:
Monsieur le Président, au sujet de l'observation que vous avez faite après mon intervention lors des déclarations des députés, je comprends et je respecterai votre demande.
On répondra aujourd'hui aux questions nos 2440, 2442, 2443, 2446, 2450, 2451, 2453 et 2455.
[Texte]
Question no 2440 — M. Philip Lawrence:
En ce qui concerne les modifications au règlement sur la détermination de la valeur publiées dans la partie I de la Gazette du Canada le 27 mai 2023, qui augmenteront les droits sur les produits importés au Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) va-t-elle publier un règlement révisé et, le cas échéant, (i) quand l’ASFC prévoit-elle publier ce règlement, (ii) ce règlement fera-t-il l’objet d’autres consultations ou sera-t-il publié comme définitif; b) l’ASFC a-t-elle estimé le coût pour les consommateurs canadiens du règlement proposé et, le cas échéant, quel est le coût estimé; c) l’ASFC a-t-elle estimé la réduction de la concurrence sur le marché canadien du fait du règlement proposé et, dans l’affirmative, à combien s’élève cette réduction; d) l’ASFC a-t-elle estimé le coût administratif pour les entreprises canadiennes du fait du fardeau réglementaire proposé et, dans l’affirmative, à combien s’élève ce coût; e) l’ASFC a-t-elle estimé l’augmentation des recettes résultant de la mise en œuvre de ce règlement et, dans l’affirmative, à combien s’élève cette augmentation?
Mme Jennifer O’Connell (secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales (Cybersécurité), Lib.):
Monsieur le Président, les modifications proposées, publiées dans la partie I de la Gazette du Canada, n'augmenteraient pas les droits sur tous les produits importés au Canada. Les modifications proposées visent à fournir une plus grande certitude lors de la détermination de la vente qui doit être utilisée pour établir la valeur transactionnelle des marchandises. La proposition vise à remédier à un avantage concurrentiel qui favorise les importateurs non-résidents. En raison du manque de clarté actuel de la réglementation, les importateurs non-résidents peuvent déclarer une valeur en douane basée sur une vente antérieure et à prix inférieur entre deux entités étrangères plutôt que sur la vente à un acheteur réel situé au Canada. Les modifications visent à aider les importateurs canadiens à rivaliser sur un pied d'égalité avec les importateurs non-résidents. L’intention est d’établir une méthode cohérente et fiable pour déterminer la vente qui doit être utilisée lors du calcul de la valeur en douane pour tous les importateurs.
En réponse à la partie a)(i)(ii) de la question, l'Agence des services frontaliers du Canada, ou ASFC, continue de travailler sur les modifications réglementaires proposées au Règlement sur la détermination de la valeur en douane, et des modifications à la proposition sont envisagées pour répondre aux commentaires reçus des intervenants dans le cadre du processus de consultation de la Gazette du Canada, Partie I. L’ASFC n’a pas d’autres consultations prévues pour le moment et s’attend à ce que la publication finale ait lieu en 2024.
Au sujet des parties b) et c), selon la proposition, les importateurs non-résidents déclareraient désormais la valeur en douane sur la base de la vente à l'acheteur au Canada. En conséquence, les importateurs non-résidents déclareraient une valeur en douane plus élevée sur laquelle les droits sont calculés. Cependant, comme l'indique La Gazette du Canada, Partie 1, volume 157, numéro 21: Règlement modifiant le Règlement sur la détermination de la valeur en douane, étant donné que les importateurs non-résidents ne représentent qu'environ 11 % de la valeur en douane totale déclarée à l'ASFC selon la méthode de la valeur transactionnelle, les prix plus élevés pour les Canadiens sur les marchandises importées et toute réduction de la concurrence devraient être minimes.
Concernant la partie d), les modifications réglementaires ne devraient rien changer pour les importateurs résidents canadiens, qui déclarent actuellement leur prix d'achat auprès de leur fournisseur étranger. Ainsi, l’ASFC ne prévoit pas d’augmentation des frais administratifs pour les entreprises canadiennes.
Quant à la partie e), comme l'indique le Résumé de l'étude d'impact de la réglementation, l'ASFC estime que les droits supplémentaires s'élèveront en moyenne à 224,7 millions de dollars par année après la mise en œuvre.
