propose que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
— Monsieur le Président et honorables députés, c'est avec plaisir que je prends la parole devant cette auguste Chambre pour parler du projet de loi , la deuxième loi d'exécution du budget de cette année.
Ce projet de loi constitue la prochaine étape du plan du gouvernement visant à renforcer la classe moyenne et à aider ceux qui travaillent fort pour en faire partie, de telle sorte que chaque Canadien et chaque Canadienne ait des chances réelles et égales de réussir.
Depuis le début de notre mandat, notre gouvernement rejette la voie de l'austérité et des coupes. Nous avons plutôt appliqué un plan à long terme prévoyant des investissements ciblés qui créent les conditions propices à une croissance économique qui profite à tout le monde. Ces investissements changent les choses et continueront de le faire, ce qui donnera à nos enfants de meilleures possibilités de réaliser leurs rêves, de trouver de bons emplois et de redonner à leur communauté.
Avant de parler de la loi d'exécution du budget, je tiens à souligner certaines des principales réalisations du gouvernement à ce jour.
Ensuite, nous avons instauré un nouveau mécanisme de soutien qui aide les familles canadiennes à assumer le coût élevé associé au fait d'élever des enfants. L'Allocation canadienne pour enfants, plus simple, plus généreuse, non imposable et mieux ciblée que l'ancien système de prestations, a permis à neuf familles sur dix d'améliorer leur situation.
L'Allocation canadienne pour enfants accorde une plus grande aide financière aux familles à revenu faible ou moyen qui en ont le plus besoin, conformément à notre engagement d'offrir des chances égales de réussite à tous les Canadiens. Environ 65 % des familles qui reçoivent les montants maximaux de l'Allocation canadienne pour enfants sont monoparentales, et plus de 90 % d'entre elles sont dirigées par les mères.
Quand j'ai fait le calcul de ce que ma mère aurait reçu alors qu'elle élevait mon frère et moi en tant que mère de famille monoparentale, elle aurait pleuré tellement l'Allocation était généreuse et que cela aurait fait une différence incroyable dans notre vie, de la même manière que cela fait aujourd'hui une différence immense dans la vie de plusieurs Canadiens. Je le vois dans ma circonscription et aux comptoirs Saint-Vincent de Paul, où l'on constate une différence parce que notre approche est résolument plus progressive que celle de l'ancien gouvernement qui envoyait des chèques aux familles de millionnaires.
Dans le budget de 2018, le gouvernement a aussi fait en sorte que l'Allocation canadienne pour enfants soit indexée au coût de la vie à compter de juillet 2018, soit deux ans plus tôt que prévu.
Depuis le début, nous concentrons nos efforts sur le renforcement de la classe moyenne et la croissance de l'économie. Afin d'aider les Canadiens à garder une plus grande part de leur argent durement gagné pour s'en servir afin de répondre à leurs priorités, l'une des premières choses que le gouvernement a instaurées lorsqu'il est arrivé au pouvoir est la baisse d'impôt pour la classe moyenne, qui bénéficie à ce jour à plus de neuf millions de Canadiens.
Une famille typique de quatre personnes de la classe moyenne touche environ 2 000 $ de plus chaque année à la suite de l'instauration de la baisse d'impôt pour la classe moyenne et de l'Allocation canadienne pour enfants.
Les prestations sont encore plus élevées pour les parents seuls à revenu moyen qui ont deux enfants, ainsi que pour les parents de deux enfants dont un seul membre du couple gagne le salaire moyen. Lorsque l'Allocation canadienne pour enfants non imposable et les autres prestations qu'elles reçoivent sont ajoutées au revenu familial, le taux effectif d'imposition de ces familles est de moins de 2 %, ce qui signifie qu'elles conservent effectivement plus de 98 % de ce qu'elles gagnent.
Grâce à ces mesures, un plus grand nombre de familles seront davantage en mesure d'acheter des choses telles que des aliments sains, des vêtements pour la rentrée scolaire ou de nouvelles bottes d'hiver pour les enfants qui grandissent.
Voilà des changements qui vont vraiment améliorer la vie des enfants et des parents, partout au pays.
[Traduction]
Depuis 2015, le gouvernement fait des investissements historiques pour appuyer l'infrastructure, l'innovation, la science et la recherche dans les collectivités.
Il a également conclu des accords commerciaux nouveaux et modernisés. D'ailleurs, nous sommes le seul pays du G7 à avoir un accord commercial avec tous les autres pays du G7. L'Accord États-Unis—Mexique—Canada récemment négocié procurera à la communauté des gens d'affaires la confiance dont elle a besoin pour continuer d'investir au Canada. Ces gens peuvent être assurés que cette relation commerciale cruciale est sûre et solide.
Compte tenu de toutes ces mesures en place, il n'est pas étonnant que la conjoncture au Canada soit encourageante. Notre économie est forte et en pleine croissance. Elle a connu un taux de croissance de 3 % en 2017, soit le taux le plus élevé du G7, et nous prévoyons qu'elle demeurera parmi les économies au plus haut taux de croissance cette année et l'année prochaine.
Autre bonne nouvelle, grâce au dur travail des Canadiens, plus d'un demi-million d'emplois à temps plein ont été créés au cours des trois dernières années. Ces nouveaux emplois ont fait diminuer le taux de chômage à tel point qu'il a atteint son niveau le plus faible depuis 40 ans.
Les nouvelles sont aussi bonnes en ce qui concerne la croissance des salaires. En effet, la croissance du salaire du travailleur canadien moyen dépasse l'inflation. D'ailleurs, si la tendance actuelle se maintient, 2018 pourrait être l'une des meilleures années pour la croissance des salaires depuis la grande récession de 2008-2009.
Grâce à cet argent supplémentaire dans leurs poches, les consommateurs canadiens peuvent arrêter de s'inquiéter de leur situation financière. La confiance des consommateurs n'a presque jamais été aussi élevée. Ce n'est pas seulement vrai pour les particuliers canadiens, mais aussi pour les entreprises canadiennes.
Les bénéfices après impôt des entreprises canadiennes ont presque doublé depuis 2015. Cela signifie que les entreprises disposent de plus d'argent pour investir, créer de bons emplois et stimuler la croissance économique.
Ces perspectives positives témoignent des nombreux atouts concurrentiels du Canada, notamment sa main-d'oeuvre hautement qualifiée, son accès préférentiel aux marchés mondiaux, ainsi que ses solides capacités de recherche et de démarrage dans des domaines émergents. Nous savons que la préservation et le développement de ces atouts nécessitent l'adoption de politiques gouvernementales entièrement axées sur les gens et donnant à tous les Canadiens les moyens de contribuer pleinement à notre société et à notre économie.
La deuxième loi d'exécution du budget, dont nous sommes saisis, vise à mettre en oeuvre des mesures du budget de 2018 qui accordent la priorité aux gens. En adoptant les mesures contenues dans le projet de loi, nous prendrons d'autres dispositions afin d'investir dans les Canadiens, de favoriser la croissance de la classe moyenne et d'aider les personnes qui travaillent fort pour en faire partie. Grâce à ce projet de loi, plus de gens auront des chances de réussir.
[Français]
Ce projet de loi comprend une mesure importante qui vise à stimuler la croissance de l'économie, soit la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs, ou ACT.
À compter de 2019, la nouvelle ACT va représenter une version bonifiée de la Prestation fiscale pour le revenu de travail actuelle. Cette allocation est conçue pour encourager un plus grand nombre de personnes à intégrer le marché du travail et pour venir en aide à plus de 2 millions de Canadiens qui travaillent fort pour faire partie de la classe moyenne.
Grâce à des prestations maximales accrues, la nouvelle allocation soutiendrait davantage les personnes qui la reçoivent. De plus, sa fourchette de revenu admissible plus étendue ferait en sorte qu'un plus grand nombre de travailleurs y auraient droit.
En vertu de la nouvelle ACT, une travailleuse à faible revenu qui gagne 15 000 $ annuellement pourrait toucher en 2019 jusqu'à près de 500 $ de plus que les prestations qu'elle reçoit cette année. Pour plusieurs Canadiens, ce montant peut changer les choses.
À compter de 2019, le gouvernement prévoit aussi améliorer la distribution de ce soutien en permettant à l'Agence du revenu du Canada de calculer le montant de l'allocation pour tous les déclarants qui ne l'ont pas demandée. Le versement automatique de l'allocation aux déclarants admissibles serait une mesure particulièrement utile pour les personnes à mobilité réduite, celles qui habitent loin des points de service et celles qui n'ont pas accès à Internet.
On estime que, grâce à cette mesure, environ 300 000 travailleurs à faible revenu additionnels recevront la nouvelle ACT pour l'année d'imposition 2019. Dans l'ensemble, les améliorations à la nouvelle ACT permettraient de sortir environ 70 000 Canadiens de la pauvreté d'ici 2020.
Maintenant, j'aimerais me pencher sur un autre volet principal de ce projet de loi qui vise une plus grande équité. Même si les Canadiennes comptent parmi les femmes les plus instruites dans le monde, elles ont moins tendance à participer au marché du travail que les hommes et davantage tendance à travailler à temps partiel. Les Canadiennes sont souvent appelées à répondre à des exigences de travail non rémunéré, ce qui les empêche de concrétiser des possibilités de réaliser leur plein potentiel.
De plus, la sous-représentation des femmes demeure une réalité dans les postes de leadership. En très grande majorité, ce sont les hommes qui détiennent les entreprises canadiennes. Il va sans dire que notre économie ne fonctionne pas à plein rendement lorsque les femmes qui souhaitent y participer et occuper des postes de leadership ne peuvent pas le faire.
Pour nous, il est clair que l'égalité des sexes est avantageuse pour tous. La participation des femmes au marché du travail a constitué l'une des plus puissantes sources de croissance économique durant les dernières décennies. Au cours des 40 dernières années, le nombre accru de femmes sur le marché du travail a compté pour environ le tiers de la croissance du PIB réel par habitant au Canada. La plus forte présence des femmes sur le marché du travail a aussi augmenté les revenus des ménages et aidé des familles à intégrer la classe moyenne.
Il reste toutefois trop d'occasions manquées en raison des écarts entre les sexes. Même si ces écarts découlent de multiples facteurs, le fait d'intervenir pour les réduire n'est pas seulement la bonne chose à faire, c'est aussi la chose judicieuse à faire pour renforcer la classe moyenne et faire croître l'économie du Canada.
Selon Recherche économique RBC, si les hommes et les femmes participaient de manière égale au marché du travail, le PIB du Canada pourrait enregistrer une hausse allant jusqu'à 4 %. Cela suffirait à compenser partiellement les effets du vieillissement de la population.
Notre gouvernement reconnaît le rôle essentiel de l'égalité des sexes pour bâtir une économie vigoureuse qui bénéficie à tous. C'est pourquoi nous nous sommes engagés à établir des budgets qui tiennent compte du fait que les choix et les politiques adoptées touchent différentes personnes de différentes manières. Le fait d'examiner les mesures budgétaires envisagées dans l'optique des différences entre les sexes est un moyen de veiller à une utilisation plus équitable et efficiente des ressources de l'État.
Afin de veiller à ce que cela se réalise dès maintenant, le projet de loi à l'étude aujourd'hui promulguerait la loi canadienne sur la budgétisation sensible aux sexes. Cette mesure vise à faire que la politique du gouvernement sur la promotion de l'égalité des sexes et l'inclusion ne soit pas seulement une option, mais bien une exigence lors de la préparation des budgets fédéraux futurs. Puisque les règles ne suffisent pas à produire un véritable changement, cette mesure législative met également en place des exigences en matière d'établissement de rapports pour assurer une reddition de comptes adéquate.
Il y a aussi une autre façon dont ce projet de loi propose de favoriser des possibilités pour les femmes et les hommes qui aideront tous les Canadiens à réaliser leur potentiel et à participer pleinement à l'économie. Pour la plupart des Canadiens, le moment de fonder une famille arrive alors que les parents travaillent pour consolider leur carrière. À l'heure actuelle, les nouveaux parents peuvent utiliser les prestations d'assurance-emploi pour assurer leur sécurité financière pendant qu'ils s'absentent du travail pour s'occuper de leurs enfants. Des données probantes indiquent toutefois que la responsabilité des soins aux enfants incombe toujours de façon disproportionnée aux femmes. On sait qu'il est préférable pour les femmes et pour les familles de mieux partager les responsabilités parentales. C'est pourquoi le gouvernement veut rendre le régime d'assurance-emploi plus flexible et encourager un partage des responsabilités plus équitable afin que les deux parents puissent passer du temps avec leurs jeunes enfants tout en poursuivant leur carrière.
