:
Monsieur le Président, il est troublant que le Parlement doive voter pour demander une rencontre entre le et ses homologues provinciaux, mais nous n'avons pas le choix, parce que le premier ministre refuse d'écouter.
Qu'est-il advenu des voies ensoleillées et de l'ouverture que prônait le ?
Il est très facile de comprendre pourquoi les premiers ministres des provinces canadiennes ont perdu confiance dans le dans la foulée de sa taxe sur le carbone inefficace, car il ne cesse de les induire en erreur depuis huit ans. Avant 2019, l'ancienne ministre de l'Environnement avait promis aux Canadiens de ne pas augmenter la taxe sur le carbone au-delà de 50 $ la tonne. Après les élections, le premier ministre a plutôt annoncé son intention de quadrupler la taxe sur le carbone. D'ailleurs, l'actuel refuse maintenant d'exclure toute autre hausse de la taxe sur le carbone. Je lui ai demandé s'il pouvait promettre aux Canadiens de ne pas augmenter la taxe sur le carbone au-delà de 170 $ la tonne. Il a refusé de répondre. Je me demande bien pourquoi.
Le a également dit aux Canadiens qu'ils recevraient plus d'argent qu'ils n'en paient en taxe sur le carbone, ce que le directeur parlementaire du budget a contredit. En fait, la majorité des Canadiens paieront plus en taxe sur le carbone qu'ils ne recevront en retour. Il n'est donc pas étonnant que les premiers ministres provinciaux aient perdu confiance dans l'arnaque qu'est la taxe sur le carbone du gouvernement. Il n'est donc pas étonnant qu'ils réclament une rencontre avec le premier ministre.
Le n'améliore certainement pas les choses en punissant les Canadiens qui doivent conduire leur voiture et chauffer leur logement et en leur faisant la leçon alors qu'il voyage partout dans le monde en avion. C'est d'une hypocrisie ahurissante, et les premiers ministres des provinces canadiennes ont raison de critiquer ce gouvernement.
En conclusion, le grand Winston Churchill a dit: « Un pays qui essaie d'atteindre la prospérité par les impôts, c'est comme un homme debout dans un seau qui essaie de se soulever en tirant sur la poignée. »
Il avait raison. Maintenant, le et son radical croient pouvoir mener le Canada à la prospérité environnementale grâce à une taxe sur le carbone, une position tellement insensée qu'en agissant de la sorte, ils ont uni les Canadiens contre leur taxe sur le carbone.
Ce n'est pas de cette façon qu'un devrait favoriser l'unité. Un premier ministre est censé unir le pays en l'encourageant au lieu de le décourager.
Cependant, on observe dernièrement une certaine unité qui donne de l'espoir aux Canadiens, car les jours du gouvernement néo-démocrate—libéral tirent à leur fin, et les Canadiens éliront bientôt un gouvernement conservateur plein de bon sens qui abolira définitivement la taxe sur le carbone pour tout le monde.
:
Monsieur le Président, je vais peut-être commencer par la dernière question que le député de a posée, c'est‑à‑dire celle de savoir pourquoi les premiers ministres provinciaux ne pourraient pas se réunir pour trouver une nouvelle solution.
Je sais que c'est là l'objet d'une partie de la motion, et je répondrais que le programme qui est mis en place reconnaît justement que nous n'avons pas besoin d'une solution unique pour tout le pays. En fait, nous encourageons les premiers ministres provinciaux à trouver des solutions adaptées à leur province; c'est la raison d'être du système. Le filet de sécurité intervient seulement si un premier ministre provincial refuse de faire quoi que ce soit. Par exemple, la Colombie-Britannique pourrait décider de tarifer l'utilisation par les consommateurs ou de fixer un prix à la consommation pour le carbone. Le Québec pourrait décider de s'associer à d'autres administrations en Amérique du Nord dans le cadre du système de plafonnement et d'échange mis au point par la Western Climate Initiative. Une autre province pourrait proposer une autre solution.
Tout ce qui compte, c'est que les provinces atteignent un seuil en ce qui concerne leur engagement à réduire les émissions. Le filet de sécurité ne s'applique qu'aux provinces qui ne proposent aucun plan. Je trouve donc très intéressant que notre discussion porte sur les premiers ministres provinciaux, sachant que le gouvernement du Canada leur facilite grandement la tâche d'élaborer et de mettre en place leurs propres systèmes et leurs propres plans de lutte contre les émissions de carbone.
Voici ce que je pense de la position actuelle des premiers ministres sur la tarification de la pollution, la taxe sur le carbone et le filet de sécurité fédéral: ils se contentent de reprendre le discours du , ce qu'il dit à propos de la taxe sur le carbone sans jamais mentionner les remboursements. Pour eux, c'est l'occasion de se laisser porter dans son sillage politique en martelant un message qu'ils savent être faux.
Le et député de Carleton répand des faussetés et aucun premier ministre provincial au pays n'en est plus conscient que Danielle Smith, la première ministre de l'Alberta. En effet, en 2021, elle en avait long à dire sur la tarification de la pollution. On aurait pu croire qu'elle promouvait la politique au nom du gouvernement fédéral, étant donné la conviction avec laquelle elle en parlait.
Ce ne sont pas mes mots, mais ceux de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith. Voici ce qu'elle a dit lors d'une d'une entrevue pour l'Institut Fraser: « Commençons par parler du moment où la tarification du carbone a été instaurée à l'échelle fédérale. Nous parlions d'une taxe de 50 $ la tonne, puis nous avons récemment entendu dire qu'elle passerait à 170 $ la tonne au cours des neuf prochaines années. » Elle a ajouté: « On dirait que quelqu'un s'est assis, a fait des calculs et a déterminé la valeur optimale et le meilleur moment pour l'instaurer progressivement. De plus, selon le travail que vous avez fait sur le sujet, vous avez même dit qu'ils laissent entendre que cela n'aura pas d'incidence sur le produit intérieur brut non plus [...] cela semble presque être la politique parfaite. »
Ces propos ont été tenus par Danielle Smith, qui est aujourd'hui première ministre de l'Alberta, mais qui n'occupait pas ce poste lorsqu'elle a fait ces commentaires en 2021.
Elle a ajouté: « C'est moi qui fais les déclarations de revenus de ma famille, alors je sais que nous avons reçu 808,50 $. Nous avons droit à un petit coup de pouce supplémentaire, mon mari et moi, parce que nous vivons en milieu rural. En examinant ce que j'ai dépensé l'an dernier en taxes sur le carbone, j'ai constaté que je m'en suis probablement mieux tirée grâce à ce remboursement, étant donné que je travaillais de la maison, que je n'avais pas besoin de me déplacer et que je n'achetais pas beaucoup d'essence. Même le montant que j'ai payé en taxes sur le chauffage domestique — nous utilisons principalement du gaz naturel là où nous vivons — était bas. Selon moi, beaucoup de gens seraient d'avis que, si on veut mettre en œuvre une sorte de tarification du carbone sans incidence sur les recettes, ce n'est probablement pas une mauvaise façon de procéder. »
Ce sont les mots utilisés par Danielle Smith en 2021, ce qui nous montre à quel point elle croit au système de tarification du carbone que nous avons mis en place et qui est connu dans le monde entier. Elle s'avouait être en faveur de ce système. De plus, en faisant ses propres calculs et en additionnant ses factures, elle est arrivée à la conclusion qu'elle recevait plus qu'elle ne payait. Qu'est‑il arrivé à Danielle Smith depuis 2021? Eh bien, elle est devenue cheffe du Parti conservateur uni de l'Alberta. Elle s'est donc soudainement convertie à la rhétorique du à la Chambre des communes parce qu'elle y voit une occasion de faire des gains sur le plan politique.
C'est ce à quoi nous avons affaire en ce moment: des premiers ministres qui cherchent à faire des gains rapides sur le plan politique, et tout cela au détriment des générations futures, au détriment de ce qui est juste. En ce qui concerne la tarification de la pollution, Danielle Smith sait ce qu'elle devrait faire. Elle l'a dit elle-même. Elle a fait ses propres calculs. Elle est arrivée elle-même à la conclusion que c'était la bonne chose à faire. Cela ne l'a toutefois pas empêchée de faire volte-face et de se mettre à relayer l'idéologie d'extrême droite du , le député de Carleton.
