La Chambre reprend l'étude, interrompue le 17 avril, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement.
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Madame la Présidente, je suis toujours heureux d'intervenir dans cette enceinte, la Chambre des communes, et particulièrement aujourd'hui pour parler du budget de 2023.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais donner de bonnes nouvelles à la Chambre. Nos très bons amis Carl Brown et Veronica Dubak ont récemment accueilli le 17 mars leur petit garçon, qui se nomme Sterling Vesely Dubak Brown. Je suis impatient de passer beaucoup de temps avec cet enfant. Il est heureux et en bonne santé, et nous nous réjouissons sincèrement pour le couple et la famille. Je note les applaudissements pour le hansard.
Sur une note plus sombre, je signale que c'est la première fois que j'ai l'occasion d'intervenir à la Chambre depuis la tragédie survenue à Edmonton récemment, qui a entraîné le décès de trois policiers de première ligne. D'abord, nous avons perdu les constables Travis Jordan et Brett Ryan, puis le constable Harvinder Dhami. J'ai peine à imagine la douleur qui afflige les familles à l'heure actuelle, et je tiens à leur exprimer mes condoléances. Il va sans dire que ces tragédies ont très durement secoué la ville d'Edmonton puisqu'elles ont coûté la vie à trois de nos concitoyens qui risquent leur vie au quotidien au service de la collectivité.
J'aimerais maintenant en venir au budget. Tout d'abord, j'aimerais aborder trois ou quatre thèmes qui m'intéressent particulièrement, la santé mentale étant le principal d'entre eux. Au cours de la période qui a précédé la présentation du budget, il a beaucoup été question de santé mentale et des mesures de soutien que le budget pourrait prévoir. Malheureusement, de telles mesures de soutien ne figurent pas dans le budget. Plusieurs comités de santé mentale avec lesquels je me suis entretenu au cours des dernières semaines ont fait part de leur déception par rapport à ce budget. C'est regrettable. Nous connaissons actuellement une grave crise de la santé mentale, et je sais que la santé mentale est une cause que tous les députés sont prêts à défendre. Pourtant, celle-ci ne semble pas avoir été retenue et est absente du budget.
Je ne suis pas le seul à partager cette opinion. Je vais donner un aperçu de ce qu'a déclaré l'Association canadienne pour la santé mentale. Le titre du communiqué de presse qu'elle a publié le jour de la présentation du budget en dit long: « Budget de 2023: en total décalage avec la crise de la santé mentale ». Voici ce que l'on peut lire dans ce communiqué de presse:
L’absence dans le budget de 2023 du Transfert canadien en matière de santé mentale inquiète sérieusement l’Association canadienne pour la santé mentale [...]
Le gouvernement fédéral abdique ses responsabilités en omettant de créer ce transfert, une politique que l’on attend depuis longtemps et qui était pourtant une priorité de son mandat [...] La promesse de ce financement fédéral dès 2021, avec un investissement initial de 4,5 milliards de dollars sur cinq ans, ne s’est jamais concrétisée.
Le communiqué cite ensuite la cheffe de la direction, qui dit ceci: « Le budget est en total décalage avec la réalité de la population canadienne, son bien-être et sa capacité de se payer des services de santé mentale. Je pense que le gouvernement rate la cible, et que nous en paierons le prix sur le plan humain et économique. »
Je sais que bon nombre de ces organisations ont passé beaucoup de temps à coordonner les services de santé mentale et qu'elles ont tendu la main au gouvernement pour tenter d'obtenir son soutien.
Voici l'occasion de mettre l'accent sur certains aspects sérieux de la santé mentale. Chaque année, j'organise une activité de sensibilisation avec des députés de la Chambre. Conjointement avec le député libéral de et le député néo-démocrate de , j'organise chaque année une activité qui s'appelle « La fête des Pères sur la Colline ». Cette activité sensibilise les gens aux problèmes de santé mentale chez les hommes. En effet, 75 % des gens qui se suicident au Canada sont des hommes. De plus, selon certaines statistiques, 50 hommes se suicident, en moyenne, chaque semaine, et 81 % des gens qui meurent de surdose sont des hommes.
C’est toujours un plaisir pour moi de faire connaître cette activité. C’est la septième année que nous la tenons, mais les chiffres continuent d’augmenter, et je sais que le problème préoccupe la plupart des députés. Il est décevant que celui-ci n’ait pas été intégré dans le budget, étant donné l’importance du soutien à la santé mentale.
Avant de passer au sujet suivant, en ce qui concerne la santé mentale des hommes, on a même vu, cette année, le Bloc québécois organiser l'activité avec nous. L’année dernière, nous avons créé à l'occasion de celle-ci une fondation qui va promouvoir la recherche et les programmes tout au long de l’année. En fin de compte, ce que j’aimerais voir dans ce budget et dans les budgets futurs, ce n’est pas seulement un soutien à la santé mentale sous la forme d’un chiffre budgétaire général et d’une enveloppe forfaitaire. J'aimerais aussi qu'une grande partie de l'argent soit réservée aux personnes qui en ont le plus besoin et aux besoins les plus criants, qu’il s’agisse par exemple des décès par surdose ou de la santé mentale des hommes qui luttent contre le suicide. C’est ce genre de soutien que demandent les Canadiens et dont ils ont besoin en ce moment.
Je voudrais passer à l’autre sujet qui m’a sauté aux yeux dans le budget, c'est-à-dire les chaînes d’approvisionnement. C’est un sujet dont je m’occupe au sein de notre caucus, en tant que ministre du cabinet fantôme responsable des chaînes d’approvisionnement. Avant la présentation de ce budget, on a beaucoup cherché à faire ressortir et à défendre les dossiers qui se rapportent aux chaînes d’approvisionnement. Cependant, nous avons malheureusement constaté un mouvement encore plus marqué dans le sens opposé.
Voici une brève citation de l’Association des chemins de fer du Canada, où l'on ne se réjouit pas de ce que fait ce budget: « L'Association des chemins de fer du Canada […] considère que la décision du gouvernement fédéral de rétablir la politique déficiente consistant à prolonger l'interconnexion réglementée est malavisée et qu'elle nuira aux chaînes d'approvisionnement du Canada. » Son PDG ajoute: « Les mesures annoncées aujourd’hui n’amélioreront pas l’efficacité, la capacité ou la fiabilité des chaînes d’approvisionnement du Canada. Elles feront exactement le contraire, comme nous l’avons vu avec la prolongation de l’interconnexion réglementée de 2014 à 2016. »
Le dossier des chaînes d’approvisionnement, je le sais, a intéressé de nombreux Canadiens, en particulier dans ma circonscription. Depuis la pandémie, on me parle beaucoup de l’importance des chaînes d’approvisionnement pour le Canada, et je pense que de plus en plus de gens y prêtent également attention aujourd’hui. Au centre-ville de Vancouver, quand les gens voient une barge dans la baie English, ils se demandent peut-être si leur colis d'Amazon ou le banc d'IKEA qu’ils espéraient acheter le week-end s’y trouvent. Je pense que de plus en plus de Canadiens s’intéressent à ce que font les gouvernements relativement aux chaînes d’approvisionnement.
Tous les ministères sont concernés, mais il n’y a pas beaucoup de coordination entre eux. Je pense que c’est en partie pour cette raison que notre chef de mettre a eu la lucidité de mettre l’accent sur les chaînes d’approvisionnement. Si on parvient à mettre en place, dans ce domaine, une approche coordonnée permettant de proposer des solutions, qu’il s’agisse de réduire les formalités administratives ou de réaliser des gains d’efficacité, je pense que le succès sera beaucoup plus au rendez-vous aux échelles fédérale, provinciale et municipale.
Il y a un dernier sujet que je voudrais aborder brièvement. Je fais partie depuis cinq ou six ans du caucus parlementaire de l’aérospatiale, que je copréside en ce moment avec un membre de chaque parti représenté à la Chambre. Nous faisons de la sensibilisation relativement à l’industrie aérospatiale et au secteur aérospatial. Les membres de ce caucus sont aussi déçus de ce budget.
Par exemple, immédiatement après la présentation du budget, ils ont déclaré que le gouvernement fédéral avait raté l'occasion de soutenir la mise au point d’une stratégie aérospatiale nationale, d’augmenter les ressources de Transports Canada en matière de certification et d’exclure les aéronefs de la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe afin d’atténuer les répercussions négatives majeures que subissent actuellement les travailleurs et les fabricants canadiens.
C'est important, car le secteur aérospatial plaide pour une stratégie aérospatiale nationale depuis mon arrivée ici, depuis 2015. C'est dommage que l’on continue de la remettre à plus tard.
Ce ne sont que trois points dont j'ai pu parler, mais je ne pense pas avoir vu, depuis que je suis ici, de budget qui a été critiqué par autant d’associations et d’organisations différentes. Je pense que ce devrait être un signal d’alarme pour le gouvernement, en face, qui aura intérêt à le garder en tête lorsqu'il préparera des budgets ou des projets de loi.
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Madame la Présidente, je suis très heureux d’avoir l’occasion de participer au débat sur le budget ce matin.
Cela fait huit ans que le gouvernement libéral est au pouvoir, ce qui lui a donné amplement le temps de prendre du recul et de mettre les choses en perspective. Imaginons un instant une famille canadienne type qui conduit une voiture vieille de huit ans. Disons qu’elle décide qu’il est temps d’acheter une nouvelle voiture. Elle se rend donc chez le concessionnaire local pour visiter la salle d’exposition et peut-être faire un essai routier. Quelles sont les nouveautés qu’elle remarquera dans une voiture de 2023 et qui n’existaient pas en 2015?
Pour commencer, le système audiovisuel s’est amélioré à pas de géant, avec des fonctionnalités comme Apple CarPlay et Android Auto. Il n’a jamais été aussi facile de se garer en parallèle ou de se faufiler dans des espaces restreints, grâce aux caméras de recul, aux caméras de tableau de bord et même aux caméras montrant une vue du haut à 360 degrés du véhicule. Les voitures à essence n’ont jamais été aussi économes en carburant, et de plus en plus d’options de véhicules électriques ou hybrides font leur apparition chez les concessionnaires chaque année. Les dispositifs de sécurité se sont également considérablement améliorés, avec des capteurs de mouvement qui nous avertissent si une voiture se trouve dans l'angle mort ou si nous suivons de trop près la voiture qui nous précède.
Compte tenu de toutes les améliorations apportées aux voitures au cours des huit dernières années, je ne peux m’empêcher de me demander si le gouvernement fédéral a lui aussi connu des améliorations similaires. Qu'est-ce qui, dans ce que fait le gouvernement fédéral aujourd’hui, pourrait donner au Canadien moyen l'occasion de constater qu'une grande amélioration s'est produite depuis huit ans?
Prenons l’exemple du bureau des passeports. Je me souviens qu’il y a quelques années à peine, lorsque je devais renouveler mon passeport, j’entrais et sortais du bureau des passeports en une demi-heure environ; mon passeport arrivait par la poste deux semaines plus tard. Cependant, l’année dernière, le bureau des passeports est devenu une source d’embarras national. Les gens campent devant les bureaux des passeports pendant des jours pour se voir refuser l’accès parce qu'ils n'ont pas encore finalisé leurs plans de voyage. Aujourd’hui encore, mon bureau de circonscription reçoit des appels et des courriels de personnes qui demandent des conseils sur la manière de demander un passeport afin de ne pas avoir à annuler leurs projets de vacances ou à camper devant un bureau des passeports pendant des jours.
Prenons aussi l’exemple d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Si quelqu’un souhaite parrainer un ami ou un membre de sa famille pour qu’il vienne au Canada et que cette personne a besoin d’un visa de visiteur ou d’une carte de résident permanent, il s’agissait autrefois d’un processus relativement simple consistant à remplir et à faire tamponner quelques formulaires. Aujourd’hui, il faut attendre des mois, voire des années. Chaque jour littéralement, mon bureau de circonscription reçoit un grand nombre d'appels et de courriels de la part de personnes qui veulent savoir quel problème exactement empêche ce ministère de fonctionner correctement. Pourquoi les délais de traitement de leurs dossiers sont-ils dépassés? Pourquoi Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ne répond-il pas à leurs appels? Quand leurs proches seront-ils autorisés à venir au Canada?
Par ailleurs, qu’en est-il de l’inflation et du coût de la vie? Il fut un temps où toute personne ayant un emploi à temps plein pouvait au moins faire son épicerie sans avoir à demander de l’aide à la banque alimentaire locale, mais ce n’est plus le cas au Canada. Avec la taxe sur le carbone qui fait grimper le prix des produits alimentaires, de plus en plus de familles de travailleurs à temps plein doivent recourir à l’aide des banques alimentaires. Dans ma province, la Saskatchewan, le recours aux banques alimentaires a augmenté de 35 % l’année dernière.
Parlons maintenant d’ouverture et de transparence. L’actuel a déjà écrit ceci dans un gazouillis: « C’est difficile de continuer de faire confiance au gouvernement lorsqu’il y a chaque jour un nouveau scandale ». L’actuel chef du gouvernement a été reconnu coupable d’avoir enfreint le code d’éthique parlementaire à cinq reprises, et ce n’est pas fini. Certes, le rythme va peut-être ralentir puisque c’est la belle-sœur d’un ministre libéral qui occupe maintenant la fonction de commissaire à l’éthique.
Le gouvernement a-t-il rendu nos rues plus sûres? Les criminels dangereux sont-ils en prison? Sont-ils passibles de peines plus sévères? Malheureusement, la réponse à toutes ces questions est non. Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral, le nombre de crimes violents ne cesse d’augmenter chaque année. Il n’est plus rare aujourd’hui d’apprendre qu’une personne a été poignardée à mort dans les transports en commun ou devant un Starbucks du centre-ville, en plein jour.
Je vais poursuivre la comparaison que je faisais avec l’achat d’une voiture. En toute objectivité, on peut dire que l’appareil gouvernemental s’est considérablement dégradé depuis huit ans. Contrairement à l’exemple que je donnais de la famille canadienne qui veut acheter une nouvelle voiture et qui constate que de nombreuses améliorations ont été apportées aux automobiles depuis huit ans, les Canadiens se demandent pourquoi l’appareil gouvernemental libéral n’arrive pas à s’acquitter de ses fonctions principales. Comment se fait-il que les Canadiens ont remplacé une voiture solide et fiable par un citron qui tombe toujours en panne?
La question qui vient ensuite à l’esprit est celle-ci: si la qualité des services du gouvernement se dégrade de jour en jour, en avons-nous au moins pour notre argent? Autrement dit, la détérioration des services du gouvernement est-elle attribuable à une réduction considérable des dépenses publiques et des impôts?
Si l’on y regarde de près, on voit que ce n’est pas du tout le cas. On sait en effet que le gouvernement libéral ne cesse d’augmenter le fardeau fiscal. La taxe sur le carbone a récemment été portée à 65 $ la tonne, et elle doit atteindre 130 $ la tonne à la fin de la décennie. La taxe d’accise sur la bière, le vin et les spiritueux a encore été augmentée de 2 %. Et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement a décidé de soumettre les sociétés à un taux d'imposition mondial minimum. Il taxe les rachats d’actions et ainsi que les dividendes détenus par les établissements financiers.
Par conséquent, on voit bien que le gouvernement continue d'augmenter le fardeau fiscal, tout en ayant perdu le contrôle des dépenses publiques. Dans le budget, ces dépenses s’élèvent à près de 500 milliards de dollars, alors qu’elles atteignaient à peine 300 milliards il y a huit ans. Autrement dit, les dépenses annuelles du gouvernement fédéral ont augmenté de près des deux tiers au cours des huit dernières années.
Quand on essaie de voir dans quels secteurs exactement les dépenses ont le plus augmenté, on ne peut que s’inquiéter davantage. Cette année, 44 milliards de dollars, soit près de 10 % des dépenses publiques, seront destinés au service de la dette fédérale. Dans le passé, les libéraux avaient coutume de dire que la dette pharaonique du gouvernement n’était pas un problème étant donné que les taux d’intérêt n’avaient jamais été aussi faibles. Mais malheureusement, cette période est révolue, et les Canadiens se retrouvent avec la facture à payer.
Ce qui est également inquiétant, c’est l’augmentation constante de taille de la fonction publique fédérale. Pendant son dernier mandat, le gouvernement de Stephen Harper l’avait progressivement réduite de 25 000 employés, tout en veillant au maintien de l’efficacité des services. Depuis son arrivée au pouvoir il y a huit ans, le gouvernement libéral a recruté un nombre trois fois plus grand de fonctionnaires. S’il n’était pas aussi obsédé par l'idée de réglementer les algorithmes de distribution de nouvelles des médias sociaux, par la confiscation des fusils de chasse appartenant à des citoyens respectueux de la loi, par les limites d’utilisation des engrais par les agriculteurs ou par l’envoi de chèques COVID à des personnes décédées, nous n’aurions pas besoin de cette petite armée de fonctionnaires fédéraux.
Même si les temps sont difficiles, il est important de rester optimiste. Au million et demi de Canadiens qui ont dû faire appel à des banques alimentaires l’an dernier, aux milliers de Canadiens dont les vacances ont été gâchées parce qu’ils n’ont pas pu faire renouveler leur passeport à temps, et aux centaines de milliers de Canadiens qui essaient de parrainer un proche afin de le faire au Canada, je voudrais dire qu’il faut garder espoir. Le dernier budget présenté par le gouvernement montre qu’il est grand temps de remplacer ce citron libéral qui tombe constamment en panne par un gouvernement conservateur flambant neuf, sûr et fiable, sur lequel les Canadiens pourront compter.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée d'.
Nous entrons dans une ère d'incertitude enrobée de mystère et de dangers. Depuis 1989, certains penseurs politiques voyaient dans la démocratie libérale le spectre d'une inarrêtable force qui allait conquérir le monde entier et apporter prospérité, bonheur spirituel et matériel, ainsi que sécurité à toutes et à tous. C'était l'avènement du progrès des Lumières, la fin de l'Histoire. Paix et richesse allaient percoler sans que nous ayons des ennuis.
