La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
Monsieur le Président, je suis très contente de parler aujourd'hui de ce qui s'avère l'un des projets de loi budgétaires les moins populaires de l'histoire moderne du Parlement canadien. Je regrette toutefois de ne pas pouvoir parler directement de la peu judicieuse Banque de l'infrastructure du Canada, car les dispositions qui la concernent sont enfouies quelque part dans un projet de loi omnibus. Je vais donc utiliser mon temps de parole pour parler d'un autre cafouillage des libéraux.
Le projet de loi est la continuation du déclin vers lequel les libéraux entraînent le Canada depuis qu'ils ont été élus. Pourquoi faudrait-il s'en étonner? C'est ainsi que les libéraux fonctionnement: ils disent une chose aux Canadiens pendant la campagne électorale et ils font complètement autre chose une fois qu'ils sont au pouvoir.
Je me souviens de la campagne électorale. Les libéraux ont promis d'accuser un faible déficit de 10 milliards de dollars qui leur permettrait de financer des projets d'infrastructures. De nombreux Canadiens ont cru le sur parole et ils ont accepté le faible déficit promis, même s'il tranche nettement avec la responsabilité budgétaire que prône mon parti et, pour être franche, le NPD aussi.
[Français]
Il n'a pas fallu longtemps pour que le déficit modeste soit oublié et il a fait une spirale depuis. La dernière mise à jour économique n'offre même pas de plan pour équilibrer le budget. Aucun plan, c'est incroyable.
[Traduction]
Le pire est la conduite du concernant ses propres affaires. Au cas où quelqu'un l'ait oublié, je vais rafraîchir la mémoire des députés.
Premièrement, le ministre a omis de placer les actifs de sa société familiale, Morneau Shepell — une société de gestion des ressources humaines et des pensions —, dans une fiducie sans droit de regard, même s'il a affirmé qu'il le ferait. Ces actifs représentaient des millions d'actions d'une valeur approximative de 21 millions de dollars, d'après le prix actuel des actions.
Deuxièmement, le ministre a continué de recevoir des dividendes de ces actions même après avoir été élu. Le taux des dividendes étant d'environ 6,5 ¢ par action, le ministre a gagné environ 65 000 $ par mois au cours des deux dernières années. À titre de comparaison, d'après Statistique Canada, le salaire médian d'un travailleur en Ontario, la région que je représente, est d'un peu plus de 44 000 $ par année. C'est 20 000 $ de moins annuellement que ce que gagnait par mois le en dividendes seulement. En effet, il gagnait aussi son salaire en tant que ministre. En d'autres mots, le travailleur ontarien moyen fait 20 000 $ de moins pendant l'année que ce que fait le ministre pendant un mois. C'est ce que j'appelle un message clair pour la classe moyenne.
Troisièmement, nous avons aussi appris qu'au moment où le ministre accusait les propriétaires de petites entreprises de frauder l'impôt, il avait apparemment oublié de divulguer qu'il était propriétaire d'une société privée dont la seule raison d'être est d'être propriétaire d'une villa dans le Sud de la France. Je suppose que c'est une petite villa, une « villette » peut-être. Pourquoi détenir une société pour posséder une villa? Pour éviter de payer l'impôt sur les successions, bien évidemment, l'impôt même que le ministre propose pour les agriculteurs de ma circonscription lorsqu'ils transfèrent leur exploitation agricole familiale à la génération suivante de Canadiens. Nous devrions être fiers que la prochaine génération de Canadiens veuille pratiquer l'agriculture dans notre grand pays.
Quatrièmement, nous avons aussi appris que Morneau Shepell, l'entreprise du ministre déjà mentionnée, avait un contrat de 8 millions de dollars pour gérer le régime de retraite et le programme d'avantages sociaux de la Banque du Canada. De quel ministre la Banque du Canada relève-t-elle? Eh bien, du .
En résumé, le ministre détenait toujours des parts dans une entreprise qu'il réglemente pendant que cette compagnie signait un contrat avec un ministère dont il a la responsabilité. C'est carrément stupéfiant. On se serait attendu à ce que ce ministre soit congédié pour ce conflit d'intérêts évident. La commissaire à l'éthique — et c'est tout à son honneur — a infligé une amende au ministre pour ce manquement. Toutefois, le continue de le défendre et de permettre qu'on continue à s'en prendre aux agriculteurs tout en ne faisant rien en ce qui concerne son propre ministre.
Le projet de loi favoriserait tout bonnement les dépenses effrénées du gouvernement libéral et de nouvelles hausses d'impôt pour tous ceux que celui-ci a prétendu aider. Les libéraux alourdissent la dette deux fois plus vite que prévu et les propres chiffres du ministre sont synonymes de dette pour toutes les années à venir. Malheureusement pour les Canadiens, quelqu'un doit payer pour cette frénésie de dépenses, et ce sont les Canadiens de la classe moyenne qui doivent le faire. De fait, selon les estimations, plus de 80 % de la classe moyenne canadienne paie plus d'impôts aujourd'hui sous les libéraux que sous le gouvernement précédent.
En ce qui concerne certains détails du projet de loi, les libéraux vont maintenant taxer notre bière. Les brasseries dans ma circonscription, que ce soit la Creemore Springs, la Side Launch Brewing Company, la Collingwood Brewery ou la Northwinds Brewery, créent toutes des emplois. Elles attirent des touristes impatients d'essayer leurs produits, et elles paient déjà suffisamment d'impôts.
Cependant, ce n'est toujours pas assez pour les libéraux, qui considèrent les entrepreneurs prospères comme des fraudeurs du fisc et comme une source de revenus. D'ailleurs, les libéraux ont tellement besoin d'argent qu'ils ciblent aussi les personnes atteintes du diabète de type 1. Ils ont maintenant décidé de leur refuser le crédit d'impôt. J'imagine que les gens qui ont besoin d'aide seront ceux qui aideront les libéraux à renflouer leur déficit.
L'Agence du revenu du Canada a elle-même confirmé qu'en ce qui a trait à l'insulinothérapie, elle a reçu de nouvelles directives au début du mois de mai concernant les demandes de crédit d'impôt pour personnes handicapées. Ce changement de directives n'a pas été annoncé et il a engendré beaucoup de confusion et de souffrance pour les personnes atteintes du diabète de type 1. En raison de ce changement, des centaines de diabétiques reçoivent des centaines — parfois des milliers — de dollars en moins.
Pire encore, la ministre a le pouvoir d'empêcher cela aujourd'hui, mais ni elle, ni ses collègues du Cabinet, ni son gouvernement, ni aucun de ses collègues d'en face n'ont remis en question la nouvelle directive. C'est bien simple. Une directive de sa part ou de la part de son ministère annulera les changements et permettra à ceux qui souffrent du diabète de type 1 de recevoir le crédit d'impôt jusqu'à ce qu'on tienne d'autres consultations. J'ai soulevé cette question à la Chambre vendredi dernier, mais la ministre n'y a pas encore donné suite.
Le projet de loi omnibus à l'étude ce soir, le projet de loi , permettrait le financement d'une autre banque d'infrastructure. Le projet de loi omnibus a prévu la création de la Banque de l'infrastructure du Canada, un réel gâchis de 35 milliards de dollars. François Beaudoin, l'ancien président de la Banque de développement du Canada qui a témoigné devant la Commission Gomery au sujet de la corruption libérale, a affirmé que la Banque de l'infrastructure s'expose facilement à l'ingérence politique. Toutefois, dans sa hâte de créer ce fonds, le gouvernement libéral a ignoré toutes les recommandations.
Cette fois-ci, le gouvernement s'engage à soutenir une autre banque d'infrastructure, la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, qui recevra un investissement immédiat de 256 millions de dollars. Une autorisation supplémentaire pourrait être présentée dans les années à venir pour lui accorder 480 millions de dollars additionnels. Les libéraux auront acheté 1 % de cette banque. Qu'obtiendront les contribuables en retour? Rien. Nous, les Canadiens, affectons des fonds de sorte que des pays étrangers puissent obtenir des prêts bon marché et ainsi bâtir leur infrastructure. En joignant le Canada à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, les libéraux enverraient des centaines de millions de dollars en fonds publics à des intérêts étrangers et n'exerceraient aucun contrôle sur la façon dont ces ressources seraient affectées ni sur la question de savoir si les entreprises canadiennes, sans compter les citoyens canadiens, pourraient en profiter.
Comme je l'ai déjà dit, je peux affirmer sans crainte de me tromper que les Canadiens veulent des investissements dans les infrastructures d'ici, au Canada. Par exemple, au sein de ma circonscription, à Collingwood, à Wasaga Beach, à Adjala-Tosorontio, à Angus ou à Alliston, nous sommes conscients qu'il faut investir dans les infrastructures. Les Canadiens en ont besoin afin de rendre leurs entreprises plus prospères et d'envoyer leurs enfants à l'école en toute sécurité.
Je suis heureuse d'avoir fait partie du gouvernement précédent, qui comprenait que nous devions collaborer avec nos alliés, les États-Unis et le Japon, et qui n'a pas appuyé cette banque. Nous ne pouvions alors — et les libéraux ne peuvent toujours pas — garantir que la banque respecterait les normes environnementales, sociales et humaines que nous imposons à nos entreprises. Ainsi, alors que les libéraux prônent le respect des droits de la personne et des normes environnementales ici, au Canada, et à l'étranger, ils sont prêts à fermer les yeux lorsque cela leur convient.
Le projet de loi s'inscrit dans le déclin honteux qu'enregistrent les finances de l'État. Je voterai contre le projet de loi et j'invite tous les députés des deux côtés de la Chambre à faire de même. Cette mesure législative vise à investir dans les étrangers, ailleurs dans le monde, plutôt que dans les Canadiens.
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Monsieur le Président, c'est un privilège pour moi de me lever à la Chambre aujourd'hui pour offrir mon soutien au projet de loi , Loi n
o 2 d'exécution de certaines dispositions du budget de 2017.
Le 27 octobre, l'honorable a présenté le projet de loi C-63, et nous avons entrepris les prochaines étapes pour assurer le maintien de la croissance économique et de l'emploi des deux dernières années. Je vais expliquer pourquoi je crois que le projet de loi C-63 trace la voie à suivre pour notre gouvernement et la Chambre, afin d'assurer l'avenir des générations actuelles et futures.
La croissance record dont nous avons été témoins au cours des deux dernières années est la preuve toute simple que le plan de ce gouvernement fonctionne. Vendredi dernier, Statistique Canada a publié la plus récente étude sur la population active pour octobre 2018. Jusqu'à cette fin de semaine, notre économie aura généré un demi million d'emplois depuis que nous avons formé notre gouvernement, il y a deux ans.
La grande majorité de ces emplois sont à temps plein. En octobre de cette année, le Canada a ajouté 90 000 emplois à temps plein. Je suis particulièrement fier de constater que le Québec, terre de ma circonscription, Vaudreuil—Soulanges, est le chef de file en matière de création d'emplois au Canada. En octobre seulement, le Québec a en effet ajouté 33 000 nouveaux postes à temps plein. De plus, le taux de chômage au Québec est maintenant plus faible que le taux de chômage national.
Le plan économique de ce gouvernement fonctionne parce que nous sommes restés focalisés sur les priorités des Canadiens, soit celles qui auront l'impact le plus significatif sur la croissance de notre économie: les investissements dans nos familles, moins d'impôts pour la classe moyenne et du soutien pour le succès de nos PME.
Je suis aussi fier de souligner que l'emploi a augmenté en octobre, surtout pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans. À titre de secrétaire parlementaire du premier ministre pour la jeunesse, je suis honoré de constater que notre plan pour aider les plus jeunes fonctionne aussi. Des programmes, comme Emplois d'été Canada, donnent une expérience de travail à 35 000 jeunes Canadiens de plus par été et ils fonctionnent.
La force de notre économie démontre que les jeunes ont plus que jamais tendance à trouver ces nouveaux emplois et à donner un élan à leurs carrières. Nous aidons les jeunes Canadiens à acquérir les compétences nécessaires à leur succès par le biais de nouveaux investissements dans l'innovation et la formation de la main-d'oeuvre. En septembre dernier, nous avons annoncé un investissement 73 millions de dollars pour créer 60 000 nouveaux placements professionnels sur cinq ans, en collaboration avec des universités, des collèges et des instituts polytechniques.
