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Bonjour chers collègues.
Bienvenue à la 105e réunion du Comité permanent des comptes publics du jeudi 14 juin 2018.
Pour ce qui est de nos invités, actuellement, comme Mme Mendès le disait, on rend hommage à , alors M. Christopherson se joindra à nous bientôt. Nous avons essayé d'attendre le plus longtemps possible afin que les membres puissent participer à cet événement.
Je dois aussi dire que la séance est télévisée aujourd'hui. J'encourage toutes les personnes dans l'auditoire, les représentants des médias et les membres du Comité à bien vouloir mettre leur téléphone cellulaire en mode vibration, en mode silencieux, ou peu importe, afin de réduire les distractions. Ce serait très apprécié, et nous vous en sommes déjà reconnaissants.
Nous sommes ici aujourd'hui pour étudier le « rapport 1, La création et le déploiement du système de paye Phénix », des rapports du printemps 2018 du vérificateur général du Canada.
Nous avons l'honneur cet après-midi d'accueillir Michael Ferguson, vérificateur général du Canada, et M. Jean Goulet, directeur principal, du Bureau du vérificateur général. Nous recevons aussi Mme Marie Lemay, sous-ministre, et Les Linklater, sous-ministre délégué du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux. Enfin, nous accueillons Peter Wallace, secrétaire du Conseil du Trésor du Canada, et Mme Sandra Hassan, sous-ministre adjointe du Secteur de la rémunération et des relations de travail du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Bienvenue à tous. Nous avons hâte d'entendre vos commentaires.
Nous allons commencer la réunion d'après-midi du Comité en cédant la parole à notre vérificateur général.
Monsieur Ferguson, allez-y, s'il vous plaît.
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Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de présenter les résultats de notre deuxième vérification sur le système de paye Phénix, dans lequel nous avons examiné la création et le déploiement du système. Je suis accompagné du directeur principal responsable des deux vérifications sur Phénix, M. Jean Goulet.
En 2009, Services publics et Approvisionnement Canada a entamé son initiative de transformation de l'administration de la paye pour changer la façon dont il traitait la paye de ses 290 000 employés. Cette initiative visait deux projets: l'un consistait à centraliser les services de paye pour 46 ministères et organismes publics qui employaient 70 % de tous les fonctionnaires fédéraux, et l'autre remplaçait le système de paye vieux de 40 ans qui était utilisé par 101 ministères et organismes.
[Français]
Lors de cet audit, nous avons examiné comment Services publics et Approvisionnement Canada avait élaboré et mis en place le système de paie Phénix. Nous avons vérifié si la décision de lancer le nouveau système de paie avait tenu compte de certaines considérations, à savoir si le système était entièrement mis à l'essai, fonctionnel et sécuritaire, et s'il allait protéger les renseignements personnels des employés.
Nous avons conclu que le projet Phénix était un échec incompréhensible de gestion et de surveillance de projet, qui a abouti à la décision de déployer un système qui n'était pas prêt. Afin de respecter les budgets et les échéances, Services publics et Approvisionnement Canada a décidé de supprimer des fonctions de paie essentielles, de limiter les tests du système et d'annuler un projet pilote de mise en place du système.
[Traduction]
Les cadres responsables de Phénix n'ont pas tenu compte des signes clairs selon lesquels le centre de paye de Miramichi n'était pas prêt à traiter le volume attendu d'opérations de la paye, que les ministères et organismes n'étaient pas prêts à migrer vers le nouveau système et que le système Phénix lui-même n'était pas prêt à verser aux fonctionnaires fédéraux le bon montant de paye.
Quand les cadres responsables de Phénix ont informé le sous-ministre des Services publics et de l'Approvisionnement du Canada du lancement du système, ils n'ont pas mentionné des problèmes graves dont ils avaient connaissance. Enfin, la décision de lancer Phénix n'a pas été documentée.
Selon nous, compte tenu de l'information disponible à ce moment-là, la décision de lancer Phénix était déraisonnable. Le système ne fait pas ce qu'il devait accomplir, et il a coûté des centaines de millions de dollars de plus que prévu et il a affecté des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux et leur famille.
[Français]
Quand je repense à notre premier audit sur les problèmes de paie liés à Phénix, je conclus qu'il y avait trois facteurs communs au projet de déploiement de Phénix et aux mesures du ministère pour régler les problèmes après le lancement du système: un manque de surveillance ou de gouvernance pour guider les activités de gestion, un manque d'engagement de la part des ministères touchés et une sous-estimation de la gravité des problèmes.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
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Bonjour. Merci, monsieur le président.
Je suis accompagnée de notre sous-ministre délégué, Les Linklater.
Nous vous remercions de cette occasion de comparaître devant le Comité pour discuter de la plus récente étude du vérificateur général sur le système de paye Phénix.
