AGRI Rapport du Comité
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L'HOMOLOGATION DES PRODUITS ANTIPARASITAIRES ET LA COMPÉTITIVITÉ DES AGRICULTEURS CANADIENS
Lhomologation des produits antiparasitaires à des fins agricoles est depuis longtemps une source de préoccupations pour les agriculteurs canadiens. Cest de façon régulière, autant avant quaprès la création de lAgence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), que le Comité permanent de lagriculture et de lagroalimentaire a tenu des rencontres sur ce sujet au cours des dix dernières années.
Il est très important de noter que les préoccupations exprimées par les intervenants agricoles nont jamais porté sur la capacité scientifique de lARLA de protéger la santé des humains et lenvironnement, mais plutôt sur la partie de son rôle qui vise à appuyer la compétitivité du secteur agricole. Avant la création de lARLA, les agriculteurs se plaignaient déjà de ne pas avoir accès à des produits efficaces et sécuritaires que leurs compétiteurs pouvaient pourtant utiliser. La révision du système dhomologation des pesticides, entreprise par un groupe multidisciplinaire au début des années 1990, devait plus tard conduire à la création de lARLA et à sa consolidation sous la responsabilité du ministre de la Santé.
Pour plusieurs intervenants du monde agricole, la création dune telle agence était porteuse davenir et suscitait des attentes élevées pour ce qui est de lamélioration du processus dhomologation. Quoi quil en soit, les témoins ont continué à faire connaître leurs frustrations au Comité permanent, même après la création de lARLA en 1995. Cest donc sans surprise que le Comité permanent a tenu à nouveau une série de rencontres sur limpact que le processus dhomologation des produits antiparasitaires peut avoir sur la compétitivité des agriculteurs canadiens.
De nombreux sujets ont été discutés lors des réunions, mais un thème est
ressorti continuellement : les agriculteurs canadiens nauraient pas accès aux mêmes outils de lutte antiparasitaire efficaces et sécuritaires dont profitent leurs principaux concurrents, notamment les producteurs américains.Puisque les conditions du marché international sont déjà difficiles pour les agriculteurs canadiens, un autre type dobstacle qui influe sur leur capacité dêtre concurrentiels mérite un examen attentif, surtout si cet obstacle existe depuis aussi longtemps.
LES DIFFICILES DÉBUTS DE LAGENCE DE RÉGLEMENTATION DE LA LUTTE ANTIPARASITAIRE
À la fin des années 1980, lhonorable Don Mazankowski, alors ministre de lAgriculture, a mandaté un groupe de travail pour formuler des recommandations visant à améliorer le système fédéral de réglementation des pesticides. Au mois de décembre 1990, soit un peu plus dun an et demi après avoir reçu son mandat, lÉquipe dexamen du processus dhomologation des pesticides remettait son rapport. Au cur des recommandations, on retrouvait la création de lARLA et le transfert de la responsabilité législative du ministre de lAgriculture au ministre de la Santé.
Au mois de février 1992, les ministres de lAgriculture, de lEnvironnement, des Forêts, et de la Santé et du Bien-être social ont annoncé un plan de six ans pour mettre en place un nouveau système réglementaire fédéral de lutte antiparasitaire. Les objectifs du système étaient les suivants :
la transparence, incluant loccasion pour le public de participer
lefficacité
la sensibilité et ladaptabilité aux changements
limputabilité et la prévisibilité
laccès accru aux stratégies antiparasitaires qui réduisent les risques deffets nuisibles pour la santé humaine, la sécurité des utilisateurs ainsi que lenvironnement
lappui à lélaboration des politiques qui contribuent à la viabilité économique et à la compétitivité de lagriculture, de la foresterie, des pêches et de laquaculture
lappui à lélaboration de systèmes durables qui réduisent, dans la mesure du possible, la nécessité de recourir aux produits antiparasitaires.1
Cest au mois davril 1995 que lAgence de réglementation de la lutte antiparasitaire a été constituée comme une direction générale au sein de Santé Canada. Le transfert des responsabilités du ministre de lAgriculture et de lAgroalimentaire au ministre de la Santé sest fait par un décret pris le 25 mars 1995. 2
Cétait là une restructuration importante qui suivait les recommandations faites cinq ans plus tôt par lÉquipe dexamen. Pourtant, mais avec un certain recul, on peut maintenant se demander si lARLA nest pas effectivement née à un bien mauvais moment. Comme la souligné pertinemment un témoin lorsque questionné sur le principal obstacle qui empêche le système dhomologation dêtre efficace :
Nous croyons quil sagit plutôt du cumul de plusieurs problèmes qui remontent directement à lépoque où lAgence a été créée.
