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Bonjour, mesdames et messieurs.
Aujourd'hui, nous poursuivons notre étude sur les avantages dans l'ensemble du Canada du développement de l'industrie pétrolière et gazière dans l'économie canadienne.
Aujourd'hui, nous accueillons trois témoins. Avant de les présenter, j'aimerais rappeler aux membres du comité que dans probablement une heure et dix minutes, nous suspendrons la séance et nous nous réunirons à huis clos pour parler des travaux futurs. Jusque-là, nous entendrons nos témoins et nous aurons l'occasion de leur poser des questions et de faire des commentaires.
Aujourd'hui, nous accueillons John Van der Put, vice-président, Oléoduc Énergie Est,TransCanada PipeLines Limited. Bienvenue. Nous vous remercions d'être ici aujourd'hui, monsieur.
Par vidéoconférence, de Calgary, en Alberta, nous accueillons Peter Howard, président et chef de la direction du Canadian Energy Research Institute. Bienvenue, monsieur. Nous vous remercions de comparaître aujourd'hui.
Également par vidéoconférence, de Saskatoon, en Saskatchewan, nous accueillons Bryan McCrea, directeur général de 3twenty Modular. Bienvenue, monsieur. Nous vous remercions de comparaître par vidéoconférence aujourd'hui.
Nous entendrons maintenant les exposés. Je demanderais aux témoins de ne pas prendre plus de sept minutes.
Nous allons d'abord entendre M. Van der Put. Allez-y, monsieur. Vous avez sept minutes.
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Bonjour. Je m'appelle John Van der Put et je suis vice-président, Oléoduc Énergie Est, TransCanada Pipelines Limited. Je suis responsable du développement et de la mise en oeuvre de la stratégie d'engagement des intervenants pour le projet Oléoduc Énergie Est de TransCanada.
J'aimerais profiter de cette occasion pour remercier le Comité permanent des ressources naturelles de m'avoir invité à représenter TransCanada Pipelines Limited et à témoigner aujourd'hui dans le cadre de l'étude du comité sur les avantages dans l'ensemble du Canada du développement de l'industrie pétrolière et gazière du secteur de l'énergie.
[Français]
Je tiens à remercier le Comité permanent des ressources naturelles de l'occasion qui m'est offerte de présenter le projet Oléoduc Énergie Est et de discuter de ses retombées économiques.
[Traduction]
Avec plus de 60 ans d'expérience, TransCanada est un chef de file dans la mise en valeur responsable et l'exploitation fiable de l'infrastructure énergétique nord-américaine, notamment par les oléoducs et les pipelines, la production d'énergie et les installations de stockage du gaz. Nous mettons sur pied l'un des plus grands systèmes de livraison de pétrole en Amérique du Nord. Il comprend le pipeline Keystone, qui transporte du pétrole brut de l'Ouest du Canada aux raffineries du Midwest des États-Unis et de la Côte du golfe du Mexique, et plusieurs projets en cours, notamment Oléoduc Énergie Est.
En août 2013, TransCanada a annoncé le projet Oléoduc Énergie Est, un projet de 12 milliards de dollars qui transportera environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour depuis les points de réception de l'Alberta et de la Saskatchewan jusqu'aux raffineries de Montréal et de Lévis, au Québec, et de Saint John, au Nouveau-Brunswick. Le projet inclura également des livraisons aux gares d'exportations maritimes de Cacouna, au Québec et de Saint John, au Nouveau-Brunswick.
En formant un lien entre la production de l'Ouest et les marchés de l'Est, Énergie Est aidera à éliminer la dépendance du Canada envers l'importation du pétrole brut de l'étranger, car les raffineries de l'Est du Canada importent actuellement 86 %, ou 700 000 barils par jour, de leur matière première. En plus de servir de fondement à l'indépendance énergétique, ce lien à la grandeur du Canada permettra également aux producteurs et aux raffineries du pays d'obtenir une meilleure valeur pour leurs produits, car les producteurs ont accès à de nouveaux marchés et les raffineries diminuent les coûts liés à l'importation.
Une autre innovation d'Énergie Est concerne la réutilisation d'une partie de l'oléoduc principal de TransCanada pour transporter du pétrole brut. Cette partie réutilisée représente environ 70 % de la longueur totale du projet et minimise les répercussions environnementales. TransCanada avait déjà réussi à réutiliser des oléoducs pour le transport du pétrole, par exemple avec l'oléoduc Keystone, dans lequel on a transporté environ 600 millions de barils de pétrole brut de façon sécuritaire vers les États-Unis depuis 2010.
