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Bonjour, madame la présidente et membres du comité.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour discuter de l'examen de la Loi sur le lobbying. Je suis accompagnée de M. René Leblanc, commissaire adjoint, et de M. Bruce Bergen, mon avocat-conseil principal.
[Traduction]
En mars dernier, j'ai présenté au comité un rapport sur mon expérience relative à l'application de la loi au cours des cinq dernières années. Aujourd'hui, je soumets un rapport révisé. Il s'agit essentiellement du même rapport contenant mes recommandations pour améliorer la Loi sur le lobbying. Ce rapport contient également des renseignements au sujet de trois modèles existants de système de pénalité administrative pécuniaire.
À mon avis, plusieurs aspects de la Loi sur le lobbying ont permis d'améliorer la transparence au gouvernement. Plus de 5 000 lobbyistes sont enregistrés pour faire du lobbying auprès de titulaires d'une charge publique fédérale et, chaque mois, des centaines de communications avec des titulaires d'une charge publique désignée sont déclarées par les lobbyistes. Cependant, d'après mon expérience, certaines modifications clés à la loi accroîtraient la part d'activités de lobbying qui sont divulguées, accroissant ainsi la transparence, et elles me permettraient d'appliquer la loi avec plus de fermeté.
[Français]
Le Registre des lobbyistes contient une mine d'informations sur ceux qui se livrent à des activités de lobbying moyennant paiement, mais il n'inclut pas d'information sur les activités de lobbying d'organisations ou d'entreprises qui n'atteignent pas le seuil d'une « partie importante des fonctions ». Ce seuil est difficile à calculer et encore plus difficile à faire appliquer. C'est pourquoi je recommande que les dispositions sur « une partie importante des fonctions » soient retirées de la loi. Parallèlement, je recommande aussi que le Parlement s'interroge à propos de qui devrait être ciblé par la loi et si un nombre restreint d'exemptions est nécessaire. Je me ferai un plaisir d'étudier cette question avec le Parlement au cours de ses délibérations.
[Traduction]
À l'heure actuelle, le premier dirigeant d'une entreprise ou d'une organisation est responsable de déclarer les activités de lobbying de cette dernière. Je suis d'avis que cette responsabilité est importante et devrait être maintenue. Cela dit, je crois qu'on pourrait accroître la transparence en exigeant que les noms des personnes qui se livrent à des activités de lobbying lors de réunions avec des titulaires d'une charge publique désignée soient aussi indiqués dans les déclarations mensuelles des communications. Présentement, seuls les premiers dirigeants sont inscrits même s'ils n'ont pas assisté à la réunion.
Je recommande également que toutes les communications « orales », quelle que soit la personne qui en soit à l'origine et qu'elles aient été organisées à l'avance ou non, soient divulguées. À l'heure actuelle, seules les communications « orales et organisées » doivent être divulguées mensuellement. Le fait de supprimer « et organisées » accroîtrait la transparence, parce que les réunions ou autres communications « fortuites » entre les lobbyistes et les titulaires d'une charge publique désignée où des activités de lobbying ont lieu devraient être divulguées.
[Français]
La Loi sur le lobbying me donne le mandat d'élaborer et de mettre en oeuvre des programmes éducatifs afin de sensibiliser le public à la loi. En communiquant la raison d'être et les exigences de la loi et du Code de déontologie des lobbyistes, on peut accroître la conformité. C'est pourquoi je recommande que ce mandat d'éducation demeure explicite dans la loi.
[Traduction]
En ce qui a trait à mes pouvoirs d'application de la Loi sur le lobbying, les seules mesures qui s'offrent à moi sont les renvois à la police pour les infractions à la loi, et les rapports au Parlement pour les infractions au code. Lors d'une précédente comparution devant votre comité, j'ai fait observer que ces mesures d'application n'étaient pas nécessairement appropriées aux différents niveaux de gravité des infractions qui sont portées à mon attention.