Par conséquent, les Canadiens sont parfaitement en droit de se demander pourquoi la première ministre a fait des commentaires aussi élogieux sur la tarification de la pollution et même avoué que sa situation s'était améliorée pour ensuite faire complètement volte-face. Ils peuvent dire beaucoup de choses sur le gouvernement en ce qui concerne la tarification de la pollution, mais il ne peuvent pas dire que nous ne sommes pas cohérents, car dès notre arrivée au pouvoir, nous nous sommes engagés à tarifer la pollution.
Les députés d'en face ne savent plus sur quel pied danser. Stephen Harper a lancé l'idée vers 2007 ou 2008. Les députés conservateurs qui siègent à la Chambre et tous ceux qui se sont présentés sous la bannière des conservateurs en 2021 ont fait campagne en promettant de tarifer la pollution. Ils ont maintenant fait marche arrière parce qu'ils y voient une occasion de se faire du capital politique en embrouillant les Canadiens et en les induisant intentionnellement en erreur, et c'est ce qu'ils font.
Inspiré par la première ministre Smith, j'ai mené mes propres recherches, car je voulais savoir quelle incidence la tarification du carbone avait sur moi. J'ai fait comme Danielle Smith. En 2023, j'ai pris mes factures d'Enbridge en Ontario, car mon gaz naturel est fourni par Enbridge. J'ai additionné la redevance sur le carbone indiquée sur chaque facture et je suis parvenu à un total de 379,93 $ pour 2023. Je conduis une voiture électrique, et ma femme, une voiture hybride électrique. Supposons un instant que nous conduisions tous les deux un véhicule à essence. Au Canada, le véhicule moyen consomme 1 667 litres d'essence par année. Si ma femme et moi conduisions tous les deux, que nous avions chacun notre propre véhicule et que nous faisions tous les deux des pleins conformes à la moyenne, nous aurions chacun payé 238,55 $ en taxe sur le carbone.
J'ai additionné le chauffage de ma maison, mon véhicule et celui de ma femme, en supposant que nous achetons tous les deux de l'essence. J'ai obtenu un total approximatif de 830 $. Puis, j'ai examiné mon relevé bancaire et ce qui avait été déposé dans mon compte, et non ce que la ministre a dit qu'il y aurait ou ce qui figurait dans mes notes d'allocution. J'ai cherché les sommes qui ont vraiment été déposées. J'ai obtenu un total de 884,50 $ pour 2023.
J'ai donc obtenu un excédent de 50 $ en vivant dans une maison chauffée au gaz naturel et en supposant que ma femme et moi conduisions tous les deux un véhicule à essence, ce qui n'est pas le cas. Aux fins de cette expérience, j'ai supposé que c'était le cas. Tout comme Danielle Smith, nous en sortons gagnants. J'en sors gagnant avec la tarification de la pollution.
Les conservateurs vont parler de ce qu'un député a qualifié plus tôt, je crois, de répercussions en aval. Lorsqu'un camionneur doit transporter des produits alimentaires et que des personnes les achètent, elles vont payer un montant supplémentaire; la taxe sur le carbone est ajoutée. Je tiens à remercier quelqu'un sur TikTok ou Instagram qui en a vraiment fait le calcul. J'ai été assez impressionné et j'ai dit à mon personnel que nous devrions faire le même calcul pour être en mesure de le confirmer.
Voici la conclusion à laquelle il est arrivé: il y a en moyenne 120 boîtes de céréales sur une palette, et un camionneur peut transporter 26 palettes de boîtes de céréales, pour un total de 3 120 boîtes de céréales. Selon ses calculs, le carburant pour parcourir 1 000 kilomètres en semi-remorque coûtera 53,01 $ de plus. Pour une distance de 2 500 kilomètres, ce serait 132,52 $. Tout le monde voit sans doute où je veux en venir. Si on divise le montant supplémentaire par 3 120 boîtes de céréales, le coût additionnel pour transporter une boîte de céréales sur 1 000 kilomètres sera de 1,7 ¢. Voilà pourquoi les conservateurs déchirent leur chemise: pour 1,7 ¢ par boîte de céréales.
En revanche, le 1er avril, le jour même où la tarification du carbone a augmenté, je n'ai pas entendu mes collègues conservateurs de l'Alberta s'indigner le moindrement du fait que Danielle Smith ait jugé bon d'ajouter 4 ¢ au prix du litre de carburant. Les calculs auraient donné des résultats beaucoup plus gênants parce que le coût additionnel aurait plus que doublé. Voilà ce à quoi nous avons affaire. Pour ce qui est des autres produits, par exemple le lait, l'augmentation s'élève à 1,4 ¢ par unité. Voilà ce dont parlent les conservateurs. Au bout du compte, leur but — et je concède qu'ils font du bon travail à cet égard —, c'est de semer la confusion dans l'esprit des Canadiens.
Ils veulent exploiter l'anxiété créée par l'inflation et la cupidiflation et s'en servir contre ceux-là mêmes qui vivent cette anxiété. Ils veulent s'en servir contre ceux qui éprouvent des difficultés en ce moment pour leur faire croire que leur situation est encore pire avec une tarification de la pollution, même si Danielle Smith elle-même a dit que ce n'est pas le cas et qu'ils s'en tirent mieux en réalité. En fait, 94 % des personnes qui gagnent moins de 50 000 $ par an récupèrent plus que ce qu'elles ont payé. Quand le se met à parler des répercussions que les gens vont ressentir à cause de cette mesure, il les induit délibérément en erreur. Il essaie délibérément d'exploiter leurs angoisses. Il faut que les gens le sachent.
La motion demande expressément la tenue d'une réunion avec les premiers ministres provinciaux. Comme je l'ai dit plus tôt à la Chambre, les députés d'en face veulent rassembler les gens, mais ce n'est pas vraiment nécessaire en l'occurrence, puisque nous n'avons pas besoin d'une idée collective pour l'ensemble du pays. Chaque province est libre de mettre au point le régime qu'elle souhaite. Cela dit, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a comparu devant le comité le 27 mars dernier, et voici ce qu'il a répondu lorsqu'on lui a demandé ce qu'il comptait faire et quel plan il envisagerait peut-être d'adopter si le filet de sécurité fédéral ne lui plaisait pas:
Le but n'est pas de faire payer plus nos employeurs, mais plutôt de réduire les émissions et de déplacer les émissions plus importantes... comme celles d'industries qui nous livrent concurrence partout dans le monde. C'est de cette façon que nous [pourrons] bâtir une économique canadienne forte. C'est de cette façon que nous [réduirons] les émissions mondiales et que nous [emploierons] des Canadiens dans [votre] collectivité et dans [la mienne].
Voilà une réponse qui n'en est absolument pas une. La Presse canadienne a parfaitement résumé la situation: « [...] les grands pollueurs devraient simplement émettre moins, sans être punis financièrement ». C'est la position du premier ministre de la Saskatchewan: contentons-nous de polluer moins.
Cet après-midi, j'ai entendu un député conservateur dire, lors d'un échange, que ce qu'il faut aux Canadiens, c'est juste d'avoir plus d'options, comme celle d'acheter des produits moins polluants. Ce n'est pas pour rien que nous cherchons à pousser le marché dans la bonne direction. Si nous avons abandonné les ampoules à incandescence et si on a découvert que les ampoules à DEL sont bien meilleures, ce n'est pas par magie. Partout dans le monde, des gouvernements ont déclaré que les ampoules à incandescence sont très énergivores et qu'il serait sans doute souhaitable de les éliminer graduellement. C'est parce que le marché a été incité à trouver de nouvelles solutions que les ampoules fluocompactes ont vu le jour. Puis, quelqu'un a dit qu'on pouvait faire la même chose avec des ampoules à DEL et qu'elles seraient encore plus écoénergétiques, et c'est ainsi qu'on obtenu les ampoules à DEL.
