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La séance est maintenant ouverte.
Soyez les bienvenus à la 35e réunion du Comité permanent des anciens combattants.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre des communes le 23 juin 2022. Les députés peuvent participer en personne ou au moyen de l'application Zoom.
Pour garantir le bon déroulement de la réunion, je vous transmets quelques consignes.
Avant de prendre la parole, attendez que je vous nomme. J'invite aussi les membres du Comité, lorsqu'ils poseront des questions, à dire à qui elles s'adressent. Je vous rappelle que toutes les observations doivent être adressées à la présidence.
Conformément à notre motion de régie interne concernant les tests de connexion, je souhaite informer le Comité que les témoins ont effectué les tests de son avant la réunion.
Sur ce, nous pouvons accueillir les témoins, tout d'abord en les remerciant de leur participation.
En premier lieu, nous recevons le major à la retraite M. André Thivierge, cofondateur et coprésident du Groupe de travail des anciens combattants de la Ville d'Ottawa.
Ensuite, de la Corporation de sécurité GardaWorld, nous accueillons M. Jean‑Luc Meunier, président et chef de l'exploitation, Services de sécurité, Canada, ainsi que Mme Colleen Arnold, vice-présidente, Affaires corporatives, et Simon Beriner, directeur national, Innovation et technologies.
Finalement, de l'Association nationale des collèges de carrière, M. Michael Sangster, président-directeur général, est avec nous.
Je vais offrir la possibilité à chaque groupe de faire un discours d'ouverture de cinq minutes. J'aimerais qu'ils me regardent de temps en temps, pour que je puisse leur faire signe que leur temps de parole est écoulé.
Monsieur Thivierge, vous avez la parole pour les cinq prochaines minutes.
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Monsieur le président et membres du Comité, je vous remercie d'avoir invité GardaWorld à la rencontre d'aujourd'hui. C'est une rencontre importante. C'est une conversation à propos de la Stratégie nationale d'emploi des vétérans. Nous sommes très fiers d'être ici aujourd'hui.
Avant que je vous présente nos initiatives à cet égard, permettez-moi de vous parler un peu de nous. Notre histoire débute en 1995 quand l'entrepreneur canadien Stéphane Crétier, ayant vu une occasion dans le marché des services de sécurité, a fondé notre entreprise, GardaWorld. Aujourd'hui, à partir de notre siège social de Montréal, nous sommes devenus un chef de file mondial et avons un vaste portefeuille de services de sécurité et de gestion de risque. Nous menons nos activités dans plusieurs pays et employons au Canada 35 000 personnes.
Le gouvernement du Canada nous a d'ailleurs confié plusieurs contrats d'importance visant, notamment, la sécurité aéroportuaire pour le compte de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, ainsi que la sécurité des résidents des Centres de surveillance de l'immigration pour le compte de l'Agence des services frontaliers du Canada.
[Traduction]
À GardaWorld, nous soutenons fortement l’emploi des anciens combattants. Selon notre expérience, les anciens combattants sont des employés exceptionnels. Nous avons des anciens combattants à tous les niveaux de notre organisation, dont notre chef de la sécurité corporative.
En 2019, GardaWorld a reçu le Prix de transition vers l’emploi des anciens combattants lors de la célébration annuelle du service militaire sur la Colline du Parlement. Cette récompense nous a été remise pour souligner les efforts de notre entreprise en matière d’embauche des anciens combattants, des réservistes et de leurs conjoints.
Toutes les firmes de sécurité cherchent activement à recruter davantage d’anciens combattants. Après tout, quoi de plus naturel qu'une carrière dans la sécurité après avoir été membre des Forces armées canadiennes?
Voici quelques-unes des initiatives que nous avons prises pour soutenir l’emploi des anciens combattants.
Nous avons mis sur pied un conseil consultatif des anciens combattants, dirigé par mon collègue Simon Bernier, qui a servi dans l'armée pendant 10 ans. Le conseil veille à ce que nous répondions aux besoins uniques de nos anciens combattants, que ce soit par un accès simplifié à un soutien de premier ordre en santé mentale ou par la flexibilité de continuer à servir dans la réserve.
Nous avons aussi des politiques d’embauche préférentielles pour les anciens combattants. Nous avons ajouté une formation spéciale pour nos recruteurs sur la terminologie utilisée dans les curriculum vitæ militaires, et nous travaillons avec des partenaires de confiance comme la fondation La patrie gravée sur le cœur et Coeurs vaillants.
L’emploi des anciens combattants est un dossier complexe qui comporte de nombreuses facettes et défis, et comme vous l’avez déjà entendu, il n’y a pas de solution unique. Nous avons un certain nombre de suggestions qui, selon nous, pourraient soutenir l'emploi des anciens combattants après le service.
La première serait d'avoir une meilleure harmonisation avec les Forces armées canadiennes pour mieux prévoir les possibilités de carrière après le service.
La deuxième serait d'instaurer une accréditation pour les entreprises comme la nôtre qui veulent embaucher des militaires. Les anciens combattants sauraient alors que ces entreprises peuvent répondre à leurs besoins. Le fardeau de trouver un emploi après le service passerait ainsi de leurs épaules à celles de ces entreprises.
Enfin, nous suggérons de moderniser le droit de premier refus pour les services d'agents de sécurité.
Comme il s'agit d'une question complexe, je vais y consacrer un peu de temps, car cette modernisation a le potentiel de donner des résultats positifs et d'avoir des retombées importantes, notamment en faisant réaliser des économies au gouvernement. Ces économies considérables pourraient être réaffectées pour soutenir tous les anciens combattants lors de leur transition à la vie civile.
Comme vous le savez sans doute, le droit de premier refus accorde au Corps des commissionnaires — que j'appellerai simplement « le Corps » —, dont des représentants sont venus témoigner la semaine dernière, un quasi-monopole sur la protection des bâtiments fédéraux.