Services publics et Approvisionnement Canada accepte les recommandations du vérificateur général. Avant de parler des mesures que prendra SPAC pour donner suite au rapport du vérificateur général, je tiens à souligner que ce sont les gens qui importent le plus. Les problèmes avec le système de paye ont lourdement affecté nos employés. C'est une situation inacceptable et j'en suis infiniment désolée.
Je tiens à vous assurer que nous avons un groupe de personnes dévouées qui travaillent très fort pour régler les problèmes de paye de leurs employés.
[Français]
Le rapport du printemps du vérificateur général porte sur la planification et l'élaboration de Phénix d'avril 2008 à avril 2016.
Nous reconnaissons que des lacunes majeures ont été relevées dans la planification et la mise en oeuvre de Phénix, ainsi que dans l'Initiative de transformation de l'administration de la paye dans son ensemble.
La priorité a été accordée aux coûts et aux échéanciers, ce qui a nui aux résultats de ce projet. De mauvaises décisions ont été prises dans ce contexte. Des éléments cruciaux du projet, notamment certaines fonctionnalités du système, la mise à l'essai, la gestion du changement et la formation, ont été annulés ou reportés.
Ces décisions, combinées à la suppression de 700 postes en rémunération et à la perte connexe de capacités essentielles et d'expertise, ont donné lieu à une transformation pangouvernementale qui n'a pas produit les résultats escomptés. Cela signifiait aussi que le gouvernement n'était pas prêt à faire face à ce changement important.
Aux niveaux supérieurs de Services publics et Approvisionnement Canada, et je dirais aussi à l'échelle du gouvernement, la portée et les répercussions du projet ont été grandement sous-estimées. Le rapport de Goss Gilroy Inc. mentionnait aussi que cette lacune fondamentale était une grande faiblesse du projet.
[Traduction]
Je ne crois pas que quiconque a voulu que cela se produise ni n'a agi de mauvaise foi. Toutefois, sans contredit, l'élaboration et la mise en oeuvre du projet comportaient de graves lacunes.
Il ne fait aucun doute que les deux cadres supérieurs qui dirigeaient le projet et relevaient du sous-ministre n'ont pas correctement évalué la complexité de la tâche, l'effet cumulatif de leurs décisions, ni la gravité des signes précurseurs. Le rendement de ces cadres supérieurs a été évalué, et les mesures adéquates ont été prises. Ils ne prennent plus part à l'administration de la paye et n'ont pas reçu de prime au rendement pour le travail qu'ils ont accompli relativement à Phénix en 2015-2016, lorsque le système a été peaufiné et lancé.
Comme je l'ai mentionné, cette situation a causé un stress important à de nombreux employés. Naturellement, les gens cherchent un coupable. Ce qui est arrivé est inacceptable. Le vérificateur général a fait savoir que les cadres supérieurs de SPAC ont commis d'importantes erreurs, mais il a aussi reconnu qu'il y a eu des problèmes de surveillance et de gouvernance. Je suis d'avis qu'il y a eu de nombreux points faibles et qu'il faut tirer des leçons de chacun d'eux.
Pour assurer la réussite, la responsabilisation doit être combinée au pouvoir pour des projets comme la transformation de l'administration de la paye. Les représentants de Services publics et Approvisionnement Canada avaient plein pouvoir à l'égard de Phénix, mais pas à l'égard des processus des ressources humaines du gouvernement, par exemple. Il aurait fallu avoir une approche intégrée à l'égard des RH et de la paye dès le début.
Nous devons veiller à ce que ces erreurs ne se reproduisent pas. Nous devons faire mieux, nous devons fournir à nos employés les outils et l'environnement dont ils ont besoin pour réussir. Le rapport du vérificateur général contient des conseils qui nous aident à aller de l'avant.
[Français]
Passons maintenant aux recommandations particulières qu'a formulées le vérificateur général dans son rapport du printemps relativement à la planification des prochains projets de TI pangouvernementaux.
Services publics et Approvisionnement Canada gère depuis longtemps de grands projets complexes. La modernisation des services et des systèmes de pensions, ainsi que la vision et le plan à long terme pour la Cité parlementaire sont parmi les plus de 430 projets que nous gérons actuellement pour notre ministère et représentent un budget total de plus de 13 milliards de dollars. Nous gérons aussi présentement plus de 2 400 projets pour le compte d'autres ministères.
La gestion de projets de grande envergure nécessite des processus rigoureux. Même si Services publics et Approvisionnement Canada dispose de ces processus, l'expérience que nous avons vécue avec Phénix a fait ressortir le besoin d'adopter une approche améliorée pour la gestion des projets de TI complexes pangouvernementaux.
Pour répondre à ce besoin, Services publics et Approvisionnement Canada élaborera un outil qui permettra de déterminer si certains projets sous sa responsabilité devraient être gérés au moyen d'une approche améliorée pangouvernementale de gestion de projets de TI ou au moyen des pratiques et processus ministériels de gestion de projets.
Nous élaborerons aussi un guide amélioré de gestion de projets qui présentera la façon dont les projets de TI pangouvernementaux doivent être gérés et traitera des principes, des rôles, des responsabilités en matière de gouvernance, de surveillance et de gestion de projets ainsi que de la fonction de vérification.
