits-enfants et de récolter les fruits de tout ce que Linda a accompli.
Pour terminer, je veux remercier tous les électeurs de ma circonscription de m'avoir donné la chance de les représenter à sept reprises. Leur appui était plus fort chaque fois: lors des dernières élections, plus de 80 % d'entre eux ont voté pour moi. Je tiens à dire que ce fut un honneur et un privilège de les représenter. Il y a trente ans, je n'aurais jamais pu imaginer que l'on m'accorderait un jour un tel honneur et un tel privilège. Je les remercie tous du fond du coeur.
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Monsieur le président, je suis reconnaissant de pouvoir prononcer quelques mots d'adieu.
Lorsque j'avais 14 ans, j'ai participé à un échange étudiant entre des élèves de la Saskatchewan et de Newcastle, au Nouveau-Brunswick, et nous avons fait un arrêt à Ottawa pour faire un peu de tourisme. Nous sommes allés au marché By, nous avons admiré les panoramas de la rivière des Outaouais et nous avons visité l'édifice du Centre, sur la Colline du Parlement. Je n'étais qu'un adolescent de 14 ans, mais en admirant depuis le foyer de cette enceinte la Chambre des communes dans toute sa magnificence, avec son plafond et sa décoration, je me suis demandé quel genre de personne pouvait bien siéger à cet endroit, qui pouvaient bien être les occupants des sièges. Je ne me rappelle pas si j'avais déjà des visées politiques. C'est possible, mais ce n'est que 40 ans plus tard que j'ai moi-même été élu à la Chambre des communes.
Je remercie les résidants de Souris—Moose Mountain de m'avoir fait confiance non seulement en m'élisant en 2004, mais en me réélisant en 2006, en 2008 et en 2011.
Bien sûr, mes remerciements les plus sincères et ma profonde gratitude vont avant tout à mon épouse, Sally, qui a partagé mes joies et mes triomphes ainsi que les moments plus difficiles qui ont ponctué mon aventure d'une décennie. Dès que je l'ai rencontrée, jeune femme, dans le village d'Alvena, en Saskatchewan, elle a instantanément retenu toute mon attention et enchaîné mon coeur. Qui eut cru que nous nous trouverions un jour à Ottawa? Elle a fini d'élever nos enfants, elle a supporté de longues périodes de séparation pendant que j'étais à Ottawa, puis elle a enduré les déplacements et les longs séjours quand elle venait me rejoindre ici. Quelle aventure! Merci, Sally.
Je veux aussi remercier nos enfants, Jennifer, Jessica, JoDee, Joleen et JoAnna, qui a souvent été avec moi, à Ottawa, ce qui nous a permis d'apprendre à nous connaître beaucoup plus intimement que si nous n'avions pas été réunis à certains moments. C'est une période de notre vie dont nous garderons toujours un souvenir précieux et qui aura sans doute resserré nos liens à jamais.
Je tiens aussi à remercier ma fille, Jamie, qui a rédigé mes premiers communiqués de presse, et mes fils, Bill et Nick, qui ont mis la main à la pâte pendant ma campagne électorale et qui, parfois, se sont occupés de mes affiches. Je tiens aussi à remercier leurs conjoints et leurs enfants. Sans eux, cette aventure n'en aurait pas valu la peine. Je suis fort conscient de leurs sacrifices et je les en remercie.
Comme je l'ai dit à maintes reprises, si j'avais su à l'époque tout ce que je sais maintenant, je ne me serais pas présenté aux élections. Et pourtant, comment aurais-je pu ne pas le faire? Ce fut toute une expérience. Parfois, l'expérience fut palpitante et exaltante, parfois, elle fut intimidante. Parfois, je me suis même demandé ce que je faisais ici. Toutefois, je peux dire que j'ai rencontré des gens intéressants, que je me suis fait des amis, que j'ai effectué du travail intéressant et satisfaisant et que j'ai eu l'occasion de visiter des endroits qui ont retenu mon attention.
J'aimerais remercier certaines personnes clés qui m'ont aidé à me faire élire.
Au cours de mon investiture, mon gendre, Jason Fleury, a travaillé sans relâche sous une pression et un stress énormes, dans des circonstances plutôt difficiles. Mon ami Ken Sholter a toujours été présent pour moi. Il m'a été d'un grand soutien et n'a jamais cessé de m'encourager, tout comme sa femme, Debbie, et leur fils, Doug.
Lors d'une réunion privée chez nous, Susan Thompson a décidé de se consacrer entièrement à ma campagne. Elle s'est avérée très utile lorsque nous avions le plus besoin d'elle. Elle a aussi prouvé qu'elle était très efficace et compétente. Sa mère Shirley a aussi été une source d'inspiration.
Toutes ces personnes connaissent les aspects personnels de ma nomination. Je ne m'attarderai pas là-dessus, mais ces souvenirs resteront toujours gravés dans notre mémoire.
Bien des gens qui m'ont aidé sont des amis personnels qui ont fait des sacrifices pour que je sois élu. Je pense à Bob Burns, qui a dévoré des kilomètres en ma compagnie; à Al Dougherty, qui s'est occupé des pancartes dans le Sud-Est de ma circonscription; à Lyndon Dayman, qui a commencé par se faire tirer l'oreille mais qui est finalement devenu président; et, récemment, à Calvin Johnson.
Je pense aussi à Bill Baryluk, qui a vendu beaucoup de billets avec moi; à Alydon King, qui a conduit pendant des kilomètres et des kilomètres; à Al Larson, Cam Weber, Joe Widdup, Larry et Connie Wingert, Robert Kitchen, Brad Kearns, Marge Young, Ken Stelnicki, Brad Denoulden, James Trobert, et j'en passe.
Je tiens aussi à remercier Pat Gervais, qui était responsable de notre bureau et qui l'a décoré lors de la campagne électorale qui s'est déroulée en pleine période des Fêtes, ainsi qu'Evelyn Sandquist et Audrey Meckling. Je remercie notre agent financier, Tom Schuck, qui a tenu le coup jusqu'à la fin et qui a maintenant pris sa retraite.
Mon ami Alf Tide m'a, lui aussi, énormément aidé au cours de la campagne électorale et, ensuite, pour les documents concernant mon association de circonscription. Je les remercie de tout coeur.
Je me souviens de plusieurs moments mémorables et émouvants à la Chambre. Je pense en particulier à mon allocution au cours du débat sur la définition du mariage, la première fois que j'ai été élu. C'était mon premier discours important. Je me suis prononcé en faveur de la définition du mariage comme étant l'union d'un homme et d'une femme à l'exclusion de toute autre forme d'union. Mon temps de parole venait juste avant la tenue du vote, et la Chambre était bondée. Je me rendais compte de l'importance et de la gravité de ce vote et j'avais la conviction que nous étions en train de faire l'histoire, ce qui était le cas.
Je me rappelle aussi avec émotion les excuses présentées à la communauté chinoise pour les préjudices causés par l'imposition de la taxe d'entrée.
J'ai trouvé particuièrement touchant le moment où la communauté autochtone présente à la Chambre a reçu les excuses officielles du pour le tort causé par la politique d'assimilation du système de pensionnats et tout ce qu'elle représentait.
Le gouvernement du Canada présente ses excuses les plus sincères aux peuples autochtones du Canada pour avoir si profondément manqué à son devoir envers eux, et leur demande pardon. Nous le regrettons.
Ce fut vraiment un moment historique. Entendre ces mots a eu un effet thérapeutique, et j'ai été réellement fier d'être canadien.
Ce fut formidable d'être porte-parole en matière de logement et de main-d'oeuvre, puis secrétaire parlementaire de la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, de la ministre du Travail et de la ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration. Avoir la possibilité de travailler avec avec quatre ministres est une expérience dont je me rappellerai toujours avec bonheur. Je n'oublierai jamais non plus mon travail aux côtés des députés de , d', de et de .
Je suis certain que mon grand-père, Nicholas, et, en fait, mes grands-parents, paternels et maternels, qui ont immigré au Canada auraient été très fiers de savoir que leur petit-fils serait un jour secrétaire parlementaire du ministre de l'Immigration. Malheureusement, mes parents ainsi que ma belle-mère et mon beau-père sont décédés avant que je sois élu député au Parlement.
Je peux dire, cependant, que ma soeur, Elaine, et mes deux frères, Alex et Larry, ainsi que ma belle-soeur et mon beau-frère, Elsie et Lorne Korpan, comblent énormément ce vide en étant toujours prêts à me soutenir et en étant toujours présents.
J'ai rencontré beaucoup de gens bien parmi les membres de comités, tant à l'époque où j'étais secrétaire parlementaire qu'à l'époque où j'étais président de comité. J'ai trouvé les analystes et les greffiers très compétents et impartiaux dans leur travail. Je pense aux greffières Evelyn Lukyniuk et Caroline Bosc ainsi qu'aux analystes du Service d’information et de recherche parlementaires, Chantal Collin, Sandra Gruescu et André Léonard. Quel groupe de gens de qualité ils forment.
Lorsque j'étais secrétaire parlementaire, plusieurs assistants m'ont facilité la vie: Christine Albee, Denis Laurie, Fred Delorey, Andrea Montenegrino et Anna Curic. Toutes ces personnes ont progressé dans leur carrière et je veux qu'elles sachent que je les ai beaucoup appréciées.
