FEWO Rapport du Comité
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[…] une mère seule avec un enfant qui se situe dans la moyenne des familles qui vivent sous le seuil de pauvreté pour une grande ville aurait un revenu d’environ 16 467 $ en 2004. La plupart des parents auraient du mal, avec ce maigre budget, à concilier les dépenses de leur famille pour le loyer, la nourriture, les services de garde et les soins médicaux[71].
Le chapitre 4 fait état des coûts qu’assument les femmes et qui ont des incidences sur leur sécurité économique. Ces coûts sont liés aux nécessités de la vie quotidienne et au travail de mère et d’aidante.
Les coûts engagés par les femmes varient en fonction des types de services, de programmes et d'infrastructures existants ou accessibles à différents groupes. Ces coûts ont une plus grande incidence sur certaines femmes que d'autres, notamment les plus âgées, les immigrantes, les Autochtones, les handicapées, les femmes vivant en milieu rural et les mères monoparentales.
Les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes qui recherchent la sécurité économique entrent dans deux grandes catégories. Les témoins ont signalé que les femmes vulnérables avaient du mal à subvenir aux nécessités de la vie quotidienne, comme les aliments, un logement convenable, le transport, les services de santé et les médicaments. Les témoins ont également indiqué qu’il importe de maximiser les choix qui s’offrent aux femmes dans leur rôle de mère et dans leur rôle d’aidante envers les aînés.
Plusieurs témoins ont dit au Comité qu’il faut adopter des moyens souples et globaux afin de s’attaquer au volet coûts de la sécurité économique des femmes. Sue Calhoun, de la Fédération canadienne des clubs de femmes de carrières commerciales et professionnelles, a fait remarquer que la vie des femmes forme un tout et que le problème de leur sécurité économique « ne sera réglé que si vous adoptez une approche holistique et examinez tous les facteurs qui influent sur ce que les femmes actives peuvent faire aujourd’hui[72] ».
Lorraine Desjardins, de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, a recommandé au Comité d’examiner le volet coûts de la sécurité économique en l’abordant sous l’angle de l’investissement sociétal :
Il faut faire des choix de société et investir. Au lieu de voir les programmes sociaux comme des dépenses, il faudrait plutôt les voir comme des investissements. En éducation, par exemple, si on permet à une femme monoparentale d’aller chercher un diplôme, elle obtiendra un emploi qui lui rapportera un salaire décent et elle finira par payer de l’impôt[73].
4.1 NÉCESSITÉS DE LA VIE QUOTIDIENNE
Pouvoir subvenir aux besoins fondamentaux, voilà une préoccupation que les témoins ont exprimée à maintes reprises. Anuradha Bose, de l’Organisation nationale des femmes immigrantes et des femmes appartenant à une minorité visible au Canada, a informé le Comité qu’une fois arrivées au Canada les familles d’immigrants épuisent leurs économies pour faire face aux dépenses de la vie quotidienne. « Peu de temps après avoir débarqué, ces familles rejoignent les rangs des travailleurs à faible salaire, avec bien peu d’espoir d’en ressortir dans moins de dix ans[74]. » Colleen Purdon, du Rural Women Take Action on Poverty Committee, a fait ressortir le manque d’accès aux mesures de soutien permettant de répondre aux besoins fondamentaux.
[…] l’aide sociale, les pensions gouvernementales et les emplois au salaire minimum ne couvrent pas les besoins fondamentaux en alimentation, hébergement, chauffage, transport et soins de santé dans les collectivités rurales. Les femmes et les enfants peuvent se retrouver dans le dénuement ou dépendants de la famille ou de soutiens charitables pour couvrir leurs besoins de base[75].
Les témoins ont également signalé que le coût de la vie est plus élevé dans les régions éloignées et rurales que dans les centres urbains. Selon Pauktuutit Inuit Women of Canada, il peut être « de 40 % à 100 % plus élevé que dans le sud du Canada[76] ».
D’après les témoins, l’alimentation est une des nécessités de la vie dont le coût influe sur la sécurité économique des femmes. Ils ont signalé le coût exorbitant des produits alimentaires dans le Nord, entre autres le fait qu’« à Pond Inlet, au Nunavut, le jus d’orange coûtait 22 $ le litre et le cocktail de canneberge Ocean Spray se vendait 42 $[77] ». Jennifer Dickson, de Pauktuutit Inuit Women of Canada, a informé le Comité que « [l]es aliments de qualité coûtent parfois très cher. Les aliments-camelotes sont moins coûteux, parce qu’ils sont souvent plus légers et que leur expédition est moins onéreuse[78]. » Elle a également signalé que les coûts élevés des aliments « sont associés à une mauvaise alimentation, qui contribue elle-même aux maladies du cœur, au diabète et aux caries[79] ».
Non seulement les femmes qui vivent en région éloignée doivent payer cher pour leur nourriture, mais celles qui habitent des localités rurales ont du mal à subvenir à leurs besoins en alimentation.
Le problème grandissant de la sécurité économique dans le Canada rural a été évoqué dans un rapport de l’Association canadienne des banques alimentaires paru en 2003, qui soulignait l’ironie de la situation, à savoir qu’une quantité croissante de gens vivant dans les régions canadiennes productrices d’aliments, et même les producteurs d’aliments, devaient recourir aux banques alimentaires[80].