Aujourd'hui, sur les plus de 600 000 anciens combattants au Canada, le Corps en emploie 4 400, soit seulement 1 %. Comme les représentants du Corps vous l'ont mentionné, malgré l'élargissement de la définition d'« anciens combattants » et la réduction du seuil d'heures que doivent travailler les anciens combattants de 70 % en 2014 à 60 % en 2016, le Corps demeure incapable de satisfaire à son mandat, le nombre d'heures actuellement travaillées par des anciens combattants sur leurs contrats fédéraux étant de seulement 38 %. Malgré cela, le monopole du droit de premier refus du Corps demeure en vigueur.
[Français]
Notre industrie croit fermement que le temps est venu de réformer le droit de premier refus et d'offrir aux anciens combattants la liberté de choisir eux-mêmes leur lieu de travail, l'entreprise pour laquelle ils veulent travailler et les fonctions qu'ils veulent occuper. Ce faisant, toutes les entreprises de sécurité, sans exception, auraient alors le meilleur accès à ces talents, et les vétérans se verraient offrir toutes les possibilités que l'industrie a à leur offrir.
Des mécanismes sont déjà en place pour permettre au gouvernement du Canada de réformer le droit de premier refus et de le remplacer par un système qui profiterait plus aux anciens combattants et aux contribuables. Ainsi, on offrirait davantage de choix et de possibilités à tous, tout en augmentant la diversité dans les services de sécurité, et on permettrait au gouvernement du Canada de réaliser d'importantes économies.
Sur ce, nous serons heureux à répondre à vos questions tout à l'heure.
Je vous remercie.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour à tous les membres du Comité et aux autres témoins.
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour participer à votre étude sur I'emploi des anciens combattants après leur service, et pour vous parler de quelques moyens que prennent déjà les collèges de carrières réglementés pour répondre à l'appel et les aider à trouver des emplois intéressants.
Avant de commencer, j'aimerais prendre un instant pour remercier tous ceux qui servent actuellement dans les Forces armées canadiennes pour les sacrifices que vous faites, pour les défis que vous relevez, et pour donner la priorité à votre pays, et je remercie aussi les anciens combattants d'avoir répondu à l'appel.
Mon association et moi recevons chaque jour des appels d'employeurs, d'associations d'entreprises et de groupes commerciaux qui sont à la recherche d'employés bien formés et qualifiés qui possèdent les qualités suivantes: leadership, intégrité, esprit d'équipe, aptitude à la résolution de problèmes et sens des responsabilités. Voilà qui ressemble fort aux qualités que possèdent nos militaires.
Nous pouvons et devons faire plus pour aider nos militaires à comprendre, avant qu'ils soient libérés, les vastes possibilités qui s'offrent à eux, et nous pouvons faire plus aussi pour aider leurs familles. Nous sommes toujours prêts à appuyer les efforts qui sont déployés en ce sens.
Les 450 collèges de carrières réglementés de notre association, qui sont les principaux formateurs de travailleurs âgés, forment chaque année plus de 150 000 apprenants qui, au terme de leur formation, vont atténuer les graves pénuries de main-d'œuvre qui sévissent partout au pays. Nos programmes de formation menant directement à un emploi offrent aux apprenants et à leurs familles des possibilités d'avancement tout en répondant aux divers besoins économiques et en main-d'œuvre de notre pays. Les collèges de carrières réglementés travaillent en étroite collaboration avec les employeurs pour faire en sorte que la formation soit adaptée aux compétences actuellement requises, un élément important pour les étudiants âgés qui veulent retourner sans attendre sur le marché du travail.
Nous avons des collèges de carrières réglementés d'un océan à l'autre qui travaillent actuellement avec des militaires en service, des anciens combattants et leurs familles, et j'aimerais vous faire part de quelques exemples.
Le Collège Willis, qui se trouve ici même à Ottawa, travaille en étroite collaboration avec le ministère des Anciens Combattants et celui de la Défense nationale pour former des militaires en service et en transition en vue de carrières palpitantes comme celles d'analystes de cyberdéfense et de sécurité, de cyberopérateurs et d'administrateurs des services opérationnels.
L'an dernier, le Collège Willis a aussi annoncé la création d'un programme de deux millions de dollars pour offrir des bourses d'études Apprendre ensemble, qui couvrent l'intégralité des frais de scolarité, pour les membres de la famille des anciens combattants qui suivent en même temps qu'eux un de ses programmes de formation. Je sais que M. Samson était présent à l'annonce, et je tiens à le remercier de sa participation et de son soutien.
Le Collège de carrières CBBC en Nouvelle-Écosse a aussi mis sur pied une équipe de partenariat avec les militaires et les anciens combattants afin de créer un centre à l'écoute de leurs besoins et un environnement d'apprentissage assez souple pour leur permettre de réussir.
Nous sommes conscients que de nombreux services de transition sont actuellement offerts aux membres des Forces armées canadiennes. Nous y voyons une occasion pour notre association et ses affiliés provinciaux de mieux s'intégrer au programme. Ensemble, nous pouvons faire plus pour sensibiliser les anciens combattants aux avantages que présentent nos programmes de formation.
En effet, les collèges de carrières réglementés offrent des milliers de programmes de formation souples qui font en sorte que les apprenants peuvent passer directement du service militaire à une salle de classe et à un emploi. Dans un collège de carrières, tous les jours de la semaine sont des jours de rentrée. Des cours commencent, et des élèves obtiennent leur diplôme, chaque semaine de l'année. Le militaire qui est libéré un vendredi peut commencer sa formation en vue d'une nouvelle carrière dès le lundi suivant.