Je tiens à remercier les membres de mon personnel. Ils ont eu une influence énorme sur ma carrière et nombre d'entre eux demeureront des amis. Je tiens à mentionner tout spécialement Doug Sholter, Doug Smith et Doug Cryer. On dirait que porter le prénom Doug était un prérequis pour travailler dans mon bureau.
Je veux remercier tout particulièrement Carol Somerville, qui m'a accompagné dans toutes les épreuves; Tracey Schiestel, une personne très compétente et qualifiée qui a fait une bonne partie du travail relatif aux dossiers d'immigration dans ma circonscription; Sherri Friess Smith, qui a veillé à ce que je n'oublie aucune activité sociale et aucun certificat d'études pour les diplômés de Souris—Moose Mountain; et Charlene Easton, qui a l'habitude de prendre les choses en main et qui a organisé les meilleures séances d'information et de soutien pour la présentation de demandes de passeport qui soient.
Je remercie chaleureusement Bailey Dennis et Michelle Newman, deux jeunes femmes très intelligentes, efficaces et qualifiées qui ont rendu mon travail à Ottawa agréable, malgré les nombreuses particularités inhérentes à leurs tâches, notamment la rédaction de ma correspondance, et ce, même si elles n'étaient pas toujours d'accord avec mes opinions. La même chose vaut pour tous mes employés dans ma circonscription. Ce fut un plaisir de travailler avec eux. Je leur souhaite tous du succès dans leur carrière future. Merci beaucoup.
Je me souviendrai aussi que le , de même que six ministres et un ministre d'État, sont venus à Estevan et à Weyburn lorsque j'étais député. En plus d'organiser une table ronde avec celui qui est maintenant le , nous avons également tenu la toute première réunion du comité permanent des ressources humaines et du développement des compétences de la Chambre des communes à Estevan. Il ne fait aucun doute que ce fut un événement historique pour la circonscription de Souris—Moose Mountain.
Je tiens à remercier les gens remarquables qui siègent à la Chambre des communes, autant mes collègues que les députés des autres partis. Grâce à eux, mon expérience ici a été exceptionnelle.
Enfin, je veux remercier les électeurs de ma circonscription, ceux qui m'ont envoyé ici. Ce fut un honneur et un privilège pour moi de les représenter et de les servir au fil des ans. Le personnel de mon bureau et moi avons fait tout notre possible pour les représenter et les aider à régler leurs problèmes. C'est probablement l'aspect le plus gratifiant de mon mandat ici, à Ottawa.
En terminant, j'aimerais revenir sur la motion d'initiative parlementaire que j'ai présentée, la motion M-590, qui réclame que les députés puissent voter librement sur toutes les questions de conscience et qui invite la Chambre des communes à se pencher sur certains enjeux moraux difficiles et à prendre des décisions éclairées à cet égard, comme l'aide médicale à mourir et les droits des enfants à naître. Tous les gens, et plus particulièrement les parlementaires, devraient être libres de débattre de ces enjeux et de présenter des mesures législatives liées à ceux-ci. J'espère que cette motion fera l'objet d'un autre débat et d'un vote avant que la Chambre ajourne ses travaux pour l'été et avant que je quitte ce merveilleux endroit.
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Monsieur le président, je suis heureux de participer à cette rétrospective aigre-douce. Je voudrais féliciter mes collègues de tous les partis pour leurs propos judicieux et émouvants.
Je me souviens tendrement de ma première visite aux Communes. C'était en 1951, et j'avais 11 ans. Mon défunt père m'y avait emmené. En arrivant devant l'édifice, il m'avait dit: « Mon fils, voici le Parlement du Canada. C'est ici que la voix du peuple se fait entendre. »
Les sentiments exprimés aujourd'hui pourraient engendrer des répliques désabusées, en particulier lorsqu'on sait quelle cacophonie règne parfois lors de la période des questions ou qu'on ressent la toxicité de l'arène politique. Heureusement, je garde un grand respect pour cette vénérable institution, que je considère comme la pièce maîtresse de notre démocratie, le berceau, le terreau fertile de la quête de la justice.
Et je puise aussi mon inspiration d'une autre source, dans la quête de la justice. Ce sont les enseignements de mes regrettés parents, que je garde dans mon coeur. À une époque où je ne pouvais pas encore comprendre la profondeur de ses paroles, mon père me disait que la quête de la justice avait une importance égale à tous les autres commandements combinés. Et il ajoutait: « Tu devras plus tard l'enseigner à tes enfants. »
Après avoir entendu ces paroles de mon père, ma mère m'a dit ceci: « Si tu veux obtenir justice, tu dois comprendre et ressentir l'injustice autour de toi. Tu dois la ressentir dans ton entourage et ailleurs, puis la combattre. Sinon, la quête de justice demeure un principe théorique. »
Les enseignements de mes parents m'ont amené à prendre part aux deux plus grandes luttes pour les droits de la personne de la deuxième moitié du XXe siècle: la lutte pour la défense des droits de la personne dans l'ancienne Union soviétique et la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud. J'ai collaboré avec ceux qui incarnaient ces luttes en se portant à la défense des prisonniers politiques comme Anatoly Sharansky, dans l'ancienne Union soviétique, et Nelson Mandela, en Afrique du Sud.
J'ai participé à la lutte pour la paix au Moyen-Orient parce que, comme le dirait ma mère, une véritable militante pour la paix, la lutte pour la paix est intimement liée à la quête de justice. Ces enseignements au sujet de la justice ont aussi guidé mon travail en tant que député, ministre de la Justice et procureur général du Canada.
En effet, lors de mon assermentation en tant que ministre, j'ai dit que mon travail allait être guidé par un grand principe, soit la quête de justice. J'avais alors à l'esprit les enseignements de mon père qui m'ont amené à promouvoir et à défendre l'égalité en tant que principe fondamental qui est non seulement au coeur de la Charte des droits et libertés, mais aussi essentiel à la création d'une société juste, à la promotion et à la défense de la dignité humaine et à la création d'une société qui soit non seulement juste mais capable de compassion et de bienveillance.
[Français]
J'ai été guidé par ces principes durant près de 16 ans comme député de Mont-Royal, un grand comté, un comté arc-en-ciel, où j'ai grandi et où j'habite depuis presque 60 ans.
[Traduction]
J'adore vivre dans la circonscription de Mont-Royal. C'est un privilège et un plaisir d'avoir pu représenter mes concitoyens tout en m'acquittant de mes responsabilités de député, une fonction qui prend de multiples formes. Tout d'abord, le député agit comme ombudsman des citoyens et des groupes de sa circonscription. Agissant en leur nom, il demande au gouvernement et au Parlement de redresser des torts.
Pour ce travail, j'ai pu compter sur la merveilleuse équipe d'adjoints de la circonscription, dont ma première directrice, Sabina Schmidman, ainsi que Louise O'Neill, Diane Du Sablon, Isabelle Casanova et Howard Liebman, un de mes anciens étudiants de droit, qui a dirigé mon bureau pendant près de 12 ans. Ils ont tous servi les gens de Mont-Royal et d'ailleurs avec sagesse, empathie et compréhension et ont, du même coup, transformé la vie des résidants de notre circonscription et d'ailleurs.
Deuxièmement, le député représente les préoccupations de sa circonscription. Pour cet aspect de mon travail, j'ai travaillé à toute une gamme de dossiers transversaux et nationaux qui reflétaient les préoccupations de ma circonscription: la santé, l'environnement, la garde des enfants, la lutte contre la pauvreté, les anciens combattants et le devoir de mémoire: la reconnaissance et le respect de notre patrimoine. Sur la scène internationale, nous avons préconisé une politique étrangère humanitaire, fondée sur les droits de la personne et axée, entre autres, sur la responsabilité de protéger.
En troisième lieu, il y a le député en tant que décideur et législateur. À titre de ministre de la Justice, j'ai présenté la toute première loi canadienne visant à lutter contre la traite des personnes, ce commerce contemporain d'esclaves à l'échelle mondiale; j'ai élaboré une loi sur le mariage civil fondé sur deux principes fondamentaux, le principe de l'égalité et celui de la liberté de religion; j'ai entamé, avec l'aide de collègues de tous les partis au comité de la justice, dont le député de Nova-Centre, notre actuel, le premier processus de nomination inclusif, représentatif, transparent et responsable pour la Cour suprême, qui a donné lieu à la création de la Cour suprême la plus équitable au monde pour les deux sexes, ainsi qu'à la nomination, pour la première fois, d'Autochtones et de membres de minorités visibles à des cours d'appel; j'ai aussi examiné des condamnations injustifiées et participé à l'annulation de telles condamnations.
En tant que député, de nouveau avec la collaboration de députés de tous les partis, j'ai réussi à faire adopter à la Chambre la toute première Loi sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre, puis, comme ministre, j'ai intenté la toute première poursuite au titre de cette loi. En tant que député de l'opposition, j'ai eu recours, comme nous l'avons tous fait, aux instruments parlementaires à notre disposition, notamment les projets de loi d'initiative parlementaire, les motions, les pétitions et les questions au Feuilleton, afin de promouvoir l'intérêt public.