Même si les avantages présentés jusqu'ici ne sont pas négligeables, j'aimerais également parler d'un autre élément important du projet, c'est-à-dire les retombées économiques et les emplois qu'Énergie Est créera dans les collectivités de partout au Canada.
En septembre 2013, TransCanada a publié les résultats d'une étude menée par Deloitte & Touche s.r.l., et j'ai remis un exemplaire de ce rapport à chacun d'entre vous. Le rapport souligne les retombées économiques considérables liées à la création d'emplois, à la croissance économique et à l'augmentation des recettes fiscales qu'Énergie Est générera partout au Canada. L'incidence économique présentée dans l'étude de Deloitte a été générée de façon indépendante en utilisant le modèle entrées-sorties de Statistique Canada, et en mesurant les effets économiques induits, directs et indirects du projet.
L'analyse menée par Deloitte a examiné l'incidence du projet Énergie Est sur le produit intérieur brut, les emplois, et les recettes fiscales pendant la phase de développement et de construction, qui durera six ans, et pendant les 40 premières années de la phase d'exploitation du pipeline. Il faut préciser qu'étant donné les prévisions concernant les besoins du marché liés au transport du pétrole brut, la vie physique du pipeline dépassera probablement 40 ans avec un entretien fréquent.
En ce qui concerne le produit intérieur brut, l'étude de Deloitte estime qu'Énergie Est générera au total 35 milliards de dollars, c'est-à-dire environ 10 milliards de dollars pendant la phase de construction et de développement du projet, et environ 25 milliards de dollars pendant les 40 premières années d'exploitation.
En ce qui concerne la création d'emplois directs par année, selon l'étude de Deloitte, Énergie Est générera, au total, environ 2 300 emplois directs pendant la phase de développement, 7 700 emplois directs pendant la phase de construction et 1 000 emplois directs pendant la phase d'exploitation. Parmi les emplois directs, il y aura notamment des travailleurs de la construction, des employés aux stations de pompage et aux terminaux et d'autres emplois habituellement liés aux projets de pipelines.
En tenant compte des effets induits et indirects sur les emplois, l'étude de Deloitte estime qu'au total, 7 000 emplois seront créés pendant la phase de développement, 23 000 emplois pendant la phase de construction et 4 000 emplois pendant la phase d'exploitation.
L'étude de Deloitte estime également qu'Énergie Est générera des recettes fiscales supplémentaires d'environ 3 milliards de dollars à tous les niveaux de gouvernement pendant la phase de développement et de construction, et de 7 milliards de dollars supplémentaires pendant les 40 premières années de la phase d'exploitation.
En plus de l'incidence sur le PIB, les emplois et les recettes fiscales, l'étude de Deloitte a estimé une série d'économies qui pourront être réalisées par les raffineries de l'Est sur le coût du pétrole brut après la construction d'Énergie Est. Sur 100 000 barils de matières premières par jour, ces réductions de coûts permettraient à une raffinerie du Québec d'économiser de 92 millions à 336 millions de dollars par année, et à une raffinerie du Nouveau-Brunswick d'économiser de 51 millions à 377 millions de dollars par année.
Un article récemment publié dans Business News Network a indiqué des économies comparables pour les raffineries de l'Est, ce qui renforce la notion selon laquelle Énergie Est profitera à d'autres secteurs de l'économie canadienne.
En conclusion, le projet Énergie Est de TransCanada créera des milliers d'emplois et engendrera des milliards de dollars en retombées économiques partout au pays, ce qui contribuera à renforcer la stabilité économique et l'indépendance énergétique du Canada.
La mise en valeur continue des ressources énergétiques du Canada est un facteur important de la prospérité économique de notre nation, comme l'ont démontré des études menées par le CERI et KPMG.
En passant, je vous ai apporté une étude de KPMG.
Nous devons veiller à ce que nos ressources aient un accès sécuritaire et fiable aux marchés nationaux et internationaux.
Depuis le début de ce projet, TransCanada a collaboré avec divers intervenants de partout au Canada pour veiller à ce qu'Énergie Est soit le pipeline le plus sécuritaire et le plus responsable possible sur le plan environnemental. On nous a offert énormément de soutien et on a démontré un grand intérêt à l'égard d'Énergie Est, car ce projet est avantageux pour les Canadiens.
Je vous remercie de votre intérêt à l'égard de notre projet.
Bonjour. Je m'appelle Peter Howard et je suis président et chef de la direction au Canadian Energy Research Institute, ou CERI.
Fondé en 1975, le CERI est un établissement de recherche indépendant et sans but lucratif qui se spécialise dans l'analyse de l'économie dans le secteur énergétique et dans les questions stratégiques connexes touchant à l'environnement dans les domaines de la production, du transport et de la consommation d'énergie. Notre mission consiste à mener des recherches économiques pertinentes, indépendantes et objectives.