De plus, comme les collèges de carrières se trouvent dans des communautés partout au pays, nul besoin d'habiter dans un grand centre urbain comme Toronto, Ottawa ou Calgary pour suivre une formation. Ils peuvent le faire à Trinity, Melville ou Rimouski.
Nous formons les gens rapidement, et nous les formons à proximité de leur foyer et de leurs familles. Nous les formons là où l'on cherche des travailleurs et dans les communautés que vous représentez.
Je recommande vivement au gouvernement de mettre sur pied une table de travail permanente sur la formation et les compétences des anciens combattants qui regroupe une vaste gamme de partenaires, notamment les collèges de carrières réglementés et les employeurs, pour que tous demeurent centrés sur cet enjeu. La mise sur pied d'une table de travail permanente dont les membres se réunissent régulièrement est une façon d'assurer une collaboration continue et de garder nos efforts centrés sur l'essentiel, à savoir offrir la meilleure formation possible pour que plus d'anciens combattants trouvent un emploi.
Nous recommandons même, pour être audacieux, que le gouvernement et notre association créent un programme pour les conjoints et les enfants des militaires actifs et des anciens combattants. Lorsque les soldats sont en service, il en va de même de leurs familles. La vie nomade d'une famille de militaire rend difficile pour ses membres d'avoir une carrière.
Le Comité peut recommander dans son rapport d'amener les employeurs, les gouvernements et les collèges de carrières réglementés à unir leurs efforts pour encourager les familles de militaires à obtenir une formation adaptée aux besoins des employeurs. À titre de chef de file dans la formation professionnelle axée sur l'industrie, nous serons heureux de collaborer avec tous les échelons de gouvernement afin de continuer à offrir des programmes de formation à l'emploi adaptés à l'expérience et aux besoins uniques des anciens combattants.
Je vous remercie et je serai heureux de discuter des solutions avec vous plus en détail.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je prévois céder un peu de mon temps à ma collègue ici, car nous avons beaucoup de questions et nous n'avons qu'une courte réunion.
Je tiens tout d'abord à remercier tous les témoins d'être avec nous aujourd'hui. Je crois que nous menons une excellente étude. Il est formidable d'entendre le témoignage de gens qui vont nous aider à atteindre, espérons‑le, certains de nos objectifs.
Je remercie aussi ceux parmi les témoins qui ont servi notre pays.
Ma première question s'adresse à M. Meunier.
Comme vous le savez, nous avons entendu le témoignage de représentants du Corps des commissionnaires la semaine dernière. Je ne veux critiquer aucun des organismes, car je pense qu'ils font tous un excellent travail.
Vous avez parlé de l'avantage que présente le droit de premier refus, et je conviens que cela nuit à des entreprises comme la vôtre. Je pense que les règles du jeu devraient être, idéalement, les mêmes pour tous quand vient le temps d'embaucher des anciens combattants. M. Sangster, de l'Association nationale des collèges de carrières, en a parlé également.
Selon vous, quelle serait la meilleure façon de procéder pour s'assurer que l'on embauche des anciens combattants et continue de le faire? Serait‑il préférable d'offrir des incitatifs à l'embauche plutôt que d'avoir un contrat qui dit qu'une organisation doit compter tel nombre d'anciens combattants?
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Je vous remercie beaucoup de la question.
Je pense qu'il y a déjà de nombreux processus en place à l'heure actuelle. Sans vouloir entrer trop dans les détails, je dirais qu'il y en a un en particulier qui s'appelle « offre à commandes régionale ». Le processus vise essentiellement à préqualifier des fournisseurs de services. On établit des standards auxquels doivent satisfaire les différents fournisseurs. Ce faisant, on s'assure que des anciens combattants sont recrutés, qu'ils gardent leur emploi et qu'ils conservent leur salaire et leurs avantages sociaux, soit l'intégralité de leur régime de rémunération.
Comme je l'ai mentionné, il s'agit d'une politique d'embauche préférentielle des anciens combattants. En offrant la possibilité à de multiples entreprises de participer, on en fait un processus concurrentiel qui permet au gouvernement de réaliser des économies pouvant atteindre plus de 45 millions de dollars. Nous savons, d'après le compte rendu de réunions antérieures, que le Corps des commissionnaires facture actuellement environ 15 % de plus que les taux du marché. Quarante-cinq millions de dollars, c'est beaucoup d'argent qui pourrait être investi dans d'autres programmes d'aide aux anciens combattants.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie aussi mon collègue.
Je vous suis reconnaissante d'être avec nous. Je vais faire de mon mieux pour poser des questions différentes de celles que j'avais aujourd'hui.
Je comprends vos préoccupations. Vous avez mentionné que trois éléments sont importants, l'un étant de moderniser le droit de premier refus. J'aimerais avoir des précisions au sujet des arguments. Selon ce que je comprends, le Corps des commissionnaires est un organisme à but non lucratif ou de bienfaisance, alors ses frais fixes sont bien moindres pour cette raison. La recherche de profits ne fait pas partie de son rôle.
Je m'interroge sur un seul élément... et ce n'est assurément pas le fait que vous soyez une entreprise. En fait, je crois que les entreprises sont beaucoup plus efficaces que le gouvernement, très souvent, et je fais partie du gouvernement... enfin, presque.
Ce que je veux savoir, c'est comment vous justifiez le fait de vouloir que la portée du droit de premier refus soit élargie?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie nos témoins d'être avec nous aujourd'hui et leur souhaite la bienvenue. Votre témoignage est certainement important dans le cadre de cette étude.
Je pense que notre but ultime à tous est de mettre en place un meilleur système partout au pays pour permettre aux anciens combattants de trouver un emploi, et idéalement de les orienter vers des carrières de toute une vie.
Monsieur Sangster, je veux vous poser une question au sujet des collèges.