[Traduction]
Que nos investissements dans la jeunesse canadienne portent leurs fruits justifie, selon moi, d'appuyer les mesures du deuxième projet de loi d'exécution du budget dans le cadre plus large de la stratégie économique du gouvernement. Par contre, notre plan ne se contente pas d'aider les jeunes.
La stratégie du gouvernement est globale et elle cible les secteurs qui comptent le plus pour la classe moyenne. C'est pourquoi le tout premier projet de loi adopté par le gouvernement visait à réduire les impôts de la classe moyenne et à augmenter ceux du centile le plus riche. C'est pourquoi nous avons créé l'Allocation canadienne pour enfants, une allocation non imposable plus généreuse, et que nous l'avons récemment indexée au coût de la vie pour qu'elle continue de se bonifier. C'est aussi pourquoi nous avons récemment décidé de réduire le taux d'imposition des petites entreprises canadiennes à 9 % sur une période de 15 mois. Grâce à ces mesures audacieuses, le Canada possède aujourd'hui l'économie connaissant la plus forte croissance parmi les pays du G7. C'est au Canada que le taux d'imposition des petites entreprises est le plus compétitif et que leur fardeau fiscal est le moins lourd. Comme près de 99 % des entreprises au Canada font partie de la catégorie des petites entreprises, il est important de bâtir un système économique qui leur convient, afin qu'elles puissent croître et prospérer pendant de nombreuses années. Cependant, il y a toujours plus de travail à accomplir et on peut toujours faire mieux.
Ainsi, si nous voulons poursuivre sur la lancée des deux dernières années, nous devons mettre en oeuvre les éléments clés du budget de 2017. Le projet de loi nous permettra justement de le faire. Je vais donner certains des principaux éléments qui compteront le plus pour ma circonscription, Vaudreuil—Soulanges.
Le projet de loi no 2 d'exécution du budget contient des mesures pour mettre en oeuvre notre plan pour l'innovation et les compétences, lequel concentre certains de nos investissements aux endroits où ils importent le plus pour guider les Canadiens dans le paysage changeant de l'économie du XXIe siècle. Ce faisant, nous créerons une main-d'oeuvre qui fonctionne pour les Canadiens.
Le projet de loi vise à mettre à exécution, dans le cadre du budget de 2017, un plan pour l'innovation et les compétences d'une valeur de 1 milliard de dollars, dont 600 millions de dollars en nouveau financement pour les entreprises de technologie propre. C'est une bonne nouvelle qui va au-delà des démarches audacieuses déjà effectuées par le gouvernement en vue de protéger l'environnement et de favoriser la croissance d'une économie verte à compter de 2017.
Depuis que nous avons formé le gouvernement, il y a à peine deux ans, nous avons déjà triplé les investissements dans les technologies propres. Cela va de pair avec l'engagement du gouvernement envers une croissance économique verte, comme en témoignent les 2 milliards de dollars du Fonds pour une économique à faibles émissions de carbone, ainsi que les 21,9 milliards de dollars consacrés à l'infrastructure verte dans le budget de 2017. En faisant de la croissance propre une priorité, le projet de loi d'exécution du budget pousse plus loin que jamais les projets du gouvernement en matière d'économie verte.
En cherchant à équilibrer l'économie, le projet de loi gardera sur la bonne voie notre soutien à l'égard de la classe moyenne et de ceux qui travaillent dur pour en faire partie. Il vise également l'équilibre dans d'autres secteurs de l'économie. Le projet de loi d'exécution du budget prévoit des mesures qui donneront aux travailleurs canadiens plus de flexibilité pour concilier le travail et la famille et qui leur permettront, lorsque ce sera nécessaire, de passer plus de temps à la maison avec leur famille et leurs proches malades.
J’ai la chance d’avoir deux beaux enfants, Ellie et Anderson, et de pouvoir servir ma collectivité tout en édifiant un meilleur pays pour mes enfants. J’ai aussi la chance d’avoir une partenaire incroyable pour m’aider à relever ces défis et à trouver le juste équilibre entre mes responsabilités de député et celles de père.
C’est un défi. C’est un défi que beaucoup de Canadiens, y compris ceux de ma collectivité, connaissent trop bien. De plus en plus de familles canadiennes doivent utiliser des moyens novateurs pour trouver un équilibre entre le temps consacré au travail et les heures passées dans la famille.
C’est la raison pour laquelle notre gouvernement a fait passer le congé parental de 12 à 18 mois, à 33 % du revenu du parent. Le projet de loi portant exécution du budget va plus loin en donnant aux Canadiens qui travaillent dans les industries sous réglementation fédérale une plus grande flexibilité afin qu'ils puissent trouver un meilleur équilibre entre le travail et la famille, être plus en mesure de prendre des congés et des vacances quand ils en ont besoin, assumer la responsabilité de soigner un parent proche ou prendre le temps de faire le deuil d’un être cher.
[Français]
Les Canadiens méritent d'avoir la possibilité de travailler et de vivre de la façon qui convient le mieux à leurs aspirations, à leurs familles et à leurs choix. En tant que députés, nous avons le devoir de les aider par tous les moyens possibles.
Le projet de loi contient les mesures nécessaires et significatives pour sécuriser l'avenir auquel les Canadiens s'attendent. Parmi ces mesures, il y a le renforcement de notre économie verte, plus de flexibilité pour les employés qui travaillent au fédéral et l'intégration de certaines dispositions du budget de 2017.
J'encourage tous les députés de la Chambre qui partagent ces valeurs à donner leur appui au projet de loi C-63 et, par la même occasion, à soutenir la classe moyenne, nos petites entreprises et notre économie.
À ceux qui hésitent encore, je demande de regarder le bulletin économique de notre gouvernement. Nous avons les taux d'imposition globaux les plus faibles pour les petites entreprises, ainsi que la croissance économique la plus rapide des pays du G7. Nous avons baissé les impôts pour la classe moyenne et soutenu les familles qui la constituent. Les salaires ont augmenté et la pauvreté infantile a diminué. Nous avons investi dans notre économie et nous avons contribué à la création de plus de 500 000 emplois dans les deux dernières années.
Notre plan fonctionne. Maintenant, appuyons le projet de loi C-63.
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Monsieur le Président, au cours de l’été et de l’automne, les Canadiens n’ont eu que de mauvaises nouvelles de leur gouvernement.
Nous avons d’abord eu le spectacle d’un gouvernement qui annonçait qu’il allait augmenter l’impôt des petites entreprises, même si les libéraux eux-mêmes reconnaissent que le secteur des affaires est le moteur de notre économie. Cela a suscité beaucoup d’incertitude dans le milieu des affaires, lequel s’est employé à dénoncer violemment cette hausse d'impôt. Des députés libéraux se sont même révoltés, et la proposition a finalement été diluée, mais elle a laissé un très mauvais souvenir chez les entrepreneurs.
Nous avons ensuite eu le spectacle du qui a profité d’une échappatoire. Nous savons maintenant que c’est le seul ministre libéral à avoir utilisé cette échappatoire et à ne pas avoir déclaré toutes les actions qu’il détenait, au mépris de la loi et de la pratique.
Ce qu'il est important de souligner ici, c’est que c’est le qui s’est comporté ainsi. Or, c’est le ministre des Finances qui est censé donner confiance au marché, qui est censé donner confiance à l’économie. Il joue donc un rôle important pour l’économie canadienne. S’il n’est pas capable de respecter les règles parlementaires fondamentales en matière de reddition de comptes et qu’il préfère utiliser une échappatoire, il donne une impression délétère. Le gouvernement a perdu beaucoup de crédit auprès des Canadiens.
Nous avons maintenant, Ô surprise, la publication des Paradise Papers. Avant-hier, nous avons vu une photo du et du grand argentier libéral, M. Bronfman, dans les bras l’un de l’autre. Que nous dit cette photo? Que le premier ministre veut augmenter l’impôt des sociétés pendant que le grand argentier libéral dissimule de l’argent pour ne pas avoir à payer des impôts dans son propre pays. Autrement dit, il y en a un qui veut augmenter les impôts pendant que l’autre s’efforce de ne pas les payer. Devinez quoi? Ce sont les meilleurs amis du monde. Est-ce là le genre de message que nous voulons envoyer aux Canadiens et au monde entier à propos de l’économie canadienne?
Le député libéral qui m’a précédé a parlé de ce que le gouvernement est en train de faire. Les libéraux oublient que c’est le gouvernement conservateur qui a pris les mesures nécessaires pour que notre économie en soit là où elle est aujourd’hui.
Il y a quand même eu quelques bonnes nouvelles. Le déficit n’est pas aussi élevé que ce qu’on avait prévu. Toutefois, au lieu de réduire le déficit, les libéraux ont augmenté leurs dépenses, si bien que nous ne savons pas ce que nos petits-enfants devront payer plus tard pour rembourser les dépenses des libéraux. On aurait pu penser qu’ils auraient été plus prudents avec leurs propres enfants, mais non, ils continuent de dépenser l’argent qu’ils n’ont pas et de creuser le déficit, alors qu’ils auraient pu renforcer la confiance des Canadiens dans leur gouvernement.
Ce qui compte, c’est que les Canadiens sont inquiets de ce que fait le gouvernement libéral. Ils sont inquiets de leur avenir. Peu importe les belles paroles du à propos des « voies ensoleillées », les Canadiens s'inquiètent de l'orientation que prend le gouvernement. Les libéraux font du bidouillage par-ci par-là, et ensuite ils annoncent qu’ils vont augmenter les impôts, supprimer le crédit d’impôt pour les diabétiques, jusqu’à ce qu’il y ait un tollé qui leur fasse faire marche arrière. Pourquoi le gouvernement ne donne-t-il pas une solide orientation à notre économie?
Quand les libéraux étaient dans l’opposition, ils disaient qu’ils allaient faire ceci et cela. Le a annoncé au monde entier que le Canada était de retour sur la scène internationale, mais il a oublié que, pendant 10 ans, nous avons travaillé fort pour cela. Le ministre sait parfaitement tous les efforts que nous avons déployés pour que le Canada soit de retour sur la scène internationale, et malgré cela, son gouvernement fait comme si rien n’avait été fait avant lui.
Je viens d’entendre le ministre de la Jeunesse dire que les libéraux ont investi dans la formation professionnelle. Pardon, mais il ferait mieux d’aller vérifier qui a créé le programme.
C'est le gouvernement conservateur qui a lancé ce programme. Le gouvernement actuel profite de ce qu'a fait l'ancien gouvernement conservateur et s'en attribue le mérite. Non, ce n'est pas comme cela que les choses se sont passées.
Parlons pendant une minute de l'orientation prise par le gouvernement. On devrait parler de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. Cette banque a été conçue par la Chine afin d'accroître sa propre influence dans cette région du monde. Cela fait partie de la politique étrangère de la Chine. La politique étrangère de la Chine ne nous pose aucun problème, mais pourquoi les contribuables canadiens devraient-ils payer afin de promouvoir la politique de la Chine? Pourquoi devrions-nous financer cette banque, alors qu'elle a été créée par la Chine et que ses activités ont lieu principalement en Chine? Nous sommes partenaires avec la Banque asiatique de développement et nous siégeons à son conseil d'administration. Cette banque fait la même chose que la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures. Je ne vois aucune raison pour le Canada, puisqu'il est déjà membre de la Banque asiatique de développement, de promouvoir la politique étrangère d'un autre pays grâce à l'argent des contribuables canadiens. C'est une autre mauvaise décision de la part du gouvernement libéral.
Il suffit de regarder autour de nous pour constater que les Canadiens ne sont pas à l'aise avec l'orientation prise par le gouvernement. C'est ce que nous entendons continuellement de la part des gens d'affaires et des Canadiens en général.
Le gouvernement parle de la classe moyenne. Or, je viens de lire un article sur le site de CBC où l'on s'efforce de définir la classe moyenne. La classe moyenne gagnerait presque 80 000 $, selon l'article. Comme mon collègue vient de le dire, le revenu moyen dans sa circonscription est de 35 000 $. Alors, où donc se trouve la classe moyenne dont parle le gouvernement libéral? Les gens qui gagnent 80 000 $ seraient la classe moyenne, sauf que, je suis désolé, mais ce n'est pas le cas de nombreux Canadiens.