Pour appuyer les jeunes familles et promouvoir l'égalité des sexes en milieu de travail et à la maison, la loi prévoit une nouvelle prestation parentale partagée d'assurance-emploi qui va favoriser une répartition plus égalitaire des responsabilités familiales et professionnelles en accordant cinq semaines supplémentaires d'assurance-emploi dans les cas où les deux parents acceptent de partager leur congé parental. Cette période passera à huit semaines pour les parents qui choisissent de demander des prestations parentales prolongées. Cette mesure incitative, qui sera à prendre ou à laisser, encouragera le deuxième parent des familles biparentales à prendre part de façon égale aux tâches liées à l'éducation des enfants. Ainsi, les nouvelles mères auront plus de souplesse pour retourner plus tôt au travail si elles le désirent. Les congés parentaux équitables pourraient mener à des pratiques d'embauche plus équitables, ce qui réduirait la discrimination que pratiquent consciemment ou inconsciemment les employeurs à l'endroit des femmes.
Dans le budget de 2018, le gouvernement a innové dans le traitement de la sous-évaluation systémique des femmes en annonçant des mesures législatives visant à réduire l'écart salarial entre les sexes dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Ces mesures législatives se trouvent dans le projet de loi dont nous discutons aujourd'hui. Le fait d'obliger un salaire égal pour un travail de valeur égale est un moyen efficace de réduire l'écart salarial entre les sexes, de promouvoir l'amélioration des gains des femmes et d'accroître la contribution des femmes à l'économie. C'est pourquoi le gouvernement présente maintenant la loi sur l'équité salariale visant les secteurs sous réglementation fédérale.
La nouvelle loi sur l'équité salariale, qui doit s'appliquer à environ 1,2 million d'employés canadiens, oblige les employeurs des secteurs publics et privés de compétence fédérale qui ont 10 employés ou plus d'établir et de maintenir un plan d'équité salariale. Ce plan cernerait et corrigerait les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes pour un travail de valeur égale. La loi établit également le poste de commissaire à l'équité salariale, lequel serait chargé de présenter un rapport annuel au Parlement sur l'administration de la loi afin de s'assurer qu'elle a un impact réel. Le rôle du commissaire dans le règlement des différends, la tenue d'évaluation de conformité et l'imposition d'amendes en cas d'infraction permettra d'assurer l'application de la loi et une reddition de comptes appropriée.
[Traduction]
J'en arrive au dernier grand volet de la deuxième loi d'exécution du budget, qui porte sur les mesures prises pour protéger l'environnement. Les Canadiens savent que la pollution a un coût qui se traduit par des sécheresses, des inondations, des feux de forêt et des problèmes de santé. Ils s'attendent à ce que les pollueurs paient parce que c'est la bonne chose à faire pour les générations futures.
D'ici 2020, on prévoit que les changements climatiques coûteront 5 milliards de dollars par année à l'économie du Canada. Bref, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui causent les changements climatiques, il n'est tout simplement plus possible de laisser les pollueurs s'en tirer à bon compte au pays. Agir autrement serait un manque à nos responsabilités à titre de législateurs fédéraux en plus de trahir les générations futures de Canadiens et, je dirais même, ma génération.
La tarification de la pollution est au coeur du plan du gouvernement pour lutter contre les changements climatiques tout en stimulant l'économie et en bâtissant un avenir meilleur pour tous les Canadiens. Elle constitue la façon la plus efficace de réduire les émissions parce qu'elle incite les entreprises et les ménages à faire des choix plus verts et à trouver des solutions novatrices.
Le projet de loi prévoit une approche pancanadienne de tarification de la pollution par le carbone afin qu'elle s'applique dans l'ensemble des provinces et des territoires en 2019. Dans le cadre de ce plan, le gouvernement a établi une norme fédérale, à l'échelle du Canada, pour lutter contre la pollution. Il a également accordé aux provinces et aux territoires la marge de manoeuvre nécessaire pour choisir le régime, parmi ceux qui respectent la norme, qui leur convient le mieux.
Par ailleurs, si une province a adhéré au régime fédéral de tarification de la pollution, les revenus qui en proviennent seront renvoyés directement au gouvernement de cette province. Si une province ne s'est pas engagée à imposer un prix pour la pollution par le carbone, le gouvernement fédéral retournera la plus grande partie des fonds recueillis directement aux personnes et aux familles qui résident dans cette province, sous forme d'incitatif à agir pour le climat. Pour la plupart des ménages, ces paiements viendront compenser la hausse des coûts associée à la tarification de la pollution; ils pourraient même y être supérieurs. La partie des sommes recueillies qui ne sera pas envoyée directement aux ménages servira à soutenir des secteurs de la province sur lesquels la tarification de la pollution aura un effet particulièrement marqué.
Le gouvernement est résolu à s'attaquer aux coûts de la pollution et pose des gestes concrets en ce sens. Alors que les signes associés aux changements climatiques se multiplient, nous avons la responsabilité d'agir, et c'est ce que nous faisons.
Le gouvernement libéral met son plan en oeuvre: il investit dans les gens et dans les communautés afin de créer un avenir meilleur pour tous les Canadiens. Nous tirons parti des atouts économiques du Canada et de notre position concurrentielle pour profiter des possibilités qu'offrent les marchés internationaux. Ce second projet de loi d'exécution du budget contient des mesures essentielles à la réalisation de ces objectifs. J'encourage fortement les députés à l'appuyer.
:
Madame la Présidente, aujourd'hui, j'entends décrire les trois étapes que suivent les libéraux lorsqu'ils veulent hausser les taxes ou les impôts.
Premièrement, il y a l'insulte. Deuxièmement, il y a la hausse comme telle. Troisièmement, il y a l'hypocrisie fiscale. J'ai plusieurs exemples où ce cycle s'est répété chaque fois que les libéraux ont décidé d'imposer des hausses d'impôts et de taxes aux Canadiens à revenu modeste ou moyen.
Commençons par l'impôt sur le revenu. Le a commencé son plan de hausses d'impôt en affirmant que des gens étaient « trop riches » et qu'ils devaient donc payer plus d'impôt. Ce n'est qu'après les élections que nous avons su de qui il parlait. Tout le monde croyait qu'il parlait de lui-même, un multimillionnaire qui a hérité d'un fonds en fiducie, ou possiblement du , dont l'entreprise familiale valait 1 milliard de dollars.
En fin de compte, ce n'est pas d'eux qu'il parlait. Il s'avère que les personnes qui étaient trop riches et qui devaient payer plus d'impôt, selon lui, ce sont les mères et les pères qui ont des enfants inscrits au soccer et au hockey, les étudiants qui doivent acheter leurs manuels scolaires et payer leurs droits de scolarité et les usagers du transport en commun. Ce sont ces gens qui ont écopé d'une augmentation d'impôt. Ils paient plus cher pour inscrire leurs enfants à des activités sportives parce qu'ils ne bénéficient plus du crédit d'impôt pour la condition physique des enfants. Ils paient plus cher pour utiliser le transport en commun parce qu'on a aboli le crédit d'impôt pour le transport en commun. Les étudiants paient davantage pour leurs études parce qu'ils ne peuvent plus demander une déduction pour leurs livres coûteux et parce qu'on a éliminé le crédit d'impôt pour études.
Le faisait allusion à ces personnes lorsqu'il a dit que les riches devaient payer plus. Il a affirmé que si les gens étaient en mesure d'inscrire leurs enfants à des activités sportives, ils étaient bel et bien riches et pouvaient payer plus d'impôt. Si les gens ont les moyens de faire des études universitaires ou collégiales, ils sont beaucoup trop riches et devraient eux aussi payer plus d'impôt. Si les gens se déplacent en autobus et non en limousine, comme le premier ministre, ils sont riches et doivent payer plus d'impôt.
Tout cela est un peu fort quand on sait que le premier ministre est bénéficiaire d'une fiducie familiale qui vaut plusieurs millions de dollars. C'est aussi un peu fort quand on sait que, depuis toujours, ou presque, il habite dans des palaces payés par les deniers publics et qu'il se déplace dans des limousines payées par l'État. Cependant, le trouve que là n'est pas la question. Il ne manque pas de culot non plus pour dire que les pères et les mères ont beaucoup trop d'argent et les obliger à payer des impôts plus élevés afin d'assumer la facture des services de ses bonnes d'enfants, qui s'élève à 30 000 $ par année. Pour leur part, les Canadiens doivent payer eux-mêmes leurs services de garde.
J'en suis maintenant à la dernière étape. Il a commencé par insulter les mères et les pères en les qualifiant de nantis. Deuxièmement, il a alourdi leur fardeau fiscal, les obligeant à payer plus pour le transport en commun, les manuels scolaires, les activités sportives des enfants et bien d'autres choses encore. Troisièmement, le fait preuve d'hypocrisie en bénéficiant de services de garde payés par les contribuables, ce qu'aucun autre Canadien ne peut obtenir dans le cadre de son régime d'avantages sociaux.
Je le répète: des insultes, des hausses d'impôt et de l'hypocrisie fiscale.
Passons maintenant aux petites entreprises. Nous nous rappelons tous qu'aux dernières élections, le premier ministre a dit que les petites entreprises ne sont que des instruments dont se servent les gens riches pour éviter de payer de l'impôt. Nous savons qu'il faisait référence aux plombiers, aux propriétaires de pizzeria, aux paysagistes, aux commerçants et à d'autres personnes de la classe moyenne qui hypothèquent leur maison pour pouvoir se lancer en affaires et employer des gens de la collectivité. Il a dit que toutes ces personnes fraudent l'impôt et qu'elles doivent payer beaucoup plus pour poursuivre leurs activités.
Il a imposé de nouvelles pénalités. Voilà l'insulte. Il a augmenté les impôts. Le a décidé de pénaliser les dirigeants d'entreprises parce qu'ils partagent leurs revenus avec des membres de la famille. Il a imposé d'autres pénalités aux propriétaires de petites entreprises qui épargnent en prévision de l'avenir. Si les gens gardent de l'argent dans leur entreprise en vue des jours plus difficiles, des congés de maladie, des congés de maternité, de la retraite ou d'un investissement futur, le gouvernement les pénalisera pour tout intérêt accumulé pendant la période de report.
Selon la dernière version de cette sanction, une petite entreprise peut perdre sa déduction fiscale si elle reçoit plus de 50 000 $ au titre des revenus d'investissement dans la compagnie. Voilà une énorme augmentation fiscale qui touche encore une fois la classe moyenne. C'est la deuxième étape du cycle. Le commence par insulter les propriétaires de petites entreprises et augmente ensuite leurs impôts.
Finalement, la dernière étape se caractérise par l'hypocrisie. Qui n'a pas dû payer plus d'impôts dans le cadre du plan des libéraux? Le , pour commencer. Il n'y a pas eu de nouvel impôt sur le fonds en fiducie de plusieurs millions de dollars provenant de l'empire pétrolier de son grand-père. Il n'y en a pas eu non plus sur les honoraires de conférencier qu'il a facturés à des organismes de bienfaisance alors qu'il était député. En fait, il aurait dû prononcer ses discours gratuitement, comme le font d'autres députés. C'est d'autant plus choquant qu'il était en même temps l'un des trois députés les plus souvent absents de la Chambre des communes. Il manque à ses obligations financées par les deniers publics pour aller donner des discours payants que la plupart des députés donneraient gratuitement et dans leur temps libre, autant de revenus sur lesquels il n'y a pas de nouvel impôt.
Et voilà que cela recommence. Le commence par insulter les petits entrepreneurs et augmente ensuite leurs impôts dans l'hypocrisie la plus totale puisque, parallèlement, il met à l'abri de tout nouvel impôt ses propres intérêts. Il fait bénéficier de cette hypocrisie son propre , dont l'entreprise familiale de 1 milliard de dollars n'a subi aucune augmentation d'impôt aux termes des changements proposés au taux d'imposition de la petite entreprise. En effet, son entreprise est suffisamment grande pour être cotée en bourse et ce genre d'entreprise est exclue de l'augmentation fiscale.
Voilà comment ça fonctionne: on insulte le contribuable, on augmente ses impôts et, dans la plus grande hypocrisie, on se protège et l'on protège ses amis. Voilà l'approche en trois étapes que suit ce pour toutes les augmentations fiscales.
À présent, le adopte cette même approche avec la taxe sur le carbone. Il commence par insulter les gens en les traitant de pollueurs. Attention, les pollueurs ne sont pas qui on pense. Aux yeux du premier ministre, les pollueurs sont les grands-mamans qui veulent chauffer leur maison par des températures de -40 degrés, les mamans qui vont conduire leurs enfants à leur pratique de soccer et les mères seules qui veulent prendre soin de leurs enfants ou se rendre au travail en voiture. De façon générale, les navetteurs de banlieue, tous les gens qui doivent acheter de l'essence pour se déplacer ou du gaz naturel pour se chauffer sont, aux yeux du premier ministre, des pollueurs. De nouveau l'insulte: on traite les Canadiens ordinaires qui vivent dans les banlieues de « pollueurs » pour se justifier d'augmenter leur charge fiscale.