Ce qui m'amène aux nombreux autres rôles du député.
Le député est un gardien. Il est le gardien de la confiance publique, des coffres de l'État et du bien public. Il est aussi un défenseur. Il attire l'attention du Parlement, du gouvernement et de la population canadienne sur les causes qu'il choisit d'embrasser, comme le sort des prisonniers politiques, à qui il exprime sa solidarité afin qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls et que nous n'abandonnerons pas la lutte tant qu'ils n'obtiendront pas leur liberté. Le député est un communicateur: il participe aux points de presse et discute avec les électeurs, les intervenants et les représentants des ONG et de la société civile en général. C'est aussi un pédagogue même si, bien souvent, lorsqu'il rencontre les élèves de sa circonscription, il s'aperçoit assez vite qu'ils pourraient lui faire la leçon et que ce sont eux, les véritables enseignants. Le député, enfin, est un ambassadeur, qui représente le Canada auprès des missions et des délégations étrangères.
Mais quelle que soit la situation, j'ai compris qu'au fond, la partie la plus importante de notre travail, celle qui laisse les marques les plus profondes, demeure la collaboration et la coopération entre les partis. Peu importe le dossier, ce fut un plaisir de travailler avec mes collègues les députés et les sénateurs de tous les partis. Je pense entre autres aux démarches que nous avons faites pour faire libérer les prisonniers politiques et pour que ceux qui violent les droits de la personne répondent de leurs actes, notamment dans le cadre de la semaine annuelle de la responsabilisation de l'Iran.
Je veux souligner notamment le travail constructif accompli par le Sous-comité des droits internationaux de la personne du comité des affaires étrangères, qui fonctionne dans un esprit de collaboration et presque exclusivement par consensus. J'ai bon espoir que les membres du comité continueront de procéder avec le même sérieux et le même esprit de collégialité après les prochaines élections.
Évidemment, aucun de ces travaux parlementaires n'aurait été possible sans l'engagement et la sollicitude des gens qui dirigent mon bureau parlementaire depuis sept ans : Judith Abitan, Michael Milech, David Grossman, Jacob Binder, Matt Biderman, ainsi que Charles Feldman. Leur expertise est devenue indispensable, non seulement pour mon travail, mais aussi pour le fonctionnement efficace de l'ensemble du Parlement.
Par ailleurs, en tant que ministre, j'ai eu l'honneur de travailler avec des dirigeants et des fonctionnaires du ministère de la Justice, des gens exemplaires, qui sont trop nombreux pour les nommer.
Et n'oublions pas le personnel de la Chambre des communes, dont le professionnalisme et l'affabilité nous ont tous touchés. Je parle des agents de sécurité, des techniciens, des pages, de même que des rédacteurs législatifs et des greffiers de la Chambre et des comités.
Je dois aussi remercier tout particulièrement le chef de mon parti, le député de , qui est pour moi une source d'inspiration; son personnel de bureau; le leader à la Chambre du Parti libéral, le député de , qui a un sens de l'humour irrésistible; notre whip, la députée de , qui fait un travail exemplaire; ainsi que les gens qui travaillent dans les bureaux du leader à la Chambre et de la whip. Je tiens à les remercier de leur appui, de leur flexibilité, de leur patience et de leur bonne humeur, surtout quand je ne me range pas toujours à leur avis. Mes paroles s'appliquent aussi aux merveilleux membres de notre caucus. J'ai eu le privilège de siéger dans le gouvernement du très honorable Paul Martin. Il a été un grand premier ministre. Nous n'avons pas eu suffisamment de temps pour en profiter. Il a été le meilleur ministre des Finances que le pays ait jamais connu.
Finalement, j'aimerais terminer mon intervention en disant quelques mots sur les membres de ma famille, qui sont les gens les plus chers à mon coeur et ceux auxquels je pense le plus. J'ai commencé par parler de mes parents, et je vais terminer en parlant de la contribution et du dévouement de mon épouse Ariela, qui est présente à la Chambre ce soir et qui est demeurée dans l'arène politique avec moi pendant toutes ces années, même si, je l'admets, nous n'étions pas toujours du même côté. Je veux aussi remercier mes enfants Michal, Gila, Tanya et Yoni, qui m'ont donné au fil des années de bonnes leçons d'humilité, ainsi que mes petits-enfants, qui semblent avoir hérité du même talent que leurs parents, mais qui ont un humour encore plus moqueur. Finalement, je souhaite remercier les conjoints de mes enfants. Je les remercie tous du soutien et de l'amour qu'ils me donnent. Je tiens à leur dire qu'ils peuvent certainement compter eux aussi sur mon soutien et mon amour.
Le Parlement n'est pas seulement pour moi un lieu de travail. C'est mon deuxième chez-moi. Mes collègues sont devenus ma famille. Ce fut pour moi un privilège de siéger à la Chambre, aux côtés de tous mes collègues, de représenter les habitants de et de faire tout en mon pouvoir afin d'assurer la justice pour tous.
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Monsieur le président, je suis reconnaissant d'avoir l'occasion de méditer sur ma carrière au Parlement.
Je n'avais pas vraiment d'aspirations politiques durant ma carrière dans la force aérienne ou ma carrière dans les services financiers. J'aimais communiquer avec les ministres et je me plaisais parfois à leur lancer quelques pointes lorsque, selon moi, ils se fourvoyaient dans des dossiers comme la défense et les affaires étrangères.
Une de mes lettres plus colorées m'a valu une vérification par l'ARC qui, je n'en ai aucun doute, a été faite au hasard; j'avais écrit au ministre des Affaires étrangères pour lui expliquer pourquoi je pensais qu'il était un cul de genet. Je pense que ce qui l'a le plus agacé, c'est d'avoir à chercher la définition de genet dans le dictionnaire. C'est un petit cheval espagnol.
C'est avec plaisir que je me suis porté bénévole pour siéger au conseil de mon député d'alors, qui est encore député aujourd'hui, le député d'. À mesure que je m'exaspérais de voir le Canada partir à la dérive, les gens de mon entourage commençaient à m'encourager à présenter ma candidature, notamment pour renverser la vice première-ministre de l'époque.
Mon épouse s'opposait farouchement à cette idée, et elle avait de très bonnes raisons. Il a donc fallu que je la convainque. Pour y arriver, j'ai concocté un plan ingénieux, bien que peu subtil. J'ai organisé une soirée de dégustation de whisky single malt et de fromages puants — j'ai acheté tout ce qu'il fallait — et j'ai laissé à quelques amis, comme le député d', la députée d', l'ancien député d'Edmonton—Strathcona et d'autres, le soin de faire comprendre à Judy que l'équipe avait besoin de moi. Évidemment, elle a vu clair dans mon jeu. Quelques jours plus tard, nous en avons discuté et elle m'a demandé à quel point j'y tenais.
J'ai répondu que si je ne le faisais pas bientôt, je ne le ferais jamais. Plus important encore, je ne voulais pas y repenser dans 20 ans et regretter de ne pas avoir tenté ma chance. Elle a cédé à mes lamentations en disant que je pourrais faire une tentative, mais que nous ne pourrions pas toujours nous battre contre des moulins à vent.
Nous nous sommes donc lancés. J'ai remporté l'investiture pour l'Alliance canadienne et pour le Parti conservateur du Canada, et nous avons ensuite pris part à la campagne de juin 2004. Nous avions une équipe du tonnerre et nous avons mené une campagne extraordinaire. Nous avons eu beaucoup de plaisir, même si, au bout du compte, c'est une dame que l'on surnomme affectueusement « Landslide Annie » qui a remporté les élections par une très faible majorité.
Je m'attendais à ce que cela soit mon unique chance, mais tous nos bénévoles, dirigés par ma femme, ont dit que nous devions réessayer. Comme toujours, j'ai obéi à ma femme et nous avons tout simplement continué à faire campagne, sachant que, avec une minorité libérale, une autre occasion d'élection se présenterait. Évidemment, l'occasion s'est présentée et, le 23 janvier 2006, après une autre excellente campagne menée par une équipe fabuleuse, nous avons convaincu 25 805 amis proches que je mérite leur confiance.
Je suis très reconnaissant à tous ces gens et aux 46 186 personnes qui m'ont renvoyé à la Chambre en 2008 et 2011. J'ai fait de mon mieux pour les servir ainsi que tous ceux qui ont voté pour un autre candidat ou qui, honte à eux, n'ont pas voté du tout.
J'aimerais maintenant remercier les nombreuses personnes qui ont contribué à mon élection et m'ont aidé à conserver mon siège.
D'abord et avant tout, je remercie ma femme, la magnifique, brillante et très tolérante Judy avec qui je suis marié depuis près de 47 ans. Sans elle, Jennifer et Robb de mon côté, je n'aurais pas pu accomplir toutes ces choses pour lesquelles on m'attribue le mérite. Je les aime tous énormément.