Il se dégage de ce budget non pas l'embellie qu'on qualifiait de « voies ensoleillées », mais plutôt l'impression que des jours sombres nous attendent. Je ne sais pas où va l'économie. Mes collègues conservateurs et moi prenons la parole chaque fois que nous en avons l'occasion pour montrer aux libéraux ce qu'ils sont en train de faire et ce que les Canadiens veulent. Nous leur expliquons pourquoi ils se trompent.
Le budget actuel ne sera d'aucun réconfort pour les Canadiens qui travaillent très fort et qui paient leurs impôts. Dès qu'on le leur demande, les Canadiens paient leurs impôts. À l'inverse, les amis des libéraux, eux, ne paient pas leurs impôts, comme on a pu s'en apercevoir dans les Paradise Papers. Ils essaient de se cacher pour ne pas payer d'impôts. Qui sont ces riches amis? À quel parti appartiennent-ils? Ce n'est ni au NPD ni au Parti conservateur. Ils appartiennent au Parti libéral, le parti des riches. Ce sont les riches qui essaient de ne pas payer leur juste part d'impôt.
Voici très simplement ce qui se passe. Le collecteur de fonds en chef du Parti libéral, M. Bronfman, est le meilleur ami du . Il organise des dîners-bénéfices pour lui. Il téléphone à ses copains, des gens riches, et il les invite à y assister. Puis, eux font pression sur le gouvernement pour trouver des échappatoires qui leur éviteront de payer de l'impôt.
Est-ce le genre de gouvernement que nous souhaitons? Voulons-nous que les représentants du gouvernement et leurs amis jouent de leur influence afin de créer des échappatoires pour se soustraire à l'impôt? C'est ce que nous avons vu avec le , qui a eu recours à des échappatoires, et maintenant avec M. Bronfman et tous les autres qui le font aussi. Ils soutiennent qu'ils n'enfreignent aucune loi. Il ne s'agit pas seulement de ne pas enfreindre la loi; il s'agit d'être responsable et honnête. Ils abusent tous de ce qui leur est offert au Canada.
Aux députés d'en face, je dis: les Canadiens ne se font plus berner par les voies ensoleillées. Nous tiendrons le gouvernement responsable, et, en 2019, les Canadiens se prononceront.
:
Madame la Présidente, j'ai aujourd'hui le grand honneur et le plaisir de parler du projet de loi , Loi n
o 2 d'exécution du budget de 2017.
Au cours des derniers jours, on a constaté que le budget suscite beaucoup d'intérêt et cela va de soi. En 2015, les Canadiens ont fait un choix. Ils avaient le choix entre un gouvernement qui continuerait à sabrer dans les investissements au profit des Canadiens ou bien un gouvernement qui investiraient au profit des Canadiens.
Nous avons pris une décision très réfléchie de vouloir investir au profit des Canadiens. Dès le départ, nous avons évidemment réduit les impôts pour la classe moyenne et nous les avons augmenté pour le 1 % le mieux nanti de la population du Canada. Le choix a été clair, net et précis: nous avons choisi de prendre cet argent et de le réinvestir dans la classe moyenne.
De plus, nous avons promis dans la plateforme électorale d'offrir une Allocation canadienne pour enfants qui comprenait une augmentation significative.
[Traduction]
La bonification de l'Allocation canadienne pour enfants a une incidence considérable sur la population canadienne. Cet investissement permet aux Canadiens de la classe moyenne et à ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts de disposer de plus d'argent qu'ils consacrent à leurs enfants et à leur famille.
Seulement dans ma circonscription, Sudbury, les 7 100 paiements versés tous les mois profitent à plus de 12 270 enfants. Grâce à l'Allocation canadienne pour enfants, l'investissement mensuel total dans ma circonscription s'élève à plus de 4 millions de dollars, et c'est ainsi partout ailleurs au pays tous les mois. L'effet est considérable. Dans le cadre de l'ancien système mis en place par les conservateurs, tous les bénéficiaires recevaient la même somme. Ma circonscription aurait touché seulement 1,3 million de dollars par mois en vertu de l'ancien système. À l'heure actuelle, 4 millions de dollars sont investis à Sudbury, ce qui a aussi un effet sur les petites entreprises.
Des gens peuvent maintenant pratiquer des sports parce qu'ils ont plus d'argent dans leurs poches. Ils peuvent aussi investir dans l'éducation et les activités de leurs enfants. Il est important de pouvoir simplement mettre du pain sur la table et adopter un mode de vie sain. Je suis très fier de constater cela tous les jours.
[Français]
Également, comme nous l'avons démontré ce mois-ci, nous voulons continuer à investir dans les petites entreprises.
[Traduction]
Les petites entreprises sont le moteur qui fait tourner l'économie. Voilà pourquoi, il y a quelques semaines, le a annoncé que leur taux d'imposition passera de 10,5 à 10 % l'an prochain, puis à 9 % en 2019. Il s'agira du taux le plus bas de tout le G7. Très peu de pays ont un taux d'imposition aussi peu élevé pour leurs petites entreprises.
La raison pour laquelle nous abaissons le taux d'imposition des petites entreprises est très simple: c'est parce que nous voulons qu'elles continuent à investir, à croître et à prendre de l'expansion dans leur région, leur province et le reste du pays. L'économie a besoin que les petites entreprises continuent d'investir et de croître, parce que c'est de cette façon que les gens de la classe moyenne peuvent stimuler l'économie.
Nous voyons déjà les effets de l'augmentation de l'Allocation canadienne pour enfants et des baisses d'impôt sur les Canadiens de la classe moyenne: l'argent qu'ils ont en plus, ils le réinjectent dans l'économie. Depuis deux ans, il s'est créé 450 000 emplois seulement au Canada. Le taux de chômage n'a pas cessé de diminuer, au point qu'il en est aujourd'hui à son plus bas depuis 2008. C'est la même chose à Sudbury, où le taux de chômage n'a pas été aussi bas depuis des années, et ce, même si le secteur minier ne va pas très bien. Nous nous tirons malgré tout d'affaire et l'économie de la région se porte bien. Nous attendons avec impatience la reprise du secteur minier et les effets qu'elle aura sur l'économie et le secteur des ressources naturelles de Sudbury et du Nord de l'Ontario.
Je suis aussi très fier du fait que nous ayons investi dans les anciens combattants. Dans l'espoir d'équilibrer son budget, le gouvernement précédent n'avait pas hésité à sabrer dans les services aux anciens combattants et dans leurs prestations. De notre côté, nous préférons réinvestir. C'est pourquoi nous avons déjà rouvert bon nombre des centres de services aux anciens combattants, accru le soutien offerts aux aidants naturels et facilité la vie des anciens combattants qui souhaitent retourner sur les bancs d'école. À elles seules, ces mesures auront des répercussions incroyables sur les anciens combattants, mais nous sommes loin d'avoir terminé, et nous allons continuer d'investir dans les anciens combattants du Canada.
Les infrastructures et le logement sont un autre sujet qui ne cessait de revenir pendant la campagne électorale, de même que le manque d'investissement et d'orientation du gouvernement précédent pendant 10 ans. Il n'a rien fait sur le plan du logement et nous nous trouvons maintenant au bord d'une crise au Canada. Nous investissons un montant record en capital pour nous assurer que l'industrie canadienne des services de logement destinés aux personnes qui en ont le plus besoin exerce ses activités convenablement et efficacement. C'est pour cette raison qu'un investissement de 11 milliards de dollars a été annoncé dans le dernier budget, ce qui s'ajoute à la somme déjà investie dans le budget de 2016. Nous continuons d'investir dans le logement au Canada et ces investissements ont joué un rôle important dans les déterminants sociaux de la santé, qui ont des répercussions majeures et importantes dans l'ensemble du Canada.
Dans l'enveloppe pour le logement, il est essentiel que nous investissions aussi dans le logement hors réserve pour les Autochtones. Je le constate dans ma circonscription, Sudbury. Des gens sont venus me voir pour m'implorer de demander au gouvernement de poursuivre ses investissements dans le logement à Sudbury. Le dernier budget a remédié à la situation comme il se doit. L'enveloppe pour le logement hors réserve à elle seule a été portée à 225 millions de dollars.
En ce qui a trait aux Autochtones, nous avons prévu 3,4 milliards de dollars de plus dans le budget de 2016. À quoi servira cet argent? Il sera dépensé dans les infrastructures et la santé. Nous savons qu'il n'existe absolument aucun investissement dans ces secteurs. La population autochtone augmente, et mérite qu'on y consacre des investissements. Voilà pourquoi j'étais si fier que nous fassions ce que nous avions dit que nous ferions au cours de la campagne électorale en investissant dans les infrastructures et la santé des communautés autochtones. Il ne s'agit pas seulement d'une mesure ponctuelle: l'investissement doit se poursuivre au cours de la prochaine génération. J'espère qu'il continuera.
Nous avons aussi effectué un investissement important dans l'emploi des jeunes. Nous avons promis de créer des emplois pour les jeunes dans l'ensemble du Canada, et le chômage chez les jeunes n'a jamais été aussi bas au Canada. Uniquement dans ma circonscription, on a créé plus de 280 emplois pour les jeunes, seulement en 2017. De plus, nous voulons nous assurer que les conditions nécessaires pour l'emploi des jeunes sont adéquatement mises en place. C'est pourquoi nous avons éliminé les stages non rémunérés. Essentiellement, si une personne effectue un stage, elle doit être rémunérée adéquatement pour le travail qu'elle accomplit.
[Français]
Des investissements dans l'économie et dans les infrastructures, ainsi qu'au profit des Premières Nations et des vétérans, ont été promis durant la campagne électorale, et nous tenons nos promesses faites aux Canadiens.
J'aimerais également mentionner un investissement important dans les supergrappes. Au Canada, il y a actuellement un concours où cinq groupes canadiens seront choisis pour recevoir un investissement de plus de 900 millions de dollars au cours des prochaines années. La raison pour laquelle nous désirons investir dans cinq différents moteurs économiques du Canada, c'est pour doubler les emplois qu'ils créent.
Notre parti veut augmenter le nombre d'emplois pour les Canadiens et augmenter la qualité de vie de de la classe moyenne canadienne. Nous continuerons de le faire. C'est pour cette raison que le programme des supergrappes aura vraiment un effet positif. Nous voulons aider des groupes canadiens dans les secteurs agricole, minier, forestier et des pêches. Nous avons reçu plus de 50 candidatures de la part de ces secteurs qui veulent recevoir des fonds. La liste comprend maintenant neuf groupes, de partout au Canada, qui pourront recevoir ces sommes annoncées dans le budget.
Ce sont des choses qui vont transformer le Canada et créer des emplois dont nous avons tellement besoin. Nous visons à créer cette richesse. C'est pour cette raison que je suis très fier d'appuyer le projet de loi dans le but d'assurer un meilleur avenir pour tous les Canadiens.
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Madame la Présidente, je prends la parole dans le cadre du débat sur le projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget.
Lors de la dernière campagne électorale, le a sillonné le pays pour promouvoir sa plateforme électorale, qui s'intitule « Changer ensemble: Le bon plan pour renforcer la classe moyenne ». Dans la mesure où le projet de loi aurait des effets directs sur la classe moyenne, comme en ont eu les mesures et les politiques que le gouvernement a adoptées depuis deux ans, il semble pertinent, au cours du présent débat, de se demander comment se portent les gens de la classe moyenne depuis que le gouvernement libéral est au pouvoir.
D'abord, les impôts de la classe moyenne augmentent. Oui, le gouvernement répète sans arrêt qu'il a baissé les impôts de la classe moyenne et augmenté ceux des riches, mais rien ne pourrait être plus faux. Selon une étude publiée récemment par l'Institut Fraser, 81 % des Canadiens de la classe moyenne ont subi une hausse d'impôts. En moyenne, cette hausse est de 840 $ par année. Chaque baisse d'impôts — visant supposément la classe moyenne — annoncée par le gouvernement est annulée par une hausse d'impôts dans un autre domaine. Autrement dit, ce que le gouvernement donne d'un côté, il le reprend de l'autre. En fin de compte, ces mesures ont abouti à des hausses plutôt qu'à des baisses d'impôts pour la majorité des Canadiens de la classe moyenne. On repassera pour un plan qui renforce la classe moyenne. Au lieu de renforcer la classe moyenne, le gouvernement semble plutôt vouloir puiser dans son portefeuille.
