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FAIT Rapport du Comité

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A.        Commerce entre le Canada et l’Asie-Pacifique

1.      Commerce de marchandises

Exception faite de ses partenaires de l’ALENA, le Canada commerce davantage avec les pays de l’Asie-Pacifique qu’avec toute autre grande région du monde. Le total du commerce des marchandises entre le Canada et les pays de l’Asie-Pacifique était évalué à 74 milliards de dollars en 2002, ce qui représente quelque 45 % de son commerce de marchandises à l’extérieur de la région de l’ALENA. Les exportations canadiennes vers l’Asie-Pacifique s’élèvent à 21 milliards de dollars, et les importations représentent le reste, soit 53 milliards de dollars.

Graphique 3 - Commerce de marchandises du Canada avec les pays de l'Asie-Pacifique, 1980-2002

Bien que la répartition entre les exportations et les importations donne à penser que le Canada a un important déficit commercial avec l’Asie-Pacifique, tel n’a pas toujours été le cas. Au début des années 1980, le Canada avait un modeste excédent commercial avec les pays de la région. Depuis, par contre, les importations en provenance de l’Asie-Pacifique ont augmenté beaucoup plus rapidement que les exportations vers cette région. De 1980 à 1996, les exportations canadiennes vers l’Asie-Pacifique ont augmenté en moyenne de 7 % par année, tandis que les importations provenant de l’Asie progressaient de 10,5 % pendant la même période.

Ce déséquilibre commercial croissant a été aggravé par la crise financière de l’Asie, en 1997. Comme une grande partie de la région s’enlisait dans la récession et que les devises locales dégringolaient, il est devenu très difficile pour les exportateurs canadiens de continuer à vendre sur la plupart des marchés asiatiques. Certains exportateurs ont vu leurs produits devenir trop chers sur un grand nombre de marchés à cause des effets de la crise sur les changes, tandis que d’autres ont vu la récession faire fléchir la demande pour leurs produits. Les exportations de marchandises vers l’Asie-Pacifique ont diminué de 22 % entre 1997 et 1998, et elles n’ont toujours pas retrouvé le niveau d’avant 1998.

Par contre, au même moment, la dévaluation des devises asiatiques a rendu les marchandises de cette région encore plus concurrentielles à l’étranger. Tandis que les exportations canadiennes vers la région déclinaient, la croissance des exportations se poursuivait librement. C’est ainsi que le déficit commercial avec l’Asie-Pacifique a explosé depuis 1997, passant de 10 milliards de dollars par an à 32 milliards de dollars en 2002.

a)      Marchés d’exportation des marchandises canadiennes en Asie-Pacifique

i)       Destinations principales

Les exportations de marchandises du Canada vers l’Asie-Pacifique sont dominées par quelques marchés clés, surtout en Asie. Les pays de l’Océanie — surtout l’Australie et la Nouvelle-Zélande — ne représentent guère qu’environ 5 % du commerce de marchandises du Canada à destination de l’ensemble de la région. Les destinations les plus importantes des exportations canadiennes sont le Japon et la Chine qui, à eux deux, reçoivent près des trois cinquièmes des exportations canadiennes vers la région. La valeur des marchandises vendues au Japon s’élevait à 8,2 milliards de dollars en 2002, ce qui fait de ce pays la plus importante destination des exportations en Asie-Pacifique et la deuxième dans le monde. Pour sa part, la Chine est pour le Canada la quatrième destination par ordre d’importance dans le monde, avec des exportations de marchandises de plus de 4 milliards de dollars en 2002.

Bien que le Japon et la Chine soient les deux principaux clients du Canada en Asie-Pacifique, les exportations vers ces pays évoluent dans des sens contraires. Les exportations canadiennes vers le Japon ont affiché une vigoureuse croissance dans les années 1980 et la première moitié des années 1990. Toutefois, l’effet conjugué de la crise asiatique et des difficultés économiques internes qui perdurent au Japon a calmé l’appétit des Japonais pour les importations canadiennes22. Après avoir augmenté de 47 % dans la première moitié des années 1990, les exportations de marchandises vers le Japon ont plafonné à 12,1 milliards de dollars en 1995 et ont diminué de plus de 30 % depuis.