Nous devons avouer que ce récit est relativement mis à mal sur plusieurs fronts, d'une part en raison de la montée de l'autoritarisme dans certaines régions du monde, proches comme loin de nos frontières. D'autre part, cet enrichissement et ce progrès que l'on nous avait promis semblent s'être faits au détriment de notre durabilité sur la planète Terre. Les tensions sociales s'exacerbent aussi au sein même de notre jeune démocratie, comme un peu partout. C'est sans parler d'une pandémie qui a causé du stress sur les finances publiques partout en Occident et ailleurs. Il y a également le retour de la guerre en Europe. Bref, la réalité des dernières années nous rappelle que le monde est un endroit dur, dans lequel il faut se battre pour ce que nous voulons et pour nos valeurs.
Faire face à ces incertitudes demande de l'argent, du financement visionnaire et responsable, des investissements ciblés et, enfin, beaucoup d'humanité. Ce budget rassemble toutes ces qualités. J'aimerais en élaborer les caractéristiques plus amplement à la Chambre, dans la mesure où ce plan financier est notre manière de rendre la vie de tous les Canadiens plus abordable et de mettre en place un cadre d'action et de gestion pour les générations futures.
Dans un premier temps, dans notre période d'incertitude, nous nous devions de donner un coup de main directement aux familles. L'une des principales sources de stress est la nourriture. Grâce au remboursement pour l'épicerie dans notre budget, 11 millions de personnes et de familles à revenu faible ou modeste au pays pourront recevoir une aide financière, selon leur situation.
Une autre source de stress, ce sont les soins dentaires. Il est impératif que nos enfants ne soient pas jugés en fonction de leur sourire dans un pays du G7. C'est pourquoi le financement de soins dentaires plus abordables, en particulier pour les plus jeunes, trouve une place importante dans ce plan budgétaire. Afin de rendre les soins dentaires abordables pour un plus grand nombre de personnes au pays, le gouvernement fédéral s'est engagé à couvrir les soins dentaires des Canadiens et des Canadiennes non assurés dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $ par année, à commencer par les enfants de moins de 12 ans.
La santé mentale est un autre front important auquel il faut s'attarder. Les maisons du Canada sont remplies de familles avec des enfants, comme des adultes, qui cherchent leur place dans ce monde, qui affrontent des défis quotidiens qui minent leur bonheur ou qui sont simplement atteints, malgré eux, de problèmes liés à la santé mentale. C'est pourquoi notre budget en fera plus, entre autres par l'intermédiaire d'un financement de 5 milliards de dollars aux provinces et aux territoires, pour accroître les services communautaires en matière de santé mentale et de toxicomanie.
De plus, un système de santé public solide et efficace est essentiel au bien-être des Canadiens et constitue un pilier important d'une économie prospère et en croissance. C'est pourquoi le budget met en œuvre le plan du gouvernement fédéral visant à fournir 195,8 milliards de dollars de plus sur 10 ans en transferts en santé aux provinces et aux territoires pour permettre à tous les Canadiens de se faire soigner convenablement.
Parlons maintenant des mesures en matière de logement. Dans le budget de 2022, le gouvernement fédéral a annoncé des investissements importants pour rendre le logement plus abordable, notamment en aidant les gens à acheter leur première maison, en s'attaquant aux pratiques déloyales qui font grimper les coûts et en collaborant avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu'avec les municipalités, pour doubler le nombre de nouvelles maisons que le Canada construira d'ici 2032.
Dans le budget, le gouvernement propose de nouvelles mesures pour poursuivre sur cette lancée et appuyer les efforts qu'il déploie afin de rendre les logements plus abordables d'un océan à l'autre. Ces mesures prennent par exemple la forme de nouveaux crédits d'impôt, d'objectifs de réduction de l'itinérance et de recherche-développement pour l'abordabilité du logement.
Dans le budget, le gouvernement annonce aussi qu'il mènera des consultations sur les changements à apporter pour éliminer les obstacles réglementaires que doivent surmonter les acheteurs issus des différentes communautés qui cherchent à accéder à des sources de financement de rechange.
Ce budget est aussi une réponse réfléchie à plusieurs problématiques internationales qui touchent tout aussi bien le Canada que d'autres pays qui doivent aborder la problématique des changements climatiques. Le budget est une continuation encore plus ambitieuse de notre politique climatique.
Pour illustrer mon point, j'aimerais parler du Sommet du G7 qui a eu lieu à Cornwall en juin 2021. On y parlait déjà de la nécessité de mettre en œuvre au niveau international le concept de Wealth Economy avancé par le Bennett Institute for Public Policy de l'Université de Cambridge. Cet institut mentionne qu'il est nécessaire de procéder à des investissements en capital naturel productif et durable afin de générer de la prospérité durable. C'est que notre budget de 2022 faisait et c'est que notre budget de 2023 continuera de faire.
Le rapport mentionne aussi le besoin de passer d'une phase de réponse à une phase d'action relativement à la crise sanitaire de manière à assurer la résilience à long terme des finances publiques afin d'aider à répondre à de futurs problèmes et défis structurels. Cela inclut donc de la croissance résiliente et inclusive afin d'assurer une réponse efficace au futur endettement du secteur public. Le nerf de la guerre est le fait que ces mesures créeront encore plus d'endettement, et les spécialistes soulignent que les États doivent adopter une lentille macroéconomique pour gérer la hausse temporaire de la dette. C'est ce que nous faisons.
Dans les mois et les années à venir, le Canada doit saisir les remarquables possibilités offertes par deux virages fondamentaux qui s'opèrent dans l'économie mondiale: la course à la construction des économies propres du XXIe siècle et l'accélération des efforts parmi les pays alliés pour déplacer leur production dans des économies amies en bâtissant leurs chaînes d'approvisionnement essentielles autour des démocraties comme celle du Canada.
Je ne sais pas trop si la fin de l'histoire tant annoncée après 1989 ne viendra pas ou si les obstacles auxquels font face le Canada et le système international ne sont qu'accidents de parcours dans la longue marche mondiale vers la démocratie libérale. Une chose est sûre, notre gouvernement sera toujours là pour ses citoyens. Nous serons là pour le concierge et la boulangère avec deux enfants qui aimeraient prendre des vacances, pour le pompier ne pouvant plus aller travailler, car atteint d'une maladie, pour la mère de famille monoparentale avec deux emplois ou pour la jeune fille arrivée ici il y a peu. Nous veillons sur leur présent et sur leur futur.
Je suis grand-père de deux magnifiques filles, Livia et Leya. Je veux être capable de les regarder droit dans les yeux dans quelques années et leur dire que nous avons fait ce qu'il fallait pour contrer les effets des changements climatiques, que nous avons investi aux bons endroits alors qu'il était encore temps, que nous avons pris des mesures ciblées intelligentes, que nous ne nous sommes pas défilés devant ces enjeux colossaux, que nous les avons affrontés. Sous notre gouverne, le Canada sera toujours cette petite lumière scintillante dans l'obscurité des orages, un guide vers un avenir où nous n'avons pas tout, certes, mais où nous ne manquons de rien.
Comme l'a déjà dit le grand théologien Reinhold Niebuhr: que Dieu m'accorde la sérénité d'accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse de savoir faire la différence au Canada.
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Madame la Présidente, j’ai beaucoup de choses à dire et c’est avec plaisir que je prends la parole au nom des habitants de la formidable circonscription d’Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill au sujet du budget de 2023, qui aura un impact positif sur ceux-ci et sur tous les Canadiens. C’est un budget du juste milieu.
Ce matin, certains députés ont dit que le budget n’était pas assez généreux, que nous avions oublié certaines choses, et d’autres ont dit que nous aurions dû dépenser moins. On a entendu beaucoup de critiques, ce qui est toujours facile à faire. Il est facile de mentionner des éléments qui pourraient figurer dans le budget. J’ai écouté l’intervention du député de , et je reconnais qu’un programme de repas dans les écoles est un élément très important. Mais il est clair que nous traversons une période où nous avons beaucoup de défis à relever.
Notre économie est à peine sortie de la pandémie, tout comme les économies des autres pays du monde. Nous faisons face à une inflation et à des taux d’intérêt élevés, et nous essayons de remédier à des problèmes qui sont devenus plus évidents pendant la pandémie. On peut rêver d’avoir de nouveaux gadgets dans sa voiture, comme Apple Play ou un meilleur système audio. C’est d’ailleurs sans doute ce qui distingue les conservateurs et les libéraux: nous attachons plus d’importance à la façon dont les Canadiens vont pouvoir se rendre au travail qu’aux gadgets qu’ils auront dans leur voiture. Le budget vise à relever les grands besoins de la société actuelle, tout en limitant les dépenses, car il est nécessaire de réduire le déficit accumulé pendant la pandémie.
Comme je l’ai dit, notre économie sort à peine de la pandémie. Nous savons tous que les confinements successifs se sont traduits par une réduction de la production et par des pressions considérables sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Bien que l'opposition se plaise à mettre l'inflation mondiale sur le compte des mesures prises par le gouvernement, je sais que le Canada, qui est une puissance moyenne, n'a pas la capacité de causer de l'inflation à l'échelle mondiale. En fait, si nous avions ce genre de pouvoir économique, nous nous en servirions dans l'intérêt des Canadiens, notamment pour mettre en place un programme de repas dans les écoles, ou pour d’autres programmes comme l'assurance-emploi. Malheureusement, nous ne détenons pas ce pouvoir.
Il n’est pas exact non plus de dire que c’est la tarification de la pollution qui est la cause de l’inflation. En effet, la tarification de la pollution n’a pas augmenté entre avril 2022 et avril 2023, contrairement à l’inflation qui sévissait. En fait, malgré les augmentations de taxes récentes, l’inflation a commencé à diminuer. Il n’y a donc aucun lien de cause à effet entre les deux. Au lieu de prétendre nous protéger de l’inflation en investissant dans les cryptomonnaies ou en supprimant des programmes, nous investissons dans la société canadienne. Notre objectif est de développer notre économie, conformément au programme que nous avons mis en place depuis 2015 afin de rendre notre économie verte et inclusive pour tous les Canadiens.
En parlant de la cryptomonnaie, au cours des deux dernières semaines, j’ai reçu dans ma circonscription des courriels de personnes qui ont perdu toutes leurs économies après avoir investi dans la cryptomonnaie. Il n’y a pas de recours, il n’y a aucun moyen de suivre l’affaire et ces personnes ont perdu toutes leurs économies. Dans un cas, il s’agit de près de 1 million de dollars et dans l’autre de 8 millions de dollars. Nous ne pouvons pas nous contenter de nous retirer de tels programmes. Nous devons être sérieux, ne pas être imprudents et suivre cette voie.
Nous ne faisons pas seulement face à l’inflation mondiale. La pandémie de COVID‑19 met également en évidence les failles dans notre société, en particulier en ce qui concerne les soins de santé. Nous savons que les problèmes qui existaient auparavant ont été exacerbés par la pandémie, et c’est pourquoi le présent budget se concentre sur les soins de santé. C’est la partie la plus importante du budget et elle est indispensable. Les provinces ont demandé l’augmentation du Transfert canadien en matière de santé. Nous avons donc prévu des négociations bilatérales avec les provinces pour répondre à leurs besoins. Ces négociations bilatérales prévoient 25 millions de dollars pour la santé mentale et les provinces peuvent dépenser l’argent là où elles le jugent le plus nécessaire.
Les soins de santé étaient l’une des questions les plus importantes que nous devions aborder. Cela étant, la crise de l’abordabilité se poursuit. Comme je l’ai dit, nous sommes dans une économie postpandémique et nous avions donc besoin d’un soutien continu, comme le nouveau remboursement pour l’épicerie. Cependant, cela s’ajoute aux programmes permanents institués depuis 2015, des programmes comme l’Allocation canadienne pour enfants et le régime de soins dentaires, qui est élargi dans le budget de 2023 aux personnes handicapées et aux personnes âgées. Il existe des programmes comme l’Allocation canadienne pour enfants mis en place par le présent gouvernement qui ont aidé à sortir des gens de la pauvreté.
Si l’on compare le modèle de 2018 à celui de 2023, le Canada est en bien meilleure position, car nous avons réduit considérablement la pauvreté chez les enfants et les personnes âgées. Pour moi, c’est bien plus important que les gadgets et fioritures d’une nouvelle voiture. Ces mesures de base que nous avons prises changent vraiment les choses pour des Canadiens dans tout le pays.
Dans ma circonscription, Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill, près de 2 000 enfants ont pu bénéficier de soins dentaires qu’ils ne pouvaient pas obtenir avant la mise en place de ce régime dentaire. C’est considérable. Il est clair pour nous qu'il fallait plus de transferts dans le système de santé. Nous avons dégagé l'argent nécessaire et nous collaborons avec les provinces dans ce dossier.
L’autre domaine dans lequel nous savions que nous devions poursuivre nos efforts est celui de l’écologisation de l’économie. Nous avons des programmes en place pour nous assurer que le Canada fait sa part et qu'il progresse. Les pays du monde entier reconnaissent que les choses ont changé et que nous devons changer avec elles. Nous ne pouvons pas rester à la traîne. Nous savons que le prix de la pollution est le mécanisme de marché le plus efficace pour tenter d’appliquer certains de ces changements.
Nous investissons dans les technologies propres. Ce budget prévoit des investissements importants dans les technologies propres afin d’encourager les entreprises à investir. Par l’intermédiaire du Fonds de croissance du Canada, nous travaillons avec l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public pour attirer des capitaux privés supplémentaires au Canada afin de rendre notre économie plus verte et plus propre.
Nous jetons les bases d’une solution canadienne pour lutter contre le changement climatique. Il s’agit d’une responsabilité fédérale. Les députés peuvent dire que nous devrions laisser ces aspects aux provinces.
Hier, lors d’une réunion du comité de l’environnement, des représentants des Premières Nations de la région où s’est produit le déversement du bassin de résidus de Kearl Lake ont témoigné. C’était déchirant de les entendre. Les témoins qui se sont succédé ont dit que l'organisme de réglementation provincial n’avait pas fait son travail et n’avait pas protégé ces communautés contre les déversements de ces bassins de résidus, et cela continue.
En tant que gouvernement fédéral, nous avons l'obligation de protéger les Canadiens, leur santé et leur sécurité, et je n’approuve pas le fait de laisser cette tâche aux provinces alors qu’il s’agit en fait d’une responsabilité fédérale. Réduire nos dépenses en ne nous acquittant pas de nos responsabilités et en faisant marche arrière, cela ne me convient pas, pas plus que sabrer les programmes. Nous devons assumer nos responsabilités, et c’est ce que nous faisons dans ce budget.
Nous savons que nous ne pouvons pas nous permettre de maintenir le statu quo alors que le monde qui nous entoure est en train de changer en raison de la crise climatique et de la réponse à cette crise de la plupart des économies avancées. Nous faisons des investissements importants pour que le Canada n’accuse pas un retard. Nous savons que l’économie canadienne sera plus forte lorsque tous les Canadiens seront en mesure d’y participer pleinement et d’en bénéficier.
Nous continuons de veiller à ce que les communautés autochtones, les femmes, les personnes en situation de handicap, la communauté 2ELGBTQA+ et d’autres groupes minoritaires sous-représentés participent pleinement au processus d’élaboration des priorités politiques qui les soutiennent.
Le budget de 2023 poursuit la mise en œuvre du plan établi en 2015 par ce gouvernement. Nous avons besoin de progrès constants pour atteindre ces objectifs, et non pas de réactions impulsives qui réduisent les programmes et passent à des méthodes de rechange. Nous devons continuer à le faire, et ce n’est qu’en poursuivant sur cette voie que le Canada atteindra son plein potentiel, une plus grande prospérité et une croissance économique plus juste et responsable.
En tant que pays, nous sommes bien placés pour tirer parti des nombreux avantages dont nous disposons, et ils sont nombreux. Si nous continuons à nous soutenir mutuellement et à collaborer, nous bâtirons une économie et une société qui n’auront rien à envier aux autres et qui serviront tous les Canadiens.
Durant une période difficile, dans un monde difficile, il n’y a pas de meilleur endroit que le Canada.
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Madame la Présidente, c’est un grand honneur et un privilège pour moi de représenter ici les habitants de Courtenay—Alberni et de présenter leurs préoccupations et leurs observations au sujet du budget. Certains éléments du budget sont importants pour alléger la pression qui pèse sur les Canadiens et sur les habitants de ma circonscription en particulier.
Pensons au plus grand élargissement des soins de santé dans notre pays depuis plus de 50 ans, avec l’élargissement des soins dentaires. Il est important de continuer à offrir des services de garde d’enfants abordables, accessibles et de qualité à raison de 10 $ par jour, ce qui permettra à chaque enfant de prendre le meilleur départ possible dans la vie. C’est certainement très important pour le milieu de la petite entreprise, car cette mesure aidera à faire face aux enjeux liés au marché du travail auxquels de nombreuses personnes sont confrontées.
Le remboursement de la TPS apportera une aide immédiate aux gens, à l'heure où l’inflation monte en flèche, en particulier dans les supermarchés. Il y a la promesse d’une réduction des frais imposés aux commerçants, et j’attends avec impatience plus de détails sur cette question. J’ai travaillé très dur sur ce dossier au cours des sept dernières années, tout comme les autres néo-démocrates. J’espère que nous verrons cela se concrétiser, car ce travail a été de longue haleine.
Le budget prévoit également des investissements dans les énergies propres et dans un centre d’emploi propre, un dossier sur lequel mon collègue de a travaillé sans relâche.
Le budget supprimerait les intérêts sur les prêts étudiants et augmenterait jusqu’à concurrence de 40 % les bourses pour les étudiants. Ce sont des choses que les néo-démocrates considèrent comme prioritaires, et nous avons pu les obtenir pour les Canadiens dans ce budget.