Vous avez parlé de divers éléments dans votre déclaration liminaire, mais j'aimerais que vous mentionniez au Comité quelques exemples des belles possibilités d'emplois que vous créez pour les anciens combattants et de vos réussites. Vous m'en avez parlé dans une rencontre privée, mais j'aimerais que vous en fassiez part au Comité.
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Je vous remercie, monsieur. Je vous suis reconnaissant de pouvoir répondre à votre question.
Comme nous sommes une organisation à l'esprit entrepreneurial, je pense que c'est notre façon rapide, agile et innovante de travailler qui fait la différence. Nous avons environ 450 membres au Canada, et ils sont habitués à travailler en très étroite collaboration avec les employeurs locaux pour répondre à leurs besoins de main-d'œuvre, si bien que nous pouvons former des gens rapidement pour répondre aux besoins de l'économie locale.
Pour répondre à votre question, je vais vous donner un exemple. Cela ne concerne pas les anciens combattants, mais nous avons été en mesure de former plus de 17 000 préposés aux bénéficiaires en Ontario pendant la COVID. Les personnes se sont inscrites dans nos collèges — et je peux utiliser cette étude de cas aujourd'hui —, ont étudié, ont fait des stages pratiques, ont obtenu leur diplôme et sont allées travailler dans des centres de soins de longue durée et des centres de soins pendant la COVID. Nous voyons des exemples de ce genre partout au pays.
Le Collège Willis forme des anciens combattants et des membres en service actif pour devenir des experts en cybersécurité au ministère de la Défense nationale. Je crois que c'est l'approche rapide et souple adoptée par nos membres qui est si utile aux apprenants.
Je dois dire que nos membres sont très doués pour former les gens qui quittent l'armée et qui possèdent un grand nombre de compétences que les employeurs recherchent déjà, et pour le faire rapidement — en trois, six, neuf mois — afin qu'ils puissent joindre le marché du travail.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être parmi nous.
Ce sont des propos fort intéressants, constructifs et utiles pour nous. J'aimerais simplement rappeler que l'objectif de notre comité et de cette étude est d'en venir à formuler des recommandations. Si vous pouviez aller dans ce sens lors de vos interventions, ce serait très pertinent.
Monsieur Meunier, dans votre présentation, vous avez dit que le droit de premier refus était un mécanisme réglementaire qui exige des agences fédérales qu'elles donnent la priorité au Corps canadien des commissionnaires avant de faire appel à d’autres fournisseurs pour ses besoins en agents de sécurité.
C'est ce que j'ai compris.
J'espère que vous pardonnerez mon ignorance ou ma naïveté à ce sujet, mais j'aimerais savoir si ce mécanisme réglementaire est inscrit dans une loi fédérale.
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Premièrement, la main-d'œuvre est plus difficile à trouver aujourd'hui qu'elle ne l'était auparavant.
Deuxièmement, les vétérans sont dirigés vers le Corps canadien des commissionnaires plutôt que vers l'industrie. Nous devons donc travailler beaucoup plus fort pour recruter des vétérans. Tous ceux qui viennent chez nous ont un intérêt différent de ceux qui choisissent le Corps canadien des commissionnaires. Vous demanderez à M. Bernier, qui pourra en témoigner lui-même en tant qu'ancien militaire.
Je ne veux pas lancer un débat contre le Corps canadien des commissionnaires. Je veux que le débat nous aide à recruter plus de vétérans et à faire disparaître la notion selon laquelle il existe un seul endroit où les vétérans peuvent travailler, car ce n'est pas le cas. Nous avons tellement de possibilités à leur offrir, l'industrie et nous, y compris le Corps canadien des commissionnaires.
Le mécanisme réglementaire sur le droit de premier refus pourrait être modernisé, et ce, pour le bien des vétérans, du gouvernement canadien ainsi que pour le nôtre. D'après ce que nous avons compris des comités sénatoriaux, nous pensons qu'il coûte plus cher au gouvernement canadien de conserver ce mécanisme tel quel. C'est uniquement dans cette optique que j'aborde la question.
En outre, le besoin de ressources existe partout. Si ce mécanisme pouvait être modernisé pour le bien de tout le monde et que nous pouvions faire affaire avec M. Sangster, nous profiterions de tous les programmes pouvant aider à recruter des vétérans. Il faut juste nous aider à moderniser cet ancien mécanisme, devenu désuet.
Monsieur Bernier, je ne sais pas si vous souhaitez ajouter quelque chose.
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Merci. Vous me connaissez bien, monsieur le président, je compte utiliser chaque minute de mon temps.
Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne souhaite pas discuter du droit de premier refus. En fait, si nous abordons ce sujet, je compte mettre immédiatement fin à la conversation, car ce qui m'intéresse avant tout dans le cadre de cette étude, c'est de savoir de quelle manière il est possible de soutenir du mieux possible nos anciens combattants. Si votre approche est différente de celles des autres organismes, c'est génial, mais cela m'importe peu. Je veux simplement savoir si vous avez eu du succès. Je souhaite tirer cela au clair dès maintenant, parce que je ne pense pas que ce soit le bon endroit ici pour discuter du droit de premier refus. Je reconnais volontiers que vous faites votre travail, et c'est votre affaire, mais je ne pense pas que cette séance du Comité soit le bon endroit pour cette discussion.
Ma première question s'adresse à tous les deux. Je vais commencer par M. Bernier, qui représente la Corporation de sécurité Garda World.
Je suis simplement curieuse. Dans la structure de votre entreprise, de quelle manière les anciens combattants participent-ils au leadership, et comment orientent-ils les méthodes que vous utilisez pour appuyer les anciens combattants?
Vous pouvez intervenir, monsieur Bernier, puis je m'adresserai ensuite au représentant de l'Association nationale des collèges de carrières.
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Je vous remercie de votre question, madame Blaney.