Deuxième étape de toute augmentation fiscale des libéraux, la hausse elle-même. Le a augmenté les taxes imposées sur l'essence, le chauffage et d'autres formes d'énergie de base dont les gens ont besoin pour survivre aujourd'hui. Ces coûts vont se répercuter sur tous les aspects de la vie. Nous allons payer plus pour chauffer nos maisons, nous rendre au travail en voiture ou acheter des produits transportés par camion, train ou bateau. Le propriétaire d'une petite entreprise devra lui aussi payer davantage pour le chauffage et l'énergie dont il a besoin pour faire tourner son usine.
Le gouvernement sert d'abord l'insulte, puis l'alourdissement du fardeau fiscal et, en dernier lieu, l'hypocrisie. Qui ne va pas payer cette taxe? Les grands émetteurs industriels, notamment les grandes entreprises propriétaires d'usines dont les cheminées crachent des polluants. Ces entreprises seraient exemptées de la taxe sur le carbone imposée par les libéraux. Pas plus tard que cette semaine, nous avons appris que les centrales électriques alimentées au charbon seraient elles aussi exemptées de cette taxe. Au Nouveau-Brunswick, la centrale de Belledune, alimentée au charbon, serait autorisée à émettre 800 tonnes de gaz à effet de serre par gigawatt d'électricité, sans payer aucune taxe.
Le gouvernement admet maintenant que ces centrales au charbon seront en activité pendant encore au moins 12 ans, si on en croit sa promesse de fermer ces centrales au charbon dans plus d'une décennie d'ici, alors qu'il y aura bien longtemps qu'il ne sera plus au pouvoir. Entretemps, ces centrales continueront de fonctionner sans avoir à payer de taxe sur le carbone.
La situation est la même pour les grandes cimenteries et d'autres grands émetteurs industriels: ils seront eux aussi exemptés de la taxe.
C'est bien beau d'exempter les grandes sociétés qui paient des lobbyistes puissants pour exercer des pressions auprès du gouvernement, mais nous avons demandé aux libéraux pourquoi ils n'ont pas offert la même exemption aux autres Canadiens, notamment les petites entreprises et les familles. Nous attendons toujours la réponse à cette question. Évidemment, on voit bien là l'hypocrisie des libéraux en ce qui concerne les hausses d'impôts. Encore une fois, on retrouve les trois étapes de toutes les hausses d'impôts du gouvernement libéral: l'insulte, la hausse comme telle et l'hypocrisie. Le gouvernement procède immanquablement de cette façon chaque fois qu'il souhaite obtenir davantage d'argent des Canadiens.
Pourquoi ces trois étapes et pourquoi toutes ces augmentations de taxes et d'impôts? Pour financer les dépenses effrénées des libéraux.
Les dépenses ont augmenté de 7 % par année depuis que les libéraux sont arrivés au pouvoir. Selon les années, c'est à peu près le triple des taux combinés d'inflation et de croissance de la population. Autrement dit, les dépenses croissent beaucoup plus vite que les besoins. Or, ces 7 % d'augmentation par année doivent bien se financer quelque part. Le gouvernement doit trouver des sources de revenus. Il a commencé par emprunter. Le déficit des libéraux est trois fois plus élevé que ce que le avait promis. Au lieu de revenir à l'équilibre budgétaire dès l'an prochain, comme il l'avait aussi promis, la main sur le coeur, pendant la dernière campagne, voilà maintenant que, d'après le ministère des Finances, le déficit devrait perdurer jusqu'en 2045, ce qui, à ce rythme-là, ferait gonfler la dette de près d'un demi-billion de dollars.
Le pire, c'est que les documents du gouvernement lui-même nous apprennent que, tout ce temps, la chance a nettement joué en sa faveur à court terme. Dans son rapport annuel, qui a été rendu public il y a environ deux semaines, le gouvernement admet que ses recettes ont dépassé les prévisions d'environ 20 milliards de dollars pour toutes sortes de raisons totalement indépendantes de sa volonté, comme le fait que les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas, que le cours du pétrole est supérieur à la normale, que l'économie américaine se porte mieux que jamais et que celle du reste du monde est plus forte qu'à l'habitude. C'est sans parler de la bulle immobilière, qui commence à dégonfler tranquillement à Toronto et à Vancouver. Tous ces facteurs ont fait augmenter les recettes de l'État. C'est quasiment comme si l'argent tombait du ciel, et les libéraux l'admettent dans leurs états financiers.
S'ils ont un déficit hors de contrôle qui est trois fois plus élevé que promis en période faste, à quel point augmentera-t-il lorsque la chance leur fera défaut? Les libéraux n'ont pas répondu à la question. J'ai demandé péniblement au , parfois 14, 15 ou 16 fois au cours d'une séance de comité, quand l'équilibre budgétaire serait rétabli. Il refuse carrément de répondre. Les libéraux ne nous ont pas indiqué quelles conditions allaient devoir être réunies pour que le gouvernement puisse un jour atteindre l'équilibre budgétaire.
Peu importe leur philosophie économique, les gens conviennent tous qu'il doit y avoir un point dans le cycle économique où le budget est équilibré. Je crois personnellement que nous devrions nous efforcer de toujours équilibrer le budget. Cependant, même dans l'esprit d'un économiste keynésien, lorsque l'économie mondiale est en pleine effervescence, que le cours des matières premières est élevé et que les taux d'intérêt sont bas, le gouvernement devrait avoir un excédent à mettre de côté pour les temps difficiles. Jamais je ne croirai qu'on ne peut pas y arriver au moins dans la phase actuelle du cycle économique. Le gouvernement ne s'acquitte pas de son obligation d'équilibrer le budget en période de prospérité, ce qui devrait pourtant être le cas même dans une optique keynésienne.
Quelles sont les conséquences de l'accumulation d'énormes déficits? À court terme, les intérêts à payer augmentent. Le directeur parlementaire du budget estime que, d'ici 2023, les dépenses en intérêts sur la dette passeront d'environ 24 à 40 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de deux tiers en l'espace d'environ cinq ans. Nous dépenserons plus en intérêts sur la dette que nous dépensons actuellement sur les transferts en matière de santé, ce qui signifie plus d'argent pour les banquiers et moins d'argent pour les médecins et les infirmières. Les Canadiens paieront de l'impôt, mais ne recevront rien en échange. Ils ne feront que rembourser les banquiers et les détenteurs d'obligations riches et privilégiés qui nous ont prêté de l'argent et qui sont donc les propriétaires de nos futurs versements d'impôt.
Lorsque je demande aux habitants de ma circonscription quels sont les projets qu'ils souhaitent voir financer par leurs impôts, ils me parlent de routes, d'hôpitaux et d'autres services essentiels qui leur facilitent la vie. Aucun d'eux ne me dit souhaiter que les deniers publics servent à enrichir les banquiers et les détenteurs d'obligations. Par ses décisions irresponsables, le gouvernement ne cesse d'alourdir inutilement la dette de la génération actuelle, et celle des générations futures.
Telle est la conséquence immédiate de l'augmentation des dépenses, mais on assiste également à une conséquence à moyen terme: les hausses d'impôts, bien entendu. La population commence déjà à ressentir les effets de toutes ces hausses. Par exemple, les Canadiens de la classe moyenne paient déjà 800 $ de plus en impôt sur le revenu que lorsque le est arrivé au pouvoir.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, le gouvernement oblige les petites entreprises à payer plus d'impôts afin de couvrir ses dépenses effrénées. Il limite la capacité des dirigeants de petites entreprises à épargner et à partager leurs revenus avec des membres de leur famille. Ces hausses d'impôts viennent s'ajouter à celles qui entrent en vigueur le 1er janvier, c'est-à-dire les charges sociales plus élevées pour les travailleurs et les petites entreprises, sans oublier la fameuse taxe sur le carbone. Les déficits d'aujourd'hui nécessiteront de nouvelles hausses fiscales demain. Voilà exactement ce que le gouvernement nous offre: des hausses d'impôts combinées à des déficits.
C'est la motivation profonde des libéraux dans leur approche en trois étapes d'alourdissement du fardeau fiscal. Ils vont le refaire sous peu. Bientôt, ils imposeront une autre tarification à laquelle ils donneront un nom. Ils qualifient les mères et les grands-mères de pollueuses. Ils qualifient les petits entrepreneurs de fraudeurs fiscaux. Ils qualifient de riches les gens qui inscrivent leurs enfants à des activités sportives ou qui prennent l'autobus. Puis, après avoir diabolisé ces patriotes canadiens, ils alourdissent leur fardeau fiscal.
La dernière étape est toujours de lire les petits caractères pour découvrir combien cette augmentation du fardeau fiscal coûtera au . Oh surprise, elle ne lui coûtera rien du tout. Comme c'est commode. Bien sûr, nous ne pourrions absolument pas demander à un multimillionnaire qui tire ses revenus d'une fiducie de payer un peu plus. Il est déjà beaucoup trop difficile de vivre dans un manoir et de bénéficier des services de bonnes d'enfants payés par le gouvernement. Lui, ses amis et ceux qui l'influencent sont toujours à l'abri des coûts que les libéraux imposent aux Canadiens de la classe moyenne.
Je propose une approche en trois étapes différentes: premièrement, maîtriser les dépenses; deuxièmement, équilibrer le budget; troisièmement, réduire le fardeau fiscal pour tous les Canadiens. Il me semble que ce plan à trois étapes peut faire consensus parmi nous.
Sur cette note optimiste et stimulante, je propose:
Que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit: « la Chambre refuse de donner deuxième lecture au projet de loi C-86, Loi no 2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 27 février 2018 et mettant en oeuvre d'autres mesures, étant donné que le projet de loi ne prévoit rien pour s’attaquer aux déficits trois fois plus importants que ce que le premier ministre avait promis, que le ministère des Finances admet que l’équilibre budgétaire ne sera pas atteint avant 2045 et que l’impôt sur le revenu moyen des familles de la classe moyenne a augmenté de 800 $, sans compter la nouvelle taxe sur le carbone et la hausse des charges sociales. »
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Madame la Présidente, aujourd'hui, pour commencer, je vais parler du processus entrepris par le gouvernement faisant outrage au Parlement, à propos duquel vous rendrez sous peu une décision. Ensuite, je vais parler de certaines des mesures Potemkines contenues dans le budget. Puis, je conclurai en parlant de ce que ferait le NPD si le projet de loi d'exécution du budget était le sien et des différences que l'on y verrait. Car il est très important que les Canadiens puissent faire cette comparaison.
Premièrement, je vais parler de la taille immense et ridicule de ce projet de loi omnibus record, qui fait 850 pages. On ne peut s'empêcher de qualifier la situation de ridicule compte tenu du nombre de dispositions contenues dans le projet de loi et du temps que nous alloue le gouvernement pour les étudier, lui qui veut les faire approuver à toute vapeur, coûte que coûte.
Puisqu'il est question d'un projet de loi omnibus, il importe de souligner deux choses. La première est que, en réaction à un projet de loi omnibus des conservateurs dont le volume faisait moins de la moitié de celui présenté par les libéraux cette semaine, le actuel a déclaré: « C'est un véritable fouillis, et c'est volontaire. Ce projet de loi a été assemblé en une masse si énorme et alambiquée qu'il est impossible pour un Parlement consciencieux de l'étudier et de l'assimiler intelligemment. » Voilà ce qu'avaient à dire les libéraux à l'époque concernant un projet de loi dont le volume était la moitié de celui que nous sommes contraints d'étudier cette semaine, le pire et le plus imposant projet de loi omnibus jamais présenté au Parlement du Canada.
La deuxième chose, qui est très pertinente, est l'engagement électoral pris par le en 2015, alors que les libéraux venaient de passer des années à dénoncer la tendance des conservateurs à présenter des projets de loi omnibus. À bien y penser, même si les Canadiens ont peu de raisons de s'en ennuyer, c'était une belle époque, puisque la taille des projets de loi omnibus des conservateurs faisait peut-être le quart ou le tiers de celui des libéraux que nous étudions présentement. Le actuel avait alors dit:
Nous n'userons pas de subterfuges législatifs pour nous soustraire à l'examen du Parlement [...]
M. Harper s'est également servi des projets de loi omnibus pour empêcher les parlementaires d'étudier ses propositions et d'en débattre convenablement. Nous mettrons un terme à cette pratique antidémocratique en modifiant le Règlement de la Chambre des communes.
Les libéraux n'ont pas mis un terme à cette pratique antidémocratique. Comme le savent les députés, nous sommes maintenant saisis du plus gros, du pire projet de loi omnibus de l'histoire de la Chambre. Quelles en seront les conséquences?