Nous avons également réussi à obtenir 4 milliards de dollars sur sept ans pour le logement autochtone en milieu rural et urbain, mais ce montant est loin d’être suffisant. Nous avons besoin de cette somme par an pendant les dix prochaines années pour progresser.
De toute évidence, il manque beaucoup de choses. Je n’entrerai pas dans les détails. Toutefois, je dirai que les libéraux sont vraiment passés à côté de l’occasion d’instituer une taxe sur les bénéfices exceptionnels dans le secteur pétrolier et gazier, d’augmenter les taxes imposées au secteur financier et de s’attaquer aux épiceries et aux grandes chaînes qui ont réalisé des bénéfices exceptionnels. C’est là qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les libéraux et les conservateurs. Ils poursuivent dans la voie de l'État providence pour les grandes sociétés. En Grande-Bretagne, les conservateurs ont pris les devants en imposant une taxe sur les bénéfices exceptionnels dans le secteur du pétrole et du gaz, mais les libéraux refusent de le faire ici.
J’entends des collègues dire qu’ils ne peuvent pas tout faire et qu’il y a beaucoup trop de choses à faire. Toutefois, dans le cadre d’un programme alimentaire scolaire, il est inadmissible qu’un enfant sur cinq aille à l'école le ventre vide, dans un pays où nous réalisons des bénéfices excédentaires et des profits considérables dans le secteur pétrolier et gazier. C’est totalement inacceptable. On aurait pu remédier à ce problème dans le budget.
Je vais cependant me concentrer sur deux points qui sont absolument essentiels, qui sont absents du budget et qui ont un effet sur tous mes collègues, sur les électeurs de leur circonscription et sur tous les Canadiens. Il s’agit du logement abordable et de la santé mentale.
Je vais parler brièvement de l’endroit où j'ai grandi.
J’ai grandi dans une coopérative d’habitation à Victoria. Mon père était mécanicien de boîtes de vitesses. Ma mère travaillait comme employée de bureau pour le gouvernement fédéral. Ils appartenaient à la classe moyenne inférieure, mais leurs revenus étaient parmi les plus élevés de la coopérative, où 30 % du revenu des gens étaient consacrés au loyer. Le loyer était proportionnel au revenu, mais il y avait beaucoup de gens qui vivaient dans la coopérative: des parents seuls, des aînés, des personnes ayant un handicap et plusieurs autres familles. Il y a une chose que nous avions tous en commun: nous habitions un logement sûr et abordable.
Je ne peux pas décrire ce que cela a apporté à tout le monde, y compris sur le plan de la santé mentale, mais cela a donné à chacun une chance de réussir.
Je peux retourner dans cette coopérative de Victoria, en Colombie‑Britannique, et voir les autres enfants avec lesquels j’ai grandi. Je vois aussi leurs enfants et leurs petits‑enfants. Je connais l’importance des investissements dans le logement social hors marché.
Dans les années 1970 et 1980, alors que le gouvernement était minoritaire, le NPD fédéral de David Lewis a réussi à faire construire des logements coopératifs, dont le nombre variait entre 18 000 et 25 000 par an. Cela a duré deux décennies et a eu un réel effet sur la répartition des logements au Canada. En fait, au début des années 1990, environ 10 % de nos logements étaient des logements sociaux.
Je tiens à souligner que l’Europe compte environ 30 % de logements hors marché. Là-bas, les gens ne voient pas de sans-abri. Ils ne voient pas non plus de gens vivre comme nous. Ils comprennent que le logement est un droit de la personne et non une marchandise. Ils permettent au libre marché et au marché social de coexister afin d’assurer un certain équilibre dans leur économie et dans leur pays.
Ce n’est pas le cas chez nous. En fait, nous avons moins de 4 % de logements sociaux. Il suffit de sortir de chez soi pour voir à quoi cela ressemble dans n’importe quelle collectivité du pays.
Je tiens à rappeler à la Chambre, Madame la Présidente, que je partagerai mon temps de parole avec la députée de . Je lui suis très reconnaissant de son travail.
Nous vivons côte à côte. Comme tout le monde, elle a constaté la crise du logement abordable dans sa circonscription, mais cette crise a été exacerbée par l’arrivée de nombreuses personnes sur l’île de Vancouver. La pression exercée par l'augmentation de la population à laquelle nous assistons fait en sorte que les gens se retrouvent à la rue. Nous entendons beaucoup d’histoires à ce sujet, mais il existe de nombreuses solutions.
Je viens de me rendre à une rencontre de l’Association canadienne pour la santé mentale, qui organisait sa semaine de défense des droits. Je participe très souvent à ces rencontres. Katrina Kiefer, présidente-directrice générale de la section locale de l’Association canadienne pour la santé mentale à Port Alberni, m’a fait visiter certains de ses logements sociaux. Il s’agit de logements à faibles et moyennes exigences. Les changements survenus dans la vie des personnes hébergées dans ces logements ont été déterminants. Ils leur ont donné à toutes une chance de s’en sortir.
Nombre d’entre elles sortaient d’une situation très difficile. Certaines étaient là pour échapper à des situations familiales ou pour fuir la maltraitance. D’autres se remettaient de problèmes de toxicomanie. En leur garantissant un logement, nous leur avons permis de rejoindre les services importants dont elles avaient besoin, les services de santé mentale, les médecins et le soutien du secteur de la santé, tout au long de leur parcours.
Nous savons que cela fonctionne. Ce qui ne fonctionne pas, c’est le marché libre. Il ne résoudra pas la crise du logement abordable, car il ne l'a fait nulle part ailleurs. Cela n’arrivera pas. Dans ce budget, les libéraux passent complètement à côté de la plaque, comme l’ont fait les conservateurs avant eux. Ils ne cessent de repousser le problème.
Je suis très favorable à l’immigration. Je sais que l’objectif est d’augmenter l’immigration à 500 000 personnes par an au cours des trois prochaines années. J’y suis tout à fait favorable, mais nous devons veiller à ce qu’il y ait des logements pour qu’ils puissent venir ici et trouver un endroit où vivre. Nous devons veiller à ce qu’ils puissent se rendre au travail, à ce que nous améliorions nos services de transport et à ce qu’ils puissent consulter un médecin, mais il n’y a pas de plan cohérent.
L’Initiative pour la création rapide de logements mise en place par les libéraux est de très petite envergure. Les 6 500 logements qu’ils prévoient, en ce qui concerne les coopératives d’habitation, ne représentent qu’une minuscule fraction des 500 000 logements perdus que les gouvernements, qu'ils soient conservateurs ou libéraux, n’ont pas construits au cours des 30 dernières années.
La corporatisation du logement continue dans notre pays. Les gouvernements permettent à ces sociétés de placement immobilier de bénéficier d’un avantage fiscal que les Canadiens ordinaires n’ont pas et d'augmenter leur part dans la propriété globale des logements. Les libéraux doivent mettre un terme à cette situation. Tout ne peut pas être traité comme une marchandise dans notre pays.
Le groupe Moms Stop the Harm a organisé un événement pour les milliers de personnes décédées en raison de la crise des drogues toxiques à Parksville, et j’ai pu y participer. J’admire vraiment Jane McCormick, la courageuse mère qui a perdu son fils adoré Jeffrey, pour le courage dont elle a fait preuve en organisant cet événement. J'admire aussi toutes les mères qui sont venues, ainsi que les pères et les membres de la famille qui leur ont donné du courage.
J’ai également rencontré des jeunes de Risebridge. Ils tentent d'améliorer le sort des sans-abri sur le terrain. Ce qu’ils constatent, c’est que le gouvernement fédéral renvoie la balle aux provinces, que les provinces renvoient la balle aux municipalités, et que certaines municipalités n’ont pas la capacité de s’attaquer à la question des sans-abri ou n’estiment pas que ce soit prioritaire pour elles. Elles se retrouvent avec des ressources insuffisantes.
Nous avons des gens qui sont en première ligne. Certains d’entre eux sont même traumatisés par leur propre perte et sont motivés par la volonté de faire en sorte qu’aucun autre membre de leur famille ne se perde à cause de cela.
Je demande au gouvernement fédéral d’augmenter ses investissements dans le logement, en particulier dans le logement hors marché. C’est essentiel pour la santé mentale de tous les Canadiens. Tout le monde mérite d'avoir un endroit sûr où vivre dans notre pays.
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Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre la parole aujourd’hui pour discuter de ce sujet important et pour parler de certaines des façons dont nous voyons non seulement des mesures positives dans le budget, mais aussi, bien sûr, de graves lacunes.
Je voudrais réitérer certains des gains que représente le budget et qui viennent d’être mentionnés par mon collègue de . Nous avons assisté à la plus grande expansion des soins de santé depuis des décennies et, grâce à cette expansion, les enfants de moins de 18 ans, les personnes âgées et les personnes handicapées bénéficieront de soins dentaires. Tous pourront obtenir des soins dentaires vitaux. C’est une chose qui a manqué pendant si longtemps, et les gens en ont vraiment besoin.
Nous constatons une augmentation des fonds alloués à la garde d’enfants. En tant que cheffe de famille monoparentale et après avoir parlé à beaucoup d’autres dans notre collectivité, je comprends parfaitement qu'il est essentiel d’accroître les services de garde d’enfants dans tout le pays.
Nous avons également assisté à un nouveau doublement du remboursement de la TPS, qui est maintenant appelé remboursement pour l’épicerie. C’est la deuxième fois que nous voyons de l’argent revenir dans les poches de ceux qui en ont le plus besoin grâce au travail du NPD, qui a fait pression sur les libéraux, et le résultat est ce remboursement. C’est une bonne nouvelle.
Ce budget comprend également une augmentation permanente de 1,5 % de l’impôt des banques et des sociétés d’assurances. C’est cependant loin d’être suffisant. Il faut un impôt sur la fortune, et nous en avons parlé à maintes reprises à la Chambre, pour que le centile le plus riche, dont les revenus sont supérieurs à 10 millions de dollars, paie plus d’impôts sous la forme d'une taxe sur les bénéfices exceptionnels. Il faut aussi éliminer les échappatoires fiscales. Ce sont là autant de mécanismes qui permettraient de réinvestir dans les Canadiens les bénéfices engrangés sur le dos de citoyens ordinaires qui triment jour après jour.
Ce n’est pas le budget qu’un gouvernement néo-démocrate aurait présenté, mais il contient quelques avancées, comme je l’ai dit, et aussi quelques lacunes importantes. J’espère que tous les députés s’entendront sur une chose, c'est-à-dire que les Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts. Il nous faut un budget qui mise en priorité sur l'équité et la santé partout au Canada, sans laisser qui que ce soit pour compte.
Nous sommes aussi en pleine crise climatique. Il faut agir sans attendre pour le bien des générations actuelles et futures. Il est essentiel que tous les députés prennent aujourd’hui des décisions bonnes pour la population et pour l’environnement. Il est temps que les libéraux commencent à faire passer les Canadiens avant les profits dans le budget.
Je tiens à parler du logement. Plus précisément, le budget prévoit 4 milliards de dollars pour une stratégie de logement autochtone en milieu urbain, rural et nordique, qui sera élaborée conjointement. Nous jugeons d'ailleurs nécessaire que les Autochtones disposent de logements conçus par eux et pour eux. Cette enveloppe de 4 milliards est insuffisante pour répondre aux besoins actuels, c'est indéniable, mais c’est un pas dans la bonne direction.
Les membres du centre d'amitié autochtone Tillicum Lelum, dans Nanaimo—Ladysmith, m’ont communiqué dernièrement des statistiques actualisées. Ils m’ont dit qu’en 2021, un Autochtone sur cinq au Canada, soit 18,8 % d’entre eux, vivait dans un logement social. La population autochtone des grands centres a augmenté de 12,5 % entre 2016 et 2021 Des organismes tels que cet incroyable centre d’amitié fournissent des services essentiels et représentent des lieux de rassemblement où d'innombrables Autochtones, Inuits, membres des Premières Nations et Métis peuvent accéder aux soutiens dont ils ont besoin.
Je suis toujours heureuse d’avoir des nouvelles de la directrice générale du centre d'amitié autochtone Tillicum Lelum, Grace Elliott Nielsen, pour en savoir plus sur les besoins. De toute évidence, le logement est essentiel pour les Autochtones, qu'ils vivent ou non dans une réserve, et il faut en faire une priorité. Les besoins criants dans ce dossier découlent des conséquences du colonialisme et du racisme continu à l’égard des Autochtones. Il faut absolument financer des logements abordables pour les Autochtones, qui sont de plus en plus nombreux à vivre en milieu urbain. Les fonds prévus dans le budget sont un début, mais, concrètement, ils sont dérisoires vu l'ampleur de la crise et l'état actuel des logements destinés aux Autochtones.
Il est évident, à voir ce budget, que les libéraux ne font pas ce qu'il faut pour résoudre la crise du logement que connaissent mes concitoyens, à Nanaimo—Ladysmith comme ailleurs au pays. Grâce aux pressions exercées par le NPD, le dernier budget, qui prévoyait 150 logements abordables, était sur la bonne voie. Cependant, ce budget-ci mentionne à peine comment on entend contrer cette crise.
La situation a des conséquences pour les aînés de ma circonscription. Ils ont inlassablement travaillé toute leur vie afin d'être des membres productifs de la société, mais ils ne savent plus vraiment où ils vont vivre. Ils me parlent du stress qu'engendre le fait de ne pas savoir où ils vont dormir la nuit suivante, alors que, à leur âge, ils devraient avoir l’esprit tranquille et profiter de la vie. Cela crève le cœur.
Des familles n’ont pas les moyens de se loger. La semaine dernière, j'ai discuté avec des fournisseurs de services sur le terrain des enfants qui sont retirés à leur famille uniquement parce que leurs parents ou leurs gardiens sont dans l’incapacité de trouver un endroit sûr et abordable où vivre. Des fournisseurs de services m’ont aussi parlé des femmes qui veulent fuir la violence conjugale, mais qui sont contraintes de rester parce qu’elles n’ont nulle part où aller. Il faut remédier à cette situation terrible.
L’été dernier, j’ai organisé une table ronde avec la députée de et la porte-parole du NPD en matière de logement. Nous y avons accueilli des chefs de Premières Nations et métis, des dirigeants de centres d'amitié autochtones des environs, des représentants d’organismes à but non lucratif et des militants pour le logement communautaire. Tous étaient réunis pour discuter des répercussions de la financiarisation du logement dans notre région.
Au terme de cette table ronde, 15 signatures ont été apposées au bas d’une lettre adressée au libéral. Nous avons envoyé cette lettre en octobre dernier, mais nous n’avons toujours pas reçu de réponse. Les habitants de Nanaimo—Ladysmith n’ont même pas reçu de réponse sur les mesures qui seraient prises pour contrer la financiarisation du logement et pour venir à bout de la crise du logement, qui touche tant de personnes. Je ne vois pas vraiment ce qui justifie ce silence.
Depuis trop longtemps, les gouvernements conservateurs et libéraux successifs autorisent les grandes entreprises et les riches investisseurs à utiliser le parc de logements comme s’il s’agissait de la Bourse et même les y encourageant par des échappatoires fiscales qui existent encore aujourd’hui. C’est pourquoi la porte-parole du NPD en matière de logement se trouvait à Nanaimo il y a quelques jours à peine et pourquoi la question était encore sur le tapis.
Je vais passer à autre chose parce que mon temps de parole file et qu’il y a tellement d’autres sujets dont j’aimerais parler, comme la santé mentale et les substances toxiques, alors que nous perdons tant d’êtres chers dans cette crise des substances toxiques. Il y a un besoin criant de services de soutien à la santé mentale, mais le budget ne prévoit rien de nouveau à ce chapitre malgré la belle promesse de transfert canadien en matière de santé mentale faite pendant la campagne de 2021.
Mes concitoyens de Nanaimo—Ladysmith demandent où sont les fonds promis pas le gouvernement libéral et pourquoi ils n’en voient pas la couleur, alors que ce financement changerait la donne dans nos collectivités en aidant des personnes lorsqu’elles en ont le plus besoin.
La crise des substances toxiques a tué 80 personnes à Nanaimo rien qu’au cours de l’année écoulée. Ces personnes étaient le frère, la sœur, le voisin ou l’ami de quelqu’un. Il s’agit dans tous les cas de pertes tragiques qui auraient pu être évitées si nous avions suivi les recommandations formulées par les experts en santé publique, y compris en ce qui concerne les traitements sur demande, l’accès à des produits sûrs, le logement et les transferts en matière de santé mentale. Ce sont autant de mesures concrètes qui aideraient à commencer à sauver des vies dans cette crise des substances toxiques.
En ce qui concerne la prestation canadienne pour les personnes handicapées, un autre concitoyen est venu à mon bureau de circonscription la semaine dernière pour demander où en était cette prestation nationale destinée aux personnes handicapées qui avait été promise. J’ai dû lui dire, une fois de plus, que, malheureusement, le budget ne prévoit pas de fonds destinés directement aux personnes handicapées. En revanche, des fonds sont affectés à la poursuite des consultations sur le sujet.
J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi il n’a fallu que quatre jours aux libéraux pour renflouer les grandes banques quand elles en ont eu besoin et pourquoi il faut tant de temps pour savoir comment répondre au mieux aux besoins humains fondamentaux des personnes handicapées. Si les libéraux tardent à affecter ce financement très attendu, j’espère que des fonds seront versés aux personnes handicapées pour les aider en attendant que la question soit réglée.
Il y a également des lacunes en ce qui a trait à l’environnement. Je m’arrêterai là, mais je répondrai volontiers aux questions.
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Madame la Présidente, avant de commencer, je tiens à souligner que même si je me tiens physiquement sur le parquet de la Chambre des communes, je suis de tout cœur avec mes concitoyens de la Nouvelle-Écosse.
Comme nous le savons tous à la Chambre, nous marquons aujourd’hui le troisième anniversaire d’une tragédie brutale au cours de laquelle un homme armé a tué 22 merveilleuses personnes. Nous ne les oublierons jamais.