L'outil et le guide nous permettront de nous assurer que nous disposons de mécanismes de gouvernance et de surveillance rigoureux pour l'ensemble des projets de TI pangouvernementaux sous notre responsabilité, comme il a été recommandé par le vérificateur général.
Dans le cadre de cette approche, ces projets comprendront aussi un plan d'engagement des intervenants, un plan officiel de mise à niveau des logiciels et un plan d'urgence complet.
Enfin, nous veillerons à ce que les vérifications internes fournissent à la ou au sous-ministre l'assurance appropriée concernant la gouvernance, la surveillance et la gestion des projets. Nous allons veiller à ce que le ou la sous-ministre ait directement accès à des conseils indépendants.
[Traduction]
Nous nous efforçons aussi de changer fondamentalement la façon dont le ministère fonctionne. Un changement qui va au-delà des pratiques techniques et des pratiques de gestion de projet. Comme vous le savez et comme vous l'avez entendu, nous avons une fonction publique reconnue à l'échelle internationale. Cela dit, il y a toujours place à l'amélioration. À SPAC, nous travaillons dur pour favoriser une culture de travail où les employés se sentent à l'aise d'avoir des discussions honnêtes, de poser des questions difficiles et de parler ouvertement lorsque la situation l'exige.
Par exemple, au cours des 18 derniers mois, le Centre des services de paye de la fonction publique a pris des mesures considérables pour créer un environnement qui suscite l'engagement des employés. Cette approche a favorisé l'élaboration de solutions par les employés, lesquelles nous aident à réduire l'arriéré, à améliorer les conditions de travail et à fournir un meilleur service à la clientèle.
Dans l'ensemble du ministère, nous avons amorcé une transformation pour changer notre façon de travailler, changer la façon dont nous offrons les services et écologiser notre façon de travailler. Notre équipe de transformation a rencontré les employés de tous les niveaux pour discuter du genre de culture que nous avons actuellement et celui auquel nous aspirons. Je supervise personnellement le volet culture de notre transformation. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais il s'agit d'un travail important qui exige une attention soutenue. Nous avons élaboré une feuille de route et avons entrepris le processus de transformation.
En février 2017, j'ai nommé le premier ombudsman de la santé mentale, une fonction indépendante dont le titulaire relève directement de moi. Il a rencontré près de 500 employés jusqu'à maintenant, et leur a offert un endroit sécuritaire et des directives sur l'aide et les outils disponibles. Il m'a présenté deux rapports, et nous travaillons à mettre en oeuvre ses recommandations.
Nous sommes déterminés à déployer des efforts soutenus en ce sens. Toutefois, notre priorité immédiate est d'aider les employés qui éprouvent des problèmes de paye. J'aimerais prendre quelques instants pour souligner nos récents efforts et les répercussions positives qu'ils ont eues.
[Français]
En mai, la ministre a annoncé le lancement de la nouvelle approche par le groupe de paie pour stabiliser le système et mieux soutenir les employés.
Les groupes de paie sont des équipes de spécialistes de la rémunération qui sont affectés exclusivement à un ministère ou à un organisme particulier. Au sein des trois ministères ayant participé au projet pilote, les groupes de paie ont réduit l'arriéré global de 30 % et l'arriéré de plus de 30 jours a baissé de 41 %. Il s'agit là de résultats prometteurs, et nous sommes optimistes quant au lancement des groupes de paie au cours de la prochaine année.
[Traduction]
Nous avons aussi renforcé nos capacités pour régler les problèmes de paye des employés. Nous avons presque triplé le nombre d'employés de la rémunération, qui est passé de 550 au moment de la mise en oeuvre de Phénix à plus de 1 600.
Nous avons amélioré la qualité du service offert par le Centre de contact avec la clientèle. Auparavant, les représentants du service à la clientèle pouvaient seulement informer les employés de l'état d'avancement de leur cas. Ils ont maintenant un accès direct au dossier de paye et sont en mesure de fournir aux employés des renseignements détaillés sur leur paye lorsque ces derniers appellent au Centre.
Même s'il reste encore beaucoup de travail à faire, nous commençons à constater des progrès lents, mais constants. À l'exception d'une fluctuation mineure, notre arriéré de cas a diminué graduellement pendant quatre mois consécutifs. Le Centre des services de paye a traité 5 000 cas de plus qu'il en a reçus en avril, et 25 autres en mai. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive au fur et à mesure que les groupes de paye seront mis en place.
La principale priorité de notre ministère est de payer les fonctionnaires correctement et à temps, et nous travaillons sans relâche pour y arriver. Pour aller de l'avant, nous devons tirer des leçons des erreurs du passé. Nous devons favoriser un virage culturel qui suscite des discussions franches et ouvertes. Enfin, nous devons veiller à ce qu'une telle chose ne se reproduise plus.
