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Rapport supplémentaire,
Stimuler la productivité pour rehausser le niveau
de vie des Canadiens
Scott Brison, député
Porte-parole progressiste-conservateur à l'égard du ministère
des Finances, de Revenu Canada et du Conseil du Trésor
La principale faiblesse à l'origine de la situation financière
actuelle du Canada est le rendement moins que reluisant de sa productivité
en termes absolus et relatifs. Depuis 1973, le Canada connaît un
taux moyen de croissance de sa productivité d'à peine 0,3
p. 100 par année. À cette cadence, le niveau de vie des Canadiens
mettra 231 ans à doubler, alors qu'avec le taux de croissance de
la productivité de 2 p. 100 par année que le Canada a connu
de 1960 à 1973, le niveau de vie des Canadiens aurait doublé
en 35 ans seulement.
Le Parti progressiste-conservateur du Canada fait donc au gouvernement
les recommandations qui suivent.
- Abaisser les taux de l'impôt sur le revenu des particuliers.
- Éliminer les surtaxes à la « réduction
du déficit ».
- Réduire l'impôt sur les sociétés afin
qu'elles puissent concurrencer celles de nos partenaires commerciaux.
- Épouser les principes énoncés dans le rapport
Mintz.
- Adopter un régime d'impôt sur les sociétés
qui soit neutre et qui traite toutes les industries d'une façon
aussi uniforme que possible.
- Appliquer le plus possible l'impôt sur les sociétés
sur leurs profits (réduire l'impôt sur le capital).
- Abaisser l'impôt sur les gains en capital.
- Actuellement, les taux canadiens de l'impôt sur les gains en
capital sont d'environ le double des taux appliqués aux États-Unis.
- Cet écart fiscal est un facteur à l'origine de l' «
exode des cerveaux », surtout dans le secteur de la haute technologie,
où l'on fait un usage croissant des options d'achat d'actions dans
les régimes de rémunération.
- Les baisses des taux de l'impôt sur les gains en capital aux
États-Unis n'ont eu qu'une incidence négligeable sur les
recettes fiscales du gouvernement, mais ont éperonné la croissance
économique en libérant des sommes colossales pour l'investissement.
- L'importance des investissements est indissociable des taux de productivité.
En 1985, la part canadienne de l'investissement étranger direct
était de 8,9 p. 100 du total mondial; en 1995, elle n'était
plus que de 4,4 p. 100. On estime qu'un investissement étranger
direct d'un milliard de dollars permet de créer environ 45 000 nouveaux
emplois à plein temps et entraîne une hausse du produit intérieur
brut d'environ 4,5 milliards de dollars en cinq ans.
- Réformer l'A-E.
- Réduire davantage les primes d'A-E, car cette taxe sur la masse
salariale a un effet néfaste sur la croissance de l'emploi.
- Réformer les programmes d'A-E de manière à tenir
compte des besoins des régions en emplois saisonniers ainsi qu'en
formation et en recyclage des chômeurs.
- Modifier la politique commerciale.
- Chercher énergiquement à conclure avec les pays membres
du MERCOSUR (Paraguay, Uruguay, Argentine et Brésil) des accords
commerciaux conformes aux objectifs établis au Sommet de Miami de
manière à favoriser l'accroissement du commerce dans les
Amériques.
- Laisser fonctionner le marché librement.
- Appliquer un « budget réglementaire » énonçant
en détails le coût total prévu de la réglementation,
y compris ce que son application coûte au gouvernement et ce que
son observation coûte aux particuliers et aux entreprises. Ce budget
devrait aussi comporter une évaluation des risques et des avantages
de la réglementation afin que les parlementaires puissent analyser
la rentabilité de la réglementation.
- Prévoir une disposition de temporisation de cinq ans pour tous
les règlements afin de s'assurer qu'ils sont encore pertinents et
avantageux dans le contexte existant.
- Mettre en œuvre un programme de recouvrement des coûts - Le gouvernement
fédéral devrait imposer un moratoire sur l'augmentation des
droits ou la création de nouveaux droits décrétées
dans le cadre de son programme de recouvrement des coûts. Il devrait
aussi créer un nouveau cadre pour l'application des droits réglementaires
de manière à les appliquer de façon uniforme, cohérente
et juste dans l'ensemble des ministères. Il devrait enfin établir
un mécanisme central de supervision et d'appel à l'égard
de la tarification des services.
- Entraves au commerce interprovincial - Le gouvernement fédéral
devrait, de concert avec les gouvernements provinciaux, réduire
et éliminer les entraves au commerce interprovincial, car elles
privent les Canadiens des avantages de la libre circulation des biens et
des services entre les provinces et leur font perdre des milliards de dollars
chaque année.
- Il importe d'accorder des crédits d'impôt aux petites
et moyennes entreprises canadiennes en général et à
celles qui ont des possibilités en matière d'exportation
en particulier afin de les aider à adopter et à utiliser
de nouvelles technologies. Cela les aiderait à ajouter de la valeur
à leurs produits avant qu'ils ne quittent le Canada, ce qui leur
permettrait de créer plus d'emplois dans le domaine de la fabrication
pour les Canadiens et d'accroître leur productivité.
- Budgets de dépenses du gouvernement - Rétablir l'examen
parlementaire exhaustif des budgets de dépenses des ministères
afin d'assurer qu'elles soient affectées aux régions où
les besoins sont les plus grands.
- Questions relatives au secteur public
- Le secteur public représente près de 40 p. 100 de l'économie
canadienne. Actuellement, la productivité dans le secteur public
ne fait l'objet d'aucune mesure quantitative. Le gouvernement devrait élaborer
des méthodes permettant de quantifier la productivité du
secteur public afin de pouvoir l'évaluer.