Il est très évident que ces dernières années, nous avons fait face à des défis sans précédent. Il y a eu la pandémie mondiale, l’invasion illégale de l’Ukraine par Poutine et l’inflation qui a frappé le monde entier. Notre gouvernement et notre pays se sont attaqués de front à toutes ces difficultés. Nous avons mis en œuvre des politiques sensées et compatissantes non seulement pour faire face à la tempête, mais pour que notre pays s’en sorte plus fort que jamais. Nous avons visé à renforcer notre économie, à solidifier notre filet de sécurité sociale et à consolider notre plan de lutte contre les changements climatiques.
Cette dernière année, le Canada s’est classé au premier rang sur le plan économique. Il a enregistré la plus forte croissance de tous les pays du G7. Aujourd’hui, près de 1 million de Canadiens de plus qu’au début de la pandémie de COVID‑19 occupent un emploi. Nous avons donc récupéré 126 % des emplois perdus. Les salaires montent plus rapidement que le taux d’inflation. Le taux de chômage demeure incroyablement bas, à 5 %.
Je me dois de mentionner un autre grand défi qui met tous les pays du monde à l’épreuve: les changements climatiques. Oui, les changements climatiques menacent notre existence, mais ils présentent aussi une possibilité extraordinaire à notre génération. Malgré les énormes difficultés qu’ils causent à tous les pays du monde, ils ont entraîné une course sans précédent visant à réoutiller les économies et à bâtir le plus rapidement possible les industries carboneutres de demain.
Madame la Présidente, on vient de me rappeler que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Les entreprises de Dartmouth—Cole Harbour profitent déjà de la valeur économique de l’industrie des technologies propres, et elles fournissent de bons emplois aux gens de chez nous. Je pense notamment à la société CarbonCure, dont la technologie brillante capte le carbone et le recycle, le piégeant de façon permanente dans du béton frais et résilient. Mentionnons aussi Rayleigh Solar Technologies, qui développe des cellules solaires à base de pérovskite légères, minces et flexibles que l’on peut installer sur à peu près n’importe quoi. Ce matériau fin nous permet d’exploiter l’énergie solaire sur tout ce que nous construisons, quelle que soit la forme de ces structures, qu’elles soient droites ou incurvées. Comme on peut l’imaginer, les possibilités sont illimitées.
Il y a aussi des entreprises comme Graphite Innovation and Technologies, qui attire des esprits brillants du monde entier dans la belle circonscription de Dartmouth—Cole Harbour. Cette entreprise a mis au point un revêtement marin extraordinaire qui réduit le sillage des navires, ce qui augmente considérablement leur efficacité énergétique. Ce ne sont là que quelques exemples des nombreuses entreprises de Dartmouth—Cole Harbour, un centre incroyable de technologies propres.
En déposant le budget de 2023, nous avons lancé le plan canadien pour soutenir l’énergie abordable, créer de bons emplois et faire croître notre économie propre.
Je pense que nous nous entendons tous sur le fait que le Canada possède une abondance de minéraux essentiels pour les technologies propres comme les batteries pour les véhicules électriques et les micropuces pour la technologie numérique. Notre gouvernement a établi les bases environnementales solides nécessaires pour lancer ces projets. Depuis que nous avons renforcé la législation fédérale sur les évaluations d’impact et la réglementation environnementale, nous sommes prêts à nous placer en tête de file de la gestion durable de tout le cycle de vie de cette nouvelle technologie.
Je peux vous présenter une autre excellente entreprise installée à Dartmouth—Cole Harbour, la brillante Novonix, qui met au point une technologie de pointe pour les batteries de véhicules électriques. Nous pouvons développer la technologie, fournir les minéraux critiques nécessaires, fabriquer les batteries et les recycler ici au Canada. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Dans le budget de 2023, nous faisons des investissements judicieux pour que l’économie canadienne propre devienne une source de prospérité, d’emplois pour la classe moyenne et de dynamisme pour les collectivités de tout le pays. En prenant des mesures intelligentes comme l’élargissement des crédits d’impôt sur les technologies propres, nous positionnons parfaitement le Canada pour attirer et faire croître les entreprises et les emplois dans notre pays.
En 2021, nous savions que beaucoup de travailleurs instruits et qualifiés n’avaient pas les moyens de retourner au travail parce que les frais de garderie étaient beaucoup trop élevés dans la plupart des régions du pays. Ces travailleurs étaient surtout des femmes. C’est pourquoi nous avons conclu des ententes avec chaque province et territoire du Canada dans le cadre du plan d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pancanadien. Ce plan transforme la situation des familles canadiennes. Les frais de garderie ont été réduits d’au moins 50 % partout au pays. Les familles économisent donc déjà des milliers de dollars par année. Bientôt, les frais de garderie dans tout le pays ne seront que de 10 $ par jour en moyenne.
Comme je l’ai dit, c’est un plan extraordinaire pour les familles. Toutefois, il est aussi important pour notre économie. Presque toutes les industries du pays font face à une pénurie de main-d’œuvre. Je suis très fier en lisant les nouvelles statistiques qui indiquent que 85,7 % des femmes de 25 à 54 ans ont un emploi. Cela signifie que depuis le lancement de notre plan, la main-d’œuvre canadienne compte presque 20 % de femmes de plus. Je sais que lorsque le gouvernement de la Nouvelle-Écosse respectera son engagement d’augmenter le nombre de places en garderie, encore plus de femmes retourneront au travail dans ma province.
La nouvelle que j’ai communiquée aujourd’hui est enthousiasmante et positive, mais nous savons que l’inflation mondiale a profondément touché les personnes les plus vulnérables de nos communautés. C’est pourquoi nous avons lancé notre plan en matière d'abordabilité, qui consiste en une série de mesures soigneusement ciblées pour rendre la vie plus abordable à des millions de Canadiens. Des améliorations apportées à l’Allocation canadienne pour les travailleurs à une augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse, en passant par le soutien au loyer, les soins dentaires et un soutien supplémentaire grâce au crédit pour la TPS, nous avons des mesures de soutien pour aider les gens à joindre les deux bouts.
Le budget de 2023 ajoute à ces mesures un nouveau remboursement pour l’épicerie pour ceux qui en ont le plus besoin. Visant spécifiquement à alléger le fardeau de l’inflation à 11 millions de Canadiens à revenu faible ou modeste, ce remboursement permettra aux couples admissibles avec deux enfants d’obtenir jusqu’à 467 $ de plus et aux personnes seules sans enfants d’obtenir jusqu’à 234 $ de plus. Nous introduisons également un système de production automatisée des déclarations de revenus pour les Canadiens à faible revenu afin qu’ils puissent profiter des prestations auxquelles ils ont droit. Nous nous attaquons aussi aux frais indésirables cachés et aux pratiques de prêts abusives.
Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que la pandémie a exacerbé les difficultés auxquelles fait face notre système de santé financé par l’État. Notre système et nos travailleurs de la santé exceptionnels sont soumis à une pression énorme. Trop de Néo‑Écossais ont de la difficulté à trouver un médecin de famille; les temps d’attente dans les salles d’urgence sont beaucoup trop longs, et les gens attendent trop longtemps des chirurgies et des interventions importantes. Oui, la prestation des soins de santé relève de chaque province, mais il nous appartient à tous de faire respecter la Loi canadienne sur la santé et de veiller à ce que tous les Canadiens puissent obtenir des soins de santé lorsqu’ils en ont besoin.
Le budget de 2023 prévoit le versement de 195,8 milliards de dollars de plus aux provinces et aux territoires pour les soins de santé. Ce financement supplémentaire est une nouvelle extraordinaire. Cependant, je suis fermement convaincu qu’il ne suffit pas d’augmenter le financement. C’est pourquoi notre gouvernement exige des gouvernements provinciaux et territoriaux qu’ils fournissent des données appropriées pour mesurer les progrès réalisés dans les systèmes de santé provinciaux et en rendre compte. Nous ferons respecter la Loi canadienne sur la santé et utiliserons les nouvelles dépenses fédérales pour renforcer le système de santé public du Canada parce que tous les Canadiens sont en droit de s'attendre à recevoir des soins de santé quand ils en ont besoin.
Plus de 250 000 enfants de moins de 12 ans au Canada ont reçu les soins dentaires dont ils ont besoin grâce à la prestation dentaire canadienne. Cependant, nous savons qu’un trop grand nombre de Canadiens, surtout les personnes âgées, ont de la difficulté à obtenir des soins dentaires. J’ai entendu certaines personnes âgées dire qu’elles doivent choisir entre payer leur loyer et leurs factures ou payer les soins dentaires dont elles ont besoin. Nous visons à améliorer, d’ici la fin de l'année, l’accès aux soins dentaires pour les personnes âgées, les personnes handicapées et les enfants de moins de 18 ans au Canada. Le budget de 2023 lancera le Régime canadien de soins dentaires; d’ici la fin de 2025, ce régime permettra d'offrir des soins dentaires aux Canadiens non assurés dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $.
Le budget de 2023 contribue à la santé du Canada, où l’industrie des technologies propres prospère et où les entreprises intelligentes trouvent des moyens de protéger notre environnement tout en faisant croître notre économie. Un Canada en bonne santé ne laissera tomber personne.
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Madame la Présidente, je suis très heureuse de prendre la parole aujourd’hui pour dire que le nouveau budget que nous avons déposé est la pierre angulaire de tout ce que nous avons fait depuis 2015. Il répond à un si grand nombre de problèmes dont j’ai entendu parler par les gens de ma collectivité.
J’aimerais particulièrement mettre l’accent sur le travail que nous avons accompli pour soutenir les jeunes familles et les personnes à faible revenu, ainsi que sur nos efforts pour lutter contre les changements climatiques et bâtir une économie forte et propre, avec des emplois pour l’avenir.
Je dois ajouter que nous avons accompli tout ce travail dans une période de bouleversements considérables depuis 2015. Nous avons notamment dû renégocier l’ACEUM. C’était quelque chose de très important pour notre économie dans son ensemble.
Ensuite — et c'est une autre question très importante à souligner pour une députée de l’Ontario —, nous avons veillé à ce qu'on tienne compte des automobiles et des pièces d'automobile que nous fabriquons ici au pays dans le cadre de l'Inflation Reduction Act aux États‑Unis.
Nous pouvons parler d’autres questions qui sont en toile de fond alors que nous travaillons sur ces éléments de base pour soutenir les Canadiens. Il y a eu une pandémie. Nous n’aimons pas trop en parler, car ce fut une période très difficile pour notre pays.
Tout au long de cette période, le gouvernement a soutenu les Canadiens et les petites entreprises, et c’est un travail considérable qui a été accompli tandis que nous tentions de faire avancer ces éléments fondamentaux. Après tout cela, il est vraiment agréable de mettre l’accent sur l’économie. La croissance de notre économie est l’une des plus élevées du G7 depuis la pandémie.
La participation des femmes au marché du travail n’a jamais été aussi élevée, et c'est attribuable en partie aux ententes que nous avons conclues en matière de garde d’enfants. Je vais en parler un peu plus en détail.
Il y a un dernier élément à souligner pour montrer que nous accomplissons un travail parfois difficile. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales et a constitué un changement majeur pour l'ensemble de notre pays et pour l’économie mondiale. Tout au long de ces perturbations, nous avons été là pour soutenir les Canadiens.
Parlons premièrement des jeunes familles. Je dois dire que l’une des plus grandes déceptions pour moi, lorsque Stephen Harper est arrivé au pouvoir, a été de le voir commencer par mettre fin aux ententes sur les garderies qui venaient d'être conclues.
J’avais de jeunes enfants à ce moment-là. Il aurait été très utile d’avoir des services de garde abordables, et pourtant, les ententes ont été abandonnées. Elles ont été remplacées par un système où tout le monde recevait le même paiement, quel que soit le revenu. Il n'y a pas eu de création de nouvelles places en garderie. Aucun service de garde abordable et aucun service de garde de qualité n’a été offert.
C’est pourquoi, l’un des éléments du budget dont je suis particulièrement fière et qui fait partie du train de mesures comprises également dans tous les budgets précédents pour soutenir les jeunes familles, c’est l’entente sur les garderies que nous mettons en œuvre.
Dans ma circonscription à Toronto, en Ontario, les gens voient déjà une baisse de 50 % des frais de garde d’enfants. Ce sont des milliers de dollars qui restent dans les poches des gens. Nous allons offrir entre autres des places en garderie à 10 $ par jour. C'est déjà le cas dans certaines provinces et certains territoires. Un tel changement est très important afin de rendre la vie plus abordable pour les jeunes familles.
Parlons aussi de quelques-unes des premières mesures que nous avons prises en 2015, lorsque nous avons formé le gouvernement. En ce qui concerne l’Allocation canadienne pour enfants, j’ai mentionné les chèques de 100 $. Le même montant était envoyé à tout le monde, quel que soit le revenu. Nous avons changé cela.
Non seulement nous avons conclu des ententes sur les garderies avec des places à 10 $ par jour dans l’ensemble du pays, mais nous avons aussi essentiellement contribué à la création d'un revenu garanti pour les enfants, c'est-à-dire qu’au lieu d’envoyer le même montant à tout le monde, nous fournissons de l'aide destinée aux enfants ayant les plus grands besoins. Il s’agit d’un système qui tient compte des moyens des gens.
Selon Statistique Canada, les taux de pauvreté parmi les enfants équivalent maintenant à moins de la moitié de ceux de 2015. C’est un changement incroyable qui vient en aide aux générations futures, aux enfants, et je pense qu'il faut vraiment le souligner.
L'étape suivante concernait les soins dentaires pour les enfants de moins de 12 ans. Cette mesure a été mise en place l'année dernière. Le présent budget va un peu plus loin. Nous prenons des mesures pour que tous les Canadiens aient accès aux soins dentaires. Cela se ferait par étapes, mais c’est ce vers quoi nous nous dirigeons.
Avec les ententes sur les garderies, la Prestation canadienne pour enfants et la prestation dentaire, la situation des jeunes familles d’aujourd’hui est bien différente de ce qu’elle était avant que nous formions le gouvernement en 2015; je le constate moi-même et c’est ce que me disent les gens que je rencontre.
Je parle beaucoup des jeunes familles, mais il n’y a pas que les jeunes familles, parce que l’aide aux personnes qui ont des revenus plus faibles et qui sont plus démunies dans notre société est aussi l’une de mes priorités. La prestation dentaire, comme je l'ai mentionné, serait étendue pour couvrir non seulement les enfants, mais l'ensemble de la population. L'admissibilité dépendrait du revenu et de la couverture d'assurance que les familles possèdent déjà. Ce serait donc une mesure importante. Nous avons doublé le crédit pour la TPS pendant la pandémie et nous avons répété cette mesure pour aider les gens à faire face à l'inflation. Maintenant, nous leur offrons un remboursement pour l'épicerie. Une fois de plus, ces mesures aideraient les personnes qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Nous tenons à conserver ces mesures d’aide.
Parlons du logement. La semaine dernière, j'ai visité un local de WoodGreen à Bowden. Dans le cadre de l’initiative de création rapide de logements, nous sommes en train de construire 50 logements pour des personnes âgées qui risquent de perdre leur logement ou qui l’ont déjà perdu. Ces logements s'ajoutent à 60 autres, tout près de chez moi, à Cedarvale, destinés à la même clientèle et qui sont tous assortis de services de soutien pour aider ces personnes âgées à vivre dans leur nouveau foyer. En fait, l’initiative de création rapide de logements a permis d’aménager plus de 1 000 nouveaux logements pour des personnes à Toronto qui n'ont pas de logement ou qui risquent de perdre celui qu'elles ont.
[Français]
L'Initiative pour la création rapide de logements apporte de grands changements dans nos communautés. L'objectif est de créer de nouveaux logements abordables permanents pour les personnes vulnérables. Nous pouvons créer ces logements avec les services enveloppants et avec l'aide de nos partenaires du secteur sans but lucratif. C'est tellement important pour nos communautés.
[Traduction]
En plus des logements construits dans le cadre de l’Initiative pour la création rapide de logements, des logements abordables, à loyer réduit, ont également été construits pour les personnes âgées dans le secteur de Gerrard et Leslie, avec un co-investissement dans ma circonscription. Les gens veulent des changements bénéfiques, et il y en a. J’en vois bel et bien chez nous.
Ce sont là quelques-unes des réalisations pour l’abordabilité. Il ne me reste que quelques minutes, et je m'en voudrais de ne pas aborder le sujet de l'environnement et des changements climatiques, qui est au cœur des questions soulevées par mes concitoyens.
Il faut également créer des emplois et une économie forte et, ce qui me réjouit beaucoup, nous avons présenté, la semaine dernière, l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre à l'ONU. Nous avons fait les calculs, et le résultat a été rendu public. Les chiffres pour 2021 concernant nos émissions de gaz à effet de serre montrent qu'en 2021, nous sommes en fait restés sous les niveaux prépandémiques. C’est formidable de constater que nos émissions de gaz à effet de serre diminuent bel et bien. Cette évolution est principalement due à l'abandon des centrales électriques au charbon. Voilà donc un élément très important. Les Ontariens se souviendront qu'il y avait auparavant 55 jours de smog par année. Aujourd'hui, il n'y en a plus un seul, et c'est parce que nous avons remplacé l'électricité produite par les centrales au charbon par de l'électricité propre.
Notre réseau électrique est l'un des plus propres au monde. Les importants crédits d'impôt pour l'investissement dans l'électricité propre prévus dans le budget contribueraient à favoriser le développement d'un réseau électrique solide et propre d'un bout à l'autre de notre pays. Un tel réseau permettrait d'attirer les investisseurs cherchant à établir leurs entreprises là où ils peuvent s'alimenter en électricité propre. Les Canadiens profiteraient également d’un air plus pur et ils seraient bien soutenus dans cette transition.
Aux crédits d'impôt dont j’ai parlé s'ajoutent des investissements dans la recherche, le développement, la mise à l’essai et le déploiement de nouvelles technologies. Comme je l'ai dit, il s'agit d'air pur, de lutte contre les changements climatiques, de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et de création d'emplois propres pour l'avenir avec des incitatifs pour les investisseurs.