Ce n'est pas parce que les fabricants d'ampoules à incandescence, qui ne durent que six mois, ont soudainement dit: « J'ai une meilleure solution. » Ils n'ont pas soudainement réalisé qu'un meilleur produit existait depuis longtemps, un produit plus écoénergétique qui dure plus longtemps et qui coûte à peu près la même chose. Évidemment que ce n'est pas ainsi que cela s'est passé. C'est la pression du marché qui a incité les fabricants à agir, et c'est précisément l'objectif de la tarification de la pollution.
Il s'agit d'inciter les gens à prendre des décisions différentes. Quand quelqu'un qui utilise actuellement du gaz naturel pour chauffer sa maison envisage d'installer une thermopompe ou quand quelqu'un dit qu'il est peut-être temps de passer à un véhicule électrique, il prend des décisions différentes au sujet des produits qu'il veut utiliser et des services qu'il veut obtenir. En retour, sa situation peut s'améliorer, surtout si l'on tient compte des remises accordées par les gouvernements fédéral et provinciaux pour l'installation de thermopompes ou l'achat de voitures électriques, par exemple.
C'est là que nous sommes rendus. Nous menons la transition.
Les conservateurs aiment prétendre que le monde ne change pas. Ils aiment prétendre que le pétrole et le gaz seront toujours là. Tout ce qui les intéresse, c'est qu'on continue de forer et de faire brûler des hydrocarbures à qui mieux mieux. Toutefois, même si on prenait toutes sortes de mesures au Canada pour tenter de mettre fin à la production de véhicules électriques et d'empêcher leur vente, le monde change. Parmi les voitures vendues en Chine l'an dernier, 40 % étaient des véhicules électriques. Le monde change.
Les conservateurs doivent comprendre qu'il est temps pour eux de monter dans le train en marche. Il est temps que le Canada soit un chef de file. Il est temps que le Canada soit à l'avant-garde des nouvelles technologies, de manière à les développer et à les exporter partout dans le monde, au lieu de vivre dans le passé. Malheureusement, le cherche par tous les moyens à prendre le pouvoir, et s'il doit pour cela exploiter les craintes et les angoisses des Canadiens, il le fera. Il le fera parce que, pour tout dire, il s'en fiche. Il se fiche du fait que 94 % des gens qui gagnent moins de 50 000 $ reçoivent un remboursement supérieur à ce qu’ils ont payé pour la tarification de la pollution.
Tout ce qui lui importe, c'est que les grands émetteurs et les grandes entreprises puissent continuer de polluer sans mettre la main à la poche, sauf que ce n'est plus possible. C'est exactement le même principe que lorsqu'on paie des impôts fonciers dans notre circonscription. Nous payons pour le ramassage des ordures. Nous payons pour le recyclage. Nous payons pour le compostage. Nous payons ainsi pour la pollution que nous générons, et c'est ce n'est guère différent lorsqu'il s'agit de payer pour la pollution atmosphérique. C'est exactement le même principe. Pourtant, de l'autre côté de la Chambre, lorsqu'on dit qu'il faut payer pour apporter les déchets à la décharge, personne ne sourcille. Personne n'y trouve à redire. Par contre, dès qu'on parle de payer pour les polluants qui restent dans l'air pendant des générations, les conservateurs s'insurgent soudainement.
C'est la bonne chose à faire. C’est ce qui se fait dans le monde entier, et il est vraiment temps que les conservateurs se rallient à l'idée.
:
Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec ma collègue de .
C'est un plaisir pour moi de prendre la parole aujourd'hui à la Chambre pour parler de l'importance d'organiser une réunion des premiers ministres provinciaux avec le gouvernement fédéral au sujet de questions très importantes pour l'avenir de notre société.
Comme je pense à l'avenir de notre société, j'en profite pour souligner l'arrivée de mon septième petit-enfant et troisième petit-fils, Octave Gourde. Octave se joint à mon équipe de rêve de petits-enfants, qui est formée de Maéva, de Loïc, de Béatrice, de Delphine, d'Arthur et de Mathilde. On comprendra bien que ma motivation ici à la Chambre est de m'assurer que mes petits-enfants ont un avenir des plus prometteurs dans notre pays.
Nous sommes tous à la croisée des chemins en ce qui concerne l'avenir et les orientations que notre pays doit prendre face aux échecs des politiques du gouvernement libéral depuis 2015. On comprendra que l'acharnement des libéraux à mettre en place une taxe sur le carbone donne présentement de piètres résultats en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est un échec monumental, car il n'y a pas de réduction des gaz à effet de serre avec la politique punitive pour les Canadiens qu'est la taxe sur le carbone. Le Québec participe à la bourse du carbone. Cette approche préconisée depuis plus de 10 ans maintenant démontre qu'il n'y a pas d'effet positif pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
De ce côté-ci de la Chambre, nous préconisons la science et les technologies. Il y avait des objectifs précis pour réussir à réduire les émissions de gaz à effet de serre et nous savons tous à quel point c'est important. Par contre, nous voilà devant le constat que, depuis près de 10 ans, cela ne fonctionne pas. Il est grand temps de faire le point et de déterminer de quelle façon nous devons nous y prendre à l'avenir pour réussir à avoir un impact concret, direct et tangible sur notre environnement.
C'est donc pour cette raison que nous demandons au gouvernement fédéral d'organiser une réunion avec les premiers ministres des gouvernements provinciaux afin d'établir une stratégie claire, nette et précise sur l'avenir de la taxe sur le carbone, qui pénalise le portefeuille des Canadiens. Il est très important d'aller de l'avant et de faire le point. Nous sommes rendus là. Agissons au nom de nos enfants et de nos petits-enfants à la grandeur de notre pays.
Nous avons tous le devoir ici à la Chambre de poser de bons gestes. Nous devons avoir une vision pour l'avenir de notre pays et nous devons établir des modalités raisonnables pour améliorer la vie des Canadiens. Nous sommes devant des situations vraiment très précaires. Il y a dans notre pays un manque flagrant de logements. Il y a des millions de Canadiens qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Il y a même des millions de Canadiens qui ont de la difficulté à se nourrir. Pour preuve, le gouvernement fédéral veut mettre en place un plan pour nourrir nos enfants à l'école. Imaginons où nous en sommes rendus. C'est d'une telle tristesse. Nous devons nourrir nos enfants à l'école comme certains pays du tiers-monde qu'on a aidés il y a quelques années.
Cela prouve à quel point les politiques libérales depuis 2015 ont changé notre pays, mais de la mauvaise façon. Notre Canada est en péril, il n'est plus celui qu'il a déjà été et cela me fait très peur.
C'est sûr et certain que, de notre côté de la Chambre, nous souhaitons un nouveau gouvernement le plus rapidement possible. Nous avons un plan clair pour redonner espoir aux Canadiens. Nous avons un plan clair pour faire baisser les taux d'intérêt, pour réduire l'inflation et permettre de faire croître la construction de logements. Nous devons permettre à tous les Canadiens d'avoir l'espoir que leur travail soit rentable pour leur portefeuille. Pour leur patrimoine, c'est important de continuer à garder le cap et de réduire l'inflation.
Nous n'avons plus les moyens d'avoir un premier ministre à la tête d'un gouvernement fédéral libéral, qui non seulement s'entête à conserver la taxe sur le carbone, mais qui l'augmente de façon irresponsable de 23 %. Ce premier ministre a causé la misère économique dans tout le Canada. Or, au lieu de soulager les Canadiens, il a décidé d'augmenter à nouveau la taxe sur le carbone de 23 % le 1er avril dernier. Ce n'est qu'une étape dans le plan de ce premier ministre visant à rendre tout plus cher en augmentant la taxe sur le carbone au cours des six prochaines années.
Alors que 70 % des Canadiens et 70 % des premiers ministres provinciaux ont demandé au de renoncer à la hausse, il refuse de les écouter et d'ouvrir les yeux sur le désastre qu'il a causé.
Les premiers ministres provinciaux de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, du Nouveau‑Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse, de l'Ontario, de la Saskatchewan et de l'Alberta ont également écrit au pour lui demander de convoquer une réunion d'urgence, mais celui-ci n'a pas écouté, tout comme il ne le fera sans doute pas après cette motion. Il serait pourtant si simple pour le premier ministre de comprendre que si l'on taxe l'agriculteur qui produit les aliments et le camionneur qui les transporte, on finit par taxer également ceux qui achètent les aliments.