Le CERI est un établissement complètement financé par le gouvernement du Canada, le gouvernement de l'Alberta et l'Association canadienne des producteurs pétroliers. Nous recevons également du financement en nature de l'Alberta Energy Regulator et de l'Université de Calgary.
Aujourd'hui, mon exposé fera la distinction entre l'industrie pétrolière et l'industrie gazière du Canada, en commençant par leurs niveaux de production actuels et les projections du CERI, tout en décrivant certains des défis à venir.
J'aimerais vous communiquer quelques faits sur l'industrie pétrolière du Canada en 2013. Tout d'abord, la production de pétrole brut léger classique et de condensats s'est élevée, en moyenne, à 842 545 barils par jour. La production de pétrole brut lourd classique a atteint, en moyenne, 451 618 barils par jour. La production de bitume valorisé a atteint en moyenne 961 000 barils par jour et la production de bitume non valorisé, environ 1 019 810 barils par jour, et la production de l'Est du Canada s'est élevée, en moyenne, à 235 566 barils par jour, pour une production totale de 3 510 643 barils par jour. De plus, le Canada a importé, en moyenne, un peu plus de 656 000 barils par jour. Nous avons exporté 97 % de cette quantité aux États-Unis, ce qui représente 2 571 000 barils par jour.
Du point de vue de l'Ouest canadien, étant donné que les prévisions concernant la production sont plus élevées que la demande nationale, le plus grand défi pour l'industrie est ce qu'on appelle l'« accès au marché ». Dans sa forme la plus simple, l'accès au marché est lié à l'infrastructure, qu'il s'agisse de pipelines ou de chemins de fer, qui permet au pétrole brut classique, au pétrole bitumineux ou aux produits raffinés d'avoir un accès illimité aux raffineries et aux marchés, que ce soit en Amérique du Nord ou à l'échelle mondiale.
L'accès au marché est lié à la mise en place de ces infrastructures en temps opportun pour que le transport des fluides ne soit pas limité par la capacité. Le manque d'accès au marché fait référence à la situation contraire, dans laquelle dans le transport dans les pipelines ou sur les chemins de fer est réparti ou restreint, ce qui mène à une baisse des prix sur le marché local ou, autrement dit, une augmentation du différentiel de prix par baril entre le pétrole brut de référence au Canada, le Western Canadian Select, et le pétrole brut de référence aux États-Unis, le West Texas Intermediate ou WTI.
À mesure qu'on ajoute des pipelines et des chemins de fer à l'infrastructure de transport, la différence devient de plus en plus négligeable. Toutefois, si on n'ajoute aucun pipeline ou chemin de fer, cette différence augmente de plus en plus. Ces deux situations se sont produites ces deux dernières années, et la moyenne historique se situe entre environ moins 15 $ et un sommet de moins 37 $, qui a été atteint en décembre 2013.
La différence entre les pipelines a eu des répercussions sur la relation entre le WTI à Cushing, en Oklahoma, et le prix de référence mondial du pétrole brut Brent. Si l'on tient compte à la fois du différentiel de prix entre WCS et WTI et du différentiel de prix entre WTI et Brent, la plus forte remise sur le prix de vente pour le brut lourd de l'Ouest canadien et le marché mondial a été atteinte en décembre 2013, à 50,70 $. C'est moins 50,70 $. Cela signifie que les barils de brut lourd de l'Ouest canadien présentent un rabais de 54 % sur les marchés mondiaux.
Au cours des quatre prochaines années, étant donné qu'il n'y aura aucun nouveau pipeline en construction, à l'exception des améliorations apportées au pipeline Enbridge Alberta Clipper, le chemin de fer sera la seule méthode pour transporter des volumes plus importants de pétrole brut et de bitume sur les marchés nord-américains. Les systèmes de chemin de fer canadiens qui relie l'Alberta et la Saskatchewan aux marchés américains peuvent actuellement transporter 150 000 barils par jour. Entre 2015 et 2017, on ajoutera une capacité supplémentaire de 750 000 barils.
Le CERI prévoit que la production du pétrole brut léger et du pétrole lourd classiques augmentera à 1,4 million de barils par jour d'ici 2018, et la production de sables bitumineux, valorisée et non valorisée, augmentera à trois millions de barils par jour en 2018. D'ici 2018, les volumes d'exportation et la capacité de transport seront exactement les mêmes, ce qui laisse croire que le différentiel de prix entre WCS et WTI continuera d'afficher une volatilité saisonnière. Le différentiel de prix entre WCI et Brent diminuera un peu lorsque de nouveaux pipelines seront ajoutés pour diminuer l'étranglement entre Cushing, en Oklahoma, et les raffineries de la Côte du golfe du Mexique.