Question no 2442 — M. Luc Berthold:
En ce qui concerne des propos tenus par la sous-ministre de Services publics et Approvisionnement Canada devant le Comité permanent des comptes publics le 7 mars 2024: a) quelle est la valeur totale des contrats de renforcement du personnel pour chaque exercice depuis 2015, ventilée par ministère; b) sur les 635 entreprises mentionnées par la sous-ministre, combien ont moins de cinq employés; c) quel pourcentage des contrats indiqués en a) a été réalisé entièrement par du personnel de l’organisation engagée à contrat; d) quel pourcentage des contrats indiqués en a) a exigé que plus de 50 % des ressources soient sous-traitées à une autre entreprise; e) quel pourcentage des contrats indiqués en a) a exigé que plus de 90 % des ressources soient sous-traitées à une autre entreprise; f) quelle est la valeur monétaire totale de la commission versée aux entreprises dans le cadre des contrats indiqués en a); g) quelle est la valeur monétaire totale de la rémunération versée aux ressources exigées par les contrats indiqués en a); h) quelle est la différence entre le coût moyen par ressource dans les contrats indiqués en a) et un celui d’un poste équivalent en vertu de la convention collective de la fonction publique; i) sur les 635 entreprises mentionnées par la sous-ministre, combien emploient actuellement une personne qui est également un employé de la fonction publique; j) combien de cas sont soumis au mécanisme d’examen, comme l’a affirmé la sous-ministre, en vue d’empêcher les fournisseurs de participer à l’élaboration des demandes de propositions; k) combien de ces cas ont finalement été renvoyés à la GRC?
M. Charles Sousa (secrétaire parlementaire du ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse aux parties a) et b), Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, n’a pas de code particulier pour les contrats ou la comptabilisation des « contrats de renforcement du personnel ». De plus, bon nombre des 635 entreprises qui sont qualifiées pour un marché public dans le cadre d’arrangement d’approvisionnement en matière de services professionnels sont également qualifiées pour un marché public dans le cadre d'autres instruments de passation de marchés, c'est-à-dire les arrangements en matière d’approvisionnement. Déterminer quelles entreprises et quels contrats étaient spécifiquement destinés au « renforcement du personnel » nécessiterait donc une collecte et une validation manuelle des données, ce qui n’est pas possible dans les délais impartis et pourrait mener à la divulgation de renseignements incomplets et trompeurs.
En ce qui concerne les parties de c) à i), les informations ne font pas l’objet d’un suivi centralisé. La collecte des informations nécessiterait une collecte et une validation manuelles des données qui ne sont pas possibles dans le temps imparti et pourraient mener à la divulgation de renseignements incomplets et trompeurs.
Quant aux parties j) et k), le gouvernement du Canada est doté d'un cadre large qui lui permet de prévenir les actes répréhensibles, d'en détecter les cas possibles et d'y répondre afin de protéger l'intégrité du système d'approvisionnement fédéral. Cette approche comporte un éventail d'outils qui permettent de détecter activement les actes répréhensibles et de répondre aux allégations voulant que le gouvernement du Canada soit escroqué dans le cadre d'un contrat précis ou à plus grande échelle. Dans les cas où ces outils révèlent des pratiques frauduleuses ou contraires à l'éthique, SPAC prend toutes les mesures appropriées pour protéger les dépenses des fonds publics, y compris le renvoi des cas à la Gendarmerie royale du Canada.
Question no 2443 — M. Taylor Bachrach:
En ce qui concerne le Lake Babine Nation Foundation Agreement signé par le gouvernement en septembre 2020: a) le gouvernement convient-il qu’une entente de réconciliation progressive sur les ressources halieutiques (ERPRH) remplirait l’engagement du gouvernement avec la Première Nation Lake Babine pour garantir des stocks sains suffisants pour répondre entièrement aux besoins en matière de récolte de la Nation Lake Babine et tirer des bénéfices économiques des ressources halieutiques dans le territoire; b) depuis quand les modalités et le budget d’une ERPRH sont en attente d’un examen par le Cabinet; c) le gouvernement s’engage-t-il à s’assurer que cette entente soit approuvée rapidement pour maintenir les efforts de réconciliation du Canada avec la Nation Lake Babine et pour protéger la durabilité des stocks de saumon rouge de la rivière Skeena?