On a décidé de mettre sur pied lAgence à loccasion dune révision de la Loi sur les produits antiparasitaires, qui demeure encore aujourdhui la loi habilitante. Malheureusement, après que lAgence a été créée, Ottawa a entrepris de se délester de 25 000 fonctionnaires. Au début, lAgence a fait preuve dune grande efficacité dans sa façon de réglementer les pesticides au regard de ce quil en était auparavant, où cette réglementation relevait de quatre ministères. Nous présumons quon avait alors deux objectifs à cur : faire fonctionner lAgence efficacement, mais également consolider au sein de lAgence les ressources qui étaient déjà allouées à cette fin au personnel des quatre ministères en question.
LAgence sestime sous-financée. Nous ne savons pas si cest vraiment le cas. Elle dit quil lui faudrait une nouvelle loi pour tout faire et répondre aux besoins de tout le monde. Nous en doutons, car, au mieux, nous nous disons quune nouvelle loi serait encore une loi habilitante.3
À cause des nombreuses responsabilités de lARLA dont plusieurs sont complexes, aux niveaux tant scientifique quanalytique et de limportance de son rôle en matière de protection de la santé humaine et de lenvironnement, lAgence ne peut souffrir dun manque defficacité, de transparence ou de communication. Peu importe la cause manque de financement, absence de cadre législatif approprié ou une « naissance » dans des conditions difficiles , lARLA na pas joui de la stabilité nécessaire pour répondre aux attentes que de nombreux intervenants avaient lors de sa création. Certes, certains progrès notables ont été réalisés comme lélimination, au cours des deux premières années de lARLA, des arriérés pour les nouveaux produits4 et, selon des fonctionnaires de lARLA, des efforts considérables ont été consacrés à lharmonisation des examens avec les États-Unis afin de faciliter lhomologation simultanée dans les deux pays. De plus, le nombre annuel dhomologations de nouvelles matières actives est presque le double, soit 16 contre 9, de ce quil était sous lancien système. Par ailleurs, dans lensemble des demandes dhomologation de nouvelles matières actives reçues et approuvées par lARLA en 2000, il y avait cinq demandes ne présentant aucune lacune, qui ont profité dun délai moyen dhomologation de 11 mois, tandis que le délai a été de 21 mois dans le cas des dossiers incomplets. En comparaison, aux États-Unis, le délai le plus court de lEnvironmental Protection Agency (EPA) a été de 22 mois en 2000. 5
Même si certaines statistiques montrent des progrès dans des activités de lARLA, il faut toutefois noter que les comparaisons sont faites par rapport à un ancien système qui ne fonctionnait pas très bien. De plus, tous ne voient pas du même il les progrès réalisés. Ainsi, pour un bureaucrate, un délai de 21 mois peut être un signe defficacité, alors que pour un agriculteur, il peut signifier deux, voire trois récoltes, durant lesquelles il ne profite pas des mêmes outils que ses compétiteurs. Dans un milieu aussi compétitif que lagriculture, ce délai peut avoir un effet dévastateur à long terme.
Sept ans après être entrée en fonction, lARLA a fait progresser le système dhomologation des produits antiparasitaires, mais limpatience et la frustration des agriculteurs perdurent et sont symptomatiques dun certain malaise dans le fonctionnement global de lAgence. Bien que difficile à cerner précisément, ce problème ne serait pas étranger aux nombreux rôles joués par lARLA, dont certains apparaissent difficilement conciliables.
Sans avoir solutionné tous ses problèmes de « croissance », lARLA doit maintenant faire face à un nouveau défi. En effet, le nouveau projet de loi C-53 : Loi visant à protéger la santé et la sécurité humaines et lenvironnement en réglementant les produits utilisés pour la lutte antiparasitaire qui vise à rajeunir lactuelle Loi sur les produits antiparasitaires, vieille de 33 ans viendrait concrétiser les méthodes déjà employées par lARLA. Ce projet de loi est généralement bien accueilli par le milieu agricole, mais un renouvellement législatif demeure toujours une source potentielle de perturbations et exige une certaine adaptation. Ainsi, la nouvelle loi donnerait au public laccès aux rapports dévaluation détaillés et le droit de demander de reconsidérer une décision liée à lhomologation dun pesticide. Les activités de lARLA, déjà complexes et nombreuses, pourraient donc le devenir encore davantage et rendre son fonctionnement plus lourd, avec pour résultat de lui faire perdre de vue les besoins des agriculteurs.