Nous vivons une période emballante pour l'économie canadienne et pour l'avenir du pays.
:
Madame la Présidente, je suis fier de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui et de faire entendre la voix des habitants de Barrie-Springwater-Oro-Medonte dans ce débat.
Les Canadiens de ma circonscription, dans des endroits comme Midhurst, Elmvale, Minesing, Shanty Bay et Moonstone, toutes de belles petites municipalités, savent très bien que les Canadiens obtiennent moins et paient plus. Ils ont du mal à payer leur loyer, à nourrir leur famille et à chauffer leur maison.
Avant de présenter mes préoccupations concernant les détails de ce budget et les inquiétudes dont les citoyens de ma circonscription me font part, je voudrais prendre un moment pour parler de la façon dont nous nous sommes retrouvés dans cette crise du coût de la vie et à la façon dont elle affecte les Canadiens aujourd'hui.
Pendant la pandémie, les libéraux se sont servis des taux d'intérêt bas comme jamais pour justifier des dépenses et des déficits records. Le a alors déclaré qu'il ne s'inquiétait pas du coût du service de la dette croissante du Canada, car les taux étaient très bas. Le gouverneur de la Banque du Canada a déclaré que les taux d'emprunt étaient très bas et qu'ils le resteraient pendant longtemps. Il s’est ensuite adressé aux Canadiens pour leur dire que s’ils avaient un prêt hypothécaire ou s’ils envisageaient de faire un achat important, ou s’ils avaient une entreprise et qu’ils envisageaient de faire un investissement, ils pouvaient être sûrs que les taux allaient rester bas pendant longtemps.
Des milliers de Canadiens ont donc opté pour un prêt hypothécaire à taux variable, croyant que lorsque le gouvernement et la Banque du Canada disaient que les taux seraient bas pendant longtemps, ils le pensaient vraiment. Or, depuis ce temps, la Banque du Canada a relevé huit fois son taux directeur en moins d'un an pour le porter à 4,5 %. Les familles qui ont acheté une maison moyenne il y a cinq ans, avec une hypothèque moyenne qui doit maintenant être renouvelée, paieront donc 7 000 $ de plus par an. Ceci, grâce aux dépenses inflationnistes du gouvernement libéral.
Comment le gouvernement a-t-il réagi à la crise qu'il a créée? Il a présenté un budget qui prévoit des dépenses et un accroissement de la dette qui alourdira de 4 300 $ le fardeau fiscal de chaque famille canadienne. Il fait grimper l'inflation, augmente les impôts et nuit aux Canadiens.
L'année dernière, la s'est levée à la Chambre et a déclaré que le ratio de la dette par rapport au PIB était le point d'ancrage budgétaire de son gouvernement. Elle a promis que le ratio dette‑PIB diminuerait et que nos déficits seraient réduits. Nous voyons clairement aujourd'hui que cette promesse faite aux Canadiens n'a pas été tenue. En fait, notre ratio de la dette par rapport au PIB passera de 42,4 % pour l'exercice en cours à 43,5 % en 2023-2024.
En outre, le coût du service de la dette du Canada est en hausse. Cette année, le gouvernement dépensera près de 44 milliards de dollars pour le service de la dette, soit le double du coût de l'exercice précédent, qui s'élevait à 24,5 milliards de dollars. Plus le gouvernement dépense pour le service de la dette, moins il peut consacrer d'argent aux programmes qui aident les Canadiens. Pour mettre ce chiffre en perspective, il suffit de dire que le budget du ministère de la Défense est actuellement de 27 milliards de dollars, et que le budget de cette année comprend un peu plus de 30 millions de dollars de nouvelles dépenses pour les cinq prochaines années, à un moment où notre pays subit des pressions de la part de ses alliés pour augmenter ses dépenses militaires.
Avant la présentation du budget de cette année, les conservateurs avaient trois exigences claires pour apporter leur soutien au plan financier du gouvernement: réduire les impôts des travailleurs, mettre fin aux déficits inflationnistes qui font grimper le coût des biens et supprimer les formalités administratives qui empêchent la construction de logements pour les Canadiens.
Nous espérions que le gouvernement écouterait les Canadiens et entrerait dans une ère de prudence budgétaire. Cependant, les libéraux nous ont présenté un nouveau déficit irresponsable et ils prévoient de nous maintenir dans cette situation jusqu'en 2028 au moins. Le gouvernement affirme faire preuve de rigueur budgétaire, mais cela est manifestement faux.
Je voudrais souligner ce qui manque dans ce document, à savoir que le budget ne prévoit aucune mesure qui permettrait de faire face de manière significative à la hausse des coûts du logement, de l'épicerie et du chauffage. Il laisse tomber les Canadiens qui ont désespérément besoin d'un répit.
Tout d'abord, l'une des principales préoccupations des gens chez moi est l'accessibilité du logement. Qu'on ne s'y trompe pas: nous traversons une crise du logement. Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement libéral, les loyers ont grimpé en flèche. Ainsi, en 2015, le loyer moyen d'un appartement d'une chambre était de 973 $ par mois. Le mois dernier, dans ma circonscription, un appartement d'une chambre coûtait en moyenne près de 2 000 $ par mois.
Sous l'actuel gouvernement, le Canada est le pays du G7 qui compte le moins de logements par habitant. Selon un rapport récent de la RBC, nous aurons besoin de plus de 300 000 nouveaux logements locatifs au cours des trois prochaines années pour rétablir des taux d'inoccupation normaux. Les Canadiens ont donc besoin d'un leadership audacieux dans ce secteur. Face à la flambée des prix de l'immobilier et à l'augmentation du nombre d'immigrants, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour augmenter l'offre de logements.
L'accession à la propriété est totalement hors de portée pour la plupart des Canadiens. Une enquête récente a révélé que neuf jeunes Canadiens sur dix qui ne sont pas propriétaires pensent qu'ils ne le seront jamais. En moyenne, ceux qui ont un prêt hypothécaire consacrent 62 % de leurs revenus aux mensualités d'une maison moyenne.
Même si le compte d'épargne pour l'achat d'une première propriété annoncé précédemment par le gouvernement permet aux Canadiens d'économiser 40 000 $ pour leur première propriété, les libéraux n'ont pas tenu compte du fait que la plupart des Canadiens ne seront pas en mesure de verser de l'argent dans le compte. En effet, à cause des impôts et des dépenses inflationnistes du gouvernement, les jeunes Canadiens et les nouveaux arrivants se servent de la majorité de leur argent durement gagné pour payer leur loyer et l'épicerie, et ils n'ont pas d'argent à mettre de côté.
La crise du logement découle de l'échec des politiques du gouvernement fédéral et de son manque de leadership. Il a eu huit ans pour rectifier la situation. Malheureusement, le présent budget ne prévoit aucune nouvelle mesure de soutien pour les Canadiens, qui ont l'impression que leur rêve d'accession à la propriété est de plus en plus inaccessible.
Je parlerai maintenant d'un enjeu qui touche directement les familles de ma collectivité: la hausse du prix des aliments. Le prix élevé des aliments exacerbe l'insécurité alimentaire, et beaucoup de familles canadiennes se tournent vers les banques alimentaires pour joindre les deux bouts. Il est navrant de voir combien de familles recourent aux banques alimentaires dans ma circonscription et dans l'ensemble du pays. En mars 2022, il y a eu près de 1,5 million de visites dans des banques alimentaires au Canada, ce qui représente une augmentation de 35 % par rapport à 2020 et de 15 % par rapport à 2021. Le tiers des clients des banques alimentaires sont des enfants.
À l'échelle locale, la banque alimentaire de Barrie aide près de 4 000 personnes chaque mois, y compris 1 300 enfants. Le nombre de familles ayant des enfants qui recourent à ses services a augmenté de 56 %. Sharon Palmer, directrice exécutive de la banque alimentaire de Barrie, qui sert les habitants de ma circonscription, a dit à un journal local que des gens qui, par le passé, faisaient des dons à la banque alimentaire y avaient maintenant recours pour nourrir leur propre famille.
Malgré l'inaction du gouvernement, les Canadiens trouvent des moyens novateurs de s'attaquer à ce problème et d'aider leurs voisins qui ont du mal à composer avec cette crise du coût de la vie. Par exemple, Leah Dyck, une femme de ma circonscription, a lancé une initiative communautaire appelée Fresh Food Weekly pour lutter contre l'insécurité alimentaire croissante chez nous. Fresh Food Weekly s'associe à des agriculteurs et à des entreprises locales pour livrer des boîtes de repas composés de produits frais à ceux qui en ont besoin.
Les Canadiens ne peuvent tout simplement pas se permettre une hausse annuelle de 10 % du prix des aliments. Pour remédier à ce problème, le gouvernement a présenté une augmentation du crédit pour la TPS sous la forme d'un remboursement pour l'épicerie. Ce remboursement permettra à une famille de quatre personnes de recevoir un versement unique de 467 $. Pour vous donner une idée, ce montant représente environ 39 $ par mois. Or, selon le Rapport annuel sur les prix alimentaires au Canada 2023, une famille de quatre personnes dépensera jusqu'à 16 000 $ en nourriture cette année, soit plus de 1 300 $ par mois, ce qui représente 1 261 $ de plus que le remboursement qu'elle recevra. Nous savons que ce complément ne permet pas de remédier à l'insécurité alimentaire à laquelle les Canadiens sont confrontés.
Que le budget de cette année ne comporte aucun engagement financier en faveur d'initiatives de sécurité alimentaire est inacceptable alors que 6 millions de Canadiens, dont 1,4 million d'enfants, sont en situation d'insécurité alimentaire. J'exhorte donc le gouvernement à agir rapidement pour résoudre ce problème.
Enfin, j'ai reçu d'innombrables appels, courriels et lettres d'habitants de ma circonscription qui s'inquiètent des pressions inflationnistes qu'ils subissent.
L'un des domaines dans lesquels les familles et les entreprises sont le plus touchées est la coûteuse taxe sur le carbone du gouvernement. Le 1er avril, la taxe sur le carbone des libéraux est passée à 65 $ la tonne, augmentant le prix de l'essence, du chauffage domestique et d'autres combustibles. Cette taxe affecte de manière disproportionnée notre secteur agricole. Le Rapport annuel sur les prix alimentaires au Canada 2023 a révélé que, d'ici 2030, une exploitation agricole typique de 5 000 acres pourrait se voir imposer des taxes de plus de 150 000 $ par an, ce qui entravera certainement la capacité d'un propriétaire à réaliser des bénéfices. De plus, selon le rapport, ces coûts supplémentaires se répercuteront tout au long de la chaîne d'approvisionnement jusqu'aux consommateurs, les producteurs ayant du mal à réaliser des bénéfices. Je suis fier de représenter une circonscription où le secteur agricole est fort et dynamique. Toutefois, l'augmentation de cette année et le plan du gouvernement visant à tripler la taxe sur le carbone d'ici 2030 sont tout simplement trop coûteux pour les agriculteurs de ma circonscription et de tout le Canada.
Les conservateurs ont proposé dans le projet de loi un vrai plan pour empêcher que la taxe sur le carbone soit appliquée au gaz naturel et au propane utilisés dans les exploitations agricoles. Cette mesure législative permettrait aux agriculteurs d’économiser des dizaines de millions de dollars en coûts initiaux en ce qui concerne l’utilisation du gaz naturel et du propane pour des pratiques nécessaires. Malheureusement, lorsqu’on lui a présenté une proposition visant à rendre la vie plus abordable pour nos vaillants agriculteurs canadiens, le caucus libéral a voté contre.
Malgré les affirmations du gouvernement libéral comme quoi une taxe sur le carbone sera avantageuse pour les Canadiens, le directeur parlementaire du budget a constaté qu'en tenant compte des répercussions économiques plus larges de la taxe sur le carbone, on peut dire que la plupart des ménages subiront une perte nette. Le directeur parlementaire du budget a conclu que la taxe sur le carbone coûtera à la famille moyenne entre 402 $ et 847 $ en 2023, même en tenant compte des remises.
Je vais être très clair: la taxe sur le carbone n’est pas un plan climatique. C’est un plan fiscal qui impose un fardeau indu aux familles, aux petites entreprises et aux agriculteurs. Entretemps, le gouvernement libéral n’a pas réussi à atteindre la moindre cible d’émissions après huit ans au pouvoir.
Les Canadiens méritent mieux. Ils méritent un gouvernement qui leur permette de ramener de solides chèques de paie, qui réduit leurs impôts et qui construit davantage de maisons. Seul un gouvernement conservateur peut apporter l'aide dont les Canadiens ont désespérément besoin.
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Madame la Présidente, un budget est censé dire aux gens où ira leur argent au lieu de les laisser se demander où il a bien pu aller. Mais, après huit ans de gouvernement libéral, les Canadiens se demandent non seulement où est passé l’argent, mais aussi combien il en faudra en plus pour obtenir des résultats.
Les Canadiens voient leurs factures d’épicerie augmenter et la taxe carbone faire grimper le prix des produits d'épicerie, celui du chauffage de leur logement, celui des déplacements en voiture pour se rendre au travail et celui des camions qui leur livrent de la nourriture. Ils sont témoins de la crise des soins de santé qui fait que de nombreuses personnes attendent d’avoir un médecin de famille, tandis que d’autres attendent des mois et des mois pour avoir un rendez-vous avec leur médecin. Ils sont témoins d'une crise liée à la santé mentale et à la toxicomanie. L’armée et l’OTAN sont sous-financées au Canada. Le coût de l’administration a doublé pour atteindre plus de 39 milliards de dollars rien que pour les salaires, et les honoraires des experts-conseils représentent 17,7 milliards de dollars, et ce n’est pas fini. La taxe carbone coûtera 150 000 dollars par exploitation aux agriculteurs, montant sur lequel ils ne récupèreront que 862 dollars. Beaucoup d’entre eux se demandent s’ils doivent garder leur exploitation ou la vendre. La crise du logement est sans précédent au Canada.
Aujourd’hui, je veux insister surtout sur la crise du logement qui est incontestablement l’héritage le plus important que le gouvernement libéral laissera à ma génération, et qui est incontestablement le plus gros problème que les résidents de la baie de Quinte constatent dans notre circonscription. Nous nous sommes penchés sur cette question la semaine dernière dans le cadre de deux sommets: un sommet sur les sans-abris, organisé par la municipalité de Belleville et un autre sur le logement, organisé par la Quinte and District Association of Realtors.
Les membres de notre génération doivent continuer à habiter sous le même toit que leurs parents parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’acheter une maison. Le nombre de sans-abris, de toxicomanes et de malades mentaux atteint des niveaux records. Les constructeurs et les promoteurs sont embourbés dans la paperasserie à tous les paliers de gouvernement. Cette semaine, des rénovictions ont touché 120 résidents de Trenton, qui ont été évincés de chez eux pour qu’un nouveau propriétaire puisse rénover. Bien sûr, c’est un marché libre, mais ces personnes n’ont nulle part où aller.
Alors que tant de Canadiens sont déprimés à cause de la situation du logement, nous devons leur remonter le moral. Il n’y a qu’une seule réponse à la crise du logement et elle tient en trois mots: nous devons construire. Il faut une offre plus importante au Canada, ce qui signifie construire pour tout le monde. Nous construisons en faisant appel à un plus grand nombre de corps de métier. Nous construisons des logements abordables et innovants. Nous construisons des logements pour les militaires et pour les communautés autochtones. Nous construisons plus rapidement et de manière plus ciblée, et nous construisons pour devenir propriétaires. Nous devons construire, construire, construire.
Nous devons construire pour tout le monde, car je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que chaque Canadien doit avoir un toit et que cela devrait être un droit humain fondamental. En regardant ce qui se passe dans notre pays, on constate un nombre important de sans-abris. Dans ma région, ce nombre a doublé au cours des quatre dernières années. Il devrait être essentiel de fournir un logement aux résidants. Il n’y a qu’un pas pour devenir sans-abri, mais il y en a trois pour sortir de l’itinérance.
Lorsqu’on parle d’itinérance, il faut rappeler que beaucoup de gens perdent leur logement pour diverses raisons. Le mythe voudrait que ce soit à cause de problèmes de santé mentale et de toxicomanie. Or, ce n’est pas le cas. Au départ, il y a souvent un conflit conjugal, un chèque de paie manqué, beaucoup de chèques de paie manqués, la hausse du coût de la vie, un problème familial ou simplement une offre insuffisante. Il est épouvantable d'entendre ce que les gens qui perdent leur logement ont à dire sur ce qui se passe dans la rue.
Beaucoup de députés ici présents, dont moi, ont quelque chose que bien des gens n’ont pas: une maison. Nous pouvons laisser nos biens dans ce lieu sûr où nous nous sentons chez nous, ce qui signifie que nous sommes en sécurité. Les gens qui sont dans la rue n’ont pas le luxe de la sécurité, et c’est ce qui les pousse souvent à se tourner vers la drogue. Pourquoi la drogue et pourquoi faut-il insister sur ce point? Si des gens sont debout toute la nuit pour essayer de protéger leurs affaires et, par malheur, s’ils doivent aussi s’occuper d’un enfant ou d’un animal de compagnie, ils se tournent souvent vers la drogue parce qu’elle anesthésie la douleur et leur permet de rester vigilants puisqu’ils n’ont pas le luxe de pouvoir verrouiller leur porte.
Il faut trois étapes pour sortir de l’itinérance mais une seule pour devenir un sans-abri. Pour sortir de l’itinérance, la première étape, c’est le refuge. La deuxième étape est celle du logement de transition — une étape très importante puisqu’elle permet aux gens de passer de l’étape du refuge à celle des programmes qui fournissent des services d’accompagnement en matière de santé mentale et de toxicomanie. Ils reçoivent également un soutien pour garder un emploi, acquérir des compétences de vie et avoir un lieu fermé où ils peuvent déposer leurs affaires. La troisième étape — vraiment la plus importante — c’est celle du logement locatif abordable. Si des gens sont dans la rue et que le loyer de l’appartement le moins cher qu’ils peuvent se payer est de 1 800 dollars, ils finiront probablement par se retrouver dans la rue. Un loyer abordable sur le marché se situe entre 700 et 900 dollars et c’est très important. Toutefois, il faut construire pour tout le monde.