La loi exige, lorsque je renvoie un cas à la GRC, que je suspende mon enquête jusqu'à l'aboutissement de l'enquête de la GRC. Comme je ne peux pas continuer mon enquête entre-temps, cela influe sur ma capacité de rendre des décisions et de déposer des rapports au Parlement rapidement.
[Français]
Lors d'une comparution antérieure, j'ai indiqué que des lobbyistes divulguent volontairement qu'ils se sont enregistrés en retard ou qu'ils n'ont pas transmis leur déclaration mensuelle des communications à temps. Je vois cela comme un signe encourageant que les lobbyistes veulent se conformer à la loi. Je ne crois pas qu'il soit dans l'intérêt public de renvoyer de tels cas à la GRC à des fins d'enquêtes criminelles.
[Traduction]
Pour des infractions de ce type et d'autres transgressions mineures, j'ai décidé d'éduquer les lobbyistes et d'effectuer un suivi de leur cas. Je ne considère pas que je dégage ainsi ces personnes de leurs responsabilités. Le fait d'utiliser de telles mesures de rechange encourage d'autres personnes à faire une divulgation volontaire. De plus, comme je l'ai mentionné, les personnes faisant l'objet de mesures éducatives ou correctives continuent de faire l'objet d'un suivi pour assurer qu'elles demeurent en conformité.
Pour cette raison, je recommande qu'un régime de pénalité administrative pécuniaire soit adopté, ce qui permettrait de prévoir un continuum de mesures entre ma pratique actuelle de recourir à des mesures d'éducation, et les mesures plus sévères et très longues de renvois à un agent de la paix ou d'établissement d'un rapport au Parlement.
[Français]
Même si des pénalités sont prévues par la loi actuelle, personne n'a jamais encore été reconnu coupable, ni même accusé d'une infraction à la Loi sur le lobbying. Je suis d'avis qu'à moins que des modifications ne soient apportées à la loi afin d'y ajouter un ensemble de mesures d'application, les probabilités de conséquences autres que les rapports au Parlement demeurent faibles.
[Traduction]
Comme je l'ai mentionné auparavant, la Loi sur le lobbying exige que les enquêtes soient menées en secret. N'y voyez pas une indication que je n'applique pas la loi. C'est tout à fait le contraire: j'applique rigoureusement la loi en utilisant toutes les mesures qu'elle met actuellement à ma disposition.
Depuis ma nomination au poste de commissaire, j'ai renvoyé six cas à la GRC et déposé huit rapports au Parlement concernant des infractions au code, y compris celui que j'ai déposé hier.
Je continue de croire que le fait de mener des enquêtes en secret garantit leur intégrité et protège la réputation des personnes qui peuvent avoir été faussement accusées, ce qui est important. Cependant, j'ai commencé à confirmer au comité parlementaire que certains examens administratifs et enquêtes avaient été ouverts lorsque l'affaire était manifestement déjà connue du public.
Par conséquent, j'estime que la loi devrait être modifiée de manière à inclure des dispositions offrant à la commissaire, ou toute personne agissant en son nom, un certain degré d'immunité contre les poursuites criminelles ou civiles, telles les poursuites pour diffamation.
[Français]
J'aimerais maintenant profiter de cette occasion pour répondre à certaines critiques au sujet de l'application de la Loi sur le lobbying et du Code de déontologie des lobbyistes.
[Traduction]
Au niveau fédéral, le code de déontologie des lobbyistes est en place depuis 1997. Il a pour objet d'assurer que les activités de lobbying sont exercées en suivant des normes d'éthique élevées. La règle 8 du code a reçu beaucoup d'attention. La règle 8 interdit aux lobbyistes de placer un titulaire d'une charge publique dans une situation de conflit d'intérêts.