Il y a trop de gens à remercier et je présente mes excuses à ceux que j'oublie, mais je tiens à nommer quelques personnes clés: Richard et Marion Lotnick pour ma première victoire d'investiture; mes directeurs de campagne, Vitor Marciano et Peter Watson; mes chefs d'équipe clés, notamment Nancy Strand, William McBeath, William Lo et Marnie Simpson, ainsi que Mary Delaney, une amie très chère qui est décédée récemment, qui faisait encore du porte-à-porte à 96 ans. Nous avons eu des plaintes de septuagénaires et octogénaires qui faisaient du porte-à-porte avec elle. Ils ne voulaient plus faire la tournée avec elle, parce qu'ils n'arrivaient pas à la suivre.
Les équipes ont besoin de dirigeants et de gens sur le terrain. Je tiens à remercier du fond du coeur les centaines de bénévoles qui ont accompli la myriade de tâches grâce auxquelles nos campagnes ont été couronnées de succès. Trois sur quatre, ce n'est pas si mal.
Les associations de circonscription sont également indispensables pour faire élire un député et l'aider à garder son siège. J'ai eu la chance de pouvoir compter sur des associations très actives et dévouées.
Ma première expérience sur la Colline du Parlement m'a permis d'entamer ma carrière de député du bon pied. En effet, lorsque j'ai franchi pour la première fois la porte qui se trouve sous la Tour de la Paix, en février 2006, le tout premier agent de sécurité que j'ai rencontré m'a dit — pardonnez-moi cette petite incartade, monsieur le Président —: « Bonjour, monsieur Hawn, et bienvenue à Ottawa. » J'en ai été très impressionné, et ma première impression des personnes qui travaillent ici ne s'est jamais démentie. Leur dévouement et leur professionnalisme de tous les instants nous permettent de nous acquitter de nos fonctions, et nous leur en savons incroyablement gré.
Qui que nous soyons et d'où que nous venions, si nous sommes ici, c'est pour la même bonne raison, c'est-à-dire faire la différence pour nos concitoyens et notre pays. Je crois que nos aspirations sont fondamentalement les mêmes: une sécurité financière et personnelle, une éducation et des soins de santé de qualité, un environnement sain et durable, le respect de la communauté internationale et ainsi de suite. Nous voulons aussi être fiers de nous-mêmes et de notre pays. Là où nos opinions divergent, c'est sur les moyens de concrétiser tout cela. Aussi pénibles les délibérations puissent-elles être, il suffirait que nous nous mettions un peu plus souvent à la place les uns des autres pour mieux pouvoir réaliser ces aspirations communes. Lorsque j'ai eu l'occasion de le faire, j'ai trouvé que c'était très enrichissant. J'en donne un exemple.
Bob Rae est un brillant parlementaire, et j'ai beaucoup de respect pour lui. Malgré nos différences idéologiques, nous pouvions tout à fait collaborer ensemble, en coulisse, sur des dossiers comme le prolongement de la mission en Afghanistan. Je ne le dis pas pour être malveillant, mais Bob m'a clairement fait savoir qu'il n'hésiterait pas à me porter le coup fatal, politiquement parlant, s'il pouvait en tirer un avantage politique. Je lui ai dit que je ferais de même moi aussi si les circonstances le justifiaient. Mais je sais que nous n'aurions jamais porté ce coup par derrière, traîtreusement. Et c'est quelque chose que je respecte.
J'aimerais revenir quelques instants sur la fameuse « Landslide Annie » dont j'ai parlé. Nous avons mené une très chaude lutte à deux occasions, mais nous ne sommes jamais tombés dans les attaques personnelles. Et nous sommes tous les deux allés voir l'autre, le soir de la victoire électorale, pour lui offrir nos sincères félicitations. Jusqu'à présent, nous avons toujours eu de bons mots l'un pour l'autre en public.
Nous pouvons être des adversaires politiques, mais il n'est pas nécessaire d'être des ennemis. Nous devrions faire très sérieusement notre travail, et c'est ce que nous faisons, mais il ne faut pas nous prendre nous-mêmes trop au sérieux.
J'ai été très privilégié de siéger à la Chambre depuis plus de neuf ans. Je tiens à remercier tous mes collègues, qu'ils soient de ce côté-ci ou en face. Ce fut un plaisir, un honneur et un privilège de travailler avec eux.
Je tiens à remercier spécialement le pour le leadership fort et empreint de principes dont il fait preuve ici et à l'étranger, ayant maintes fois pris des décisions impopulaires quand les circonstances le dictaient.
Je le remercie pour la confiance qu'il m'a témoignée et les mandats qu'il m'a confiés. La fonction que j'ai le plus aimée est celle de secrétaire parlementaire, que j'ai exercée pendant trois ans et demi, sous les ordres d'une personne que je considère de loin le meilleur ministre de la Défense nationale parmi les 27 ministres de la Défense nationale que j'ai connus depuis mon enrôlement dans l'Aviation, il y a 51 ans, et dont le déplacement en hélicoptère, en passant, n'a pas coûté un cent aux contribuables.
Je suis reconnaissant de l'honneur qui m'est fait de pouvoir porter le titre d'« honorable », en qualité de conseiller privé, jusqu'à la fin de ma vie et pour les fonctions que j'ai exercées à des comités du Cabinet, notamment au Conseil du Trésor et au sous-comité du plan d'action pour la réduction du déficit.
Je dis souvent à la blague que le a le sens pratique pour m'avoir confié des tâches au sein du Cabinet sans le salaire d'un membre du Cabinet, mais ce fut un très grand honneur et je n'aurais pas voulu manquer pareille occasion. Toutefois, j'ai passé plusieurs mois isolé du monde avec le député de à étudier plus de 20 000 pages de documents sur les détenus talibans, à la recherche d'une preuve qui n'existait pas.
Il y a eu des moments mémorables en cette enceinte et je n'en évoquerai que deux.
Je pense que le défi national et rationnel le plus crucial que nous devons relever est l'avenir des Autochtones en tant que participants à part entière aux grandes possibilités qu'offre le Canada. Toutes les parties devront s'y mettre, et les excuses du relativement à la tragédie des pensionnats indiens ont été un grand moment à la Chambre.
Pour moi, l'autre grand moment a eu lieu le 23 octobre, lorsque la Chambre a siégé après l'attentat terroriste qui a été perpétré ici. Nous ne pouvons pas permettre et nous ne permettrons pas que notre démocratie et nos institutions soient menacées de quelque façon que ce soit.
J'ai beaucoup aimé travailler à de nombreux dossiers à la Chambre, comme la défense nationale et les anciens combattants, et agir à titre de coprésident de la Commission permanente mixte de défense Canada—États-Unis. Toutefois, c'est à l'extérieur de la Chambre que j'ai vécu certain des meilleurs moments de ma carrière de député.
Je pense qu'avoir eu l'occasion de me rendre en Afghanistan à sept reprises figure en tête de cette liste. Servir le repas de Noël aux soldats sur le terrain a été un moment très spécial, comme le fait de me réveiller cinq matins de Noël consécutifs dans une base d'opérations avancées dans le district de Panjwai, aux côtés de Canadiens exceptionnels qui se sacrifiaient pour servir leur pays.
Chers collègues, nous faisons partie d'un club très sélect. D'après la Bibliothèque du Parlement, il y a eu 4 216 députés dans l'histoire du Canada. D'après Don Cherry, il y a eu plus de 7 000 joueurs de hockey dans l'histoire de la LNH.
Tous autant que nous sommes, nous travaillons fort pour arriver jusqu'ici et pour y rester. Le service public est une fonction honorable et nous jouons tous un rôle important. Donc, si quelqu'un se moque de l'un d'entre nous en le traitant de simple député d'arrière-ban, il faut lui demander de quel côté il a siégé et combien d'années de sa vie il a consacrées au bien-être des autres.
Ce fut une belle tranche de ma vie, et je suis reconnaissant envers le personnel de mon bureau d'avoir fait un travail formidable pour me faire bien paraître. Je n'aurais rien pu accomplir sans ces personnes qui ont fait de leur mieux pour m'aider: Oula Sanduga, Lindo Lo, Jen Gray, Jordan Fraser, Rachel Petrenko, Averil Grant et tous les employés et les stagiaires qui les ont précédés.
Alors pourquoi est-ce que je quitte la politique maintenant? Il y a plusieurs raisons.
Lorsque nous sommes entrés sur la scène politique, ma femme et moi voulions y consacrer de huit à dix ans. Cela fera neuf ans et neuf mois, alors nous voilà bientôt à la fin de l'intervalle de temps que nous avions prévu. Loin de moi l'idée de me comparer au grand Wayne Gretzky, mais deux fois le chiffre neuf forme toujours un bon numéro à Edmonton.
Ma femme et moi avons ensemble travaillé pendant plus d'un siècle, et 100 ans est certainement un chiffre rond assez gros.
Les gens m'arrêtent souvent pour me dire qu'ils sont désolés de me voir partir. Je leur réponds que c'est exactement la raison pour laquelle je pars. Je sais que les gens ne continueraient pas éternellement d'éprouver ce sentiment et je ne veux pas rester jusqu'à ce que ce ne soit plus le cas.
Enfin, si je m'en vais, c'est que je veux retrouver ma vie à moi. Pour faire un parallèle avec le football, je vous dirais que je suis arrivé au quatrième quart et que je ne dois pas compter sur la prolongation. Je veux réaliser certains projets avant que l'arbitre ne signale les deux dernières minutes du match. Nous avons tous une horloge intérieure, et nous ne savons pas quand nous en serons à la dernière extrémité et que le coup de sifflet indiquant la fin du match retentira.