Comme je l'ai mentionné plus tôt, je me suis efforcé cette semaine d'obtenir, au nom des Canadiens, la réponse à une question bien simple: quel est le nombre d'articles et de paragraphes contenus dans le projet de loi? Je l'ai demandée aux fonctionnaires du ministère. Je l'ai demandée au comité. Je l'ai demandée au secrétaire parlementaire. Aucun d'entre eux n'a pu répondre à cette simple question sur le nombre d'articles et de paragraphes contenus dans ce projet de loi massif.
C'est pertinent, car les libéraux avaient prévu seulement 13 heures pour l'examen législatif de ce projet de loi en comité et seulement quelques heures pour le débat à la Chambre des communes. Donc, si l'on parle, comme certains l'estiment, de 5 000 articles et paragraphes, alors les députés peuvent faire le calcul.
Un élément important du travail des députés est d'étudier, de débattre et d'évaluer les projets de loi pour veiller à ce qu'ils accomplissent leurs objectifs et à ce qu'ils ne regorgent pas d'erreurs, comme cela s'est vu par le passé, lorsque des tribunaux ont rejeté des mesures bâclées. Lorsque le Parlement fait mal les choses, cela coûte des dizaines de milliers de dollars aux contribuables. Donc, j'ai posé ma question à de nombreuses reprises, mais je n'ai pas reçu de réponse.
Cependant, si l'estimation se situe à 5 000, les libéraux nous accordent neuf secondes par article ou paragraphe. Ils nous accordent neuf secondes pour examiner, neuf secondes pour entendre des témoins, neuf secondes pour commenter chacun de ces innombrables articles et paragraphes. C’est absolument ridicule, irresponsable et méprisant envers le Parlement et notre travail de parlementaires. Les libéraux devraient stopper le bulldozer législatif pour donner aux députés la possibilité de faire le travail pour lequel ils sont payés.
Ce matin justement, au comité des finances, j’ai posé des questions sur un seul paragraphe, mais je n’ai pas pu obtenir de réponse. De gros changements sont proposés relativement au secteur de la bienfaisance: essentiellement, un organisme de bienfaisance ne serait plus considéré comme tel s’il consacre des ressources à des activités indirectes de soutien d’un parti politique ou d’opposition à un parti politique.
J’ai posé une question très simple. J’ai demandé si cela signifiait que, dans le cas d’une fondation dans le domaine de l'environnement qui ne serait pas d’accord du tout avec le gouvernement libéral sur l’énorme oléoduc qu'il a acheté, cette position constituerait une opposition directe à un parti politique. Je n’ai reçu aucune réponse. Ce sera apparemment l'Agence du revenu du Canada qui tranchera. Nous espérons recevoir les renseignements voulus au comité des finances au cours des prochains jours.
Cependant, il ne s'agit là que d'un des paragraphes. Nos neuf secondes sont déjà écoulées et nous avons découvert une ambiguïté manifeste qui pourrait avoir d’importantes répercussions sur le secteur de la bienfaisance. Malheureusement, il n’y a pas eu de réponse, mais on passe à autre chose.
Neuf secondes par article ou par paragraphes, voilà qui dénote un mépris flagrant du Parlement et du travail des parlementaires. Je dirais que présenter un projet de loi massif de cette nature, un projet de loi qui comporte tant de changements fondamentaux, qui traite du régime fiscal et qui a des répercussions sur le secteur de la bienfaisance, c'est mépriser les Canadiens. Que les libéraux n’accordent que neuf secondes à chaque article et paragraphe dépasse l’entendement et va carrément à l'encontre de qu'ils ont promis en 2015.
En 2015, les libéraux ont dit qu’ils feraient mieux que Stephen Harper. Or, ils sont bien pires pour ce qui est des projets de loi d’exécution du budget massifs, qu’ils condamnaient quand ils étaient l’opposition. Cela n’a pas lieu d’être, pas du tout.
[Français]
Qu'est-ce qu'il y a dans le projet de loi ? Il y a plusieurs projets de loi. En lisant les titres, on se dit qu'il y a peut-être des choses intéressantes, dont l'équité salariale, par exemple. Au Parlement et dans les comités de la Chambre, nous avons insisté sur cet aspect-là depuis des années. Malheureusement, les femmes du pays seront obligées d'attendre encore des années. Les membres du Comité voulaient connaître leur opinion par rapport à cela. Toutefois, puisque le Comité ne dispose que de neuf secondes par section du projet de loi pour faire son étude, il sera impossible d'entendre les témoignages qui portent sur le fond de la question.
Il y a plus encore dans le projet de loi. Il y a, par exemple, la loi sur la prise en compte de l'égalité des sexes et de la diversité dans le processus budgétaire, la loi sur le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres, la loi visant à soutenir l'aide financière internationale et la loi concernant la réduction de la pauvreté. Tous ces projets de loi ne correspondent pas aux ressources qui devraient être investies pour atteindre les objectifs.
Il s'agit d'un projet de loi vide de sens. Il n'y a pas les ressources et les investissements nécessaires si on veut faire plus que donner un titre à ces projets de loi. Il y a au moins sept projets de loi qui devraient être discutés et examinés séparément, mais le gouvernement refuse de le faire. Le gouvernement veut faire adopter ce projet de loi même si nous n'avons pas assez de temps pour étudier en profondeur toutes ces questions.
[Traduction]
Il y a un autre aspect à cela. Je fais un retour sur le passé parce que c’est un point important.
Grigori Potemkine était un membre de la cour russe. Quand l’impératrice Catherine visitait une succession de villages, il faisait ériger des villages Potemkine, qui sont d'ailleurs devenus une expression de la langue anglaise, ainsi que dans de nombreuses autres langues, y compris le français. À cause de la pauvreté incroyable des paysans russes et de la grave pénurie de toutes sortes de services ou de soutiens dans les zones rurales, il érigeait temporairement ces villages trompe-l’œil. Une fois que le carrosse de l’impératrice Catherine était passé, il les démontait pour les faire ériger dans le village suivant.
C’est justement ce que nous voyons avec le budget, qui contient un certain nombre de projets de loi Potemkine. On parle de choses importantes, comme la réduction de la pauvreté, l’égalité entre les hommes et les femmes et le soutien financier international, mais cela n’est associé à aucune ressource. Le , un peu comme l’impératrice Catherine, parlera aux Canadiens au cours des prochains mois de ces merveilleux projets de loi qu’il a déposés, mais ceux-ci ne sont pas accompagnés des ressources requises. Rien ne vient étayer le sens des mots et des titres des projets de loi inclus dans cette mesure omnibus massive.
Les Canadiens vivent la plus grande crise de la dette familiale de l’histoire de notre pays et même de tout le monde industrialisé. Le Canada est parmi les derniers pays de l’OCDE sur le plan de la dette familiale. Les familles croulent sous les dettes parce que les Canadiens sont forcés de payer leurs médicaments et que le coût du logement monte en flèche alors que leurs salaires ont stagné sous le gouvernement précédent et le gouvernement actuel. Compte tenu de l’ampleur de la crise de la dette familiale, mes électeurs et moi-même vivons la plus grande crise que notre pays a connue pour ce qui est du manque de logements et de l'itinérance. Des aînés, des étudiants et des familles ne sont pas capables de maintenir un toit au-dessus de leur tête parce que le prix du logement a monté en flèche, et le gouvernement fédéral, depuis l’élimination du programme national de logement, n’a rien fait pour construire des logements, mettre des toits au-dessus de la tête des gens, pour que les familles puissent s’installer, être confortables et ne pas se sentir déchirées en devant choisir entre payer la nourriture, le loyer, les médicaments ou le chauffage pendant l'hiver canadien, un des plus froids de toute la planète.
Au milieu de cette crise de la dette familiale et du logement, voilà que le nous présente une série de projets de loi Potemkine pour le , tout comme Grigori Potemkine érigeait des villages trompe-l’oeil pour l’impératrice Catherine. Rien de tout cela n'a une incidence significative sur la vie des gens.
Nous espérons que l’équité salariale aura un véritable impact. C’est une chose pour laquelle le NPD a lutté pendant des années, mais cela semble encore être très loin à l’horizon. Nous ne pourrons pas prendre le temps, au comité, de déterminer comment cette portion du projet de loi pourrait être améliorée, parce que les libéraux allouent — on a peine à y croire — neuf secondes par article ou paragraphe pour leur examen. C’est ridicule.
N’importe qui dans les rues de notre pays dirait qu'il est incroyable qu’un gouvernement qui a accédé au pouvoir en disant qu’il mettrait fin à de telles pratiques a, en réalité, fait deux ou même trois fois pire que Stephen Harper en termes de mépris envers le Parlement et de dépôt de projets de loi fourre-tout qui ne peuvent être examinés correctement et minutieusement.
C’est une coquille vide. C’est un projet de loi massif. Il a des répercussions sur le secteur de la bienfaisance et toute une gamme d’autres domaines, mais le temps alloué pour l'étudier est microscopique et nos questions ne reçoivent pas de réponses franches, ce qui signifie qu’en fin de compte les libéraux pourront réussir à forcer l’adoption du projet de loi. Les Canadiens ne peuvent pas se réjouir de cela, parce qu’aucun examen législatif ne pourra se faire. De plus, la question que j’ai posée maintes et maintes fois cette semaine sur le nombre d'articles demeure sans réponse. Nous ne parlons pas d’une question piège. Elle est très simple. C’est une question que j’ai posée dans le cas de presque tous les projets de loi que j'ai eu la responsabilité d'examiner. Dans tous les cas, elle m’a été répondue. Cependant, cette fois-ci, en ce qui concerne ce projet de loi de 850 pages, la réponse tarde à venir.
Que ferions-nous? Comment Jagmeet Singh et le NPD présenteraient-ils un projet de loi d’exécution du budget? Premièrement, nous ne lancerions pas une brique de 850 pages à la Chambre des communes pour la faire adopter en à peine quelques jours.
Les néo-démocrates sépareraient les projets de loi, même si ce sont encore des projets de loi Potemkine, pour qu’ils puissent être correctement examinés. L’équité salariale mérite un examen et des témoignages de groupes de femmes et de syndicats qui en ont été les défenseurs depuis des années. Ces gens méritent d’être entendus, mais en auront peu l’occasion parce que les libéraux ont l’intention de faire adopter le projet de loi par la force.
Nous séparerions ces projets de loi et les soumettrions à un examen. Nous nous réunirions tard dans la nuit. Comme les députés le savent, nous sommes considérés comme étant les abeilles ouvrières du Parlement. Nous essayons de faire nos devoirs. Nous faisons de notre mieux pour nous acquitter de notre mandat d’examen et proposer de meilleures solutions pour les lois du gouvernement. Cela a toujours été le cas pour nous à la Chambre. Nous espérons que, bientôt, les Canadiens choisiront un autre rôle pour nous, celui de gouvernement du Canada. Dans l’intervalle, en tant que deuxième parti de l’opposition, nous continuerons à occuper ce rôle important.
Si c’était notre projet de loi d’exécution du budget, il serait scindé. Nous examinerions des projets de loi différents. Nous accorderions suffisamment de temps pour un bon examen.
Surtout, si c’était notre projet de loi d’exécution du budget, chacune des initiatives serait accompagnée de ressources réelles. Les néo-démocrates se seraient attaqués à l’équité fiscale de sorte que nous puissions, avec assurance, sentir que tous les Canadiens paient leur juste part. Nous avons entendu maintes et maintes fois au cours des audiences prébudgétaires que les entreprises sont sujettes à une concurrence injuste de la part de géants du Web étrangers qui viennent chez nous, raflent les dollars de publicité et ne contribuent pas d’un cent à l’économie canadienne. Rien n’a été fait à ce sujet. Aucune action n’a été prise relativement aux paradis fiscaux à l'étranger qui nous coûtent des dizaines de milliards de dollars.
Les libéraux peuvent s’attendre à être embarrassés, parce que dans quelques mois à peine, le directeur parlementaire du budget publiera son analyse. Il a finalement obtenu, après cinq ans de lutte d’abord avec les conservateurs puis avec les libéraux, qu’il a menacés de traîner devant les tribunaux, les renseignements dont il avait besoin de l’Agence du revenu du Canada pour pouvoir mesurer l’écart fiscal. Dans quelques mois, nous connaîtrons l’écart fiscal, l’argent qui va dans les paradis fiscaux à l'étranger et aux géants du Web. Ce sera embarrassant pour les libéraux de n’avoir pris aucune mesure à cet égard. Ils n’ont aucune crédibilité sur ce plan.