Les activités politiques ne sont qu'une des façons dont le lobbyiste risque de placer un titulaire d'une charge publique en situation de conflits d'intérêts réelle ou possible, mais puisqu'elles ont fait l'objet d'un intérêt particulier, j'aimerais dire un mot à ce sujet. Ma directive et deux de mes rapports au Parlement indiquent clairement qu'aider quelqu'un à se faire élire sert les intérêts personnels de la personne. Les activités politiques exercées par des lobbyistes à l'appui de personnes qui cherchent à obtenir une charge publique et qui deviennent des titulaires d'une charge publique par la suite peuvent placer ces personnes en situation de conflit d'intérêts lorsque ces lobbyistes se livrent également à des activités de lobbying auprès d'elles, ce qui peut donner lieu à une infraction à la règle 8 du code.
Mon interprétation reflète le jugement de la Cour d'appel fédérale qui a rejeté assez catégoriquement l'ancienne interprétation de la règle 8 et a fourni une orientation claire relativement à la manière dont celle-ci devrait être interprétée.
Contrairement à certaines déclarations dans les médias, je n'interdis pas aux lobbyistes de se livrer à des activités politiques. Je crois que les lobbyistes sont des professionnels et que je leur ai fourni suffisamment de renseignements pour leur permettre de prendre des décisions éclairées. Cela leur permet ainsi de faire preuve de prudence lorsqu'ils s'engagent dans des activités politiques, en prenant en considération leurs activités de lobbying. En fait, certains lobbyistes ont indiqué que la directive et les clarifications étaient suffisantes, et ils organisent leurs affaires en conséquence.
[Français]
Ma décision de ne pas rendre des décisions anticipées quant aux activités politiques que les lobbyistes peuvent exercer sans risque a également été critiquée. Premièrement, j'aimerais réitérer que je ne réglemente pas les activités politiques. De mon point de vue, le problème ne se pose que lorsque les activités politiques et les activités de lobbying se conjuguent.
[Traduction]
Deuxièmement, je gère et applique la loi que le Parlement a adoptée. En vertu de la Loi sur le lobbying, mes décisions peuvent faire l'objet d'un contrôle judiciaire. Il est donc essentiel que toutes mes décisions soient justes et basées sur tous les faits pertinents. Je dois donc être prudente lorsqu'il s'agit de conseiller les lobbyistes à propos de situations potentielles sur la base d'information qui pourrait facilement changer une fois les conseils donnés. Non seulement cela exposerait-il le lobbyiste concerné à un risque, mais cela compromettrait également ma capacité à faire enquête dans l'éventualité où je devrais examiner des allégations d'activités de lobbying irrégulières pesant contre cette personne. Ma neutralité et ma capacité d'être juste et impartiale seraient compromises.
En conclusion, je veux assurer les membres du comité que j'applique la Loi sur le lobbying telle qu'elle a été adoptée par le Parlement. À titre de responsable de la mise en oeuvre de la loi, j'ai hâte de travailler avec le comité dans le cadre de l'examen de la Loi sur le lobbying afin de trouver des façons d'accroître encore plus la transparence, ainsi que de meilleures mesures de conformité.
[Français]
Madame la présidente, cela met fin à mon allocution.
Je vous remercie de votre attention. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions et à celles des membres du comité.
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Merci beaucoup, madame la présidente. Merci beaucoup, madame la commissaire, d'être avec nous ce matin. C'est bien apprécié.
Je voudrais commencer en disant que votre rapport qui est sorti hier est assez révélateur. Certains s'inquiétaient et se demandaient ce qui arrive aux députés conservateurs, ou au candidats conservateurs défaits qui ne sont pas nommés au Sénat ou à l'UNESCO. Or on apprend maintenant qu'ils peuvent devenir lobbyistes non enregistrés — et, par conséquent, illégaux — sur la Colline du Parlement. On en a pincé deux, hier, et il y en a d'autres. On attend avec impatience les enquêtes sur M. Bruce Carson qui était lobbyiste et conseiller du premier ministre. On attend d'avoir plus de détails à ce sujet.
