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Monsieur le Président, je suis vraiment heureux de prendre la parole ce matin à l'étape de la troisième lecture du projet de loi n
o 2 d'exécution du budget.
Ce projet de loi va transformer notre nation. Je suis ravi de m'exprimer ce matin devant tous mes collègues afin de les inciter à appuyer cet important projet de loi, qui mettrait en oeuvre le budget de 2016.
[Français]
Je suis très heureux de prendre la parole ce matin devant la Chambre pour parler des investissements que le gouvernement du Canada réalisera afin de maintenir la vigueur et la croissance du pays et de sa population, à long terme, évidemment.
L'objectif primordial du gouvernement du Canada est n'est pas seulement d'assurer la croissance de l'économie, mais de le faire de manière à ce que les familles, les travailleurs et les membres les plus vulnérables de notre société en bénéficient. Nous ne pouvons tout simplement pas proclamer que nous avons accompli des progrès, à moins que nous puissions tous prendre part à la prospérité que nous créons ensemble au pays.
Il s'agit sans aucun doute d'un défi mondial, et le Canada doit se montrer à la hauteur et relever ce défi avec brio. Malheureusement, le travail acharné n'est pas toujours synonyme de progrès. C'est le problème que les Canadiens nous ont demandé de résoudre, et c'est ce que nous nous affairons à régler, à l'aide de mesures comme celles prévues dans la loi d'exécution du budget que nous examinons aujourd'hui.
[Traduction]
J'aimerais parler davantage de certaines des mesures prises par le gouvernement du Canada. Le Canada a été l'un des premiers pays au monde à mettre en pratique la notion selon laquelle, lorsque l'économie est à l'oeuvre pour la classe moyenne, le pays est à l'oeuvre pour tout le monde. Dans le budget de 2016, qui vise à assurer la croissance de la classe moyenne, et l'énoncé économique de l'automne, le gouvernement du Canada a pris des mesures importantes en vue d'aider les familles à regagner la confiance dont elles auront besoin pour faire avancer notre économie.
Nous avons franchi une première étape importante en réduisant les impôts des Canadiens de la classe moyenne et en augmentant ceux du 1 % des plus riches afin de compenser.
Grâce à notre Allocation canadienne pour enfants, neuf familles sur dix obtiennent encore plus d'aide tous les mois. En moyenne, ces familles recevront près de 2 300 $ de plus pour 2016-2017. Cette mesure contribue à sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté. Grâce à elle, certaines familles auront plus d'argent pour acheter des patins cet hiver ou des cadeaux pour Noël. À d'autres, elle permettra de rembourser une partie de leur dette ou de mettre un peu plus d'argent de côté. Voilà un véritable pas en avant.
Nous avons également amélioré la sécurité du revenu de retraite pour les travailleurs d'aujourd'hui et pour les générations à venir, notamment par la signature d'une entente historique avec les provinces en vue de renforcer le Régime de pensions du Canada. Nous avons tenu les promesses que nous avions faites aux aînés en renforçant le système de revenu de retraite. Nous avons rétabli l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti à 65 ans. Nous avons aussi augmenté la prestation complémentaire au Supplément de revenu garanti pour les aînés vivant seuls.
Nous avons facilité l'accès à l'université ou au collège pour les jeunes en augmentant les bourses d'études canadiennes, et les nouveaux diplômés ont maintenant droit à un répit puisqu'ils peuvent attendre de gagner au moins 25 000 $ par année avant de rembourser leurs prêts étudiants.
Nous avons aussi immédiatement commencé à investir dans notre avenir. Les investissements que nous avons effectués pour répondre aux besoins en matière d'infrastructures de nos villes et de nos collectivités créent des emplois aujourd'hui, tout en consolidant l'économie du Canada de demain. Nous comptons poursuivre sur cette lancée.
[Français]
Cette deuxième loi d'exécution du budget propose de mettre en oeuvre des mesures en suspens du premier budget du gouvernement, intitulé « Assurer la croissance de la classe moyenne ».
En tant que gouvernement, nous sommes particulièrement fier de notre premier budget. Ce budget met en place des investissements historiques qui représentent une étape essentielle pour assurer la croissance de la classe moyenne, et il accorde la priorité aux familles canadiennes.
Il s'agit de la première étape en vue de l'exécution d'un plan à long terme visant à rétablir l'espoir et à revitaliser l'économie au bénéfice de tous les Canadiens et de toutes les Canadiennes.
Comme cela a été mentionné auparavant, non seulement ce budget, ce plan, est bien accueilli par les Canadiens et les Canadiennes, mais on en vante les mérites à l'échelle internationale. Le journal Financial Times a qualifié le Canada de « phare ». The Wall Street Journal a dit que le Canada était devenu la tête d'affiche de la stratégie de croissance mondiale du Fonds monétaire international. La directrice générale du Fonds monétaire international, Mme Christine Lagarde, a vanté les mérites de notre approche. Lors des assemblées annuelles de l'automne du Fonds monétaire international, Mme Lagarde a affirmé que tous les pays du monde pouvaient suivre l'exemple du Canada et actionner tous les leviers possibles pour faire réellement pencher la balance du côté positif et favoriser une croissance accrue, le genre de croissance qui bénéficiera à l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes.
Notre budget a reçu des marques de soutien parce que nos efforts sont axés sur les bonnes choses, ce qui permettra d'assurer la croissance de l'économie canadienne.
[Traduction]
Je vais maintenant parler de l'aide que nous avons apportée aux aînés. Cette loi d'exécution du budget aide nos aînés à prendre leur retraite dans le confort et la dignité, ce dont nous sommes très fiers. C'est ce que nous souhaitons à tous nos aînés. Cela demeurera une grande priorité compte tenu du vieillissement de la population. Le système de revenu de retraite du Canada a permis de réduire l'incidence de la pauvreté parmi les aînés du pays, mais certains d'entre eux continuent d'être plus à risque de vivre avec un faible revenu. Les aînés vivant seuls, entre autres, sont presque trois fois plus susceptibles d'avoir un revenu faible que les aînés en général. Le budget de 2016 aide les aînés à prendre leur retraite dans le confort et la dignité en prévoyant de nouveaux investissements importants qui les aideront à la retraite. Voilà une initiative à la fois juste et sensée.
Dans le budget de 2016, nous avons supprimé la disposition de la Loi sur la sécurité de la vieillesse qui faisait passer l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti de 65 à 67 ans, et l'âge d'admissibilité aux allocations de 60 à 62 ans pour la période de 2023 à 2029. Grâce au rétablissement de l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti à 65 ans, les Canadiens disposeront de milliers de dollars de plus lorsqu'ils deviendront des aînés et voudront prendre leur retraite.
Le budget de 2016 hausse en outre les prestations complémentaires au Supplément de revenu garanti; depuis juillet 2016, les aînés vivant seuls les plus vulnérables du pays peuvent ainsi recevoir jusqu'à 947 $ de plus par année. Les aînés qui ont à peu près juste les prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti comme source de revenus et qui risquent de se retrouver en situation financière précaire pourront donc souffler un peu.
Comme les députés peuvent le constater, nous prenons soin des aînés, et plus particulièrement des plus vulnérables d'entre eux. Grâce à cette hausse, le montant maximal pouvant être versé au titre des prestations complémentaires au SRG aura plus que doublé; il s'agira en fait d'une augmentation de 10 % du montant maximal que pourront toucher les aînés à faible revenu vivant seuls au titre du SRG. Tous les députés, j'en suis convaincu, reconnaissent que cette mesure aidera les aînés de leur coin de pays. Ils ont sans doute d'ailleurs tous déjà rencontré des aînés qui en bénéficieront, et j'ose espérer qu'ils lui donneront leur appui, parce que je sais que le bien-être des aînés vivant seuls — de tous les aînés, en fait — arrive très haut dans leur liste de priorités.
Cette mesure, qui représente un investissement de plus de 670 millions de dollars par année, améliorera la situation financière d'environ 900 000 aînés canadiens vivant seuls. Autrement dit, 900 000 aînés vivant seuls seront en meilleure posture financière qu'auparavant.
[Français]
Grâce à la Loi no 2 d'exécution du budget de 2016, nous donnons suite à la promesse énoncée dans le budget de 2016 de soutenir les couples d'aînés qui font face à un coût de la vie plus élevée et à un risque accru de pauvreté du fait qu'ils doivent vivre séparés. Cette deuxième loi d'exécution du budget modifie la Loi sur la sécurité de la vieillesse, afin d'en accroître la souplesse.
Lorsqu'un couple est bénéficiaire des prestations du Supplément de revenu garanti et de l'Allocation au conjoint, alors que ses membres vivent séparés pour des raisons qui échappent à leur contrôle, chacun des membres du couple recevrait des prestations en fonction de son revenu individuel. En étendant ce traitement aux couples qui reçoivent des prestations du Supplément de revenu garanti et de l'Allocation au conjoint, le gouvernement accroît l'équité envers les aînés et permet à ces derniers de vivre leur retraite dans la dignité.
[Traduction]
Le gouvernement du Canada a aussi conclu une entente historique avec les gouvernements provinciaux concernant la bonification du Régime de pensions du Canada, une initiative qui est au coeur même de notre plan pour mieux soutenir la classe moyenne. Le ministère des Finances a voulu savoir si les familles qui approchent de l'âge de la retraite sont adéquatement préparées. Il a constaté qu'environ une famille sur quatre — soit 1,1 million d'entre elles — risque de ne pas avoir assez d'argent pour conserver le même niveau de vie une fois que l'heure de la retraite aura sonné. Les familles à revenu moyen sont celles qui sont le plus à risque, avec celles qui n'ont pas de régime de retraite en milieu de travail. En fait, le tiers de celles-ci risquent de se retrouver avec un manque à gagner une fois à la retraite.
Nous avons compris qu'il est de notre devoir d'aider les Canadiens à épargner davantage, et c'est pourquoi nous sommes passés à l'action. Si nos concitoyens mettent plus d'argent de côté, ils pourront envisager l'avenir avec plus de sérénité et n'auront pas à craindre les soucis financiers une fois à la retraite.
On pense surtout aux jeunes Canadiens, qui tendent à être plus endettés que les générations précédentes et qui, dans la plupart des cas, vivront plus vieux. Ils devront économiser suffisamment pour la retraite dans un contexte où ils sont seront moins nombreux à pouvoir compter sur un emploi offrant un régime de retraite. C'est la raison pour laquelle les mesures prévues dans ce projet de loi aideront les plus jeunes. Nous avons parlé des personnes âgées et, maintenant, nous parlons des jeunes. Je sais que les députés tiennent beaucoup à ce que les jeunes puissent aussi vivre leur retraite dans la dignité.
Je vais maintenant passer à la protection des consommateurs dans la Loi sur les banques.
[Français]
Les consommateurs canadiens de produits et de services financiers méritent une protection qui soit à la hauteur de leurs besoins. Dans cette optique, la Loi no 2 d'exécution du budget de 2016 modifierait la Loi sur les banques afin de renforcer et de moderniser le cadre de protection des consommateurs de produits et de services financiers au pays, et c'est une très bonne chose, voire une très bonne nouvelle pour les consommateurs canadiens. Le secteur financier joue un rôle important pour soutenir la croissance économique au pays.
Tous les jours, les institutions financières canadiennes répondent aux besoins financiers des consommateurs et des petites et grandes entreprises au pays, et elles permettent le paiement et les opérations financières. Elles constituent l'infrastructure de notre système de marché. Nous voulons nous assurer que le secteur financier est capable de s'adapter aux nouvelles tendances, y compris aux nouvelles innovations et technologies financières qui remettent en question les modèles opérationnels existants, les préférences des consommateurs en constante évolution, les relations avec la clientèle, les changements démographiques et la mondialisation.
[Traduction]
Le budget de 2016 propose de moderniser le cadre de protection des consommateurs de produits et de services financiers en clarifiant et en renforçant les mesures de protection des consommateurs prévues dans la Loi sur les banques et, en collaboration avec les intervenants, de travailler à la mise en place d'un cadre national. C'est exactement ce que prévoit le projet de loi. Il propose de simplifier les dispositions sur les consommateurs en vigueur et de les réunir dans un nouveau chapitre de la Loi sur les banques, de modifier cette loi pour améliorer la protection des consommateurs dans les domaines de l'accès aux services bancaires de base, des pratiques commerciales, de la communication de renseignements, du traitement des plaintes ainsi que de l'administration des banques et des rapports à publier. C'est ce que veulent les consommateurs. Ils veulent la protection que leur fourniront ces nouvelles dispositions.
Le gouvernement fédéral exerce son leadership en prenant des mesures ciblées pour mieux protéger les consommateurs de services financiers. C'est ce que les Canadiens nous ont demandé de faire. C'est ce que nous faisons. Ces réformes réaffirmeront l'intention du gouvernement fédéral d'avoir un ensemble de règles exclusives de protection des consommateurs qui s'appliqueront partout au Canada pour qu'un système bancaire national efficace soit en vigueur d'un océan à l'autre. Peu importe l'endroit où ils habitent présentement et même s'ils déménagent ailleurs au pays au cours de leur carrière, les Canadiens pourront toujours compter sur le présent gouvernement pour protéger leurs droits comme consommateurs.
Passons à l'Allocation canadienne pour enfants.
[Français]
L'un des fondements de notre plan visant à renforcer la classe moyenne est également un fondement de notre premier budget. Dans le budget de 2016, nous avons mis de en avant la nouvelle Allocation canadienne pour enfants. Cette allocation aidera les parents à mieux soutenir ce qu'ils ont de plus précieux, leurs enfants. L'Allocation canadienne pour enfants est plus simple et plus généreuse que le régime de prestations pour enfants qu'elle remplace. Elle est aussi entièrement libre d'impôt.
De plus, elle est mieux ciblée pour aider ceux qui en ont le plus besoin. Comme je l'ai mentionné au début de mon exposé, l'Allocation canadienne pour enfants permettra de sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté en 2017 par rapport à 2014. Depuis la mise en oeuvre de l'Allocation en juillet, neuf familles sur dix reçoivent plus d'argent que ce qu'elles recevaient en vertu du régime de prestations pour enfants précédent. Je sais que l'ensemble des parlementaires ici à la Chambre connaissent au moins une famille dans leur circonscription qui va bénéficier du nouveau régime. Je pense qu'ils connaissent des centaines de familles, si ce n'est pas des milliers de familles qui vont en bénéficier dans leurs circonscriptions. En votant pour ce projet de loi en troisième lecture, ils vont voter pour aider les familles dans leurs circonscriptions partout au pays.
Que cet argent supplémentaire serve à acheter des fournitures scolaires, à aider à payer les factures d'épicerie ou à acheter des manteaux chauds pour l'hiver, l'Allocation aidera les parents dans tout le pays à assumer les coûts élevés qu'ils engagent pour élever leurs enfants.
Qu'on me permette d'expliquer en quoi cette allocation aidera les familles canadiennes. Les parents d'enfants de moins de 18 ans recevront chaque année jusqu'à 6 400 $ par enfant de moins de 6 ans et jusqu'à 5 400 $ par enfant âgé de 6 à 17 ans. En appuyant cette loi d'exécution du budget, mes chers collègues contribueront à faire en sorte que l'Allocation canadienne pour enfants soit indexée à l'inflation à partir de 2020 afin que les familles puissent compter sur cette aide supplémentaire pendant bien des années encore.
J'espère que l'ensemble des parlementaires à la Chambre voteront en faveur de ce projet de loi parce que c'est justement les familles dans leurs circonscriptions, les gens qui les ont envoyés à Ottawa, qui vont en bénéficier. Que ce soit nos aînés, nos jeunes ou nos familles, les gens qui les ont amenés à Ottawa sont ceux qui seront aidés grâce à cette loi.
[Traduction]
Pour conclure, je dirais que le budget de 2016 constitue un pas énorme pour faire passer les gens en premier et leur fournir l'aide dont ils ont besoin maintenant, tout en investissant pour les années et les décennies à venir. Je sais que les députés veulent investir dans l'avenir et faire passer les gens en premier, car ce sont ces gens qui les ont envoyés à Ottawa.
Ces investissements, inspirés par un esprit d'équité, garantiraient au Canada un avenir meilleur. L'équité est au coeur des valeurs que nous défendons. Le gouvernement et les parlementaires, j'en suis sûr, veulent être équitables envers tous les Canadiens: les familles, les personnes âgées et les jeunes qui composent la population de nos circonscriptions. Le plan du gouvernement consiste à créer les conditions nécessaires pour que l'espoir et l'ardeur au travail ne soient pas perdus, mais récompensés. Je suis certain que tous les députés adhèrent à ce principe. Les gens qui travaillent fort dans notre pays devraient récolter les fruits de leur labeur. La croissance devrait être bénéfique pour tous. L'enjeu de notre présent débat est la croissance pour tous.