[Français]
Je vous remercie beaucoup de votre temps.
Je serai heureuse de répondre à vos questions.
:
Je vous remercie beaucoup de m'avoir invité ici aujourd'hui pour discuter du rapport du vérificateur général sur la conception et la mise en oeuvre de Phénix. C'est une discussion importante, et je veux souligner que j'en suis personnellement heureux et que j'espère pouvoir soutenir le Comité et d'autres comités parlementaires. Je suis heureux d'être ici en compagnie de Sandra Hassan, la sous-ministre adjointe du Secteur de la rémunération et des avantages sociaux du Secrétariat du Conseil du Trésor.
[Français]
Comme vous le savez, le Conseil du Trésor est l'employeur de l'administration publique centrale. En tant que secrétaire de cette institution, j'aide le Conseil à jouer son rôle.
J'aimerais donc commencer par dire que le gouvernement se concentre résolument sur sa responsabilité de payer ses employés avec exactitude et rapidement, bien sûr.
[Traduction]
Nous sommes désolés que les employés éprouvent des problèmes de paye qui ont des répercussions sur leur vie et celle de leur famille. Évidemment, nous prenons tout ça extrêmement au sérieux. C'est pourquoi nous travaillons avec diligence et continuerons de le faire pour régler ces problèmes de paye et aider aussi les employés qui ont été touchés négativement. Par exemple, nous nous assurons que les avances sont effectuées et versées de façon prioritaire. Nous avons aussi offert une certaine souplesse quant au recouvrement des trop-payés. En outre, nous avons établi des processus de réclamation pour indemniser les employés concernant les dépenses qu'ils ont engagées ou les pertes financières qu'ils ont subies en raison de Phénix. Ces mesures visent à atténuer et compenser certaines des difficultés causées. Évidemment, nous travaillons aussi en étroite collaboration avec Mme Lemay et SPAC, qui mènent un effort colossal pour stabiliser le système de paye.
Cela m'amène à parler du récent rapport du vérificateur général et de sa préoccupation au sujet du fait que le système Phénix n'est peut-être pas le dernier « échec incompréhensible » en matière de gestion de projets. Nous sommes évidemment extrêmement préoccupés par cette constatation, nous prenons tout ça vraiment au sérieux, et nous sommes déterminés à tirer les leçons associées à ce dossier et à atténuer les risques futurs et à composer avec ces problèmes. Les projets de TI sont toujours risqués. D'une certaine façon, nous pourrons mieux nous positionner à l'avenir.
En 2017, le Secrétariat du Conseil du Trésor a demandé à Goss Gilroy de produire un rapport pour examiner certaines des questions mêmes qui ont été soulevées par le vérificateur général. Le rapport a présenté une série de leçons utiles que nous appliquons aux projets gouvernementaux. Ce rapport ainsi que les recommandations du vérificateur général constituent des conseils de base sur la façon dont le gouvernement gérera ces projets à l'avenir. Nous apprenons constamment, et nous sommes déterminés à continuer à le faire.
J'aimerais maintenant parler rapidement de la recommandation formulée à l'intention du Secrétariat du Conseil du Trésor dans le plus récent rapport du vérificateur général.
[Français]
Selon cette recommandation, dans le cas de tous les projets en technologie de l'information de portée gouvernementale, le SCT devrait procéder à des examens indépendants des décisions clés des projets selon lesquelles le projet peut être mis en avant ou non. De plus, il devrait communiquer aux sous-ministres et aux cadres supérieurs responsables les conclusions de ces examens.
[Traduction]
Bien sûr, nous approuvons cette recommandation et nous effectuerons des examens indépendants des projets de portée pangouvernementale, au sein du Conseil du Trésor, afin de déterminer et d'appliquer toutes les mesures correctives requises. En outre, nous communiquerons les conclusions et les mesures correctives requises, et nous ferons aussi, évidemment, un suivi connexe.
Entretemps, nous changeons le rôle du dirigeant principal de l'information afin de veiller d'autant plus à ce que les initiatives de TI à l'échelle du gouvernement soient bien planifiées et mises en oeuvre. Nous renforçons également nos politiques et améliorons la gouvernance.
[Français]
Je tiens maintenant à vous informer des progrès que nous avons réalisés relativement aux deux recommandations découlant du rapport de l'automne du vérificateur général.
[Traduction]
La première recommandation était que le Secrétariat, de pair avec nos collègues de SPAC, établissent des échéanciers selon lesquels les ministères et organismes devront présenter des données exactes sur la paye et aident SPAC et les ministères et organismes à mettre en place des mesures de rendement pour surveiller l'exactitude et le caractère opportun de la paye et en rendre compte. Je peux vous annoncer que le Secrétariat, en collaboration avec SPAC, réalise des progrès satisfaisants et que nous fournirons de l'information au Comité dès que possible.