Parlons de M. Rahim Jaffer, qui était député, et de M. Patrick Glémaud, qui a été candidat conservateur en 2008 dans Ottawa-Centre, je crois. On se rend compte que ces gens connaissaient la loi. M. Jaffer ne pouvait pas l'ignorer. On en est convaincus. Ils ont quand même tenté d'influencer des hauts fonctionnaires pour obtenir des contrats de 178 millions de dollars tout en sachant que, s'ils se faisaient pincer, il n'y aurait pas vraiment de conséquences. Car vous l'avez dit et vous faites des recommandations qui vont dans le bons sens: la loi est impuissante et ne prévoit pas de pénalités vraiment graves. Dans ce cas, pourquoi ne pas essayer? Si le champ est ouvert, pourquoi ne pas tenter d'influencer des décideurs et d'obtenir ainsi des contrats, même si on n'a pas le droit de le faire?
J'ai des enfants. Lorsqu'on leur dit ne pas faire quelque chose, qu'ils le font quand même et qu'il n'y a pas de conséquences, généralement, cela ne les incite pas à écouter et à se conformer aux règles. D'ailleurs, à l'école primaire, on parle de « conséquences ». C'est le terme qu'ils utilisent lorsqu'ils se font punir.
Comment fait-on pour donner plus de mordant à cette législation? Vous dites que vous voulez qu'il y ait des pénalités pécuniaires. Vous avez parlé plus tôt de pénalités pouvant aller jusqu'à 25 000 $. Cela serait-il suffisant? Cela le serait-il selon la gravité des cas? Pourrait-on envisager qu'on puisse bannir quelqu'un de la profession de lobbyiste? Pourrait-on envisager des travaux communautaires? Quel est l'éventail des outils dont on pourrait se servir pour faire en sorte qu'on prévienne ce genre d'activités illégales?
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Merci, madame la présidente.
Je veux souligner qu'à mes yeux, et ce, devant tout le monde, il vient de se produire quelque chose d'absolument incroyable, pathétique et qui manque totalement de sérieux de la part de ce comité.
Mme la commissaire nous dit à deux reprises que ce serait une bonne idée de convoquer des représentants de la GRC à titre de témoins afin que l'on puisse faire toute la lumière et être sérieux dans les changements et l'amélioration de la loi. Voilà que les députés conservateurs votent à l'unanimité contre la motion du NPD qui aurait permis que l'on puisse poser des questions aux représentants de la GRC.
C'est comme s'ils sortaient une carte disant: « Sortez de prison, passez Go et prenez 200 $ ». Cela n'a aucune conséquence. Je déplore que les conservateurs aient rejeté cette motion. C'est comme s'ils n'étaient pas sérieux et qu'ils ne tenaient pas à ce que toute la lumière soit faite relativement à cette loi. On n'est pas capables de recevoir les principaux témoins afin d'être en mesure de savoir pourquoi, en 23 ans, jamais personne n'a été reconnu coupable et pourquoi la GRC n'est jamais capable de mener une enquête à terme qui porte à conséquence. Alors, je déplore et je dénonce le vote des conservateurs dans ce comité et je voulais que ça soit dit haut et fort.
Madame la commissaire, cela étant dit, je veux revenir sur le fait que vous voulez retirer une partie importante des fonctions dans la définition d'un lobbyiste, soit quelqu'un qui fait du lobbying sur la Colline du Parlement.
Cela peut effectivement poser problème que de retirer cet aspect relatif aux 20 p. 100. Car bien qu'on ne veuille pas que n'importe quel groupe communautaire de notre comté soit obligé de s'inscrire à titre de lobbyiste pour pouvoir venir nous parler, il faut aussi qu'il y ait une définition claire.
L'option des 20 p. 100 n'est peut-être pas la bonne solution. Quelqu'un qui passe 18 p. 100 de son temps à faire du lobbying ne sera pas obligé d'être inscrit. Donc, cela ne sera pas transparent. Or quelqu'un qui passe seulement 5 p. 100 de son temps à faire du lobbying peut être excessivement influent auprès de la fonction publique. Pensons, par exemple, à un ancien ministre qui aurait pris sa retraite de la vie politique. Imaginons que cela fait cinq ans qu'il n'est plus actif dans la vie politique, il a tout de même énormément de contacts. Même s'il emploie seulement 5 p. 100 de son temps à faire du lobbying, il sera capable d'influencer des décisions.