Après avoir tenu compte du diluant requis pour transporter le pétrole brut lourd par tuyau et de l'ajout de pétrole brut américain de la formation Bakken au système de pipelines, on prévoit que les exportations de pétrole brut et de bitume de l'Ouest du Canada atteindront 4,5 millions de barils par jour en 2018.
Après 2018, les exportations dépendront entièrement du niveau de développement du transport ferroviaire et des pipelines, mais on prévoit un potentiel maximal de 5 millions de barils par jour en 2020 et de 7,5 millions de barils en 2030. Keystone XL, le projet d'agrandissement du pipeline Trans Mountain, Énergie Est et le projet Northern Gateway doivent tous atteindre ces niveaux.
Voici maintenant quelques faits liés à l'industrie gazière en 2013. En ce qui concerne le gaz commercialisable, l'Alberta a atteint une moyenne de 9 537 millions de pieds cubes par jour, la Colombie-Britannique, 3 647 millions de pieds cubes par jour...
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Il n'y a pas de problème. Merci.
Je vais aller directement à la fin et parler du système gazier.
L'état du système de transport du gaz en Alberta aura également des répercussions sur les activités pétrochimiques, surtout en ce qui concerne l'éthane.
Voici quelques faits sur les activités pétrochimiques du Canada. En 2012, l'éthane a récupéré 214 000 barils par jour. Le CERI prévoit qu'en raison de la diminution des volumes de gaz exportés, l'approvisionnement en éthane diminuera à 144 000 barils par jour avec seulement une légère amélioration d'ici 2030. Cette quantité sera augmentée par le pipeline Vantage qui transportera de l'éthane du Dakota du Nord. Toutefois, les volumes seront toujours en deçà de la capacité en ce qui a trait à l'éthane.
En ce qui concerne l'investissement de capitaux dans l'industrie pétrolière et gazière au Canada, en 2012, les activités d'exploration et de mise en valeur ont représenté 39,7 milliards de dollars, les dépenses en fonctionnement ont atteint 18 milliards de dollars, et les redevances se sont élevées à 8,5 milliards de dollars. En ce qui concerne les sables bitumineux, les investissements en capitaux ont atteint 27,2 milliards de dollars, les coûts d'exploitation étaient de 20,1 milliards de dollars et les redevances ont atteint 3,7 milliards de dollars.
L'industrie gazière et pétrolière fait face à des défis considérables liés à l'accès au marché, et le risque le plus important concerne le manque d'accès à un pipeline pour le marché nord-américain et le marché mondial. Si ce problème n'est pas résolu, la volatilité du différentiel de prix entre WCS et WTI se maintiendra, ce qui ralentira la croissance de la mise en valeur des sables bitumineux après 2019.
Merci beaucoup.
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Merci de m'avoir invité à comparaître. Bonjour, mesdames et messieurs les membres du comité, et bonjour, témoins et invités.
Mon nom est Bryan McCrea. Je suis cofondateur et directeur général de 3twenty Modular. Je suis heureux d'avoir l'occasion de vous faire part de mes réflexions et de mes expériences liées aux avantages dans l'ensemble du Canada du développement de l'industrie pétrolière et gazière du secteur de l'énergie.
Pour vous mettre en contexte, 3twenty Modular est une société qui conçoit et fabrique des structures modulaires. Nous construisons des logements pour les travailleurs, des bureaux, des complexes, des toilettes et des enceintes sur mesure pour les industries minière, pétrolière et gazière et pour l'industrie de la construction. Notre siège social est situé à Saskatoon, en Saskatchewan.
Je vais vous parler à titre de jeune entrepreneur qui a eu l'occasion de lancer une entreprise, de la faire prospérer, de créer des emplois et d'appuyer des dizaines de millions de dollars en développement économique, surtout grâce aux occasions offertes par l'industrie pétrolière et gazière.
J'ai résumé mes observations sur les avantages liés au développement de l'industrie pétrolière et gazière en trois points principaux.
Le premier point, c'est que cela favorise l'entrepreneuriat. Les entreprises pétrolières et gazières ne développent pas leurs projets et leurs ressources sans aide. Elles s'appuient sur les milliers de fournisseurs de leur chaîne d'approvisionnement qui ont mis au point une expertise spécialisée, et des produits et des services pour appuyer le cycle de vie d'un projet. Ainsi, l'industrie pétrolière et gazière offre aux personnes entreprenantes d'excellentes occasions de faire partie de la chaîne d'approvisionnement. Il ne fait aucun doute que l'industrie pétrolière et gazière a permis à des milliers d'entrepreneurs de saisir une idée ou une occasion pour lancer une entreprise — un peu comme nous.