Le projet de loi actuel vise une croissance inclusive, bénéfique pour tous, et je ne crois pas qu'il puisse se trouver un seul député pour contester cette idée d'inclure tout le pays dans la croissance et d'investir dans les familles, les personnes âgées et les jeunes. Il faut veiller à ce que les gens puissent prendre leur retraite dans la dignité. Ce sont des convictions et des valeurs qui, j'en suis certain, sont partagées par tous les députés. Nos enfants et nos petits-enfants se souviendront de ce moment historique. Lorsqu'ils voteront, ils se rappelleront ce qui a été fait pour eux, que ce soit sous forme d'investissement dans leur avenir ou de croissance bénéfique pour tous dans notre pays. Le gouvernement du Canada a une vision globale dans laquelle il s'efforce de garantir la prospérité des Canadiens bien au-delà du 150e anniversaire du pays.
Je termine en disant que j'encourage tous les députés à appuyer ce projet de loi, non seulement parce que c'est un choix intelligent, mais aussi parce que c'est un choix qui va dans le sens des intérêts des personnes qui les ont élus pour les représenter à Ottawa. Ce sont les familles, les jeunes et les personnes âgées qui les ont envoyés à Ottawa pour oeuvrer dans l'intérêt de la population.
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Madame la Présidente, c'est toujours un honneur pour moi de participer à un débat à la Chambre. Normalement, il est rare que j'intervienne à plusieurs reprises sur un même projet de loi. Cependant, il y a tant de dispositions très préoccupantes dans le projet de loi que je ne peux pas m'empêcher d'en débattre.
Soyons clairs, je comprends que les projets de loi omnibus d'exécution du budget, dont le projet de loi fait indéniablement partie, seront toujours critiqués. En tant que membre du gouvernement précédent, au cours de la dernière législature, je peux en témoigner, de même que tout député qui était alors un député et qui a été réélu.
J'ai toutefois remarqué qu'il existe une énorme différence entre le gros des critiques adressées au gouvernement conservateur précédent et les critiques formulées contre le gouvernement libéral actuel. Quelle est cette différence? Dans l'ensemble, lorsque le gouvernement conservateur précédent était critiqué, cette critique était fondée la plupart du temps sur des situations hypothétiques. D'ordinaire, les manchettes se lisaient comme suit: « telle ou telle chose pourrait se produire » ou « tel ou tel événement pourrait avoir lieu ».
Habituellement, ces critiques étaient soulevées par un quelconque expert, dont il y a une abondance dans la bulle d'Ottawa. Même pour mon propre projet de loi visant à légaliser l'expédition interprovinciale de vin directement au consommateur, que l'ancien gouvernement conservateur avait élargi pour qu'il s'applique à la bière et aux spiritueux artisanaux dans des projets de loi omnibus subséquents d'exécution du budget, les experts ont affirmé qu'il pourrait en coûter des millions de dollars aux monopoles provinciaux sur l'alcool. Pourtant, nous savons que cette situation ne s'est pas produite dans les provinces qui permettent l'expédition directement au consommateur, comme ma province d'origine, la Colombie-Britannique. En fait, année après année, on remarque que la consommation et la vente des vins de la Colombie-Britannique s'améliorent de plus en plus. Une fois encore, les experts avaient tort.
Par contre, pour nos amis les libéraux, les critiques ne portent pas sur ce qui pourrait arriver, mais bien sur ce qui arrivera.
Voici un exemple. Dans le projet de loi , les libéraux proposent de changer considérablement les taux de multiplication se trouvant dans les règles de déduction qui s'appliquent aux petites entreprises.
On sait tous que le n'aime pas les petites entreprises. Les libéraux ont renié leurs promesses de réduction d'impôt pour les petites entreprises. Le premier ministre a déjà déclaré publiquement qu'il estimait que les petites entreprises ne sont qu'un moyen pour les riches d'éviter de payer davantage d'impôts, ce qui est ironique venant d'un millionnaire qui détient un fonds en fiducie. Pourquoi avoir un fonds en fiducie? De toute évidence, pour les avantages fiscaux, mais je m'éloigne du sujet.
Pourquoi devrait-on s'intéresser à la modification de deux taux d'imposition applicables aux petites entreprises, un changement proposé par les libéraux? Voici un exemple. Plusieurs Canadiens ne le savent peut-être pas, mais un nombre considérable de médecins et de chirurgiens exploitent des petites entreprises où ils travaillent ensemble en tant que partenaires. Nous savons déjà que médecins et chirurgiens travaillent de concert dans la communauté médicale. Il n'est donc pas étonnant que ces alliances s'étendent au monde des affaires et de l'imposition.
Je ne m'attarderai pas trop aux détails techniques du projet de loi , mais je sais, grâce au travail que j'ai fait au sein du comité des finances, que ces changements auront d'énormes conséquences pour bon nombre de médecins et de chirurgiens canadiens.
Ceux qui me connaissent savent que j'utilise rarement des mots comme « énormes ». Qu'est-ce qui m'amène à parler de conséquences « énormes » dans ce contexte-ci? Dans certains cas, le taux d'impôt des sociétés touchées n'augmentera pas seulement de 2 %, 5 %, 10 % ou 15 %: il pourrait doubler. Ce n'est pas une simple possibilité, une chose qui pourrait peut-être arriver. C'est ce qui se produira.
L'Association médicale canadienne a fait appel à une firme comptable indépendante réputée pour faire ces calculs. Ce ne sont pas des chiffres hypothétiques. Les changements proposés auront d'énormes conséquences pour de nombreux médecins et chirurgiens de partout dans notre grand pays.
Rappelons que les libéraux augmentent aussi l'impôt des personnes qui gagnent 200 000 $ par année, un groupe auquel appartiennent bon nombre de médecins et de chirurgiens.
Bref, il semble que les libéraux mènent une guerre contre les médecins.
Tous les députés sont probablement au courant de la situation difficile de certaines collectivités qui sont aux prises avec une pénurie de médecins, au Canada, mais aussi dans l'ensemble de l'Amérique du Nord. Compte tenu des énormes subventions de fonds publics versées aux établissements postsecondaires canadiens, le pays peut difficilement se contenter d'assurer la formation de nouveaux médecins qui ensuite offrent leurs compétences dont nous avons tant besoin à l'étranger.
Examinons le scénario le plus plausible. Même si le gouvernement libéral fédéral aime prendre l'argent des médecins et des chirurgiens du Canada, Ottawa n'est pas responsable, en grande partie, de leur rémunération ou de leur embauche. Il revient plutôt aux provinces de les embaucher. Autrement dit, afin d'éviter l'exode des médecins vers des terres plus accueillantes, particulièrement vers les États-Unis, les provinces seront probablement forcées de compenser la perte de revenu net des médecins, créée par les libéraux. Voilà une autre forme de transfert de coûts utilisée par le gouvernement libéral, et la plupart des gens n'en ont jamais entendu parler.
Il y a encore plus choquant. En plus d'envisager de réduire grandement le revenu net des médecins, les libéraux laissent courir des rumeurs. Ils pourraient commencer à imposer les prestations de maladie versées par les employeurs, et ce, pour payer leurs dépenses irresponsables à Ottawa. C'est une insulte aux médecins du Canada. Il est peu probable qu'un député n'ait pas entendu la mise en garde des médecins et des chirurgiens à l'intention du gouvernement libéral: si les libéraux s'entêtent à imposer ces changements fiscaux punitifs, il y aura des conséquences désastreuses et graves.
Dans ma circonscription, Central Okanagan—Similkameen—Nicola, je peux affirmer sans hésitation que je défendrai les médecins en m'opposant à ces changements. N'oublions pas que, dans de nombreuses régions, nous faisons de plus en plus appel à des médecins formés à l'étranger pour combler les besoins. Je souligne cette situation parce que le médecin étranger qui envisage d'immigrer au Canada pourrait tout aussi bien choisir un autre pays. Ce sont là de très sérieuses préoccupations. J'espère que le gouvernement en tient pleinement compte. C'est une autre raison pour laquelle je m'oppose au projet de loi .
Puisqu'il est question des problèmes à long terme que va entraîner le projet de loi d'exécution du budget, n'oublions pas qu'il n'est plus dans les plans de rééquilibrer les budgets. Il s'agit d'une autre promesse rompue du gouvernement libéral. Tous les députés, peu importe où ils siègent à la Chambre, savent que cela va un jour poser un sérieux problème. Contrairement à ce qu'ont affirmé dans le passé le et le gouvernement, les budgets ne s'équilibrent pas tout seuls.
Nous voyons déjà que le gouvernement libéral augmente les impôts et qu'il compte ajouter de nouvelles taxes, tout simplement parce que son plan budgétaire ne fonctionne pas. Je crois comprendre qu'il préférerait que sa situation financière soit différente. Comme l'a confirmé le directeur parlementaire du budget, le gouvernement précédent lui a laissé un surplus de 2,9 milliards de dollars à la fin de l'année 2015. C'est un fait. Le gouvernement libéral accuse maintenant un déficit colossal. Il nous endette et le premier ministre se croise les bras. Le , lui, est une machine à distribution de réponses préfabriquées à propos d'investissements dans la classe moyenne. Comment en sommes-nous arrivés là, et aussi rapidement?
Je sais qu'il y a des députés ministériels que cette situation préoccupe. On devient titulaire d'une charge publique pour aider à bâtir un Canada plus fort, surtout pas pour briser des promesses, accumuler une dette massive et créer des difficultés pour les Canadiens à court et à long terme. Ne l'oublions pas.
Par ailleurs, je tiens à rendre à César ce qui appartient à César. J'applaudis le fait que le gouvernement libéral ait récemment approuvé l'oléoduc Trans Mountain. C'est une décision prise par un premier ministre populiste, très soucieux de son image, qui savait qu'elle serait très impopulaire chez de nombreuses personnes ayant voté pour le Parti libéral. Je félicite le gouvernement d'avoir pris cette décision difficile qui changera la direction dans laquelle nous entraîne ce budget. Du moins, je l’espère.
Toutefois, je dois également souligner qu'une grande partie de la colère de nombreuses communautés des Premières Nations à l'égard de cet oléoduc vient du fait qu'elles croient que le leur a promis un droit de veto; cela sera perçu comme une autre promesse libérale non tenue, ce qui, j'imagine, aura des répercussions sur les députés de la Colombie-Britannique.
Nous devons toujours conclure l'accord sur le bois d'oeuvre, dont nous avons grandement besoin. Le s'est rendu à Washington avec une délégation massive d'élites libérales aux frais des contribuables, en assurant à ceux-ci qu'ils en auraient pour leur argent et que le voyage permettrait de faire avancer divers accords, comme celui sur le bois d'oeuvre. Or, nous savons maintenant que cela n'a pas été le cas. La même chose s'est produite avec le voyage à Davos. Le a fait de grandes promesses et est revenu bredouille.
Maintenant, les libéraux disent vouloir mettre en place ce qu'ils appellent une banque de l'infrastructure. Des milliards de dollars qui pourraient servir à construire des infrastructures au Canada seront ainsi détournés pour constituer des capitaux d'amorçage qui rempliront les poches des riches entreprises à l'aide de projets dont le coût minimum sera de 100 millions de dollars. Combien de députés de la Chambre ont dans leur circonscription une municipalité pouvant se payer des projets d'une telle envergure? Eh bien, devinez quoi? Les rares municipalités qui peuvent se le permettre devront payer pour assurer un bon rendement aux investisseurs.
Les gens comprennent pourquoi les riches étrangers font la file pour payer les 1 500 $ demandés afin d'avoir accès au . Ce montant est un excellent investissement pour eux. Le rendement est toutefois terrible pour les Canadiens qui paieront la facture. De plus, les Canadiens devront aussi payer la taxe nationale libérale sur le carbone, et ce, à un moment où notre principal partenaire et concurrent commercial réduira les impôts pour être plus concurrentiel et augmentera les impôts des entreprises qui se délocalisent à l'extérieur de ses frontières. Pendant ce temps, le gouvernement libéral les y aide en augmentant les impôts ici afin qu'il coûte plus cher et soit moins abordable d'être un employeur au Canada.
Il ne faut pas oublier que le gouvernement libéral a aussi apporté des changements aux conditions régissant les prêts hypothécaires, si bien que, pour beaucoup de familles canadiennes, le rêve de posséder un jour une maison est parti en fumée. Le gouvernement ne cesse de nous rappeler que l’objectif de tout cela est d’aider la classe moyenne.
Dans ma circonscription, beaucoup de familles de la vraie classe moyenne me disent déjà qu’elles ne veulent pas de l’aide du gouvernement libéral, parce qu’elles n’en ont pas les moyens. On peut difficilement le leur reprocher, vu que les prestations d’assurance-maladie vont être imposées. D’ailleurs, l'imposition de ces prestations va être particulièrement dure et injuste pour les habitants de la Colombie-Britannique, car cette province perçoit des cotisations mensuelles pour soins médicaux, qui s’ajoutent à l’impôt sur le revenu. J’espère que les députés libéraux de cette province en ont parlé avec le .
Tandis que j'ai la parole, je voudrais faire part à mes collègues d’une excellente nouvelle. Récemment, nous avons appris que la province du Nouveau-Brunswick a décidé de renvoyer l’arrêt Comeau à la Cour suprême. Cela pourrait avoir des conséquences très importantes pour le commerce interprovincial. Les libéraux ne veulent pas que cette affaire soit entendue par la Cour suprême, mais j’espère que celle-ci acceptera de l’examiner et de lui accorder toute la considération voulue. Même si je salue le nouveau discours favorable au commerce de la , le silence des libéraux relativement au commerce intérieur n’est pas acceptable. Espérons que cela va changer.
Avant de terminer, je dois dire que c’est à contrecoeur que je viens de faire cette intervention, mais j’ai estimé qu’il était de mon devoir d’exprimer publiquement ces préoccupations parce qu’elles sont réelles. Je sais qu’il y a des hommes et des femmes pleins de bon sens parmi les députés du parti ministériel, mais c’est un fait que le passe plus de temps dans les aéroports et dans les airs que dans son bureau. La personne qui est à l’origine de ces politiques fait partie du problème et non de la solution. À mon avis, il faudrait procéder à un bon remaniement interne, car il faut changer de cap.
Au cours des 10 dernières années, la classe moyenne canadienne a atteint une plus grande prospérité que celle des États-Unis, grâce à la réduction des impôts, à la création d’emplois, et à l’équilibre budgétaire. Aujourd’hui, le projet de loi portant exécution du budget nous emmène droit dans le mur, avec une dette et des déficits massifs, aucune création nette d’emplois, et des augmentations d’impôt en perspective.
Tous les députés ici présents espèrent que la situation va s’améliorer. Mais, à mon avis, le projet de loi n’est pas la solution et je ne peux tout simplement pas l’appuyer.
Je remercie tous les députés d’avoir prêté une oreille attentive à mes préoccupations. J’espère que nous allons finir par trouver des solutions pour créer des emplois, attirer des investissements, encourager les échanges commerciaux, faire ce que les gens qui nous ont élus attendent de nous, respecter l’intérêt public, et, en ce qui concerne le gouvernement libéral, se demander si ses activités de levée de fonds servent vraiment l’intérêt public, car il ne faut jamais oublier le sens profond des termes « démocratie » et « primauté du droit ». Si les dirigeants d’un pays sont incapables de projeter ces valeurs fondamentales, comment peut-on demander aux autres de suivre leur exemple?
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Madame la Présidente, je suis très heureux de me lever à la Chambre, à l'étape de la troisième lecture du projet de loi .
Ce ne sera une surprise pour personne si je dis que je vais consacrer une partie de de mon discours aux infrastructures. Toutefois, j'aimerais auparavant revenir sur l'oeuvre générale du gouvernement libéral qui est au pouvoir depuis un an.
Depuis un an, on constate au bout du compte qu'une myriade de promesses n'ont pas été tenues. Par exemple, la question liée aux infrastructures en est une. La plateforme électorale du Parti libéral avait promis la création d'une banque de l'infrastructure. Toutefois, les libéraux ont fait bien attention de ne pas indiquer à quoi elle ressemblerait.
Mes collègues à la Chambre me disent que leurs maires et leurs élus municipaux avaient l'impression que la banque de l'infrastructure était, au bout du compte, de l'argent investi par le gouvernement fédéral, afin de permettre aux municipalités d'avoir des prêts à faible taux d'intérêt pour financer leurs programmes d'infrastructure. Cette impression provient entre autres des discussions qu'ils ont eues avec leurs candidats libéraux à l'époque.
Aujourd'hui, on se retrouve devant un monstre qui est finalement loin de ce qu'on avait fait miroiter aux maires. Au bout du compte, la banque pourrait atteindre 200 milliards de dollars en capitalisation, et elle serait financée à environ 80 % par le secteur privé. Éventuellement, elle devra redonner au secteur privé un taux de rendement, afin de pouvoir revenir sur les investissements. Selon certains, comme Michael Sabia, de la Caisse de dépôt et placement du Québec, le taux de rendement pourrait atteindre 7 à 9 %.