Tableau 1 - Principales destinations des exportations canadiennes de marchandises en Asie-Pacifique

Par contre, la croissance des exportations vers la Chine a été énergique, surtout récemment. La Chine continuant à apporter des réformes économiques axées sur le marché, l’accès au marché chinois s’est amélioré pour les fournisseurs étrangers, dont le Canada. Depuis 1997, les exportations canadiennes vers la Chine ont augmenté de 67 %.

Outre le Japon et la Chine, les autres grandes destinations des exportations canadiennes en Asie-Pacifique sont la Corée du Sud, Hong Kong, l’Australie et Taïwan, la Corée du Sud étant la plus importante. En 2002, le Canada a exporté vers ce pays des marchandises d’une valeur de 2 milliards de dollars — soit environ 9 % des exportations canadiennes destinées à l’Asie-Pacifique. Le total des exportations vers chacun des trois autres pays s’est situé entre 1,1 et 1,2 milliard de dollars. Dans chaque cas, il s’agit d’un peu plus de 5 % du total des exportations canadiennes vers l’Asie-Pacifique.

Comme on l’a signalé plus haut pour le Japon, le niveau des exportations vers la Corée du Sud, Hong Kong et Taïwan en 2002 a été bien inférieur aux records établis au milieu des années 1990, immédiatement avant la crise asiatique. Les exportations vers la Corée du Sud, notamment, ont fait une chute radicale : 30 % entre 1996 et 2002. La croissance des exportations vers l’Australie a été plus solide. Ces quatre pays reçoivent, avec la Chine et le Japon, environ 84 % des exportations canadiennes destinées à l’Asie-Pacifique.

Bien que les exportations canadiennes vers la plupart des pays d’Asie stagnent depuis quelques années et n’ont toujours pas retrouvé le niveau d’avant 1997, il y a quelques exceptions notables. Outre la Chine, où les exportateurs canadiens remportent un certain succès, l’Inde et le Vietnam s’affirment comme des marchés qui pourraient devenir importants. La valeur totale des exportations vers ces deux pays demeure relativement modeste, mais elle augmente rapidement.

ii)      Exportateurs provinciaux

La Colombie-Britannique (C.-B.) est de loin la province canadienne qui exporte le plus vers l’Asie-Pacifique. En 2002, elle a expédié des marchandises d’une valeur de 6,9 milliards de dollars vers cette région du monde, ce qui représentait cette année-là près du tiers des exportations canadiennes vers l’Asie-Pacifique. Certes, la C.-B. domine le commerce du Canada avec l’Asie-Pacifique, mais ses exportations vers la région ont été durement frappées depuis le milieu des années 1990. Pour la province, le Japon est le marché principal, et le rendement médiocre de l’économie japonaise pendant une grande partie des années 1990 a pesé lourd sur l’ensemble des exportations de la province vers l’Asie-Pacifique. Les exportations vers la région ont diminué de 33 %, à partir d’un sommet de 10,3 milliards de dollars atteint en 1995.

Tableau 2 - Export. de march. en Asie-Pacifique, par province

L’Ontario et l’Alberta sont les deux autres plus grands exportateurs, avec des ventes de marchandises en Asie-Pacifique de 4 milliards et de 3,3 milliards de dollars respectivement, en 2002, ventes qui représentaient environ 19 % et 16 % du total du commerce du Canada vers l’Asie-Pacifique cette année-là. Alors que les exportations albertaines vont surtout au Japon et dans une moindre mesure en Chine, celles de l’Ontario sont relativement bien réparties dans la région. Si la Chine et le Japon demeurent les principales destinations des exportations ontariennes, l’Australie et Hong Kong représentent aussi des marchés importants puisqu’ils achètent chacun environ 12 % des exportations de l’Ontario vers la région.

Le Québec et la Saskatchewan font aussi des exportations importantes vers l’Asie-Pacifique. Leurs ventes représentent respectivement 13,8 % et 9,8 % du total des exportations canadiennes de marchandises vers la région. Exception faite de Terre-Neuve-et-Labrador, le Québec est la seule province dont les exportations en Asie-Pacifique ont dépassé en 2002 leur valeur d’avant la crise Asiatique.