L’hon. Diane Lebouthillier (ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Lib.):
Monsieur le Président,en ce qui concerne le Lake Babine Nation Foundation Agreement signé par le gouvernement, la Nation Lake Babine et la province de la Colombie-Britannique en septembre 2020, qui définit les étapes d’un changement transformationnel dans la relation entre les parties, y compris en matière de pêche. Depuis, Pêches et Océans Canada , ou MPO, a travaillé avec la Nation Lake Babine à l’élaboration conjointe de la liste de modalités et d’un budget pour une entente de réconciliation progressive sur les ressources halieutiques visant à procurer des avantages immédiats sur les questions de pêche à la Nation Lake Babine, notamment en ce qui a trait à la gestion collaborative des pêches, aux initiatives scientifiques et d’intendance et aux possibilités économiques en matière de pêche. La proposition élaborée conjointement prévoit également que la Nation Lake Babine et le Canada travaillent ensemble pour gérer de manière durable les stocks de poissons sur le territoire traditionnel de la Nation Lake Babine, y compris ceux du saumon rouge de la rivière Skeena, qui sont d’une importance capitale pour la Nation Lake Babine et le Canada, étant donné que le saumon rouge de la Skeena est l’une des plus grandes montaisons de saumon rouge au Canada. Sur la base de la proposition élaborée conjointement et finalisée en février 2023, le MPO a suivi les processus décisionnels habituels du gouvernement du Canada pour demander les autorisations d’entamer les négociations officielles avec la Nation Lake Babine. Le MPO reconnaît les efforts considérables que la Nation Lake Babine a investis dans l’élaboration conjointe de la liste de modalités et du budget, et apprécie la patience de la Nation Lake Babine alors que le Ministère continue de travailler pour obtenir les autorisations nécessaires. Le gouvernement du Canada demeure déterminé à respecter les obligations énoncées dans le Lake Babine Nation Foundation Agreement, y compris l’engagement de négocier les questions relatives aux pêches.
Question no 2446 — M. Kyle Seeback:
En ce qui concerne les demandes reçues par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, depuis le 1er janvier 2016, ventilé par type de demande: a) combien de demandeurs ont été jugés inadmissibles au sens de (i) l’alinéa 34(1)b), (ii) de l’alinéa 34(1)c), (iii) l’alinéa 34(1)f) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (L.C. 2001, ch. 27); et b) ventilé par chacun des alinéas de la Loi en a), combien de demandeurs jugés inadmissibles étaient membres (i) du Parti démocratique du Kurdistan, (ii) de l’Union patriotique du Kurdistan, (iii) du Mouvement pour le changement, ou Gorran, (iv) de l’Union islamique du Kurdistan, (v) du Groupe pour la justice du Kurdistan, ou Komala, (vi) du Mouvement démocratique assyrien, (vii) des Fils de la Mésopotamie, (viii) du Chaldean Syriac Assyrian Popular Council?
M. Paul Chiang (secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Lib.):
Monsieur le Président, en ce qui concerne Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ou IRCC, depuis le 1er janvier 2016, voici approximativement le nombre de demandes de résidence temporaire et permanente a été jugé inadmissibles pour des raisons de sécurité:
Concernant la partie a)(i), il y a eu 80 cas refusés au titre de l’alinéa 34(1)(b), et 125 cas refusés au titre de l’alinéa 34(1)(b.1).
Au sujet de la partie a)(ii), il y a eu 80 cas refusés au titre de l’alinéa 34(1)(c).
Relativement à la partie a)(iii), il y a eu 815 cas refusés au titre de l’alinéa 34(1)(f).
Notons qu’une demande peut comporter plusieurs motifs de refus. Toutes les valeurs sont arrondies par un multiple de cinq pour des raisons de confidentialité, car cela empêche l'identification des personnes lorsque les données d'IRCC sont compilées et comparées aux statistiques accessibles au public. En raison de l'arrondissement, les données peuvent ne pas correspondre aux totaux indiqués.
En réponse à la partie b), IRCC) a effectué une recherche préliminaire approfondie afin de déterminer la quantité de renseignements qui seraient visés par la question, ainsi que la durée nécessaire pour préparer une réponse approfondie. IRCC ne suit pas les informations sur l’affiliation des organisations politiques ou religieuses des clients. Par conséquent, IRCC n’est pas en mesure de fournir ces données.
Conformément à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, tous les étrangers, y compris les visiteurs, les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants, les immigrants et les réfugiés qui doivent obtenir un visa font l’objet d’un examen minutieux pour vérifier qu’ils peuvent entrer au Canada.