La population mondiale continue de s'accroître, et l'industrie pétrolière et gazière doit s'efforcer de répondre à la demande croissante. Ainsi, l'industrie cherche des innovations qui contribuent à améliorer la productivité, à réduire les coûts et à minimiser les répercussions environnementales. Les entrepreneurs ont tendance à être une source importante d'innovation. Ce sont généralement eux qui mettent au point un meilleur widget, qui perfectionnent la technologie et les processus de mise en valeur, et qui améliorent les méthodes de transport, afin de transporter le pétrole aux marchés d'exportation de façon sécuritaire.
Le deuxième point concerne la croissance et la réduction des risques. Au départ, la proximité de 3twenty Modular des activités d'exploitation de l'uranium, de l'or et de la potasse en Saskatchewan a fait de Saskatoon un endroit intéressant pour bâtir notre entreprise. Toutefois, en raison du prix désavantageux des matières premières, ce qui a changé les conditions économiques d'un grand nombre de nos clients, nous avons dû agrandir notre entreprise et la diversifier et au bout du compte, nous concentrer sur l'industrie pétrolière et gazière. Calgary, Edmonton, Fort McMurray et les environs sont maintenant nos principaux marchés de croissance. En fait, pendant l'année où les importantes dépenses en immobilisation se terminaient dans l'industrie minière de la Saskatchewan, nous avons été très chanceux de pouvoir rapidement réorienter nos activités pour approvisionner le marché de l'Alberta. Par conséquent, en 2013, 75 % de nos revenus provenaient du marché de l'Alberta. On prévoit que la production de sables bitumineux va doubler d'ici 2025, et c'est pourquoi nous ne croyons pas que ce marché va changer. Le marché des sables bitumineux de l'Alberta est donc devenu une cible de croissance importante pour notre organisation.
La croissance continue de l'industrie pétrolière et gazière nous a offert la certitude nécessaire pour planifier notre croissance et investir du capital dans des infrastructures supplémentaires, des ressources humaines et des activités de R-D. Sans l'industrie pétrolière et gazière, l'agrandissement et les investissements sembleraient risqués et peu intéressants. Les institutions financières et les capitaux d'investissement privés ont été plus disposés à financer des entreprises en démarrage en Saskatchewan, étant donné notre proximité et notre accès à l'industrie pétrolière et gazière de l'Alberta.
De plus, les fabricants canadiens sont toujours en concurrence avec les stratégies d'approvisionnement à l'étranger. Pour l'industrie pétrolière et gazière, la proximité des projets, le service à la clientèle et les échéances sont aussi importants, sinon plus, que les prix. Ainsi, les fabricants situés à l'étranger sont peut-être en mesure de fournir des écrous, des boulons ou des petits widgets plus avantageux sur le plan économique, mais lorsqu'il s'agit de matériaux plus imposants, comme des bâtiments et de l'équipement, les fabricants locaux comme notre entreprise présentent un avantage évident. L'industrie pétrolière et gazière contribue à la présence et à la croissance d'une industrie de la fabrication prospère au Canada.
Cela m'amène au troisième point, et c'est peut-être l'avantage le plus évident, c'est-à-dire le développement économique. L'industrie pétrolière et gazière a sans aucun doute un effet profond sur l'économie. Nous le voyons par l'entremise des entreprises en démarrage, de la création d'emploi, de la formation et du perfectionnement, des produits dérivés de la chaîne d'approvisionnement et de l'investissement communautaire. Une industrie qui représente 25 % de la valeur de la Bourse de Toronto, qui emploie directement et indirectement plus d'un demi-million de Canadiens, et qui a attiré 55 milliards de dollars en investissement en 2012 est incontestablement l'un de principaux moteurs de l'économie canadienne.
L'industrie pétrolière et gazière est particulièrement importante pour le développement économique des régions rurales et semi-urbaines. En Saskatchewan, par exemple, le développement pétrolier et gazier a eu un effet important sur les villages et les villes, notamment Kerrobert, Kindersley, Swift Current, Estevan, Weyburn et bien d'autres, et il pourrait éventuellement s'étendre plus au nord, dans des communautés comme Île-à-la-Crosse, si l'industrie des sables bitumineux de la Saskatchewan prend son envol.
Cette industrie a aidé à faire en sorte qu'un grand nombre de régions rurales de la Saskatchewan demeurent saines et dynamiques. Les jeunes familles n'ont plus besoin de déménager dans une ville pour prospérer. Maintenant, grâce à l'industrie pétrolière et gazière, ces gens peuvent avoir un emploi, lancer une entreprise et élever une famille dans une ville où ils sont nés et où ils ont grandi.