Les néo-démocrates investiraient dans le logement tout de suite. Comme les députés le savent, j'ai participé à une conférence de presse un peu plus tôt, cette année, aux côtés de notre chef, Jagmeet Singh. Au cours de cette conférence de presse, nous avons dit que nous devions passer à la vitesse supérieure et investir 2 milliards de dollars dans le logement, qui se trouve dans une situation critique. Les personnes âgées et les étudiants sont laissés pour compte. Nous devons nous faire en sorte que ce genre de logements soit disponible tout de suite.
Nous investirions aussi dans les garderies et l'assurance-médicaments. Ce ne sont pas juste des investissements intelligents pour la qualité de vie des Canadiens. En matière d'égalité des sexes, l'absence d'un programme de garderies contredit toute prétention que le gouvernement pourrait avoir en ce qui concerne son supposé féminisme. S'il ne met pas en place un programme de garderies, le gouvernement ne pourra pas prétendre qu'il travaille pour l'égalité des sexes dans ce pays. Les garderies permettent aussi à nos entreprises d'être concurrentielles. Elles contribuent à la bonne santé de notre marché du travail.
Il y a toute une série de raisons qui expliquent pourquoi il est sensé sur le plan autant économique que social de mettre en place des choses comme les garderies et l'assurance-médicaments. Comme on le sait, nous payons des milliards de dollars de trop en ce moment pour des médicaments dont les Canadiens ont besoin. Il y a beaucoup de Canadiens qui ne sont même pas en mesure d'obtenir leurs médicaments parce que nous n'avons pas de régime universel d'assurance-médicaments. Si les néo-démocrates présentaient aujourd'hui un projet de loi d'exécution du budget, celui-ci inclurait cette mesure, de sorte que les Canadiens n'aient plus peur de ne pas pouvoir prendre les médicaments dont ils ont besoin parce qu'ils n'en ont pas les moyens.
Les néo-démocrates investiraient dans les soins de santé et dans l'éducation. Nous sommes le parti des soins de santé; nous l'avons toujours été. C'est notre premier chef, Tommy Douglas, qui a créé le système de santé public et universel dans ce pays. Nous fournirions les fonds nécessaires pour maintenir cette institution vivante, au lieu de la laisser mourir à petit feu, comme les conservateurs et les libéraux l'ont fait.
Les néo-démocrates veilleraient à ce qu'on prenne soin des Canadiens, parce que c'est ce qui est le mieux pour eux. C'est aussi le mieux pour notre économie et c'est le mieux pour le Canada.
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Madame la Présidente, je suis ravi de prendre la parole à la Chambre aujourd’hui au sujet du budget de 2018.
Il y a trois ans, j’ai eu le privilège d’être élu par les habitants de Scarborough-Nord, au moment où les Canadiens d’un bout à l’autre du pays ont placé leur confiance dans notre gouvernement. Ils nous ont envoyés à Ottawa pour que nous puissions tenir notre promesse de changement.
Je sais que chaque député à la Chambre est ici parce qu’il croit qu’il est possible d’améliorer la vie de tous les Canadiens. Avec un chômage au plus bas en 40 ans et une croissance économique vigoureuse dans tout le pays, le plan du gouvernement fonctionne et ses efforts portent leurs fruits. Comme nous l’avons dit pendant la campagne et depuis que nous sommes au pouvoir, nous croyons qu’il faut renforcer la classe moyenne et créer une prospérité économique pour tous les Canadiens. Le budget de 2018, intitulé « Égalité et croissance pour une classe moyenne forte », va précisément dans ce sens.
Dans la circonscription multiculturelle de Scarborough-Nord, des personnes et des familles qui travaillent fort bénéficient des programmes et des initiatives mis en place par le gouvernement. Permettez-moi de vous raconter l’histoire de la famille Zhang.
Une mère et un père courageux, récemment immigrés au Canada dans l'espoir de bâtir un avenir meilleur pour leurs enfants, sont venus me voir à mon bureau de circonscription avec leur fille qui venait de naître. La famille Zhang peut être certaine que sa fille bénéficiera de l’Allocation canadienne pour enfants, de l’argent qui aidera, par exemple, à payer des produits essentiels pour bébés, comme les couches et les vêtements. En fait, depuis que le gouvernement a mis en place l’Allocation canadienne pour enfants, plus de 300 000 enfants dans ce magnifique pays sont sortis de la pauvreté.
Le budget de 2018 fait en sorte que des familles comme celle des Zhang continuent de recevoir à long terme une aide adéquate par l’intermédiaire de l’Allocation canadienne pour enfants en indexant celle-ci, afin qu’elle suive l’évolution du coût de l’éducation d’un enfant.
Ce n’est pas tout. Sous l’ancien gouvernement, nous avons assisté à la disparition progressive de la classe moyenne. Les travailleurs canadiens ont vu leurs salaires stagner, leurs espoirs et leurs rêves être anéantis, pendant qu’ils se démenaient pour payer leur loyer et nourrir leur famille. C’est pour cette raison que le gouvernement a proposé, dans son budget, l’Allocation canadienne pour les travailleurs, qui laissera plus d’argent dans les poches des travailleurs à faible revenu. Cette nouvelle allocation incitera les Canadiens à intégrer le marché du travail. Elle procurera une aide réelle à plus de deux millions de travailleurs à faible revenu et permettra à plus de 70 000 Canadiens de se sortir de la pauvreté. D’ici l’an prochain, l’Allocation canadienne pour enfants et la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs, parallèlement à la Stratégie nationale sur le logement et les prestations bonifiées pour les aînés, permettront de sortir 650 000 Canadiens de la pauvreté. Il s’agit là d’un véritable changement qui améliorera la vie des gens, non seulement dans Scarborough-Nord, mais d’un bout à l’autre de ce magnifique pays.
Ce qui est encore plus transformateur, toutefois, c’est l’engagement de notre gouvernement à l’égard de l’égalité entre les sexes et de l’équité salariale. Nous savons tous qu’offrir un salaire égal pour un travail d’égale valeur n’est pas seulement un principe sensé, c’est tout simplement la seule solution. Après avoir consulté des intervenants clés, notamment des employeurs, des syndicats, des chercheurs et d’autres experts, notre gouvernement présente un projet de loi visant à établir l’équité salariale proactive à l’échelle fédérale. Quand les femmes et les filles ont des chances égales de réussir, nous sommes tous gagnants. En fait, l’égalité entre les sexes sur le marché du travail pourrait représenter 15 milliards de dollars de plus pour l’économie canadienne au cours des 10 prochaines années. Le gouvernement prend des mesures intelligentes et judicieuses pour garantir un salaire égal pour un travail égal.
Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec la députée d’.
Pour réaliser l’égalité entre les sexes, nous devons également conjuguer nos efforts pour assurer la durabilité de l’environnement. Partout dans le monde, les femmes et les enfants sont touchés de façon disproportionnée par les effets de la dégradation de l’environnement. Chez nous, les Canadiens ne cessent de payer très cher les coûts associés à la recrudescence des intempéries, des inondations, des sécheresses, des incendies de forêt et des canicules. Il est clair que le coût de la pollution est déjà très élevé. C’est précisément pour cette raison que notre gouvernement s’efforce de protéger l’environnement, tout en stimulant l’économie. En éliminant progressivement le charbon, en protégeant nos océans et en investissant dans des sources d’énergie renouvelables et le transport en commun, notre gouvernement investit dans les Canadiens et dans leur avenir.
Non seulement avons nous créé 500 000 nouveaux emplois à temps plein au cours des trois dernières années, nous avons également réduit nos émissions de carbone, ce qui démontre que la prospérité économique et la durabilité environnementale vont de pair. Après avoir consulté des scientifiques et mobilisé des experts, notre gouvernement entend tarifer la pollution, tout en favorisant une économie plus propre et plus verte.
Une réduction des émissions de carbone, un air plus propre, de nouvelles possibilités d’affaires et plus d’argent dans les poches des Canadiens, voilà notre plan pour bâtir un avenir plus durable et plus prospère pour nos enfants et nos petits-enfants. L’investissement dans les générations futures demeure un objectif clé de ce budget.
Ayant travaillé auprès de jeunes et dans le domaine de l’éducation publique pendant la majeure partie de ma vie professionnelle, je peux témoigner de l’importance d’offrir aux jeunes des occasions de réussir, parce que la réussite de notre pays est étroitement liée à la leur.
Chaque année, nous investissons plus de 330 millions de dollars dans la Stratégie emploi jeunesse du Canada qui permet aux jeunes Canadiens d’acquérir des connaissances essentielles et une expérience de travail pratique. Dans le budget de 2018, le gouvernement prévoit investir 448,5 millions de dollars de plus sur cinq ans pour bonifier cette stratégie afin de favoriser la réussite de nos jeunes en leur permettant d’acquérir les compétences et l’expérience de travail dont ils ont besoin pour obtenir un emploi satisfaisant et permanent grâce à des initiatives comme le programme Emplois d’été Canada.
En août dernier, j’ai rencontré quelques-uns des 260 jeunes employés dans 51 organisations qui font du bon travail un peu partout dans Scarborough-Nord. Ces emplois d’été ont été rendus possibles par un financement fédéral de 848 000 $ qui venait du programme Emplois d’été Canada.
Le budget de 2018 va encore plus loin, puisqu’il propose 46 millions de dollars sur cinq ans, puis 10 millions de plus par an après cela, pour un nouveau programme visant à développer et améliorer la formation en préapprentissage. Ce programme travaillera en partenariat avec les provinces et les territoires, les établissements postsecondaires, les organismes de formation, les syndicats et les employeurs afin d’aider les Canadiens à suivre des formations, en particulier les groupes sous-représentés, comme les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les immigrants de fraîche date. Ils pourront découvrir différents métiers, acquérir une précieuse expérience de travail et développer les compétences nécessaires pour réussir.
Tous les Canadiens peuvent être fiers de ce budget. Il fera en sorte que la croissance économique canadienne se poursuive, tout en offrant plus de possibilités à la classe moyenne et en permettant aux personnes qui travaillent fort de se hisser dans la classe moyenne.
Il vise à améliorer le présent et l’avenir de notre jeunesse et prévoit des mesures importantes pour protéger l’environnement, tout en favorisant la croissance économique. Il prévoit aussi des investissements intelligents et encourage l’égalité afin que tous les Canadiens puissent prospérer.
Les Canadiens peuvent croire, tout comme moi, à ce budget et aux changements véritables que le gouvernement apporte ainsi.
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Madame la Présidente, je suis heureuse de parler aujourd’hui du projet de loi d’exécution du budget. Les mesures qui sont mises en œuvre poursuivront le travail de transformation du gouvernement pour faire progresser la classe moyenne et notre économie. Ce qui est peut-être le plus important, c’est que nous faisons cela en veillant à ce que nos citoyens les plus vulnérables ne soient pas laissés pour compte et en bâtissant un Canada équitable, concurrentiel, durable et équitable.
Depuis notre arrivée au pouvoir, l’économie canadienne est alimentée par le dur labeur d’une classe moyenne plus forte. En plus des investissements historiques du gouvernement dans les gens et les collectivités, le Canada a maintenant l’économie qui connaît la croissance la plus rapide parmi les pays du G7 et a créé plus de 500 000 emplois bien rémunérés depuis novembre 2015.
Je suis extrêmement fière que le projet de loi d’exécution du budget prévoie des mesures qui nous rapprocheront de l’égalité entre les sexes et de l’équité pour tous les Canadiens.
Je suis en train de lire un livre intitulé Runaway Wives and rogue feminists, The Origins of the Women’s Shelter Movement in Canada. L’auteure, Margo Goodhand, y traite du rôle joué par le magazine Chatelaine dans les conversations sur l’éducation des enfants, la violence familiale, l’avortement, le salaire égal pour un travail de valeur égale et bien plus encore. Sous le leadership de sa rédactrice en chef, Doris Anderson, Chatelaine a propulsé le Canada à l’avant-garde du féminisme en Amérique du Nord. Près de 50 ans plus tard, nous avons encore malheureusement ces mêmes conversations. Cependant, le changement s’en vient enfin. Je suis fière de dire que le gouvernement actuel est le premier à présenter une loi fédérale sur l’équité salariale.
En 2017, les femmes gagnaient 88,5 cents pour chaque dollar gagné par un homme. Au cours de notre étude sur la sécurité économique des femmes au comité de la condition féminine, on a réclamé une loi sur l’équité salariale. La loi d’exécution du budget établirait l’équité salariale sur la Colline du Parlement, au gouvernement fédéral et dans toutes les organisations sous réglementation fédérale, comme les banques et les sociétés de télécommunications et de transport. Au total, environ 1,2 million de Canadiens seraient visés par cette mesure. Nous nommerions également un commissaire à l’équité salariale qui jouerait à la fois un rôle d’éducation et un rôle d’application de la loi.