C'est pourquoi, nous, les conservateurs, appuyons notre chef du gros bon sens, qui présente aujourd'hui une motion à la Chambre des communes demandant au premier ministre de tenir une réunion d'urgence sur les crises de la taxe sur le carbone avec les premiers ministres provinciaux du Canada pour discuter de la possibilité de permettre aux provinces de se soustraire à la taxe fédérale sur le carbone et de poursuivre d'autres idées responsables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sans taxe.
Les conservateurs du gros bon sens continueront à travailler avec les premiers ministres provinciaux du Canada afin de faire baisser les prix pour les Canadiens et se battront pour une élection sur la taxe sur le carbone afin d'éliminer définitivement la taxe sur tout et pour tout le monde. Le choix sera simple à la prochaine élection pour les Canadiens. On dira bye-bye à un gouvernement qui veut taxer les Canadiens. On a besoin d'un gouvernement qui veut vraiment aider les Canadiens et leur remettre plus d'argent dans les poches afin que chacun et chacune puisse avoir un avenir prospère dans ce pays, un avenir pour nous, nos enfants et nos petits-enfants à venir. On a besoin d'un gouvernement qui va redonner du sens au travail et une valeur à nos efforts et à notre argent durement gagné. Lorsque les électeurs seront placés devant un choix, ils se souviendront de ceux qui ont impunément soutenu ce mauvais gouvernement et voté pour des dépenses faramineuses et inutiles qui ont fait doubler la dette de notre pays depuis 2015. Sans l'aide du NPD et du Bloc québécois, on aurait pu faire tomber ce gouvernement qui manque de légitimité et qui sent la magouille. Les Canadiens s'en souviendront. J'ai bien confiance.
En terminant, j'aimerais comprendre pourquoi le premier ministre a si peur de rencontrer les provinces alors qu'il ne se gêne pas pour se mêler de ce qui ne le regarde pas quand il s'agit de respecter les champs de compétence des provinces. Doit-on s'étonner de voir un premier ministre princier qui croit que tout lui est dû et permis? Il refuse de respecter les champs de compétence établis par nos pères de la Confédération. Cette réunion pourrait remettre tout simplement les pendules à l'heure sur ce que doit faire le fédéral et lui remettre aussi en pleine face comment sa gestion du pays est catastrophique et qu'il n'arrive pas à réaliser ses propres objectifs dans ses propres compétences.
Cela étant dit, si chacun fait son travail et s'engage dans un partenariat pour faire un travail d'équipe exemplaire, nous pourrons tous, en tant que législateurs fédéraux et provinciaux et en tant qu'acteurs du milieu municipal, aider notre économie et l'ensemble des citoyens canadiens à mener une meilleure vie. Aux prochaines élections, nous serons devant deux choix diamétralement opposés: le bilan d'un premier ministre qui n'en vaut pas le coût et son gouvernement qui a fait doubler les loyers, les paiements hypothécaires et les mises de fonds et qui a fait des déficits records qui ont fait grimper les taux d'intérêt en flèche ou un gouvernement du gros bon sens conservateur qui va travailler avec les premiers ministres provinciaux du Canada afin de faire baisser le prix pour les Canadiens. Les conservateurs se battront pour une élection sur la taxe sur le carbone afin d'éliminer définitivement cette taxe sur tout pour tout le monde. Je souhaite bien que ces élections soient déclenchées plus tôt que tard.
:
Madame la Présidente, je suis fière de prendre la parole aujourd'hui à titre de députée de King—Vaughan pour exprimer les préoccupations des citoyens de ma circonscription. J'espère qu'elles ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd.
Ces deux dernières semaines passées dans ma circonscription m'ont donné l'occasion de discuter en tête à tête avec des amis, des membres de ma famille et des citoyens préoccupés. J'ai entendu des histoires déchirantes de jeunes hommes et de jeunes femmes convaincus qu'ils ne pourront jamais sortir du sous-sol de leurs parents, car ils n'ont pas les moyens de se payer leur propre logement. Des parents m'ont dit qu'ils n'ont plus les moyens de se rendre au travail en voiture parce que l'essence coûte trop cher et que les voitures électriques sont inabordables. Des aînés m'ont raconté qu'ils doivent choisir entre chauffer leur logement ou se nourrir. Ils savent que le et mes collègues d'en face n'en valent tout simplement pas le coût. Une femme très intuitive m'a demandé si le premier ministre aimerait emprunter son appareil auditif puisqu'il est évident qu'il reste sourd à la crise qu'il a créée. Alors que les banques alimentaires sont plus sollicitées que jamais, le premier ministre a décidé de hausser de nouveau la taxe sur le carbone.
Les libéraux prétendent qu'il n'y a pas de preuve scientifique démontrant que la taxe sur le carbone fait grimper les prix ou provoque la crise du coût de la vie, mais les Canadiens savent bien qu'il y en a. La coalition néo-démocrate—libérale a même poussé le bouchon jusqu'à prétendre que la taxe sur le carbone n'agissait pas sur l'inflation. Ils continuent à induire les Canadiens en erreur en présentant le remboursement de la taxe sur le carbone comme une mesure d'abordabilité. Pourtant, le directeur parlementaire du budget a de nouveau affirmé devant le comité que, une fois qu'on a pris en compte la remise et l'impact économique, on constate que la taxe sur le carbone a un effet négatif sur la majorité des ménages. D'ailleurs, Statistique Canada a relevé que l'inflation était plus basse en Saskatchewan que la moyenne nationale depuis que le gouvernement de la province a décidé d'arrêter de percevoir, dès janvier dernier, la taxe sur le carbone sur le mazout domestique. Depuis, l'inflation en Saskatchewan chute plus rapidement que partout ailleurs au pays.
La coalition néo-démocrate—libérale ne réalise pas que, quand on impose une taxe à l'agriculteur qui produit la nourriture et au camionneur qui la transporte, on l'impose en fait à la famille qui fait son épicerie. Les premiers ministres l'ont compris, et il n'y a rien de pire pour les Canadiens qu'une augmentation de taxe de 23 % en pleine crise du coût de la vie causée par le gouvernement néo-démocrate—libéral. D'ailleurs, les premiers ministres de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, du Nouveau‑Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse, de l'Ontario, de la Saskatchewan et de l'Alberta ont aussi écrit au pour demander la tenue d'une réunion d'urgence.
Les libéraux ont augmenté les taxes à un moment où le tiers des banques alimentaires doivent refuser des gens parce qu'elles n'ont plus les ressources nécessaires pour les nourrir. Malgré tout cela, le a déclaré que les libéraux continueront d'augmenter la taxe sur le carbone jusqu'à ce qu'elle atteigne 170 $ la tonne, voire plus.
J'ai déjà parlé de Vishal, qui dirige une banque alimentaire indépendante, nommée Sai Dham. Je vais maintenant donner les tout derniers chiffres. Que les gens à la maison restent bien assis. En août 2023, cette banque alimentaire servait 3,17 millions de repas par mois. En date de janvier 2024, elle en a servi 3,2 millions par mois. C'est 30 000 repas de plus par mois. L'an dernier, 2 809 aînés y étaient inscrits chaque mois comme bénéficiaires. Aujourd'hui, elle compte 3 865 aînés parmi ses clients, soit 1 056 aînés de plus.
Cette banque alimentaire ouvre aussi ses portes pour servir le petit-déjeuner aux enfants. C'est en dehors des programmes scolaires. L'an dernier, elle a servi 9 876 petits-déjeuners à des enfants. Cette année, ce nombre est passé à 10 476. D'ailleurs, ce matin, elle a livré 40 000 livres de fruits et légumes frais à d'autres grandes banques alimentaires de la région.
Ce travail ne peut pas se faire sans les dons de ceux qui peuvent se le permettre. Or, en raison de l'inflation effrénée et du coût élevé de la vie, les dons financiers ont diminué de 90 %. Par conséquent, si la Chambre me le permet, j'aimerais lancer un appel à tous ceux qui en ont les moyens: s'il vous plaît, faites un don afin que Vishal puisse poursuivre cet important travail. Sa mission dans la vie est de s'assurer que personne ne se couche le ventre vide. Sans l'appui de la collectivité, cela n'est pas possible.
