TRAN Rapport du Comité
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INTRODUCTION
Le
1er avril 2003, Air Canada a déposé une demande de protection en
vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies
(LACC) et obtenu une ordonnance de la Cour suprême de l’Ontario visant à la
protéger de ses créanciers. Elle a également présenté une demande en vertu
du Bankruptcy Code américain. En réclamant cette protection afin de
faciliter sa restructuration, la compagnie aérienne a fait valoir la nécessité
fondamentale de restructurer ses coûts de main-d’oeuvre en modifiant les
conventions collectives, les règles de travail et les salaires de ses employés
afin de rationaliser ses opérations, d’augmenter son efficacité et
d’abaisser ses coûts en réalisant des économies attribuables surtout aux
propriétaires d’appareils, aux prêteurs, aux créanciers obligataires et aux
groupes syndicaux. De façon plus générale, Air Canada a indiqué qu’elle
devait restructurer son bilan et ses coûts d’exploitation pour tenir compte
de ce qu’elle a appelé « le nouvel environnement » et modifier
son modèle d’entreprise afin de mieux répondre aux besoins des clients et de
la compagnie elle-même afin de mettre en place des entreprises autonomes et
rentables.
À
ce moment-là, Air Canada a également annoncé qu’elle avait obtenu de la
société General Electric Capital Canada Inc. un financement de débiteur-exploitant
qui lui procurera des liquidités de 700 millions de dollars américains (ou un
montant équivalent en dollars canadiens, jusqu’à concurrence de 1,05
milliard de dollars), disponibles en deux étapes : un prêt à terme de
400 millions de dollars américains, remboursable dans les 18 mois, et un crédit
renouvelable de 300 millions de dollars américains. Ce financement, qui
s’ajoutera à environ 375 millions de dollars d’encaisse non affectée,
devrait fournir à Air Canada des liquidités suffisantes pour lui permettre de
poursuivre ses opérations normalement tout au long du processus de
restructuration en vertu de la LACC.
C’est
la raison pour laquelle le Comité permanent des transports de la Chambre des
communes a tenu des audiences sur la viabilité de l’industrie du transport aérien
au Canada. Dans le cadre de son étude, le Comité a entendu les points de vue
d’une vaste gamme d’intervenants, dont le ministre des Transports, la
direction d’Air Canada, les représentants des syndicats négociant au nom des
employés syndiqués de la compagnie, le Surintendant des institutions financières,
et les porte-parole de WestJet, d’Air Transat, d’Air North et d’autres
transporteurs aériens, ainsi que d’agences de voyage et de l’industrie du
tourisme. On trouvera dans le présent rapport un résumé de leurs témoignages,
un rappel des conclusions et des recommandations que présentait le Comité dans
son rapport de décembre de 1999 sur la restructuration du transport aérien au
Canada et dans son rapport de décembre 2001 sur la mise en place d’une
culture axée sur la sécurité dans les transports, ainsi que des propositions
de changement.
LE
RAPPORT DE DÉCEMBRE 1999
D’octobre
à décembre 1999, le Comité permanent des transports de la Chambre des
communes a examiné le cadre stratégique devant guider la restructuration de
l’industrie canadienne du transport aérien par suite de la position adoptée
par les Lignes aériennes Canadien International Ltée, qui avaient indiqué que
leur situation financière était très mauvaise et qu’elles ne disposeraient
pas des ressources financières nécessaires pour poursuivre seules leurs opérations
très longtemps. Le Comité a alors tenu des audiences qui ont débouché sur la
publication de son rapport intitulé La restructuration de l’industrie
canadienne du transport aérien : Favoriser la concurrence et protéger
l’intérêt du public.
Le
Comité présentait dans ce rapport 42 recommandations visant à la fois à
favoriser la concurrence dans l’industrie du transport aérien et à protéger
l’intérêt du public; il s’est penché en particulier sur les répercussions
de la restructuration de l’industrie sur les consommateurs, les employés des
compagnies aériennes et les habitants des petites communautés isolées.