La deuxième recommandation était que le Secrétariat, avec le soutien de SPAC et des ministères et organismes, vérifie le coût lié à la résolution des problèmes de paye et à la mise en oeuvre d'une solution durable et en fasse ensuite rapport. Le Bureau du contrôleur général a travaillé assidûment sur une estimation pangouvernementale des coûts, qui comprendrait les coûts historiques, les investissements prévus nécessaires pour stabiliser le système Phénix et, bien sûr, les coûts de fonctionnement. Ce modèle est en place. Nous commençons à le mettre à l'essai. Le travail est presque fini, mais nous voulons aussi nous assurer que l'information est vérifiée par nos collègues de SPAC.
Le rapport n'est pas encore finalisé, et je m'excuse du retard lié à sa publication. Nous nous attendons à terminer bientôt. Il est important, cependant, lorsqu'on tire des leçons du système Phénix, de miser sur l'exactitude, et nous donnons préséance à l'exactitude sur la rapidité à cet égard. Bien sûr, nous allons faire parvenir le rapport au Comité le plus rapidement possible.
[Français]
J'aimerais maintenant attirer votre attention sur l'un des engagements énoncés dans le budget de 2018 pour régler les problèmes actuels liés à Phénix.
Dans le budget, on a accordé 16 millions de dollars au SCT pour qu'il travaille, avec des spécialistes, les syndicats du secteur public et des fournisseurs de technologies, aux prochaines étapes de la mise en place d'un nouveau système de paie.
[Traduction]
Tandis que nous examinons diverses options, nous porterons une attention constante à l'utilisateur et à un système qui lie les transactions des RH et les transactions de paye.
Même si nous souhaitons que tout cela se fasse du jour au lendemain ou le plus rapidement possible, la réalité, c'est qu'il faudra un peu de temps pour bien faire les choses. C'est une leçon cruciale que nous avons tirée. Cela signifie qu'il faut appliquer de façon exhaustive toutes les leçons, les structures de gouvernance et les autres approches, tout ce que nous avons appris à la dure dans le cadre de la mise en oeuvre du système Phénix au travail que nous ferons à l'avenir.
En conclusion, je tiens à rappeler que mon ministère et toute l'équipe de haute direction restent très actifs dans ce dossier. Nous voulons discuter de cet enjeu d'une importance cruciale avec le vérificateur général et les parlementaires et nous sommes reconnaissants d'avoir l'occasion de le faire.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Mes excuses, à vous et à mes collègues. Je crois qu'il a été mentionné que j'étais à la Chambre pour l'hommage à mon ancien chef. Puisque j'ai été un de ses anciens bras droits, je voulais vraiment être là. J'espère que vous comprenez.
C'est l'une de ces situations où — après 14 ans — lorsqu'on lit le rapport, on est encore là à se demander comment tout cela a bien pu se produire.
Je comprends et je vais faire de mon mieux pour faire une distinction entre la situation exceptionnelle qu'il y a ici et les enjeux plus généraux liés à la culture que nous avons soulevés mardi. Il y a peut-être certains chevauchements, mais mon objectif, c'est de rester le plus possible concentré sur le rapport.
Cela dit, on ne peut pas passer à côté de certains mots qui ont été utilisés. Je suis ici depuis assez longtemps à m'occuper des comptes publics — et je me suis aussi assez occupé du volet international des comptes publics — pour savoir que, lorsqu'un vérificateur général du niveau et du statut international de notre vérificateur général, M. Ferguson, utilise des mots comme « échec incompréhensible », dans ce milieu, c'est ce qui se rapproche le plus d'utiliser des gros mots.
J'aimerais poser une question à M. Ferguson, et les deux autres représentants peuvent se préparer, parce que je vais ensuite m'adresser à eux.
C'est toute une déclaration. La dernière fois que j'ai vu quelque chose d'une aussi grande portée et d'aussi cinglant que cela, franchement, c'est durant le scandale des commandites, où quasiment toutes les règles avaient été enfreintes. Il faut reculer aussi loin que cela pour constater un échec de cette envergure.
Monsieur Ferguson, vous avez parlé d'un « échec incompréhensible ». Évidemment, vous parlez de beaucoup des freins et contrepoids qui n'ont pas fonctionné, parce qu'on a entendu qu'il y a de solides systèmes en place, et de solides freins et contrepoids. Je veux vous donner l'occasion, en guise d'entrée en matière, d'en dire un peu plus au sujet de cet « échec incompréhensible ». Pourquoi avoir utilisé le mot « incompréhensible », monsieur?
:
D'accord, je vous remercie.
[Traduction]
Nous sommes ici parce que, dans votre rapport, vous avez expliqué comment nous en sommes arrivés à cette situation. Maintenant, nous vous demandons comment nous pouvons nous assurer qu'elle ne se reproduise jamais.
Dans sa déclaration préliminaire, Mme Lemay a montré que le ministère prend des mesures dans le but de veiller à ce que cela ne se reproduise jamais. Évidemment, ce sera à l'histoire d'en juger, et à nous de veiller à ce que cela n'arrive plus jamais.