En gros, nous avons eu l'occasion de former un conseil consultatif des anciens combattants à l'interne. Nous avons également embauché des réservistes actifs partout au pays, tant chez les officiers que chez les soldats. Les membres de ce conseil consultatif ont la chance de s'exprimer, et plus important encore, ils sont réellement écoutés.
Laissez-moi vous donner un exemple qui illustre clairement mon point. Nous avons autorisé les membres en service actif et les anciens combattants à arborer leurs rubans honorant les médailles qu'ils ont gagnées au cours de leur service. Il s'agit d'une toute nouvelle initiative que nous avons mise en œuvre.
Nous nous efforçons de faire en sorte que les anciens combattants se sentent bien intégrés au sein notre culture organisationnelle. Cette bonne intégration des anciens combattants à notre culture va bien au‑delà du simple aspect des rubans. Nous insistons pour que les membres civils de notre entreprise comprennent la réalité des militaires. Comme on dit en latin, audi alteram partem, c'est-à-dire que l'autre partie doit être entendue. Nous essayons constamment de trouver un terrain d'entente.
J'ai des questions pour les deux groupes qui sont avec nous aujourd'hui.
Je vais commencer avec vous, monsieur Sangster. J'ai été intrigué par une discussion que vous et moi avons eue, ainsi que par ce que vous avez dit ici au Comité aujourd'hui au sujet des programmes pour les conjoints et les membres de la famille.
C'est quelque chose que l'on oublie souvent lorsqu'on s'efforce d'aider nos anciens combattants. Cela ne se limite pas à l'emploi ou à la transition de carrière; cela s'applique à tous les domaines. On oublie souvent que le service que ces hommes et ces femmes rendent à leur pays a également des répercussions sur leur famille et leur conjoint.
L'un de ces domaines est le nôtre, car de nombreux anciens combattants sont souvent amenés à déménager d'un bout à l'autre du pays à plusieurs reprises pendant qu'ils sont au service de notre pays. Cela peut créer des difficultés au cours de leur service pour faire la transition vers la vie civile par la suite. Cela s'applique également au conjoint et à la famille. C'est formidable de vous entendre parler de cela.
Je sais que vous avez une perspective unique. Vous avez fait carrière au gouvernement. Vous avez également exercé des fonctions de direction dans le secteur privé et, bien sûr, dans ce rôle de direction à l'Association nationale des collèges de carrières. Vous avez la capacité de mettre quelque chose en place et de travailler dans cette organisation pour concrétiser des projets.
Vous avez mentionné l'idée qu'il devrait y avoir un programme pour les conjoints et les membres de la famille pour les aider à se former et leur faire acquérir les compétences dont les employeurs ont besoin. Pouvez-vous nous en dire un peu plus? Avez-vous d'autres idées sur la forme que devrait prendre ce programme?
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Nous proposons aujourd'hui le début d'une conversation. Je n'ai pas encore mis sur papier ce que nous aimerions voir exactement, car nous ne pensons pas être le seul partenaire à la table des négociations.
Nous croyons que la Chambre de commerce, le Conseil canadien des affaires, les syndicats, les employeurs dans ce pays... Quand je parle des employeurs, je pense aux grandes entreprises de télécommunications, aux grandes banques, à Canadian Tire et à Tim Hortons. Je pense aux grands employeurs qui sont répartis dans tout le pays et dont les employés peuvent facilement se déplacer d'un endroit à l'autre.
Lorsque nous parlons de la santé mentale d'un militaire en service, je crois que si nous prenons soin de la famille... Je crois, comme vous l'avez dit, que lorsque les membres servent dans l'armée, leurs familles servent à leurs côtés. Ils portent ce stress et cette anxiété. Si nous pouvions faire une petite action qui les aide à se sentir mieux dans le monde, et où il va... Même lorsque les membres prennent leur retraite de l'armée, le fait de savoir que leur conjoint et leurs enfants se portent bien les aidera à se sentir bien dans leur recyclage professionnel.
Nous voyons d'autres établissements postsecondaires prendre part à cette conversation. Nous n'avons pas défini l'ensemble du programme, mais je crois que notre pays bénéficierait d'une telle démarche.
En réponse aux observations de M. Desilets, je crois que c'est ce que vous nous avez demandé de faire. C'est de proposer des idées et d'apporter les idées de différentes personnes à la table.
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Je vous en suis très reconnaissant.
J'ai une question pour M. Meunier et Mme Arnold. Elle s'adresse au témoin de Garda qui veut y répondre. Avec un peu de chance, nous aurons l'occasion de revenir sur cette conversation, mais je veux aborder le sujet en premier. C'est en lien avec le droit de premier refus.
Comme d'autres membres du Comité l'ont dit, le Corps des commissaires est venu ici la semaine dernière pour nous dire qu'ils estiment que l'objectif de 60 % était irréaliste à notre époque. Vous nous dites que vous pensez que le fait d'ouvrir le marché à une plus grande concurrence pour que vous ayez la possibilité d'offrir ces services permettrait peut-être d'employer plus d'anciens combattants.
Comme d'autres, je n'ai aucun intérêt dans cette affaire. Je veux juste que plus d'anciens combattants soient employés. J'aimerais en parler un peu.
Vous avez mentionné 21 entreprises, dont la vôtre, qui sont disponibles dans le secteur de la sécurité. Vous avez quelques contrats fédéraux. Vous avez mentionné l'ACSTA, et il y en a aussi avec l'immigration.
Puisque vous pouvez seulement parler pour votre entreprise, pouvez-vous nous dire le nombre d'employés que vous avez? Combien d'entre eux sont des anciens combattants? Plus particulièrement, en ce qui concerne vos contrats fédéraux, quel est le pourcentage d'heures travaillées actuellement par des anciens combattants dans le cadre de contrats fédéraux? Quels sont les obstacles auxquels vous vous heurtez pour embaucher davantage?