Le , qui se targue d'être un ardent défenseur des Canadiens de la classe moyenne et qui a fait une campagne axée sur ceux-ci, est à la tête d'un gouvernement qui a pris des mesures comme l'élimination du crédit d'impôt pour le transport en commun. Je ne crois pas que de nombreux PDG multimillionnaires optent pour ce mode de transport. Il y en a peut-être quelques-uns, mais si c'est le cas, le crédit d'impôt n'avait à peu près aucune importance à leurs yeux. Pour les dizaines de milliers de Canadiens qui se rendent tous les jours au travail en transport en commun, le crédit d'impôt avait toutefois une réelle valeur, ce qui n'a pas empêché le gouvernement libéral de le supprimer. Je le répète, on repassera pour un plan qui renforce la classe moyenne.
Puis, le gouvernement a tenté, de façon mesquine, d'imposer les rabais aux employés. En d'autres mots, l'État s'attaquait aux serveurs et aux travailleurs du commerce au détail qui auraient peut-être profité d'un prix réduit sur un hamburger à la fin d'un long quart de travail ou sur une paire de jeans. J'imagine que c'est ce que le entend par faire preuve de compassion. Je suppose que, pour le premier ministre, défendre la classe moyenne équivaut à s'attaquer aux travailleurs du commerce au détail, aux serveurs et aux personnes les plus vulnérables de notre société.
Bien sûr, nous avons maintenant appris que le a une nouvelle cible, soit les Canadiens qui souffrent du diabète. En effet, le gouvernement fait en sorte qu'il est plus difficile pour ces gens de profiter du crédit d'impôt pour personnes handicapées. Avant l'arrivée au pouvoir des libéraux, environ 80 % des demandeurs étaient admissibles au crédit d'impôt. Aujourd'hui, c'est exactement le contraire: on refuse le même crédit d'impôt à environ 80 % des personnes. Les Canadiens diabétiques doivent en moyenne payer des frais annuels, pour les soins et les autres besoins, d'environ 15 000 $. Je sais que pour le riche premier ministre et le multimillionnaire, un montant de 15 000 $ doit sembler de la menue monnaie.
Cependant, pour la grande majorité des Canadiens, 15 000 $, c'est beaucoup d'argent, et un montant de 15 000 $ peut signifier ne pas avoir à choisir entre mettre du pain sur la table et rembourser son prêt hypothécaire pour conserver sa maison. Plutôt que d'aider les Canadiens diabétiques qui ont, en moyenne, des dépenses de 15 000 $ par année et plutôt que de leur faciliter un peu la vie, le gouvernement fait en sorte qu'il est encore plus difficile pour eux d'obtenir ce crédit d'impôt. C'est absolument honteux. C'est révoltant.
Bien sûr, au cours des derniers mois, le a annoncé qu'il s'en prendrait à un autre groupe de Canadiens de la classe moyenne, c'est-à-dire les propriétaires de petite entreprise et les agriculteurs. Il les a insultés. Il les a traités de fraudeurs de l'impôt. La solution du premier ministre pour résoudre le problème de ces fraudeurs de l'impôt de la classe moyenne, comme il les a appelés, c'est de faire adopter à toute vitesse, sans consultation, certaines des modifications les plus importantes apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu en plus de 40 ans. Ces modifications donneront lieu à des hausses d'impôt massives pour les propriétaires de petite entreprise et les agriculteurs, des Canadiens de la classe moyenne que le premier ministre a traités de fraudeurs de l'impôt.
Eh bien, il se trouve que les véritables fraudeurs de l'impôt, ce ne sont pas les vaillants propriétaires de petite entreprise de la classe moyenne qui créent des emplois et courent des risques. Les véritables fraudeurs de l'impôt, ce sont les copains et les proches du , y compris Stephen Bronfman, qui a dirigé la campagne à la direction du premier ministre. Il était le principal collecteur de fonds du Parti libéral. D'après les Paradise Papers, il aurait détourné des millions de dollars vers des comptes libres d'impôt à l'étranger, notamment aux îles Caïmans. Si le premier ministre est à la recherche de fraudeurs de l'impôt, il ne devrait pas chercher du côté des propriétaires de petite entreprise et des agriculteurs de la classe moyenne. Il devrait plutôt chercher du côté de ses propres amis. Je crois qu'il trouverait parmi ses proches de nombreux fraudeurs de l'impôt, dont son collecteur de fonds en chef.
Pourquoi le gouvernement veut-il augmenter les impôts des Canadiens de la classe moyenne, s'en prendre aux serveurs et aux travailleurs du commerce au détail et déclarer la guerre aux propriétaires de petite entreprise et aux agriculteurs? Il y a une explication très simple. Au cours des deux dernières années, les dépenses du gouvernement ont été hors de contrôle.
Nous nous souvenons tous du moment où le a promis aux Canadiens que le gouvernement enregistrerait des déficits à court terme d'au plus 10 milliards de dollars au cours de la première et de la deuxième année, mais qu'il ne fallait pas s'en préoccuper, car le Canada aurait de nouveau un budget équilibré en 2019. Cependant, ce que le gouvernement nous a plutôt montré était un déficit dans la première année qui a été le double de ce que le premier ministre avait promis. Cette année, il sera de nouveau deux fois plus grand. Au lieu d'un plan pour rétablir l'équilibre budgétaire, nous ne voyons aucun plan, rien du tout. Nous ne voyons plus la fin des budgets écrits à l'encre rouge. Le gouvernement projette d'ajouter jusqu'à 70 milliards de dollars de nouvelles dettes avant la fin de son mandat, en 2019. C'est du vandalisme budgétaire. Par conséquent, le gouvernement tente de trouver des revenus là où il peut.
Les libéraux cherchent à siphonner et à soutirer de l'argent aux travailleurs canadiens de la classe moyenne. Le a proposé un plan pour renforcer la classe moyenne, mais ce qu'il a livré, en réalité, est un plan pour soutirer de l'argent aux Canadiens de cette classe. C'est l'objet du projet de loi . Malheureusement, cela ne devrait surprendre personne. Nous avons vu un qui ne tient pas sa parole, qui rompt ses promesses, qui dit une chose, mais en fait une autre, et qui croit vraiment qu'il existe une norme pour les Canadiens de la classe moyenne et une autre pour l'élite libérale, pour lui-même et pour le . Voilà pourquoi il a été tellement occupé à cibler les propriétaires de petites entreprises de la classe moyenne tout en ne faisant absolument rien pour augmenter les impôts des grandes multinationales cotées en bourse.
Le projet de loi C-63 mérite d'être rejeté.
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Madame la Présidente, au Bloc québécois, nous allons nous opposer au projet de loi de mise en oeuvre du budget, d'abord pour la manière dont il a été présenté. Le projet de loi est un projet de loi omnibus de 318 pages. Il amende 19 lois et en crée une nouvelle. Certaines mesures sont budgétaires, tandis que d'autres n'ont rien à voir du tout avec le budget. De plus, tout cela est entremêlé dans un fouilli de mesures techniques pour qu'on ne puisse pas en débattre sérieusement. Or voici ce que le disait des projets de loi mammouth quand il était en campagne électorale:
M. Harper s'est également servi des projets de loi omnibus pour empêcher les parlementaires d'étudier ses propositions et d'en débattre convenablement. Nous mettrons un terme à cette pratique antidémocratique.
Quelle belle promesse! Oui, c'est antidémocratique, et ce n'est pas moi qui le dis. On le retrouve entre autres à la page 32 de la plateforme électorale du Parti libéral. Toutefois, nous commençons à être habitués aux petits tours de passe-passe du gouvernement.
Comme on en a l'habitude, chaque fois que les libéraux sortent un projet de loi, c'est plutôt ce qu'ils n'ont pas annoncé dont il faut se méfier. Il y a six mois, par exemple, dans le dernier projet de loi mammouth , ils avaient caché une mesure pour soustraire aux lois québécoises les financiers qui passent par la Banque de l'infrastructure du Canada, rien de moins. Il n'y avait plus de zonage agricole, ni de loi sur la protection de l'environnement ni de zonage municipal. Les banquiers de Toronto devenaient mandataires de la Couronne fédérale et pouvaient faire ce qu'ils voulaient chez nous.
Six mois avant cela, avec le projet de loi , un autre projet de loi mammouth, ils voulaient donner un autre cadeau aux banquiers de Toronto. Cette fois-là, le gouvernement permettait aux banquiers de contourner la loi québécoise sur la protection du consommateur. Au diable les consommateurs et le petit monde qui se fait arnaquer, on sait que le patron du gouvernement est à Bay Street!
Aujourd'hui, on nous présente un autre projet de loi omnibus de mise en oeuvre du budget. Encore une fois, le gouvernement nous cache une mauvaise surprise. À la page 277 du document et dans celles qui suivent, on voit que le gouvernement modifie la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces. Par cette modification en apparence anodine, ou à tout le moins très technique, il met en place toute l'architecture législative pour pouvoir imposer une taxe fédérale sur le cannabis.
On le sait, le cannabis va être légal dans huit mois. À partir de là, le gouvernement fédéral n'aura plus de rôle à jouer. Il n'aura qu'à empocher sa taxe qu'il est en train de mettre en place dans ce projet de loi. Les services de santé, la prévention, la désintoxication et la sécurité publique, tout cela va relever du Québec. Cela va coûter très cher.
Autrement dit, le gouvernement crée un problème, dit aux provinces de s'arranger et tire de l'argent de tout cela. Le Québec et les autres provinces répondent qu'elles ont besoin de plus de temps. Nous comprenons que le tient absolument à rouler son petit joint devant les caméras le 1er juillet prochain, à la fête du Canada, mais l'attitude du gouvernement à l'égard du Québec est franchement scandaleuse. Il pellette les problèmes dans la cour du Québec et des provinces et il a le culot de faire de l'argent avec cela.
Le gouvernement ne peut pas se cacher derrière une ligne en disant que le Québec peut imposer plus de taxes s'il le souhaite. Cela ne fonctionne pas ainsi. Il y a un prix maximal au-delà duquel le cannabis des criminels deviendra plus économique pour le consommateur. C'est le directeur parlementaire du budget qui le dit. Il a déjà donné un avertissement. Si le gouvernement tente de transformer la marijuana en vache à lait, il risque de favoriser le crime organisé. Dans le projet de loi , c'est à cette possibilité que le gouvernement ouvre la porte.
Au Bloc québécois, récemment, nous avons présenté un projet de loi pour éviter que les groupes de motards criminalisés puissent se promener comme des stars du rock avec leur gros logo pour intimider la population et faire une démonstration de force. Toutefois, les libéraux et les autres partis n'ont même pas voulu lire le projet de loi et l'ont rejeté dès qu'ils ont pu. Je ne suis donc pas surpris que ce gouvernement ne s'inquiète pas du crime organisé. Cependant, avec le projet de loi , il va leur faire un autre très beau cadeau.
Ce sont donc les provinces qui vont devoir baisser leurs taxes et se priver de revenus pour ne pas rendre le cannabis des Hell's Angels plus attrayant que celui vendu légalement. Rien que pour cette raison, j'invite tous les députés à s'y opposer. C'est scandaleux.
Toutefois, ce n'est pas tout. La principale raison pour laquelle le projet de loi nous déçoit, c'est ce qu'il ne contient pas. Il n'y a rien du tout pour remédier au problème des paradis fiscaux.
Madame la Présidente, cela vous a peut-être échappé, mais on souligne un anniversaire aujourd'hui: cela fait très exactement quatre mois que le gouvernement a signé l'accord de l'OCDE sur la lutte contre l'évitement fiscal et les paradis fiscaux.
Le Canada a signé l'accord sur le projet BEPS le 7 juillet dernier mais il ne l'a pas encore ratifié, parce que son droit interne, soit essentiellement la Loi de l'impôt sur le revenu, n'est pas conforme aux exigences de l'accord. Aujourd'hui, quatre mois plus tard, combien de mesures de cet accord global se retrouvent dans le projet de loi ? Il n'y en a aucune, zéro.