Le départ de Jim Flaherty ne m'a pas influencé, car ma décision était déjà prise, mais il a certainement confirmé que ma décision était la bonne. Quelles que puissent être nos raisons personnelles, je conseille sincèrement à mes collègues de ne pas attendre qu'il soit trop tard avant de mettre un terme à leur carrière de député.
J'ai l'intention de me tenir bien occupé lorsque je serai à la retraite et je continuerai de servir mes concitoyens de diverses manières. Sinon, je me promènerais avec mon pantalon remonté jusqu'à la poitrine et je passerais tout mon temps à me plaindre du gouvernement.
C'est notre collègue Chuck Strahl ou peut-être Stockwell Day qui disait que, lorsqu'on peut quitter les Communes en ayant conservé sa réputation, son intégrité et sa famille, c'est qu'on a réussi sa carrière politique.
Il est temps que je dise adieu à cet endroit, et je reprendrai ma vie normale dans 130 jours, mais le nombre de jours importe peu. Ce qui importe, c'est que Judy retrouvera son époux, que Jennifer et Robb retrouveront leur père, que Jeff et Kiran retrouveront leur beau-père, et surtout, que Tyler and Raiya Lily auront leur grand-papa tout à eux.
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Monsieur le président, il y a plus de 13 ans, j'ai répondu à la demande et j'ai accepté de poser ma candidature lors d'une nomination pour être candidat à l'élection complémentaire dans la circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel. Avec le soutien de ma famille, de mes amis et de mes concitoyens, j'ai réussi à me faire élire et réélire lors de cinq élections consécutives.
De plus, étant l'un des rares députés natif de sa circonscription et y ayant toujours vécu, c'est avec des sentiments de grande fierté et de grande humilité que j'ai accepté de représenter ma circonscription, ici, à Ottawa. J'ai été très touché que mes semblables me confient cette immense responsabilité.
Saint-Léonard—Saint-Michel est l'une des circonscriptions les plus diverses qui soient au Canada. Si notre diversité peut présenter certains défis, je l'ai toujours considérée comme une grande source de force et de vitalité. Depuis ma première élection en 2002, j'ai cherché à faire avancer les dossiers qui importaient à notre communauté, mais toujours dans le souci d'améliorer le Canada.
Il serait difficile d'énumérer tout ce qui a été accompli au cours de ces 13 années. Toutefois, ayant eu la chance de siéger sous la direction de deux premiers ministres libéraux, j'ai eu l'occasion d'appuyer de nombreuses grandes décisions, tant sur le plan national qu'international, dont le Canada a tiré profit. J'ai également eu l'occasion, au cours de ces années, d'aider plus directement ma communauté en jouant un rôle dans le processus qui a permis d'assurer, durant le mandat du très honorable Jean Chrétien, que le Grand Prix du Canada demeure à Montréal. Puis, durant celui du très honorable Paul Martin, je suis fier d'avoir pu jouer un rôle dans l'obtention du permis de diffusion de la chaîne italienne RAI International au Canada.
D'autres moments de ma carrière de député qui me reviennent à l'esprit sont, entre autres, celui où j'ai été élu président du Comité permanent des finances, en 2004, après moins de deux ans comme député; celui de l'adoption à la Chambre des communes, le 28 avril 2010, de mon projet de loi d'initiative parlementaire ; et celui où, en travaillant avec les représentants du ministère des Finances, j'ai été capable de faire modifier la réglementation afin de faciliter l'accès au régime enregistré d'épargne-invalidité pour les personnes qui en ont le plus besoin.
Toutefois, le travail le plus gratifiant que j'ai accompli est celui qui m'a permis d'aider les gens à régler des dossiers qui ne relevaient pas de mon mandat immédiat. La possibilité d'avoir une incidence directe sur la vie d'autrui à titre de député est ce dont je me souviendrai le plus, car la raison première qui m'a incité à me porter candidat à une charge publique est mon désir d'aider les autres.
[Traduction]
J'ai également eu la chance extraordinaire de rencontrer des citoyens de l'ensemble de notre grand pays et de visiter leur région. Nous vivons dans un pays immense, magnifique et diversifié. Avant de devenir député, j'avais déjà eu l'occasion de visiter notre pays, mais lorsqu'on est député, on se rend compte à quel point le Canada est un pays extraordinaire, et c'est une source d'inspiration qui m'a amené à présenter un projet de loi d'initiative parlementaire appelé le projet de loi encourageant les voyages au Canada. Il visait à aider et encourager tous les Canadiens à voyager au Canada afin d'apprendre à découvrir leur pays. Malheureusement, la Chambre n'était pas aussi emballée que je l'étais par mon idée, et le projet de loi n'a pas été adopté. Cela fait partie des déceptions que l'on éprouve en tant que député.
Nous venons tous ici en pensant que nous allons changer le monde, et nous y arrivons parfois, même si ce n'est que de façon modeste. Il y a aussi des moments où les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, et cela peut s'avérer frustrant pour une raison ou une autre. Dans ces moments-là, je me suis toujours rappelé que le plus important est de ne jamais cesser d'écouter les gens et d'essayer de les aider.
De nombreux députés savent que leur travail est à la fois une expérience et un privilège extraordinaires car il nous permet de poser des gestes qui peuvent améliorer la vie de nos concitoyens. Ce travail nous donne l'occasion d'apporter les changements que nous estimons nécessaires, et je suis extrêmement reconnaissant d'avoir eu cette chance inestimable.
Je suis aussi reconnaissant que cette fonction m'ait permis de tisser des liens plus étroits avec ma collectivité. Que ce soit à titre de commissaire d'école, d'entraîneur bénévole de soccer pour ma fille ou d'entraîneur de hockey pour mon fils, ou en tant que membre de diverses organisations communautaires, je me suis toujours engagé dans ma collectivité, avant et durant mes mandats de député. Toutefois, comme les électeurs me faisaient part tous les jours, d'une manière ou d'une autre, de leurs préoccupations, espoirs, frustrations et opinions, la tâche de député m'a appris à m'investir encore davantage. Elle m'a permis d'acquérir une perspective que peu de gens ont la chance d'avoir et qui me restera à jamais.
Je m'en voudrais de ne pas prendre quelques instants pour remercier les personnes qui m'ont accompagné durant cette aventure ou qui ont tout simplement rendu celle-ci possible. Je salue le personnel de la Chambre des communes et du Parlement du Canada pour leur dévouement et leur professionnalisme. L'endroit ne pourrait pas fonctionner sans les bons offices des greffiers, des bibliothécaires, des assistants, des pages, du personnel de soutien et d'entretien, des spécialistes en informatiques, des conducteurs de navettes, des agents de sécurité, bien sûr, et de plusieurs autres, qui sont le moteur de notre démocratie.
Je tiens à remercier les membres de mon personnel, anciens et actuels, de s'être donnés à fond quand c'est ce dont j'avais besoin, et de ne pas avoir réduit leurs efforts, même lors de ces longues journées d'été où les Montréalais préfèrent passer du temps sur les terrasses qu'appeler leur député.
Je remercie tout particulièrement les employés qui ont travaillé pour moi pendant plus de cinq ans. C'est le cas de la plupart d'entre eux. Il y a eu Sylvie Vogels, qui est avec moi pendant cinq ans, et Adele Cifelli, pendant six ans; Ben Niro, est avec depuis sept ans, Pina Frangella, depuis 12 ans, et Suzanne Bertrand, a joint mon équipe il y a plus de 12 ans.
Je tiens à dire à mes concitoyens que ce fut pour moi un grand honneur de les représenter. Nous venons d'un endroit très spécial où, malgré toutes nos différences, nous demeurons solidaires les uns des autres, et nous n'oublions jamais que notre capacité à faire preuve de compassion et de compréhension est la véritable mesure de notre succès.
La gentillesse des habitants de Saint-Léonard—Saint-Michel m'a aidé à surmonter les derniers mois, qui ont été les moments les plus éprouvants de ma carrière. Je ne souhaite à personne de vivre la même expérience. Cependant, la vie est remplie de hauts et de bas, surtout sur la scène politique, et nous devons toujours être prêts à composer avec de telles situations. Je demeure positif, et j'envisage l'avenir avec enthousiasme et la tête haute, sachant que je n'ai rien fait de mal et que j'ai représenté mes concitoyens de façon honorable.
Je remercie grandement mes amis de leur appui indéfectible. Je ne les nommerai pas, car ils sont trop nombreux. Je remercie bien sûr ma famille de son amour: mon épouse Danielle, mon fils Carlo, ma fille Briana, mes parents Alessandro et Filomena, ma soeur Silvana, mon frère Franco, ainsi que leur famille. Sans eux, les 13 dernières années n'auraient pas été possible. J'ai pu vivre mon rêve grâce à leur appui, et les mots ne peuvent décrire toute la gratitude que j'éprouve à leur égard.
[Français]
Je quitte avec la notion du devoir accompli.
[Le député s'exprime en italien ainsi qu'il suit:]
Grazie. Buonasera.