Ce n'était pas du tout ce que les Canadiens s'étaient faits dire. Au contraire, durant la campagne, on se rappellera que les libéraux avaient dit qu'il faudrait avoir un petit déficit de 10 milliards de dollars pour pouvoir investir ce déficit dans les infrastructures. On s'aperçoit maintenant que ce n'est pas du tout ce qui se passe. Le déficit est de loin supérieur à ce qui était prévu, puisqu'il est de plus de 30 milliards de dollars cette année, et une infime portion est investie dans les infrastructures.
Lors du débat entourant l'étape du rapport, j'ai posé des questions à un député libéral. Je voulais savoir comment il justifiait le fait que le gouvernement voulait investir et qu'il se vantait d'investir 80 milliards de dollars de plus sur 10 ans, alors qu'au bout du compte, les deux tiers de ces nouveaux investissements ne seront disponibles que dans environ deux élections à partir de maintenant. Il disait que c'était tout à fait normal, car il faut prendre le temps de rédiger de bons projets. C'est vrai. Toutefois, le présent déficit de 30 milliards de dollars démontre clairement que cet argent ne sera pas investi dans les infrastructures.
Il s'agit d'un engagement important. La situation que l'on a fait miroiter aux Canadiens et aux Canadiennes n'est pas du tout celle qui est présentement mise en place par le gouvernement libéral. Pourtant, ce n'est pas une surprise. Les libéraux ont fait de grandes promesses aux Canadiens et aux Canadiennes, à propos de différents enjeux, mais elles ne sont pas respectées.
Par exemple, les libéraux ont promis solennellement, la main sur le coeur, qu'ils consulteraient les Premières Nations concernant les projets de développement et que ces consultations seraient véritables et authentiques. Pourtant, l'approbation du projet Trans Mountain de Kinder Morgan, le projet du Site C et le projet Muskrat Falls — inondation des territoires — démontrent très bien que cette promesse ne vaut pas le papier sur lequel elle a été écrite.
Le gouvernement a promis, main sur le coeur, que les projets Trans Mountain et Énergie Est ne seraient pas approuvés tant que les réformes du processus d'évaluation environnementale et du processus de consultation avec les populations ne seraient pas effectuées. Cependant, on vient d'apprendre que le gouvernement a approuvé le projet Trans Mountain dans le cadre du processus mis sur pied par les conservateurs. Bien sûr, les libéraux on ajouté un peu de vernis en disant qu'il y aurait un processus de consultation supplémentaire mais, au bout du compte, le processus par lequel Trans Mountain a été approuvé est celui que les conservateurs ont mis en place en 2012. Ce sera la même chose pour le projet Énergie Est, parce que le gouvernement n'a pas signifié la moindre intention de réformer l'Office national de l'énergie, si ce n'est que de placer des gens de l'industrie dans un processus qui va réévaluer ce que l'Office peut être.
Les libéraux avaient aussi promis qu'ils mettraient un terme aux recours judiciaires effectués contre les anciens combattants et contre les Premières Nations.
Jour après jour, mes collègues de et d' posent constamment des questions sur ce sujet-là à la Chambre. Ils posent des questions sur le fait que le gouvernement continue les poursuites qui avaient été entamées auparavant par les conservateurs. Je ne vois vraiment pas comment la plupart des promesses phares faites par les libéraux sont présentement respectées.
Je vais parler un peu du projet de loi , et je reviendrai sur la question des infrastructures ensuite. Un des éléments fondamentaux du projet de loi C-29 auquel nous nous opposons, c'est la modification qui est faite de la Loi sur les banques pour supposément — et encore une fois, c'est une question de langage de la part des libéraux — mieux protéger les consommateurs. La plupart des experts judiciaires que nous avons vus et la plupart des journalistes qui suivent le dossier s'entendent pour dire que, au contraire, le consommateur perd largement au change dans une intrusion dans les compétences du Québec et des provinces dans cette matière. En disant cela, je regarde les députés québécois libéraux.
C'est vraiment paradoxal, et j'ai posé la question au secrétaire parlementaire. Ce qui est paradoxal c'est le fait que le gouvernement dit réagir à l'arrêt dans l'affaire Marcotte. Cette cause est une poursuite d'un consommateur, M. Marcotte, contre la Banque de Montréal. Ce dossier est allé jusqu'à la Cour suprême. Le litige portait sur le fait que les frais de conversion du change des devises avaient été exagérés de la part des banques. Les banques disaient qu'elles n'avaient pas à être guidées par la Loi sur la protection du consommateur, mais plutôt par la Loi fédérale sur les banques. La Cour supérieure du Québec et ensuite la Cour suprême leur ont donné tort.
Le gouvernement a convenu de répondre à cela et de changer la loi. La Cour suprême a donné raison à M. Marcotte et a forcé les banques à payer plus de 30 millions de dollars dans ce recours collectif. En effet, il existe un principe qui s'appelle la doctrine de la prépondérance fédérale: si deux lois qui visent le même enjeu sont en conflit, la loi fédérale va prédominer; s'il n'y a pas de conflit, la doctrine de la prépondérance fédérale ne s'applique pas. Or c'est ce que la Cour suprême a décidé. La Cour suprême a donné raison à M. Marcotte parce que la Loi sur la protection du consommateur n'était pas en conflit avec la Loi sur les banques dans le cas en question.
Quelle est la réponse du gouvernement fédéral sur cette question? Il va volontairement créer un conflit. Il va volontairement créer un ombudsman, qui est le seul endroit où les gens qui se sentent floués par le système pourront s'adresser. Ils ne pourront plus s'adresser à l'Office de la protection du consommateur, ils ne pourront plus effectuer de recours collectifs. C'est là le paradoxe, car si la loi, telle que les libéraux veulent la modifier, avait été en vigueur, il y aurait eu un ombudsman, il n'aurait pas été possible d'aller à l'Office de la protection du consommateur et il n'y aurait même pas eu d'arrêt dans l'affaire Marcotte; il n'y aurait même pas eu de poursuite judiciaire parce qu'on n'aurait pas pu le faire. Les modifications proposées par le gouvernement empêcheraient les recours collectifs du type qui ont mené à la modification proposée dans cette loi.
C'est un non-sens et il est reconnu, comme je le disais, par beaucoup de journalistes, par beaucoup d'experts juridiques. Entre autres, nous avons entendu un représentant du Centre pour la défense de l'intérêt public. Il a nous dit que c'est une intrusion dans les champs de compétence et que le gouvernement pourra s'attendre à avoir un recours fait en Cour suprême, pour justement parler de la question de la compétence et de l'intrusion du fédéral dans ce champs de compétence. Cela risque aussi d'être le cas si le gouvernement ne fait pas attention en ce qui a trait à l'organisme unique de réglementation des valeurs mobilières, qu'il souhaite mettre sur pied malgré l'opposition du Québec et de l'Alberta, en particulier.
J'attire l'attention de mes collègues sur un éditorial de Brigitte Breton, publié dans le journal Le Soleil, intitulé: Le protège les banques. J'ai bien sûr modifié le titre pour ne pas nommer le premier ministre. Mme Breton résume la situation comme cela:
Dans un litige opposant le milieu bancaire et des clients qui contestaient que des frais de change sur leurs cartes de crédit leur aient été facturés sans qu'on les prévienne durant leur séjour à l'étranger, l'arrêt Marcotte statue que les lois provinciales sur la protection du consommateur s'appliquent même si les banques sont de juridiction fédérale.
C'est la Cour suprême qui a dit cela. La réponse du gouvernement fédéral est de légiférer en espérant en passer une petite vite aux cours, au Québec et aux provinces, en disant qu'il va maintenant s'arroger ce droit-là.
J'aimerais que les députés québécois réalisent que l'information qui leur est fournie par leur propre parti ne semble pas concorder avec les avis juridiques ni avec l'interprétation médiatique de gens qui sont assez ferrés dans le domaine.
Maintenant que j'ai parlé de cette objection principale au projet de loi , j'aimerais revenir à la question des infrastructures. J'ai parlé de la banque de l'infrastructure et du fait que les libéraux avaient laissé croire aux Canadiens que leur intention, en créant des déficits, était d'investir dans les infrastructures. Or j'ai démontré que ce n'était pas le cas. Il y a aussi d'autres éléments problématiques dans la gestion libérale qu'il faut vraiment porter à l'attention du public.
D'abord, j'aimerais vraiment que les députés du côté du gouvernement commencent à penser à la situation suivante: le gouvernement fédéral a donné à la firme d'investissement Credit Suisse le mandat de le conseiller sur la privatisation des aéroports. Credit Suisse, qui s'affaire à acheter des infrastructures, va conseiller le gouvernement fédéral pour déterminer si celui-ci devrait privatiser les aéroports dans lesquels elle aurait un intérêt à investir. Cela n'apparaît-il pas comme un conflit d'intérêts?
Parlons d'une autre question. Le gouvernement fédéral a donné à Morgan Stanley, une autre firme d'investissement, le mandat de le conseiller sur la privatisation de 18 autorités portuaires. Il s'agit de la même firme qui était prise dans les remous de la crise financière en 2008. Aujourd'hui, le gouvernement fédéral nous dit que tout est pardonné et que tout est oublié. Il y a certainement un lien. Imaginons une firme qui est prise dans une crise financière. Oh, mon dieu, il y a eu tant de livres écrits et de films tournés sur les fondements de la crise financière. On connaît la mentalité que ces firmes peuvent avoir.
Alors, qu'est-ce qu'on pense qu'on pourra lire à la fin du rapport de Morgan Stanley si on lui demande si on devrait privatiser nos 18 autorités portuaires? Pense-t-on vraiment que Morgan Stanley écrira que ce n'est vraiment pas dans l'intérêt du gouvernement fédéral de le faire, et qu'en toute âme et conscience, elle ne pourrait pas abuser du gouvernement de cette manière? C'est certain qu'elle dira à la fin de son rapport qu'elle recommande la privatisation parce que c'est dans l'intérêt public de le faire. D'ailleurs, Morgan Stanley a déjà eu des parts dans le Port de Montréal, et elle a encore un intérêt à acheter et à recommander au gouvernement fédéral la privatisation.
Cela n'apparaît-il pas comme un conflit d'intérêts aux yeux du gouvernement? Je pose la question d'une manière sincère. Je ne vois pas comment les libéraux auraient pu s'asseoir ici, lors de la dernière législature, et laisser faire les conservateurs si ceux-ci avaient décidé d'aller dans cette direction. Cela n'a pas d'allure.
Les libéraux agissent d'une manière fondamentalement différente, maintenant qu'ils sont au gouvernement, par rapport à la manière dont ils agissaient lorsqu'ils étaient à l'opposition. S'ils y étaient toujours, ils se seraient écriés que les conservateurs n'avaient aucun mandat pour privatiser les aéroports et les ports. Or c'est ce qu'ils font présentement, alors qu'ils n'ont annoncé aucun engagement, durant la campagne électorale, concernant la possible privatisation de ce qui constitue des infrastructures clés pour le développement économique.
Si l'on pense que la privatisation de telles infrastructures ne pose aucun problème, il faut y penser deux fois. Nous avons 18 autorités portuaires. Dans le cadre d'une privatisation, le secteur privé va évidemment s'intéresser aux morceaux les plus juteux. Cela va de soi. Il n'y a aucune garantie que les 18 autorités portuaires trouveront preneur. Le gouvernement se retrouvera avec les moins rentables, et les plus rentables seront cédées au secteur privé. Toutefois, rien ne dit que dans 20 ans, elles seront toujours rentables. Tout dépendra des décisions du gouvernement.
Il y a 20 ans, on a privatisé un port essentiel pour notre occupation de l'Arctique, soit le port de Churchill. Les affaires allaient bien pendant un certain temps. Toutefois, différentes décisions qui ont été prises au fil du temps par le gouvernement fédéral ont fait en sorte que l'acheteur du port de Churchill l'a maintenant fermé. Cela fait une belle jambe aux gens de Churchill. On a privatisé leur port en leur disant qu'on allait le dynamiser en le cédant à des intérêts privés.
La même situation risque de se produire pour des ports, des aéroports et, en fait, l'ensemble des infrastructures. Ce que le gouvernement a dit pendant la campagne électorale semble avoir été complètement oublié. Il a fait miroiter de belles promesses, un peu comme il l'a fait pour la réforme électorale.
Les libéraux ont promis de faire des déficits pour investir dans nos infrastructures. Oui, nous savons qu'il y a un grand déficit en infrastructure présentement. Nous savons que nous devons y réinvestir. Nous l'avions promis en campagne électorale, sauf que nous l'aurions fait sur la base que le gouvernement aurait investi dans ces infrastructures. C'est ce que les libéraux disaient pendant la campagne électorale.
Jamais il n'a été question d'impliquer le secteur privé, les banques d'investissement et les fonds de pension à hauteur de plus de 170 milliards de dollars en retour de postes de péage et de frais d'utilisation. Jamais cela n'a été mentionné durant la campagne électorale. La seule mention que les libéraux ont faite sur la question des postes de péage a été pour dire qu'il n'y en aurait pas sur le pont Champlain. Il va y en avoir partout ailleurs, parce que de toute évidence, ces fonds de pension et ces banques d'investissement n'auraient pas intérêt à investir sans la possibilité de rendements plus juteux.
La Caisse de dépôt et placement du Québec a dit qu'elle ne s'attendait pas à avoir des taux de rendement de 9 %. La Chambre pense-t-elle vraiment que la Caisse va investir dans des projets qui vont lui donner un taux de rendement de 2 à 4 %, alors que le taux de rendement total de ses investissements était de 9 % pour l'an passé ? Elle a la responsabilité fiduciaire d'aller chercher le meilleur rendement possible. Elle n'abandonnera pas un possible rendement de 8 à 9 % pour aller chercher un rendement de 2 à 4 % parce que c'est dans l'intérêt public.
Là, je ne parle pas des fonds d'investissement privés, tels BlackRock. Dominic Barton, président du Conseil consultatif en matière de croissance économique, a comparu devant le Comité permanent des finances, et je lui ai posé une question par rapport aux investisseurs privés. Je lui ai dit que BlackRock devait être intéressé par les grandes infrastructures. Il m'a répondu que non, car ce fonds d'investissement n'était pas assez grand pour cela. Pourtant, il est plus grand que la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Présentement, le gouvernement tient un discours qui se veut rassurant. Il nous dit qu'il n'y a rien là, que cela va se faire, qu'on pourra tout contrôler et qu'il n'y aura pas de perte de contrôle de nos infrastructures. On nous dit que le secteur privé et les fonds d'investissement vont s'impliquer là-dedans, parce que cela va être plus intéressant que les rendements de 1 ou 2 % qu'ils ont ailleurs, mais qu'on ne perdra pas le contrôle de nos infrastructures.
Cette banque va être capitalisée à 80 % par le secteur privé. La Chambre pense-t-elle qu'en ce qui concerne la capitalisation, le secteur privé va laisser les décisions au gouvernement? Cela n'a pas d'allure. Que la Chambre y pense à deux, trois ou quatre reprises. Est-ce que cela aurait du sens que le secteur privé mette des milliards de dollars en capitalisation dans une banque de l'infrastructure, tout en laissant la décision au gouvernement fédéral? Non.
Si on consulte les principales publications financières, on peut voir que ce qui se dégage de plus en plus, c'est le fait que cette banque de l'infrastructure devra être indépendante et libre de tout lien avec le gouvernement fédéral. Le gouvernement va mettre l'équivalent de 40 milliards de dollars dans cette banque d'investissement, dont 15 milliards de dollars qui sont tirés d'autres fonds, en espérant attirer entre 160 et 170 milliards de dollars.
Par la suite, le gouvernement n'aura plus son mot à dire parce que la banque sera indépendante et libre de tout lien avec le gouvernement fédéral. On va laisser cette banque faire les choix qui s'imposent. Elle va faire les choix, alors qu'elle est capitalisée à 80 % par le secteur privé. Est-ce que la Chambre pense vraiment que le secteur privé ne sera pas séduit par cette possibilité? Bien sûr que oui.
Là se pose la question des priorités. Si le secteur privé veut un rendement élevé, sur quoi va-t-il l'avoir? Il va l'avoir sur des projets qui vont lui donner un bon taux de rendement, comme des frais de péage ou des frais d'utilisation principalement.
Dans une petite communauté comme la mienne, qui est une région largement rurale, nous avons un projet qui peut valoir plus de 100 millions de dollars. Évidemment, les banques et les investisseurs ne seraient pas intéressés par des projets de moins de 100 millions de dollars. Nous avons un projet, et c'est l'autoroute 20. La Chambre pense-t-elle que ces investisseurs seront intéressés à investir dans l'autoroute 20 à Rimouski plutôt que d'investir dans une autoroute qui pourrait devenir à péage, près de Montréal, Toronto ou Vancouver? Poser la question, c'est y répondre.