Les décisions relatives aux visas sont prises par les agents d’IRCC au cas par cas, à la réception de la demande, et peuvent faire l’objet d’un examen en vue d’une interdiction de territoire.
IRCC travaille en étroite collaboration avec ses partenaires de la Sécurité publique Canada pour soumettre à un contrôle les demandeurs afin de déterminer s’ils peuvent entrer au Canada ou y demeurer. Leur expertise en matière de contrôle de sécurité permet d’identifier les personnes susceptibles de constituer une menace pour la sécurité ou la santé des Canadiens, et d’atténuer les risques potentiels liés à la sécurité des personnes cherchant à entrer au Canada.
Question no 2450 — M. Bob Zimmer:
En ce qui concerne les postes du Budget principal des dépenses 2024-2025, sous la rubrique Agence canadienne de développement économique du Nord: a) sur les 7,5 millions de dollars indiqués sous « Subventions pour l’initiative inclusion diversifiée et évolution économique dans le Nord », quels sont les détails relatifs à toutes les subventions financées, y compris, pour chacune, (i) le nom du bénéficiaire, (ii) le montant, (iii) l’objet du financement, (iv) la description du projet, (v) l’emplacement; b) quels critères ont été utilisés pour déterminer quels projets recevraient du financement, et combien de financement chaque projet indiqué en a) recevrait-il?
L’hon. Dan Vandal (ministre des Affaires du Nord, ministre responsable de Développement économique Canada pour les Prairies et ministre responsable de l’Agence canadienne de développement économique du Nord, Lib.):
Monsieur le Président, En ce qui concerne les postes énumérés dans le Budget principal des dépenses 2024-2025, sous Agence canadienne de développement économique du Nord, ou CanNor, la réponse est la suivante:
Le budget principal des dépenses fournit une liste des ressources nécessaires aux différents ministères et organismes pour l'année fiscale à venir afin d'exécuter les programmes dont ils sont responsables. Il identifie les autorisations de dépenses, le crédits, et les montants à inclure dans les projets de loi de crédits ultérieurs que le Parlement devra approuver pour permettre au gouvernement de mettre en œuvre ses plans de dépenses.
En réponse à la partie a)(i), CanNor a financé la Yukon First Nation Chamber of Commerce, ou YFNCC, dans le cadre d'un accord de subvention pluriannuel; (ii) 30 000 $ sont engagés pour 2024-2025; (iii) le but du financement est de soutenir une conférence sur l'investissement dans le Nord, tel que décrit dans la description du projet; (iv) le YFNCC accueillera la Conférence sur l'investissement autochtone dans l'Arctique, ou AIIC, qui se concentre sur la réconciliation et la croissance économiques, l'entrepreneuriat des jeunes et le développement du leadership, ainsi que sur la promotion de relations de collaboration dans l'ensemble du milieu des affaires des Premières Nations du Yukon; et, (v) Whitehorse, Yukon.
De plus, CanNor applique les principes énoncés dans la Loi sur l'accès à l'information (LAI), selon lesquels les renseignements relatifs aux subventions et aux contributions qui n'ont pas encore été divulgués publiquement dans le cadre du gouvernement ouvert ne sont pas inclus dans la réponse. En date du 18 mars 2024, CanNor s'était engagée à verser 46 000 $ de plus en subventions à d'autres projets approuvés, qui ne sont pas énumérés dans la réponse ci-dessus. Les informations relatives à la divulgation des subventions et des contributions dans le cadre de la transparence gouvernementale peuvent être consultées à l'adresse https://ouvert.canada.ca/fr/divulgation-proactive.
En réponse à la partie (b), CanNor soutient le développement économique dans le Nord par le biais d'un financement basé sur des projets qui renforce les économies territoriales et augmente la participation des habitants du Nord à l’économie. CanNor utilise un processus décisionnel « axé sur le lieu » lors de l'évaluation et du classement des projets. Les niveaux de financement sont déterminés en fonction des seuils fixés dans les conditions générales du programme de CanNor, des demandes des candidats et de la disponibilité du budget. CanNor accepte les demandes de financement de projets par le biais d'un appel à manifestation d'intérêt. Les informations sur les priorités de CanNor en matière de manifestations d'intérêt, y compris le processus de sélection des projets, sont présentées dans le Guide du candidat à la manifestation d'intérêt, à l'adresse https://www.cannor.gc.ca/fra/1546864521572/1546864541613.