Selon vous, comment fait-on pour équilibrer le désir d'être transparent et de savoir qui sont les joueurs sans pour autant pénaliser les plus petits joueurs qui font ça de bonne foi?
Cette discussion est vraiment passionnante.
À mon avis, il est clair que nous nous entendons tous pour dire que nous ne voulons pas modifier la loi afin de faire obstacle aux organisations, aux entreprises et aux groupes qui rencontrent des parlementaires. Toutefois, nous ne semblons pas d'accord sur ce qui se passe dans des cas comme celui auquel vous venez de faire allusion, les cas d'infractions graves de la part de gens qui décident de violer les règles, qui minent le processus impunément et qui échappent à la prison.
Vous avez recommandé de façon très claire, au moins deux fois, que nous entendions des représentants de la GRC. Vous nous avez dit qu'au cours des 23 dernières années, il n'y a eu aucune poursuite, que la GRC a approuvé tout ce qui a été fait et a refusé d'enquêter. Or, vous êtes forcée de suspendre vos travaux pendant ce temps, ce qui, à mon avis, empêche le Parlement d'aller au fond des choses. Cela permet au gouvernement, comme dans le cas de M. Jaffer, de remettre à plus tard le jour où des comptes seront rendus.
Quand nous voulons suivre votre recommandation et faire venir des représentants de la GRC, les conservateurs ne veulent rien savoir, refusent d'examiner le rôle que joue la GRC, la question de savoir si la GRC enquête ou pourquoi la GRC ne s'est pas donné la peine d'enquêter sur un cas que vous avez jugé grave et qui mérite un suivi.
J'ai une question à vous poser. Étant donné que mes collègues d'en face font manifestement tout ce qu'ils peuvent pour que la GRC ne soit pas mêlée à cette enquête, il ne nous reste plus qu'à demander à M. Jaffer d'écrire un essai sur le thème « Je serai toujours un bon garçon » ou d'invoquer une pénalité pécuniaire administrative.
Croyez-vous que c'est notre seul recours?
Cela m'intéresse, parce que, je le répète, il ne s'agit pas de gens qui remplissent tous les formulaires et qui ont des rencontres hebdomadaires ou mensuelles ou même une seule fois par année. Il s'agit de gens qui trafiquent leur influence.
M. Jaffer n'était pas un expert de l'énergie verte, mais il avait des relations. Il avait de bonnes relations. Il avait siégé au caucus 10 ou 13 ans. Il avait encore sa carte de député. Il avait le BlackBerry de sa femme et accès au bureau d'un ministre. Il était donc dans l'intérêt de quelqu'un qui voulait avoir ses entrées dans les hautes sphères du gouvernement de lui demander de faire quelques appels. Nous voulons nous assurer que dans de tels cas, personne ne viole les règles.
Vous avez qualifié ce cas de grave et avez souligné l'obligation de s'enregistrer dans vos recommandations. Vous avez relevé quatre problèmes. Vous avez notamment fait valoir que les demandes de financement présentées au gouvernement doivent être considérées comme une communication concernant l'octroi d'une subvention, d'une contribution ou d'un autre avantage financier, même si la demande ne fait pas l'objet d'une proposition détaillée.
Donc, ce qui m'intéresse, c'est le cas où l'on demande à quelqu'un qui est un initié et qui connaît tout le monde, qui a des copains à des postes clés du gouvernement, de faire quelques appels pour ouvrir des portes. Si je demande à un autre ancien député conservateur ou à un initié de faire des appels au nom de mon entreprise, ce sont ces appels qui ouvrent la porte à l'octroi d'un contrat, pas nécessairement des propositions détaillées? À quel moment devons-nous être informés de ce genre de comportement pour déterminer s'il s'agit de lobbying ou plutôt de trafic d'influence?