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Mme Arnold ajoutera probablement des observations à ce que je vais dire.
Nous avons de nombreuses divisions et de nombreux types de contrats. Nous ne mesurons pas le ratio d'anciens combattants par contrat mais par division, comme la division des services de caisse que nous avons. Ces personnes portent des armes, comme vous le savez, donc 25 % des postes sont occupés par des personnes issues des forces armées. C'est un bon endroit pour eux. Ils sont habitués à cela. Ils sont bien disciplinés et savent exactement ce qu'ils doivent faire. La formation est minimale, car ils sont adaptés à ce type de rôle.
Malheureusement, en ce qui concerne les contrats, je n'ai pas les statistiques.
Pour ce qui est du centre de détention, bon nombre d'entre eux sont... Désolé, il ne reste apparemment plus de temps.
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J'ajouterais une chose.
Nous tenons des journées de recrutement spéciales pour les anciens combattants et leurs familles. Il est intéressant de noter que les conjoints nous parlent aussi de la difficulté des déménagements, des différents horaires, etc.
Nous disposons d'une main-d'œuvre très flexible, bien différente des travailleurs permanents à semaine de travail régulière. Au Québec, nous les appelons les réservistes. Il y a beaucoup d'anciens combattants et de réservistes de l'armée, ainsi que des membres de leurs familles, qui peuvent s'inscrire pour faire partie de l'effectif. Nous les appelons au besoin, et s'ils sont libres, ils viendront travailler; s'ils ne le sont pas, nous les rappellerons la prochaine fois.
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Je le ferai avec plaisir.
Il y a une chose dont j'aimerais parler, et j'aurais dû le faire quand M. Richards m'a posé sa question. L'un des meilleurs programmes qui soient pour les familles est celui du Willis College, ici à Ottawa, qui a créé un fonds de 2 millions de dollars, de son propre chef, afin d'offrir des bourses aux familles.
Je crois que vous étiez là, monsieur, quand il a été annoncé. Ce programme offre de l'éducation gratuite aux conjoints et aux enfants des anciens combattants qui participent au programme d'éducation des anciens combattants du gouvernement, donc si vous cherchez de bons exemples d'actions concrètes, vous pouvez vous inspirer un peu des actions de l'un de nos collèges.
Pour ce qui est des meilleures méthodes de recrutement, cette étude, cette audience m'a amené à me pencher sérieusement sur la question. Nous nous demandons ce que nous pourrions faire mieux. J'en discute avec mes collèges et j'ai très hâte d'en discuter avec les gens du ministère des Anciens Combattants. Il y a peut-être cette table que nous recommandons, qui permettrait de rassembler les gens pour parler des meilleures pratiques et les mettre en œuvre.
Je ne crois pas que notre association ait fait un bon travail d'éducation de ses membres, jusqu'ici, sur les programmes qui existent, et je pense que nous pourrions travailler avec le ministère des Anciens Combattants pour organiser plus de salons des carrières et de l'emploi ou plus de salons d'apprentissage pour joindre davantage d'anciens combattants. J'entends parler d'une page d'accueil pour les anciens combattants sur ce que nous faisons, et c'est une excellente idée. Nous publions l'information dans nos médias sociaux, mais nous devrions avoir une page sur notre site, que les étudiants peuvent visiter pour se renseigner sur ces programmes. Ce pourrait être le conjoint qui trouve l'information et non le membre actif, et nous pourrions l'inclure au programme de formation.
Je pense qu'il y a quelques leçons à tirer ici pour nous aussi.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'ai d'abord une demande à faire aux gens de la Corporation de Sécurité GardaWorld.
Je me demande si vous pourriez partager avec le Comité le salaire de départ et l'échelle salariale des anciens combattants dans les différents postes offerts. Je suppose que vous n'avez pas ces renseignements sur vous en ce moment, mais ils nous seraient vraiment utiles.
J'ai une deuxième question pour vous deux. Je vais commencer par GardaWorld.
Cela m'a perturbée un peu d'entendre dans votre témoignage que vous ne faites pas de suivi des anciens combattants à moins qu'ils ne se déclarent eux-mêmes. C'est intéressant. J'ai déjà dirigé une association à but non lucratif, et nous devions identifier tout le monde. Voilà. C'est très intéressant.
Comment mesurez-vous les résultats, pour ce qui est de la formation, de l'emploi et du maintien en poste des anciens combattants?
Je veux poser la même question à M. Sangster, pour ce qui est de la formation, de l'emploi et du maintien en poste.
Cette information serait très utile au Comité.
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Il est difficile pour moi de répondre à cette question, parce que la situation est différente dans chaque province et qu'il est difficile de comparer des pommes avec des oranges. Tout le monde étudie la question différemment et recueille des données différemment, ou n'en recueille pas, ou en recueille de façon inefficace. L'Ontario vient de changer sa façon de faire, et sa nouvelle façon de faire sera beaucoup plus efficace pour nous.
Ce que je peux vous dire, c'est que nos étudiants ont généralement un taux de diplomation élevé. Nous obtenons généralement un taux d'emploi et un taux de placement particulièrement élevés dans nos domaines de formation. Je pense que c'est naturel, compte tenu de la taille et de la durée de nos programmes et de l'apprentissage pratique que nous offrons.
Cela dit, nous voudrions justement réaliser une étude nationale pour compiler des chiffres. La COVID‑19 nous a freinés dans notre travail de collecte d'informations.
Comme je l'ai déjà dit, je suis heureux de pouvoir en discuter avec vous et de réfléchir aux moyens de recueillir les données que vous cherchez, parce que nous comptons bien le faire.
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Merci, monsieur le président.
Je me réjouis vraiment des conversations d'aujourd'hui. Elles sont très constructives.