Nous avons entendu des députés parler aujourd’hui de la nécessité absolue de construire pour loger les Autochtones et pour loger nos militaires, mais il devrait être essentiel de construire pour loger tous nos concitoyens, car il s’agit d’un droit humain fondamental. Le gouvernement dispose de trois programmes à cette fin. Mais ce dont je veux parler, c’est du fait qu'il n'y a pas d’objectifs dans ce domaine.
Il y a la stratégie nationale sur le logement de 40 milliards de dollars. Il y a l’Initiative pour la création rapide de logements d’un milliard de dollars. Il y a les 1,5 milliard de dollars pour la lutte contre l’itinérance. Et tout cela, combiné sur 10 ans avec d’autres programmes, n’a permis de construire que 300 000 des 1,8 million de maisons dont on avait besoin l’an dernier. Le gouvernement parle d’environ 89 milliards de dollars, mais seulement 300 000 maisons ont été construites.
Nous sommes une grande nation et nous avons besoin de beaucoup d’immigrants, particulièrement de travailleurs qualifiés. Nous avons accueilli 955 000 immigrants l’année dernière. Encore une fois, cela fait passer le nombre de maisons nécessaires à 2,8 millions. Quand le gouvernement se vante d’avoir dépensé 89 milliards de dollars, c’était pour 300 000 maisons sur les 2,8 millions nécessaires. C’est un chiffre lamentable.
Quand on parle de maisons, nous avons besoin de 300 000 logements locatifs abordables.Ce dont les membres les plus vulnérables de notre société ont besoin, c’est de pouvoir louer un endroit bien à eux. Nous en construisons 70 000 par an. Nous avions besoin de 300 000 unités d’ici 2026, comme l’indique un rapport de la Banque Royale du Canada. Nous sommes très en retard.
L’un des aspects les plus importants de l’immigration sur lequel nous devons nous concentrer est le besoin d’attirer davantage de gens de métier au Canada. Nous avons beaucoup de nouveaux immigrants, mais nous devons aussi nous concentrer sur les métiers. Nous avons besoin de constructeurs de maisons, de poseurs de murs secs, de monteurs de charpentes et de foreurs de puits. Nous avons aussi besoin que ces gens lancent leurs propres entreprises. Je connais beaucoup de ces gens qui le font, mais nous devons vraiment nous concentrer là-dessus.
Un constructeur normal dans ma région plafonne à 50 maisons par an. Quand les constructeurs examinent le nombre de maisons qu’ils peuvent construire en général et les limites qu’ils ont atteintes au cours des quatre ou cinq dernières années, ils ne peuvent construire que 50 logements. C'est ce que nous constatons partout au pays. Un rapport diffusé cette semaine a révélé que le Canada avait la plus faible offre de biens immobiliers en 20 ans, et pourtant les prix continuent d’augmenter.
Un rapport paru la semaine dernière, alors que nous étions censés avoir des initiatives qui faisaient baisser les prix pour les Canadiens, y compris un plafond imposé aux acheteurs de maisons étrangers, a révélé que les prix ont beaucoup augmenté. Je pense qu’ils ont augmenté de 3 ou 4 % rien qu’en mars.
Je veux mentionner un excellent programme dans notre région. Il est destiné aux gens qui ont participé au programme Ontario au travail, des gens qui sont parfois sans emploi depuis un certain temps. Il s’appelle Elevate plus. Il est mis sur pied par la Quinte Economic Development Commission. Il forme les gens pendant six semaines dans des programmes qui leur enseignent la construction et comment se lancer dans la construction de maisons. C’est assez incroyable d’assister à ces remises de diplômes.
C’est extraordinaire pour les gens de recevoir une formation pour un emploi rémunéré. Après avoir assisté à ces remises diplômes, je peux dire à quel point c’est touchant pour ces personnes et leurs parents. Elevate plus est un nouveau programme, mais c’est quelque chose que nous pouvons reproduire partout au Canada. Il forme les gens à des emplois dans des métiers dont nous avons désespérément besoin.
En tant qu’hôtelier, j’ai construit des hôtels. Quand on parle de construire des hôtels, on parle de construire des hôtels « par clé », du prix par porte. Au Canada, le prix moyen d’un logement abordable est de 465 000 dollars par logement. C’est plutôt inabordable. Je trouve ironique que les coûts de construction des logements abordables soient en fait inabordables. Nous devons ramener le prix de ces logements entre 200 000 et 250 000 dollars pour les rendre abordables.
Si les promoteurs construisent une maison et s’efforcent ensuite de la louer pour essayer de récupérer ne serait-ce que l’intérêt lié à l’exploitation, comment pourraient-ils se permettre de la louer pour moins de 1 500 ou 1 600 dollars, compte tenu des taux d’intérêt actuels? Le logement doit être abordable.
Nous devons construire pour nos militaires. J’en ai parlé à maintes reprises. Nous avons besoin de 4 000 logements pour les militaires. En fait, c’est le seul type de logement que le gouvernement construit. Nous avons besoin de 4 000 unités au Canada, dont 50 pour la seule Base des Forces canadiennes Trenton, où 360 familles sont sur liste d’attente. Cela n’a pas été fait. Des fonds ont été annoncés dans le budget de 2022, mais les travaux n’ont toujours pas commencé. D’autres députés nous ont parlé aujourd’hui de communautés autochtones qui ont désespérément besoin de logements. Il n’y en a toujours pas. Nous devons vraiment réfléchir aux solutions pour y parvenir. Nous devons construire plus rapidement.
Nos dirigeants ont proposé de suspendre le financement fédéral des infrastructures de ceux qui ne s'assurent pas que l’on construise un peu plus rapidement. Comme ancien conseiller municipal, je sais que ce n’est pas facile, mais nous devons vraiment chercher avec ces municipalités comment y arriver. Il s’agit en partie d’examiner le problème du « nimbyisme » qui nous tue tous. C’est un phénomène inhérent à un grand nombre de Canadiens. C’est une réaction ancrée dans notre cerveau. Elle remonte peut-être à l’époque où nous vivions dans des grottes et où nous devions protéger ce que nous possédions. Nous devons vraiment collaborer avec les municipalités.
J’y reviendrai. En ce qui concerne le budget, je note que le logement n’a pas été mentionné une seule fois. Pour le gouvernement libéral, le logement n’est pas une priorité, alors que c’est la plus grande crise à laquelle nous sommes confrontés. Un gouvernement conservateur construirait des logements et veillerait à ce qu’on en construise encore et encore. Nous devons construire pour tout le monde. Nous avons besoin de plus de gens de métiers pour construire des logements abordables pour nos militaires et nos communautés autochtones. Nous devons construire plus vite, et nous devons construire aux fins de l’accès à la propriété.
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Madame la Présidente, le Canada s’est remarquablement remis de la récession causée par la COVID. La croissance économique du Canada est la meilleure des pays du G7. Aujourd’hui, on compte environ 830 000 Canadiens de plus sur le marché du travail qu’avant la pandémie. L’inflation est en baisse depuis huit mois. Le taux de chômage n’a jamais été aussi bas et, en février, le taux de participation des femmes de 25 à 54 ans au marché du travail a atteint le niveau record de 85,7 %.
Cependant, nous sommes également confrontés à de nombreux défis. Comme nous le savons, la mondialisation s’essouffle. Nous assistons aujourd’hui au retour d’une sorte d’ère de guerre froide. Le monde unipolaire n’existe plus. Il se divise en un monde bipolaire, voire tripolaire. Les accords multilatéraux qui constituaient la base du commerce mondial sont également relégués au second plan, l’organe d’appel de l’OMC étant presque incapable de fonctionner en raison des postes vacants qui ne sont pas pourvus à cause de problèmes liés à certains grands pays. Plus que des accords commerciaux bilatéraux, ce sont des accords de libre-échange entre blocs de pays que nous voyons aujourd’hui; nous assistons également de plus en plus à une économie d'affinité. En fait, ce concept d'économie d'affinité en est à ses débuts.
S’il s’agit d’un défi, c'est aussi une occasion pour nous. Le protectionnisme prend de l'ampleur. Ce n’est pas seulement le fait des pays traditionnels qui pratiquaient le protectionnisme, comme les pays en développement; le protectionnisme s'accroît également dans les pays développés, en particulier dans des pays comme les États‑Unis.
Il y a quelques années, j’ai parlé dans cette enceinte de l’importance de l’intelligence artificielle et de la manière dont cette technologie affectera non seulement les entreprises et l’économie, mais aussi l’ensemble de la société. Nous voyons déjà les répercussions de l’intelligence artificielle et de technologies telles que la robotique et l’automatisation sur cette société.
Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Le budget parle de transformer les défis en possibilités. Il mentionne la nécessité d’investir pour gérer les changements structurels, qui ne se limiteront pas à un seul secteur ni à un seul aspect de l’économie. Des investissements de grande envergure seront nécessaires pour faire croître notre économie et créer de bons emplois pour la classe moyenne dans les années à venir. L’ampleur des investissements nécessaires est considérable, et il est peu probable que le secteur privé mobilise à lui seul le niveau de capital requis au Canada à une vitesse suffisante. Cependant, même si nous disons que le secteur privé ne peut pas se mobiliser seul, on s’attend à ce qu’il investisse environ 100 billions de dollars dans l’économie mondiale propre d’ici 2050.
Beaucoup des investissements nécessaires s’étaleront sur des décennies et comprendront des coûts initiaux élevés, et c’est là que les gouvernements interviennent. De plus, les secteurs et les technologies clés auront des retombées importantes en entraînant le développement d’industries connexes. Il s’agit, par exemple, d’intrants fondamentaux pour des procédés industriels non polluants et la production de technologies propres, comme l’électricité, les minéraux critiques, et le captage, l’utilisation et le stockage du carbone, qui constitueront le socle d’une économie propre croissante. Des secteurs connexes, comme l’hydrogène et la fabrication propre, verront leur productivité stimulée et leur résilience croître, et ils créeront des emplois pour la classe moyenne. Toutefois, les décisions relatives à l’investissement privé ne tiennent peut-être pas pleinement compte de ces retombées, ce qui augmente le risque de sous-investissement.
Comme l’indique le document budgétaire de 2023, sans le bon cadre stratégique, le Canada s’expose à un risque de sous-investissement dans des domaines essentiels et à une innovation au ralenti dans les nouvelles technologies propres. Ensemble, ces facteurs feraient passer le Canada derrière les États‑Unis et d’autres pays qui mettent les bouchées doubles pour bâtir leur économie propre, créer des emplois pour la classe moyenne et garantir à leurs citoyens un avenir plus prospère.
Le Canada doit prendre des mesures énergiques s’il veut rester la destination de choix de nouveaux investissements dans ces secteurs, en particulier face à l’adoption récente aux États‑Unis de l’Inflation Reduction Act. En plus de cette loi, nous devons tenir compte de la CHIPS and Science Act, loi américaine portant sur 280 milliards de dollars. Non seulement elle prévoit d’investir 80 milliards de dollars dans la fabrication de semi-conducteurs aux États‑Unis, mais elle prévoit aussi d’investir dans une vingtaine de centres technologiques qui se concentrent sur des technologies de pointe, de la transition énergétique à la biotechnologie, entre autres.
Cette combinaison de l’Inflation Reduction Act et de la CHIPS and Science Act est qualifiée de politique américaine qu’on ne voit qu’une fois dans sa vie et par génération. C’est toute la politique industrielle des États‑Unis qui se trouve, au fond, réécrite.
Nous devons également prendre en compte le déplacement de la production dans des pays alliés sur lequel les États‑Unis misent maintenant. C’est un défi pour beaucoup de pays dans le monde, mais cela crée pour le Canada des possibilités que nous voyons déjà dans le secteur des minéraux critiques. J’en parlerai dans un instant.
Le budget de 2023 propose des mesures importantes comme prochaines étapes du plan du gouvernement pour faire affluer de nouveaux investissements privés en s’appuyant sur des investissements publics et sur la politique gouvernementale. Cette approche ne vise pas à ce que le gouvernement se substitue au secteur privé, ni à s’ajouter à un processus décisionnel qui est fonction du marché. En fait, il s’agit d’utiliser les outils du gouvernement pour mobiliser le secteur privé.
Cette approche ne consiste pas pour le gouvernement à choisir les entreprises gagnantes dans le but d'orchestrer une vision privilégiée de l’économie en 2050. Cette approche n’a pas fonctionné dans le passé, et elle est encore moins susceptible de fonctionner dans l’environnement actuel de changements technologiques rapides. Les incitatifs fiscaux et les aides à l’investissement proposées dans le budget de 2023 visent à définir un cadre pour stimuler globalement les investissements, tout en laissant le secteur privé déterminer la meilleure façon d’investir en fonction des signaux du marché.
La richesse et la prospérité au Canada sont attribuables aux ressources naturelles dont nous disposons et au travail de plusieurs générations de Canadiens, y compris les personnes âgées d’aujourd’hui. Cependant, l’économie numérique et les nouvelles technologies qui s’annoncent transforment notre avenir. Nous avons l’occasion, en ces temps difficiles, d’investir et de croître. Les minéraux critiques font partie de cette croissance, et sont très importants pour l’économie propre qui est envisagée partout dans le monde.
Avant d’aborder cette question, je voudrais simplement mentionner deux défis fondamentaux. Le premier est que bon nombre des investissements qui seront essentiels au réalignement des chaînes d’approvisionnement mondiales et à un avenir carboneutre sont des investissements à grande échelle et à long terme. Le deuxième défi, comme je l’ai déjà mentionné, est l’IRA des États‑Unis, et le CHIPS and Science Act connexe.
Dans le budget de 2022, l’an dernier, nous avons engagé 3,8 milliards de dollars dans la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques. En mars dernier, le gouvernement a lancé le Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques, annonçant que ce nouveau fonds allouera 1,5 milliard de dollars à des projets d’énergie et de transport nécessaires pour exploiter les gisements minéraux prioritaires.
En plus de ce financement, le gouvernement fédéral conclut des ententes bilatérales avec diverses provinces. Récemment, nous avons signé une entente avec l’Ontario, ce que nous appelons la « table de l’Ontario », où le gouvernement fédéral et la province se sont engagés à travailler ensemble pour harmoniser leurs ressources et leurs échéanciers et à adopter une approche réglementaire commune pour promouvoir les minéraux critiques nécessaires à une économie propre.
Je dois également mentionner que, même si nous avons des minéraux critiques et des investissements annoncés, et même si nous avons déjà attiré des investissements dans la fabrication de batteries et de véhicules électriques, il reste l’obstacle des longs processus réglementaires nécessaires au démarrage et à l’exploitation d’une mine de minéraux critiques.
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Madame la Présidente, je suis reconnaissant d’avoir l’occasion de souligner ici aujourd’hui certaines des mesures importantes du budget de 2023 et l’incidence qu’il aura sur ma collectivité, Richmond Hill. Grâce à des bases économiques solides, comme l’ont dit tant de mes collègues avant moi, ce budget arrive à un moment très important non seulement pour notre pays, mais aussi, j’ose le dire, pour le monde.
Permettez-moi tout d’abord de souligner que ce budget est un plan « fait au Canada » qui repose sur trois piliers.
Premièrement, le budget de 2023 vise à rendre la vie plus abordable en introduisant de nouvelles mesures ciblées d’allégement de l’inflation pour les Canadiens, dont une composante importante est le nouveau remboursement pour l’épicerie, grâce auquel le budget de 2023 aidera environ 11 millions de Canadiens et de familles dont le revenu est faible ou moyen.
Deuxièmement, grâce à un investissement historique de 198 milliards de dollars pour renforcer notre santé publique et à l’introduction d’un plan de soins dentaires, le budget de 2023 contribuera à réduire les arriérés, à élargir l’accès aux services de santé familiale et à garantir les soins de santé de haut calibre et opportuns que les Canadiens méritent. Cela comprend un investissement de 46 milliards de dollars dans un nouveau financement pour les provinces et les territoires par le truchement de nouvelles mesures de transfert de Santé Canada qui soutiendront les personnes âgées, les personnes handicapées et les groupes minoritaires.
Enfin, le budget de 2023 investit de manière ambitieuse dans la croissance d’une économie propre et verte tout en créant des centaines de milliers d’emplois pour la classe moyenne, en fournissant l’énergie qui alimentera nos vies quotidiennes et l’ensemble de l’économie canadienne, et en fournissant une énergie plus abordable à des millions de foyers canadiens.
Ces trois piliers sont d’une grande importance pour les Canadiens. Ils sont également d’une grande importance pour les électeurs passionnés et dévoués de Richmond Hill.
Il y a tout juste deux semaines, plus de 50 organisations représentant la collectivité et des dirigeants de nos cinq conseils communautaires, qui se concentrent sur l’abordabilité, la santé, l’environnement, les personnes âgées et les petites entreprises, se sont réunis à notre table ronde sur l’abordabilité à la bibliothèque publique de Richmond Hill pour entendre parler des consultations budgétaires et des recommandations du budget de 2023, dans le cadre d’un débat avec la .
Nous avons entendu les principaux dirigeants de la collectivité de Richmond Hill au sujet de la collaboration continue entre le gouvernement fédéral et les provinces en ce qui concerne les soins de santé.
Nous avons entendu parler de développement économique stratégique et de promotion des possibilités d’apprentissage et d’affaires pour nos populations autochtones et les membres des groupes minoritaires.
Nous avons parlé du soutien au logement abordable pour nos aînés et nos jeunes.
Nous avons également entendu Ted Pickles qui a déclaré, au sujet du budget de 2023, que le message qu’il entendait en était un de leadership, de détermination des lacunes, de prise de responsabilité et d’action. Le message de Ted trouve un écho auprès de nombreux électeurs et Canadiens.