Bien que la C.-B. et l’Ontario soient les deux plus grands exportateurs vers l’Asie-Pacifique, en valeur monétaire, ce fait ne reflète pas forcément l’importance relative de cette région pour les économies provinciales. En C.-B., l’Asie-Pacifique est un marché d’exportation essentiel, puisqu’il représente 23 % des exportations de la province dans le monde entier. Par contre, les exportations ontariennes se concentrent fortement aux États-Unis, ce qui rend le marché de l’Asie-Pacifique relativement peu important. En 2002, moins de 2 % des exportations ontariennes de marchandises sont allées dans des pays de l’Asie-Pacifique. En général, l’Asie-Pacifique est une destination d’exportation plus importante pour les
provinces de l’Ouest que pour celles de l’Est. Ce sont la C.-B., la Saskatchewan et le Manitoba qui expédient vers les pays de l’Asie-Pacifique la plus forte proportion du total de leurs exportations.

iii)     Principaux produits d’exportation

Le tableau 3 donne un aperçu des principaux produits que le Canada exporte vers l’Asie-Pacifique. Les produits de la forêt — bois et produits du bois, pâte et papier — sont la principale catégorie de produits exportés vers la région, mais le Canada vend une grande variété de biens en Asie-Pacifique. Les produits du secteur primaire, dont les produits agricoles, les minéraux et les carburants fossiles, représentent plus de la moitié des livraisons du Canada dans la région, mais les produits manufacturés de haute technologie sont aussi des importations non négligeables.

La composition des exportations du Canada en Asie-Pacifique a considérablement évolué depuis le début des années 1990. Les viandes et produits carnés, le matériel de télécommunication et les véhicules motorisés sont en train de devenir des produits d’exportation importants. Parallèlement, il y a eu une diminution des expéditions de céréales, de plastiques et de carburants fossiles.

Tableau 3 - Princ. march. exportées par le Canada et Asie-Pacifique

Bien que toutes les provinces exportent un large éventail de produits vers l’Asie-Pacifique, la nature de ces produits dépend beaucoup de la région d’origine. Les provinces de l’Atlantique exportent surtout du poisson, des fruits de mer, des produits forestiers et des minerais. L’Ontario et le Québec exportent également des produits forestiers et miniers, mais également des produits agricoles. Toutefois, les exportations principales de la région vers l’Asie sont des produits de l’aérospatiale et des véhicules automobiles, des machines et de l’équipement, et des produits électroniques. Pour leur part, les provinces des Prairies sont d’importantes exportatrices de grains, de viande, d’oléagineux et d’autres produits agricoles, en plus des engrais, d’autres produits chimiques, de carburants fossiles et de certains produits électroniques. Enfin, la C.-B. exporte un bon volume de produits forestiers vers l’Asie-Pacifique, ainsi que des produits miniers, des carburants fossiles et des produits manufacturés.

b)     Importations canadiennes de marchandises provenant de l’Asie

i)       Principales sources des importations

Les plus grandes destinations des exportations du Canada, la Chine et le Japon, sont également les plus importantes sources des importations canadiennes provenant de l’Asie-Pacifique. Ces deux pays fournissent chacun environ 30 % des importations canadiennes provenant de la région. La Chine est pour le Canada la plus grande source des importations venant de l’Asie-Pacifique et la deuxième dans le monde, ne le cédant qu’aux États-Unis. Les ventes totales de la Chine au Canada se sont élevées à 16 milliards de dollars en 2002. Les importations du Japon — troisième source des importations du Canada dans le monde — ne sont que légèrement inférieures, à 15,4 milliards de dollars.

L’émergence de la Chine comme grande source d’importations au Canada a été remarquable. En 1990, elle était au 11e rang, avec des ventes évaluées à 1,4 milliard de dollars. Depuis, les exportations chinoises au Canada ont monté en flèche, et les exportations japonaises au Canada ont également augmenté, quoique beaucoup plus lentement. Le Japon a été jusqu’en 2002 la deuxième source des importations au Canada par ordre d’importance.

Tableau 4 - Principales sources des importations canadiennes de marchandises de l'Asie-Pacifique

La Corée du Sud et Taïwan sont également des sources appréciables d’importations au Canada. Dans les deux cas, les importations ont augmenté vigoureusement tout au long des années 1990, mais ont quelque peu fléchi depuis. Les importations en provenance de ces deux pays se sont élevées à 4,9 milliards et 4,2 milliards de dollars respectivement, en 2002. Cela représentait cette année-là 9,2 % et 8 % des importations totales du Canada provenant de l’Asie-Pacifique.