Pendant que la coalition néo-démocrate—libérale tente de nous convaincre que la situation s'améliore, ces chiffres disent la vérité. Les Canadiens vivent cette réalité. Maria, une mère italienne sur le marché du travail, fait du mieux qu'elle peut pour continuer à avoir du chauffage. L'hiver dernier, elle n'a pas été en mesure de payer ses factures de gaz, et l'approvisionnement a fini par être coupé. Elle ne peut plus se permettre de rester dans la maison familiale. Elle achète sa nourriture et son essence à crédit, et aujourd'hui, toutes les sources de crédit possibles ont été épuisées. Elle va devoir vendre sa maison, mais où ira-t-elle? Si elle trouve un logement à louer, le coût sera plus élevé que ce qu'elle peut se permettre. Du reste, sa cote de crédit s'est détériorée. Le coût moyen d'un appartement de 2 chambres à coucher à Toronto est passé de 1 288 $ par mois en 2015 à 2 671 $ par mois aujourd'hui. Que dois‑je lui dire?
Le pense‑t‑il à elle quand il s'obstine et refuse de suspendre cette taxe? Il prétend que la taxe sur le carbone réduit les émissions de carbone. C'est aussi délirant que de croire que les familles sont mieux loties financièrement grâce aux remboursements. Sur 67 pays, le Canada arrive au 62e rang en matière de performance dans la lutte aux changements climatiques. Alors que le ministre de l'Environnement n'est pas en mesure d'expliquer la chute dans le classement du Canada, il se rend à Pékin et à Dubaï en jet pour des conférences sur le climat. C'est un exemple typique de « faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais ». Il est normal pour lui d'augmenter son empreinte carbone avec ses voyages somptueux, mais il fait la leçon aux Canadiens sur leur comportement.
Cependant, tout n'est pas perdu. Les conservateurs pleins de bon sens aboliraient la taxe, construiraient des logements, redresseraient le budget et feraient échec au crime. Les conservateurs pleins de bon sens demandent à la Chambre de convoquer une réunion d'urgence sur la taxe sur le carbone avec les 14 premiers ministres au pays. Si le gouvernement est aussi transparent qu'il le prétend, cette réunion sera retransmise à la télévision publique. Les Canadiens ne peuvent pas attendre. Nous voulons que cette réunion ait lieu dans les cinq semaines qui suivront l'adoption de cette motion. Les conservateurs pleins de bon sens continueront de travailler avec les premiers ministres au pays pour faire baisser les prix pour les Canadiens.
Pourquoi le ne veut‑il pas écouter?
:
Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec mon estimée collègue la députée de .
[Français]
Je suis heureuse de participer aujourd’hui à ce débat sur un sujet d’une grande importance pour l’avenir de notre pays.
Encore une fois, on constate, avec cette motion de nos collègues de l’opposition officielle, qu’ils ne voient pas l’urgence d’agir contre les changements climatiques. Il s’agit d’une situation bien malheureuse puisqu’il est très clair que les conséquences des changements climatiques sont bien réelles et très coûteuses.
[Traduction]
L'étrange hiver que nous avons connu cette année, avec des températures record et presque sans neige, nous rappelle la réalité des changements climatiques et de leurs effets désastreux sur les collectivités canadiennes.
Au cours de la dernière année seulement, les collectivités d'un peu partout au pays ont fait face à des incendies de forêts, des tempêtes de glace et des tempêtes tropicales sans précédent. La liste est encore longue. L'année 2023 a été une année record pour les feux de forêt au Canada. La superficie qui a été détruite correspond au double du record historique, ce qui a entraîné l'évacuation de centaines de milliers de Canadiens. En fait, la superficie totale brûlée a dépassé les 18 millions d'hectares, soit deux fois et demie le précédent record établi en 1995 et plus de 6 fois la moyenne des 10 dernières années.
De plus, l'Institut climatique du Canada a conclu que les changements climatiques coûtent déjà des milliards de dollars aux ménages canadiens. Ces coûts ne représentent que la pointe de l'iceberg.
[Français]
À titre d'exemple, en mai 2023, les compagnies pétrolières de l'Alberta, de la Colombie‑Britannique et de la Saskatchewan ont été contraintes de réduire leur production par mesure de précaution dans certaines parties de ces provinces.
Heureusement, notre gouvernement comprend que rendre le droit de polluer gratuit ne va pas permettre aux Canadiens d'économiser de l'argent et que l'époque où nous ne faisions rien est derrière nous. Non seulement l'inaction coûterait beaucoup d'argent aux Canadiens, mais cela mettrait leur vie et leur sécurité en danger et cela compromettrait évidemment l'environnement dont nous dépendons tous.
Je suis heureuse de faire partie d'un gouvernement qui prend ses responsabilités et va de l'avant pour combattre les changements climatiques. Nous le faisons entre autres avec notre système de tarification du carbone. Comme on le sait, les experts s'entendent pour dire que notre système de tarification de la pollution constitue le meilleur outil à notre disposition pour combattre les changements climatiques et leurs effets dévastateurs.
[Traduction]
La tarification de la pollution par le carbone réduit les émissions et encourage l'innovation. Elle donne aux ménages et aux entreprises la marge de manœuvre nécessaire pour décider quand et comment apporter des changements.
J'aimerais également rappeler à mes collègues que notre régime de tarification de la pollution n'a aucune incidence sur les recettes. Tous les trois mois, le gouvernement remet des centaines de dollars aux familles au titre de la Remise canadienne sur le carbone. Dans les provinces où la redevance fédérale sur les combustibles s'applique, une famille de quatre personnes recevra jusqu'à 1 800 $ au titre de la Remise canadienne sur le carbone en 2024-2025.
[Français]
Pour cette année financière, les résidents des provinces où le rabais s'applique vont recevoir la semaine prochaine leur premier des quatre versements. À l'aide de ce rabais, 8 familles sur 10 reçoivent plus d'argent que ce qu'elles paient. De plus, on fait en sorte que les gros pollueurs paient leur juste part.
Notre gouvernement comprend également que les Canadiens qui vivent dans les zones rurales sont confrontés à des défis uniques puisqu'ils parcourent de plus grandes distances pour se rendre à l'école, au travail ou à l'épicerie. C'est pourquoi nous proposons, au moyen d'amendements législatifs au projet de loi , de doubler le supplément rural afin de le faire passer de 10 à 20 % du montant du remboursement de base, car nous reconnaissons leurs besoins énergétiques plus élevés et leur accès plus limité à des options de transport plus propres.
Nous comprenons bien également qu'il est parfois nécessaire de faire preuve de flexibilité.
[Traduction]
C'est pourquoi nous avons pris des mesures temporaires et ciblées afin de suspendre la redevance fédérale sur les combustibles pour le mazout de façon à amener les consommateurs à délaisser le mazout et à adopter une solution de rechange plus propre et beaucoup plus abordable. Nous avons pris cette mesure non pas parce qu'il s'agit d'une source de chauffage domestique, mais parce que c'est la plus coûteuse des sources de chauffage domestique.
[Français]
Cela coûte deux à quatre fois plus cher pour chauffer une maison. Cela veut dire que les Canadiens qui gagnent un revenu moins élevé engagent une grosse partie de leur budget pour assumer ces coûts.
[Traduction]
Le mazout est utilisé actuellement par 1,1 million de foyers au Canada, dont 267 000 en Ontario et 287 000 dans le Canada atlantique. Nous sommes déterminés à continuer d'aller de l'avant avec notre régime de tarification de la pollution tout en aidant les Canadiens qui ont besoin de soutien pour effectuer la transition vers des solutions plus écologiques.
[Français]
Comme confirmé dans notre énoncé économique de l'automne, nous souhaitons aider financièrement les Canadiens à abandonner le mazout et à faire la transition vers de meilleurs systèmes de chauffage. Les thermopompes sont un mode de chauffage plus propre qui permet de faire des économies à long terme sur la facture d'énergie.