Le projet de loi , tout comme le budget et les soi-disant accomplissements de ce budget, est en grande partie de la poudre aux yeux. La population canadienne a été bernée durant la campagne électorale par des promesses qu'on lui faisait miroiter, mais qui, au bout du compte, à part quelques exceptions, ne reflètent aucunement ce que les Canadiens ont cru de la part des libéraux durant la campagne électorale. C'est en grande partie la raison pour laquelle nous allons nous opposer au projet de loi C-29 à l'étape de la troisième lecture.
:
Madame la Présidente, j'ai le plaisir de me lever à la Chambre aujourd'hui pour me prononcer sur le projet de loi . Je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de . Aujourd'hui, je vais parler de la façon dont le projet de loi portant exécution du budget va affecter une famille ordinaire de ma circonscription.
[Traduction]
Nous avons vu, entre autres, pendant la campagne électorale, l’incidence que les mesures prises par le gouvernement ont sur les Canadiens dans leur ensemble, hommes, femmes et enfants. Nous avons écouté ce que nos électeurs avaient à dire.
J’ai pensé qu’il serait intéressant de prendre une famille ordinaire de cinq personnes et de la mettre dans ce budget. Comme je ne veux pas utiliser une vraie famille de ma circonscription, j’utiliserai une famille fictive que nous appellerons les Simpson.
La famille Simpson compte cinq personnes. Il y a le père, Homer. Il travaille dans une centrale nucléaire, et il est l'unique soutien financier de la famille. Sa femme, Marge, est mère au foyer. Ils ont trois enfants, Bart, Lisa et un bébé appelé Maggie.
Homer gagne à peu près 85 000 $ par an à la centrale nucléaire. C'est le seul revenu de la famille Simpson. Homer verra son revenu situé entre 44 500 $ et 85 000 $ augmenter de 1,5 %, ce qui représente environ 1 500 $ que Homer et Marge pourront dépenser pour leur famille. Que ce soit pour les leçons de saxophone de Lisa ou de petits plaisirs comme la teinture pour cheveux de Marge, les Simpson auront plus d’argent dans leurs poches grâce au budget de cette année.
Ils peuvent maintenant recevoir jusqu’à 6 400 $ pour la petite Maggie en allocations familiales, libres d’impôt. En fait, la famille ne recevra pas cette somme parce que son revenu se situe dans une fourchette supérieure, mais elle aura tout de même plus d’argent. Pour les enfants de moins de 6 ans, le montant accordé est de 6 400 $, et il est de 5 400 $ pour les enfants de 6 à 18 ans, si le revenu des parents se situe dans les tranches d’imposition les plus basses. Leurs voisins, qui ont un revenu moins élevé, verront leurs enfants sortir de la pauvreté. L’Allocation canadienne pour enfants, qui est libre d’impôt, permet de sortir de la pauvreté plus de 300 000 enfants.
Les Simpson auront plus d’argent également grâce à l’Allocation canadienne pour enfants, parce qu’à leur niveau de revenu, comme pour 90 % des familles canadiennes, il leur restera plus d’argent dans leurs poches pour leurs trois enfants.
Parlons maintenant de communication. Marge a deux soeurs, Patty et Selma, qui vivent dans une collectivité rurale au Canada, une région où l’accès à Internet est difficile. Le budget alloue 500 millions de dollars à l’amélioration de l’accès Internet à large bande dans ces localités rurales, de sorte que Marge sera un jour capable de communiquer par Skype avec ses soeurs et de les voir s'allumer une cigarette en direct.
Le père d’Homer vit dans la collectivité. Abe Simpson, que nous appellerons grand-papa Simpson, est un ancien combattant qui vit seul et dans la pauvreté.
Premièrement, ses prestations d’ancien combattant ont été augmentées. De plus, grâce à la réouverture dans son voisinage d’un bureau de services aux anciens combattants, son rôle au service de son pays est reconnu.
Deuxièmement, il reçoit le Supplément de revenu garanti, qui a augmenté de près de 1 000 $ par année et qui lui permet de vivre mieux et plus en sécurité.
Supposons qu’Abe ait une compagne placée dans un hôpital ou dans un établissement de soins de longue durée. Le fait qu’on reconnaisse maintenant qu’ils vivent seuls aux fins du Supplément de revenu garanti est l’un des éléments qui me rendent le plus heureux dans ce budget. En effet, si on considérait qu’ils vivent ensemble, le montant total qu’ils recevraient serait réduit.
Ces mesures sont bénéfiques. Elles aident les familles canadiennes et font une vraie différence.
Lisa, la fille aînée fabuleusement intelligente de Homer et de Marge, veut aller à l’université. Selon les dispositions du budget, elle pourra obtenir plus facilement un prêt étudiant et aura davantage de possibilités d’étudier dans une bonne université n’importe où au Canada. De plus, elle pourra commencer à rembourser les prêts reçus seulement quand elle gagnera 25 000 $ par année. Elle aura donc plus de possibilités de poursuivre ses études et de devenir une personne épanouie dans la société, peu importe ce qu’elle décidera de faire.
Il y aura également plus d’argent pour la formation professionnelle. Supposons que Bart ne veut pas aller au cégep, et qu’il veut devenir plombier ou mécanicien. Grâce aux fonds prévus dans ce budget, Bart pourra réaliser ses objectifs et même faire des stages. Dans l’ensemble, ce budget améliorerait grandement les choses pour une famille canadienne typique comme celle-là.
Parlons des infrastructures. Homer prend l'autobus pour se rendre au travail. Dans le cadre de ce budget, les provinces et le gouvernement fédéral ont convenu d’injecter des sommes considérables dans l’infrastructure du transport en commun, pour se doter d'autobus plus écologiques et plus propres, plus respectueux de l’environnement. En tant qu’ancien maire, je me suis lancé en politique fédérale dans l’espoir de voir des budgets comme celui-ci, qui augmente les dépenses pour améliorer l’infrastructure. Ce budget accomplit tout cela. Il permettrait que les déplacements d’Homer pour se rendre au travail soient plus propres, plus sûrs et meilleurs à tous points de vue.
Je parlerai brièvement des routes sur lesquelles nos autobus circulent. Dans ma circonscription, il y a le prolongement du boulevard Cavendish pour raccorder les deux tronçons du boulevard Cavendish, de la circonscription de à celle de . Il s’agit du plus important élément manquant du réseau routier de l’île de Montréal, pour lequel nous avons désespérément besoin de fonds d’infrastructure. Ce projet fait partie d’une série de projets d’infrastructure qu’un budget comme celui-ci permettrait enfin de concrétiser, parce qu’il verserait aux villes les fonds dont elles ont besoin pour remettre leurs routes en état, améliorer leurs réseaux d’aqueducs et autres infrastructures matérielles, de même que leurs infrastructures sociales, comme les logements sociaux.
Imaginons que Marge a une autre tante qui vit dans un logement social, un des domaines où le gouvernement précédent a sabré lorsqu’il a cessé le renouvellement des ententes. Le gouvernement libéral a renouvelé ces ententes de financement, de sorte que la tante de Marge a plus d’argent en poche pour payer son loyer. C’est un point très important.
Il y a un autre point que je voulais aborder.
[Français]
Nos collègues du parti néo-démocrate ont parlé de la Loi sur les banques et de l'affaire Marcotte. Dans l'affaire Marcotte, on a vu que des dispositions de la Loi sur la protection des consommateurs du Québec s'appliquaient parce que, même si la loi fédérale a préséance au sujet de la question des banques — en anglais on parle de paramountcy doctrine —, il y avait certains champs où le fédéral n'avait pas légiféré. C'est dans ces champs que la Loi sur la protection des consommateurs s'appliquait.
Si ons ne légifère pas en ces matières, la Loi sur la protection des consommateurs va continuer de s'appliquer. On sait que, en ce moment, on se réfère aux au règlements. On ne sait pas exactement comment on va légiférer. Il est possible qu'on légifère dans certains domaines et il est possible qu'on ne légifère pas du tout. Dans ces champs, la Loi sur la protection des consommateurs va continuer de s'appliquer. Dans les domaines où il y a maintenant une loi fédérale, c'est vrai que la Loi sur la protection des consommateurs ne s'appliquera peut-être pas. Toutefois, on va avoir une démarche nationale.
[Traduction]
En tant que député du Québec, j’aimerais dire que je me réjouis du fait que cette loi protégerait davantage les consommateurs canadiens en introduisant une période de réflexion durant laquelle un consommateur pourrait annuler une entente pour des produits ou services fournis par une banque. Un régime sur les pratiques déloyales s'ajouterait à la restriction s'appliquant aux ventes liées, et une interdiction d'exploiter des personnes incapables de protéger leurs propres intérêts.
Elle inclurait également une modification interdisant aux banques de modifier leurs contrats sans fournir un avis et des explications aux consommateurs. Il serait plus facile d’ouvrir un compte bancaire avec une plus grande variété de pièces d’identité. Je suis très heureux que notre gouvernement introduise la notion de reddition de comptes au sein du cadre bancaire au Canada, et qu’il essaie de protéger les consommateurs canadiens contre tout abus du secteur bancaire.
Je conclurai en disant que j’appuie le projet de loi . Je suis persuadé que mon honorable collègue de , qui prendra la parole après moi pour prononcer un discours formidable, l’appuie lui aussi. J’encourage tous les députés de la Chambre à appuyer le projet de loi C-29.
:
Madame la Présidente, permettez-moi de remercier mon collègue d’avoir retrouvé le sens de l’humour et du plaisir caractéristique des enfants dans le discours qu’il vient de prononcer.
Je suis fier de prendre la parole aujourd’hui à la Chambre pour discuter du projet de loi . La loi respecterait les engagements pris dans le budget de 2016 et elle tablerait sur d’autres mesures prises par le gouvernement pour renforcer la classe moyenne au Canada, pour garantir aux aînés une retraite confortable et digne et pour apporter le soutien nécessaire à nos militaires, entre autres mesures importantes.
Le budget de 2016 aura des retombées importantes et tangibles pour les Canadiens et les résidants de Fredericton, de New Maryland, d’Oromocto et de la région de Grand Lake, dans la circonscription que j’ai l’honneur de représenter.
La priorité de notre gouvernement était de réduire les impôts de neuf millions de Canadiens, dans le cadre de notre engagement à renforcer la classe moyenne et à aider les familles qui travaillent fort pour en faire partie. Cette réduction d’impôt ciblée a produit environ 3,4 milliards de dollars en allégements financiers annuels pour les particuliers et les familles de la classe moyenne. Avec plus d’argent dans leurs poches, les Canadiens de la classe moyenne dépenseront et investiront davantage dans les économies locales.
[Français]
Cette mesure est l'un des nombreux changements que notre gouvernement a apportés pour donner aux Canadiens ce qu'ils souhaitent et méritent, c'est-à-dire un régime fiscal juste, qui offre à tous les citoyens la chance de réussir et de prospérer.
Le gouvernement est déterminé à proposer un budget qui accorde la plus haute importance au soutien et au bien-être des familles. C'est ce que nous avons fait, et de manière résolument énergique, avec la création de l'Allocation canadienne pour enfants. Cette prestation pour enfants novatrice a été conçue précisément pour aider les familles qui avaient le plus besoin de couvrir les coûts, élevés de nos jours, associés à l'éducation des enfants.
[Traduction]
Au Nouveau-Brunswick, l’Allocation canadienne pour enfants a changé la vie de milliers de familles. Dans cette province seulement, plus de 112 000 enfants profitent de cette nouvelle mesure qui ajoutera plus de 622 millions de dollars à l’économie de la région dans les deux premières années.
En juillet, au moment où les premières prestations libres d'impôt étaient versées aux familles, j’ai lu un article publié dans le journal The Daily Gleaner, de Fredericton, dans lequel on racontait l’histoire d’un jeune homme et d’une jeune femme, parents de deux enfants, qui disaient que la prestation avait tout changé pour eux. La mère affirmait que, chaque mois, elle éprouvait de la difficulté à régler ses factures, à loger et à nourrir ses enfants. Mais, grâce à l’Allocation canadienne pour enfants, elle arrivait à régler ses factures, pouvait facilement se payer des articles essentiels, en plus de pouvoir se permettre d’organiser des activités avec ses enfants, comme une sortie au zoo de Moncton avec leurs grands-parents, ce qui aurait été impossible sans l’Allocation canadienne pour enfants.
La mère disait aussi que l’Allocation canadienne pour enfants lui permettrait de suivre des études postsecondaires, dans le dessein d’améliorer la situation de la famille. Mes collègues, ainsi que les Canadiens, ne peuvent qu’être d’accord avec une mesure qui profite autant aux familles.
La population vieillissante du Nouveau-Brunswick est plus importante qu’elle ne l’est ailleurs au pays. Pour cette raison, j’étais heureux de voir que le budget de 2016 contenait des mesures qui offriraient de l’aide et du soutien aux aînés et à ceux qui s’apprêtent à prendre leur retraite.
[Français]
En rétablissant à 65 ans l'âge de l'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse, nous avons redonné des milliers de dollars aux Canadiens qui arrivent à l'âge d'or, soit jusqu'à 17 000 $ pour les personnes âgées dont les revenus sont les plus bas. Notre gouvernement a fourni une aide supplémentaire aux plus de 900 00 aînés les plus vulnérables en bonifiant le Supplément de revenu garanti d'un montant pouvant aller jusqu'à 947 $ par année pour les personnes âgées vivant seules.
[Traduction]
Bien que les changements démographiques nous apportent plusieurs défis, ils nous présentent aussi de nouvelles possibilités attrayantes. Je suis fier que la région de Fredericton soit devenue un chef de file national dans l’innovation en soins de santé et que son travail ait été salué avec enthousiasme par notre gouvernement.
En septembre, j’ai eu le plaisir d’annoncer l’octroi de 36 millions de dollars en financement total pour l’Université du Nouveau-Brunswick, l’UNB, afin qu’elle puisse construire un centre des modes de vie sains sur son campus de Fredericton. Ce projet a été rendu possible grâce au Fonds canadien sur l’infrastructure stratégique mis en œuvre par le gouvernement. Ce nouveau centre permettra aux chercheurs de la faculté de kinésiologie de l’UNB de collaborer à la résolution des problèmes de santé majeurs. Cette recherche, ainsi que les applications qui seront mises au point dans ce centre, amélioreront la vie de tous les Canadiens, et ce, depuis ma ville, Freddy Beach.
La faculté de kinésiologie de l’UNB compte déjà plusieurs projets et développements commerciaux orientés sur les solutions, incluant l’oxygénothérapie et les robots portables aidant les personnes à mobilité réduite. Ce n’est que le début de notre ambitieux projet qui est de faire de notre province un laboratoire vivant et un chef de file national en soins de santé préventifs.
En tant que représentant à la Chambre de la circonscription où se trouve la deuxième base d’entraînement militaire en importance au Canada, la Base de soutien de la 5e Division du Canada Gagetown, je suis fier de nos militaires, de nos anciens combattants et de leur famille. Les soldats qui suivent un entraînement à la base de Gagetown servent notre pays et contribuent à promouvoir la paix et la stabilité, ici et à l’étranger, sans compter que la base représente en soi un moteur économique important pour la région de Fredericton et l’ensemble de la province.
En fait, la base de Gagetown représente environ 70 % de la population d’Oromocto et des municipalités voisines, emploie 5 500 militaires et 1 100 civils, et apporte une contribution de plus de 600 millions de dollars par année à l’économie du Nouveau-Brunswick. Étant donné qu’elle fait partie intégrante de la région, c’est avec plaisir que, l’été dernier, de concert avec le , j’ai annoncé l'octroi d'un financement de 38 millions de dollars pour améliorer des infrastructures essentielles de la base et construire de nouvelles installations d’entraînement. Cet investissement permettra de disposer d’infrastructures convenables sur les vastes terrains d’entraînement de la base et améliorera la qualité de la formation pour nos femmes et nos hommes en uniforme.
[Français]
Évidemment, il est tout aussi essentiel d'aider les membres actifs des Forces armées canadiennes que de veiller à ce que les anciens combattants reçoivent le soutien et les services qu'ils méritent après tous les efforts et les sacrifices qu'ils ont faits pour nos pays.
Au cours de la dernière année, le gouvernement a démontré sa détermination à offrir un niveau de service plus élevé aux anciens combattants et à leur famille. Nous nous engageons à rouvrir les neuf bureaux d'Anciens Combattants Canada qui ont été fermés par le gouvernement précédent. Cela nous permettra de nous assurer que nos anciens combattants auront accès, là où ils vivent, aux services, aux soins et à la compassion qu'ils méritent.
Je reconnais qu'il ne s'agit que de quelques-unes des nombreuses mesures que le gouvernement du Canada doit prendre pour améliorer les services et les prestations offerts à nos anciens combattants.