Nous sommes extrêmement déçus mais pas vraiment surpris. Cela fait deux ans que je siège ici à la Chambre des communes. On voit presque chaque jour le lobby hyper puissant des cinq grandes banques canadiennes qui exercent à Toronto dans le quartier financier de Bay Street. Le , lui-même grand actionnaire de la firme Morneau Shepell, utilise les paradis fiscaux, fait des montages financiers et conseille des paradis fiscaux pour mieux détourner l'argent du Canada.
Son entreprise a par exemple conseillé les Bahamas afin d'accueillir plus facilement les compagnies d'assurance canadiennes. C'est écrit sur la page Web de l'entreprise du ministre des Finances. On y apprend aussi qu'il a conseillé la Barbade, les Bermudes et les Îles Caïman pour qu'elles favorisent l'accès à ses entreprises clientes.
En matière de politique économique, il n'y a pas de grande différence avec le précédent gouvernement. Le est un as de la communication mais, dans les faits, cela reste un vieux gouvernement plus tourné vers les finances que vers la population. Le lobby financier est en fait aux commandes à Ottawa pour tout ce qui concerne les questions économiques. Cela ne date pas d'hier. On se souvient que Paul Martin possédait une compagnie maritime enregistrée à la Barbade pour éviter de payer de l'impôt.
Que l'on pense à la Loi de l'impôt sur le revenu, à la Loi sur les banques ou à la Banque de l'infrastructure, on voit que le développement économique du Canada au complet est aligné sur les intérêts du lobby financier de Toronto. Après la Barbade dans les années 1990, c'est le gouvernement conservateur de Stephen Harper qui a légalisé 22 autres paradis fiscaux en 2009 par des ententes d'échange de renseignements fiscaux.
Les libéraux, au printemps dernier, en ont ajouté un de plus, les Îles Cook. C'est l'histoire du Canada. Le milieu financier a l'oreille du gouvernement et on se demande qui gouverne qui. La n'arrête pas de répéter qu'on investit des sommes historiques, des « zillions de zilliards », pour lutter contre l'évasion fiscale et que la trappe se referme. Je veux bien qu'on pourchasse les fraudeurs, mais l'enjeu est ailleurs. Pour l'essentiel, l'utilisation des paradis fiscaux est parfaitement légale au Canada. Le vrai problème est là. Comme législateurs, c'est le problème qui nous interpelle ici à la Chambre.
Quand la ministre dit que la trappe se referme sur les profiteurs, elle se trompe. La trappe reste grande ouverte. Par exemple, le Canada représente 2 % du PIB de la planète. Pourtant, le FMI constatait l'été dernier que trois banques canadiennes, la Banque Royale, la Banque Scotia, et la CIBC, représentent 80 % des actifs bancaires à la Barbade, à la Grenade et aux Bahamas. Dans les huit autres paradis fiscaux qui constituent l'Union monétaire des Caraïbes orientales, les banques canadiennes représentent 60 % des actifs. Ce n'est pas rien.
Le Canada n'est pas une superpuissance économique, mais c'est une superpuissance dans les paradis fiscaux. Dans le projet de loi , rien ne s'attaque à cela. Tous ces impôts que les profiteurs ne paient pas, c'est le reste de la population qui se trouve à les payer. C'est la fameuse classe moyenne dont le gouvernement parle sans arrêt qui écope de la facture. Le cadre réglementaire a été écrit exprès pour permettre aux banques et aux multinationales de les utiliser et de ne pas payer leurs impôts ici.
Je dis « cadre réglementaire » parce que c'est dans les règlements que se trouve le problème. Aucun traité fiscal ne permet l'utilisation des paradis fiscaux. Même le traité avec la Barbade ne couvre pas les coquilles vides qui jouissent d'un cadeau fiscal à la Barbade. Quant aux autres paradis fiscaux, le Canada n'a signé aucun traité fiscal avec eux. Quand on regarde la Loi de l'impôt sur le revenu, cela n'est pas davantage permis. Le Parlement, quand il a adopté la loi et les traités, n'a jamais permis l'utilisation des paradis fiscaux. Les parlementaires ont fait leur travail et les ont interdits. C'est le gouvernement qui n'a pas fait son travail. Par des règlements obscurs, il a contrevenu aux décisions du Parlement. Il a décrété par règlement que les lois et les traités que les parlementaires ont adoptés ne s'appliquent pas et que les banques pourraient exempter leurs profits en les faisant transiter par les Antilles.
Pour cela, et pour ce que le projet de loi mammouth contient et ne contient pas, nous allons nous y opposer.
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Madame la Présidente, je suis heureux d'avoir aujourd'hui l'occasion de prendre part au débat sur le projet de loi , la deuxième loi d'exécution du budget qui a été déposé à la Chambre en mars dernier. Il s'agit d'un projet de loi massif qui compte 329 pages et modifierait 19 lois. Je trouve regrettable qu'au cours des dernières années, les projets de loi d'exécution du budget aient pris une telle ampleur, et que le gouvernement accorde si peu de temps pour les étudier et en débattre qu'il est impossible d'en discuter autant que nous le devrions.
Ce projet de loi modifie la législation du travail. Il jette les bases de la participation du Canada à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. Je sais que certains députés ont invoqué le Règlement pour déterminer si le projet de loi peut être légalement considéré comme un projet de loi omnibus aux termes du nouvel article 69.1 du Règlement. Je ne me prononcerai pas là-dessus, mais la taille du projet de loi est préoccupante.
On pourrait croire qu'un projet de loi aussi massif contient assurément beaucoup de bonnes nouvelles pour les Canadiens. Il contient quelques dispositions souhaitables, notamment certaines modifications au Code du travail pour assouplir les conditions d'emploi et protéger les stagiaires non rémunérés. Au NPD, nous aimerions que certaines de ces dispositions aillent un peu plus loin, mais en général, nous saluons toutes les mesures qui reconnaissent les difficultés auxquelles les travailleurs sont confrontés de nos jours. Ces modifications sont certainement un pas dans la bonne direction.
Il y a d'autres mesures que j'ai été heureux de voir, notamment celles qui favorisent les projets géothermiques, même si elles sont timides, comme l'a souligné la députée de . On propose également de réduire les subventions à l'industrie des combustibles fossiles.
Le projet de loi contient de bonnes mesures, mais, en réalité, on aurait pu s'attendre à en voir beaucoup plus dans un projet de loi aussi énorme. Nous sommes très déçus de ce qui ne se trouve pas dans le projet de loi.
Avant la présentation du budget, en mars dernier, le NPD a envoyé au une lettre soulignant toutes les mesures qui, à notre avis, pourraient et devraient être prises pour aider concrètement les Canadiens ordinaires, la classe moyenne et ceux qui veulent en faire partie.
J'aimerais parler brièvement de certaines mesures qui ne se trouvent pas dans le projet de loi. Le gouvernement a manifestement manqué des occasions d'aider les Canadiens. J'aimerais d'abord parler de l'assurance-médicaments. Je sais que, selon un rapport publié récemment par le directeur parlementaire du budget, le Canada pourrait économiser plus de 4 milliards de dollars par année si on mettait en place un régime universel d'assurance-médicaments pour fournir des médicaments sur ordonnance à tous les Canadiens. C'est exact. Nous pourrions économiser des milliards de dollars tout en fournissant gratuitement des médicaments sur ordonnance. Les Canadiens seraient à la fois plus riches et en meilleure santé.
Le n'a pas pu consulter ce rapport. C'est ce qui explique peut-être qu'il n'a pas inclus de tel régime dans le budget, mais il y a eu d'autres rapports avant celui-là, tout aussi crédibles, qui estimaient qu'on ferait encore plus d'économies, soit plus de 11 milliards de dollars par année, avec le même régime. Le mois dernier, les libéraux ont voté contre une motion du NPD qui demandait simplement d'entamer des pourparlers avec les provinces d'ici un an pour examiner quelle forme pourrait prendre ce régime. J'espère que ce n'est pas un cas où le gouvernement ne veut pas que le NPD puisse s'attribuer le mérite d'une aussi bonne idée, susceptible d'améliorer la vie de tous les Canadiens, alors qu'il finira par glisser discrètement, au printemps, un régime universel d'assurance-médicaments dans le budget de 2018. Mieux vaut tard que jamais.
Il y a un autre élément que les libéraux ont oublié d'inclure dans le budget de 2017, sans parler du budget de 2016: une mesure pour remplir leur promesse de mettre fin à l'échappatoire fiscale que constituent les options d'achat d'actions. Une telle mesure aurait fait économiser aux Canadiens plus de 750 millions de dollars par année. Les libéraux l'avaient promis avant les dernières élections. Ils ont décidé de ne pas s'en prendre aux PDG. Ils s'en sont plutôt pris cet été aux petites entreprises de tout le pays. Ils vont à la pêche aux petits poissons plutôt qu'aux gros poissons.
Parlant de gros poissons, nous avons aussi demandé au de prendre une mesure dans le budget pour mettre fin aux paradis fiscaux à l'étranger. Les Paradise Papers nous montrent maintenant pourquoi le gouvernement n'a pas voulu le faire. C'était pour protéger les libéraux qui utilisent ces paradis fiscaux pour éviter d'avoir à payer leur juste part d'impôt au Canada.
Il est un peu paradoxal d'entendre les conservateurs interroger le ministre des Finances au sujet de l'abri fiscal de Morneau Shepell à la Barbade, alors que c'est leur gouvernement qui a signé avec la Barbade la convention fiscale qui permet à Morneau Shepell d'éviter de payer sa juste part. Toutefois, l'inaction des libéraux est tout aussi décevante. En fait, ils ne cessent de créer des paradis fiscaux à l'étranger. Ils viennent juste de signer un nouveau traité avec les îles Cook.
Nous avons également demandé au de mettre en place un salaire minimum de 15 $ l'heure pour les travailleurs fédéraux. Une telle mesure indiquerait clairement aux Canadiens que le gouvernement fédéral reconnaît que de nombreux travailleurs rémunérés au salaire minimum n'arrivent pas à joindre les deux bouts même s'ils travaillent dur. À ce jour, les gouvernements de la Colombie-Britannique et de l'Alberta ont fixé le salaire minimum à 15 $ l'heure. Espérons que cette décision judicieuse sera reprise à l'échelle du pays tout entier et que, dans le prochain budget, le gouvernement fédéral aura lui aussi emboîté le pas pour les travailleurs fédéraux.
Nous avons également posé des questions au ministre au sujet du programme écoÉNERGIE Rénovation. Je m'arrête un certain temps sur ce dossier qui me tient à coeur. J'ai d'ailleurs présenté une motion d'initiative parlementaire demandant au gouvernement de réintroduire ce programme parce qu'il s'agit d'une initiative gagnante pour tous les intéressés, soit le gouvernement et les propriétaires fonciers, de même que sur les plans économique et environnemental.
Ce programme très populaire, qui a duré de 2007 à 2012, a aidé des centaines de milliers de Canadiens à rénover leur maison et à faire baisser les coûts énergétiques de 20 %. De plus, il a permis de créer des milliers de bons emplois à l'échelle locale et de réduire les émissions de gaz à effet de serre de trois tonnes par année par maison.
Même si le programme a coûté au gouvernement fédéral 900 millions de dollars sur cinq ans, il a encouragé les familles canadiennes à investir 4 milliards de dollars dans la rénovation domiciliaire. L'investissement du gouvernement a généré des retombées économiques cinq fois plus importantes. Lorsque les propriétaires de maison investissent dans de nouvelles fenêtres, des isolants et d'autres projets éconergétiques, lorsqu'ils font des achats dans les quincailleries locales, cet argent circule dans les collectivités et partout au pays.
Lorsque je discute avec les gens de l'Association canadienne des constructeurs d'habitations, ils me rappellent les immenses retombées qu'avait générées ce programme pour leurs membres et pour les propriétaires partout au pays. Ils ont vraiment perçu les effets négatifs de l'annulation regrettable de ce programme.