[Traduction]
Grâce à notre programme de conversion abordable du mazout à la thermopompe, nous travaillons en partenariat avec les provinces et les territoires pour faire passer de 10 000 $ à 15 000 $ le montant du financement fédéral que les propriétaires admissibles peuvent recevoir pour installer une thermopompe, en ajoutant jusqu'à 5 000 $ de subventions supplémentaires pour égaler les contributions provinciales et territoriales au moyen d'ententes de mise en œuvre conjointe.
[Français]
Cela veut dire qu'un système de chauffage et son installation sont gratuits pour les ménages à faible ou à moyen revenu puisque nous continuons de réduire les coûts et que nous facilitons l'accès aux programmes fédéraux.
Utiliser une thermopompe est une des meilleures façons pour les propriétaires de se débarrasser du mazout, d'économiser des sous sur la facture de chauffage et, en plus, de contribuer à la lutte contre les changements climatiques. En moyenne, les propriétaires qui passent du mazout à une thermopompe économisent jusqu'à 2 500 $ par année sur leur facture de chauffage.
Il ne fait aucun doute qu'il est absolument nécessaire de poursuivre nos efforts pour combattre les changements climatiques. Ne rien faire, comme l'opposition le souhaite, aurait des effets dévastateurs sur l'environnement, notre économie, nos communautés et la santé des Canadiens. Les Canadiens peuvent compter sur nous pour continuer de mettre en oeuvre nos mesures visant à combattre les changements climatiques tout en les soutenant dans cette transition.
[Traduction]
Je crois fermement que c'est la chose responsable à faire. Le coût de l'inaction serait tout simplement trop élevé.
[Français]
Les Canadiens méritent un gouvernement qui gère cette question de façon sérieuse et responsable. C'est ce que nous allons continuer de faire.
:
Madame la Présidente, je remercie mon collègue le secrétaire parlementaire qui m’a donné la possibilité de prononcer un petit discours au sujet de la motion d'aujourd’hui. Je le remercie 1 000 fois.
[Traduction]
J'ai assisté à toute la journée de débat. Je vais expliquer en quoi consiste la motion de l'opposition présentée aujourd'hui par le Parti conservateur. Celui-ci prétend que nous sommes aux prises avec une crise de la taxe sur le carbone et que la solution consiste à faire venir les premiers ministres provinciaux à Ottawa, ou ailleurs, et à tenir une conférence des premiers ministres.
Je vais tenter d'aborder deux questions très vastes et complexes au cours des 10 prochaines minutes. La première est la crise climatique et le rôle connexe de la tarification du carbone. L'autre est la nature de notre fédération, le rôle des conférences de premiers ministres et les autres solutions possibles.
[Français]
La première chose à faire, c’est de dire clairement que nous n’avons pas une crise de taxe sur le carbone. Nous avons une crise d’urgence sur les questions et les menaces du réchauffement de la Terre et du changement climatique. C’est presque trop tard. Le temps presse.
[Traduction]
Nous traversons une très grave crise climatique qui menace tous les aspects de notre vie au Canada. En Colombie‑Britannique, en quatre jours, 619 personnes sont mortes à l'été 2021 à cause d'un dôme de chaleur. Selon le service des coroners de la Colombie‑Britannique, qui a étudié ces décès, ceux-ci étaient évitables, mais 619 personnes sont tout de même mortes. Au cours de la même saison, des incendies de forêt ont également compromis notre santé et menacé des vies.
Cet automne-là, des rivières atmosphériques ont entraîné le remplacement de milliards de dollars d'infrastructures, ce qui a porté un dur coup à l'économie. À l'autre bout du pays, il y a aussi eu l'ouragan Fiona, qui a soulevé des maisons le long de la côte de Port aux Basques pour les envoyer dans l'océan. Autrement dit, il y a eu des pertes de vie, ainsi que des incendies et des inondations sans précédent qui ont menacé des vies.
Nous traversons une crise climatique qui nous oblige à nous serrer les coudes, mais comment nous comportons-nous en ce qui concerne la conférence des premiers ministres? J'observe l’Union européenne et le Canada, et je pense que nous traversons une crise où, pour une raison quelconque, nous n'arrivons même pas à réfléchir comme un pays. Nous agissons comme un groupe morcelé de fédérations qui ne s'aiment pas beaucoup. Notre pays compte 10 provinces, 3 territoires et 1 gouvernement fédéral, et nous sommes loin de nous organiser aussi bien que l'Union européenne.
Elle compte 27 États souverains, qui sont autant de pays différents. En fait, elle comprend des pays qui, au cours de la vie de mes parents, étaient en guerre l'un contre l'autre: l'Allemagne et la France. L'Union européenne compte 27 États-nations et 24 langues officielles. Depuis le tout début de la lutte contre la crise climatique, depuis le Protocole de Kyoto en décembre 1997, l'Union européenne a pris un engagement collectif, l'a réparti entre tous les pays membres et a commencé à le réaliser. Tous les pays européens, sans exception, ont surpassé leurs objectifs du Protocole de Kyoto pour atteindre des niveaux bien en deçà de ceux de 1990, tandis que les niveaux du Canada ont continué de monter en flèche au-dessus de ceux de 1990.
Lorsque Poutine a envahi l'Ukraine, l'Union européenne s'est dit qu'elle ferait mieux d'aider l'Ukraine et de s'assurer que ce pays reçoive de l'électricité, car il était évident que Poutine souhaitait que les gens gèlent. Il n'a fallu que quelques semaines à l'Union européenne pour dire à l'Ukraine qu'elle allait la connecter à son réseau électrique. Nous ne parvenons même pas à acheminer l'hydroélectricité du Québec jusqu'en Nouvelle‑Écosse, où l'électricité est encore produite à partir du charbon, parce que nous ne pouvons pas faire en sorte qu'Hydro‑Québec collabore avec Emera, en Nouvelle‑Écosse, pour produire de l'hydroélectricité sans carbone. Nous ne parvenons pas à acheminer l'électricité propre du Sud du Canada jusqu’au Nunavut afin qu’on cesse d'y brûler du diésel. Pourquoi? Il semble que nous avons des problèmes de coordination.
Je vais me pencher sur l'histoire des conférences des premiers ministres. Nous en avons eu beaucoup dans le passé, et ce n'est peut-être pas la meilleure façon d'agir. Si l'on considère le gouvernement Mulroney, ce n'est pas en réunissant tout le monde dans la même pièce que l'on a agi contre les pluies acides. Le génie de Mulroney a consisté à conclure un accord bilatéral à la fois. Pour mettre fin à la pollution à l'origine des pluies acides, il a commencé par la plus facile des provinces, celle qui polluait le moins, mais qui subissait beaucoup de dommages. L'Île‑du‑Prince‑Édouard a signé le premier accord bilatéral entre le gouvernement fédéral et une province à cet égard, l'accord Canada—Île‑du‑Prince‑Édouard.
Le dernier accord était entre le gouvernement fédéral et l'Ontario; la fonderie Inco de l'Ontario était la plus grande source ponctuelle de pollution causant des pluies acides dans toute l'Amérique du Nord. Le gouvernement Mulroney a ensuite dit aux Américains qu'il venait à eux les mains propres, qu'il avait déjà réduit sa pollution de moitié et que les Américains devaient donc faire de même. De cette façon, ils pourraient éradiquer les pluies acides.
Brian Mulroney a également participé à de nombreuses réunions des premiers ministres. Quant à lui, Pierre Trudeau a participé à cinq conférences des premiers ministres, dont certaines sont historiques. Le rapatriement de la Constitution a donné lieu à une rencontre assez importante des premiers ministres. L'ancien premier ministre Mulroney, dont je viens de parler, a participé à 14 conférences des premiers ministres, et Jean Chrétien, à sept. Cependant, le rythme de ces conférences a soudainement ralenti sous Stephen Harper qui, sur une période de neuf ans, en a tenu deux, une en 2008 et une autre en 2009. Le actuel en a tenu trois sur une période de neuf ans. Ce n'est pas un excellent bilan en matière de collaboration, mais, au moins, il y a eu plus de conférences des premiers ministres que sous Stephen Harper.