Bien que les importations de ces quatre pays représentent plus des trois quarts des importations canadiennes provenant de l’Asie-Pacifique, un certain nombre de petits pays émergent rapidement comme d’importants exportateurs vers le Canada. La Malaisie, la Thaïlande, l’Inde, le Vietnam et les Philippines ont fait des gains considérables sur le marché canadien depuis le début des années 1990.

ii)      Principaux produits d’importation

Les importations canadiennes de l’Asie-Pacifique sont un ensemble de produits de technologie de pointe, de produits à forte intensité de main-d’œuvre et de produits à faible valeur ajoutée. Les produits de haute technologie dominent, et ce sont surtout des véhicules automobiles et pièces, des ordinateurs, du matériel électronique et du matériel de télécommunication. Pris ensemble, les produits
électroniques, les machines et le matériel, les véhicules automobiles et les pièces ont constitué en 2002 plus de la moitié de toutes les expéditions de l’Asie-Pacifique en 2002.

Toutefois, les produits de haute technologie ne sont pas les seuls produits de l’Asie-Pacifique qui pénètrent le marché canadien. L’industrie du vêtement et des accessoires et d’autres industries connexes sont aussi d’importants exportateurs pour le Canada, tout comme les fabricants de jouets et de jeux, de produits de fer et d’acier, de caoutchouc et de plastique. La vigoureuse croissance récente des importations au Canada provenant des pays de l’Asie-Pacifique touche un large éventail de produits et types de produits. L’électronique, le meuble, les tricots et les plastiques ont fait des gains considérables au Canada pendant les années 1990.

Tableau 5 - Princ. importations canadiennes de l'Asie-Pacifique

À quelques exceptions près, les importations canadiennes provenant de ses principales sources en Asie-Pacifique ne varient pas beaucoup d’un pays à l’autre. En général, la plupart des principaux partenaires commerciaux du Canada dans la région vendent à la fois des produits de haute technologie et des produits à forte intensité de main-d’œuvre. L’exception la plus notable à cette règle est le Japon. Malgré ses difficultés économiques récentes, le Japon demeure le pays le plus riche de la région, et son commerce porte presque exclusivement sur des produits de grande valeur. On ne s’étonnera pas que le Japon soit la principale source des importations canadiennes de voitures dans la région.

2.      Commerce de services

Les relations économiques du Canada avec l’Asie-Pacifique sont dominées par l’échange de marchandises, mais le commerce des services est un élément de plus en plus important de ces relations. Ces services sont les voyages, les services de transport, les services gouvernementaux et les services commerciaux comme la consultation, les services financiers, la construction et les services d’informatique et d’information. En 2001, dernière année pour laquelle on possède des données, la valeur des échanges de services entre le Canada et l’Asie-Pacifique a totalisé 13,4 milliards de dollars. Les pays de l’Asie-Pacifique ont acheté pour 6,8 milliards de dollars de services au Canada, alors que le Canada a déboursé 6,5 milliards de dollars pour des services provenant de la région. Le Canada a donc un léger excédent commercial d’environ 300 millions de dollars.

a)      Exportations de services

En pourcentage, l’Asie-Pacifique est un marché plus important pour le secteur des services qu’il ne l’est pour les marchandises. Les États-Unis et l’Europe sont les première et deuxième destinations des exportations canadiennes de services, mais les services exportés vers l’Asie-Pacifique représentaient en 2001 environ 11,6 % du total des exportations mondiales. Par comparaison, seulement 5,2 % des exportations canadiennes de marchandises, cette année-là, ont pris le chemin de l’Asie-Pacifique.

Graphique 4 - Commerce des services du Canada avec l'Asie-Pacifique, 1990-2001

Les exportations de services vers l’Asie-Pacifique progressent aussi plus rapidement que les exportations de marchandises. Évaluées à un peu moins de 3 milliards de dollars en 1990, les exportations de services vers l’Asie-Pacifique ont augmenté en moyenne de 7,9 % par année de 1990 à 2001, alors que la progression moyenne pour les marchandises, pendant la même période, n’était que de 2,4 %. Par conséquent, les services gagnent en importance, comme composante des exportations canadiennes totales vers l’Asie-Pacifique. En 1990, les exportations de services représentaient environ 18,2 % des exportations de marchandises. En 2001, la proportion était passée à 32,4 %.