[Traduction]
Le gouvernement s’est engagé à améliorer la vie de tous les Canadiens, y compris les familles, les personnes âgées et les anciens combattants. Le projet de loi témoigne de l’engagement ferme du gouvernement à stimuler l’économie sans laisser personne derrière. Les mesures comprises dans le budget de 2016 contribuent à améliorer la vie des familles et à combattre la pauvreté, grâce à l’Allocation canadienne pour enfants. Cette allocation plus simple, non imposable et plus généreuse permettra à neuf familles sur dix au Canada de recevoir des prestations mensuelles plus élevées et à des centaines de milliers d’enfants de sortir de la pauvreté.
[Français]
Le gouvernement se dévoue pour les personnes âgées de partout au Canada, et il est déterminé à améliorer leur qualité de vie.
[Traduction]
Dans le cadre du budget de 2016, nous prévoyons des mesures de soutien pour les anciens combattants, qui ont tant donné en servant notre pays. Nous rétablirons un accès essentiel aux services qui leur sont destinés et nous assurerons la sécurité financière à long terme de ceux d'entre eux qui sont handicapés et de leur famille.
Le gouvernement s’est engagé à améliorer la vie de tous les Canadiens, ce qu’il sera possible de réaliser grâce au projet de loi .
:
Monsieur le Président, je signale d'emblée que je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de Calgary, le député de .
Comme je l’ai déjà fait, j’aimerais commencer en citant un proverbe yiddish, qui dit: « La présomption ne peut mener qu’à la déception. » Je crois que le gouvernement fédéral et les membres du caucus libéral se sont leurrés en se faisant croire qu’ils pouvaient acheter un avenir plus radieux. Pendant les élections, les libéraux ont présumé qu’ils pouvaient faire un petit déficit de 10 milliards de dollars. En vérité, seulement cette année, le déficit atteint déjà 30 milliards de dollars. Ils ont aussi présumé que les budgets s’équilibreraient d’eux-mêmes, mais nous savons maintenant, grâce à l’Association des contribuables canadiens, qu’ils empruntent 3 millions de dollars l’heure.
Les libéraux ont aussi présumé qu’ils pouvaient stimuler l’économie sans fin en dépensant sans compter, ce qui, pour une raison ou pour une autre, créerait des emplois. Nous savons, grâce à Statistique Canada, que ce n’est tout simplement pas vrai. Aucun nouvel emploi, net, à temps plein net n’a été créé. J’ai entendu un député louanger les efforts du gouvernement en vue de créer des emplois à temps partiel, mais dans les faits, les jeunes et les travailleurs en général veulent des emplois à temps plein parce qu'un emploi à temps plein donne accès à des régimes de soins dentaires et médicaux et procure le revenu nécessaire pour subvenir aux besoins d’une famille.
Le gouvernement actuel accumulera une dette supplémentaire de plus de 100 milliards de dollars sur 4 ans, somme qu'il faudra récupérer sous forme d'impôts reportés. La prochaine génération va devoir rembourser toute cette nouvelle dette. En outre, le gouvernement n'a aucun plan pour renouer avec les excédents dans le budget fédéral.
Des députés libéraux disent souvent que le gouvernement conservateur précédent a aussi dépensé beaucoup d'argent. Ils semblent oublier les événements qui l'avaient poussé à agir ainsi. La grande récession fait partie de ces facteurs. Je me souviens aussi que, quand ils siégeaient dans l'opposition, les députés libéraux réclamaient plus de dépenses dans les infrastructures et qu'ils trouvaient qu'il n'y en avait jamais assez. Ils arrivaient toujours à trouver un nouveau projet de dépenses et souhaitaient que le gouvernement dépense toujours plus dans les infrastructures. Cependant, ils disent aujourd'hui que ce n'est pas le cas, que les dépenses dans les infrastructures sont la bonne chose à faire et que les conservateurs sont dans l'erreur. Nous constatons donc que le gouvernement actuel cherche de nouveaux secteurs à imposer. Il imposera les générations futures en reportant la dette. Il emprunte aujourd'hui pour payer des choses qu'il souhaite obtenir tout de suite et il obligera les générations futures à rembourser ces dépenses.
Les libéraux vont aussi imposer les régimes de soins dentaires et médicaux. Hier, ils ont refusé de dire qu'ils ne feraient pas cela. Par conséquent, on ne peut que présumer que les libéraux vont bel et bien imposer les régimes de soins dentaires et médicaux des Canadiens.
Selon les calculs effectués par Doug Porter, économiste en chef chez BMO Marchés des capitaux, nous savons que les pseudo-investissements pour la relance économique et l'infrastructure ont en fait agi « comme un petit boulet sur l'ensemble de l'économie au cours des quatre derniers trimestres ».
Comme je l'ai dit, les libéraux ont présumé que le problème du taux d'inemploi se réglerait de lui-même. Dans ma province, l'Alberta, nous savons que ce n'est pas le cas. Depuis novembre 2015, le taux de chômage de la province a augmenté d'un tiers, ce qui équivaut à la perte de 52 000 emplois. Le taux de chômage de la ville de Calgary s'élève officiellement à plus de 10,3 %. Ces chiffres officiels viennent de Statistique Canada, mais ils excluent les personnes sous-employées, celles mises à pied provisoirement, celles qui ont un emploi, mais qui ne sont pas payées parce que leur employeur n'en a pas les moyens, ainsi que les personnes qui ne se cherchent plus de travail.
Le 5 décembre, Statistique Canada a publié une étude concernant les jeunes et les diplômés qui mentionne que:
[...] depuis les quarante dernières années, les jeunes assistent à un déclin de la qualité de l'emploi, même si le taux de chômage est resté pratiquement le même [...] un résultat attribuable principalement à l'augmentation du nombre d'emplois à temps partiel plutôt qu'à la hausse du taux de chômage ou à la baisse de l'activité.
J’ai déjà travaillé dans le domaine des ressources humaines. J'étais coordonnateur à l'agrément à l'institut des ressources humaines de l'Alberta. Je m'occupais de l'agrément des membres. À l'époque, je portais le titre de professionnel en ressources humaines agréé, alors je rencontrais beaucoup de responsables de l'embauche. Ils s'occupaient de dossiers tels que la rémunération, les régimes de pension et l'efficacité organisationnelle. La plupart du temps, ils cherchaient systématiquement à maximiser le rendement de chaque employé en optimisant ses perspectives de carrière au sein de l'entreprise. La dernière chose qu'ils voulaient, c'est qu'un employé gâche son potentiel en occupant un poste qui ne lui convient pas.
Les jeunes sont aussi touchés par les nouvelles règles dans l'immobilier, qui empêcheront beaucoup de premiers acheteurs potentiels de concrétiser leur projet. Je vais citer un article de CBC News en date du 3 décembre dernier. Une personne que je n'identifierai pas nommément a dit avoir été trompée par le gouvernement. C'est une jeune femme qui voulait accéder à la propriété. Le meilleur investissement que quelqu'un puisse faire, c'est dans l'immobilier. Quiconque a investi dans l'immobilier au cours des 50 dernières années en a tiré un profit considérable. Investir dans l'immobilier force les gens à épargner et à mettre de l'argent de côté pour rembourser le capital qu'ils ont emprunté.
Cette jeune femme dit: « Nous planifions notre avenir et, tout à coup, le gouvernement nous empêche de réaliser nos projets. »
C'est assez habituel de la part du gouvernement libéral. Les libéraux croient que chaque problème de la société peut être résolu par une intervention accrue de l'État. Puis, lorsque cette intervention accrue engendre d'autres problèmes et que rien ne fonctionne comme prévu, le gouvernement crée un secrétariat. Il y a ensuite d'autres consultations, de nouvelles mesures, et le gouvernement embauche d'autres fonctionnaires pour essayer de régler les problèmes qu’il a lui-même causés.
Dans son article, la journaliste mentionne Re/Max l'Espace Griffintown. L'achat d'une propriété aide son propriétaire à épargner pour son avenir; or, l'article précise que 90 % des clients qui ne concrétisent pas leurs projets immédiatement ou qui l'abandonnent sont des milléniaux. Ce sont des jeunes qui se rendent compte qu'ils ne peuvent plus épargner ni investir grâce à l'immobilier. Ils sont donc forcés de négocier avec des prêteurs à haut risque. Je signale un passage en particulier: « Une expansion incontrôlée de ce segment opaque du marché du crédit immobilier entraînera une hausse du nombre de Canadiens qui détiennent un prêt hypothécaire à court terme, à risque et non assuré. Ces Canadiens risquent donc davantage de devoir vendre leur propriété rapidement et à perte ou de déclarer une faillite personnelle si les taux d'intérêt grimpent. » Nous savons que les taux d'intérêt finiront par augmenter et que les Canadiens devront consacrer de plus en plus d'argent chaque mois au remboursement de leur dette. Lorsqu'ils ont un prêt hypothécaire à risque et non assuré ou simplement un prêt hypothécaire non assuré, le montant à rembourser augmente plus rapidement.
Je m’en voudrais de ne pas mentionner cette autre hypothèse erronée des libéraux, et qui concerne leur réduction d’impôt sur le revenu. Nous savons par l’excellent travail qui se fait au Sénat que cette diminution d’impôt sur le revenu est loin d’avantager la classe moyenne. Pour un salaire de 48 000 $, la diminution serait en fait de 81,44 $. Pour 60 000 $, elle serait de 261,44 $. Pour 89 000 $, c’est 696,44 $. De fait, ceux qui tireraient le meilleur parti de cette baisse d’impôt seraient les personnes qui n’en ont pas besoin, comme celles qui siègent en cette enceinte, si cela se trouve, parce que leur revenu dépasse nettement celui du Canadien moyen. De fait, le premier quartile de revenu, pour les personnes seules, est à 55 499 $. Les autres, soit 80 % des Canadiens, gagnent moins. Pour les familles de deux personnes et plus, c’est 125 000 $ ou moins, c'est-à-dire que 80 % des Canadiens gagnent moins que cela. Nous savons que cette réduction d’impôt dite pour la classe moyenne n’est pas du tout pour la classe moyenne. Elle ne rapporterait rien à un grand nombre de Canadiens de la classe moyenne.
C’est la réduction d’impôt que les libéraux ne cessent de qualifier de si bonne et si généreuse. Et que dire de la taxe sur le carbone que les libéraux vont imposer aux Canadiens? Un entrepreneur de ma circonscription m’a confié que, dans la seule année 2017, son entreprise paiera 588 000 $ de plus juste pour la taxe sur le carbone. En 2018, elle paierait 883 000 $. Elle emploie près de 500 personnes, et la seule façon dont elle pourra absorber cette augmentation sera de majorer le prix de son produit. Elle fait l’exportation de produits par le port de Vancouver. Ce n’est pas une chose que le propriétaire peut tout simplement faire et reporter sur les consommateurs, sur les acheteurs.
Mon dernier point est le déficit dit de l’infrastructure. Ma question est la suivante. Quand est-ce suffisant? Les députés de , de , de et de ont tous mentionné le déficit d’infrastructure. Les dépenses d’infrastructure que le gouvernement a faites, selon les chiffres qu’il a lui même publiés dans son site Web sur l’infrastructure, comprennent: des affiches publicitaires numériques à St. John's, le remplacement des planchers de l’aréna de Fortune, un système d’annonces pré-embarquement au T1, du stationnement pour vélos à 40 stations du métro de Toronto, l'aménagement de trottoirs manquants à Toronto en 2017-2018, l’expansion d’un service de partage de vélos à 50 stations du métro de Toronto, de nouveaux écrans d’information en temps réel dans le transport en commun, une consultation des Autochtones, une passerelle sur le canal Rideau entre l’avenue Fifth et la rue Clegg. C’est cela, le déficit d’infrastructure dont nous parlons? On me dit qu’il s’agit d’infrastructure indispensable pour stimuler l’économie canadienne. Et que dire du bassin en eau naturalisé de Grand Allée; de la restauration et de la remise en état de multiples abribus; de l’installation d’une connexion wi-fi pour le parc d’autobus; du projet pilote d’autobus électriques à Halifax; de la remise en état d’un bassin d’épuration? La liste, qui n’en finit pas de s’allonger, comprend la réfection de trottoirs à divers endroits; je dirais qu’on ne les a pas tous trouvés à Ottawa, ceux qu’il faut réparer. Encore une fois, il y a d’autres consultations avec les Autochtones à Ottawa.
La question demeure: quand est-ce suffisant? Quels genres de projets le gouvernement finance-t-il, prétendument afin de stimuler l'économie? Je crois sincèrement que les libéraux se sont bercés d'illusions au point de donner crédit aux présomptions du Cabinet du . Ils se leurrent au point de croire que le budget proposé est dans l'intérêt des Canadiens. Or, il en est tout autrement, car il aura pour effet d'endetter gravement les générations futures. Je vais voter contre le budget et j'exhorte tous les députés à faire de même.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir prendre la parole à la Chambre aujourd’hui. Je m’estime privilégié parce que je serai un des députés qui auront la possibilité d’intervenir à l’étape de la troisième lecture de ce projet de loi. La plupart des députés ne pourront pas participer au débat car, nous le savons tous, le gouvernement a imposé l’attribution de temps, plus communément appelé la clôture, la guillotine. Je suis donc privilégié de pouvoir prononcer quelques mots.
Je félicite mon collègue, le député de pour son magnifique discours de ce matin. Il a abordé une foule des enjeux que j’aimerais normalement soulever moi aussi. Ils sont le type d’enjeux qui rejoignent certainement les électeurs de ma circonscription.
Et, bien sûr, comme toujours, le député de est un orateur éloquent. J’aurais bien aimé faire aussi bien que lui à son âge.
En songeant aux propos que j’allais tenir aujourd’hui, je me suis mis à penser à mes années de jeunesse en Saskatchewan. C’était dans les années 1960. Le premier ministre de la Saskatchewan était Ross Thatcher. Bien sûr, tout le monde sait que la Saskatchewan est en quelque sorte un ciel bleu infini et des routes sans fin. Dans les années 1960, pendant que les libéraux de Ross Thatcher étaient au pouvoir en Saskatchewan, on disait: « Si ça bouge, taxez-le; si ça ne bouge pas, recouvrez-le d’asphalte ». Cela me rappelle le présent budget. De fait, en Saskatchewan, les travaux d’asphaltage ont valu aux travailleurs le sobriquet de « paveurs de Thatcher ».
En 2016, j’aimerais bien entendre ceci: « Si ça bouge, taxez-le; si cela ne bouge pas, appelons ça de l’infrastructure ».
Je tenais à ce que cela figure au compte rendu.
J’aimerais revenir un peu au point où nous en sommes. Il y a maintenant six mois, sauf erreur, que le gouvernement a déposé ce budget. Certaines statistiques ont été publiées ces derniers jours. Les libéraux se frottaient les mains, essayaient de se donner des tapes dans le dos, en voyant les chiffres sur l’emploi de novembre: 10 700 nouveaux emplois.
Il y avait jadis à la radio un type du nom de Paul Harvey. Son émission s’appelait The Rest of the Story. Elle serait encore d’actualité dans le cas présent, parce que 18 000 de ces 10 700 nouveaux emplois sont à temps partiel. Même les calculs des libéraux ne tiennent pas tout à fait la route lorsqu’on divise 18 000 en 10 700, mais cela revient à dire que nous avons perdu 8 700 emplois à temps plein le mois dernier.
Cela ramène à plus de 30 000 le nombre d’emplois à temps plein que nous avons perdus au Canada depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement l’an dernier.
Bon nombre de ces emplois sont dans la circonscription du député de , dans la mienne et dans d’autres circonscriptions albertaines. Calgary vient, selon moi, de toucher un record de chômage, à 10,3 % pour novembre; et cela, comme mon collègue, le député de Calgary Shepard l’a fait valoir, n’est que ce que Statistique Canada est capable de mesurer. Nous savons tous qu’il y a d’autres chômeurs qui n’entrent tout simplement pas dans ces statistiques.
De même, les députés du gouvernement essayaient, la semaine dernière, de se péter les bretelles pour une légère hausse du PIB au troisième trimestre.
En réponse à une question convenue d'avance d'un député d'arrière-ban de son parti, le a déclaré que la reconstruction de Fort McMurray après les incendies était l'une des raisons de l'augmentation du PIB au troisième trimestre. Le ministre devrait s'excuser. Il s'est trompé non seulement sur la façon dont le PIB se crée, mais aussi sur les faits.
SI le PIB a augmenté au cours du troisième trimestre, c'est parce que la production de pétrole tiré des sables bitumineux a repris. Je sais que le gouvernement anti-pétrole que nous avons ne peut pas tout à fait accepter le fait, mais les données du troisième trimestre concernant le PIB sont en particulier attribuables à la reprise de la production de pétrole issu des sables bitumineux. Les libéraux n'ont aucune raison de s'attribuer quelque mérite que ce soit.