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Monsieur le président, je n'ai pas préparé de discours en tant que tel. Je traversais la Chambre hier, pour les votes, quand j'ai soudain compris à quel point les gens avec qui je travaille allaient me manquer. J'aimerais donc les remercier du fond du coeur pour tout ce qu'ils m'ont permis de faire, qu'il s'agisse de mes collègues de ce côté-ci de la Chambre ou de ceux d'en face avec qui j'ai eu l'occasion de collaborer. Quelle expérience incroyable ce fut.
Quand je regarde quelques-uns de mes amis, de l'autre côté, je me rappelle les bons souvenirs que je partage avec eux. Mon sevrage sera très difficile, et je sais que j'aurai beaucoup de mal à dire adieu à mon travail, car j'y ai consacré 22 ans de ma vie et que tant de souvenirs y sont rattachés. Juste à écouter les autres faire leurs déclarations, il me revenait tellement de souvenirs que je serais incapable de les raconter tous.
J'aimerais donner aux députés un bref aperçu de ce qui a façonné ma carrière. C'est à l'université que je suis devenu chrétien. Disons que ce fut toute une épreuve. J'ai dû faire un examen de conscience en bonne et due forme et je me suis intéressé à plusieurs religions. À un certain moment, il a fallu que je me décide. Mais toute ma carrière, j'ai continué à me fier à ma conscience.
Peu de temps après mon élection, les électeurs de ma circonscription m'ont mis au défi concernant la question du contrôle des armes à feu. Certains d'entre vous savent qu'on me surnomme « M. Fusil ». J'ai été mis au défi d'aller au fond des choses sur cette question et on connaît la suite. Je n'avais pas prévu la suite. Je connais très peu de choses au sujet des armes à feu, mais en allant au fond des choses, je me suis rendu compte qu'il serait plus approprié de dépenser 2 milliards de dollars pour déployer 10 000 policiers supplémentaires dans les rues si nous voulons améliorer la sécurité publique. Ce n'est qu'un aperçu des dossiers déterminants de ma carrière au Parlement.
J'ai beaucoup travaillé sur le dossier de l'avortement et, encore une fois, j'ai dû aller au fond des choses. Qu'est-ce que la femme porte dans son utérus? J'ai dû examiner cette question très attentivement. J'ai travaillé sur tellement d'autres dossiers et j'ai toujours essayé d'adopter une approche fondée sur des principes. Beaucoup de gens m'ont aidé et je tiens à les remercier du fond du coeur.
Les députés de l'opposition font partie intégrante du processus car ils contestent nos idées.
Lorsque je siégeais avec le de 1993 à 1997, nous étions de service, et je dois dire que ce n'était pas son activité préférée. C'est vraiment le genre de personne qui va au-delà des apparences. C'est un intellectuel. Il m'a appelé lorsqu'il se demandait s'il allait se porter candidat à la direction du parti. Je ne savais pas quel conseil lui donner parce que — je dois m'assurer de bien choisir mes mots — je n'étais pas encore certain qu'il ferait un bon premier ministre à ce moment-là. La personne avec qui j'étais de service s'est avérée un premier ministre phénoménal.
J'aimerais terminer en remerciant beaucoup de gens. J'ai remercié tous mes collègues et tous nos employés. Je les ai déjà remerciés dans une déclaration que j'ai faite il n'y a pas si longtemps. Je dois néanmoins souligner que ma femme, Lydia, mérite d'énormes remerciements, ainsi qu'une certaine compassion. J'ai parcouru le pays pour me prononcer sur la question, passant plus d'une fois par les circonscriptions de la côte Est et de la côte Ouest. Elle est une veuve politique. Je lui suis plus reconnaissant qu'elle ne le saura jamais d'être restée avec moi dans de telles circonstances.
Quand j'ai été élu pour la première fois, mes enfants étaient tous des adolescents, et j'ai profité du fait que je pouvais appeler gratuitement à la maison. Grâce au coup de fil de 10 minutes que je faisais tous les soirs, je me suis rapproché de mes enfants. Ce fut un engagement énorme de ma part, mais il en a certainement valu la peine. Ma femme a proposé que, une fois que je serai à la retraite, nous installions un téléphone de chaque côté du lit parce que nous sommes tellement habitués à utiliser ce moyen de communication. N'eût été du téléphone, je n'aurais probablement pas parlé autant avec mes enfants que je l'ai fait après mon élection en tant que député.
J'ai pu compter sur des employés exceptionnels. Des personnes très compétentes sont venues travailler avec moi. Dennis Young et Elizabeth Nye ont été les premières, et Sandy fait partie des derniers membres de mon équipe. Ces personnes m'ont aidé à bien paraître, et je les en remercie sincèrement. Elles m'ont été d'un soutien énorme.
Je dois aussi remercier mes électeurs et tous les gens qui ont travaillé lors de mes campagnes électorales au fil des ans. Certains d'entre eux ne sont plus de ce monde, mais ils m'ont tous solidement épaulé. D'une élection à l'autre, j'ai toujours réussi à me faire élire avec une marge croissante. Au bout de sept élections, c'est tout un exploit. C'est pourquoi je tiens à remercier tous ces gens de m'avoir fait confiance avec autant d'enthousiasme.
Comme ma voix commence à chevroter, je crois que le moment est venu de conclure mon discours. Je remercie tout le monde du fond du coeur.
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Monsieur le président, je remercie tous mes collègues de la Chambre de me permettre de témoigner de mon expérience et d'expliquer ma motivation.
Je ne veux pas trop parler de l'amitié et de l'admiration que j'ai développées envers mes collègues parce que je suis un peu trop émotif et je supporte mal les émotions. Je me suis aperçu que j'avais une deuxième famille au sein de mon caucus. Je me suis retrouvé à admirer des gens qui, à cause de leur âge, auraient pu être mes enfants. Je me suis rendu compte qu'ils me dépassaient, sur le plan des capacités. Je vais maintenant revenir à mon texte, qui est un peu plus pragmatique.
Tout d'abord, je veux remercier les citoyens de Laurentides—Labelle de m'avoir fait l'honneur de m'avoir choisi pour les représenter au cours de ces quatre dernières années. Je remercie aussi mon personnel, qui m'a aidé à accomplir ce travail et qui a fait preuve de dévouement à mon service et au service des citoyens du comté. Je voudrais remercier ma conjointe, ma famille et mes amis, qui m'ont appuyé pour me permettre d'accomplir ma tâche.
J'en profite aussi pour signaler mon admiration pour le personnel de la Colline du Parlement, particulièrement pour nos employés de la sécurité, qui nous donnent un sentiment de sécurité et de confiance quand nous venons travailler.
Au lendemain de l'élection de 2011, tout le monde se demandait ce qui s'était passé. Il faut revenir un peu en arrière pour le comprendre. Pendant plusieurs décennies, le Québec et le Canada ont été coincés dans un cul-de-sac constitutionnel et politique. Tout au long de cette période sombre de l'histoire, une bonne partie de la classe politique a exploité cette division, certains pour rester au pouvoir, et d'autres tout simplement pour prouver que le Canada ne fonctionnait pas et qu'ils avaient raison. Pendant ce temps, nous attendions des jours meilleurs et la situation continuait de se dégrader pour tous les citoyens. Comme une majorité de Québécois, j'en ai eu assez de cette impasse. En écoutant Jack Layton, nous avons cru qu'il était possible d'unir les forces progressistes de tout le pays pour faire un Canada plus juste où personne n'est laissé de côté.
Localement, j'ai tenté d'exercer mes fonctions le plus dignement et le plus professionnellement possible pour faire voir aux citoyens l'utilité et la valeur de ma fonction. Mes collègues ont eu à relever le même défi: remplacer des élus qui, avec l'aide des vieux partis, voulaient prouver que l'institution dont ils faisaient partie était dysfonctionnelle. Nous avons réussi à prouver notre pertinence, et les citoyens nous ont témoigné beaucoup de respect et d'encouragements.
J'ai bien apprécié mon expérience parlementaire. Pour tous ceux qui ont une passion de la politique, c'est un privilège et un accomplissement de représenter les citoyens d'un comté et ceux de partout au pays qui ont des intérêts similaires. Peu importe d'où ils viennent au pays, les travailleurs, les retraités et les familles ont plus d'intérêts en commun qu'il n'y a d'enjeux qui les divisent. Pour construire un monde meilleur, c'est là-dessus qu'il faut miser.
L'aspect négatif de l'expérience, qu'il ne faut pas négliger si nous voulons progresser collectivement comme nation, c'est la partisanerie extrême. La partisanerie nous pousse à présumer des opinions de nos adversaires. Cela stérilise le débat, et la valeur individuelle de chacun est perdue. Nous en venons à nous percevoir mutuellement par le prisme des préjugés. D'un côté, on voit des gars avec des chapeaux de cowboys qui s'amusent à tirer sur des coyotes dans la prairie, de l'autre, on voit des « granolas » assis sur une terrasse, dans une grande ville, en train de parler contre l'industrie pétrolière.
Ma connaissance du Canada m'empêche de voir le monde ainsi. Je trouve sympathique le député de . Je crois même que si nous étions assis dans une chaloupe avec nos lignes à pêche, sur le lac Baker, nous pourrions même nous parler intelligemment.