Les exportations canadiennes de services vers l’Asie-Pacifique se répartissent plus uniformément dans la région que ne le font les exportations de marchandises. En 2001, le Japon, avec des achats de 1,7 milliard de dollars, était de loin le plus grand acquéreur de services canadiens, puisqu’il a reçu environ 25,6 % de toutes les exportations canadiennes de services destinées à l’Asie-Pacifique. Le Japon se situe aussi au troisième rang mondial des destinations des services canadiens, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. Toutefois, cinq autres pays et régions économiques sont aussi des acheteurs importants de services canadiens. Hong Kong, la Chine, la Corée du Sud, l’Australie et Taïwan reçoivent tous entre 8 et 12 % des exportations canadiennes de services dans la région. Les trois derniers ont affiché, avec le Vietnam, la croissance la plus rapide dans les exportations de services du Canada depuis 1990.

Tableau 6 - Principales destinations des exportations canadiennes de services en Asie-Pacifique

b)     Importations de services

Du côté des importations, l’Asie-Pacifique est un peu moins importante pour le Canada comme source de services que comme source de marchandises. La région représente environ 9,7 % du total des achats canadiens de services dans le monde, contre 14,2 % pour les importations canadiennes de marchandises. Les importations canadiennes de services asiatiques progressent un peu plus rapidement que les importations de marchandises. Les importations de services de l’Asie-Pacifique, qui étaient de 2,3 milliards de dollars en 1990, ont augmenté en moyenne de 9,9 % par année jusqu’en 2001, alors que le taux moyen a été de 8,6 % pour les marchandises.

Tableau 7 - Principales sources des importations canadiennes de services de l'Asie-Pacifique

À la différence de la répartition des exportations canadiennes de services, les sources des importations sont un peu plus concentrées dans quelques pays clés. Le Japon est pour le Canada la première source des importations de services en Asie-Pacifique et, tout comme pour les exportations de services, au troisième rang dans le monde, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. En 2001, le Canada a acheté au Japon des services d’un peu moins de 2,1 milliards de dollars, ce qui représentait environ 32,5 % du total des paiements de services en Asie-Pacifique. Parmi les autres sources importantes d’importations, il faut signaler Hong Kong, Singapour, la Chine et l’Australie. Avec le Japon, ces cinq économies assurent les trois quarts des importations canadiennes de services provenant de l’Asie-Pacifique. L’Indonésie, la Malaisie, l’Inde et le Vietnam sont les nouveaux exportateurs de services qui enregistrent la croissance la plus rapide.

B.        Investissement étranger direct

L’investissement étranger direct est un indicateur important non seulement des actuelles relations économiques entre le Canada et l’Asie-Pacifique, mais aussi de l’orientation future de ces relations. Comme John Banigan (sous-ministre adjoint, Secteur de l’industrie, ministère de l’Industrie) l’a rappelé au Sous-comité, l’IED joue un rôle de catalyseur dans le commerce international. L’interaction entre la société-mère et ses filiales peut forger des liens commerciaux et créer des marchés pour les biens et les services.

Le Japon est la plus importante destination de l’investissement étranger direct du Canada en Asie-Pacifique, et il se situe au neuvième rang dans le monde. L’IED canadien au Japon a totalisé 9,2 milliards de dollars en 2002, ce qui représente le quart de l’investissement du Canada dans l’Asie-Pacifique. Bien que les exportations du Canada au Japon stagnent depuis la crise asiatique, ce pays demeure attrayant pour les investisseurs canadiens. Depuis 1997, l’IED canadien au Japon a plus que doublé, alors que les exportations de marchandises ont diminué de plus de 25 %.

Tableau 8 - Principales destination de l'investissement direct du Canada en Asie-Pacifique

D’autres destinations sont importantes pour l’IED canadien en Asie-Pacifique : Hong Kong, Singapour, Australie et Indonésie. Toutefois, la croissance la plus rapide de l’investissement a été observée en Chine, en Corée du Sud et dans un certain nombre de pays de l’Asie du Sud-Est, et surtout en Thaïlande et en Malaisie.

Seule une poignée de pays de l’Asie-Pacifique ont des investissements importants au Canada. À eux seuls, le Japon, Hong Kong et l’Australie étaient en 2001 à l’origine de près de 91 % de l’IED de la région à destination du Canada. Parmi eux, le Japon est de loin le plus grand investisseur au Canada, avec 8,3 milliards de dollars, ce qui représente plus de la moitié de l’investissement de l’Asie-Pacifique au Canada.

Graphique 5 - Investissement étranger direct de l'Asie-Pacifique au Canada, 1987-2002


22Toutefois, les importations totales vers le Japon sont restées vigoureuses pendant toute la période.