En prenant lexemple des problèmes reliés à lapprobation de pesticides à usage limité, des témoins qui ont comparu devant le Comité permanent ont fait valoir quun médiateur pourrait « faciliter » les discussions et rappeler à lARLA quun de ses rôles vise aussi à appuyer la compétitivité du secteur agricole. Cest donc avec intérêt que le Comité accueille la récente annonce de lARLA concernant la nomination dun médiateur. 6
On ne sait pas encore avec certitude quel sera le rôle du médiateur et de qui il relèvera. Cette situation préoccupe le Comité permanent qui veut sassurer de faire en sorte que les intervenants agricoles puissent rapidement régler leurs différends avec lARLA en cas de décisions qui tardent ou de politiques controversées. Par conséquent :
RECOMMANDATION 1
Le Comité recommande quun médiateur, indépendant de lAgence de réglementation de la lutte antiparasitaire et relevant directement du ministre de la Santé, soit nommé afin de faciliter les discussions sur les divers besoins des agriculteurs en matière de lutte antiparasitaire.
Même sil nest pas évident que lARLA ait souffert de sous-financement jusquà maintenant, des témoins ont néanmoins rappelé au Comité permanent limportance dun financement adéquat.7 Dans cette perspective, il faut souligner que les dépenses nettes pour la réglementation de la lutte antiparasitaire se sont accrues en 2002-2003, passant de 23,4 millions de dollars en 2001-2002 à 30,1 millions de dollars. Parallèlement, le nombre déquivalents à temps plein a augmenté à 439 en 2002-2003, contre 388 en 2001-2002. Selon le Rapport sur les plans et priorités de Santé Canada, « laugmentation dans les dépenses nettes est principalement due à une initiative visant à renforcer le système de réglementation de la lutte antiparasitaire. » Les membres du Comité permanent sont conscients des défis croissants que pose la protection de la santé humaine et de lenvironnement, et de la difficulté grandissante pour lARLA de tenir compte des besoins des agriculteurs dans sa mission. Un organisme de réglementation à vocation scientifique a besoin de stabilité pour accomplir un travail de manière efficace, et cette stabilité dépend souvent dune utilisation efficiente du soutien financier gouvernemental. Pour cette raison :
LACCÈS À DES PESTICIDES À USAGE LIMITÉ ET LA
RECOMMANDATION 2
Le Comité recommande que le Bureau du vérificateur général du Canada effectue une vérification de loptimalisation des ressources, cest-à-dire une vérification du rendement, afin dexaminer les pratiques de gestion, les contrôles et les systèmes de rapport en vigueur à lAgence de réglementation de la lutte antiparasitaire.
COMPÉTITIVITÉ DES AGRICULTEURS CANADIENSLes problèmes concernant lhomologation des pesticides à usage limité et leur impact sur la capacité des agriculteurs canadiens à être concurrentiels sont des thèmes qui ont dominé les réunions du Comité permanent. Un pesticide à usage limité est défini comme un produit dont lusage se révèle nécessaire, mais dont le faible volume des ventes dans un pays ne permet pas de convaincre un fabricant dobtenir une homologation qui permettrait sa vente.
Un des secteurs les plus touchés par cette situation est celui de lhorticulture au Canada, qui génère des revenus de plus de 4,2 milliards de dollars, soit un peu plus de 14 p. 100 des revenus agricoles totaux. Le secteur connaît la croissance la plus rapide de lagriculture canadienne. Sa production est très diversifiée et inclut plus de 120 espèces et sous-espèces de fruits, de légumes et de fines herbes, ainsi que les fleurs et les plantes dornement. Comme la Fédération canadienne de lagriculture la souligné devant le Comité permanent, les agriculteurs participent de plus en plus à des programmes de lutte antiparasitaire intégrée (LAI) qui utilisent un ensemble doutils antiparasitaires, notamment des outils biologiques, des cultures, des moyens physiques et chimiques qui permettent doptimiser les avantages dune LAI et de réduire au minimum les risques pour lenvironnement. 8
Les consommateurs, les agriculteurs et lenvironnement sont tous gagnants lorsquune stratégie de LAI fonctionne bien, mais le système canadien a des ratés et les producteurs nont par conséquent pas toujours accès aux produits antiparasitaires les plus performants. Non seulement cela nuit à leur capacité concurrentielle, mais des produits qui sont toujours utilisés pourraient être remplacés par des substituts moins nocifs pour lenvironnement qui sont déjà utilisés aux États-Unis.
