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INDY Rapport du Comité

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INTRODUCTION

C'est en 1996 que le Comité permanent de l'industrie a entendu parler pour la première fois du problème informatique de l'an 2000, ou bogue du millénaire, et il a pris des mesures immédiates. À cette époque, on pouvait difficilement imaginer que l'abréviation de l'année à deux chiffres dans les programmes informatiques et les circuits intégrés (installés dans toutes sortes d'appareils comme les magnétoscopes, les télécopieurs, les dispositifs de télécommunication et les instruments de contrôle informatisés) pourrait causer de tels problèmes dans l'ensemble de la société au moment de la transition de 1999 à l'an 2000. On ne connaîtra pas le coût total des mesures correctives nécessaires au Canada avant d'avoir franchi depuis longtemps le seuil du prochain millénaire, mais il y a de bonnes chances qu'il se situe entre 20 et 50 milliards de dollars.

Le printemps dernier, après avoir entendu des représentants des secteurs public et privé, le Comité a décidé qu'il serait prudent d'attirer l'attention sur l'importance et l'urgence du problème de l'an 2000. En conséquence, il a présenté, le 14 mai 1998, son premier rapport provisoire à ce sujet, intitulé Le problème de l'an 2000 au Canada. Il s'est également engagé à suivre de près l'évolution de la situation dans le pays et de continuer ses audiences. Le Comité se réjouit de la réaction très positive du gouvernement fédéral et d'autres intervenants, comme les associations sectorielles et de l'industrie, à ses 26 premières recommandations (l'annexe A constitue la réponse du gouvernement fédéral au rapport provisoire du Comité, déposée à la Chambre des communes le 6 octobre 1998).

Au cours de sa dernière série d'audiences, le Comité a obtenu des renseignements à jour sur la façon dont s'y prennent de nombreux secteurs de l'économie pour gérer le problème de l'an 2000. Il a également pu examiner ce qui se passe dans certains secteurs, comme les gouvernements provinciaux et municipaux ainsi que les secteurs des ressources, qu'il n'avait pas eu la chance d'entendre lors de son examen initial au printemps dernier.

Le Comité a appris comment le problème de l'an 2000, si on le laisse sans remède au cours des 10 prochains mois, pourrait être préjudiciable à chaque Canadien et à l'ensemble de notre économie. Il s'agit d'une question non partisane qui touche tous les Canadiens. Elle dépasse les limites des juridictions ainsi que les frontières nationales; le problème menace également nos partenaires commerciaux, et il doit être réglé.

L'objectif s'énonce simplement, mais il ne faut pas s'y tromper : il s'agit de veiller à ce que les ordinateurs et l'équipement électronique fonctionnent tout aussi bien le 1er janvier 2000 que le 31 décembre 1999. La solution est relativement facile à expliquer, mais elle exige du temps et de l'argent. Il faut vérifier les ordinateurs, les logiciels et les nombreuses bases de données qui comprennent des dates, et réparer, mettre à niveau ou remplacer les éléments qui posent problème. Étant donné que, de nos jours, les systèmes informatiques sont souvent liés, aucun organisme ni aucune entreprise ne peut travailler isolément, chacun devant collaborer avec ses clients, fournisseurs et partenaires. En outre, bon nombre des systèmes basés sur des micropuces (les « puces intégrées ») qui sont présents partout dans la société moderne, tout en étant souvent hors de portée de la vue, utilisent un format d'année à deux chiffres et doivent aussi être vérifiés, puis réparés ou remplacés.