Question no 2451 — M. Brad Vis:
En ce qui concerne les recettes de la taxe sur le carbone perçue auprès des petites entreprises depuis 2019 et les remises issues des redevances sur les combustibles de plus de 2,5 milliards de dollars dues aux petites entreprises: a) à quel moment le nouveau système mentionné par la ministre des Finances le 22 janvier 2024 pour distribuer les fonds dus aux petites entreprises par le biais du programme de renvoi des produits de la redevance sur les combustibles sera-t-il mis en œuvre; b) quel est l’échéancier de remboursement du montant de plus de 2,5 milliards de dollars dû aux petites entreprises?
L’hon. Chrystia Freeland (vice-première ministre et ministre des Finances, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a), le budget de 2024 propose de restituer les produits de la redevance sur les combustibles de 2019 2020 à 2023 2024 à environ 600 000 entreprises, comptant 499 employés ou moins, au moyen de la Remise canadienne sur le carbone pour les petites entreprises. Ce nouveau crédit d’impôt remboursable rapporterait plus de 2,5 milliards de dollars directement aux petites et moyennes entreprises des provinces où la redevance sur les combustibles s’applique. Les produits seraient remis automatiquement aux sociétés admissibles au moyen de paiements directs de l’Agence du revenu du Canada, ou ARC, séparément des remboursements d’impôt de l’ARC. En ce qui concerne les années de redevance sur les combustibles 2019 2020 à 2023 2024, le crédit d’impôt serait offert aux sociétés privées sous contrôle canadien, ou SPCC, qui produisent leur déclaration de revenus pour 2023 au plus tard le 15 juillet 2024. Pour chaque année de redevance sur les combustibles et chaque province, le montant serait égal au nombre d’employés déclaré par la SPCC dans cette province pour l’année civile correspondante, multiplié par un taux de paiement précisé par la ministre des Finances.
La proposition permettrait de restituer les produits pour les années futures de redevance sur les combustibles, y compris 2024 2025, d’une manière similaire chaque année.
Au sujet de la partie b), les montants seraient automatiquement versés aux entreprises admissibles une fois que la loi habilitante aura reçu la sanction royale, que j’aurai précisé les taux de paiement et que l’Agence du revenu du Canada aura mis en place les systèmes permettant de traiter les paiements automatiques.
Question no 2453 — Mme Niki Ashton:
En ce qui concerne les dépenses de litiges et autres dépenses juridiques concernant Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) ou Services aux Autochtones Canada (SAC) entre le 6 février 2006 et le 1er janvier 2016: a) quel est le total des dépenses pour des (i) avocats externes ou des conseils juridiques, (ii) avocats internes ou des avocats ministériels de RCAANC, (iii) avocats internes ou des avocats ministériels de SAC, (iv) avocats du ministère de la Justice Canada; b) combien d’avocats sont représentés dans chaque sous-section de a); c) sur les dépenses en a), quels sont le nombre d’affaires et le total des dépenses, ventilés selon le rôle joué par le gouvernement; d) quels sont les détails de chaque affaire pour laquelle le gouvernement a engagé des dépenses de plus de 100 000 $, y compris, pour chacune d’elles (i) le nom de l’affaire, (ii) la date du dépôt initial devant le tribunal, (iii) l’état actuel de l’affaire, y compris son résultat, le cas échéant, (iv) le total des dépenses à ce jour?
M. Jaime Battiste (secrétaire parlementaire du ministre des Relations Couronne-Autochtones, Lib.):
Monsieur le Président,en réponse aux parties a)(i) et (iv), les dépenses totales engagées pour des avocats externes ou des conseils juridiques et des avocats du ministère de la Justice du Canada se trouvent dans les Comptes publics du Canada archivés où l’information est ventilée par année financière, soit 1er avril au 31 mars. Cette information peut être trouvée sous Volume III: Informations et analyses supplémentaires, Renseignements détaillés Section 3: Services professionnels et spéciaux, sous la catégorie Services juridiques.
Au sujet des parties a)(ii) et (iii), Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, ou RCAANC, et Services aux Autochtones Canada, ou SAC, n’engagent pas d’avocats internes ou ministériels.
Au sujet de la partie b) en ce qui concerne a)(ii) et (iii), RCAANC et SAC n’engagent pas d’avocats internes ou ministériels.