Avec l’accessibilité financière, les soins de santé et l’écologisation de l’économie au cœur de ses priorités, le budget de 2023 est plus qu’un simple financement gouvernemental; c’est un investissement intelligent et solide dans l’avenir de notre pays. Cela dit, j’aimerais axer le reste de mon discours sur le troisième pilier du budget de 2023, à savoir la croissance d’une économie verte.
Nous savons que le changement climatique est réel et que la voie à suivre est claire. Le budget de 2023 s’appuie sur les fondations que le gouvernement a jetées depuis 2015 en réalisant une série d’investissements majeurs pour faire en sorte que l’économie propre du Canada puisse apporter la prospérité à l’ensemble du pays. Grâce à de nouveaux investissements dans l’électricité propre, la force motrice d’une économie propre, nous construirons un réseau électrique national qui relie les Canadiens et fournit une électricité plus propre et plus abordable aux Canadiens et aux entreprises canadiennes. Nous ferons des investissements pour placer les travailleurs et les entreprises du Canada au cœur d’une chaîne d’approvisionnement mondiale essentielle, et nous deviendrons un fournisseur fiable des biens et des ressources dont le monde carboneutre aura besoin.
Notre plan « fait au Canada » s’articule autour de trois paliers d’incitatifs financiers fédéraux qui attireront de nouveaux investissements, créeront de nouveaux emplois pour la classe moyenne et construiront l’économie propre du Canada. Il s’agit d’un régime de crédits d’impôt pour l’investissement clairs et prévisibles, d’un financement stratégique à faible coût et d’investissements et de programmes ciblés pour répondre aux besoins uniques de secteurs ou de projets d’importance économique nationale. Ensemble, ils inciteront les entreprises à réduire leurs émissions, à devenir des leaders de l’économie propre mondiale et à créer de nouveaux emplois de classe moyenne pour les Canadiens.
L’accélération de la transition vers l’objectif de carboneutralité a lancé une course mondiale pour attirer les investissements, alors que nos amis et alliés construisent leurs économies propres. Le Canada dispose d’un potentiel énorme et d’un solide avantage concurrentiel, et les esprits les plus brillants de Richmond Hill y contribuent. Ils ouvrent la voie à une transition plus verte et plus propre dans notre pays.
Au cours des deux dernières semaines dans ma propre circonscription, Richmond Hill, j’ai été ravi d’avoir l’occasion de constater les connaissances, la passion, le dévouement et l’innovation que les entrepreneurs de Richmond Hill offrent à leur collectivité et à notre nation parallèlement aux objectifs du budget de 2023 et de voir comment ce budget soutiendra davantage leur innovation.
Lors de ma visite à Mitrex avec la , j’ai appris que Danial Hadizadeh, le PDG de Mitrex, et son équipe de direction révolutionnent l’industrie des panneaux solaires en offrant des systèmes photovoltaïques intégrés aux bâtiments, avec la vision de générer de l’énergie solaire à partir de toutes les surfaces. Grâce à leur travail acharné et à leur dynamisme, ils sont non seulement devenus l’une des plus grandes usines du Canada à fabriquer des systèmes de bardage et de lambris innovants, mais ils ont également créé de nouveaux emplois dans l’optique d’une économie canadienne plus propre et d’un jour où tous les bâtiments du Canada seront écologiques. Pour reprendre les paroles de M. Hadizadeh, sa vision est de faire de chaque bâtiment sa propre centrale électrique.
Le budget de 2023 introduit un crédit d’impôt remboursable de 30 % sur les investissements dans la fabrication de technologies propres et l’adoption de technologies énergétiques propres, y compris l’énergie solaire, l’énergie éolienne et le stockage. Cela s’ajoute à l’expansion du fonds d’innovation stratégique grâce à un financement de 500 millions de dollars visant à soutenir le développement et la fabrication d’équipements et de technologies propres. Cela permet non seulement de soutenir, mais aussi d’encourager le travail effectué par des sociétés comme Mitrex.
En outre, avec la , j’ai visité les entreprises Edgecom Energy Inc. et Circuit Energy Inc. à Richmond Hill, que forment un groupe de personnes talentueuses d’origines ethniques diverses, composé notamment d’entrepreneurs des diasporas iranienne et asiatique et d’entrepreneurs autochtones et afro-canadiens, et dirigé par Behdad Bahrami et Sean Mirrahimi. Grâce à leur savoir-faire extraordinaire, ils ont fourni à divers consommateurs d’énergie nationaux et à des entreprises à grande échelle des solutions énergétiques reposant sur leur technologie innovante.
Dirigée par Saied Mohmedi, MIS Electronics est une autre entreprise de pointe du secteur des technologies propres qui se situe au cœur de Richmond Hill, dont le savoir-faire porte sur la mise au point de solutions qui réduisent les coûts d’exploitation des entreprises tout en maintenant les normes de fabrication les plus élevées, soutenues par un contrôle de qualité en plusieurs étapes et un service à la clientèle exceptionnel. Ici aussi, les crédits d’impôt à l’investissement dans les technologies zéro émission et la capture du carbone favorisent l’utilisation d’énergies propres, la croissance des sources d’énergie et la réduction de la pollution.
Le Canada est l’avenir de l’énergie propre et de l’économie verte, et Richmond Hill offre des installations dont le pays a besoin pour atteindre ces objectifs importants. De façon générale, le budget de 2023 comprend plusieurs éléments importants permettant d’investir dans notre avenir commun. Des investissements seront destinés à l’électricité propre et la croissance de l’économie propre au Canada et dans le monde entier qui en dépendra presque entièrement. Le budget suivra la structure fédérale à plusieurs niveaux afin de favoriser le développement de l’économie propre du Canada et de fournir un soutien supplémentaire aux projets qui en ont besoin.
En appuyant un large éventail de technologies et de promoteurs d’électricité propre, le budget permettra d’accélérer les investissements requis pour accroître la capacité de notre réseau d’électricité propre et assurer une électricité plus durable, plus sûre et plus abordable dans l’ensemble du Canada. La Banque canadienne de l’infrastructure pourra jouer un rôle de premier plan dans l’électrification de l’économie canadienne, en contribuant à réduire les factures d’énergie des Canadiens et des entreprises; enfin, le budget permettra de continuer à investir dans d’autres programmes fédéraux ciblés qui font avancer des projets individuels afin de renforcer le secteur canadien de l’électricité.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole au sujet du budget de 2023 au nom des bonnes gens de Simcoe—Grey. J'espérais pouvoir applaudir l'équilibre budgétaire, mais, hélas, il semble que nous devrons tous attendre encore que ce miracle se produise.
Il ne se passe pas une journée sans qu'un concitoyen m'appelle pour me dire qu'il est au bout du rouleau. Les paiements hypothécaires coûtent des milliers de dollars de plus par année et l'épicerie, en particulier les aliments les plus sains, coûte des centaines de dollars de plus chaque semaine. L'essence, que la plupart des gens vivant à l'extérieur des grands centres utilisent pour se rendre au travail, coûte des centaines de dollars de plus par mois. Le mazout domestique, lui aussi, a coûté des centaines de dollars de plus par mois cet hiver.
Lorsqu'on additionne tout cela, la famille moyenne doit maintenant débourser 1 000 $ ou plus par mois simplement pour pouvoir vivre dans ce pays. De nombreuses familles en sont incapables, car elles parvenaient tout juste à joindre les deux bouts avant l'arrivée au pouvoir du gouvernement actuel. De plus, les familles qui parviennent à joindre les deux bouts doivent y consacrer la totalité de leur chèque de paie.
Les Canadiens ne contribuent plus aux régimes enregistrés d'épargne-études. Ils laissent stagner leur compte d'épargne-retraite, et les familles vident leur fonds d'urgence pour payer la taxe sur le carbone et les dépenses inflationnistes du gouvernement libéral. Très peu de Canadiens profitent de la vie comme ils le faisaient avant 2016. Pour une grande partie de la classe moyenne, les voies ensoleillées ont fait place à des jours sombres. Nous sommes témoins de dépenses record, de déficits records et, maintenant, d'une dette record.
Évidemment, les libéraux et leurs amis ne vivent pas cette détresse. On parle de nuitées à l'hôtel à 6 000 $ et de gouverneurs généraux qui rivalisent d'excès. Pendant que les simples citoyens grattent les fonds de tiroir, les ministres libéraux donnent des millions de dollars en contrats à leurs amis et à leur parenté, comme le père Noël le matin du 25 décembre. Les libéraux croient que le fait de redistribuer quelques centaines de dollars ici et là réglera la situation parce qu'ils n'ont absolument aucune conscience de toute la détresse que la population vit en ce moment. Les libéraux voudraient nous faire croire que la vie n'a jamais été aussi belle. Leur arrogance est sans borne.
Mes concitoyens communiquent avec moi pour me dire qu’ils ont du mal à joindre les deux bouts. Ce sont des gens de tous les groupes d'âge et de tous les horizons. Il s’agit de jeunes qui essaient de réussir leurs études, de familles de la classe moyenne qui ont du mal à composer avec l’augmentation rapide des prix de l’immobilier, du transport et qui essaient de mettre du pain sur la table, et de nouveaux immigrants qui essaient de trouver un logement dans ma région tout en occupant un emploi dans le secteur des services. Je les entends tous et je suis sensible aux difficultés auxquelles ils sont confrontés à cause de la mauvaise gestion économique du gouvernement.
Le groupe que j’entends le plus est celui des personnes âgées. Elles se sentent ignorées par le gouvernement et elles souffrent. Les personnes âgées à revenu fixe sont particulièrement touchées. Les augmentations de la Sécurité de la vieillesse sont dérisoires, car elles ne représentent que quelques dollars. Cela ne les aide pas à payer leurs factures de chauffage ou d'épicerie qui sont plus élevées à cause de la taxe sur le carbone. L’annulation de la taxe sur le carbone et la réduction de l’impôt sur le revenu seraient une excellente solution.
Au lieu de cela, les libéraux vont dépenser 2,5 milliards de dollars de plus pour créer un remboursement bidon pour l’épicerie qui n’a pas besoin d’être dépensé pour l'épicerie. Cela n’a pas d’importance, car il n’est pas nécessaire de présenter un reçu. L’idée semble bonne, mais l’est-elle vraiment? Pas vraiment.
Le remboursement pour l'épicerie se traduit par un versement unique de 225 $ pour les personnes âgées admissibles. Si l’on pense que cela résout la crise de l’accessibilité financière à laquelle sont confrontés les Canadiens, on peut également penser que le budget peut s’équilibrer de lui-même. Cela représente 62 ¢ par jour.
Je sais que le ne fait pas lui-même ses emplettes à l'épicerie, alors il ne sait peut-être pas à quel point le prix des aliments a augmenté en raison de la taxe sur le carbone, mais 62 ¢, c'est moins que la hausse du prix d'un pain. Grâce au gouvernement, un aîné admissible qui fait l'épicerie une fois par semaine aura 4,34 $ supplémentaires dans ses poches pour compenser la hausse des prix. Cela n'aide même pas un tant soit peu les aînés qui communiquent avec moi ou mon bureau.
Les députés n'ont pas besoin de me croire sur parole. Voici ce que m'ont dit certains aînés de ma circonscription.
Mary Glencross dit: « Au lieu de donner 250 $ aux gens pour payer leur facture d'épicerie, le gouvernement pourrait peut-être réduire toutes les taxes que nous payons sur le gaz naturel. »
Giovanni Scianni dit: « Je vous prie d'appuyer le moratoire sur les hausses de taxes que réclament les Canadiens. Il devient de plus en plus difficile de s'offrir les produits de base et de maintenir un niveau de vie modeste. »
Eva Johnson dit: « S'il vous plaît, essayez de mettre fin à toutes ces taxes inutiles. Je suis une aînée. Il semble que notre fardeau fiscal n'en finit plus de s'alourdir. »
Ken Grubbe dit: « En tant que citoyen aîné vivant d'un revenu fixe, je trouve ces hausses épouvantables et inacceptables. »
Marie Romanelli dit: « Je sais que de nombreuses personnes doivent faire un choix entre se nourrir ou chauffer leur logement. Je m'oppose fermement à toutes ces taxes supplémentaires qui nuisent aux Canadiens moyens, moi-même y compris. »
Bruce Murray dit: « C'est très difficile de faire un budget mensuel quand on a un revenu fixe. La taxe fédérale sur le carbone a augmenté de 57 % par rapport à ma facture de novembre 2021, ce qui est tout à fait ridicule et doit être éliminé, une fois pour toutes! »
Brian Rosenkrands dit: « Le gouvernement libéral ne cesse d’insister sur le fait qu’il aide les Canadiens, mais pour ce qui est des personnes âgées, les nombreuses années d’attente d’une augmentation décente de leurs prestations de la Sécurité de la vieillesse et l’insistance du gouvernement à aller de l’avant avec toutes les hausses de taxes à ce moment-ci mettent certaines d’entre elles en péril. »
Enfin, Mark Holmes dit: « Quand ce gouvernement va-t-il augmenter nos prestations du RPC et de la SV pour que nous puissions TOUS vivre au-dessus du seuil de la pauvreté? »
L’audace des députés d’en face qui parlent de rendre la vie plus abordable est absolument risible. En fait, le gouvernement est fier d’avoir créé un programme de coupons alimentaires qui n’aiderait pas vraiment les gens à se nourrir, mais qui montre bien les dommages que ses politiques ont causés à tous les Canadiens.
Lorsque le gouvernement a été élu, il a parlé de déficits modestes à court terme. L’opposition était sceptique et l’a dit. On a continué d'accumuler des déficits, sans aucun plan de retour à l'équilibre budgétaire.
Puis la pandémie a frappé et les gens ont paniqué. Le gouvernement a pris des mesures. Il n’a pas toujours réussi, et il a refusé d'entendre les préoccupations de l’opposition concernant la mauvaise conception de nombreux programmes. Nous nous souvenons tous du programme d’aide au loyer, dans le cadre duquel le locataire ne recevait pas d'argent à moins que son propriétaire ait signé sa demande. Ce programme a duré des mois sans être corrigé, mais dans l’ensemble, la plupart des Canadiens étaient prêts à laisser le gouvernement dépenser de l’argent pour aider les Canadiens à s’en sortir.
Les petits déficits se sont rapidement transformés en déficits records avec l'actuel gouvernement. La pandémie est terminée, et ce, depuis un certain temps, mais le gouvernement continue de dépenser. En fait, les nouvelles dépenses prévues dans le budget coûteront 4 300 $ par famille canadienne. C’est 10 fois plus que ce que recevrait une famille admissible de quatre personnes grâce au nouveau remboursement pour l'épicerie. En d’autres termes, les libéraux dépensent 10 fois plus pour leurs propres priorités que ce qu’ils remettent dans les poches des familles de travailleurs, et 20 fois plus que ce qu’ils offrent aux personnes âgées.
Souvent, lorsque je dis que le gouvernement doit éliminer le déficit et commencer à rembourser la dette, les gens me demandent ce qu'il en est des soins de santé. Le coût du service de la dette énorme du Canada continue d’augmenter et continuera de le faire tant que le gouvernement libéral sera au pouvoir.
En fait, le a créé plus de dettes que les 22 premiers ministres précédents réunis. On s’attend maintenant à ce que la dette fédérale du Canada atteigne 1,22 billion de dollars cette année. Cela représente 81 000 $ par ménage au Canada, et la dette doit être remboursée. Le coût du service de la dette, après sept années de gestion budgétaire libérale, devrait s’élever à 43,9 milliards de dollars cette année. C’est beaucoup d’argent pour le service de la dette qui aurait pu être dépensé pour des services plus que nécessaires, comme les soins de santé.
Les libéraux ont récemment conclu avec les provinces un accord sur le financement des soins de santé, qui est nettement inférieur aux besoins des provinces et à ce qu’elles demandaient. Toutefois, à entendre les libéraux se vanter, on pourrait croire que les provinces n’ont jamais été aussi bien loties. En Ontario, la province la plus peuplée du Canada, les investissements fédéraux supplémentaires dans le domaine de la santé s’élèveront à 8,4 milliards de dollars sur 10 ans.
Le service de la dette des libéraux s’élève à 43,9 milliards de dollars par an. Les libéraux dépenseront donc cinq fois plus chaque année pour le service de la dette qu’ils ne fourniront d'aide supplémentaire aux Ontariens en matière de soins de santé. Cela fait beaucoup de lits d’hôpitaux ou d’infirmières qui n’iront pas au Collingwood General and Marine Hospital. C’est peut-être une toute nouvelle aile qui ne sera pas construite au Stevenson Memorial Hospital à Alliston.
Les dépenses inconsidérées ont des conséquences. Les déficits sans fin ont des conséquences. Une dette record a des conséquences. Le gouvernement n’a pas les bonnes priorités. Il continue de dépenser de l’argent pour satisfaire divers groupes d’intérêt, pour aider à maintenir son emprise ténue sur le pouvoir et pour garder le chef du quatrième parti dans sa poche. Cela peut fonctionner encore un peu, mais le Canadien moyen en a assez de payer le prix des dépenses inconsidérées du gouvernement et de son incapacité à mettre de l’ordre dans ses finances.
Il y a 40 milliards de raisons de voter contre ce budget, mais je n’ai qu’une seule voix. Ce vote sera contre ce budget inflationniste.
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Madame la Présidente, aujourd'hui, je voudrais ajouter une voix qui manque à ce débat.
Nous parlons beaucoup de ce qui se passe en ce moment, de ce qui se passe dans notre monde politique moderne, de ce que le a dit hier ou de ce qui a fait la une des journaux ce matin, mais il y a une autre perspective que nous devons considérer et qui est tout aussi importante. En plus de penser au présent, nous devons aussi réfléchir à l'avenir de temps en temps.