Le gouvernement veut des investissements dans les infrastructures et il veut réduire les émissions de gaz carbonique. Il veut aussi soutenir la classe moyenne. Le programme écoÉNERGIE Rénovation serait l'outil idéal pour accomplir tout cela. Comme un tel programme a déjà été utilisé et qu'il a fait ses preuves, le gouvernement pourrait en mettre un nouveau en oeuvre immédiatement. Je sais que c'était un programme créé par les conservateurs et que le NPD souligne depuis quelque temps aux libéraux qu'il s'agissait d'une bonne idée, mais c'est justement parce qu'il s'agit d'une idée tellement bonne qu'il faut mettre de côté la politique partisane.
Je pourrais continuer, mais je crois que je vais m'arrêter. Je me contenterai d'ajouter que le projet de loi , comme le budget, d'ailleurs, représente une autre occasion ratée par le gouvernement d'aider les Canadiens. Il faudra attendre à l'année prochaine pour que la situation soit améliorée, mais ce sera trop peu trop tard.
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Madame la Président, c'est un honneur de pouvoir prendre la parole aujourd'hui concernant le projet de loi , qui vise à modifier la Loi d'exécution du budget.
Avant de commencer, je veux dire un mot rapidement à ma mère, qui a 70 ans aujourd'hui, alors que je suis loin de la maison. Je lui dis « merci, maman ».
Il y a un an, j'ai déposé un projet de loi, le projet de loi , en vue de l'adoption de la stratégie nationale sur le cyclisme. Dans notre pays, le coût de services et des infrastructures de santé monte en flèche, tandis que nous devons lutter contre le problème des émissions de gaz à effet de serre. Conformément à l'esprit du projet de loi C-312, j'ai parcouru ma circonscription à bicyclette l'été dernier. La superficie de ma circonscription est de 8 500 kilomètres carrés, et l'on y trouve 10 nations autochtones, 7 municipalités et 3 districts régionaux. J'ai eu l'occasion de rencontrer des gens à divers endroits. Je me suis rendu dans plus de 28 collectivités et j'ai assisté à plus de 20 assemblées publiques. Mon discours d'aujourd'hui est le reflet de ce que les gens souhaitaient voir dans le budget, de ce qu'ils espéraient pour leur coin de pays et de ce qu'ils n'ont pas trouvé dans le budget.
Le gouvernement aime parler de la robustesse et de la croissance de l'économie ainsi que de la création d'emplois, mais ce n'est pas ce que l'on observe dans ma circonscription, Courtenay—Alberni. En fait, c'est même le contraire. Les exportations de grumes ont été multipliées par 10 au cours des 10 dernières années, dans la vallée Alberni, par exemple. Port Alberni est la ville au taux de pauvreté le plus élevé en Colombie-Britannique. Un tiers des enfants y vivent dans la pauvreté.
Ma circonscription a besoin d'activités économiques maritimes qui lui rapportent des bienfaits. Nous devons rétablir la pêche au saumon rouge. L'été dernier, la situation a atteint un point critique, et la diminution des stocks a privé l'économie locale de millions de dollars d'apport direct et de dizaines de millions de dollars en retombées, vu l'effet multiplicateur. Nous avons un besoin urgent d'argent pour améliorer les stocks, les rétablir et protéger l'espèce. Le gouvernement aime vanter son plan de protection des océans, mais pour ce qui est du fonds pour la restauration côtière, il a oublié des endroits comme la rivière Somass, qui est vitale pour le saumon rouge de la Colombie-Britannique. C'est la troisième rivière à saumon de la côte de la Colombie-Britannique, pour ce qui est du nombre de saumons.
Les possibilités de création d'emplois dans le port, qui est le seul port en eau profonde sur la côte ouest de l'île de Vancouver, ne manquent pas. L'Administration portuaire de Port Alberni a mis de l'avant d'excellents projets, et nous espérons que le gouvernement envisagera de les appuyer. Ces projets créeraient des milliers d'emplois dans ma circonscription. Dans les années 1950, 1960 et 1970, Port Alberni avait le revenu médian le plus élevé au Canada, mais ce revenu est devenu l'un des plus faibles au pays. Durant leurs années de prospérité, les habitants de la vallée Alberni ont envoyé des sommes énormes d'argent à Ottawa. Ils espèrent maintenant un retour d'ascenseur, mais ils n'obtiennent aucune aide au moment où ils en ont le plus besoin.
Le secteur de l'aérospatiale offre d'excellents débouchés. Dans ma circonscription, on trouve la société Coulson Aviation, qui vend son expertise et ses technologies de lutte contre les incendies partout dans le monde. Malheureusement, comme c'est souvent le cas au Canada, cette société ne mène pas ses activités ici à cause de la réglementation et du fait que le gouvernement ne s'approvisionne pas localement. Le gouvernement doit mettre à profit les possibilités offertes ici même.
Il y a une formidable université dans ma circonscription, la Pacific Coast University for Workplace Health Sciences, qui travaille à libérer le potentiel de 1,2 million de Canadiens qui sont au chômage ou qui se sont blessés au travail. Il faut en faire une priorité, car cela contribuerait à stimuler la croissance du PIB au pays, à renforcer l'autonomie des gens, à donner de l'espoir aux personnes qui en ont le plus besoin et à réintégrer au marché du travail des travailleurs qui se sont blessés au travail.
Les aînés de ma circonscription et du pays réclament l'assurance-médicaments, des services de santé, des logements abordables et des soins à domicile. La population de ma circonscription est vieillissante. Son âge médian est un des plus élevés au pays. La situation est urgente, et nous avons besoin d'appui pour des initiatives qui répondront à ces besoins importants. Le logement abordable est un autre problème de taille dans ma circonscription. Les gens qui ne peuvent se loger à Vancouver vont à l'île de Vancouver, à Victoria, à Nanaimo et maintenant dans les localités rurales, où l'accès à des logements abordables est en train de devenir le principal problème. Le gouvernement a annoncé des investissements de 11,2 milliards de dollars sur 10 ans dans le logement abordable, mais, en y regardant de plus près, on constate qu'en fait, 20 millions de dollars seront versés durant la première année et 300 millions de dollars d'ici les prochaines élections. Les annonces de ce genre donnent de faux espoirs concernant l'engagement véritable du gouvernement à renforcer la classe moyenne et à aider ceux qui souhaitent y accéder. Il est urgent d'agir.
Certaines situations soulèvent des préoccupations graves et immédiates. Une crise des opioïdes, notamment du fentanyl, s'abat sur nos collectivités. À Port Alberni, par exemple, la Port Alberni Shelter Society, qui dépend du financement local, a un besoin urgent de fonds d'Ottawa pour son centre de protection contre les surdoses. Elle demande à Ottawa de déclarer une urgence sanitaire nationale pour que nous puissions aider à combattre la crise.
Des intervenants remarquables travaillent auprès des itinérants. J'ai cité à la Chambre des études de cas sur le rapport coût-efficacité associé au fait de fournir un toit à une personne plutôt que de la laisser vivre dans la rue. Nous savons que c'est logique.
Les citoyens de ma circonscription s'inquiètent. Ils ont des préoccupations par rapport à l'économie, au développement social, aux infrastructures et au changement climatique. Les inondations, les incendies de forêt, les tempêtes et les changements saisonniers ont une incidence considérable sur l'environnement et l'économie.
Une chose que j'ai remarquée lorsque je me suis rendu dans les communautés autochtones éloignées de ma circonscription, c'est que des gens touchent une aide au revenu de 235 $ par mois dans des collectivités rurales où le taux de chômage s'élève à 70 %. C'est inacceptable. Dans bon nombre de ces collectivités, les gens doivent faire de 45 minutes à une heure et demie de route pour aller à l'épicerie. Par conséquent, si l'on vit à Hesquiat, un aller simple à l'épicerie coûte 50 $. Il ne reste alors que 135 $ pour acheter des vêtements, des médicaments et des biens de subsistance. Cela se passe ici, au Canada.
Heureusement, le 1er octobre, John Horgan et le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique ont entériné une augmentation de 100 $. Cependant, ils n'ont toujours que 335 $ pour payer le bateau-taxi pour aller à l'épicerie, et nous savons parfaitement bien qu'ils n'achètent pas de produits frais parce qu'ils ne peuvent pas se le permettre. Ce sont ces mêmes communautés Nuu-chah-nulth qui défendent leurs droits devant les tribunaux depuis 10 ans. Elles avaient obtenu gain de cause, et le tribunal leur avait accordé le droit d'attraper et de vendre du poisson. Cependant, le gouvernement a interjeté appel de cette décision. Il a interjeté appel deux fois, pas une; et deux fois, l'appel a été rejeté par la Cour suprême de la Colombie-Britannique. Le gouvernement, au lieu de faire ce qu'il a promis de faire, c'est-à-dire d'avoir une relation de nation à nation avec les Premières Nations, a fait appel et s'est opposé à elles devant les tribunaux. C'est ce même gouvernement qui affirme que sa relation la plus importante est celle qu'il entretient avec les peuples autochtones. Pourtant, il conteste leur cause devant les tribunaux.
Ces gens qui gagnent 335 $ par mois ne demandent pas l'aumône; ils veulent faire des affaires avec le Canada et avoir le statut de partenaires, au Canada. Ce sont les mots de mon ami Curtis Dick. Mon ami Ken Watts a cité son père, le regretté George Watts, qui avait déclaré qu'ils ne cherchaient qu'à « prendre la place qui leur revient dans ce pays ». Ces communautés n'ont pas accès aux poissons qui nagent dans les eaux qui baignent leur village. Ils peuvent faire partie de l'extraordinaire histoire du Canada. Ils veulent juste nourrir leur famille. Ils veulent favoriser la croissance d'une économie qui convienne à tout le monde et avoir le statut de partenaires au sein de ce pays. Ils appliquent les principes de isaak, du respect. C'est ainsi qu'ils conçoivent le Canada.
Le Canada doit faire preuve du même respect envers les Premières Nations. Ils doivent s'asseoir à la table de négociation et faire des investissements. Toutefois, dans ce budget, il n'y a pas d'argent pour les Premièrs Nations. Elles ont dépensé 12 millions de dollars au lieu d'investir dans les programmes, car leur nourriture, leur sécurité économique et leurs droits sont une priorité pour elles. Pourquoi le gouvernement ne commence-t-il pas, en priorité, par rendre aux Premières Nations l'argent qu'elles ont consacré aux contestations judiciaires, en cessant de dépenser l'argent des contribuables? Le Canada doit avoir dépensé des dizaines de millions de dollars pour se battre contre des personnes avec qui il dit avoir la relation la plus importante? La devise des Nuu-Chah-Nulth est « hishuk ish tsawalk », ce qui veut dire: tout est un. Il s'agit d'une priorité et d'un mode de vie pour eux. Sur leurs territoires ancestraux, qu'ils appellent « ha-houlthee », tout est un et tout le monde est relié. Quand le Leviathan II a sombré, ils se sont précipités pour sortir des billets de cinq et dix dollars de leurs tirelires afin d'acheter de l'essence et de partir à la recherche de gens d'un autre pays qui avaient été portés disparus, car nous sommes tous liés.
Il est temps pour le Canada de faire ce qui s'impose, c'est-à-dire réaliser des investissements afin d'éradiquer la pauvreté au sein des Premières Nations et mettre fin aux politiques discriminatoires du passé. J'espère que le gouvernement nous écoute aujourd'hui.
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Madame la Présidente, c’est pour moi un grand plaisir de parler du projet de loi d’exécution du budget. Le projet de loi est censé servir de plan au gouvernement libéral pour gérer les finances du pays et mettre en oeuvre des politiques susceptibles de faire progresser la société canadienne, de la renforcer et d’en améliorer la cohésion. Toutefois, les Canadiens qui ont élu les libéraux à cette fin seront amèrement déçus. En fait, c’est tout le contraire qui se produira.
Les députés doivent se souvenir que le , dans sa campagne électorale, a fait beaucoup de promesses aux Canadiens, mais il n’a pas tenu parole pour nombre d’entre elles. Par exemple, il a promis aux Canadiens qu’il dirigerait un gouvernement prudent, qu’il n’y aurait que des petits déficits d’environ 10 milliards de dollars. Nous savons que cette promesse a été jetée aux oubliettes. Nous savons que le premier ministre a promis solennellement qu’il équilibrerait le budget pendant son mandat. Au cours de ces quatre années, il devait faire ce qu’il appelait des petits déficits et revenir ensuite à l’équilibre budgétaire. Or, nous savons que le premier ministre n’a absolument aucun plan pour revenir à des budgets équilibrés.