En réponse à la partie b) en ce qui concerne a)(i) et (iv) et aux parties c) et d), RCAANC a conclu que les informations demandées ne sont pas centralisées dans un système et qu'il faudrait une recherche manuelle approfondie pour produire et valider une réponse complète à cette question. Cela ne serait pas possible dans le temps imparti et pourrait conduire à la divulgation d'informations incomplètes et trompeuses.
Question no 2455 — Mme Niki Ashton:
En ce qui concerne le plan ministériel de 2024-2025 du ministère des Services aux Autochtones et les soins de santé mentale offerts aux communautés autochtones: a) que fera le Ministère pour faire avancer la collaboration avec les partenaires des Premières Nations, des Inuits et des Métis dans le but (i) de faciliter l’accès à des services de grande qualité, (ii) d’améliorer le bien-être des habitants des communautés autochtones, (iii) d’aider les peuples autochtones à prendre en charge la prestation des services de leur choix en matière de santé mentale et de bien-être; b) sur les données autodéclarées de quels sondages sur la santé le gouvernement se fonde-t-il pour mesurer les progrès distincts réalisés; c) de quels autres sondages et études le gouvernement se sert-il pour mesurer les progrès distincts réalités; d) le gouvernement estime-t-il qu’il peut obtenir les résultats prévus dans son plan ministériel pour les membres adultes des Premières Nations, des Métis et des Inuits qui déclarent avoir une « excellente » ou « très bonne » santé mentale tout en éliminant progressivement le financement qui était prévu dans le budget de 2021 en matière de santé mentale et de bien-être?
Mme Jenica Atwin (secrétaire parlementaire de la ministre des Services aux Autochtones, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse aux parties )(i), (ii) et (iii), Services aux Autochtones Canada, ou SAC, continuera à remplir son mandat de collaboration avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis afin d’améliorer l’accès à des services de haute qualité; d’accroître le bien-être dans les communautés autochtones de partout au Canada; et de soutenir les peuples autochtones dans la prise en charge de la prestation des services, et ce, à leur rythme et de la façon dont ils le souhaitent.
Le budget de 2024 propose 630,2 millions de dollars sur deux ans, à partir de 2024-2025, pour soutenir l'accès des populations autochtones aux services de santé mentale, notamment par le biais de stratégies de bien-être mental fondées sur les distinctions. Cet investissement contribuera à fournir aux peuples autochtones un accès équitable à des ressources et à des soins de santé mentale empreints de compassion, tenant compte des traumatismes et fondés sur la culture, dans les communautés de tout le Canada. Le financement du budget de 2024 s'ajoute aux plus de 300 millions de dollars que le ministère investit chaque année dans les services de bien-être mental autochtones.
Ce financement continu du bien-être mental démontre l'engagement du gouvernement à soutenir et à améliorer l'équité en matière de santé, l'accès à des services de santé culturellement appropriés et le soutien aux approches holistiques de la guérison, y compris les services de santé mentale communautaires, adaptés à la culture et tenant compte des traumatismes.
Les communautés et les dirigeants autochtones s'emploient activement à relever les défis qui leur sont propres en matière de santé mentale. En soutenant les initiatives autochtones et communautaires qui reflètent les besoins culturels et les aspirations des personnes qui les utilisent, les dirigeants et les communautés autochtones sont mieux équipés pour répondre à leurs besoins spécifiques en matière de santé mentale et pour améliorer les résultats dans ce domaine.
Au sujet des parties b) et c), SAC travaille en étroite collaboration avec les Premières Nations et les partenaires inuits pour rassembler et développer des systèmes de surveillance afin de répondre au besoin de données opportunes au niveau communautaire et national. Nous travaillons en collaboration pour veiller à ce que des données de haute qualité et à jour éclairent les politiques et les programmes, et nous cherchons à tirer parti des activités nationales de surveillance et de recherche.
À l’heure actuelle, le Ministère utilise les résultats de l’enquête régionale sur la santé des Premières Nations administrée par le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations pour avoir des données sur les Premières Nations vivant dans les réserves et les communautés du Nord, ainsi que l’enquête sur les peuples autochtones administrée par Statistique Canada pour avoir des données autodéclarées par les Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuits. Lorsque les données seront disponibles, le Ministère a l’intention d’utiliser les résultats de l’enquête Qanuippitaa?, l’enquête nationale inuite sur la santé des Inuits, dirigée par les Inuits.