Le plus grand défi pour le Canada est de surmonter les préjugés. Je suis très fier de mes ancêtres algonquins qui chassaient de l'autre côté de la rivière, tout près d'ici. Ayant vécu quelques années dans une réserve, je connais bien le sens du mot « préjugé ». Je suis imprégné des valeurs autochtones comme la solidarité, le partage et le désir constant d'arriver à un consensus avant de prendre une décision. Si nous ne parvenons pas à surmonter les défis que nous posent ces préjugés, nous ne parviendrons pas à corriger les injustices du passé et cela est de mauvais augure pour celles que nous allons peut-être commettre.
Nous partageons tous une passion pour l'histoire. Nous sommes ici pour tenter humblement d'en changer le cours. La chose dont il faut se souvenir, c'est qu'on ne peut pas changer l'histoire du passé, mais bien celle de l'avenir.
Merci à tous pour cette expérience unique.
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Monsieur le président, il y a deux semaines, j'ai fait ma dernière déclaration. J'avoue que j'étais très émotive. Je ne croyais pas avoir la chance de m'exprimer à nouveau à la Chambre. Je tiens donc à vous dire merci de me permettre de remercier tout le monde en bonne et due forme en ayant plus d'une minute.
C'est donc avec une voix chargée d'émotion que je prends la parole aujourd'hui, pas dans le but de faire un bilan de mon mandat, mais dans le but de ne pas oublier que j'ai eu une immense chance d'être députée pendant les quatre dernières années, quatre années durant lesquelles j'ai découvert des collègues extraordinaires avec qui j'ai partagé de bons et de moins bons moments.
Ensemble, nous avons été élus en 2011. Ensemble, nous avons affronté la mort de notre chef, le regretté Jack Layton. Ensemble, avec nos membres, nous avons choisi le député d' comme chef de notre parti, et je sais que nous avons fait le bon choix. Ensemble, nous avons tenu tête au gouvernement, ce qui — on ne se le cachera pas — n'a pas toujours été facile. Blague à part, il est important de souligner la cordialité qui règne ici, en ce Parlement, entre les députés de tous les partis.
Au cours des quatre dernières années, j'ai appris à connaître des personnes dévouées, et je parle ici de tous les gens qui travaillent à la Chambre des communes.
Le travail que font le Président et les vice-présidents de la Chambre n'est pas facile, et je les en félicite. Les greffiers sont des génies des procédures. Il serait impossible de se passer de leurs compétences. Les analystes rendent nos recherches beaucoup plus faciles.
Les membres de l'équipe de la sécurité et de la GRC sont tous toujours souriants. Je dois également souligner qu'ils ont fait un travail exceptionnel lors des événements tragiques du 22 octobre dernier. Les pages rendent notre vie à l'intérieur de la Chambre beaucoup plus facile.
Malgré ma volubilité, les traducteurs ont toujours rapporté mes propos de façon exemplaire en anglais.
Nous apprécions les chauffeurs d'autobus énormément en plein mois de janvier ou sous une pluie battante, mais aussi tous les jours de l'année.
L'équipe de la restauration ensoleille mes matins et fait en sorte que ma journée se termine bien. L'équipe de l'entretien fait toujours en sorte que notre environnement de travail soit propre et agréable.
L'équipe de la poste me donne toujours mon courrier avec un beau sourire malgré toutes ces nombreuses fois où j'ai oublié mes clés.
Je suis certaine que j'en oublie, mais sachez que la vie sur la Colline du Parlement serait bien terne sans vous et, surtout, très dysfonctionnelle.
Je tiens également à remercier toute l'équipe du bureau du whip, du bureau du leader parlementaire et du bureau du chef. Votre travail est essentiel au nôtre. Je vous en remercie.
Il est aussi très important pour moi de souligner le travail de mon équipe. En toute humilité, un député ne va pas très loin sans son équipe.
Merci à Yvon de faire en sorte que les citoyens qui arrivent au bureau avec un problème repartent avec une solution. Merci à Vicky d'offrir un si bel accueil à tous ces gens qui arrivent à notre bureau. Merci à Pierre de si bien me représenter dans la circonscription lorsque je suis à Ottawa. Merci à Yanéric pour toutes les recherches et les réponses que tu m'apportes.
Garanké, Stéphanie, Geneviève, Sarah et Philippe, vous avez été de passage à mon bureau, mais vous avez certainement fait votre marque. Mon travail n'aurait pas été le même sans le vôtre pour les citoyens de Saint-Hyacinthe—Bagot.
Je suis fière du travail que j'ai accompli durant mon mandat. J'ai d'ailleurs eu la chance d'agir à titre de porte-parole en matière de logement, ce qui m'a permis de mettre en lumière certaines lacunes et d'en discuter avec les acteurs locaux et nationaux.
J'ai eu aussi la chance de déposer un projet de loi proposant une stratégie nationale de logement. Il n'a pas été adopté, mais je crois que ce n'est que partie remise.
J'ai également eu l'occasion de présider le Comité permanent de la condition féminine, une expérience très enrichissante où j'ai appris à travailler efficacement avec plusieurs partis.
J'ai aussi été membre de quelques comités de la Chambre, dont le Comité permanent des langues officielles et le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées.
Dans ma circonscription, j'ai eu l'honneur d'être nommée présidente d'honneur pour différentes causes, notamment l'itinérance et la santé mentale.
J'ai eu aussi la chance de travailler sur divers dossiers avec différents acteurs de grande qualité dans ma circonscription, notamment en agriculture. Nous avons fait une tournée agricole où nous avons rencontré plusieurs acteurs.
Pendant mon mandat, nous avons aussi fait deux tournées des municipalités au cours desquelles nous avons discuté d'infrastructure, de développement local et d'autres sujets très intéressants, enfin, de tout ce qui se passe dans les municipalités de ma circonscription.
J'ai eu la chance de travailler en immigration, en donnant de l'aide et de l'information. J'ai eu la chance de faire une tournée des entreprises pour discuter de l'assurance-emploi. J'ai eu la chance de faire de la sensibilisation en itinérance et en santé mentale et de faire des consultations publiques.
J'ai pris part à un nombre important d'activités diverses dans ma région, de Saint-Hyacinthe à Acton Vale, en passant par Saint-Jude et Sainte-Christine, et j'en suis ravie. Cela m'a toujours fait plaisir d'aller à la rencontre des citoyens de ma circonscription pour connaître leurs préoccupations, mais aussi leurs intérêts et leurs passions. On dit souvent qu'on juge une région par les gens qui y habitent. Eh bien, je peux affirmer que Saint-Hyacinthe—Bagot est un comté riche. Les gens y sont accueillants, sympathiques, dynamiques, innovants et vivants.
Le mot « accueillant » prend tout son sens à Acton Vale, qui est reconnu Village-relais et qui, je dois le dire, est une ville particulièrement en expansion où les jeunes familles ont envie de s'installer. Le mot « innovant », lui, prend son sens aussi à Saint-Hyacinthe. Sa Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale a été choisie Meilleur parc technologique en émergence au monde. Que dire de « vivant »? Avec le Show de la rentrée Desjardins d'Acton Vale, l'Expo de Saint-Hyacinthe, le Festival de musique traditionnelle de St-Bernard-de-Michaudville, le Festival de l'accordéon et du folklore québécois de Saint-Marcel, le Festival du porc de Saint-Nazaire et le Festival du maïs de Saint-Damase, il est impossible de s'ennuyer dans Saint-Hyacinthe—Bagot.
Chers citoyennes et chers citoyens, je ne vous le dirai jamais assez: merci d'avoir fait de moi la députée de Saint-Hyacinthe—Bagot durant les quatre dernières années. Comme je l'ai déjà dit, j'ai travaillé pour vous et avec vous. Merci de m'avoir accordé votre confiance. Soyez certains d'une chose: le travail que j'ai fait, je l'ai toujours fait avec coeur, en gardant mes valeurs en tête. Ce fût un immense privilège d'être à votre service.
Je veux aussi souligner le travail colossal des gens de l'Association de circonscription NPD de Saint-Hyacinthe—Bagot. Ils font partie de ces bâtisseurs dont notre pays a tant besoin. C'est grâce à des gens comme eux que le NPD ne cesse de grandir au Québec.
Je dois aussi parler d'une personne très importante, Brigitte Sansoucy, que j'ai le privilège de connaître depuis plusieurs années. Brigitte, je suis particulièrement enthousiaste à l'idée que tu sois candidate pour le NPD aux prochaines élections. Tu as tout mon appui, et sache que je serais honorée que tu fasses partie du premier gouvernement néo-démocrate de l'histoire du Canada. Je te souhaite la meilleure des chances.
Je voudrais terminer sur une chose très importante. Lorsque l'on est député, le travail prend une place très importante dans notre vie, au risque parfois de négliger les autres sphères. J'ai connu la maladie durant mon mandat, et j'ai réussi à m'en sortir grâce à l'amour de mon conjoint, ma famille et mes amis. Il est donc important pour moi de souligner tout ce qu'ils ont fait.