En terminant, il est impératif que le Canada continue d'appuyer le développement de ses ressources pétrolières et gazières de façon responsable et énergique. Une croissance continue favorisera la formation et le perfectionnement, l'emploi, l'entrepreneuriat et le développement économique pendant des décennies.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous faire part de mes réflexions en tant qu'entrepreneur qui profite de l'industrie pétrolière et gazière.
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J'aimerais remercier tous les témoins d'avoir comparu aujourd'hui. Je sais que ceux d'entre vous qui sont en Alberta et en Saskatchewan ont dû se lever très tôt pour être avec nous à 9 heures, et je vous suis très reconnaissante des exposés que nous avons entendus.
Monsieur McCrea, j'espère avoir le temps de vous parler pendant les sept minutes qui me sont imparties, mais je vous suis très reconnaissante de ce que vous nous avez communiqué au sujet de la Saskatchewan. Je suis une députée de la Saskatchewan, et je représente la circonscription de Saskatoon—Rosetow Biggar, près de Kindersley, et on peut voir une partie de cette croissance à l'oeuvre dans ma circonscription, car l'industrie pétrolière et gazière y mène des activités d'exploration.
Monsieur Van der Put, j'ai quelques questions à vous poser. D'après ce que nous comprenons, TransCanada a présenté sa description de projet en mars et il s'agit de la première étape du processus de l'ONE.
J'ai pris le temps de consulter le site Web de l'ONE hier soir, et surtout la partie sur les descriptions de projet et leur processus. Nous savons qu'une description de projet décrit un projet pour lequel une entreprise prévoit présenter une demande plus tard. Elle est écrite par l'entreprise, TransCanada dans ce cas-ci, et présentée à l'ONE, un organisme indépendant. Elle fournit des renseignements préliminaires, ce qui permet à l'ONE de se préparer à recevoir la demande et à lancer des activités de rapprochement. D'après ce que je comprends, toutes les descriptions de projet sont rendues publiques sur le site Web de l'ONE.
Pouvez-vous décrire le processus de description de projet de TransCanada? Était-il complet? Que fait-on après la description de projet? Pouvez-vous nous expliquer les différentes étapes du processus de l'ONE?
Le pipeline a une capacité de 1,1 million de barils par jour. En ce qui concerne les emplois, nous avons l'étude de Deloitte dont j'ai parlé, qu'un cabinet indépendant a préparée en s'appuyant sur le modèle des entrées-sorties de Statistique Canada. Au chapitre des emplois directs seulement, ce rapport indique que de la phase de développement du projet, c'est-à-dire celle à laquelle nous nous trouvons, jusqu'au moment où nous serons autorisés à entreprendre la construction, 2 300 emplois directs devraient être créés.
Deloitte estime, en s'appuyant sur les résultats du modèle de Statistique Canada, qu'il y aurait 7 700 emplois pendant la construction du projet, qui devrait s'échelonner de 2016 à 2018 selon notre échéancier actuel. Le projet procurera 1 000 emplois pendant la phase d'exploitation.
Sachez que le rapport de Deloitte ventile ces emplois dans chaque province à mesure que le projet progresse. Ce projet traversera six provinces.
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Je dirai que les pipelines constituent de loin le moyen le plus sûr de transporter le pétrole.
TransCanada considère la sécurité comme sa première priorité; c'est donc ce qui prime dans toutes nos activités, qu'il s'agisse de conception, de construction, d'exploitation ou d'entretien de pipeline. Au bout du compte, nous voulons qu'aucun incident ne se produise dans toutes ces activités.
En ce qui concerne précisément l'âge du pipeline, un pipeline bien entretenu peut servir indéfiniment de façon sécuritaire. C'est certainement faisable, particulièrement avec la technologie d'aujourd'hui.
J'aimerais enfin parler de nos échanges avec les parties prenantes et la population. Dans le cadre du projet Oléoduc Énergie Est, nous sommes actuellement en train de mener une consultation publique afin de communiquer avec les parties prenantes de toutes les régions du pays. En fait, nous donnons présentement une série de séances d'information publique au pays. Ces séances nous permettent non seulement d'informer la population au sujet de notre projet, mais également de l'écouter. Nous tenons à ce que la communication s'effectue dans les deux sens, car nous voulons savoir ce qui préoccupe les gens. Il arrive souvent que certaines communautés aient des préoccupations précises que nous devons connaître pour en tenir compte quand nous mettons la dernière main à la conception du réseau de pipelines. C'est à cette étape du projet que nous en sommes.