Certaines des recommandations du Comité se sont traduites sur le plan législatif
par le projet de loi C-26, Loi modifiant la Loi sur les transports au Canada,
la Loi sur la concurrence, la Loi sur le Tribunal de la concurrence et la Loi
sur la participation publique au capital d’Air Canada et modifiant une autre
loi en conséquence.
Les
audiences et le rapport du Comité, de même que les mesures législatives que
le gouvernement fédéral a adoptées par la suite, reflétaient la situation de
l’industrie du transport aérien à ce moment-là. Rien ne permettait de prévoir
à l’époque des événements comme les attentats terroristes de septembre
2001, le ralentissement économique en Amérique du Nord, la hausse des coûts
du carburant et la guerre en Irak. Cependant, ces facteurs – parmi d’autres
– ont eu d’importantes répercussions négatives sur l’industrie du
transport aérien dans le monde entier.
LE
RAPPORT DE DÉCEMBRE 2001
En
octobre et novembre 2001, à la suite des attentats terroristes du 11 septembre
2001 aux États-Unis, le Comité permanent des transports et des opérations
gouvernementales de la Chambre des communes a tenu des audiences visant à déterminer
les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité dans le domaine de
l’aviation. Parmi les 15 recommandations contenues dans son rapport intitulé Créer
une culture de la sécurité dans les transports : Le transport aérien
d’abord, le Comité proposait la création d’une Administration de la sécurité
des transports à l’intérieur du portefeuille de Transports Canada, sous la
responsabilité d’un secrétaire d’État à la sécurité des transports.
Dans l’esprit du Comité, le mandat de cet organisme devait inclure tous les
moyens de transport soumis à la réglementation fédérale.
LA
CONJONCTURE ACTUELLE DANS L’INDUSTRIE DU TRANSPORT AÉRIEN
Depuis
plusieurs années, les transporteurs aériens du monde entier ont dû surmonter
de nombreux obstacles : le déclin du secteur de la haute technologie, qui
a eu des répercussions considérables sur le transport aérien, le
ralentissement économique, les attentats terroristes de septembre 2001, l’émergence
et la croissance de nouveaux concurrents et de concurrents établis, la hausse
des coûts du carburant, la guerre en Irak et l’apparition du syndrome
respiratoire aigu sévère (SRAS). Tous ces éléments ont entraîné des
difficultés financières pour des transporteurs aériens un peu partout dans le
monde, dont US Airways, United Airlines, American Airlines et Air Canada en Amérique
du Nord, et Sabena, Swissair, KLM, Finnair et British Airways en Europe.
En
annonçant qu’elle se plaçait sous la protection de la loi sur les faillites,
Air Canada a cité des données de l’Association du transport aérien
international selon lesquelles les pertes de l’industrie du transport aérien
ont atteint, depuis deux ans et demi, 31 milliards de dollars américains,
auxquels il faut ajouter des pertes prévues de 10 milliards de dollars américains
résultant de la guerre en Irak. Elle a également fait état d’un rapport de
Global Equity Research selon lequel les pertes de l’industrie nord-américaine
du transport aérien devraient s’élever, pour l’année 2003, à 6,5
milliards de dollars américains.
PROPOSITIONS
DE CHANGEMENT
Devant
la détérioration de sa situation financière, Air Canada a insisté sur la nécessité
de réduire ses coûts de main-d’oeuvre de 650 millions de dollars par année.
Les syndicats représentant les employés d’Air Canada ont réagi de diverses
façons aux demandes de la compagnie en ce sens. Air Canada a également
mentionné des problèmes de financement relatifs aux 12 régimes de retraite
concernant quelque 51 000 employés syndiqués, retraités et survivants.