Un projet de loi d’exécution du budget devrait normalement servir un peu d’indicateur pour l’avenir; il devrait montrer qu’à telle ou telle date, le gouvernement s’attend à retrouver l’équilibre budgétaire et à gérer les finances de notre pays sans alourdir indûment le fardeau des générations à venir. Nous savons tous qu’un déficit, à la fin d'un exercice, signifie que nous manquons d’argent. Pour combler le manque, il faut soit aller chercher cet argent chez les contribuables, soit l’emprunter. Malheureusement, le gouvernement s’emploie à faire les deux. En effet, il s’apprête à faire de lourds emprunts pour financer ses déficits et à augmenter les impôts et les taxes sur beaucoup de choses, contrairement aux promesses que les libéraux avaient faites aux Canadiens. Nous arrivons à la fin de l’année, et le gouvernement s’est enfoncé encore davantage dans les dettes. Chaque fois qu’il y a un déficit à la fin de l’année, la dette s’accroît. Voilà ce que le projet de loi d’exécution du budget ferait. Il montre très crûment aux Canadiens que le gouvernement ne sait pas comment gérer ses finances.
Le dit maintenant aux générations futures de Canadiens, à nos enfants, nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants, que le gouvernement va faire de grosses dépenses aujourd’hui et qu’il laissera les générations à venir rembourser toutes ces sommes. Soit dit en passant, il n’a aucun plan pour équilibrer les budgets de sitôt. Cela pourrait être dans 10, 20 ou 30 ans, mais ces enfants peuvent être certains que lorsqu’ils seront grands, qu’ils prendront les rênes du pouvoir et qu’ils occuperont leur juste place au Canada, ils auront une dette énorme qui pendra au-dessus de leur tête et qu’ils devront rembourser à un moment donné, avec les intérêts à payer par-dessus le marché.
Voilà la réalité du projet de loi d’exécution du budget. Il renforce en fait la réputation du et de son gouvernement, qui est celle de gens dépensiers et avides d’impôts. Ils ont cette réputation. C’est vrai. C’est dans leur ADN même d’étrangler les Canadiens avec les impôts et de dépenser l’argent des Canadiens pour réaliser les priorités qui leur sont propres sans égard à celles de la population.
Voici un exemple d’impôt excessif. Depuis qu’il a été élu, le a augmenté les taxes sur l’hydroélectricité, l’essence, le chauffage ainsi que les prestations de soins de santé et de soins dentaires. Récemment, il est allé jusqu’à s’en prendre aux rabais consentis aux employés. Prenons un employé de McDonald qui s’offre un Big Mac et quelques frites à la fin de son quart de travail, tard le soir. Eh bien, le premier ministre appuie son qui veut que ce hamburger soit imposé, parce que l’employé obtient un rabais sur le prix qu’il paye.
Et ce n'est pas tout. Les libéraux ont éliminé le fractionnement du revenu pour les couples. C’est honteux. Cette mesure permettait de tenir compte du fait que les couples canadiens méritaient le même traitement que celui accordé aux célibataires.
Les libéraux ont éliminé les crédits d'impôt consentis aux étudiants de niveau postsecondaire. Ces crédits aidaient les parents à faire instruire leurs enfants dans l'espoir que ceux-ci décrochent un emploi bien rémunéré à leur sortie de l'université ou d'une école de métiers. Les libéraux s'en prennent même aux diabétiques. Les députés se rappellent certainement qu'au cours des dernières semaines, le gouvernement s'est en quelque sorte fait prendre en flagrant délit puisqu'on a révélé qu'il enlève aux diabétiques la possibilité de se prévaloir du crédit d'impôt pour personnes handicapées. La semaine suivante, on a révélé que les libéraux ciblaient les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Par surcroît, nous savions déjà que, depuis six mois, les petites entreprises étaient dans leur mire.
Le avait pourtant solennellement promis de cibler les privilégiés et de défendre les gens de la classe moyenne. De toute évidence, la classe moyenne ne comprend pas les petits entrepreneurs, les diabétiques, les employés qui bénéficient de certains rabais ou les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Les agissements du et du gouvernement sont scandaleux. Les libéraux ne cessent de trahir leur promesse de défendre la classe moyenne.
Aujourd'hui, 80 % des Canadiens de la classe moyenne paient davantage d'impôt qu'avant l'arrivée au pouvoir des libéraux. Le fardeau fiscal des Canadiens de la classe moyenne a augmenté d'environ 840 $ par année. Le refuse de reconnaître cette réalité à la période des questions. Il se contente de nous servir des réponses toutes faites. Il parle de la classe moyenne et de ceux qui travaillent dur pour en faire partie. Cependant, il n'a jamais précisé qui fait partie de la classe moyenne. De toute évidence, elle ne comprend ni les diabétiques, ni les employés qui bénéficient de certains rabais, ni les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou atteintes d'autisme. Elle n'inclut pas non plus les petits entrepreneurs, comme les propriétaires de pizzérias de ma collectivité, Abbotsford. Les jeunes qui travaillent dans ces établissements essaient de gagner leur vie. Pourtant, le gouvernement a informé tous ces contribuables de son intention d'augmenter leur fardeau fiscal. Si les petits entrepreneurs laissent de l'argent dans leur entreprise, le gouvernement pourrait leur infliger un taux d'imposition pouvant atteindre 73 %. Peut-on imaginer que les propriétaires de petites entreprises qui travaillent déjà si dur soient assujettis à un tel taux d'imposition?
Il y a aussi le scandale de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. Plutôt que d'investir des milliards de dollars dans la construction des infrastructures canadiennes — nos routes, nos ponts, nos transports en commun, nos ports, nos aéroports, nos ports intérieurs et nos ports de mer —, le a récemment annoncé que le Canada se joindrait à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, une banque chinoise qui n'investira qu'en Chine. Aucun investissement ne sera fait au Canada, ils seront tous faits en Asie, et le premier ministre dit que cela créera des emplois pour les Canadiens.
J'aimerais savoir comment le compte se servir de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures pour investir dans les infrastructures canadiennes et créer des emplois au Canada, car il n'y a aucune garantie que cela se fera. De plus, les Canadiens peuvent déjà soumissionner pour des contrats financés par la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. Si les entreprises canadiennes n'obtiennent pas ces contrats, c'est parce qu'un grand nombre de ces processus d'appel d'offres sont profondément corrompus. Voilà pourquoi les Canadiens ont de la difficulté à être concurrentiels sur ce marché, et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures ne changera rien à cela. Le premier ministre a donné à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures un demi-milliard de dollars puisés à même les poches des contribuables canadiens. Cet argent sera dépensé en Asie et ne servira pas à créer des emplois ou à construire des infrastructures au Canada.
Nous savons que le adule la Chine. Il vante les mérites de la dictature chinoise parce qu'il la trouve efficace. Elle fait avancer les choses. Peut-on imaginer? Il devrait plutôt faire l'éloge du Canada et de la façon dont nous obtenons des résultats tout en respectant les droits de la personne et les normes environnementales les plus élevées.
Nous pouvons aussi parler des promesses qui ont été rompues en matière de réforme électorale. Les députés se souviennent-ils de tout ce processus?
Le a promis que les élections de 2015 seraient les dernières à utiliser le système majoritaire uninominal à un tour. Il a rompu cette promesse. Il a tenu des consultations bidon à travers le Canada, puis il a tout abandonné. Le a trompé les Canadiens, et en 2019, ils l'en tiendront responsable.
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Madame la Présidente, c'est avec grand plaisir que je me lève aujourd'hui afin d'appuyer le projet de loi , Loi n
o 2 portant exécution de certaines dispositions du budget de 2017.
Depuis notre élection en 2015, nous avons fait du chemin. Du moins, je peux dire que je suis fière du bilan de notre gouvernement, alors que nous avons dépassé la date charnière du mi-mandat. Alors que j'étais présidente du Regroupement des gens d'affaires de Boisbriand, je me souviens que la conjoncture économique était morose, voire même amorphe. Maintenant que la crise économique de 2008 est derrière nous, soyons fiers des chiffres de notre économie. En effet, le Canada est le pays du G7 qui s'est le mieux sorti de la crise économique de 2008 et c'est une fierté canadienne.
Lors de la dernière campagne électorale, nous avons proposé un plan ambitieux pour les Canadiens. Ce plan se base sur des données probantes et cette conviction qu'en investissant dans la classe moyenne, toute l'économie s'en tire bien. Notre plan croit également qu'en investissant dans la main-d'oeuvre, la formation de notre jeunesse et de nos travailleurs, toute l'économie s'en tire bien. Ce sont maintenant les chiffres qui parlent et qui viennent appuyer ce plan inclusif.
L'enquête sur la population active de Statistique Canada d'octobre 2017 démontre que notre économie a créé plus de 500 000 nouveaux emplois depuis notre entrée en fonction. De ce fait, l'économie canadienne croît plus rapidement qu'elle ne l'a fait depuis plus d'une décennie, tout en affichant un taux de chômage ayant chuté à son point le plus bas depuis 2008. Également, il y a une bonne nouvelle: la hausse la plus prononcée de l'emploi a été au Québec avec 18 000 nouveaux emplois nets en octobre 2017. C'est principalement le secteur manufacturier qui en a bénéficié.
Notre plan fonctionne. Aujourd'hui, un plus grand nombre de Canadiennes et de Canadiens détiennent un emploi et cet élan est loin d'être terminé grâce à un plan qui fonctionne. Je me permets d'exposer certaines mesures qui touchent directement les gens de ma circonscription, Rivière-des-Mille-Îles. Ces mesures comprennent une réduction d'impôt pour 9 millions de Canadiennes et de Canadiens de la classe moyenne, l'instauration de la nouvelle Allocation canadienne pour enfants et le renforcement du Régime de pensions du Canada afin que les prochaines générations de travailleurs puissent bénéficier d'une retraite digne.
Depuis son instauration en juillet 2016, l'Allocation canadienne pour enfants a mis plus d'argent non imposable dans les poches de milliers de familles canadiennes. Lorsque l'Allocation canadienne pour enfants a été instaurée, l'argent supplémentaire dans les poches des parents a eu un effet immédiat sur la confiance des consommateurs et sur la croissance économique. La confiance accrue que ces augmentations donnent aux familles s'est avérée avoir un impact immédiat sur la croissance économique. C'est une excellente nouvelle.
Elle profite également à tous les enfants, contrairement aux Crédits d’impôt pour la condition physique et les activités artistiques des enfants que le gouvernement précédent avait proposés. Dans Rivière-des-Mille-Îles, ce sont 10 300 familles qui reçoivent plus grâce à l'Allocation canadienne pour enfants. Ce sont 18 870 enfants qui bénéficient directement de la somme de 530 $ en paiement mensuel moyen par famille. Ce montant est non imposable.
Ces chiffres parlent d'eux-mêmes. Alors que l'Allocation canadienne pour enfants a sorti des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté, nous continuons sur notre lancée et nous bonifions cette mesure phare de notre gouvernement. C'est pourquoi nous visons à bonifier l'Allocation canadienne pour enfants afin qu'elle soit en phase avec la hausse du coût de la vie en l'augmentant en fonction de l'augmentation annuelle du coût de la vie à compter de juillet 2018, soit deux ans plus tôt que prévu.
Je vais donner un exemple: pour une famille monoparentale de deux enfants ayant un revenu de 35 000 $ par année, cette bonification se traduira par un montant supplémentaire de 560 $ l'année prochaine, toujours non imposable, qui servira à défrayer des livres, des leçons de patinage ou des vêtements chauds pour l'hiver.
Une autre mesure phare de notre gouvernement dans ce projet de loi C-63 est bien évidemment la baisse du taux d'imposition des petites et moyennes entreprises. Encore une fois, chose dite, chose faite. Tel que promis dans notre plateforme électorale de 2015, nous respectons notre engagement de baisser le taux d'imposition des petites et moyennes entreprises.