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Nous en faisons un peu. Je vous donnerai quelques exemples.
Nous examinons, surveillons et remettons en question les rapports de l'industrie avec les Premières Nations. Nous avons constaté que ces dernières années, la collaboration entre les exploitants les sables bitumineux, les groupes des Premières Nations et les compagnies de pipelines s'améliore presque chaque jour, particulièrement en Colombie-Britannique. Des discussions sont en cours, si on peut dire, au sujet de la participation financière potentielle et des éléments semblables.
En ce qui concerne précisément les sables bitumineux, nous réalisons pas mal de travaux sur les émissions, une question qui relève de la responsabilité sociale. Notre analyse semble indiquer que nous atteignons maintenant le point où l'exploitation des sables bitumineux n'est plus l'activité de production la plus polluante. Elle s'apparente maintenant beaucoup à la production traditionnelle. Peut-on affirmer qu'elle satisfait aux normes en matière de carburant? Pour dire les choses très simplement, oui, et c'est entièrement grâce à l'innovation et à l'utilisation de la technologie dans le secteur des sables bitumineux. Nous effectuons des travaux à ce sujet.
Nous nous intéressons actuellement à l'augmentation des émissions venant de la production de pétrole traditionnelle. Nous publierons un rapport à ce sujet dans les prochains mois.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'ai entendu l'horloge du greffier émettre un signal sonore, et je voulais m'assurer que mon temps n'avait pas commencé à s'écouler pendant que vous parliez encore.
Le président: Je fais très attention.
L'hon. Geoff Regan: J'en suis certain.
Je remercie beaucoup les témoins de comparaître.
Monsieur Van der Put, parmi les témoins très intéressants que nous avons entendus, du moins du point de vue d'un Néo-Écossais, figurait M. Mike Priaro. NuStar Energy envisage d'établir un terminal maritime dans le détroit de Canso, au point de rencontre entre Cap-Breton et la partie continentale de la Nouvelle-Écosse. Ce projet suscite beaucoup d'intérêt dans le Canada atlantique, particulièrement au Nouveau-Brunswick, bien entendu, où les avantages sont considérables. Si TransCanada prolongeait son pipeline de 300 milles terrestres, le Nouveau-Brunswick en retirerait tout de même des avantages, mais le trajet en mer jusqu'au terminal de Mumbaï, en Inde, par exemple, prendrait une journée et quart de moins à partir du terminal maritime du détroit de Canso. On a également laissé entendre qu'il pourrait y avoir d'autres avantages.
Je suppose que je veux savoir ce que TransCanada considère en examinant un tel projet.
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Les avantages sont certainement considérables pour chacune des provinces.
Au Nouveau-Brunswick, nous construisons quelque 400 kilomètres de nouveau pipeline, ainsi que cinq stations de pompage, un terminal maritime et un terminal de citernes, je crois. Les avantages sont donc substantiels pour le Nouveau-Brunswick, comme vous l'avez souligné. On propose de construire d'imposantes infrastructures dans d'autres provinces également; les résultats y sont donc différents.
Quant à ce que nous faisons pour optimiser les occasions, particulièrement pour la main-d'oeuvre, l'équipement, les services et les fournisseurs des diverses provinces, nous avons notamment versé un million de dollars aux métiers de la construction du Canada, une somme expressément destinée à la formation des apprentis, des jeunes travailleurs dans les régions visées par le projet de pipeline.
De plus, dans toutes nos tractations avec nos principaux fournisseurs, les entreprises de calibre mondial qui se chargeront de la construction, il est attendu qu'ils miseront sur les occasions de faire affaire avec des fournisseurs de services locaux. Nous allons également organiser ce que nous appelons des journées portes ouvertes pour fournisseurs dans diverses régions du pays, auxquelles nous convieront les fournisseurs locaux pour qu'ils s'informent au sujet de la compagnie, du projet et des exigences requises pour pouvoir fournir des services dans le cadre de cet effort de construction.
Voilà quelques exemples de mesures que nous prenons.
L'intérêt d'être entrepreneur dans cette industrie, c'est qu'on peut y travailler avec toutes sortes de formations, qu'on choisisse d'offrir un service d'entretien, ce qui n'exige peut-être pas de longues études postsecondaires, d'exploiter un atelier de fabrication, pour lesquels il faut connaître un métier, ou de s'occuper des concessions, auquel cas il faut posséder une formation en finance. Autrement dit, le secteur des sables bitumineux offre une myriade d'occasions différentes, ce qui le rend si attirant pour moi et bien d'autres.