C'est facile de dire que le gouvernement devrait faire quelque chose, mais encore faut-il dire ce qu'il pourrait faire qu'il ne fait pas. Nous connaissons tous certaines choses que le gouvernement n'a pas faites, par exemple, tenir sa promesse électorale d'abaisser le taux d'imposition des petites entreprises. C'est l'évidence même. Une telle mesure aurait considérablement aidé bon nombre de petites entreprises de l'Alberta. Je le répète, nous devons rappeler au gouvernement que ce sont les petites entreprises du pays qui créent des emplois, pas le gouvernement. Je sais que le gouvernement ne le croit pas, mais c'est un fait.
Nous avons aussi mentionné que, si le gouvernement avait affecté une partie de l'argent du budget de 2016 à un programme d'assainissement des puits de pétrole abandonnés en Alberta, cela aurait été bon pour l'environnement et aurait permis de donner du travail immédiatement à des milliers de travailleurs du secteur pétrolier qui ont été mis à pied. Nous sommes tous contents que le gouvernement ait enfin pris une décision dans le dossier Trans Mountain, mais le fait est que, au mieux, les travaux ne commenceront pas avant un an et, encore, à condition que des manifestants et des environnementalistes ne retardent pas le projet.
Ce sont là quelques exemples de ce que le gouvernement aurait pu faire.
Le avait l'habitude de se lancer dans de longues diatribes sur les déficits budgétaires quand les conservateurs étaient au pouvoir. J'aimerais rappeler au gouvernement que l'une des premières choses qu'ont faites les conservateurs lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir est de réduire la TPS, qui est passée de 7 % à 6 %, puis à 5 %. Le gouvernement libéral ne s'en souvient pas beaucoup. Il devrait tirer leçon de ce qu'ont fait les conservateurs lorsqu'ils ont formé le gouvernement, il y a 11 ans. Ils voulaient que les contribuables paient moins de taxes et non plus, comme c'est le cas actuellement avec le gouvernement libéral.
Je conclurai avec quelques observations et je tenterai de résumer ce que j'ai dit aujourd'hui. Selon les statistiques, les revenus réels ont chuté de 1 % en un an au Canada. Les libéraux peuvent dire jusqu'à plus soif qu'ils sortent des gens de la pauvreté et qu'ils travaillent au nom de la classe moyenne, il n'en demeure pas moins que les revenus réels ont baissé de 1 %. De plus, je le répète, 30 000 emplois à temps plein ont disparu depuis l'élection du gouvernement, il y a un an.
Je vais aussi répéter que, à Calgary, le taux de chômage est de 10,3 %. Qu'ont fait les libéraux? Ils ont dit qu'ils allaient remettre à l'Alberta un paiement ponctuel de péréquation de 250 millions de dollars. C'est tout un contraste par rapport aux quelque 20 milliards de dollars remis par l'Alberta au titre du système de péréquation ces 10 dernières années. Une goutte d'eau dans l'océan, quoi.
Je vais en rester là. J'ai hâte de répondre aux questions afin de fournir de plus amples renseignements.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole aujourd'hui pour appuyer le projet de loi au nom de ma circonscription, Tobique—Mactaquac.
Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Il y a un an, les gens de Tobique—Mactaquac m'ont confié la responsabilité de les représenter à la Chambre des communes. En tant que nouveau député, j'ai beaucoup appris pendant cette première année remplie de défis et j'ai noué de nouvelles relations. Mon expérience a été extrêmement positive dans l'ensemble. J'ai eu le plaisir de travailler avec les gens de ma circonscription ou en leur nom sur des dossiers touchant leur vie quotidienne.
Le gouvernement libéral fait des investissements sans précédent pour renforcer la classe moyenne et aider les gens qui travaillent fort pour y accéder. Ces investissements sont porteurs de croissance économique non seulement à court terme, mais aussi à long terme. Le Canada est l'un des premiers pays à mettre en pratique la notion selon laquelle quand l'économie est à l'oeuvre pour la classe moyenne, le pays est à l'oeuvre pour tout le monde.
Nous avons écouté les Canadiens, qui nous ont dit qu'ils travaillent plus fort que jamais sans arriver à améliorer leur situation. C'est pourquoi nous mettons en oeuvre un plan qui les aidera dès maintenant et dans les années à venir.
Il y a des mesures comme les baisses d'impôt pour les quelque neuf millions de Canadiens qui en ont le plus besoin, mais aussi les hausses d'impôt pour le 1 % des plus riches. Nous avons aussi créé l'Allocation canadienne pour enfants, qui donne plus d'argent à 9 familles avec enfants sur 10 afin de les aider à subvenir à leurs besoins actuels et à avoir les moyens d'assurer leur prospérité future. À lui seul, cet investissement sortira plus de 300 000 enfants de la pauvreté.
Au gouvernement, nous avons conclu une entente avec les provinces afin de bonifier le Régime de pensions du Canada de manière à ce que les jeunes qui s'apprêtent actuellement à entrer sur le marché du travail ainsi que les prochaines générations de travailleurs aient l'assurance d'avoir une retraite digne et stable. Il y a aussi d'autres mesures, comme la hausse des prestations mensuelles destinées aux aînés les plus vulnérables, en particulier les aînés vivant seuls, et le rétablissement de l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse, qui sera ramené à 65 ans.
Dans le cadre de l'initiative « Parlons », j'ai organisé dans ma circonscription de nombreuses consultations sur des sujets comme les emplois d'été au Canada, les infrastructures, les changements climatiques, la réforme électorale, le développement économique, la création d'emplois pour les jeunes et l'assurance-emploi, ainsi que des consultations prébudgétaires pour 2016 et 2017 et des consultations ouvertes dans le cadre d'assemblées publiques trimestrielles pendant lesquelles les gens de ma circonscription pouvaient me parler de n'importe quel sujet. Plus de 200 aînés ont participé à notre consultation dans le cadre de l'initiative Vivre en santé et bien vieillir. Cela montre que les aînés demeurent au coeur de nos préoccupations dans ma circonscription.
[Français]
Notre gouvernement travaille aussi d'arrache-pied pour assurer le succès des jeunes Canadiens. Cet été, j'ai pu constater moi-même comment le budget de 2016 aidait les jeunes à acquérir une expérience précieuse par l'entremise du programme Emplois d'été Canada.
[Traduction]
Dans ma seule circonscription, on a augmenté de 221 000 $ le financement prévu pour le programme Emplois d'été Canada. Nous avons doublé le nombre d'emplois financés en 2016 en donnant aux entreprises et aux organismes ayant demandé un financement l'occasion d'embaucher un plus grand nombre de jeunes, afin que ceux-ci puissent gagner un revenu et acquérir une expérience précieuse dont ils pourront profiter lorsqu'ils feront la transition vers le marché du travail au cours des années à venir.
Des jeunes de ma circonscription se sont réunis et se font entendre. Le conseil des jeunes de Tobique—Mactaquac s'est réuni et comprend que le gouvernement respecte son opinion et y accorde de la valeur. Notre budget prévoyait une augmentation des subventions destinées aux étudiants de familles à faible ou à moyen revenu, ainsi qu'aux étudiants à temps partiel. Nous avons fait cela tout en investissant de façon considérable dans l'infrastructure, ce qui aidera les petites et les moyennes entreprises à croître et à profiter des occasions actuelles et futures, alors que nous effectuerons la transition vers une économie plus saine et plus verte.
Depuis novembre 2015, un nombre sans précédent d'entreprises et d'organismes sans but lucratif de ma circonscription ont reçu des fonds pour le développement par l'intermédiaire de l'APECA, une organisation qui joue un rôle essentiel dans le développement économique des régions rurales des provinces de l'Atlantique. Plus de 25 % des municipalités et des organismes sans but lucratif de Tobique—Mactaquac vont obtenir des fonds dans le cadre du programme d'infrastructure du Canada, PIC 150, afin de réaliser des projets comme la modernisation de parcs locaux, des rénovations et des améliorations à des installations communautaires. Ce genre de financement en infrastructure est très important, tant dans ma circonscription que dans toutes les autres circonscriptions du Canada.
David Dodge a affirmé qu'au cours des 10 dernières années, le Canada a accusé un déficit en matière d'infrastructure. On n'a pas prévu suffisamment de fonds pour le renouvellement de l'infrastructure et maintenant, plus que jamais, les provinces ont besoin d'un partenaire fédéral avec lequel elles peuvent collaborer pour régler les problèmes que posent les routes, les ponts ou les ports qui tombent en ruine, ou encore l'accès ferroviaire.
[Français]
Ma circonscription, Tobique—Mactaquac, est une vaste circonscription rurale qui dépend largement des secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire, qui y occupent une place importante, ainsi que des secteurs de la fabrication et des ressources naturelles.
[Traduction]
Pour avoir moi-même grandi dans une grosse ferme familiale, pour avoir cultivé des pommes de terre, des oléagineux et des petites céréales et pour avoir travaillé dans le domaine de l'agriculture primaire, de la construction, des transports et de la transformation alimentaire avant de me faire élire, l'an dernier, je suis très bien placé pour comprendre les nombreuses difficultés que doivent surmonter les PME.
Depuis un an, j'ai discuté avec des centaines de chefs d'entreprise — des PME autant que des grandes entreprises — des choses qui leur mettent des bâtons dans les roues ou qui au contraire leur facilitent la vie lorsqu'ils veulent prendre de l'expansion dans un marché qui évolue sans cesse et qui est de plus en plus exigeant.
J'ai aussi animé, cet automne, une table ronde sur le développement économique rural, à laquelle ont assisté des gens d'affaires de ma circonscription. Ils m'ont dit ce qu'ils pensent du budget de 2016 et ils m'ont expliqué tout ce que les initiatives mises de l'avant par le gouvernement leur permettront de faire pour faire prendre de l'expansion à leur entreprise. Tous, ils ont salué les investissements consentis par le gouvernement dans les infrastructures, car il s'agit très souvent, selon ce qu'ils m'ont dit, d'un empêchement majeur à l'expansion des entreprises en milieu rural. Ces chefs d'entreprises m'ont parlé des retombées positives que la Stratégie de croissance pour l'Atlantique ne manquera pas d'avoir dans les années à venir, puisqu'elle permettra de mieux cibler les investissements dans les programmes afin qu'ils ne se limitent pas aux infrastructures, mais qu'ils servent aussi à financer l'innovation, les technologies vertes, la formation professionnelle, le développement des marchés et l'immigration dans les quatre provinces atlantiques. Je suis entièrement d'accord avec eux.
Étant l'un des 32 députés libéraux de l'Atlantique, je suis fier de l'approche que le gouvernement a adoptée pour le budget de 2016, de la Stratégie de croissance pour l'Atlantique et notamment du projet pilote sur l'immigration en Atlantique, qui devrait permettre de faire augmenter le nombre d'immigrants qui viennent s'installer chez nous. Notre population croîtra et les entreprises pourront prendre de l'expansion, car elles auront l'assurance que le gouvernement sera là pour les aider sur le chemin du succès.
Dans ma circonscription, nous avons accueilli à bras ouverts des familles et des nouveaux arrivants syriens à Woodstock, Perth-Andover, Nackawic et Florenceville-Bristol; de nombreux membres d'organismes communautaires ont veillé à ce que les nouveaux arrivants se sentent à l'aise et soutenus. Il est prioritaire pour les employeurs et les bénévoles de ma circonscription de permettre aux immigrants d'obtenir le soutien, la formation et les outils dont ils ont besoin pour trouver un emploi et bien s'intégrer à la collectivité.
Harrison McCain a dit que « si vous êtes dans les affaires ou lancez une entreprise, vous devriez le faire avec un plan de croissance ». La collaboration avec le gouvernement est essentielle pour y arriver. Les programmes gouvernementaux efficaces qui permettent au secteur privé de croître doivent être privilégiés. Je pense que cette citation représente très bien l'approche du gouvernement en matière de développement de l'économie en régions rurales. Selon cette approche, le gouvernement peut et doit jouer un rôle actif pour aider les entreprises, petites et grandes, en régions urbaines et rurales, à accéder aux outils dont elles ont besoin pour prospérer dans les années à venir. Voilà pourquoi nous avons pris des engagements précis visant à stimuler la croissance de l'économie dans les régions rurales et du Nord au moyen d'un investissement de 2 milliards de dollars, ce qui contribuera à la réussite des entreprises. Nous reconnaissons le rôle crucial que jouent les économies rurales dans la santé globale d'un pays.
Je m'en voudrais si je ne prenais pas un instant pour parler du travail que nous avons fait et que nous continuerons à faire dans le cadre de notre premier budget — le budget de 2016 — pour commencer à corriger les inégalités dont les Premières Nations sont victimes. Nous avons prévu des sommes sans précédent pour les Premières Nations dans le budget de 2016, et nous avons renouvelé le dialogue avec elles. Je suis particulièrement fier de l'excellent travail collaboratif effectué par les nations de Tobique et de Woodstock au cours de la dernière année en vue d'investir dans des programmes d'éducation, d'infrastructure et de formation, entre autres, qui contribueront directement à améliorer la qualité de vie des peuples autochtones de Tobique—Mactaquac.
À titre de membre du Comité permanent des ressources naturelles, j'appuie entièrement l'engagement du gouvernement à exploiter nos ressources de manière durable en veillant à concilier la prospérité économique et la protection de l'environnement, ce qui aidera les Autochtones, aura des avantages économiques et sociaux sur les collectivités locales, et fera de l'exploitation des ressources un exercice d'édification de la nation.
Même si le Canada possède les ressources nécessaires pour diriger la transition globale vers un avenir à faibles émissions de carbone, nous y parviendrons uniquement en mettant de l'ordre dans nos affaires environnementales, en continuant d'échanger de façon constructive avec les peuples autochtones, et en gagnant la confiance des Canadiens.
Le gouvernement est déterminé à donner l'exemple. Nous l'avons démontré encore une fois la semaine dernière en annonçant les décisions que nous avons prises à l'égard de plusieurs grands projets de pipeline. Dans chacun des cas, nous avons fondé nos décisions sur des données scientifiques solides, des consultations sérieuses et les intérêts des Canadiens.
Comme l'a dit le , il est faux de croire qu'il y a un choix à faire entre les pipelines et les éoliennes. Le projet de loi reflète cette réalité et le potentiel du Canada de créer la prospérité que nous recherchons tout en protégeant l'environnement que nous chérissons.
En tant que Canadiens, nous convenons qu'il faut reconnaître le service des anciens combattants envers le Canada. En outre, nous convenons qu'il fait partie du devoir officiel du gouvernement du Canada de reconnaître, avec respect et dignité, les réalisations des anciens combattants du Canada et des militaires qui sont tombés au combat. Le premier ministre du Canada a donné au le mandat de rouvrir neuf centres de services aux anciens combattants et d'embaucher du nouveau personnel de prestation des services pour mieux appuyer les anciens combattants et leur famille là où ils habitent. Je suis fier que le budget de 2016 réaffirme l'intention du gouvernement de redonner aux anciens combattants et d'honorer sa promesse de rétablir l'accès essentiel aux services.
J'aimerais terminer mon discours aujourd'hui en demandant aux Canadiens d'un océan à l'autre de se joindre à moi et à ma famille pour remercier les centaines de militaires canadiens de leurs efforts et de leurs sacrifices, en particulier alors qu'ils passeront le temps des Fêtes séparés de leur famille et de leurs traditions familiales. Je tiens à les remercier de leur service continu envers notre pays.
En conclusion, je suis reconnaissant d'avoir la chance de représenter ma circonscription, . J'accueille avec enthousiasme la nouvelle énergie et l'espoir que notre apporte pour le Canada et pour le monde. Au nom de mon épouse, Tanya, de nos filles, Emma, Madilyn et Sarah, et de notre fils, Jack, je souhaite à tous les députés, à ma famille et à mes amis un joyeux temps des Fêtes.
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Monsieur le Président, je remercie mon honorable collègue de , dont je connais la famille depuis des lunes, de partager son temps de parole avec moi.
En cette fin d'année 2016, je désire remercier les électeurs et les électrices de la plus belle circonscription du Canada, Gatineau, de m'avoir fait l'honneur de m'envoyer siéger à leur Chambre des communes, afin de les représenter. Je suis heureux de faire partie de ce beau changement, le virage que nous avons entamé en tant que nouveau gouvernement. J'ai été frappé lorsque le président Obama a dit, dernièrement, que le gouvernement était comme un paquebot et non pas comme un petit bateau à moteur qu'on peut faire tourner sur un 10 cennes.
Si on oriente le navire dans le bon sens — évidemment, la patience est parfois de mise —, les résultats suivront. C'est pour cette raison que j'ai l'honneur de me lever afin d'appuyer l'ultime projet de loi qui permettra d'implanter le changement qu'effectue le budget du . Il s'agit du premier pas de ce virage qui permettra un Canada plus juste, une société plus équitable, une croissance économique plus dynamique et une économie moderne.