En ce qui concerne la partie d), le budget de 2024 propose 630,2 millions de dollars sur deux ans, à partir de 2024-2025, pour soutenir l'accès des populations autochtones aux services de santé mentale, notamment par le biais de stratégies de bien-être mental fondées sur les distinctions. Ce financement soutiendra l'accès continu aux équipes de bien-être mental dans les communautés, aux services intégrés dans les sites de traitement par agonistes opioïdes, aux services de prévention du suicide et de promotion de la vie, ainsi qu'aux services de soutien culturel et émotionnel tenant compte des traumatismes dans l'ensemble du Canada.
SAC collabore avec les partenaires autochtones pour atteindre les objectifs en matière de santé mentale définis dans le cadre ministériel des résultats, soit de faire en sorte que 55 % des membres des Premières Nations et des Inuits fassent état d'une « excellente » ou d'une « très bonne » santé mentale d'ici mars 2028. Afin de mesurer les progrès propres aux distinctions réalisés pour assurer des résultats positifs en matière de santé, le ministère utilisera les données provenant d’enquêtes sur l’état de santé dans lesquelles on demande aux répondants d’évaluer leur santé mentale.
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Monsieur le Président, si les questions n
os 2438, 2439, 2441, 2444, 2445, 2447 à 2449, 2452 et 2454 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de document, les documents contenant la réponse du gouvernement seraient déposés immédiatement sous forme électronique.
Le vice-président: D'accord?
Des voix: D'accord.
[Texte]
Question no 2438 — M. Dan Mazier:
En ce qui concerne les honoraires d’experts-conseils payés par Environnement et Changement climatique Canada depuis le 4 novembre 2015: a) quel est le montant total des honoraires versés à des experts-conseils; b) quels sont les détails relatifs à tous les contrats d’experts-conseils qui relèvent des catégories 0431 (experts-conseils scientifiques), 0446 (conseillers en formation), 0473 (consultants en TI et en télécommunications), 0491 (services de conseillers en gestion), 0422 (conseillers techniques – construction), 0423 (conseillers techniques – autres), 0301 (services de publicité), 0351 (services professionnels de communication non précisés ailleurs) et 0352 (services de relations publiques), y compris (i) le montant, (ii) le fournisseur, (iii) la date du contrat, (iv) la durée du contrat, (v) la description des services fournis, (vi) le motif ou l’objectif du contrat?
(Le document est déposé.)
Question no 2439 — M. Michael Barrett:
En ce qui concerne le projet de monument commémoratif des victimes du communisme: a) quels travaux précis ont été réalisés entre le 1er février 2023 et le 18 mars 2024, ventilés par mois; b) quels sont, à l’heure actuelle, (i) la date d’achèvement prévue, (ii) le budget total prévu; c) quels sont les détails relatifs à tous les contrats de plus de 1 000 $ conclus par le gouvernement dans le cadre du projet depuis le 4 novembre 2015, y compris, pour chacun, (i) la date, (ii) le fournisseur, (iii) le montant, (iv) la description des biens et des services fournis?
(Le document est déposé.)
Question no 2441 — Mme Cheryl Gallant:
En ce qui concerne les contrats conclus par le ministère de la Défense nationale ou les Forces armées canadiennes pour des services liés à la diversité, à l’équité et à l’inclusion, depuis le 4 novembre 2015: a) quelle est la valeur totale de ces contrats, ventilée par année et type de service fourni (élaboration de politiques, formation, conférencier invité, honoraires, etc.); b) quels sont les détails de chacun de ces contrats, y compris, pour chacun, (i) le vendeur, (ii) la date, (iii) le montant ou la valeur, (iv) la description des biens ou des services, (v) la manière dont le contrat a été attribué (fournisseur unique ou appel d’offres)?
(Le document est déposé.)
Question no 2444 — M. Taylor Bachrach:
En ce qui concerne la station météorologique d’Environnement et Changement climatique située au rocher Holland, près de Prince Rupert: a) combien de pannes imprévues ont eu lieu entre 2015 et 2024; b) à quelles dates ont-elles eu lieu et combien de temps ont-elles duré; c) à quelles dates la station météorologique a-t-elle fait l’objet de visites de la part de représentants du ministère ou d’entrepreneurs; d) quels travaux d’entretien et de réparation ont été effectués au cours de ces visites; e) combien ont coûté ces visites et ces travaux?
(Le document est déposé.)