Bien que nous allions de l'avant à l’échelle fédérale, j’ai été attristée de recevoir un courriel des deux chambres de commerce de ma région qui énumérait les changements apportés à la législation provinciale sur les relations de travail par l’abrogation du projet de loi 148. Je ne discuterai pas ici du bien-fondé des lois provinciales, mais le troisième point sur la liste fournie par la Chambre de commerce de l’Ontario était l’abrogation du principe du salaire égal pour un travail égal. En 2018, je suis désolée que n’importe qui ou n’importe quelle organisation puisse applaudir cette initiative.
La violence fondée sur le sexe continue d'empoisonner notre société. En travaillant avec des groupes communautaires, comme les Sexual Assault & Violence Intervention Services de Halton et Halton Women’s Place, je sais que nous devons en faire plus. Cela a certainement été au cœur de mon travail au Parlement, et la loi d’exécution du budget mettra en œuvre cinq jours de congé rémunéré pour les victimes de violence familiale. Il s’agit d’une mesure cruciale pour des personnes qui tentent d’échapper à la violence d’un partenaire intime.
Ce projet de loi comporte un certain nombre d’autres mesures également révolutionnaires.
Notre première étude au comité de la condition féminine portait sur l’analyse comparative entre les sexes plus. Il est extrêmement gratifiant de voir qu’une loi sur la budgétisation sexospécifique est incluse dans ce projet de loi et officialisera l’analyse sexospécifique pour tous les budgets à venir.
Tout aussi révolutionnaire est la création du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, qui renforcera notre capacité de faire progresser l’égalité des sexes et de faire croître la classe moyenne en établissant des politiques et en offrant des programmes et du soutien aux organismes et aux partenaires communautaires qui favorisent l’égalité.
Je suis fière d’affirmer que depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons mis l’accent sur l’équité pour tous les Canadiens. Maintenant, plus de femmes occupent un emploi et contribuent à notre réussite économique commune qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire de notre pays. En soutenant la participation économique des femmes, non seulement nous accomplissons notre devoir, mais nous pourrions ajouter 150 milliards de dollars à l’économie canadienne d’ici à 2026.
Dans le cadre de notre étude sur la sécurité économique des femmes, les témoins nous ont aussi souligné l’importance de permettre aux couples de partager le congé parental pour favoriser l’égalité des sexes à la maison et au travail. La loi d’exécution du budget mettrait en œuvre la nouvelle prestation parentale partagée de l’assurance-emploi. Ces modifications donneraient plus de souplesse aux parents en leur accordant cinq semaines supplémentaires de prestations s’ils acceptent tous deux de partager le congé parental. Ce modèle de style « à prendre ou à laisser » est déjà offert aux parents au Québec. Dans cette province, quatre pères sur cinq ont décidé de profiter de cette prolongation du congé parental. Dans le reste du Canada, cette proportion n’est que d'un père sur dix.
Pour la première fois de toute son histoire, le gouvernement établit des cibles de réduction de la pauvreté dans sa loi sur la réduction de la pauvreté, qui se trouve dans cette mesure législative. La croissance de notre économie ne laissera pas tomber les Canadiens les plus vulnérables. Grâce à des mesures comme l’Allocation canadienne pour enfants, neuf familles canadiennes sur dix ont plus d’argent pour les aider à assumer le coût élevé de l’éducation de leurs enfants. Mais mieux encore, cette allocation a aidé plus d’un demi-million de personnes, dont 300 000 enfants, à sortir de la pauvreté. L’Allocation canadienne pour enfants, qui vise les familles de la classe moyenne et celles qui travaillent fort pour en faire partie, est plus simple, libre d’impôt et plus généreuse que les programmes précédents de prestations pour enfants.
En fait, les résidants d’Oakville-Nord—Burlington ont reçu des versements pour 25 670 enfants, soit un montant annuel moyen de 4 930 $. L’année dernière, ce programme a injecté plus de 70 millions de dollars dans les économies d’Oakville-Nord et du nord de Burlington, et plus de 245 millions de dollars dans l’économie de Halton. Non seulement cet argent aide les familles, mais il stimule l’économie et crée des emplois dans la collectivité.
Une autre mesure essentielle que nous avons prise pour réduire la pauvreté est la Stratégie nationale sur le logement, une initiative de 40 milliards de dollars sur 10 ans qui vise à réduire l’itinérance et à améliorer la disponibilité et la qualité des logements au Canada. Au cours de ces 10 prochaines années, cette stratégie, qui sera financée conjointement par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, contribuera à réduire l’itinérance et le nombre de familles qui ont besoin d’un meilleur logement et à renforcer la classe moyenne.
Les gens croient que ma circonscription est riche, mais il ne faut pas se méprendre. Un grand nombre de résidants s’en tirent très bien, mais nous avons aussi des gens qui vivent dans la pauvreté. Selon le recensement de 2016, à Halton, plus de 13 500 enfants vivaient dans des familles à faible revenu. Autrement dit, plus d’un enfant sur dix vivait dans la pauvreté. Oakville affichait le pourcentage le plus élevé, à 12,4 %. En 2016, à Burlington, le coût moyen des loyers était de 1 329 $. Il était plus élevé que dans la grande ville voisine, Toronto, où le loyer moyen était, cette même année, de 1 242 $.
Je suis fière de travailler avec l'organisme Habitat pour l’humanité Halton-Mississauga, dans ma circonscription, dont l’objectif consiste à offrir à tous un endroit sûr et décent où vivre. Son PDG, John Gerrard, a déclaré qu’il est rassurant de voir le message d’Habitat se refléter dans la stratégie du gouvernement fédéral en matière de logement. L’accent étant mis sur la réduction de la pauvreté et sur des programmes comme l’Allocation canadienne pour enfants et la Stratégie nationale sur le logement, j’espère que ces chiffres diminueront dans ma collectivité et partout au Canada. Le projet de loi d’exécution du budget mettra également en place les dispositions du Régime de pensions du Canada relatives à l’exclusion pour l’éducation des enfants, un élément important qui manque au RPC.
Dans le projet de loi d’exécution du budget, nous continuons de mettre en oeuvre notre plan, et les Canadiens sont à même de constater qu’il fonctionne. Il y a davantage de Canadiens au travail, le taux de chômage est à son plus bas niveau en 40 ans, les salaires augmentent à un rythme que l’on n’avait pas vu en près de 10 ans, les entreprises investissent parce qu’elles ont confiance en notre plan visant à favoriser la croissance à long terme, et l’économie canadienne est l’une des plus performantes du G7, affichant le plus faible ratio de la dette nette par rapport au PIB. Une famille typique de quatre personnes de la classe moyenne disposera de 2 000 $ de plus grâce à l’Allocation canadienne pour enfants et à la baisse d’impôt pour la classe moyenne.
Une classe moyenne dynamique et en croissance stimule la croissance économique partout au pays en créant des emplois et en multipliant les possibilités de réussite pour tous. J’espère que tous les députés appuieront cette importante mesure législative.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de , une collègue qui, comme moi, a été élue en 2000.
Je suis très heureux de parler du projet de loi , la loi d’exécution du budget de 2018 du gouvernement libéral.
Lorsque nous prenons la parole à la Chambre sur un projet de loi comme celui-ci, nous en faisons un résumé et nous demandons comment il aidera les générations futures et comment il aidera dans l’immédiat. Malheureusement, plus nous l’examinons, plus nous nous rendons compte qu’il n’y a rien dans ce projet de loi qui puisse aider les générations à venir.
Ce que nous voyons ici n’est rien d’autre que la suite des politiques inefficaces des libéraux, surtout leurs politiques en matière financière. Il y a eu déficit après déficit, sans qu’on n’en voie la fin, malgré la promesse faite par le lors de la campagne électorale de 2015, à savoir qu’il y aurait seulement de modestes déficits. J’espère sincèrement qu’en 2019, les Canadiens n’auront pas oublié que le gouvernement a rompu promesse après promesse.
Les libéraux ont promis un tout petit déficit de 10 milliards de dollars par année, mais ce que nous avons maintenant, comme le révèlent les comptes publics de 2018, c’est un déficit de 19 milliards de dollars, essentiellement le même en pourcentage que celui de l’année précédente, comme l’a souligné la vérificatrice générale. La dette nette de notre pays est de 759 milliards de dollars. La dette nette, c’est le montant par lequel le passif du gouvernement dépasse la valeur de ses actifs et de ses revenus.
La vérificatrice générale a signalé aussi que les revenus s’élevaient à 313,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 20,1 milliards par rapport à l’année précédente. Ce qui est vraiment choquant, c’est que le gouvernement n’a pas utilisé cette augmentation pour éliminer le déficit, mais qu’il a plutôt, dans la pure tradition libérale, continué d’augmenter ses dépenses de programmes.
Pourquoi s’inquiète-t-on autant des nombreuses familles du pays qui sont incapables d’équilibrer leur budget et qui accumulent les dettes à un rythme effarant, si le gouvernement libéral ne s’en fait pas le moins du monde avec la dette nationale qu’il accumule?
Lorsque nous formions le gouvernement, l’endettement des ménages était l’une des principales préoccupations d’une économie en croissance. La dette des ménages au Canada atteint 171,3 % du revenu brut en 2018, en hausse par rapport aux 170,2 % de 2017. La dette des ménages continue d’augmenter dans notre pays.
La dette des ménages par rapport au revenu s’est maintenue en moyenne à 127,31 % entre 1990 et 2018, avec une pointe historique à 173,34 %. Il y a lieu de s’inquiéter de ce qui pourrait arriver à l’avenir si elle continue d’augmenter à ce rythme, surtout que le gouverneur de la Banque du Canada augmente les taux d’intérêt.
Nous devrions être très préoccupés par ces statistiques et par la dette nationale, mais aussi par le fait que le gouvernement ne fait rien pour régler le problème. Le gouvernement libéral doit cesser d’emprunter de l’argent que d’autres devront rembourser, y compris des Canadiens qui ne sont pas encore nés.
Pourtant, le gouvernement libéral n’a aucun plan pour se sortir de la dette et pour mettre fin aux dépenses excessives. Il n’a aucun plan pour équilibrer le budget. Il n’a aucun plan pour commencer à rembourser la dette nationale accumulée. Tout ce qu’il arrive à faire, c’est payer l’intérêt sur les sommes colossales qu’il a empruntées.
Même s’il a failli à cet égard — et à bien d’autres égards —, le gouvernement continue d’augmenter les impôts de la classe moyenne. Depuis 2015, les libéraux ont aboli les crédits d’impôt et augmenté les cotisations au Régime de pensions du Canada et à l’assurance-emploi. Tout continue d’augmenter, le transport, le carburant, l’épicerie, le loyer, et très bientôt, les Canadiens auront à subir une taxe additionnelle sur tout, la taxe sur le carbone. La taxe sur le carbone ne servira pas à réduire les émissions de carbone. L’argent sera plutôt dépensé par les libéraux pour leurs petits amis millionnaires et leurs marottes.
La prétendue nouvelle tranche d’imposition imposée par les libéraux au 1 % des contribuables les mieux nantis n’a pas fonctionné. Après que les libéraux ont haussé les impôts des riches, on se rend compte que ces mêmes riches, ceux-là mêmes qui font partie du 1 % supérieur, paient en fait un milliard de dollars de moins d’impôt par année qu’avant que les libéraux essaient d’augmenter leur taux d’imposition.
La classe moyenne n’a rien reçu des recettes provenant de l’augmentation des impôts des riches, parce que ces recettes n’étaient pas suffisantes pour financer les programmes et les services mis en oeuvre par le . Ces programmes et services n’ont pas mené à la création de véritables emplois durables dans le secteur privé.
Les libéraux se sont vantés du revenu et du taux d’emploi, mais 11 emplois sur 12 créés par le gouvernement actuel sont dans le secteur public. Ce sont des emplois gouvernementaux. Réfléchissons-y un instant. L’économie n’a pas donné au secteur privé la confiance nécessaire pour connaître une croissance massive. Un nouvel emploi sur 12 est dans le secteur privé, et 11 sur 12 sont dans le secteur public.
Ce n’est pas viable. Les revenus du secteur privé financent les emplois dans le secteur public. Les revenus provenant des emplois du secteur public ne créent pas plus d’emplois dans le secteur privé, ni même dans le secteur public. Pourtant, les libéraux disent qu’il y a eu une baisse du taux de chômage cette année et ils continuent d’embaucher des fonctionnaires.
Les libéraux ne parlent pas du fait que moins de gens cherchent du travail. Les statistiques montrent que les deux tiers des chômeurs au Canada ne cherchent plus de travail, mais qu’ils restent au chômage.