Compte
tenu de la détérioration de la valeur des caisses de retraite en 2001 et 2002
en raison de la baisse des taux d’intérêts et du repli des marchés
boursiers, ainsi que de la situation financière de l’entreprise, le Bureau du
surintendant des institutions financières a demandé à Air Canada de mettre
fin à la suspension de ses cotisations, de hâter l’évaluation de sa caisse
de retraite et de combler tout déficit le plus rapidement possible. Il a également
enjoint Air Canada de fournir aux participants aux régimes une information
complète sur la situation. La compagnie a indiqué que, tout dépendant du résultat
de ses efforts de restructuration, elle envisageait diverses solutions de
rechange comme la réduction des prestations constituées, le gel de
l’accumulation des prestations pendant un certain temps ou la mise en place
d’un régime à cotisations déterminées. Il convient de souligner que toute
restructuration des régimes de retraite devrait être approuvée par le Bureau
du surintendant des institutions financières, en fonction de l’équité et de
la viabilité des propositions à cet égard, ainsi que de l’équité du
processus appliqué pour établir le projet de restructuration.
Le
Comité ne fait aucun commentaire sur les questions touchant les pensions ou les
négociations collectives, parce qu’il juge préférable de laisser les décisions
en ces matières aux parties elles-mêmes, au Conseil canadien des relations
industrielles et au Bureau du surintendant des institutions financières. Nous
prenons toutefois bonne note des recommandations présentées par certains témoins
au sujet de la création d’une caisse de garantie gouvernementale pour tous
les régimes de retraite soumis à la réglementation fédérale, du versement
de contributions ponctuelles spéciales aux caisses de retraite des employés
d’Air Canada, des retraités et des survivants, et de recours réglementaires
relatifs au financement de solvabilité.
Les
témoins qui ont comparu devant le Comité ont attribué les crises que traverse
périodiquement l’industrie canadienne du transport aérien à divers facteurs,
dont la déréglementation et l’incapacité du gouvernement fédéral à
mettre en place un cadre stratégique qui garantirait la viabilité de
l’industrie et le succès d’un transporteur aérien national. Ils ont également
souligné que la négligence dont le gouvernement a fait preuve à l’égard de
l’industrie a coïncidé avec d’autres mesures gouvernementales qui ont
aussi fait du tort à cette dernière.
Les
témoins ont proposé toute une gamme de solutions possibles pour venir en aide
à l’industrie canadienne du transport aérien en cette période de crise.
Bien qu’Air Canada semble se trouver dans une situation particulièrement
difficile, il est important de souligner que d’autres transporteurs canadiens
voient eux aussi leur prospérité diminuer. Les témoins ont mentionné en
particulier les mesures suivantes :
·
le versement
d’une subvention gouvernementale pour aider l’industrie du transport aérien,
et plus particulièrement Air Canada ;
·
la suspension
temporaire, la réduction ou la suppression des droits et redevances imposés
dans divers domaines, notamment les redevances de NavCanada et le droit pour la
sécurité des passagers du transport aérien, ainsi que le paiement de certains
frais, par exemple pour la sécurité des aéroports, grâce aux recettes
fiscales générales ;
·
la suspension
temporaire, la réduction ou la suppression des loyers pour les aéroports
canadiens;
·
la suspension
temporaire, la réduction ou la suppression de la taxe d’accise fédérale sur
le carburant d’aviation;
·
l’adoption
des modifications proposées dans le projet de loi C-26, Loi modifiant la Loi
sur les transports au Canada et la Loi sur la sécurité ferroviaire, édictant
la Loi sur VIA Rail Canada et modifiant d’autres lois en conséquence;
·
des garanties
du gouvernement fédéral au sujet des prestations de retraite normales des
employés d’Air Canada, des retraités et des survivants;
·
l’octroi de
fonds fédéraux pour des mesures d’incitation à la retraite anticipée et
d’autres programmes de départs volontaires afin d’aider Air Canada à réduire
ses effectifs;
·
la
renationalisation d’Air Canada;
·
la modification
de la Loi sur la concurrence;
·
l’imposition
de limites visant la propriété étrangère;
·
le cabotage réciproque;
·
les différences
entre les acheteurs canadiens et les acheteurs étrangers en ce qui a trait au
financement des appareils, en vertu des règles d’Exportation et développement
Canada sur l’achat d’avions;
·
l’octroi
d’une subvention gouvernementale visant à financer un programme similaire au
programme des services essentiels de transport aérien aux États-Unis;
·
la création
d’un fonds national pour les transporteurs régionaux;
·
l’octroi de
subventions au bilinguisme dans le cadre de la Loi sur les langues
officielles;
·
l’adoption de
politiques et de règlements « appropriés » pour l’industrie du
transport aérien;
·
l’adoption
d’un « système de comptabilité en fiducie » ou de lois
permettant la mise en place d’un régime de protection des voyageurs;
·
un nouveau modèle
d’entreprise pour l’industrie du transport aérien.