Question no 2445 — M. Tom Kmiec:
En ce qui concerne les audiences de 2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié sur les demandes d’asile: a) pour ce qui est des instructions sur pièces, combien de demandes ont été (i) acceptées, (ii) rejetées, (iii) abandonnées, (iv) retirées ou autres, au total et ventilées selon le pays d’origine du demandeur; b) pour ce qui est des audiences, combien de demandes ont été (i) acceptées, (ii) rejetées, (iii) abandonnées, (iv) retirées ou autres, au total et ventilées selon le pays d’origine du demandeur?
(Le document est déposé.)
Question no 2447 — M. Bob Zimmer:
En ce qui concerne les postes énumérés sous la rubrique Ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023-2024: quels sont les détails des 9 millions de dollars indiqués sous « Contributions pour promouvoir le développement social et politique dans le Nord et pour les résidents du Nord », les organismes qui ont reçu des fonds, les fonds obtenus par chaque organisation, les critères utilisés pour déterminer les organismes admissibles aux fonds, la façon dont les fonds ont été utilisés et les détails de chacun des projets financés avec les fonds?
(Le document est déposé.)
Question no 2448 — M. Bob Zimmer:
En ce qui concerne les postes du Budget principal des dépenses 2024-2025, sous la rubrique Ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord: a) pour les montants de 94 603 783 $ et 4 151 000 $ figurant respectivement sous « Contributions pour promouvoir l’utilisation sécuritaire, le développement, la conservation et la protection des ressources naturelles du Nord, et promouvoir le développement scientifique » et « Subventions pour promouvoir l’utilisation sécuritaire, le développement, la conservation et la protection des ressources naturelles ainsi que le développement scientifique dans le Nord », quels sont les détails des projets financés au moyen de cette affectation, y compris, pour chacun (i) le nom du bénéficiaire, (ii) le montant, (iii) l’objet du financement, (iv) la description du projet, (v) l’endroit; b) quels ont été les critères utilisés pour déterminer les projets bénéficiant d’un financement, et quel est le montant du financement accordé pour chaque projet visé en a)?
(Le document est déposé.)
Question no 2449 — M. Bob Zimmer:
En ce qui concerne l’Approche responsable pour le développement énergétique des collectivités du Nord: a) à combien le gouvernement chiffre-t-il les coûts totaux nécessaires pour atteindre l’objectif annoncé de réduire la consommation de diesel de 7 millions de litres; b) quelle somme ce programme a-t-il dépensée jusqu’à présent, et quels sont le montant et le pourcentage de cette somme qui ont été consacrés aux frais d’administration; c) combien d’employés ou d’équivalents temps plein ont été embauchés dans le cadre du programme à ce jour, au total et ventilé par année; d) quels sont les détails de tous les projets financés à ce jour, y compris, pour chacun, (i) le bénéficiaire, (ii) le lieu, (iii) le montant du financement, (iv) la description du projet?
(Le document est déposé.)
Question no 2452 — Mme Niki Ashton:
En ce qui concerne les infirmières engagées par Services aux Autochtones Canada (SAC) afin d’offrir des soins de santé aux habitants des régions rurales, éloignées et nordiques, ventilé par province ou territoire: a) parmi les infirmières actuellement à l’emploi à SAC, combien travaillent (i) à temps plein, (ii) à temps partiel; b) au total, combien d’infirmières ont été embauchées depuis le 1er septembre 2022; c) combien de postes d’infirmières sont actuellement à pourvoir; d) quels dispensaires ont vu leurs capacités diminuer parce qu’il manquait de personnel ailleurs?
(Le document est déposé.)
Question no 2454 — Mme Niki Ashton:
En ce qui concerne les programmes de financement gérés par Services aux Autochtones Canada (SAC), pour chaque exercice financier depuis 2015-2016: a) quels sont, pour chaque programme de financement, (i) le nom du programme, du service, du fonds ou de l’initiative, (ii) le montant alloué, (iii) le montant du financement périmé, (iv) le nombre de demandeurs; b) des programmes de financement mentionnés en a) lesquels ont été identifiés par SAC comme étant visés par l’engagement pris dans le budget de 2023 de réorienter les dépenses gouvernementales; c) quel est le montant total de la réduction du financement que chaque programme ou subvention mentionné en b) subira?
(Le document est déposé.)
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au Feuilleton.
Le vice-président: D'accord?
Des voix: D'accord.