Lavenir de lagriculture au Canada est menacé, puisque le système actuel nuit à notre compétitivité. Nos homologues américains ont accès à des pesticides quils utilisent sur les fruits et les légumes exportés au Canada, mais qui ne sont pas encore homologués ici.
À cet égard, il est important de comprendre que lorsque les consommateurs canadiens achètent des fruits et des légumes, ils dépensent trois dollars sur quatre pour des produits importés majoritairement des États-Unis.
Le processus dhomologation des outils antiparasitaires doit être harmonisé, de façon que les demandes pour de nouveaux produits soient présentées, évaluées et approuvées au Canada et aux États-Unis en même temps.9
Pour un fabricant de produits antiparasitaires, la rentabilité demeure un élément fondamental dans sa décision dhomologuer un produit :
En ce qui a trait à lusage limité, nous avons réalisé cet été une analyse assez détaillée qui a révélé clairement que dans la plupart des usages limités, il nest pas rentable pour un déclarant de sinscrire. [ ] Que pouvons-nous y faire? Daprès lanalyse que nous avons faite cest peut-être par instinct de préservation nous ne pouvons résoudre ce problème en tant quorganisme de réglementation. Nous devons collaborer avec le ministère de lAgriculture ainsi quavec les producteurs.10
Pour quun marché fonctionne bien, certaines conditions doivent être remplies. Il faut notamment un produit ou un service qui puisse être échangé, un nombre suffisant dacheteurs et de vendeurs qui ont la volonté deffectuer des transactions et un processus perçu comme équitable. Lorsque certaines conditions ne sont pas remplies et quun fabricant considère quun marché noffre pas une profitabilité suffisante pour enregistrer un produit, le gouvernement a alors une raison valable dintervenir, surtout si son intervention vient soutenir une activité économique déjà importante et viable, comme le secteur horticole au Canada. Puisque lARLA, comme organisme réglementaire, est impuissante à agir, il revient au ministre de la Santé de mettre de lavant des solutions qui permettront aux agriculteurs laccès à des produits antiparasitaires appropriés.
Cest dailleurs ce que les États-Unis ont accompli avec leur programme IR-4 (Interregional Research Project No. 4). Ce programme, nommé aussi « le programme des usages limités », est principalement financé par le département américain de lAgriculture (USDA) et vise une collaboration entre les agriculteurs, les scientifiques et les organisations spécialisées en production agricole, afin de générer les données nécessaires pour lapprobation de produits antiparasitaires à usage limité dont ont besoin les producteurs américains. Cette approche contribue grandement à la plus grande accessibilité de produits dont peuvent profiter les producteurs américains. On estime à 40 milliards de dollars américains la production américaine de cultures de petites surfaces, qui sont les principaux utilisateurs de pesticides à usage limité. Au cours de 2000, lAgence des États-Unis pour la protection de lenvironnement (EPA) a homologué de nouveaux pesticides et approuvé de nouveaux usages pour les pesticides existants. Les producteurs américains ont eu accès à 901 nouveaux usages pour cultures sur surface réduite. Au Canada, seuls 24 produits ont été homologués depuis mars 2000.
11Même si lARLA et lEPA séchangent certaines informations du programme IR-4, certaines données complémentaires, propres au Canada, demeurent nécessaires pour remplir des demandes dhomologation. Le Fonds canadien dadaptation et de développement rural contribue à un programme de pesticides à usage limité, à raison de 400 000 dollars par année, afin daider le secteur à mener des recherches et des analyses. Le programme de quatre ans doit se terminer en 2002-2003. En comparaison, le programme américain IR-4 reçoit un financement de plus de 15 millions de dollars par année.12
Pour maintenir la compétitivité des agriculteurs en matière daccès à des produits antiparasitaires efficaces et plus respectueux de lenvironnement, il apparaît alors impératif que le gouvernement canadien intervienne, surtout lorsque toutes les conditions dun marché ne sont pas présentes et que les enjeux économiques le justifient. Par conséquent :
RECOMMANDATION 3 Le Comité recommande quAgriculture et Agroalimentaire Canada finance, à raison dau moins un million de dollars par année, un programme de recherche et danalyse semblable au programme américain IR-4. Ce programme sera élaboré en collaboration avec les intervenants agricoles afin de générer ou de compléter les données nécessaires pour lhomologation de nouveaux produits à usage limité ou pour élargir lemploi de produits déjà approuvés. |
Un tel programme de recherche, sil est conduit sérieusement, signifie une interaction importante avec de nombreux intervenants, canadiens et étrangers. Il apparaît alors essentiel quune équipe coordonne les activités relatives aux pesticides à usage limité. De plus, comme ces activités sont assujetties à un cadre réglementaire où la prise de décisions et ladoption de politiques exigent parfois un certain temps et ce, au détriment des besoins des agriculteurs, il apparaît tout aussi essentiel quun facilitateur ou un conseiller puisse intervenir spécifiquement sur les questions de pesticides à usage limité. Quil sagisse dextension du profil demploi pour les produits à usage limité, dhomologation des produits à usage limité à la demande des utilisateurs ou encore de discussions pour une plus grande harmonisation avec les États-Unis, il semble que les efforts faits au Canada mènent difficilement à une solution satisfaisante et rapide pour les utilisateurs de produits destinés à des cultures sur surface réduite.