En ce qui concerne le secteur public, ou plutôt la fonction publique, je ne peux pas passer sous silence les récentes observations du vérificateur général dans les comptes publics de 2018. Le vérificateur général, le sous-ministre du ministère des Finances de même que des fonctionnaires du Secrétariat du Conseil du Trésor ont comparu devant le Comité permanent des comptes publics, que j’ai l’honneur de présider. Comme la plupart des gens ici présents le savent, le Comité permanent des comptes publics examine de façon non partisane la performance de l’ensemble de la fonction publique et des ministères et organismes fédéraux dans la mise en oeuvre de ce que le Parlement du Canada a ordonné au gouvernement de faire.
Au cours des trois dernières années, le vérificateur général a déposé plusieurs documents, dont un intitulé, « Commentaire sur les audits d’états financiers 2017-2018 ». Cette année, ce document comprend une section intitulée « Observations du vérificateur général sur les états financiers du gouvernement du Canada de 2017-2018 », qui figurait auparavant dans les comptes publics.
La première observation porte sur la transformation de l’administration de la paie, mieux connue sous le nom de système de paie Phénix. Le vérificateur général a noté qu’au 31 mars 2018, les erreurs de paie s’élevaient à 615 millions de dollars. Je me souviens des réunions que j’ai tenues à Wainwright, Drumheller, Stettler et Camrose à l’occasion desquelles un nombre considérable de fonctionnaires fédéraux en ont profité pour exprimer leur frustration à l’égard du système Phénix.
De plus, pour la dernière période de paie, le pourcentage d’employés ayant reçu une paie inexacte était de 58 %, soit une augmentation de 7 % par rapport à la période de paie précédente. Même si la ministre dit que les choses s’améliorent et que, d’ici octobre 2018, les choses seront réglées ou que nous aurons un objectif réel à atteindre, elle échoue au test. C’était 51 % l’an dernier et c’est 58 % cette année.
Tandis que le gouvernement affirme s’efforcer de régler ce problème horrible pour les fonctionnaires, la situation s’aggrave. Selon le rapport du vérificateur général, le gouvernement a sous-payé des employés pour un total de 369 millions de dollars et en a payé d’autres en trop, pour un total de 246 millions de dollars et maintenant, nous essayons de trouver comment récupérer cet argent. Ce nombre important d’erreurs de paie individuelles n’a pas donné lieu à une erreur financière importante dans le total des dépenses de paie déclarées par le gouvernement, parce qu’à la base, les paiements en trop et les paiements en moins s'annulent mutuellement.
Hier, le vérificateur général a expliqué à notre comité que, bien que le gouvernement ait enregistré des rajustements comptables de fin d’exercice pour améliorer l’exactitude de ses dépenses salariales, il n’a pas corrigé les problèmes sous-jacents ni les erreurs de paie qui continuent de toucher des milliers d’employés.
Dans le budget de 2018, le gouvernement prévoit dépenser 16 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2018-2019, pour travailler avec divers experts et fonctionnaires à la mise en œuvre d’un nouveau système de paie. De plus, il s’est engagé à verser 431 millions de dollars sur six ans, à compter de 2017-2018, pour réparer Phénix.
Je crains fort, comme certaines personnes au sein de la fonction publique, que nous n’ayons pas l’expertise nécessaire en TI pour gérer des problèmes informatiques complexes comme ceux-là. Il n’en est pas question dans ce budget. Des gens ne sont pas payés. C’est inacceptable.
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Madame la Présidente, comme députée fédérale de Renfrew—Nipissing—Pembroke, une circonscription de la vallée de l'Outaouais, je suis ravie de pouvoir informer les Canadiens au sujet de la détérioration des finances du pays, une situation qui se reflète dans le projet de loi dont le Parlement est saisi aujourd'hui.
J'aimerais réaffirmer d'emblée qu'il ne fait aucun doute que les conservateurs veulent à la fois de l'air pur, des impôts bas et une saine économie. Bien entendu, on ne peut avoir un environnement sain et des emplois bien rémunérés que si les contribuables sont traités avec respect. Or, les 850 pages du projet de loi témoignent d'un manque de respect envers les contribuables. Il est temps de mettre un terme à l'approche dépensière du gouvernement libéral qui est en train de ruiner le pays.
On aura beau tenter de satisfaire la vanité du et de l'aider dans son projet d'acheter un siège au Conseil de sécurité des Nations unies en affirmant que le Canada peut lutter contre les changements climatiques en Afrique à coup de milliards de dollars en fonds publics, il n'en demeure pas moins que cette nouvelle taxe sur le carbone ou sur la pollution — peu importe le nom que le premier ministre pourrait inventer cette semaine, la semaine prochaine ou le mois prochain pour désigner ce lourd régime de taxation — est une taxe comme les autres. L'imposition d'une taxe sur le carbone s'explique notamment par le fait que le gouvernement accumule les déficits budgétaires excessifs, année après année, sans avoir de solution crédible à proposer pour équilibrer les dépenses et les revenus.
Les réponses prémâchées fournies par Gerald Butts n'ont aidé ni Dalton McGuinty ni Kathleen Wynne, qui est tombée en complète disgrâce. La même chose se produira pour le . Dans le Financial Post, Kevin Libin a décrit avec justesse la taxe sur le carbone comme un « plan de redistribution de la richesse ». Voici ce qu'il a écrit:
Cette taxe enlèvera certes de l'argent aux consommateurs, aux entreprises et aux familles à revenu élevé, puis les réallouera à d'autres sous forme de remise de taxe (en déduisant évidemment les coûts d'administration, qui ne sont jamais nuls). Cependant, cette initiative est bien plus irrationnelle que cela. Elle vise en réalité à augmenter les coûts des entreprises et à donner un avantage aux importations, alors que l'économie canadienne est déjà aux prises avec un régime fiscal qui est jugé bien moins attrayant que ceux de nos concurrents économiques, en imposant des redevances qui, selon les économistes, sont trop faibles pour réduire sérieusement les émissions, mais suffisantes pour nuire à l'économie.
Quand l'ancien gouvernement libéral de l'Ontario s'est servi du souci des Canadiens de protéger l'environnement comme prétexte pour élaborer son plan farfelu et gauchiste de redistribution de la richesse, cela a nui à l'Ontario. Les Canadiens se rendront compte que le gouvernement fédéral se sert du même prétexte bidon. Ils sont intelligents, et ils savent reconnaître une ponction fiscale. Ils savent aussi que les affirmations selon lesquelles la nouvelle taxe sur le carbone n'aura aucune incidence sur les recettes ne sont que des salades.
Le système fédéral de taxation du carbone établit deux mécanismes pour la tarification du carbone: premièrement, une redevance sur les combustibles fossiles pour les producteurs, distributeurs et importateurs de combustibles et, deuxièmement, un système de tarification basé sur les extrants pour les installations industrielles. Les redevances sur les combustibles spécifiques à chaque type de combustible, y compris l'essence, le carburant d'aviation, le gaz naturel, le charbon et les déchets combustibles, devraient refléter le prix de la pollution par le carbone. En 2019, le système de tarification du carbone s'appliquera à un prix initial de 20 $ la tonne d'équivalent de dioxyde de carbone, puis augmentera de 10 $ chaque année jusqu'à ce qu'il atteigne 50 $ la tonne en 2022. Par exemple, un prix de 4,42 ¢ le litre s'appliquera sur l'essence à partir d'avril 2019, puis passera à 11,05 ¢ le litre d'ici avril 2022. Les taxes sur le mazout domestique et le carburant de transport sont des exemples de taxes directes.
Le gouvernement a indiqué, en prévision des élections, que 80 ou 90 % du montant perçu en taxes directes sur le carbone pourrait éventuellement revenir aux ménages canadiens, et que les 10 ou 20 % restants serviraient à accorder des exemptions fiscales à ceux qui sont durement touchés par la nouvelle taxe sur le carbone, mais il a omis de parler des taxes indirectes sur le carbone. La TVH, que l'on prévoit ajouter à la taxe sur le carbone, est un exemple de taxe indirecte. Ces taxes indirectes sur le carbone, qui représentent environ 70 % des recettes découlant de cette taxe, feraient augmenter la totalité des dépenses pour les autres produits de consommation d'environ 522 $ par ménage. Cette promesse électorale pourrait redonner aux familles canadiennes une partie de l'argent qui leur a été enlevé, certes, mais les Canadiens se feraient avoir par les taxes cachées, qui sont beaucoup plus difficiles à calculer.
Les contribuables de l'Ontario ont vu la même chose se produire avec le prix de l'électricité. D'abord, on leur a dit que d'énormes augmentations étaient nécessaires pour payer les propriétaires d'éoliennes industrielles qui, comme par hasard, entretiennent des liens très étroits avec le Parti libéral. On a dit à ces contribuables qu'il était essentiel de mettre un terme au réchauffement climatique causé par l'homme, ou aux changements climatiques, je veux dire, ou à la pollution climatique, ou peu importe le terme employé par le Parti libéral pour berner les gens. Ensuite, on a tenté de duper des consommateurs naïfs en dissimulant la taxe sur le carbone imposée sur le coût de l'électricité en parlant d'un « rajustement global ». Cela a permis aux libéraux d'augmenter la taxe sur le carbone imposée sur le coût de l'électricité, ce qui a donné naissance à une nouvelle expression en Ontario: la « pauvreté énergétique ».
L'Ontario doit maintenant payer des tarifs d'électricité parmi les plus élevés en Amérique du Nord, jetant des ménages dans l'étau de la pauvreté énergétique et forçant des industries à fermer leurs portes ou à s'établir aux États-Unis. Les contribuables de l'Ontario subissent les contrecoups de la taxe sur le carbone depuis des années.
Cette semaine, dans ma circonscription, Renfrew—Nipissing—Pembroke, Sandvik Materials Technology, à Arnprior, a annoncé qu’elle allait fermer ses portes et déménager sa production aux États-Unis d’ici la fin de 2019. Sandvik, qui fabrique des tuyaux et des tubes en acier, emploie actuellement 160 personnes à son usine d'Arnprior. Elle a ouvert ses portes en 1975 et maintenant, après 43 ans d’existence au Canada, ces emplois vont disparaître à cause des politiques des libéraux. Avec les prix élevés de l’électricité, les droits de douane sur l’acier, que le gouvernement n’a pas réussi à faire lever même après avoir bradé les intérêts des Canadiens dans leur lamentable gestion des négociations de l’ALENA, avec l'augmentation des taux d’intérêt et la hausse massive du fardeau fiscal qui résultera de la nouvelle tarification du carbone, on n’a pas fini de voir s’allonger la file à la frontière des États-Unis.
Le projet de loi aurait dû être un plan de contrôle des dépenses gouvernementales. La politique budgétaire du gouvernement, qui consiste essentiellement à maintenir les dépenses et les déficits élevés au moins jusqu’après les élections fédérales de l’an prochain et au-delà, n’est pas viable. Le Parti libéral a endetté le pays sans que la population y gagne grand-chose.
Grâce à l’effet d’entraînement d’une économie américaine en plein essor, notre économie tourne à plein régime, mais au lieu d’ordonner à la Banque du Canada de hausser les taux d’intérêt pour ralentir l'économie, il vaudrait mieux réduire plus rapidement les déficits pour diminuer la pression sur les taux d’intérêt. Cela aiderait les ménages les plus endettés du pays, qui sont en majorité des jeunes familles vivant en milieu urbain, dans des villes comme Toronto, et ayant avec d’énormes hypothèques. Dans une étude d'Environics Analytics, on a déjà calculé que la hausse des taux d’intérêt privera les ménages de 2 516 $ de plus chaque année. Lorsqu'on additionne les versements hypothécaires plus élevés, la nouvelle taxe sur le carbone des libéraux, qui devrait augmenter chaque année, et toutes les autres hausses du fardeau fiscal, l’avenir paraît bien sombre pour les familles canadiennes de la classe moyenne.
Selon Craig Wright, économiste en chef à la Banque Royale du Canada, à ce stade-ci du cycle économique, il faut afficher des surplus et rembourser la dette. Les milliards supplémentaires que le gouvernement a perçus dernièrement auprès des Canadiens auraient dû servir à rembourser la dette, et non pas à offrir des pots-de-vin à d’autres pays pour acheter un siège au Conseil de sécurité de l’ONU.
Les déficits du Canada échappent à tout contrôle. Le Canada a gaspillé l'argent qui aurait dû servir à lui constituer la réserve financière dont il avait besoin pour lutter contre l’inévitable prochaine récession.
Les libéraux ne comprennent même pas les principes de base quand il s’agit du fonctionnement quotidien de l’État. Le projet de loi , malgré ses 850 pages, est loin d’expliquer en détail comment le gouvernement fédéral entend mieux servir les Canadiens.