Le
Comité est d’avis qu’une subvention gouvernementale pour Air Canada (c’est-à-dire
pour un transporteur en particulier) ou pour l’ensemble de l’industrie du
transport aérien ne serait pas appropriée, non plus que des fonds permettant
de garantir les prestations de retraite ou encore d’offrir des incitations à
la retraite anticipée ou d’autres programmes de départs volontaires aux
employés de la compagnie. Nous continuons à croire que la mise en oeuvre de
certaines des recommandations que contenait notre rapport de décembre 1999
assurera la vitalité de l’industrie du transport aérien même en cas
d’imprévus comme les guerres, les attentats terroristes ou les
ralentissements économiques. Nous estimons cependant que le gouvernement fédéral
devrait intervenir dans un certain nombre de domaines.
Le
Comité est conscient du fait que le projet de loi C-28, Loi portant exécution
de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 18 février 2003 (Loi
d’exécution du budget de 2003) modifierait la Loi sur le droit pour la
sécurité des passagers du transport aérien de manière à faire passer ce
droit, pour le transport aérien intérieur, de 12 $ à 7 $ pour un
aller simple, et de 24 $ à 14 $ pour un aller-retour, pour les
billets achetés le ou après le 1er mars 2003. Nous croyons
cependant que la réduction proposée est insuffisante pour le transport intérieur
et qu’il faudrait également abaisser ce droit, à tout le moins, pour le
transport international. Nous appuyons en outre la recommandation que faisait le
Comité permanent des finances de la Chambre des communes en 2002 au sujet de
l’élaboration d’un mécanisme d’examen continu des méthodes de calcul et
du montant de ce droit afin de faire en sorte que les recettes perçues soient
tout juste suffisantes pour couvrir les coûts raisonnables liés à la sécurité
aérienne.
Cela
dit, le Comité a toujours une nette préférence pour la mesure qu’il
recommandait dans son rapport de décembre 2001 intitulé Créer une culture
de la sécurité dans les transports : Le transport aérien d’abord.
Comme nous l’avons déjà souligné, nous réclamions dans ce rapport la création
d’une Administration de la sécurité des transports, sous la direction d’un
secrétaire d’État à la sécurité des transports. Nous demeurons convaincus
de la nécessité de se préoccuper de la sécurité de tous les moyens de
transport, qui constitue à notre avis un bien public. Dans cette perspective,
nous estimons que les coûts associés à la sécurité des transports au Canada
devraient être assumés par le Trésor, plutôt que par les usagers grâce à
des mécanismes comme le droit pour la sécurité des passagers du transport aérien.
Pour cette raison, et pour faire suite aux recommandations contenues dans son
rapport de décembre 2001, le Comité recommande :
RECOMMANDATION
1 :
Que
le gouvernement fédéral liquide l’Administration canadienne de la sûreté
du transport aérien et qu’il la remplace par une administration responsable
de la sécurité de tous les moyens de transport ; que les coûts
d’exploitation de cet organisme, ainsi que les dépenses engagées pour
assurer la sécurité des transports, soient assumés par le Trésor et que cet
organisme présente chaque année au Parlement un rapport sur l’état de la sécurité
des transports au Canada.
RECOMMENDATION
2 :
Que
le gouvernement fédéral supprime le droit pour la sécurité des passagers du
transport aérien.
Le
Comité est d’avis que la sécurité des transports est une question d’intérêt
national d’une importance vitale, qui devrait bénéficier de fonds fédéraux.