De petites, moyennes et grandes entreprises participent à tous les aspects de la chaîne d'approvisionnement. Même si nous ne concluons pas toujours de contrat directement avec le propriétaire, ou avec TransCanada, par exemple, nous pouvons le faire avec ses entrepreneurs principaux ou leurs sous-traitants. L'exploitation des sables bitumineux a un excellent effet de retombée, qui commence à se faire sentir dans les grandes entreprises qui financent essentiellement le développement, pour s'étendre aux ressources et aux petites et moyennes entreprises qui existent principalement pour servir l'industrie pétrolière et gazière.
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Si cette information est tirée de ces rapports ou de Statistique Canada, j'imagine que nous pouvons l'obtenir. Nous pouvons demander à nos analystes de le vérifier pour nous. Ne passez pas trop de temps là-dessus.
Monsieur Howard, j'aimerais vous parler du volet pétrochimique.
Je représente la circonscription de Wetaskiwin, du centre de l'Alberta, et toutes les installations chimiques associées à Joffre, que vous connaissez sans doute très bien. La diminution de la production du marché du gaz naturel me préoccupe.
Comme vous le savez, les usines de polyéthylène ont besoin des sources, du gaz humide, de ces puits de gaz. Si la production diminue et que la consommation diminue elle aussi... Pourriez-vous dire au comité à quel point cela est important, et pas seulement pour le chauffage résidentiel ou les autres utilisations courantes du gaz naturel, mais aussi en ce qui a trait à la valeur ajoutée d'un courant de gaz naturel, et à cette chute de production attribuable à la fermeture des marchés aux États-Unis? À quel point est-il important de diversifier nos marchés non seulement pour le maintien de la production, mais aussi pour la chaîne de la valeur ajoutée qu'offre le gaz naturel?
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En fait, le secteur de la pétrochimie compte deux centres au pays: en Alberta, principalement dans la région de Joffre et d’Edmonton, et l'autre à Sarnia.
Ce sont probablement les installations de l'Alberta qui inquiètent le plus. Comme vous l'avez souligné, en raison de la baisse du flux dans les oléoducs d'exportation, la récupération ou le retrait des molécules d'éthane de ces flux est également en baisse. Il s'agit d'une source de préoccupation pour l'Alberta, mais le secteur de la pétrochimie est en bonne position pour récupérer une partie de cet éthane. Comme je l'ai dit, de nouvelles molécules arrivent par l'oléoduc Vantage qui acheminera de l'éthane du Dakota du Nord jusqu'aux installations de pétrochimie de Joffre.
Des producteurs ont amorcé plusieurs initiatives visant à construire des installations de forage en profondeur dans les champs et les usines à gaz, ce qui permettra de récupérer les molécules d'éthane avant qu'elles ne soient acheminées vers les usines de chevauchement. Cela permettra d'accroître l'approvisionnement en éthane pour le secteur de la pétrochimie ou, à tout le moins, de le maintenir.
Le troisième élément, ce que l'on appelle le flux des fluides, a fait l'objet de discussions, mais aucun progrès n'a été réalisé. Il s'agit, essentiellement, d'acheminer le flux gazeux des usines de chevauchement aux installations frontalières, de retirer l'éthane, le propane et le butane, d'acheminer le gaz plus sec vers le marché et de retourner le gaz résiduel en l'Alberta et jusqu'à Fort McMurray pour alimenter l'exploitation des sables bitumineux. Ça, c'est pour l'éthane.
En ce qui concerne le propane et le butane, la réduction du flux n'est pas aussi importante sur le terrain, car le gaz est nécessaire en Alberta pour l'exploitation des sables bitumineux. Donc, la demande est en hausse dans cette province. En ce qui concerne les composantes C5, encore une fois, on parle de l'utilisation sur le terrain. Nous n'avons pas constaté une baisse considérable du volume, car les usines ont amélioré leurs opérations, notamment.
Aussi, nos programmes de forage se concentrent davantage sur les ressources plus humides. Cela signifie que le gaz que nous produisons aujourd'hui contient plus de liquide qu'il y a cinq ans. Celui qui est peut-être récupéré même si le flux gazeux est en baisse.
Merci aux trois témoins. Les renseignements que vous nous avez fournis nous seront très utiles dans le cadre de notre étude.
J'aimerais d'abord remercier M. Van der Put, vice-président du projet de l’Oléoduc Énergie Est chez TransCanada Pipelines Limited.
Merci également à M. Howard, président et chef de la direction à la Canadian Energy Research Institute.
Merci aussi à Bryan McCrea, directeur général de 3twenty Modular.
Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
Nous allons suspendre les travaux pour quelques minutes afin de passer à huis clos. Nous discutons alors des travaux futurs du comité.
[La séance se poursuit à huis clos.]