L'une des questions que nous posons toujours, c'est: comment est-ce arrivé? Mme Lemay a mentionné dans sa déclaration préliminaire — votre conclusion, madame Lemay — que la priorité avait été accordée aux coûts et aux échéanciers, que cela avait nui aux résultats du projet et que, dans ce contexte, de mauvaises décisions avaient été prises.
Monsieur Ferguson, dans votre déclaration préliminaire, vous avez affirmé que les décisions prises par SPAC concernant la suppression de fonctions de paie essentielles, la limitation des tests du système et l'annulation d'un projet pilote de mise en place du système ont mené à l'échec du lancement de ce projet.
De son côté, Mme Lemay affirme que c'est en raison du coût et de l'échéance que SPAC a décidé de supprimer des fonctions de paie essentielles, de limiter les tests du système et d'annuler un projet pilote de mise en place du système.
Souscrivez-vous à cette opinion, madame Lemay?
:
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je veux souligner le fait qu'il s'agit de la Semaine nationale de la fonction publique et que c'est le moment pour tous les Canadiens de remercier nos fonctionnaires de leur travail acharné. Comme Mme Lemay y a fait allusion, on fait de l'excellent travail, comme la modernisation des pensions et l'établissement d'un plan à long terme pour la Cité parlementaire — tout cela à Services publics et Approvisionnement Canada —, ce qui, bien entendu, m'amène maintenant à Phénix.
Je conviens que, dès le départ, Phénix était une entreprise complexe. Comme on l'a souligné aujourd'hui, le fait de réunir dans un nouveau système, un système datant de 40 ans, 290 000 employés fédéraux, 101 ministères et organismes, tous dotés de systèmes et de fonctions de paye différents, représente une tâche colossale. Toutefois, il me semble que l'on a fait fi des pratiques exemplaires de base en matière de gestion de projet.
Quatre responsables, y compris le directeur du projet et trois cadres supérieurs de SPAC — comme s'en est informé M. Deltell —, étaient à la tête du projet Phénix. Au paragraphe 1.32 de son rapport, le vérificateur général a écrit ce qui suit:
[...] les cadres responsables de Phénix avaient réduit l’étendue des fonctions du projet pour économiser temps ou argent. Au printemps de 2012, après l’étape de planification de Phénix, IBM avait informé Services publics et Approvisionnement Canada que la création et le déploiement de Phénix coûteraient 274 millions de dollars. En 2009, le Conseil du Trésor avait approuvé un budget de 155 millions de dollars pour la création et le déploiement de Phénix. Nous avons constaté que Services publics et Approvisionnement Canada n’avait pas envisagé de demander plus d’argent au Conseil du Trésor pour créer le système Phénix et le mettre en œuvre. Les cadres responsables de Phénix ont plutôt décidé de travailler avec IBM à trouver comment réduire l’étendue des travaux pour rester dans les limites du budget approuvé.
Comment cela a-t-il pu se produire? Comment une équipe de quatre personnes a-t-elle pu, sans tenir compte du vaste éventail de fonctionnalités qui était requis et avait été établi par les divers ministères qui allaient utiliser ce nouveau système, en la présence d'IBM, qui était là pour personnaliser et concevoir le logiciel selon des exigences propres au projet, et de PeopleSoft, qui avait élaboré la plateforme logicielle nécessaire pour traiter la paye, laquelle allait être personnalisée par IBM...? Compte tenu des personnes qui participaient au projet, quelqu'un doit avoir dit que ce système ne faisait pas l'objet d'essais appropriés, qu'il n'allait pas fonctionner, parce que des fonctions en étaient retirées et que tout le but de la normalisation et de l'adoption d'un nouveau système de paye modernisé était de s'assurer qu'il offrait les fonctions dont on avait besoin.
Comment cela a-t-il pu se produire? Comment cette équipe de quatre personnes a-t-elle pu prendre cette décision sans que personne ne le remarque?
:
Merci, monsieur le président.
Deux choses m'intéressent. Je ne sais pas si j'aurai suffisamment de temps, mais je vois qu'il nous reste encore du temps. J'espère que mes collègues accepteront d'utiliser le temps qu'il nous restera pour poser nos dernières questions. Pour l'instant, et en supposant que j'obtienne des réponses satisfaisantes, je n'en poserai que deux.
Je tiens avant tout à souligner, à l'intention de mes collègues et de tout le monde, que le vérificateur général examine inlassablement chacun des rapports afin d'en déduire quels problèmes affectent l'ensemble du gouvernement, les problèmes qui, s'ils étaient traités à l'échelle du gouvernement, nous aideraient à prévenir ce genre de situations.