Nous croyons qu’en finançant la sécurité des transports de cette façon,
plutôt qu’en imposant des droits aux usagers, il serait possible
d’augmenter le nombre de passagers des lignes aériennes et d’améliorer
ainsi les perspectives de revenus des transporteurs aériens canadiens.
Le
Comité estime en outre qu’il faut de toute urgence revoir la gamme des droits
et redevances imposés aux transporteurs aériens et aux passagers des lignes aériennes
– non seulement le droit pour la sécurité des passagers du transport aérien,
mais également les frais d’amélioration aéroportuaire, les redevances de
NavCanada, les redevances d’atterrissage, et ainsi de suite, en vue de les éliminer
ou de les suspendre temporairement dans la mesure du possible. La suppression
des droits et redevances imposés inutilement aux passagers pourrait les inciter
à voyager davantage par avion – et faire augmenter les revenus des
transporteurs aériens – et l’élimination des frais injustifiés payés par
les transporteurs améliorerait également la viabilité de ces derniers.
Le Comité juge que les aéroports doivent aussi faire leur part pour préserver la viabilité de l’industrie canadienne du transport aérien. À l’heure actuelle, les transporteurs aériens sont tenus de leur verser des redevances d’atterrissage. À leur tour, les aéroports doivent payer un loyer au gouvernement fédéral, qui devrait lui aussi jouer un rôle dans la résolution de la crise que traverse actuellement l’industrie du transport aérien. À cette fin, nous croyons qu’il serait approprié que les aéroports réduisent les redevances qu’ils imposent aux transporteurs fédéraux, en retour d’une baisse des loyers qu’ils doivent payer de leur côté. Le Comité recommande par conséquent :
RECOMMANDATION
3 :
Que
le gouvernement fédéral suspende le paiement de loyers par les aéroports pour
une période de deux ans et que les aéroports fassent profiter les
transporteurs aériens des économies ainsi réalisées.
Au-delà
de cette mesure, le Comité demande instamment aux aéroports qui perçoivent
actuellement des frais d’amélioration aéroportuaire de les geler pendant
deux ans. De plus, nous encourageons les aéroports qui ne perçoivent pas de
frais de ce genre pour le moment à s’en abstenir pendant la même période.
Le
Comité estime en outre que le gouvernement fédéral devrait accorder une aide
accrue à l’industrie du transport aérien en abaissant le taux de sa taxe
d’accise sur le carburant d’aviation. C’est pour cette raison qu’il
recommande :
RECOMMANDATION
4 :
Que
le gouvernement fédéral réduise de 50 p. 100, pendant deux ans, le
taux de sa taxe d’accise sur le carburant d’aviation.
Le
Comité suggère que les gouvernements provinciaux contribuent eux aussi à
aider l’industrie du transport aérien à traverser la crise actuelle en réduisant
de la même façon la taxe imposée au niveau provincial.
Enfin,
le Comité est d’avis que, bien que deux de ses recommandations prévoient une
période d’application de deux ans, les concessions demandées pourraient être
nécessaires pendant plus longtemps ou pourraient devoir être ajustées.
C’est pourquoi nous comptons revoir ces recommandations dans 18 mois pour déterminer
s’il y a lieu de recommander des prolongations ou des ajustements, et présenter
au Parlement un rapport sur nos conclusions.
CONCLUSION
Le
Comité juge que diverses mesures devraient être prises – par divers
intervenants – afin d’aider à revitaliser l’industrie canadienne du
transport aérien. Nous nous
inquiétons de la santé à long terme de cette industrie, et nous continuons à
croire qu’il faut y apporter des changements afin de lui permettre de demeurer
viable et que certains de ces changements nécessiteront une intervention fédérale.
Cette industrie est clairement en crise, et tous les intervenants auront un rôle
à jouer pour favoriser son redressement. Le Comité compte poursuivre son
examen de la viabilité de cette industrie et présenter dans un rapport ultérieur
au Parlement de l’information supplémentaire sur les programmes offerts par
l’entremise de Développement des ressources humaines Canada et sur les
redevances de NavCanada.