Je veux simplement dire que ma collègue du NPD vole tout le temps mes questions. Nous pensons de la même façon, on dirait bien.
Je suis vraiment préoccupée par ce que j'entends aujourd'hui — et je ne porte aucun jugement ici —, par le fait que nous ne savons pas combien d'anciens combattants sont employés, où ils sont et ce qu'ils apprennent. Nous avons une stratégie nationale pour l'emploi des anciens combattants après leur service. Il semble que nous ayons du mal à être fidèles au titre de cette stratégie, bien honnêtement.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais au 1er septembre 2021, il y avait 171 employés d'ACC qui s'identifiaient comme des membres des Forces armées canadiennes, comme faisant partie des forces armées, sur un total de 3 455 équivalents temps plein. Cela représente seulement 4,9 % ou 5 % de ce groupe d'employés.
Selon la Commission de la fonction publique, qui est responsable de l'administration des priorités d'embauche dans la fonction publique, 330 nominations sur les 64 796 embauches effectuées en 2021 dans l'ensemble de la fonction publique visaient des anciens combattants. Cela représente 0,5 %.
Nous parlons de faire en sorte que nos anciens combattants aient de bons emplois à la fin de leur période de service, mais il me semble que nous ne connaissons même pas vraiment l'état de la situation, donc je suis bien contente que vous vous disiez prêts à vous atteler à la tâche pour le découvrir, afin que nous puissions concrétiser l'intention de cette nouvelle stratégie nationale.
Ma question porte sur votre détermination à faire ce travail. Je dois dire que je ne suis pas impressionnée par le travail du ministère. Les fonctionnaires ne connaissent pas les réponses à ces questions. Ils commencent tout juste à essayer de comprendre où en sont nos anciens combattants en matière d'emploi. Cela me semble contre-intuitif, mais malgré tout...
J'ai aussi une question sur les salaires. Monsieur Bernier, pouvez-vous me dire quel est le salaire de départ dans un domaine de service en particulier?
Je suis désolée. Ma question s'adresse à quiconque...
[Français]
C'est ici que nous arrêtons les questions.
Pendant les témoignages, nous avons entendu que M. Bernier est aussi un vétéran.
Au nom des membres du Comité, je veux vous remercier de vos services. Je veux aussi vous dire que nous offrons des services spéciaux aux vétérans lorsque nous les invitons, de façon à pouvoir les accompagner en comité. N'hésitez pas à faire appel à notre comité. La greffière va vous accompagner en ce sens.
Sur ce, je voudrais remercier les témoins d'aujourd'hui, tout d'abord de la Corporation de sécurité GardaWorld: M. Jean-Luc Meunier, président et chef de l'exploitation, Services de sécurité, Canada; Mme Colleen Arnold, vice-présidente, Affaires corporatives; et M. Simon Bernier, directeur national, Innovation et technologies.
[Traduction]
Et de l'Association nationale des collèges de carrières, nous avons reçu le président-directeur général, Michael Sangster.
[Français]
Je vous remercie encore une fois de votre contribution.
Membres du Comité, nous allons suspendre quelques secondes le temps de remercier nos témoins, puis nous passerons à la deuxième partie de notre réunion.
Je suspends la séance.
:
Nous reprenons la séance.
Selon l'ordre du jour, la deuxième partie de la réunion est consacrée aux travaux du Comité. Les membres du Comité ont le choix: nous pouvons continuer à nous réunir publiquement ou nous pouvons nous réunir à huis clos. Si les membres souhaitent poursuivre la réunion à huis clos, je vais devoir suspendre la séance pendant deux ou trois minutes. Comme je l'ai dit, dans la deuxième partie de la réunion, nous discuterons essentiellement des prochains travaux du Comité.
Auparavant, j'aimerais faire quelques annonces.
Jeudi, nous recevrons quatre témoins; deux personnes témoigneront au cours de la première heure de la réunion, et deux autres témoigneront au cours de la deuxième heure.
La semaine suivante, nous allons recevoir d'autres témoins; leurs noms figurent sur la liste des témoins. D'ailleurs, je précise que la liste sera mise à jour, afin que nous soyons en mesure d'entendre, pendant notre étude, les témoignages d'un nombre suffisant de témoins.
[Traduction]
D'abord, M. Richards souhaite intervenir.
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Merci, monsieur le président.
L'objectif principal de mon intervention est de dire que nous avons littéralement moins de 15 minutes. Normalement, je dirais que, pour les travaux du Comité, à moins qu'il y ait un motif de ne pas passer à huis clos... Il y a plusieurs raisons de ne pas passer à huis clos. Nous travaillons assez souvent à huis clos, mais je voulais suggérer, étant donné le peu de temps qu'il nous reste, que nous ne suspendions pas la séance pour passer à huis clos.
Servons-nous d'une partie du temps dont nous disposons, particulièrement parce que je ne crois pas qu'il sera nécessaire de discuter longuement. Il me semble qu'il est prévu de consacrer cette semaine et la semaine prochaine à la présente étude. Ensuite, il nous restera une semaine avant la semaine de relâche. J'aimerais que nous tentions de rédiger un rapport sur l'étude que nous menions avant Noël, sur le contrat de réadaptation. Peut-être pouvons-nous nous y attaquer et nous arrêter là.
Je n'ai pas encore eu beaucoup de temps pour réfléchir à ce que nous devrions faire ensuite, mais peut-être que, quand nous aurons terminé l'examen et le rapport, nous aurons la possibilité de discuter davantage et un peu plus longuement de nos activités futures. Nous pouvons tous présenter des suggestions et faire un plan, parce que nous avons deux semaines de relâche dans nos circonscriptions. Ce délai donnerait davantage de temps à notre greffière pour planifier la comparution de témoins ou d'autres activités possibles.