Les conférences des premiers ministres sont-elles la solution? Comment y parvenir? Quelle est la meilleure façon d'amener notre pays à penser comme un pays? Aujourd'hui, le 9 avril, il y a 40 ans que la Chambre a adopté à l'unanimité la Loi canadienne sur la santé. Cet anniversaire m'a été rappelé par notre ancienne collègue et amie Jane Philpott, qui a écrit un livre sur la nécessité de collaborer dans le domaine de la santé.
Il n'y a pas de crise de la taxe sur le carbone. Je dirais qu'il y a une crise de l'abordabilité à l'échelle du Canada, ce qui est indéniable. Selon tous les économistes, la taxe sur le carbone joue un rôle minuscule dans la crise de l'abordabilité. Nous sommes aux prises avec une crise de la santé. Ce n'est pas tout le monde qui a accès à un médecin de famille. Les soins de santé sont-ils un droit dans notre pays? Il serait tout indiqué de tenir une conférence des premiers ministres sur cette question, une conférence axée sur la collaboration. Pourrions-nous le faire? Nous faisons certainement face à une crise climatique. Quelles mesures prenons-nous pour y remédier? Comment faire pour unir nos efforts?
Les Canadiens se serrent les coudes lorsque la crise climatique a des répercussions dans leur région. Lorsque des gens doivent quitter leur domicile à cause d'inondations ou de feux de forêt, nous savons que les Canadiens se serrent les coudes. Or, nous n'avons toujours pas de brigade nationale de pompiers ou de plan à cet égard. Nous n'avons pas suffisamment d'avions-citernes pour gérer l'été de feux causés par la crise climatique auquel nous pouvons nous attendre. Nous pourrions en faire tellement plus si nous cherchions à établir une collaboration.
Nous devons notamment convenir qu'électrifier à peu près tout est l'une des meilleures façons de réduire les émissions, et la façon la plus fiable d'y parvenir est de considérer le réseau comme une batterie. Laissons plus de gens produire de l'énergie. Laissons plus de gens entrer sur le marché. Laissons les nations autochtones produire de l'énergie solaire et éolienne. Laissons les collectivités côtières produire de l'énergie marémotrice et éolienne et la vendre au réseau, et lorsqu'il n'y a pas de vent et de soleil, débranchons ces sources du réseau.
Pour revenir à l'Europe, le Danemark vend ses surplus d'énergie éolienne à la Norvège, qui la garde en réserve et l'utilise comme source d'électricité lorsqu'il n'y a pas soleil au Danemark. Ce n'est pas sorcier. Pour l'amour du ciel, nous savons que les Canadiens font partie de la même collectivité. En général, nous nous aimons les uns les autres, et nous devons commencer à agir comme un pays, car la crise climatique est une menace bien réelle pour l'avenir de nos enfants, contrairement à la tarification du carbone. La tarification du carbone nous a enfin permis de réduire les émissions dans une certaine mesure. Cependant, la vérité, c'est que, depuis très longtemps, le gouvernement du Canada, qu'il soit conservateur ou libéral, est tellement occupé à essayer de développer l'industrie des combustibles fossiles et à lui verser des dizaines de milliards de dollars en subventions que nous ne nous attaquons toujours pas au problème.
Le problème, ce sont les grands pollueurs. Nous devons nous attaquer à cette question. Nous devons abandonner les combustibles fossiles et nous devons le faire rapidement alors qu'il est encore possible de sauver notre avenir. Nous devons imposer les profits excessifs. Depuis le début de l'année, Shell a engrangé 28 milliards de dollars de profits qu'elle a distribués à ses actionnaires. Pour l'amour du ciel, ce n'est pas sorcier. Nous pouvons prendre les mesures qui s'imposent. L'heure est venue de débattre des solutions.
:
Madame la Présidente, j'ai très hâte d'entendre l'intervention de mon collègue, le député de , avec qui je partagerai mon temps de parole.
Je suis heureux de participer au débat sur la motion de l'opposition officielle qui propose que le prenne le temps de rencontrer les 14 premiers ministres du pays. Je ne pense pas que ce soit trop demander, et je trouve intéressant que tous les députés ministériels s'opposent vivement à l'idée que le fasse son travail.
Il n'a pas rencontré les 14 premiers ministres depuis 2016. Je m'en souviens parce qu'à l'époque, j'étais député à l'Assemblée législative de la Saskatchewan, sous l'ancien premier ministre Brad Wall. Je me rappelle que le premier ministre Wall est revenu nous dire que le premier ministre s’était engagé à ne pas annoncer l'imposition d'une taxe sur le carbone tant qu’il n’y aurait pas eu de discussions et que les premiers ministres provinciaux et territoriaux n’auraient pas eu l’occasion de proposer des options. C'est ce que le premier ministre a dit à ses 14 homologues lors de cette rencontre.
Je me souviens également que les ministres de l'Environnement ont été convoqués à une réunion avec la ministre de l'Environnement d'alors, Catherine McKenna, pour parler du filet de sécurité de la taxe sur le carbone pour les provinces qui n'avaient pas encore mis en place leur plan. La bonne foi était au rendez-vous. Le député de vient de poser une question sur la bonne foi. Lors de cette réunion des ministres de l'Environnement, le filet de sécurité de la taxe sur le carbone a été annoncé. C'est à ce moment‑là que notre ministre de l'Environnement a quitté la réunion. Il est primordial que le gouvernement fédéral donne l'exemple et fasse preuve de bonne foi.
Beaucoup de députés libéraux et néo-démocrates ont parlé de mésinformation, alors je vais m'en tenir strictement aux faits. Ainsi, le député de ne pourra pas m'accuser de faire de la mésinformation.
Au cours de la dernière année, 2 millions de personnes au pays ont eu recours à une banque alimentaire. C'est un fait. En raison du prix élevé des aliments, on s'attend à ce que ce nombre augmente de 1 million de personnes en 2024. Nul ne conteste ce fait à la Chambre. Je doute que les députés trouvent acceptable que nous vivions dans un pays où de nombreuses personnes, en particulier des militaires, doivent recourir aux banques alimentaires pour subvenir à leurs besoins. Nous devrions tous avoir à cœur d'améliorer cette situation.
Cette situation est le résultat de la hausse continuelle du taux d'inflation. Le directeur parlementaire du budget et le gouverneur de la Banque du Canada ont dit que la taxe sur le carbone contribue à l'inflation. C'est un fait incontestable.
Je dirais également qu'au fil des ans, nous avons réalisé des études en Saskatchewan. Or, l'association des producteurs agricoles de la Saskatchewan a déclaré que la taxe sur le carbone ajouterait 1,93 $ par acre en 2019, et que ce montant passerait à 7,42 $ en 2024. C'est tout de même incroyable. Une fois qu'elle aura atteint 170 $ la tonne, en 2030, la taxe sur le carbone coûtera 17,31 $ par acre.
Il est impossible qu'une personne rationnelle puisse regarder ces chiffres et penser que la taxe sur le carbone ne fait pas augmenter le prix des aliments. Si nous taxons l'agriculteur qui produit les aliments et le camionneur qui les transporte, nous taxons tous les Canadiens qui font leur épicerie.
En ce qui concerne les choses qui ne cessent d'augmenter, nous pouvons constater que, dans tout le pays, les loyers et les hypothèques ont doublé. Lorsque j'étais plus jeune, nous avons acheté notre première maison, et il nous a fallu 25 ans pour rembourser le prêt hypothécaire. Aujourd'hui, il faut économiser pendant 25 ans pour être en mesure de payer la mise de fonds sur une maison. Huit ou neuf jeunes Canadiens sur dix croient qu'ils ne seront jamais en mesure de devenir propriétaires d'une maison dans notre pays. Ce n'est pas le pays dans lequel nos enfants devraient grandir: ils devraient avoir de l'espoir, être optimistes.
Nous devrions prendre au mot certains membres du caucus libéral. Il y a quelques années, le député de a pris la parole dans cette chambre pour dire que les Canadiens allaient souffrir. C'est réussi. Les Canadiens souffrent, et c'est à cause de leurs politiques déconnectées de la réalité.
