Passer au contenu

INST Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

PDF

MOT DE LA PRÉSIDENTE

Le 11 septembre 2001, le monde a été témoin d’une série d’horribles attaques terroristes contre des cibles aux États-Unis. Ce jour-là, quatre avions de ligne pilotés par des extrémistes musulmans se sont lancés dans des missions suicide; deux avions ont ciblé le World Trade Center, à New York, et un autre, le Pentagone, à Washington, D.C. Une attaque contre une autre cible (probablement la Maison Blanche) a été contrée par les passagers à bord du quatrième avion; cet appareil s’est écrasé dans un champ au sud-est de Pittsburgh. Il y a lieu de croire que d’autres actes de terrorisme étaient probablement prévus mais qu’ils ont avorté, en raison de l’interdiction de décoller ou du déroutement vers le Canada de tous les appareils civils qui auraient dû voler dans l’espace aérien américain ce jour-là. Même si le bilan final ou officiel des victimes n’a pas encore été établi, il est de notoriété publique qu’environ 4 000 personnes, dont 24 Canadiens, ont péri à cause de ces actes barbares.

Les terroristes ont visé directement des symboles ou des centres du commerce, de la puissance militaire et de la démocratie aux États-Unis; il est cependant plus exact de conclure que c’est la liberté du monde démocratique qui a été attaquée ce jour-là. D’ailleurs, aucun acte de terrorisme n’a fait, en une seule journée, autant de victimes innocentes parmi des gens de différents pays, de différentes nationalités et de différentes convictions religieuses, et jamais autant de familles et d’amis des quatre coins de la planète n’ont été autant touchés à jamais par le terrorisme.

Même si les pertes économiques subies ne peuvent se comparer à l’ampleur des pertes humaines, le Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes estime néanmoins important de tenter de mesurer les répercussions sur l’économie du Canada des événements du 11 septembre et des actes de terrorisme biologique qui ont suivi. Conscient que le gouvernement du Canada a commencé à prendre des mesures correctives immédiates, le Comité vise à aider le gouvernement fédéral à concevoir un plan à long terme cohérent pour mettre fin au choc négatif sur l’économie déclenché par ces actes de violence et pour répondre efficacement à la nouvelle menace à la sécurité. Plus précisément, la mission du Comité consiste à prévoir les nombreuses, mais pas nécessairement évidentes, conséquences économiques du terrorisme et de conseiller les gouvernements et les organismes de réglementation sur la façon de réagir efficacement, dans le monde très préoccupé par la sécurité après les événements du 11 septembre, de manière à réduire au minimum les répercussions négatives sur l’économie canadienne.

Avec ces objectifs en tête, le Comité a organisé plusieurs réunions intensives avec un grand nombre de dirigeants d’affaires, de représentants d’associations de l’industrie —  des secteurs que le choc économique provoqué par la tragédie frappe le plus directement —  et de représentants d’associations de l’industrie et de représentants américains. Leurs messages étaient clairs et simples. Fait intéressant à souligner, un consensus général s’est dégagé sur la nécessité d’accroître les dépenses militaires et antiterroristes du gouvernement fédéral et de financer ces dépenses en réduisant et en reportant les dépenses dans des domaines moins prioritaires. Un tel plan permettrait, semble-t-il, au gouvernement du Canada de ne pas retomber dans le déficit, ce qui rétablirait la confiance des consommateurs et des investisseurs en une reprise économique générale au début de 2002. En même temps, le monde des affaires a clairement prévenu que l’adoption de ces nouvelles mesures de sécurité ne doit pas entraver la circulation des marchandises et des personnes à la frontière canado-américaine.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à nos audiences et qui nous exprimé leurs points de vue. Les lecteurs conviendront, j’en suis convaincue, que ce rapport reflète les préoccupations des citoyens ainsi que les valeurs et les priorités communes des Canadiens, dans un monde plus conscient de la sécurité après le 11 septembre.

Enfin, le Comité aimerait dédier ces travaux à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie au World Trade Center, au Pentagone et dans un champ près de Pittsburgh, en Pennsylvanie, le 11 septembre 2001.