Nous sommes là depuis un peu plus d'un an maintenant, et on commence à en voir les résultats, tant à l'échelle nationale que dans nos localités et nos circonscriptions. Mon honorable collègue de en a fait l'illustration parfaite dans sa circonscription. Mes collègues du caucus libéral de l'Outaouais ou de la capitale nationale en ont fait autant. On voit des résultats dans notre région et dans notre pays.
Toutefois, il reste beaucoup de travail à faire. Nous avons promis à la fonction publique de ramener le respect et la stabilité, une mission largement accomplie. Nous discutons souvent avec le , et il a notre entière confiance en ce qui a trait aux négociations respectueuses qui se déroulent actuellement avec les syndicats de la fonction publique. Des fonctionnaires m'ont dit que le climat de respect et la stabilité sont de retour. Tout cela est salutaire pour notre économie locale.
Les parents qui vivent dans ma circonscription peuvent bénéficier de l'Allocation canadienne pour enfants. Celle-ci bénéficie aux plus pauvres de notre société et permettra de sortir 300 000 enfants canadiens de la pauvreté. Cela porte ses fruits dans Gatineau et à l'échelle du pays.
Dans Gatineau seulement, 10 600 paiements par mois ont été effectués, 18 480 enfants en ont bénéficié et, en moyenne, une famille gatinoise qui profite de la nouvelle Allocation canadienne pour enfants, libre d'impôt aux niveaux provincial et fédéral, bénéficiera de 520 $. Grâce à ce projet de loi, à partir de 2020, ces montants seront indexés à l'inflation et seront donc à l'abri de l'augmentation du coût de la vie.
Quelle révolution en matière de politique sociale au pays! Depuis l'introduction de l'assurance-maladie et des grandes transformations sociales des années 1960 sous la gouverne de M. Pearson et de M. Trudeau père, jamais nous n'avons vu une transformation sociale comme celle que l'on voit aujourd'hui grâce à l'Allocation canadienne pour enfants. L'argent ira directement aux parents et aux familles qui vivent dans nos villes et dans nos villages.
Dans Gatineau, grâce à nos efforts en infrastructures liées aux festivités du 150e anniversaire du Canada, il y a eu des investissements dans les Mosaïcultures, qui sont destinées à être l'attrait touristique numéro un de la région de la capitale nationale en 2017. Il y a eu l'annonce concernant le boulevard de la Vérendrye. La ville de Gatineau sera inachevée tant que le boulevard de la Vérendrye ne sera pas prolongé jusqu'au boulevard Lorrain. Il y a eu des efforts déployés, et j'espère que 2017 nous apportera de belles nouvelles en ce qui a trait au prolongement du Rapibus jusqu'au boulevard Lorrain. Ensuite, on pourra entamer les discussions autour de son extension vers l'aéroport de Gatineau.
J'ai été très heureux d'accueillir le . Au sujet de mon premier engagement, à Gatineau, nous avons un cénotaphe qui, franchement, a besoin d'amour. Nos vétérans, les gens de la Légion, nos militaires actuels ne peuvent pas se réjouir de voir le cénotaphe dans son état actuel. Grâce à une discussion avec le maire et avec le ministre des Anciens Combattants, nous avons pu annoncer un montant important qui servira à sa réfection, et ce, avant le jour du Souvenir l'an prochain. Je suis très fier de cela, et plus important encore, les gens de Gatineau en seront très fiers.
Mon collègue d' est allé à Thurso, à Masson-Angers, la semaine dernière; quelle fierté! Grâce à son travail acharné, avec l'appui de ses collègues en Outaouais, il a pu annoncer des sommes d'argent incroyables, venant du , afin d'investir dans la modernisation de notre industrie forestière dans la région de l'Outaouais.
Notre région est née de l'industrie forestière. Les pionniers de nos villes et de nos villages sont arrivés ici justement pour travailler dans nos forêts, pour construire de grandes industries, des industries exportatrices et qui ont innové. Avec les investissements annoncés la semaine dernière par mon collègue d', nous allons voir la prochaine étape, une nouvelle ère dans l'industrie forestière en Outaouais. Je suis certain que d'autres investissements suivront.
Comme dans bien des villes au Canada, nous avions un déficit en logement social. Grâce au programme et à l'écoute du , mon collègue de Québec, nous avons pu annoncer de nouveaux ensembles résidentiels et, plus important, couper le ruban de nouvelles constructions en logement social. Nous avons investi dans des organismes communautaires qui font la lutte contre l'itinérance.
Nous avons aussi pu dégager du virage de notre gouvernement une équité sociale qui va permettre de créer des infrastructures sociales et un tissu social dans nos villes et de nos circonscriptions. Cela portera des fruits plus tard. Cela fera en sorte que nos enfants pourront en bénéficier, apprendre, être des citoyens à part entière, contribuer économiquement et se sentir valorisés. C'est pour cela que ce virage, ce changement de gouvernement profite aux Gatinois et aux Canadiens.
Nous voulons que Gatineau voit grand, que le Québec voit grand. Nous voulons que Gatineau s'assume en tant que quatrième ville du Québec, nous voulons commencer à travailler pour répondre à nos grands besoins. Avec Ottawa, nous formons la quatrième métropole du Canada. Nous voulons en faire partie davantage, arrimer notre transport avec celui d'Ottawa. Nous voulons être des partenaires en développement économique. C'est en sens que mes collègues de la capitale nationale et moi allons continuer à travailler grâce aux décisions qui sont prises aujourd'hui à la Chambre, soit d'approuver les investissements prévus dans notre premier budget et dans tous les budgets qui vont suivre.
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Monsieur le Président, tout d'abord, je vous avise que je partagerai mon temps de parole avec le tout nouveau député de , qui a été élu il y a à peine un mois et demi et qui a fait son entrée ici, à la Chambre des communes, d'une belle façon. Il a déjà pris la parole lors de la période des questions et lors de la période des déclarations de députés. Dans quelques instants, il fera ce qu'on appelle en anglais son
maiden speech, c'est-à-dire son discours inaugural. Ce sera fort intéressant. J'invite d'ailleurs tous les Canadiens, particulièrement les gens de Medicine Hat, à être attentifs à ses propos.
Nous sommes ici rassemblés pour la dernière étape, fort probablement, de l'étude du projet de loi qui, d'une certaine façon, est le projet de loi qui met en oeuvre le budget du gouvernement. C'est un très mauvais budget qui, malheureusement, va entraîner de nouveau le Canada dans la spirale inflationniste et inacceptable des déficits pharaoniques incontrôlés. D'ailleurs, on ne sait toujours pas quand l'équilibre budgétaire sera de retour, alors que nous, les conservateurs, avions laissé la maison en ordre il y a un an et demi.
En 2008-2009, la planète entière a été confrontée à la pire crise économique depuis la Grande Dépression des années 1920. Tous les pays industrialisés du monde ont été confrontés à des choix et à des difficultés majeures. Quel pays s'est le plus distingué, a sorti rapidement la tête de l'eau et a présenté le meilleur bilan économique après la crise économique? C'était le Canada de Stephen Harper.
Notre gouvernement a atteint le meilleur ratio dette-PIB de tous les pays du G7. Notre gouvernement a eu la meilleure croissance économique des pays du G7 en ce qui a trait à la création d'emplois. Notre gouvernement a établi une situation économique prospère. Le meilleur bilan du G7, c'est nous qui l'avons eu. Il porte la signature du gouvernement de Stephen Harper.
Le fardeau fiscal des Canadiens était également à son plus bas depuis les 50 dernières années. Aujourd'hui, on est loin du compte. De plus, 192 000 emplois, la plupart à temps plein, avaient été créés par la saine gestion de l'administration du gouvernement conservateur. Je dis bien « créés par la saine gestion », parce que ce n'est pas le gouvernement qui crée les emplois, c'est l'entreprise privée, qui stimule l'économie de façon formidable, surtout lorsqu'on ne lui met pas des bâtons dans les roues pour créer des emplois, comme le fait actuellement ce gouvernement. J'y reviendrai plus tard.
Lorsque les libéraux sont arrivés au pouvoir, par malheur, il y a maintenant 14 mois, ils avaient en main une maison en ordre. Toutefois, qu'en ont-ils fait? Malheureusement, c'est le party, un party que nos enfants, nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants devront payer plus tard, à cause de la mauvaise gestion de l'actuel gouvernement.
Il faut tout de même reconnaître une chose. Les libéraux ont eu l'outrecuidance, avec même un certain courage, de se faire élire en disant qu'ils allaient créer des déficits. Cependant, ils avaient parlé d'un tout petit déficit de 10 milliards de dollars pendant trois ans. Après cela, par miracle, on retournerait à l'équilibre budgétaire. C'était cela, la plateforme libérale.
Cependant, quelle est la réalité aujourd'hui? On ne parle plus de tout petits déficits, mais plutôt de déficits pharaoniques de 30 milliards de dollars. C'est cela, la réalité de ce gouvernement. Cette année, il y aura un déficit de 30 milliards de dollars, et ce sera la même chose pour plusieurs années, puisque le gouvernement est incapable de nous dire quand aura lieu le retour à l'équilibre budgétaire. Ce n'est pas parce que nous ne lui avons pas demandé, car j'ai déjà posé la question au ministre, non pas une fois, deux fois, cinq fois ni 10 fois, mais 13 fois. J'ai demandé 13 fois au ministre et à son secrétaire parlementaire quand le Canada allait revenir à l'équilibre budgétaire. Le gouvernement n'a jamais été en mesure de nous dire quand le Canada serait de retour au déficit zéro.
C'est une gestion tout à fait inacceptable. Il n'y a pas un technicien en administration qui garderait son emploi si son patron lui demandait quand l'entreprise reviendrait à l'équilibre budgétaire et que, par malheur, il lui répondait en parlant du rapport dette-PIB demandé par les clients. Son patron lui demanderait de lui donner une date exacte, et s'il n'était pas en mesure de lui la donner, on pourrait compter les secondes qu'il lui resterait à travailler dans cette entreprise, parce que ce serait tout à fait inacceptable.
Toutefois, ici, le gouvernement ne répond jamais aux questions concernant la date du retour à l'équilibre budgétaire. C'est tout à fait navrant pour l'ensemble des Canadiens.
Heureusement, de plus en plus de Canadiens se rendent compte que cela n'a pas de sens. Il y a un mois à peine, les libéraux ont fait une mise à jour économique. Ce que nous avons appris de plus, c'est qu'il n'y aucun redressement et aucune prise en fonction de la réalité économique actuelle. Au contraire, on continue la fête et les dépenses sont incontrôlées. En plus, ce qu'on apprend de neuf, c'est qu'il y a 32 milliards de dollars de dépenses supplémentaires.
C'est 32 milliards de dollars de plus dans ce qui ne va pas. Pourquoi est-ce que cela ne va pas? C'est parce que depuis que ce gouvernement est en poste, aucun emploi à temps plein, net, n'a été créé par l'entreprise privée, par le Canada. Zéro. Voilà le bilan du gouvernement actuel en matière de création d'emplois. Je le répète, ce n'est pas le gouvernement qui créé des emplois, c'est l'entreprise privée, mais encore faut-il l'aider.
[Traduction]
À propos de la petite entreprise, parlons de la réalité. Pour nous, les conservateurs, les petites entreprises forment la base de l’économie du pays. Ce sont les petits entrepreneurs qui créent de la richesse. Ce sont ces entreprises qui créent de l’emploi. Ce sont ces entrepreneurs qui apportent la prospérité économique et ce qui est bon pour les Canadiens, pas le gouvernement. La moindre des choses, pour le gouvernement, serait d’aider les entreprises et non d’introduire d’autres taxes.
Qu’est-ce que le gouvernement a fait au cours de la dernière année? Il a fait preuve d’une grande créativité. Mois après mois, les libéraux ont créé une nouvelle taxe. Ils ont créé la taxe libérale sur le carbone qui sera appliquée à toutes les entreprises, et en particulier aux petites entreprises, qui devront payer un prix élevé pour cette taxe. Ils ont aussi augmenté les difficultés avec le Régime de pensions du Canada. La personne qui travaille pour un entrepreneur va devoir débourser 1 000 $ de plus par année. Chaque travailleur à l’emploi d’une entreprise va verser 1 000 $ de plus par année et il ne verra pas ce qui va en résulter avant 40 ans.
On se trompe. Le gouvernement est en mesure d’aider les petites entreprises à créer des emplois, à apporter la prospérité et à développer le Canada sur le plan économique. Voilà ce qu’il faut faire.
[Français]
Ce gouvernement ne cesse de se gargariser en disant avoir fait des changements à l'impôt et qu'il a une attitude de Robin des Bois en prenant aux plus riches pour redonner aux plus pauvres. Halte! Leur politique à la Robin des Bois, ce que j'en sais, c'est qu'on tire la flèche comme un mauvais archer et qu'elle leur rebondit au visage.
Voici les faits: 65 % des Canadiens ne sont pas touchés par cette soi-disant aide aux familles. En effet, 65 % des Canadiens ne sont pas touchés par les baisses d'impôt. Les plus grands bénéficiaires de ces changements à l'impôt sont ceux qui gagnent entre 144 000 $ et 200 000 $ par année. Oui, la personne qui gagne 199 999,99 $ par année a gagné le gros lot avec le gouvernement libéral. Est-ce qu'on est près de la classe moyenne et de l'humble travailleur? Non.
Encore une fois, par souci d'honnêteté et d'intégrité, je veux donner l'heure juste aux Canadiens. Je suis en conflit d'intérêts, comme le sont d'ailleurs tous les députés de la Chambre des communes, incluant les secrétaires parlementaires. En effet, nous sommes les plus grands bénéficiaires des changements à l'impôt. De façon égoïste et personnelle, je pourrais me réjouir et dire que c'est fantastique, que ce gouvernement m'aide beaucoup, car étant donné que je gagne 175 000 $ par année, c'est moi qui en bénéficie le plus.
Non, je mets de côté mon porte-monnaie, et je pense d'abord et avant tout à l'ensemble du porte-monnaie des contribuables, et au fait que 65 % des Canadiens ne sont pas touchés par ces changements. On se gargarise encore de beaux grands principes. Mon collègue et ami député de Québec, le dit que le gouvernement pense à la famille canadienne, aux plus humbles, aux plus ceci et aux plus cela. Nous ne sommes pas contre cela.
La seule différence est que nous le faisions sans créer un déficit de 30 milliards de dollars comme ils le font. Mieux que cela, ces gens ont oublié un petit détail encore une fois. Quand ils ont fait leur calcul, ils ont oublié l'indexation. Ils ont oublié qu'au fil du temps, le coût de la vie augmente un petit brin. Oui, cela augmente pas mal, et au bout de cinq ans, le petit brin commence à devenir gros. C'est cela la réalité libérale: encore une fois, c'est de l'amateurisme pur.
Les libéraux sont incapables de dire quand on reviendra à l'équilibre budgétaire et quand il font le budget sur les allocations familiales, ils oublient d'indexer au bout de cinq ans. C'est tout à fait inacceptable.
À la fin de ce débat, on souhaite que des libéraux s'ouvrent les yeux. Malheureusement, ce budget risque de passer. Ce n'est pas un bon budget, car les dépenses sont incontrôlées et ce gouvernement a complètement perdu le contrôle des dépenses publiques.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd’hui pour discuter du projet de loi . Permettez-moi d’abord de déclarer que c’est avec humilité que je me fais le porte-parole de mes électeurs pour demander des comptes au gouvernement.
Alors que les Albertains, et en particulier les résidants de la circonscription de Medicine Hat—Cardston—Warner, ont plus que jamais besoin du gouvernement, ce dernier ne fait rien pour les aider. Le plan d’action économique des libéraux est un échec. La seule solution que semblent avoir les libéraux pour contrer le ralentissement économique actuel, c’est d’augmenter les dépenses. Toute somme empruntée doit être remboursée et elle le sera par les familles canadiennes pendant des générations.
Les électeurs de ma circonscription sont inquiets du ralentissement que subit notre économie et de son effet dévastateur sur l’emploi, des dépenses hors de contrôle des libéraux, du déficit vertigineux de 35 milliards de dollars, de l’augmentation des impôts, de l’imminente taxe nationale sur le carbone et de l’opposition des libéraux au pipeline Northern Gateway, lequel aurait procuré des milliers d’emplois rémunérateurs aux Canadiens.
Au cours des 12 derniers mois seulement, les libéraux ont détruit l'espoir et l'optimisme de nombreux habitants de ma circonscription. La bonne nouvelle, c'est que nous ne sommes pas tenus de faire de cet héritage notre avenir. Les conservateurs ont préconisé une ligne de conduite différente. Notre bilan est éloquent, il comprend des budgets équilibrés, la création nette de 1,3 million d'emplois, les impôts les plus faibles en 50 ans, l'approbation de 4 nouveaux pipelines qui transportent plus d'un million de barils de pétrole par jour, un engagement envers nos alliés et un appui soutenu aux familles.