Permettez-moi simplement, chers collègues, de vous rappeler que M. Ferguson, il n'y a pas si longtemps, nous a dit ici même que, selon lui, le gouvernement doit « offrir un bon service ». Il voulait dire qu'on doit évaluer l'impact sur les citoyens concernés et se demander s'ils ont accès au service et si ce service est efficace. Dans le cas qui nous occupe, les électeurs sont les gens qui travaillent ici, et je veux mettre l'accent sur ce que la sous-ministre a mentionné deux ou trois fois, soit que l'une des erreurs a été d'évaluer à l'interne si les choses se passaient bien d'un bureau à l'autre ou d'une étape à l'autre; on a perdu la vue d'ensemble.
Nous devons maintenant examiner les observations très générales du vérificateur général à propos de l'appareil gouvernemental, alors gardons à l'esprit que ce dernier a une excellente réputation pour ce qui est de cerner, à l'échelle du gouvernement, les secteurs où il y a des problèmes. Nous avons devant nous un exemple patent de l'arbre qui cache la forêt. Nous avons perdu de vue l'essentiel, qui est de veiller à ce que tous les fonctionnaires soient rémunérés à temps et correctement. Nous avons oublié cela.
La semaine prochaine, nous examinerons l'autre problème que le vérificateur général a soulevé, et j'ose espérer que nous nous souviendrons de son excellente réputation pour ce genre de choses.
Je suis un gars de Hamilton tout ce qu'il y a de plus ordinaire et je n'arrive pas à comprendre comment les ministères ont pu décider de procéder à la mise en oeuvre sans faire de mise à l'essai. À mes yeux, ce serait comme si on disait, après avoir monté une grande pièce de théâtre, « Bah, on n'a pas besoin de faire une répétition générale. Pourquoi s'en faire? Allons directement devant le public. » Voici ce que le vérificateur général a dit dans son rapport:
Nous avons aussi constaté que Services publics et Approvisionnement Canada n’avait pas testé Phénix intégralement avant sa mise en œuvre et ne savait pas si le système allait fonctionner comme prévu. [...]
[Un projet pilote] aurait permis au Ministère de déterminer si le système fonctionnerait dans un environnement réel, sans perturber la paye qui était toujours traitée par l’ancien système. [...]
À notre avis, ce projet pilote était une occasion pour le Ministère de tester la version finale et réelle de Phénix avant la mise en œuvre.
J'ai gardé le meilleur pour la fin:
Le projet pilote aurait permis au Ministère de détecter des problèmes montrant que le système n’était pas prêt.
C'est un point de vue tout à fait logique. Je vais m'adresser à vous d'abord, madame la sous-ministre. Comment est-il possible qu'on ait jugé qu'une mise à l'essai était superflue et comment a-t-on pu négliger de tester le système, que ce soit pour des raisons budgétaires ou autres? Comment une personne censée prendre des décisions éclairées a-t-elle pu simplement balayer du revers de la main ce test final, un élément du système de nos freins et contrepoids. Comment est-ce possible, madame la sous-ministre?
[Français]
Je suis un membre substitut, je n'ai donc pas tout le contexte. Je vais plutôt concentrer mes énergies sur deux parties, soit le problème qui s'est posé dès le début, ainsi que les changements que nous devrions maintenant voir concrètement sur le terrain.
Le problème me semble clair: le projet est avancé, on demande combien cela va coûter, on se fait informer qu'on a seulement 55 % de l'argent, alors on réduit la fonctionnalité et les projets pilotes.
J'ai déjà travaillé dans un système de technologie comme celui-là, en Nouvelle-Écosse, dans un contexte de changement. J'ai plusieurs années d'expérience. Je sais que, si le projet que j'ai en tête ou qu'on propose ne sera pas présenté de la manière dont il a été conçu, c'est un problème. Pour construire une maison, il faut que la fondation soit ferme. Je suis stupéfait de voir qu'on a pu déterminer qu'il était acceptable que le projet ne se fasse pas de la manière prévue et qu'on en supprime des morceaux, alors qu'il s'agit d'un changement majeur qui touche tout le Canada. Cela constitue un problème.
Selon mon expérience de 30 ans en administration, il me semble impossible que trois personnes sous la responsabilité du sous-ministre puissent prendre une telle décision. C'est impossible. Ces personnes doivent parler au sous-ministre. Si j'étais aujourd'hui ministre du ministère en question, je voudrais également que le sous-ministre me fasse part du problème et de possibles solutions. C'est presque incroyable que cela puisse se dérouler ainsi. Si un projet majeur est conçu et que les employés n'avisent pas le responsable qu'il y a un problème, c'est grandement problématique.
C'est la première partie de mon commentaire. Vous pouvez faire le point là-dessus, si vous le voulez.
Par ailleurs, vous avez mentionné que le changement s'effectuait à trois niveaux: la pratique, la culture et la transformation. Pouvez-vous me donner un exemple de mesures que vous avez implantées à ce jour pour chacun de ces aspects, de manière à nous donner bon espoir que cela va mieux fonctionner?
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Merci, monsieur le président.
Avec votre permission, j'aimerais parler brièvement du message que nous aborderons mardi, puisqu'il porte très précisément sur Phénix, pour que nous demeurions centrés, si vous me le permettez, monsieur.