RECOMMANDATION 4 Le Comité recommande quun conseiller chargé des questions relatives aux produits antiparasitaires à usage limité soit nommé pour intervenir dans les processus de prise de décisions et dadoption de politiques et pour faciliter les activités relatives aux produits à usage limité. Son mandat devrait comprendre un volet spécifique sur les questions dharmonisation avec les États-Unis, comme la reconnaissance de léquivalence de zones comparables et des données existant déjà dans un autre pays de lOCDE. Le conseiller devrait relever des ministres de la Santé et de lAgriculture et Agroalimentaire. |
Le système de réglementation des produits antiparasitaires est à un carrefour. Au fil des années, de longues discussions et diverses tentatives daméliorer le système nont pas toujours répondu aux attentes de nombreux intervenants. Les agriculteurs en particulier ont eu à subir plus que leur large part de frustrations. Après 33 ans, la Loi sur les produits antiparasitaires est maintenant en cours de révision, mais certaines activités de lARLA étroitement liées à lagriculture ne font pas partie de la réforme proposée. En formulant ses recommandations, le Comité permanent croit que le moment est bien choisi de corriger certaines iniquités importantes du système qui nuisent depuis trop longtemps à la capacité concurrentielle des agriculteurs canadiens.
1 Équipe dexamen du processus dhomologation des pesticides, Révision du système réglementaire fédéral de lutte
antiparasitaire, Gouvernement du Canada, Ottawa, décembre 1990, p. 5.
2
Chambre des communes, Comité permanent de
lenvironnement et du développement durable, Premier Rapport, Les
pesticides un
choix judicieux simpose pour protéger la santé et lenvironnement, 2e
session, 36e législature,
mai 2000, p. 10.
3
Chambre des communes, Comité permanent de
lagriculture et de lagroalimentaire, Témoignages, 1re session,
37e législature,
réunion no 35-09:45, M. Jeff Wilson de lAssociation des fruiticulteurs
et maraîchers de lOntario,
27 novembre 2001.
37e législature, réunion no 43-09:40, Dre Claire Franklin, directrice exécutive de lARLA, 7 février 2002.
5 ARLA, Présentation de lARLA au Comité permanent de lagriculture et de lagroalimentaire, Ottawa, 7 février 2002.
6
Source : Western Producer, Pesticide
Ombudsman Very Good News, 21 mars 2002, citant un représentant de lARLA qui
a fait cette déclaration
devant les délégués à la réunion annuelle du Conseil canadien de lhorticulture
tenue à Kelowna
(C.-B.) le 8 mars 2002.
7
CropLife, Présentation au Comité permanent de
lagriculture et de lagroalimentaire de la Chambre des communes, Ottawa,
5 février 2002, p. 1.
8 Fédération canadienne de lagriculture, Exposé de la FCA devant le Comité permanent de lagriculture, 5 février 2002, p. 4.
9
Chambre des communes, Comité permanent de
lagriculture et de lagroalimentaire, Témoignages, 1re session, 37e
législature, réunion no
41-09:45, Mme Anne Fowlie, vice-présidente du Conseil canadien de
lhorticulture, 5 février 2002.
10
Chambre des communes, Comité permanent de lagriculture et de
lagroalimentaire, Témoignages, 1re session, 37e
législature, réunion
no 43-10:10, Dr Claire Franklin, directrice exécutive de
lARLA, 7 février 2002.
11
Chambre des communes, Comité permanent de
lagriculture et de lagroalimentaire, Témoignages, 1re session, 37e
législature, réunion
no 41-09:45, Mme Anne Fowlie, vice-présidente du Conseil canadien
de lhorticulture, 5 février 2002.
26 novembre 2001, p. 19.