Prenons le cas du . Il vient de donner une entrevue en Alberta dans laquelle il a déclaré que le coût de la vie allait augmenter. Il a fait une déclaration déconnectée de la réalité selon laquelle le coût de la vie augmenterait pour les personnes qui possèdent une piscine ou qui conduisent trois véhicules. Ce ne sont pas les faits. En réalité, dans ce pays, le coût de la vie a augmenté pour tous les Canadiens. Aujourd'hui, les Canadiens n'arrivent plus à se rendre jusqu'à la fin du mois avec leur chèque de paie. C'est à cause des politiques déconnectées de la réalité mises en place par le gouvernement.
Je trouve très intéressant que les députés libéraux parlent encore de la remise. Ils se prennent pour des héros. Je les félicite d'avoir accordé des remboursements aux Canadiens. D'abord et avant tout, c'est leur argent. S'ils ne prélevaient pas l'argent, ils n'auraient pas à se donner tant de mal pour le leur rendre. Le gouvernement ne gagne jamais un seul sou. Il n'obtient de l'argent qu'en le prenant aux Canadiens et aux entreprises qui l'ont gagné.
J'aimerais terminer en disant qu'il n'est pas déraisonnable de notre part de demander au de convoquer une réunion pour y défendre sa politique phare concernant la taxe sur le carbone et d'expliquer à nos premiers ministres provinciaux pourquoi le gouvernement devrait prendre plus d'argent aux Canadiens qu'il ne leur en rendra. S'il est si fier que cela de sa taxe sur le carbone et si elle a de si bons effets, bien que nous nous classions au 62e rang sur 67 dans le monde selon l'indice de performance environnementale étant donné qu'il ne fait rien pour que nous puissions atteindre cet objectif, il ne devrait avoir aucun problème à défendre ses politiques devant nos premiers ministres provinciaux.
:
Madame la Présidente, la coalition néo-démocrate—libérale a posé un geste qui est, il faut l'admettre, complètement déconnecté de la réalité: elle a encore une fois choisi de faire subir aux Canadiens une augmentation stupéfiante de 23 % de la taxe sur le carbone.
Alors que nous sommes réunis à la Chambre, des familles d'un bout à l'autre du pays ont du mal à supporter la flambée des prix de produits essentiels comme l'essence, la nourriture et le chauffage. Cette hausse de taxe frappe directement le portefeuille des travailleurs canadiens, en particulier en Alberta, où la taxe sur le carbone coûte de loin le plus cher.
L'opposition ne se manifeste pas seulement à la Chambre. Elle a des échos d'ouest en est, puisque des premiers ministres d'un bout à l'autre du pays s’unissent pour s’opposer à cette augmentation absurde. Le message des Canadiens est on ne peut plus clair: assez, c'est assez. Il est temps que le convoque une réunion d'urgence sur la taxe sur le carbone avec tous les premiers ministres du pays.
Cet enjeu transcende la politique partisane. C'est le gagne-pain de nos citoyens qui est en jeu. Nous exigeons que le gouvernement agisse, et ce, dès maintenant, pour l'avenir de la fédération canadienne et pour le bien-être de toutes les familles.
L’augmentation de 23 % de la taxe sur le carbone du gouvernement néo-démocrate—libéral qui est entrée en vigueur le 1er avril fait gonfler considérablement le coût de la vie, et touche non seulement le prix de l’essence, mais tout ce qui passe par notre chaîne d’approvisionnement. Le fardeau se fait surtout sentir en Alberta, où, selon le directeur parlementaire du budget, la famille moyenne paiera 2 943 $ en taxe sur le carbone cette année, une somme colossale qui est la plus élevée au pays.
Le directeur parlementaire du budget réfute également l'affirmation que le gouvernement ne cesse de faire au sujet des remises, qui sont bien loin de compenser les répercussions financières sur les familles albertaines, qu'elles habitent à la ville ou à la campagne.
Cette hausse de taxe n'est pas un cas isolé. Elle s'inscrit dans une tendance plus large et plus préoccupante de pressions inflationnistes que les politiques budgétaires du gouvernement viennent aggraver. Les prix grimpent en flèche et le gouvernement s'entête à augmenter la taxe sur le carbone: cela ne fait qu'alimenter le feu inflationniste qui ravage le Canada.
L’idée que les remises amortiraient le coup s’est révélée fausse, et le budget des Canadiens s'en trouve fragilisé. Cette politique ne fait aucune discrimination. Sa portée s'étend aux quatre coins du pays et n'épargne personne. Du parent seul d’Edson qui a du mal à joindre les deux bouts au propriétaire de petite entreprise de Rocky Mountain House qui doit faire face à des coûts d’exploitation croissants, le message est clair: cette augmentation de la taxe sur le carbone est mauvaise sur les plans financier et moral et doit être immédiatement réévaluée.
La santé et le bien-être financiers des Canadiens doivent être la priorité, et non la quête incessante d'un stratagème fiscal qui creuse l'écart entre les politiques fantaisistes et les résultats concrets. La levée de boucliers contre la taxe sur le carbone ne concerne pas qu'un petit groupe de Canadiens en colère. C'est un tollé national où des millions de personnes réclament un changement.
Les premiers ministres de l'Alberta, de la Saskatchewan, de la Nouvelle‑Écosse, du Nouveau‑Brunswick, de l'Ontario, de Terre‑Neuve‑et‑Labrador et de l'Île‑du‑Prince‑Édouard représentent la volonté de la population. Ces dirigeants, qui ont différentes allégeances politiques et qui proviennent de diverses régions géographiques, ont uni leurs efforts pour s'opposer à cette mesure. Leur prise de position révèle un grave défaut de la taxe sur le carbone: elle ne tient pas compte des réalités économiques et des conditions environnementales de chaque province. Ce front commun se reflète dans la population canadienne étant donné que les deux tiers des citoyens s'opposent à une hausse de la taxe.
Le 1er avril, j'ai rencontré de nombreux Canadiens qui sont frustrés. J'ai participé avec eux aux manifestations réclamant l'abolition de la taxe le long de la route 43 et à Drayton Valley. Tous les propriétaires d'entreprise que j'ai rencontrés et toutes les personnes à qui j'ai parlé pendant mon porte-à-porte m'ont raconté comment cette taxe accentue la hausse du coût de la vie.
Pour ce qui est des relations entre les provinces et le gouvernement fédéral, le fédéralisme canadien repose essentiellement sur la collaboration et le respect des champs de compétence. Or, l'approche actuelle à l'égard de la taxe sur le carbone illustre la préférence du gouvernement néo-démocrate—libéral pour les prises de décisions unilatérales. Il fait fi du principe selon lequel les provinces devraient avoir l'autonomie nécessaire pour poursuivre leurs propres objectifs économiques. Il est temps de rétablir un véritable partenariat où les provinces peuvent se faire entendre et obtenir des réponses afin d'établir une stratégie plus cohérente et plus efficace pour l'avenir du Canada.
Par ailleurs, l'imposition d'une taxe sur le carbone élevée par le gouvernement, sous prétexte de préserver l'environnement, pose un problème flagrant. Malgré la pression financière que cette politique fait peser sur les Canadiens, on constate un manque troublant de preuves et d'objectifs mesurables liés à son effet sur les émissions.
Il est étonnant de constater que, de l'aveu même du gouvernement, aucun résultat précis n'est lié à l'efficacité de la taxe en matière de réduction des émissions. À cela s'ajoute une vérité dérangeante: les émissions du Canada sont en hausse, et non en baisse. Notre pays se classe au 62e rang sur 67 pays pour ce qui est de l'indice de rendement de la lutte contre les changements climatiques, ce qui illustre clairement l'inefficacité de cette politique.
J'aimerais proposer un amendement.
Je propose que tous les mots suivant le mot « Que » soient remplacés par ce qui suit:
a) que la taxe fédérale sur le carbone suscite un débat dans le pays;
b) que, même si le Québec, la Colombie‑Britannique et les Territoires du Nord‑Ouest ont déjà leurs propres systèmes en place, le gouvernement fédéral impose une politique de taxe sur le carbone;
que la Chambre demande au premier ministre de convoquer une réunion d'urgence sur la taxe et la tarification sur le carbone avec les 14 premiers ministres du pays;
que cette réunion publique soit télévisée et qu'elle se tienne dans les cinq semaines suivant l'adoption de la présente motion.