Ce taux, qui était de 11 % en 2015, passera à 9 % en 2019. C'est une superbe nouvelle pour les entreprises et les entrepreneurs de Rivière-des-Mille-Îles qui ne s'étaient pas gênés, en janvier 2016, de participer à une table-ronde prébudgétaire avec le secrétaire parlementaire du ministre des Finances, de passage dans ma circonscription.
Cette bonne nouvelle permettra une meilleure marge de manoeuvre pour les entreprises dynamiques de chez nous. Cette marge de manoeuvre pourra ensuite se traduire par des investissements en capital, des rénovations, l'achat de nouvelles machineries ou encore, l'embauche de plus de personnel.
D'ailleurs, cette nouvelle mesure fut également appuyée par plusieurs personnalité au Québec. Je vais citer Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain:
La baisse du taux d'imposition annoncée ce matin par le ministre des Finances est une excellente nouvelle pour les PME de tous les secteurs. Notre économie se porte bien et cette annonce en renforcera la vigueur. Il est important de continuer de stimuler les investissements et d'augmenter la compétitivité de nos entreprises. Le tissu économique du Canada et de la région métropolitaine est principalement composé de PME. La réduction du taux d'imposition aura par conséquent des effets positifs sur l'ensemble de notre économie.
Je ne peux qu'appuyer de tels propos, car lorsque je me promène dans les quatre coins des quatre villes de ma circonscription, les entrepreneurs affirment aussi que cette mesure sera bénéfique.
Finalement, le budget de 2017 place les personnes qualifiées, talentueuses et créatives du Canada au coeur d'une économie de l'avenir plus innovatrice. C'est une économie qui créera des emplois pour la classe moyenne d'aujourd'hui et de demain.
Pour notre gouvernement, miser sur l'innovation, c'est également miser sur le savoir-faire de la société québécoise et canadienne. Dès lors, le rôle des élus est de se concentrer sur cette économie de l'avenir, d'investir dans nos gens et de donner aux travailleurs de Rivière-des-Mille-Îles les outils dont ils ont besoin pour réussir dans cette économie. Cela se traduit également par l'éducation des entreprises, afin qu'elles bénéficient des nouvelles ententes de libre-échange, comme l'AECG.
Plusieurs mesures ont été prises, afin de placer le Canada dans une position de leader au sein de l'économie mondiale: investir 225 millions de dollars sur quatre ans pour déceler et combler les écarts de compétence au sein de l'économie, afin d'aider les Canadiens à être le mieux préparés possible pour l'économie de demain; créer un nouveau fonds pour l'innovation stratégique qui servira à attirer, à soutenir et à faire croître les entreprises canadiennes dans des secteurs dynamiques et émergents, comme le secteur agroalimentaire — qui est très fort dans Rivière-des-Mille-Îles —, le secteur numérique, le secteur des technologies vertes et la fabrication de pointe, grâce à un investissement de 1,26 milliard de dollars sur cinq ans; et offrir un soutien accru aux supergrappes d'entreprises qui innovent dans des secteurs clés, comme le numérique et la technologie propre, et qui offrent le plus grand potentiel d'accélérer la croissance économique, grâce à un investissement pouvant atteindre 950 millions de dollars sur cinq ans, dès 2017-2018.
J'ai toujours été fière de l'affirmer: la plus grande force du Canada et de Rivière-des-Mille-Îles réside dans sa main-d'oeuvre qualifiée, travaillante et créative. Je suis très fière des mesures incluses dans le budget de 2017 et de leurs retombées positives dans ma communauté.
J'ai confiance qu'avec notre plan, nous contribuons à la prospérité de notre pays aujourd'hui, mais également à long terme.
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Madame la Présidente, aux dernières élections, le actuel a promis solennellement aux Canadiens que, si le Parti libéral était élu, il enregistrerait des déficits budgétaires de 10 milliards de dollars par année les trois premières années et reviendrait à l'équilibre en 2019. Nous sommes bien loin de cela. Le gouvernement dépense sans compter. Ses déficits sont deux à trois fois ce qu'il avait promis au départ et il n'a absolument rien prévu pour rétablir l'équilibre budgétaire. Les Canadiens n'ont pas voté pour cela.
Le gouvernement conservateur a quitté le pouvoir avec deux budgets excédentaires consécutifs, une économie florissante et un bilan comprenant la meilleure reprise à la suite de la plus grande crise financière mondiale depuis la Grande Dépression. De ce côté-ci de la Chambre, nous sommes fiers de ces résultats.
Pendant la campagne électorale, le parti libéral a promis que les déficits de 10 milliards de dollars seraient principalement consacrés à deux choses: les infrastructures et les baisses d'impôts pour la classe moyenne et, ne l'oublions pas, ceux qui travaillent dur pour en faire partie. Je crains bien que mes collègues libéraux soient frappés d'amnésie collective, car en plus d'avoir dépensé bien plus que promis, ils ont fait exactement l'inverse de ce qu'ils avaient promis.
Parlons d'abord du piètre bilan du gouvernement au chapitre des investissements dans les infrastructures.
Le projet de loi comprend des dépenses gouvernementales d'un demi-milliard de dollars sur des infrastructures en Asie. Eh oui, les députés m'ont bien entendu: cette somme ne sera pas investie dans des infrastructures canadiennes, mais bien des infrastructures asiatiques. Le projet de loi C-63 donne au Canada une participation de moins de 1 % dans la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, qui est contrôlée par des intérêts chinois. Les projets dans lesquels la Banque investira sont déterminés par les intérêts du gouvernement chinois. Étant donné les signes vertueux donnés par le gouvernement pendant les négociations de l'ALENA, il est un peu surprenant qu'il soit prêt à verser plus d'un demi-milliard de dollars à la Chine pour qu'elle en fasse ce qu'elle veut. Je ne demande pas qu'on me croie sur parole. J'aimerais citer un extrait du Toronto Star sur la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures:
Les États-Unis s'opposent à l'institution. Ils soutiennent qu'elle fournirait des prêts à des pays en développement sans imposer de conditions relatives à l'environnement, aux droits des travailleurs ou aux réformes pour la lutte contre la corruption, comme le font généralement la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
J'aurais cru que les libéraux, qui consacrent tellement de temps à leur image, auraient aimé être perçus comme défendant l'environnement et les droits des travailleurs et luttant contre la corruption gouvernementale, mais quand vient le temps d'agir, je suppose qu'ils défendent plutôt leurs propres intérêts.
Je sais que le commerce avec la Chine est une priorité pour les libéraux. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir le nombre d'activités de financement donnant un accès privilégié au auxquelles de hauts dignitaires chinois ont assisté. Cependant, vaut-il réellement la peine de verser une pareille somme d'argent sans garantie?
On parle sans cesse des infrastructures chinoises, mais le Canada, lui? Cette semaine, nous avons appris que les dépenses fédérales d'infrastructures accusaient des retards énormes. Des milliards de dollars d'argent non dépensé sont reportés d'une année à l'autre parce que le gouvernement libéral ne trouve pas le moyen de mettre des projets en chantier.
Pour moi, il est de plus en plus clair aux yeux des Canadiens que le gouvernement libéral passe plus de temps à essayer de construire des ponts, réparer des routes et installer des conduites d'eau en Chine que chez nous, au Canada. Faut-il le répéter, les Canadiens n'ont pas voté pour cela lors des dernières élections.
Les Canadiens n'ont pas voté non plus, aux dernières élections, pour l'attaque en règle du gouvernement libéral contre les Canadiens de la classe moyenne, ceux-là mêmes qu'il prétend vouloir aider.
Nous savons tous que, au Canada, 70 % des emplois dans le secteur privé sont dans des petites entreprises et que 55 % des entreprises ont moins de quatre employés. Une attaque contre les petites entreprises est une attaque contre les vaillants Canadiens ordinaires. Où ces gens pourraient-ils trouver des emplois si ce n'était des petites entreprises?
Cet été, les libéraux, espérant ne pas attirer l'attention des Canadiens, ont présenté en douce des mesures fiscales aux effets dévastateurs pour les exploitants agricoles et les petites entreprises du Canada. Les petits entrepreneurs, qui sont le moteur de notre économie, ont été dépeints comme des fraudeurs du fisc.
Pendant des semaines et des mois après l'annonce de ces propositions, mon bureau a été bombardé d'appels et de courriels. Nous avons aussi reçu la visite d'électeurs qui n'arrivaient pas à croire que le gouvernement libéral envisageait une hausse d'impôt si élevée qu'ils pourraient être obligés de congédier des employés, de fermer boutique ou de déménager leur entreprise à l'étranger. Je suis certain que les députés ont tous reçu des courriels et des appels du genre.
J'ai reçu un courriel d'un habitant de ma circonscription qui vit à Elmira et qui dirige une firme des services financiers dans la grande région de Waterloo. Dans son message, il me confie que les 12 premières années qu'il a vécues en tant que travailleur autonome ont été un véritable combat. Diriger une entreprise et être père d'une famille de quatre jeunes enfants n'est pas chose aisée. En 2011, après une journée particulièrement difficile, il a pensé à tout laisser tomber, mais il s'est ravisé. Il a persévéré et essayé d'autres moyens de faire croître son entreprise. À l'été de 2012, il a pris le plus grand risque de sa vie et a acheté le bureau d'un autre conseiller financier, ce qui signifiait contracter une dette de 250 000 $. Il s'est également constitué en personne morale sur les conseils de son comptable. Il a ensuite pris un autre risque encore plus grand: il a embauché deux employés pour l'aider à mener les affaires de la firme plus efficacement. En 2015, ayant remboursé le prêt de 250 000 $, il a fait l'acquisition d'une autre firme pour 500 000 $ et embauché un autre employé. En tant que particulier et en tant qu'entreprise, il estime avoir payé sa juste part d'impôt au fil des ans. Et voilà qu'on lui dit que les propriétaires de petites entreprises abusent du régime fiscal et se prêtent à des pratiques injustes, voire frauduleuses. C'est inacceptable, dit-il.
Un vétérinaire qui dirige une clinique pour grands animaux a également communiqué avec moi. Sa clinique emploie non seulement des Canadiens, mais elle commandite aussi quatre foires locales, deux équipes de soccer, une équipe de baseball, deux équipes de hockey, trois concours de labour, deux clubs 4-H, un studio de danse et un service local de pompiers volontaires. Cet homme m'a envoyé un courriel dans lequel on peut lire que, en tant que vétérinaire, il a travaillé d'arrache-pied pendant de nombreuses années pour atteindre le sommet de sa profession. Il a passé de nombreuses années à l'université pour étudier la médecine vétérinaire et beaucoup d'autres années à installer sa clinique en ne ménageant aucun effort pour s'occuper de ses clients et de leurs animaux. Étant donné que le gouvernement considère qu'il a utilisé les lois fiscales pour profiter des échappatoires, il a honte du succès qu'il s'est efforcé d'obtenir. Il demande si on s'attend à ce qu'il présente des excuses pour le succès et les récompenses qu'il a obtenus. Ce vétérinaire affirme que ces propos sont controversés et incendiaires et qu'ils contredisent directement le rêve canadien, que nous sommes nombreux à partager et selon lequel le fruit d'un travail acharné, c'est le succès.
Une famille d'agriculteurs d'Elmira m'a indiqué qu'elle s'inquiétait de l'incidence de ces changements sur une ferme qui est dans la famille depuis des générations. Le propriétaire de la ferme a écrit ceci:
Les modifications proposées rendront les choses plus incertaines et plus compliquées pour les agriculteurs et les propriétaires de petite entreprise dans tout le pays. Je m'inquiète particulièrement de l'incidence possible de ces modifications sur la planification de la relève. Il est inacceptable que le gouvernement du Canada fasse en sorte qu'il soit, pour un agriculteur, plus facile et plus rentable sur le plan fiscal de vendre son exploitation agricole à un étranger plutôt qu'à ses enfants ou ses petits-enfants. Ce genre de politique menace la tradition canadienne des fermes familiales.
Enfin, je m'en voudrais de ne pas parler de mon ami Mike, de Tri-Mach. J'ai été heureux d'apprendre que le et du Parti conservateur du Canada lui a rendu visite le mois dernier afin de lui faire part du plan constructif du Parti conservateur pour baisser les impôts et aider la classe moyenne et les petites entreprises. Tri-Mach, qui emploie plus de 100 Canadiens, envisage...