J-F, merci d'avoir été à mes côtés durant les quatre dernières années. Je suis contente de partager ma vie avec toi. Maman, merci d'avoir toujours cru en moi et de m'avoir transmis des valeurs que j'ai portées en tant que députée en pensant souvent à toi. Michel, merci d'avoir pris soin de ma mère durant mes nombreuses absences, et surtout, merci de me considérer comme faisant partie de ta famille. Papa, merci pour toutes ces belles conversations que j'ai partagées avec toi, et merci aussi de m'avoir appris à marcher la tête haute, malgré tout.
À ma belle-famille, merci de m'accepter et de faire en sorte que je me sente toujours chez moi. Hélène et Gilbert, mes deuxièmes parents, merci d'être dans ma vie depuis si longtemps et d'être toujours là. Seb et Alex, je vous aime comme des frères. Merci de toujours me prendre comme je suis. Sarah, Jacinthe et Marie-Claude, merci d'avoir toujours agi avec moi comme on agit avec l'amie et non la députée. Merci aussi pour cette douce folie qui anime votre amitié envers moi.
Alors, comme on peut le constater, un député n'est jamais seul. Sinon, il lui serait impossible de faire son travail. J'ai eu la chance d'être bien entourée durant ce mandat, et c'est de la même façon que je quitte mes fonctions sans regrets et en toute sérénité. J'ai de nombreux projets, mais mon premier sera de prendre soin des gens qui ont pris soin de moi durant les quatre dernières années. Ils le méritent amplement.
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Monsieur le président, je suis heureux de pouvoir prendre la parole ce soir à la veille de mon départ de la Chambre. Avant de partir, j'aimerais parler de quelques idées qui m'ont guidé en politique.
Il est intéressant de signaler que je ne me suis jamais mêlé de politique avant l'âge de 40 ans. On ne m'avait jamais auparavant invité à adhérer à un parti, ni recruté pour me présenter aux élections. J'ai décidé tout cela de mon propre chef quand j'ai compris à quel point la politique était importante pour faire face aux problèmes du monde. J'en connaissais assez pour savoir qu'il ne faut pas idéaliser la politique ni le gouvernement. Néanmoins, je croyais aussi que les politiciens devraient avoir des idéaux. Je vais donc vous faire part de quelques-uns des miens.
D'abord, j'ai toujours pensé que tout ce que j'ai accompli dans la vie ne dépend qu'en partie de mes efforts personnels. Mes réalisations doivent également être attribuées à la chance. J'ai la chance d'avoir eu la santé, une famille forte qui m'a soutenu, des amis et une solide éducation. Surtout, j'ai la chance d'avoir grandi au Canada. C'est pourquoi, tout en étant convaincu qu'il faut promouvoir la liberté individuelle et les avantages sociaux et économiques qui en découlent, je crois aussi qu'il existe une responsabilité communautaire, qu'il faut se soucier de ses concitoyens et qu'on doit faire les sacrifices nécessaires pour garantir à tous des chances égales d'accéder à une prospérité collective durable.
Deuxièmement, le scientifique que je suis croit aux valeurs individuelles et à l'indépendance d'esprit, à la rigueur, à l'empirisme et à l'humilité intellectuelle. Pensons par nous-même, recueillons les faits, observons-les et trions-les. Soyons ouverts à la critique. Défendons notre point de vue. Ne pensons jamais tout savoir ou tout comprendre. Et surtout, n'hésitons pas à changer d'idée quand les choses changent elles aussi. L'histoire nous a appris que c'est ainsi qu'ont été réalisées les plus grandes percées scientifiques, et il y a cinq ans, je croyais fermement — et je le crois toujours — qu'on peut connaître le succès en politique si on s'en tient à ces quelques principes. Ce sont ces idéaux et ces convictions qui m'ont amené, avant même que je songe à me présenter aux élections, à choisir le Parti libéral du Canada.
Je tiens à inciter tous les Canadiens, et plus particulièrement les jeunes Canadiens, à envisager la possibilité d'adhérer à un parti politique, une activité qui, malheureusement, est moins populaire aujourd'hui. Pour choisir un parti politique, il ne faut pas tous les passer en revue jusqu'à ce qu'on trouve un ensemble de politiques qui nous convient. En effet, personne ne peut souscrire à toutes les politiques proposées par un parti, car au Canada, il y a une grande diversité d'opinions.
Les partis politiques doivent accepter cette diversité, faire un tri dans leurs politiques et leurs priorités afin de rallier le plus grand nombre possible de gens au sein du parti, puis mettre en oeuvre les politiques et les priorités qui ont fait consensus dans le cadre de leur mandat électoral. Cet aspect essentiel de la démocratie est un processus compliqué et imprévisible, et tout le monde sera en désaccord avec le parti qu'il appuie à un moment ou à un autre.
Cependant, chaque citoyen trouvera un parti qui lui convient, non seulement en raison du processus qu'il adopte et des résultats qu'il obtient, mais aussi parce qu'il a des affinités avec ceux qui en font partie. J'invite les jeunes Canadiens à ne pas perdre espoir en nos institutions démocratiques, qu'il s'agisse du Parlement ou des partis politiques. Je les invite plutôt à nous faire part de leurs idéaux, à adhérer à un parti politique, à travailler avec des gens avec qui ils ont des affinités et à s'opposer de façon respectueuse aux autres lorsqu'il est approprié de le faire afin de bâtir dès maintenant un avenir meilleur.
J'aimerais maintenant remercier de nombreuses personnes qui ont contribué à ma réussite en tant que parlementaire.
Je remercie les gens de Kingston et les Îles de m'avoir choisi pour les représenter à l'échelon fédéral. Je suis fier d'avoir représenté Kingston à Ottawa. Quand je faisais mon travail, j'avais toujours à coeur que les autres députés sachent qui je représentais.
En 2013, j'ai été enchanté que des députés de tous les partis me décernent le titre de « parlementaire de l'année ayant le mieux représenté ses électeurs ». C'est un privilège et un honneur d'avoir servi les gens de Kingston et les Îles, ainsi que le Canada. Quand j'ai annoncé que je ne serais pas candidat aux prochaines élections, bien des gens m'ont remercié pour mon travail. Je tiens toutefois à leur signaler que tout ce que j'ai accompli, j'ai pu l'accomplir grâce aux centaines de personnes qui joignaient leurs efforts aux miens.
Je tiens à remercier ma famille, sans qui je n'aurais pas pu faire mon travail de député: ma famille immédiate à Kingston; mon épouse, Tara; mes filles, Ella et Vera-Claire; mes parents, James et Marjorie; mon oncle Ta-Fang et mes tantes, Linda et Josephine; ma famille élargie; mes frères, Bobby et Leon, et d'autres personnes qui vivent ailleurs. Je leur dois d'immenses remerciements, car ils sont pour moi une source de valeurs, de courage, de soutien et de motivation.
Je tiens également à remercier les nombreuses personnes qui m'ont offert un soutien inconditionnel au cours des cinq dernières années, c'est-à-dire mes amis, mes voisins, les travailleurs de campagne John Clements, Catherine Milks et Adrian Brett, mes bienfaiteurs, mes âmes soeurs, mes partisans partout au pays, ainsi que l'association de circonscription libérale la plus solide au pays. J'offre mes remerciements à Ron Hartling, Ann Hutka, Hans Vorster, Alice Gazeley et bien d'autres encore.
Je rends un hommage spécial à tout mon personnel et aux bénévoles dévoués qui ont travaillé avec diligence et sans compter leurs efforts et qui ont fait preuve de discrétion et de loyauté. Je parle notamment d'Emily Trogen, de Beth Palmer, de Sophie Kiwala, de Mary Davis Little, de Dianne Johnston, de David Yateman, de Fred Faust, de Ruth McKinney, de Brian Evoy, de Nicole Honderich, d'Ann Parker, de Jenn Strychasz, de Jane Latimer, ainsi que de nombreux étudiants, bénévoles et anciens membres de mon personnel.
Ce qui me manquera le plus, ce sont mes collègues du Parti libéral, leurs encouragements, leur expérience, leur point de vue, leurs critiques, leurs conseils, l'encadrement qu'ils m'ont fourni et leur générosité d'esprit. Je me suis senti comme si je faisais vraiment partie d'une équipe solide qui m'appuyait pleinement.
J'ai toujours aimé travailler comme député, mais, en tant qu'époux et père de deux jeunes filles, je suis très conscient des sacrifices que ma famille aurait à consentir si je devais, à cette étape-ci de ma vie, poursuivre pendant quatre autres années ma carrière politique. C'est pourquoi j'ai choisi de ne pas me présenter aux prochaines élections. Je cherche ainsi à demeurer fidèle à la raison pour laquelle j'ai au départ cherché à me faire élire. C'est ce que j'ai affirmé lorsque j'ai lancé ma campagne d'investiture en 2010: nos enfants méritent d'hériter d'un monde d'où seraient absents les problèmes que nous avons créés.
Lorsque mes filles auront atteint un certain âge, et si j'ai de bonnes raisons de le faire, je chercherai à me faire élire de nouveau. D'ici là, je continuerai de travailler sur les nombreux dossiers qui m'ont incité à me lancer en politique, mais je le ferai plus près de chez moi, pour le moment.