Le 24 octobre, les électeurs de ma circonscription ont envoyé un message clair au gouvernement libéral selon lequel ils n'étaient pas en faveur de la hausse des impôts et du gaspillage d'argent sur de mauvaises priorités. Ils veulent que quelqu'un défende les valeurs qui sont chères aux Albertains et, bien franchement, à la plupart des Canadiens.
Il y a un an à peine, les libéraux nous ont promis de mener le pays vers la prospérité à grand renfort de dépenses. De plus, si les travailleurs canadiens pouvaient leur faire confiance et leur permettre de faire un léger déficit, ils disaient qu'ils créeraient des emplois et laisseraient davantage d'argent dans les poches des familles canadiennes. Or, les Canadiens attendent toujours et, selon la plupart des méthodes de calcul, ils sont en moins bonne posture aujourd'hui que l'année précédant l'arrivée au pouvoir des libéraux.
L'économie stagne. Malgré un budget axé sur les dépenses, la Banque du Canada, le Fonds monétaire international et l'Organisation de coopération et de développement économiques ont tous revu leurs prévisions à la baisse pour l'économie canadienne, et ce, pour cette année et l'année prochaine. En outre, selon le rapport de Statistique Canada intitulé « Aperçus économiques » pour l'automne 2016:
La situation du marché du travail en Alberta s’est détériorée de façon marquée depuis que les prix du pétrole ont commencé à diminuer au milieu de 2014.
Le taux de chômage de la province a dépassé les 8 % au cours de l’été 2016, se situant en moyenne à 8,5 % de juillet à septembre [...] Il s’agit de la première fois où le taux de chômage de l’Alberta dépasse les 8 % depuis le milieu de 1995.
C'est la triste réalité des Albertains. Où sont les emplois promis par le gouvernement libéral?
Qui plus est, avec un taux de chômage national de 7 %, le Canada est en pire situation maintenant que lorsque les libéraux sont arrivés au pouvoir. Les derniers rapports indiquent qu'il s'est perdu 30 500 emplois à plein temps au cours de la dernière année seulement. Les bons emplois se font rares et la plupart des nouveaux emplois créés depuis que les libéraux sont au pouvoir sont à temps partiel.
La situation dans ma circonscription, Medicine Hat—Cardston—Warner, n'est pas différente de ce qu'il en est pour l'ensemble de l'Alberta. Selon les enquêtes sur la population active, le taux de chômage a atteint 6,9 % en 2016. C'est son plus haut niveau en cinq ans. Le rapport Signes vitaux de 2016 pour Medecine Hat, de la fondation communautaire de l'Alberta du Sud-Est, dit que le nombre moyen de prestataires de l'assurance-emploi seulement dans la municipalité de Medecine Hat est passé de 890 en juin 2015 à 1 340 en juin 2016. C'est une augmentation de 51 % en un an.
Que signifient toutes ces statistiques sur le chômage pour la région? En réalité, bon nombre de personnes qui contribuaient à la banque alimentaire de Medicine Hat et du district doivent maintenant faire appel à ses services pour subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille. Les habitants ont du mal à joindre les deux bouts, comme en témoigne l'augmentation du nombre de clients de la banque alimentaire de Medicine Hat et du district au cours des trois dernières années.
En 2014, la banque alimentaire a servi 5 336 clients au total, dont 1 898 enfants. En 2015, ce total a grimpé à 12 371 clients, dont 4 614 enfants.
Le 2 décembre, vendredi dernier, la banque alimentaire avait déjà servi 16 137 clients, dont 6 165 enfants, au sein d'une population de 63 000 personnes. On parle d'environ 475 000 livres de nourriture jusqu'à maintenant pour l'année 2016.
Il ne s'agit pas de statistiques intangibles. On parle de familles et de ce qui se passe réellement dans tout le pays, particulièrement en Alberta. La triste réalité de la conjoncture économique, c'est que certaines personnes sont allées jusqu'à s'enlever la vie. Hélas, le suicide leur est apparu comme la seule solution pour se sortir de leur situation particulière. Nombreux sont les gens qui se sentent démunis dans ma circonscription.
Les emplois devraient être la priorité absolue dans tout le Canada, particulièrement en Alberta. Trop de familles tirent le diable par la queue, sauf que le gouvernement libéral abolit les mesures d'assurance-emploi que l'ancien gouvernement conservateur avait mises en oeuvre pour aider les chômeurs canadiens à retrouver du travail. Les conservateurs ont toujours mis l'accent sur les priorités des Canadiens en aidant les familles à joindre les deux bouts grâce à des baisses d'impôt, à la création d'emplois et à la préservation de ceux-ci.
Comme je l'ai dit auparavant, le bilan des conservateurs est éloquent. Au cours de la pire crise économique depuis la grande récession, le Canada a connu le meilleur taux de création d'emplois et la meilleure croissance économique des pays du G7. Nous avons réduit le fardeau fiscal, qui a atteint son niveau le plus bas depuis 50 ans. La famille moyenne de quatre personnes économise ainsi presque 7 000 $ par année. Après avoir mis en oeuvre un programme ciblé de relance économique qui a créé ou protégé environ 200 000 emplois, nous avons tenu notre promesse de rétablir l'équilibre budgétaire et nous avons laissé aux libéraux un excédent de 2,9 milliards de dollars en 2015-2016.
En plus de mal gérer l'excédent que nous leur avions laissé, les libéraux ont annulé les allégements fiscaux destinés aux petites entreprises, la hausse de la somme maximale pouvant être versée dans un compte d'épargne libre d'impôt ainsi que les crédits d'impôt pour les activités artistiques et sportives des enfants. Ils proposent en outre une hausse des cotisations au Régime de pensions du Canada ainsi qu'une taxe sur le carbone massive que tout le monde devra payer. La hausse des cotisations au Régime de pensions du Canada affectera les employés et les employeurs, à l'heure où ces derniers s'efforcent de maintenir les emplois.
La taxe sur le carbone et l'opposition aux pipelines des libéraux ont également un effet délétère sur une population déjà malmenée. La taxe sur le carbone réduira la compétitivité du Canada à l'échelle continentale. Elle menace d'engendrer des pertes d'emplois additionnelles et d'imposer à des milliers de familles un fardeau insupportable alors qu'elles peinent déjà à ne pas tomber dans la pauvreté. Pour l'instant, je ne vois aucun indice nous permettant de croire que la taxe sur le carbone a des chances d'entraîner une réduction mesurable de l'empreinte carbone du Canada, empreinte qui est déjà très minime à l'échelle de la planète. Il s'agit purement et simplement d'une ponction fiscale.
Le fait d'imposer une nouvelle taxe punitive tout en retardant l'approbation de projets de pipelines créateurs d'emplois, comme le rejet récent du projet Northern Gateway, montre à quel point les priorités du gouvernement en matière d'emploi et de croissance économique sont mal placées. Il est inacceptable que le libéral rejette le projet Northern Gateway, car il élimine ainsi des emplois. Toutes les options auraient dû rester sur la table. Ce fut vraiment une journée sombre pour les chômeurs canadiens, qui veulent simplement retrouver du travail pour subvenir aux besoins de leur famille. Au lieu de nouveaux emplois et d'une croissance de la richesse, les Canadiens héritent de taxes plus élevées, de dépenses gouvernementales hors de contrôle et de promesses rompues.
En conclusion, le gouvernement conservateur précédent estimait qu'il fallait créer un environnement concurrentiel pour les entreprises, maintenir les impôts bas, limiter les tracasseries administratives et faire profil bas afin que les créateurs d'emplois puissent faire ce qu'ils font le mieux. Les libéraux, eux, croient que la meilleure façon de créer des emplois consiste à dépenser davantage, à lancer d'autres programmes gouvernementaux et à imposer plus des règlements. Cette méthode s'est révélée systématiquement inefficace dans le passé.
Dans l'intérêt des habitants de ma circonscription, des Albertains et des Canadiens, je vais continuer de m'opposer aux hausses d'impôts et de dénoncer le gouvernement libéral pour son mépris flagrant des Albertains, ses priorités mal placées, son gaspillage bureaucratique et ses fanfaronnades.
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Monsieur le Président, avant de commencer mon intervention, je tiens à féliciter le nouveau député de de son intervention à la Chambre aujourd'hui. Il est toujours formidable d'accueillir un nouveau député à la Chambre, quel que soit le parti qu'il représente. Je suis ravi de constater qu'il assimile très rapidement les notes fournies par les conservateurs. Je l'en félicite.
Je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui afin d'appuyer le projet de loi . Une fois adopté, ce projet de loi mettrait en oeuvre le budget de 2016.
J'aimerais profiter de cette occasion pour souligner brièvement certains aspects importants du budget de 2016.
Les Canadiens sont prêts à travailler avec acharnement pour améliorer leur avenir et celui de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Ils veulent un gouvernement qui les aide à atteindre cet objectif. Or, c'est exactement ce que ferait le budget de 2016.
Le budget viserait principalement à stimuler l'économie, à créer des emplois, à soutenir la classe moyenne et à aider ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Je pense que l'ensemble des députés conviendront que tous les Canadiens méritent d'avoir des chances réelles et égales de réussir.
Faisons un retour en arrière. Pendant des générations, les Canadiens ont travaillé avec acharnement, croyant que leur dur labeur serait récompensé. Ils croyaient qu'en travaillant d'arrache-pied, ils pourraient améliorer leur sort. Les Canadiens croyaient que leurs enfants et leurs petits-enfants auraient les mêmes, sinon de meilleures, perspectives qu'eux.
C'était le rêve canadien. C'était ce que signifiait avoir la chance et le privilège d'être né ou de vivre au Canada.
Dans les années 1960, 1970 et 1980, notre société était optimiste, grâce à des décennies de croissance économique, à des découvertes scientifiques et à des projets d'édification de la nation qui faisaient du Canada bien plus que la somme de ses composantes.
Cependant, au cours des 30 dernières années, les revenus médians n'ont presque pas augmenté, alors que le coût de la vie, lui, a continué d'augmenter. Les augmentations du prix des aliments, des frais de garde d'enfants et des frais de scolarité font en sorte qu'il est de plus en plus difficile pour les familles canadiennes et les Canadiens d'avoir le sentiment d'améliorer leur sort. Les Canadiens travaillent de plus en plus dur, mais ils ont l'impression que ça ne donne rien. Ils s'inquiètent de leur capacité de payer les études de leurs enfants et de subvenir aux besoins de leurs parents âgés. En fait, ils s'inquiètent de leur propre retraite. Les Canadiens se demandent si le rêve canadien est mort.
Le budget de 2016 répond à ces préoccupations réelles et légitimes qu'éprouvent beaucoup trop de Canadiens. Il tient compte de l'évolution des forces économiques mondiales. Plus important encore, il s'agit d'un plan de croissance à long terme et, plus particulièrement, d'un plan de croissance inclusive.
Le Canada est bien placé parce qu'il affiche le plus bas rapport dette-PIB de tous les pays du G7. De plus, les taux d'intérêt sont très faibles. Le moment est venu de faire des investissements stratégiques afin notamment d'améliorer le réseau routier, les transports en commun, les services Internet à large bande et les infrastructures ainsi que d'accroître l'accès à des logements abordables et de favoriser les technologies propres. Ces investissements stimuleront l'économie dès aujourd'hui pour demain et pour de nombreuses années à venir.
Le budget permet aussi de renforcer les collectivités. Il investit dans les collectivités, et plus particulièrement dans les Canadiens. La seule façon pour le Canada d'aller de l'avant, c'est en veillant à ce que sa croissance soit inclusive.
Tout le monde devrait pouvoir profiter de cette croissance. L'équité est l'une des grandes valeurs des Canadiens. Nous voyons maintenant sur la scène mondiale ce qui arrive quand une grande partie de la population se sent exclue et que personne ne parle en son nom. Nous devons faire en sorte que la croissance ne soit pas réservée à quelques personnes seulement. Il s'agirait d'une mauvaise politique économique et, franchement, d'une politique sociale dangereuse. Les Canadiens valent mieux que cela, et nous devons toujours prendre garde à ne pas nous diriger dans cette voie.
L'économie canadienne est évidemment étroitement liée à l'économie mondiale, mais le Canada doit se servir de sa politique financière pour stimuler la croissance économique. Pour reprendre les mots du Fonds monétaire international lors de la réunion, en février dernier, des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20:
Une démarche globale s’impose pour réduire le recours excessif à la politique monétaire. En particulier, la politique budgétaire à court terme devrait apporter un soutien accru là où c’est nécessaire, dans les limites de l’espace budgétaire, spécialement au moyen d’investissements qui augmentent le potentiel de l’économie à la fois sur les plans de l’offre et de la demande.
Je suis tout à fait d'accord.
J'ai oublié de mentionner que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Nous savons que les salaires augmentent à un rythme plus lent que celui auquel les Canadiens ont été habitués. Nous sommes conscients que de plus en plus de Canadiens ont l'impression que, peu importe leur ardeur au travail, ils n'obtiendront pas d'avancement. De plus, la croissance mondiale continue de ralentir et la volatilité des marchés s'accentue. Les économies de marchés émergents enregistrent un ralentissement. En raison de tous ces facteurs, il nous incombe d'investir maintenant dans les infrastructures, l'innovation, les collectivités, le pays et le plus important, les Canadiens. Il ne fait aucun doute que des investissements s'imposent et qu'ils sont urgents.
Je tiens à souligner quelques investissements clés prévus dans le budget de 2016. D'abord, le 7 décembre 2015, il y aura un an demain, l'une des premières mesures du gouvernement a été l'introduction d'une baisse d'impôt pour la classe moyenne du Canada. Près de neuf milliards de Canadiens en profiteront. Mes collègues ont présenté les avantages de l'Allocation canadienne pour enfants et ils ont parlé de l'investissement majeur dans la bonification du RPC. De plus, nous avons ramené l'âge de la retraite à 65 ans et nous avons augmenté le SRG. Voilà quelques-uns des éléments clés du budget de 2016.
Je suis tout à fait emballé de voir, dans le budget, de solides engagements en faveur des jeunes. Depuis toujours, les parents répètent à leurs enfants qu'ils doivent, pour réussir, continuer leurs études, aller au collège ou à l'université, ou faire un cours d'apprenti. Malheureusement, ce scénario devient de plus en plus inaccessible pour de nombreux jeunes. Il est plus difficile que jamais d'épargner pour les études et de rembourser ses dettes d'études. Grâce aux modifications qu'on propose d'apporter au Programme canadien de prêts aux étudiants, les études postsecondaires deviendraient plus abordables.
Le budget de 2016 aiderait les jeunes Canadiens, un groupe important de notre société, nous en conviendrons tous. Les étudiants admissibles doivent avoir le droit d'aller au collège ou à l'université ou de suivre la formation professionnelle de leur choix. Le manque de moyens financiers ne devrait pas bloquer les jeunes Canadiens exceptionnels ni leur fermer des portes, puisqu'ils auront beaucoup à apporter au pays pendant de nombreuses années. Tous les députés seront d'accord avec moi, je crois.
Le plan proposé viendrait en aide à près de 250 000 étudiants à faible revenu et à près de 100 000 étudiants à revenu moyen. Il prévoit un investissement de 1,5 milliard de dollars sur cinq ans. Le budget de 2016 aiderait aussi les étudiants à gérer leurs dettes d'études, puisqu'ils n'auraient pas à rembourser leur dette avant d'avoir un revenu supérieur à 25 000 $ par année. Voilà un changement qui a sûrement de quoi les soulager.
Les jeunes ont aussi besoin d'acquérir une expérience de travail utile. C'est toujours le même éternel dilemme: s'il est impossible d'obtenir un emploi sans expérience, on ne peut pas non plus acquérir de l'expérience sans emploi. L'actuel gouvernement entend accorder 165 millions de dollars de plus au programme Emplois d'été Canada, ce qui est formidable. Les jeunes auront ainsi l'occasion d'acquérir l'expérience et les compétences professionnelles nécessaires pour contribuer à la société.
Pour conclure, je veux souligner brièvement les investissements du gouvernement dans l'innovation. Le budget vise à faire du Canada un centre mondial de l'innovation. Il faut donner des moyens aux citoyens créatifs et animés d'un esprit d'entreprise. C'est précisément ce que fait le budget, en favorisant la collaboration et la coordination entre le secteur privé, les provinces et les territoires, les municipalités, les universités et les collèges ainsi que le secteur sans but lucratif. Le plan proposé propulsera les entreprises innovantes des étapes du démarrage et de la commercialisation à la réussite sur les marchés mondiaux.
Le Canada est au mieux lorsque chaque Canadien a l'occasion de réaliser pleinement son potentiel. Une croissance économique à long terme sous le signe de l'équité et de l'inclusion fera justement cela.
La Chambre doit impérativement appuyer le projet de loi , afin d'établir une économie solide et inclusive pour aujourd'hui, demain et de nombreuses années.