Le projet de loi précise ce qui suit: « [...] s’assurer que les prestations d’assistance sociale dans le cadre de certains programmes n’empêchent pas les particuliers de recevoir l’Allocation canadienne pour enfants. » Cette question devrait être examinée séparément, au lieu d'être enfouie dans un projet de loi omnibus d'exécution du budget, qui fait 850 pages. Le gouvernement a trahi sa promesse de ne jamais présenter de projet de loi omnibus au Parlement, comme il a rompu sa promesse d'enregistrer des déficits modestes. Les déficits d'aujourd'hui sont les taxes et les impôts de demain.
Christopher est un parent seul, qui vit dans ma circonscription. Il travaille dans une épicerie. Contrairement au , le député de , qui fait partie du 1 % le plus riche, il ne possède pas de villa dans le sud de la France où il peut passer ses vacances. Le 15 octobre dernier, Christopher a présenté une demande afin de recevoir l'Allocation canadienne pour enfants pour sa fille adolescente. Le 30 octobre, on l'a informé que sa demande avait été envoyée au service responsable du traitement des demandes et qu'elle ne serait pas examinée avant au moins la mi-janvier 2019. C'est quelque chose de nouveau.
Sous l'ancien gouvernement conservateur dirigé par le premier ministre Stephen Harper, les demandes étaient traitées dans un délai de 21 jours. Si on est chanceux, il faut maintenant attendre de trois à quatre mois, alors que le nombre d'employés n'a pas changé. Le gouvernement libéral a ajouté un nouveau niveau de stupidité, qui retarde tout.
Dieu merci, Christopher a communiqué avec sa députée pour qu'elle l'aide à présenter sa demande, au lieu de tenter de le faire lui-même. Tout d'abord, on doit attendre des heures au téléphone. Puis, on laisse un message en espérant recevoir un appel une semaine plus tard. Les préposés aux appels sont les employés qui viennent d'être embauchés et qui ne connaissent pas les programmes...
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Madame la Présidente, je suis très heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi , qui vise à inscrire dans la loi un certain nombre de dispositions énoncées dans le budget de 2018.
Aujourd'hui, je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de Saint-Boniface—Saint-Vital.
Dans mon intervention sur le projet de loi, je me concentrerai sur les familles de la classe moyenne dans ma circonscription, Vaughan—Woodbridge. Comme toutes les autres au Canada, ces familles, qui travaillent fort, savent que le gouvernement travaille pour elles dans le but de renforcer l'économie et d'assainir l'environnement non seulement pour la génération actuelle, mais aussi pour les générations à venir. Cela permettra aux enfants, comme les miens, de jouir d'un avenir prospère en toute confiance, sachant que le gouvernement a pris les bonnes décisions pour leur avenir.
Je tiens aussi à saluer les entrepreneurs de Vaughan, qui exploitent plus de 12 000 petites et moyennes entreprises. Ils savent qu'ils peuvent compter sur moi, à titre de député, et sur le gouvernement libéral pour les défendre ardemment et faire en sorte qu'ils disposent des outils nécessaires pour soutenir la concurrence et réussir à l'échelle nationale et internationale.
Le gouvernement s'est engagé à bâtir une classe moyenne solide et à aider ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Nous connaissons aujourd'hui les résultats de son action et nous sommes très fiers du bilan: le taux de chômage n'a jamais été aussi bas, plus de 500 000 ou 600 000 nouveaux emplois ont été créés au cours des trois dernières années, dont la majorité à temps plein et, chose tout à fait étonnante, il y a plus de 500 000 emplois vacants au Canada. Autre élément dont nous devrions être fiers, la majorité des emplois qui ont été créés dans ce grand pays sont le fait du secteur privé.
Je pourrais parler de bien des éléments du projet de loi , depuis la Loi sur l’équité salariale jusqu'à la Loi sur la budgétisation sensible aux sexes en passant par la Loi sur le Programme de protection des salariés. Permettez-moi de mentionner également la mise en oeuvre de la Loi sur le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, dont je suis très fier en tant que père de deux jeunes filles. Ce ministère sera chargé d’assister le ministre pour que nous puissions, en tant que société et gouvernement, faire avancer l’égalité des sexes et des personnes de diverses orientations sexuelles. On a même modifié la Loi sur les banques afin de renforcer les dispositions applicables aux banques relativement à la protection des clients et du public. En effet, les Canadiens veulent et méritent les normes de protection du consommateur les plus strictes dans leurs rapports avec les institutions financières, et c'est ce que nous allons leur offrir.
Cela dit, je me concentrerai surtout sur l'un des éléments du projet de loi cet après-midi, celui qui, à mes yeux, confirme que le gouvernement a la prospérité du pays à coeur et qui permettra à tous les Canadiens de jouir des retombées de la croissance économique et du fait que la société sera plus juste et plus inclusive.
La section 21 de la partie 4 du projet de loi édicte la Loi sur la réduction de la pauvreté, laquelle établit, pour la première fois de l'histoire, des cibles de réduction de la pauvreté d'un océan à l'autre. Les cibles établies par le gouvernement sont à la fois ambitieuses et réalistes et elles permettront de sortir des centaines de milliers de Canadiens de la pauvreté — c'est même déjà commencé. Le gouvernement entend ramener la pauvreté à 20 % sous le niveau de 2015 d'ici 2020 et à 50 % sous ce même niveau d'ici 2030. Je signale que ce ne sont pas de simples chiffres en l'air, car nous savons que, derrière ces statistiques, il y a de vaillants Canadiens en chair et en os de tous les horizons et d'un peu partout au pays. Les Canadiens sont ambitieux et déterminés et ils attendent la même chose de leur gouvernement. Les mesures contenues dans la Loi sur la réduction de la pauvreté ne pourraient pas nous rendre plus fiers du travail accompli jusqu'ici par le gouvernement, mais surtout par le pays.
Notre stratégie de réduction de la pauvreté repose sur les piliers suivants: la dignité pour aider les Canadiens à sortir de la pauvreté en s'assurant de répondre à leurs besoins fondamentaux; l'égalité des chances et l'inclusion pour aider les Canadiens à se joindre à la classe moyenne en favorisant leur pleine participation à la société et l'égalité des chances; et, enfin, la résilience et la sécurité pour appuyer la classe moyenne en s'assurant que les Canadiens ne sombrent pas dans la pauvreté.
Comment pouvons-nous atteindre ces cibles? Je vais énumérer les mesures mises en place par le gouvernement: l'Allocation canadienne pour enfants, qui est porteuse de changements; une augmentation de 10 % du Supplément de revenu garanti; l'Allocation canadienne pour les travailleurs; la Stratégie nationale sur le logement, un investissement de 40 milliards de dollars sur 10 ans qui réduira ou éliminera les besoins en matière de logement de plus d'un demi-million de Canadiens partout au pays. Dans ma circonscription, Vaughan—Woodbridge, plus de 150 logements abordables seront construits en 2019.
En outre, les investissements effectués dans le transport en commun dans le cadre de la première, puis de la seconde phase du Fonds pour l'infrastructure de transport en commun fourniront un financement durable et sûr aux services de transport en commun à l'échelle du pays.
Par ailleurs, l'Allocation canadienne pour les travailleurs, annoncée dans le budget de 2018, est un crédit d'impôt qui permet aux Canadiens à faible revenu d'avoir plus d'argent dans leurs poches. En fait, on estime que plus de 2 millions de Canadiens bénéficieront de cette mesure qui permettra, en outre, de tirer plus de 70 000 Canadiens de la pauvreté. Au titre de l'Allocation canadienne pour les travailleurs, une personne qui gagne 15 000 $ par année recevra 500 $ de plus en 2019 qu'en 2018.
Dans le projet de loi , le gouvernement introduit des changements grâce auxquels les personnes admissibles à l'Allocation canadienne pour les travailleurs bénéficieront de ce crédit sans avoir à en faire la demande. L'inscription sera automatique. Le gouvernement ne laissera personne pour compte et le mécanisme d'inscription automatique prévu dans le projet de loi constitue un autre pas dans la bonne direction.
Il faut également examiner l'Allocation canadienne pour enfants, un programme social axé sur la transformation que nous avons introduit pour atteindre nos cibles de réduction de la pauvreté. Nous offrons cette allocation aux familles qui en ont besoin, non aux millionnaires, mais aux familles de la classe moyenne qui travaillent dur, partout au pays. Uniquement dans ma circonscription, environ 5 millions de dollars par mois seront versés pour aider 17 000 enfants et 9 000 familles. Les prestations moyennes seront de plus de 500 $. Voilà des mesures qui améliorent vraiment la vie des Canadiens d'un océan à l'autre. Ce sont des changements concrets dont bénéficient les familles de la classe moyenne d'un océan à l'autre.
Nous avons également indexé l'Allocation canadienne pour enfants deux ans à l'avance, ce qui permet de fournir des centaines de dollars supplémentaires aux familles pour les aider à payer les activités sportives, à économiser pour les études ou à acheter des vêtements d'hiver pour leurs enfants. On estime que l'Allocation canadienne pour enfants sortira 300 000 enfants de la pauvreté.
Pour les aînés les plus vulnérables, le gouvernement a augmenté le Supplément de revenu garanti, qui passe à 10 %. Promesse faite, promesse tenue. Dans ma circonscription, Vaughan—Woodbridge, plus de 2 000 aînés ont reçu, en moyenne, plus de 800 $ supplémentaires par année. Voilà du vrai changement qui aide de vrais Canadiens, les aînés les plus vulnérables. De plus, nous avons conclu une entente concernant le Régime des pensions du Canada. Nous l'avons bonifié et renforcé pour les générations futures.
Nous avons pris d'autres mesures, mais j'aimerais parler brièvement, pendant le temps qu'il me reste, de deux mesures du projet de loi . La première traite du Code canadien du travail. Parmi les gens qui s'intéressent au dossier des relations de travail, beaucoup étaient conscients des problèmes de continuité de l'emploi lors des appels d'offres. C'était très injuste à l'égard de la classe moyenne et des travailleurs. Nous y avons remédié.
La mesure en question se trouve dans la section 15 de la partie 4. Le gouvernement vise à régler les problèmes liés à la continuité de l'emploi lorsqu'une installation, un ouvrage ou une entreprise devient assujetti à la réglementation fédérale ou dans les cas d'appel d'offres. Voilà qui est important, car il y a eu des cas où des employés ont eu un nouvel employeur à la suite d'un processus d'appel d'offres et se sont vu offrir un salaire de loin inférieur pour exactement le même travail.
Ceux qui suivent ce qui se passe à l'aéroport de Toronto savent que beaucoup de travailleurs font face à ce genre de situations. Ils reçoivent un salaire de 20 $ l'heure, puis subissent une baisse de salaire considérable lorsqu'ils doivent changer d'employeur parce qu'il y a eu appel d'offres et que le contrat a été réattribué. Voilà qui est injuste. Nous nous sommes attaqués au problème. Le projet de loi s'inspire de mesures adoptées par d'autres pays, notamment le Royaume-Uni et l'Australie.
Je ne lirai pas à la Chambre la section du projet de loi dont il s'agit, mais j'encourage les députés de tous les partis à la lire eux-mêmes. Il s'agit d'une disposition novatrice, qui aidera tous les travailleurs canadiens de la classe moyenne, y compris ceux dont la situation change à la suite d'un appel d'offres.
Dans le projet de loi , ainsi que dans des budgets antérieurs, nous avons également abordé la question de l'équité fiscale et de l'évitement fiscal. Le gouvernement libéral a investi environ 1 milliard de dollars dans l'Agence du revenu du Canada. Ce matin, dans un de nos journaux nationaux, on félicitait le gouvernement d'avoir adopté les mesures concrètes qui figurent dans le projet de loi en matière d'équité fiscale et d'évitement fiscal. Notre économie est prospère, le taux d'emploi atteint des sommets et le taux de participation des femmes au marché du travail est le plus élevé jamais enregistré au pays, mais nous devons voir à ce que chacun, particulier ou entreprise, paie sa juste part, y compris les grandes sociétés et les Canadiens fortunés.
Nous empêchons les banques de créer des pertes artificielles. Nous améliorons les exigences en matière de déclaration de l'impôt sur le revenu pour les fiducies. Nous renforçons les règles concernant les sociétés en commandite. Nous empêchons les sociétés de faire des distributions libres d'impôt. Nous augmentons la transparence sur la propriété effective.
J'ai été très heureux de traiter du projet de loi . Cette loi d'exécution du budget renferme un certain nombre d'excellentes mesures. Je n'ai même pas mentionné le projet de loi sur l'équité salariale, qui aura un effet transformateur pour des millions de gens au pays. Il va réduire l'écart salarial entre les hommes et les femmes: une chose qui doit être faite, une chose qui s'impose, la chose juste à faire. C'est la chose à faire pour l'avenir de mes deux filles, qui sont à l'école aujourd'hui. Le gouvernement libéral a agi dans de nombreux domaines, et j'en suis fier.