Les choix que nous faisons ici ont un impact direct sur le pays que nous léguerons à la prochaine génération, le pays où elle grandira, où elle vivra et dont elle héritera. À bien des égards, notre plus grande tâche n'est pas de prendre les décisions qui auront des effets sur nous dans les dix prochains jours, mais plutôt de prendre celles qui auront des effets sur notre pays dans les dix prochaines années. Notre obligation la plus sacrée est de construire un pays plus fort que celui que nous avons aujourd'hui, de construire un avenir brillant et prospère et de faire en sorte que la prochaine génération n'ait pas à subir les conséquences de mauvaises décisions. À cette fin, le budget est l'un des documents les plus importants que nous examinons au Parlement, car il définit la trajectoire à long terme. Du moins, c'est ce qu'il est censé faire.
Or, ce plan n'est manifestement pas axé sur l'avenir. De toute évidence, cela ne fait même pas partie du processus de réflexion des libéraux. Que voit-on sous la gouverne du ? Selon les projections, la dette atteindra un sommet inégalé. La croissance, quant à elle, sera au plancher, la plus faible des pays du G7 et la plus faible depuis des décennies. Jamais le gouvernement n'a fait aussi peu pour protéger l'environnement, sauf pour son étrange obsession à pénaliser les consommateurs. Il ne fait rien pour bâtir de nouveaux logements ni pour protéger notre liberté la plus fondamentale, c'est-à-dire la liberté de travailler fort pour améliorer son sort.
Il y a plusieurs mois, la a eu une brève épiphanie qui semble à l'opposé de ce qu'elle a présenté il y a quelques semaines. L'an dernier, elle a dit ce qui suit: « Notre économie connaîtra un ralentissement [...] Des gens verront leurs paiements hypothécaires augmenter. Les affaires ne seront plus aussi florissantes [...] Notre taux de chômage ne sera plus à son niveau le plus bas. C’est ce qui se produira au Canada [...] » Nous sommes d'accord.
Puis, le budget a été présenté. Une prescription raisonnable visant à ralentir la croissance consisterait bien sûr à réduire les déficits, à abaisser les impôts, à accroître la concurrence, à alléger la réglementation et à éviter les subventions massives. Or, ce qui nous a été proposé, ce sont des déficits plus importants, des impôts plus élevés, une réglementation accrue et plus de subventions que le nombre de pages du document budgétaire lui-même.
Il y a moins de six mois, l'énoncé économique de l'automne prévoyait un déficit de 36 milliards de dollars pour cette année, ainsi qu'une baisse constante du déficit au cours des cinq années suivantes. Un léger excédent était même anticipé.
Aujourd'hui, les déficits dépassent les 40 milliards de dollars pour les deux prochaines années. Aucun retour à l'équilibre n'est en vue. Je comprends. Les libéraux estiment que l'équilibre n'est pas de leur ressort. Ils affirment plutôt qu'une diminution du ratio dette-PIB représente la mesure du succès, sauf que nous n'y sommes pas non plus. Ce ratio est en train d'augmenter.
Un Canadien sur cinq saute des repas parce que l'inflation des prix des denrées alimentaires se situe dans les deux chiffres. La mise de fonds moyenne nécessaire à l'achat d'une maison a doublé. Il en va de même pour le loyer ou le versement hypothécaire moyens. Le coût du chauffage résidentiel a augmenté de 100 % dans certaines régions de notre pays. Un Canadien sur trois affirme éprouver des difficultés financières, et 67 % des Canadiens disent réduire leurs dépenses et faire des sacrifices. Neuf jeunes sur dix ne croient pas qu'ils seront un jour propriétaires d'une maison.
Les gens n'ont plus d'argent et ils ont perdu espoir. C'est la situation après huit ans passés sous le gouvernement actuel.
Le gouvernement va puiser encore plus d'argent dans les poches des Canadiens. C'est ce que le budget de 2023 prévoit: des augmentations de taxes et d'impôts, aussi bien pour les pensions et l'assurance-emploi que pour la bière, le vin et les spiritueux ou encore l'essence, l'épicerie et le chauffage domestique.
Il est terriblement évident que le gouvernement ne comprend pas les difficultés de la classe moyenne ni même les principes de base qui régissent l'économie du pays parce qu'il propose de continuer sur la même voie. Il avance d'autres idées inefficaces, malavisées et irresponsables comme celles qui nous ont plongés dans ce pétrin. Par conséquent, il faut me pardonner si je ne pense pas que les libéraux peuvent corriger la situation.
Le Canada a le marché de l'habitation le plus inabordable de l'OCDE. Il est aux prises avec la deuxième bulle immobilière en importance au monde.
Le budget se veut un « plan canadien ». C'est indiqué sur la couverture. Or, quelles autres réalisations purement canadiennes peut-on attribuer aux libéraux? Ils ont créé une crise du coût de la vie purement canadienne, une crise du logement purement canadienne, une crise des opioïdes et de la toxicomanie purement canadienne ainsi qu'une crise des crimes violents purement canadienne. Voilà leur bilan des dernières années. Nous n'avons pas les moyens de dépenser des milliards de dollars sans en prévoir le remboursement.
Jamais dans l'histoire de notre pays un premier ministre, en poste depuis huit ans, n'a dépensé autant pour aussi peu de résultats. Nous ne pouvons pas nous permettre de payer les intérêts de la dette que les libéraux accumulent sur le dos des contribuables.
Cette année, le coût de notre dette frôlera les 44 milliards de dollars. Dans cinq ans, ce montant s'élèvera à 50 milliards de dollars. Nous ne pouvons pas nous permettre de consacrer nos dépenses à la consommation plutôt qu'à l'investissement. Nous ne pouvons pas nous arrêter. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas construire de nouveaux logements. Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un plan fiscal déguisé en plan environnemental qui ne réduit même pas les émissions.
Que se passera-t-il dans 10 ou 20 ans, lorsque nous devrons rembourser 10 ans et demi de dettes et de déficits libéraux? Que se passera-t-il dans 20 ou 30 ans si nous ne construisons entretemps que 4 logements pour chaque tranche de 10 nouveaux habitants dans notre pays? Que se passera-t-il après que les Canadiens auront subi pendant 10 ans une taxe sur le carbone qui n'aura jamais cessé d'augmenter et des émissions qui, comme c'est le cas actuellement, auront aussi continué d'augmenter? Plus important encore, qui paiera la facture?
Je n'ai pas la réponse à cette question, car, honnêtement, je ne la connais pas. Ce que je sais, par contre, c'est que ce ne sera pas le . Ce sera en revanche un problème pour la prochaine génération, les jeunes qui voudront acheter une maison, trouver un emploi ou fonder une famille, ceux qui ont déjà des difficultés aujourd'hui, ceux à qui nous sommes censés laisser un avenir brillant et optimiste, ceux que nous sommes censés mettre sur la voie de la réussite. Au bout de huit ans de règne du , les libéraux laissent les jeunes sans espoir, sans argent et sans perspectives d'avenir.
Nous voterons contre le budget de 2023. Nous savons qu'il est possible de faire mieux pour notre pays. Le l'a dit lui-même, mais ce n'est pas ce qu'il a fait. Nous savons que nous pouvons compter sur une croissance du PIB réel supérieure à 0,3 %. Nous savons que nous devons défendre le gros bon sens des gens ordinaires. Nous savons que nous devons faire notre travail pour réserver aux Canadiens un avenir meilleur et plus prometteur.
Nous allons le faire en réduisant les charges sociales afin de redonner de la valeur aux chèques de paie; ainsi il vaudra de nouveau la peine de travailler fort. Nous allons atteindre ces objectifs en mettant un terme une fois pour toutes aux déficits inflationnistes et en faisant baisser les prix et les taux d'intérêt pour que les familles et les travailleurs, qui triment vraiment dur, puissent épargner davantage de l'argent qu'ils gagnent.
Nous allons assurer l'avenir et la prospérité de la prochaine génération en vivant en fonction des moyens de la population, ce que l'actuel gouvernement ne sait absolument pas faire.
Nous allons favoriser la construction d'habitations que les Canadiens ont les moyens de payer en éliminant les obstacles et en allégeant les formalités administratives pour libérer les terrains. Voilà comment bâtir un pays fort et prospère avec un appareil gouvernemental réduit qui laisse davantage de place aux citoyens.
Nous comptons au Canada les éléments les meilleurs, les plus brillants et les plus talentueux, et ils souhaitent réussir, améliorer le niveau de vie de leur famille et travailler dans leur domaine de formation. Nous avons également le privilège de vivre dans un pays doté de champs où abonde le blé, d'océans qui regorgent de poissons et de réserves pétrolières abondantes, un pays qui compte des cerveaux possédant d'énormes connaissances. Nous gaspillons toutes les occasions qui se présentent à cause du piètre bilan du gouvernement après huit années au pouvoir.
Nous vivons dans le meilleur pays du monde et nous estimons qu'il est temps que les Canadiens aient un gouvernement qui partage cet avis. Le temps du changement est venu: il nous faut un gouvernement qui présente un budget axé sur l'avenir et sur la croissance plutôt que sur son maintien au pouvoir.
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Madame la Présidente, je suis enchantée de disposer de quelques minutes pour me joindre au débat. Je suis toujours très intéressée par ce que la députée de a à dire, car elle représente la circonscription où j'habite. Je suis convaincue que nous sommes tous ici pour la même raison, c'est-à-dire améliorer la vie d'un grand nombre de nos concitoyens. Malgré tout ce qui se dit dans cette enceinte, malgré nos divergences d'opinions sur une variété d'enjeux, je peux affirmer que, une fois à l'extérieur de ces murs, une très bonne entente règne entre nous tous. Je dirais même que nous essayons tous d'améliorer les liens qui nous unissent.
Je suis enchantée d'avoir quelques minutes pour parler du budget et de son importance. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
La a présenté le budget de 2023, intitulé « Un plan canadien: Une classe moyenne forte, une économie abordable, un avenir prospère ». Je pense que ce titre touche non seulement à tout ce que nous sommes en tant que Canadiens, mais aussi à tout ce que nous voulons, à la direction que nous voulons emprunter et au Canada que nous souhaitons bâtir.
Les Canadiens savent très bien ce qu'ils veulent: ils veulent de bons emplois, de l'air pur et une économie solide où tous ont des chances véritables et équitables de réussir. Je crois que c'est exactement ce que leur offre le gouvernement libéral.
Dans les mois et les années à venir, nous devons saisir l'occasion remarquable qui s'offre à nous. L'économie mondiale fait l'objet de deux changements fondamentaux. Premièrement, il y a la course pour bâtir les économies propres du XXIe siècle. Il suffit de penser aux changements climatiques, à leur incidence sur l'environnement et aux tempêtes, tornades et autres phénomènes météorologiques extrêmes qui sont survenus en Amérique du Nord cette année pour prendre clairement la mesure de la nécessité d'investir dans la lutte contre les changements climatiques. Deuxièmement, nos alliés accélèrent leurs efforts pour stabiliser leur économie en renforçant leurs chaînes d'approvisionnement essentielles avec l'aide de démocraties comme la nôtre. Ces deux changements offrent d'excellentes occasions de faire avancer le Canada et d'améliorer le monde.
En cette période éprouvante et dans un environnement mondial exigeant, le budget de 2023 permettra aux Canadiens de continuer à compter sur leur gouvernement dans les moments faciles comme dans ceux plus difficiles. Ce budget vise à rendre plus abordables le coût de la vie et le prix du logement. Je pense que nous avons entendu parler toute la journée du logement aujourd'hui, ce qui est formidable parce que, pendant des années, nous n'en avons pas parlé, même si nous savions qu'il y avait des besoins énormes en la matière. À l'heure actuelle, la Stratégie nationale sur le logement et les investissements de plusieurs milliards de dollars que le gouvernement a effectués au fil des années assurent la construction de logements abordables et garantissent que les aînés et d'autres personnes ont accès à des logements de bonne qualité.
Faire baisser le coût de la vie pour la classe moyenne aussi implique d'investir dans la croissance économique et de renforcer le filet de sécurité sociale du Canada. Je suis très fière de voir ce que le gouvernement a accompli, entre autres pendant la difficile période de la pandémie.
Le budget de 2023 présente aussi de nouvelles mesures pour aider les Canadiens les plus vulnérables à composer avec le coût de la vie. Notamment, le budget de 2023 prévoit un remboursement ponctuel pour l'épicerie. Comme l'a souligné mon collège plus tôt, c'est un peu drôle d'appeler cela un remboursement pour l'épicerie, mais c'est ce dont il s'agit. L'objectif, c'est de compenser une partie du coût de la vie, auquel les aînés et beaucoup d'autres personnes qui ont un revenu limité ont du mal à faire face.
Comme on l'a déjà dit, le budget prévoit 2,5 milliards de dollars à ce chapitre. Cela peut sembler peu pour un remboursement pour l'épicerie, mais lorsqu'on considère ce que cela représente globalement par rapport à l'enveloppe fiscale, 2,5 milliards de dollars constituent une somme considérable, et c'est une aide ciblée qui vise à aider plus de 11 millions de Canadiens et de familles à revenu faible ou moyen à composer avec l'inflation.
En outre, le budget de cette année prévoit la mise en place d'un processus de production automatisée des déclarations de revenus pour les Canadiens à faible revenu. Depuis 15 ou 16 ans, à raison de quatre samedis par année, mon bureau offre aux personnes à faible revenu de la circonscription de Humber River—Black Creek de les aider à produire leurs déclarations de revenus. Samedi prochain sera notre quatrième journée. À chacun de ces samedis, le personnel de mon bureau est sur place toute la journée, avec l'aide de comptables agréés qui donnent également de leur temps.
Le fait que la production des déclarations de revenus sera faite de manière automatisée pour certaines de ces personnes sera d'une grande aide, car il y a aussi une tranche de la population qui ne produit pas de déclaration pour diverses raisons. Ces gens ne profitent pas de ressources et de fonds qui leur seraient pourtant très utiles. J'encourage toujours tous les contribuables à produire leurs déclarations de revenus. Certains disent que c'est trop long ou compliqué, alors en tant que gouvernement, nous essaierons de leur alléger la tâche.
L'éducation est un autre sujet dont on continue d'entendre parler abondamment. Des associations étudiantes des universités et des collèges communiquent souvent avec chacun d'entre nous. Pendant de nombreuses années, les associations se sont adressées à nous pour nous demander d'alléger les dettes des étudiants et d'augmenter leurs capacités. Maintenant que les étudiants n'ont plus à payer d'intérêts sur leurs prêts, cela change considérablement les choses pour eux. Ils ne sortiront pas du collège ou de l'université avec une dette de 30 000 dollars. Leur dette sera bien inférieure à ce montant et il leur sera beaucoup plus facile de la rembourser une fois qu'ils auront trouvé un emploi, alors que ce n'était pas le cas avant.
Je dois dire que j'ai été très heureuse de prendre connaissance de certains des chiffres à jour pour l'année. Dans ma circonscription, plus de 23 millions de dollars ont été versés au titre de l'Allocation canadienne pour enfants. C'est une somme importante. Environ 8 000 dollars ont été envoyés à de nombreuses familles avec enfants, ce qui constitue une aide énorme. Lorsque l'on voit les enfants avec des sacs à dos, des vêtements appropriés et ce genre de choses, on s'aperçoit que ces familles reçoivent ce soutien supplémentaire.
J'aimerais parler du régime de soins dentaires. Déjà 4 000 enfants ont bénéficié du nouveau programme dentaire canadien. Il ne s'agit pas seulement d'investir dans les grands postes du budget, mais aussi d'investir dans les personnes et d'améliorer réellement leur vie. Nous avons parlé de l'élargissement du programme dentaire. Je me souviens des nombreuses fois où j'ai fait du porte-à-porte et où des personnes âgées se sont plaintes du coût des soins dentaires. Nous ne pouvons pas contrôler les tarifs des dentistes. C'est cher, mais les personnes âgées ont besoin de soins dentaires et n'ont pas les moyens de les payer. Grâce à ce programme de soins dentaires, elles pourront aller chez le dentiste et obtenir le type d'aide dont elles ont besoin à leur âge, sans avoir à débourser des milliers de dollars. Elles recevront un soutien qui rendra les soins dentaires plus abordables.
Certaines de ces mesures sont déjà en place.
J'aimerais aussi parler du régime d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une propriété. La plupart d'entre nous ont des enfants qui souhaitent faire l'achat d'une maison. Depuis le 1er avril, le compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété est accessible à mes petits-enfants pour les aider à acheter leur première maison, ce qui est d'une importance cruciale pour eux. Nous parlons tous de la nécessité pour les gens de pouvoir accéder au marché, et c'est ce que ce compte leur permettra de faire. Il leur facilitera les choses.
Je passe maintenant au dossier des soins de santé. Comme beaucoup d'autres députés, j'ai rencontré des représentants de la Société canadienne du cancer aujourd'hui pour entendre les embûches qu'elle doit surmonter. Même si nous avons l'impression d'avancer rapidement pour résoudre les problèmes, j'ai écouté trois femmes me parler des difficultés qu'elles ont vécues et du fait qu'elles ont dû se servir de leur propre argent pour obtenir un soutien de base au sein de la Société canadienne du cancer et du système de santé. Leur revenu n'était pas suffisant. Elles ont dû travailler pour continuer de recevoir des soins parce qu'il n'y avait aucune ressource leur permettant d'accéder aux services nécessaires ou à un soutien en santé mentale. Elles ont parlé des délais d'attente pour recevoir un traitement et de la question des tests génétiques, qui, comme nous le savons, existent aujourd'hui, mais qui n'étaient pas accessibles pour bon nombre de ces personnes. Elles ont dû attendre de nombreuses années avant d'avoir la chance d'y accéder, un accès qui était probablement très tardif.
Une grande partie de ce que ces femmes ont raconté ce matin nous montre clairement les énormes lacunes de notre système de santé. Plus d'argent doit y être investi et, oui, il sera transféré aux provinces. Nous devons veiller à ce que les provinces fournissent les services requis. Le fédéral a donc prévu une enveloppe supplémentaire de 198 milliards de dollars sur 10 ans, y compris 46 milliards de dollars d'argent frais pour les provinces et les territoires, une somme qui doit être investie dans le système hospitalier et les travailleurs de la santé.