L'un des éléments clés dans la vie publique de nos jours — et nous sommes tous touchés d'une façon ou d'une autre —, c'est la transparence et la reddition de comptes. Je sais que ce n'est pas facile pour vous. Ce n'est pas censé l'être. Quelqu'un doit être tenu responsable. N'allez pas penser que nous nous en tirons lorsque nous cognons à des milliers de portes et que nous demandons: « Comment je me suis débrouillé? », laissez-moi vous dire que vous apprenez des choses au sujet de la transparence et certainement de la reddition de comptes.
L'une des choses qui m'ont particulièrement frappé, monsieur le président — et je l'ai déjà dit auparavant —, compte tenu de toutes mes années au sein du Comité, c'était que dans le rapport, il y avait un message à notre intention — et il porte strictement sur Phénix — de la part du vérificateur général, qui se demande qui blâmer. Dans ce contexte, il a dit: « De plus, la question n'est pas simple parce que le projet Phénix semble avoir été structuré de manière à éviter toute reddition de comptes, que ce soit intentionnellement ou par accident. »
Monsieur Ferguson, y a-t-il quoi que ce soit que vous aimeriez ajouter? C'est plutôt accablant, particulièrement la moindre allusion selon laquelle quelqu'un au sein de l'organisation bureaucratique aurait délibérément structuré les choses pour que nous ne sachions pas clairement qui a pris les décisions. Un accident, c'est un peu moins grave, mais cela reste tout de même extrêmement problématique.
Puis-je savoir ce que vous en pensez?
Puis, monsieur Wallace, pour vous donner un préavis suffisant, je vais vous demander de prendre un engagement quant à ce que vous allez faire dans le cadre de votre fonction de remise en question à l'avenir pour nous assurer que cela ne se reproduise pas.
Monsieur le vérificateur général.
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Je vais être très clair. Je ne vous donnerai jamais de garantie absolue, parce que la vie est compliquée. Elle comporte des défis de taille. En toute franchise, je ne dis pas ça pour me soustraire à mes responsabilités, mais plutôt pour vous montrer que nous ferons tout ce que nous pouvons pour atténuer les risques. Toutefois, les risques sont une réalité. Le défi ici repose sur la façon dont nous pouvons éviter que de petits problèmes se transforment en d'énormes problèmes incompréhensibles.
Laissez-moi vous énumérer un certain nombre de mesures que nous avons déjà mises en place, puis vous parler de quelque chose d'encore plus fondamental que cela.
Bien sûr, nous avons renforcé le rôle du dirigeant principal de l'information. Nous avons mis à jour nos politiques en matière de technologies et de gestion de l'information. Nous avons mis en place une structure de gouvernance plus solide en ce qui concerne les comités de sous-ministres en établissant une hiérarchie plus claire des responsabilités. Nous nous sommes assurés que le Conseil du Trésor s'engage de manière plus significative à l'égard de deux formes de fonction de remise en question: la fonction de remise en question financière, et maintenant un rôle beaucoup plus grand en ce qui concerne la fonction de remise en question de la TI également. Nous avons établi un certain nombre de normes numériques très importantes en matière d'interopérabilité et d'accès au nuage ainsi que tout un ensemble d'éléments absolument essentiels pour éviter ces choses et permettre d'étendre l'interface des fournisseurs également.
Nous avons beaucoup travaillé sur une stratégie de gestion de projet sous l'égide du Bureau du contrôleur général. Nous avons mis en place une variété de modèles de gouvernance à plusieurs paliers associés à tous ces éléments.
Cependant, pour être clair, ce sont tous des obstacles, des jalons. Ils pourraient entraîner des frictions au sein de la bureaucratie si nous ne prenons pas au sérieux la leçon principale, soit qu'ils ne doivent pas être contournés. Ces éléments sont en place pour que nous puissions en fait comprendre ce que nous faisons. Nous prenons des risques appropriés, mais pas démesurés à l'égard de la valeur des contribuables, de la protection des renseignements personnels de nos employés, de notre besoin fondamental de payer nos employés avec exactitude et en temps opportun ou de ce qui concerne tout autre projet de TI.
Nous mettons en place toutes ces mesures. Elles seront très utiles, mais il faudra les surveiller de près pour nous assurer que ces valeurs, ce que représentent ces politiques, font partie de l'expérience vécue par l'organisation. Cela ne vous procurera jamais la garantie absolue que vous cherchez, comme vous le comprendrez, mais cela vous permettra, ainsi qu'aux parlementaires, je l'espère, de comprendre que nous apprenons de ces leçons absolument essentielles.
Nous les prenons extrêmement au sérieux, puisque, comme vous l'avez dit, nous n'apprécions pas cette expérience. Nous comprenons qu'il est absolument impératif de redresser la situation à l'avenir.
J'aimerais ajouter un mot. Je tiens à répéter que la reddition de comptes est fondamentale et que nous croyons pouvoir accroître et renforcer les régimes de reddition de comptes également.