Ma suggestion est de poursuivre nos délibérations cette semaine et la semaine prochaine, puis de travailler sur le rapport qu'il nous faut commencer. Ensuite, pendant la semaine où nous aurons deux réunions, nous pourrions discuter de la suite des choses.
:
Je voudrais me montrer difficile et dire non, mais je ne vais pas le faire. La séance en public me convient.
Il semble qu'on doive probablement prévoir, comme M. Richards l'a exprimé, une autre réunion publique du sous-comité pour discuter prochainement des études à venir.
J'aimerais rappeler à tous les membres du Comité que j'exerce beaucoup de pression pour la tenue d'une étude sur les anciennes combattantes. Tous les rapports que nous lisons mentionnent le fait que nous n'en savons pas assez à leur sujet. À mon avis, nous devons y consacrer du temps et, espérons‑le, faire en sorte que le gouvernement examine la question davantage en lui présentant certaines recommandations fondamentales.
C'est tout pour mon intervention.
Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme je l'ai dit, nous avons le temps de discuter. Nous avons cette semaine, ce qui correspond au calendrier de la session. La semaine prochaine, nous avons...
[Français]
La greffière va devoir appeler les personnes qui doivent témoigner lors des deux réunions de la semaine prochaine. Les deux semaines suivantes sont des semaines de relâche.
À mon avis, si nous discutons des prochaines études dans le temps qu'il nous reste, nous pourrons préparer une liste de témoins à soumettre à la greffière et planifier les prochaines réunions, comme l'a dit Mme Blaney.
À notre retour, c'est-à-dire après les semaines de relâche, il est possible que nous ayons un rapport. Monsieur l'analyste, allons-nous recevoir le rapport, et la version traduite, à notre retour des semaines de relâche?
:
Merci, monsieur le président.
La discussion est intéressante, mais également étrange. Je souscris à ce qu'a dit Mme Wagantall au sujet d'un contrat qui n'est pas traduit dans les deux langues. Le seul élément digne de mention est que la traduction devrait être rapide et que l'analyste est brave et n'a pas froid aux yeux puisqu'il doit lire ce contrat de 700 pages. Je vous remercie de votre travail et je vous en suis très reconnaissante.
Je veux simplement réitérer que la relâche commencera après les deux prochaines réunions, puis que nous reviendrons pendant une semaine. Je recommande que le sous-comité se réunisse alors pour discuter de nos stratégies et de nos plans pour la suite des choses. Je suis impatiente de savoir quel collègue libéral s'ajoutera au groupe et, pour cette raison, il me tarde de participer à cette réunion. Je crois que nous devrions procéder ainsi.
Pour ce qui est du rapport, j'espère qu'on nous dira d'ici la semaine prochaine qu'il avance rondement, ce qui nous permettra de déterminer la prochaine étape. J'imagine que nous devrons à nouveau terminer une réunion la semaine prochaine par des travaux du Comité.
Je vous remercie de ces commentaires et je remercie les analystes de la lecture du document.
:
Je veux d'abord formuler une suggestion, puis, pour être certain d'avoir bien compris, je vous demanderai si vous désirez une motion du Comité pour déterminer les prochaines étapes. Je crois que nous pouvons trouver un consensus, n'est‑ce pas?
Le président: En général...
M. Blake Richards: Je suis d'accord avec la plupart des commentaires de Mme Blaney, mais je préférerais ne pas réduire le temps de comparution des témoins lors des deux réunions de la semaine prochaine. Lorsque nous recevons deux groupes de témoins en une heure seulement, je trouve que le temps nous manque. J'ai horreur que nous réduisions le temps consacré aux témoins. Nous n'avons parfois pas le choix de procéder ainsi, mais je crois que ce n'est pas vraiment une obligation dans le cas qui nous occupe.
Nous ferons relâche pendant deux semaines. Puis, à notre retour, nous reprendrons les travaux pendant une semaine seulement, avant de retourner dans nos circonscriptions pendant une semaine.
Nous pourrions prévoir une réunion du sous-comité le lundi, au retour de la relâche de deux semaines, afin d'établir un plan. Avec un peu de chance, nous pourrons alors examiner le rapport à la réunion du jeudi, puisque vous disposerez ainsi de quelques jours supplémentaires. De cette manière, nous aurons un plan pour notre retour de la deuxième relâche. L'idée vous semble‑t‑elle convenable?
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Je vais vous expliquer pourquoi l'idée de prolonger cette étude me préoccupe.
Nous avions prévu six rencontres, et nous avons entamé la troisième aujourd'hui. Il nous en reste donc trois. Nous avons voulu cette étude. Il y aura un rapport à produire et des consignes à donner. J'ai de la difficulté à voir quand cela va aboutir. Parle-t-on du mois de mai ou du mois de juin?
Je vous dis cela parce que nous tenions beaucoup à cette étude, y compris M. Casey, entre autres, et je suis totalement d'accord. Cependant, nous avons aussi entendu le sous-ministre adjoint, il y a 10 jours, lorsque je lui ai demandé quand serait déposée la stratégie nationale, nous dire clairement que ce serait dans un avenir rapproché. Autrement dit, ce sera dans quelques mois. Vous comprenez donc ma préoccupation. Travaillons-nous pour rien? Le rapport va-t-il précéder le dépôt de la stratégie nationale, ou va-t-il le suivre?
J'ai donc une question à poser à la greffière.
Peut-on prendre une décision claire sur l'échéancier? Je comprends que ce n'est pas facile pour vous, car des témoins apparaissent et disparaissent, mais est-on capable de situer cela dans le temps? Dans le pire des cas, on avisera le ministère afin qu'il retarde le dépôt de sa stratégie et qu'il prenne connaissance des travaux que nous avons effectués.
Je ne sais pas si on m'a bien compris.