Plusieurs témoins ont parlé au Comité de la précarité du logement, à laquelle contribuent le loyer, le surpeuplement et l’absence de logement sûr et convenable[81]. Ils ont indiqué que la sécurité économique des femmes autochtones et inuites, des aînées et des femmes chefs de famille monoparentale s’améliorerait grandement si elles avaient accès à un logement satisfaisant à prix abordable.
Des témoins ont fait observer qu’au recensement de 2001, « près de 40 p. 100 des familles monoparentales dirigées par une femme se retrouvaient en situation précaire au chapitre du logement[82] ». Au Québec, les familles monoparentales consacrent « plus de 30 p. 100 de leur revenu à leur logement, surtout quand elles sont dirigées par des femmes[83] ». Robert Dobie, du Conseil consultatif national sur le troisième âge, a signalé qu’il fallait des logements abordables, car « [e]n 2001, les besoins essentiels en logement de près de 50 p. 100 de toutes les femmes âgées seules louant un logement n’étaient pas comblés[84] ».
Le Conseil national du bien-être social a mis en lumière le fait que des logements abordables sont nécessaires, signalant que les femmes âgées étaient les plus vulnérables à la précarité du revenu.
Si le coût du logement continue à augmenter aussi rapidement, en particulier dans nos grandes villes, cela va toucher les personnes âgées, en particulier les femmes âgées … Il est très important d’augmenter le nombre des logements abordables, car nous n’en avons pas suffisamment en ce moment[85].
Des témoins ont parlé des piètres conditions de logement des femmes inuites et autochtones. Beverly Jacobs, de l’Association des femmes autochtones du Canada, a souligné que les femmes avaient besoin d’une habitation « abordable et sûre, deux […] considérations prioritaires », surtout pour les femmes vivant dans les réserves[86]. Jennifer Dickson, de Pauktuutit Inuit Women of Canada, a informé le Comité que « 70 p. 100 des maisons dans le Nord du Québec, et environ 55 p. 100 de celles au Nunavut, étaient extrêmement surpeuplées ». Elle a aussi fait observer que « le quart environ de tous les Inuits occupent des logements qui nécessitent des réparations importantes[87] ».
Ruth Rose, professeure associée à l’Université du Québec à Montréal, a dit que, face à tous ces problèmes de logement, le gouvernement fédéral pourrait « faire preuve de leadership et assurer une aide financière directe dans le domaine du logement ».
Dans les pays scandinaves, au lieu d’avoir des programmes de bien-être ou d’aide sociale, on a des programmes de logement. Ainsi, les petits salariés ont droit au soutien de l’État et sont moins susceptibles d’avoir besoin de l’aide sociale[88].
Recommandation 10 :
Le Comité recommande que le gouvernement fédéral, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, élabore une stratégie nationale du logement et fasse en sorte qu’il y ait des logements abordables, accessibles et de taille et de qualité convenables pour les femmes.
Les témoins ont parlé du caractère abordable et de l’accessibilité des transports en commun. Les femmes des régions rurales et éloignées n’ont pas accès aux transports en commun et dépendent de moyens de transport personnels. Par contre, les femmes handicapées dépendent énormément des moyens de transport accessibles tant pour l’emploi que pour les nécessités de la vie.
Karen Fyfe, du Syndicat national des cultivateurs, a expliqué au Comité que les femmes des milieux ruraux étaient « à la merci » des « amis et [des] voisins » pour le transport. Cette situation est particulièrement difficile pour les femmes victimes de violence conjugale.
Si vous voulez échapper à une situation de violence, vous êtes obligée d’utiliser le téléphone de la manière la plus discrète possible pour demander que l’on vienne vous chercher pour vous amener à un centre d’hébergement pour femmes ou à l’hôpital[89].
Ces faits ont été confirmés par Colleen Purdon, du Rural Women Take Action on Poverty Committee, qui a signalé que certaines femmes « ne peuvent accéder aux services, aux soutiens ou à l’emploi. Il n’existe pas de transport public[90]. » Même si les femmes ont leur propre moyen de transport, il y a d’autres coûts à prendre en considération, comme l’essence, l’assurance et l’entretien du véhicule.
Dans le cas des femmes handicapées, « [u]n transport abordable est nécessaire, voire crucial, pour que les gens puissent aller travailler[91] ». Carmela Hutchinson, du Réseau d’action des femmes handicapées du Canada, a dit qu’il faudrait du financement dédié expressément pour le transport des personnes handicapées.
4.1.4 Coût des services médicaux
Différents témoins ont parlé au Comité des coûts des services médicaux pour les femmes. Ils ont dit qu’il faudrait « un renforcement » du système canadien de santé de façon à couvrir d’autres coûts, comme « les services optométriques et dentaires, les médicaments et les services de maintien à domicile[92] ». Carmela Hutchinson, du Réseau d’action des femmes handicapées du Canada, a informé le Comité que les personnes handicapées perdent l’accès à l’aide fournie pour les médicaments et le maintien à domicile parce que ces mesures de soutien sont liées au revenu[93].
Des témoins représentant les femmes âgées ont signalé que l’actuel système de santé ne donne pas suffisamment accès aux traitements préventifs dont les aînés ont besoin, comme la physiothérapie et la podiatrie[94], et ils ont fait valoir qu’un programme national d’assurance-médicaments pour les personnes âgées pourrait aider[95]. Alice West, de Women Elders in Action, a expliqué de façon saisissante que des femmes âgées sont forcées de faire un choix entre dépenser pour l’épicerie et dépenser pour leurs médicaments. Elle a ajouté : « Ce n’est pas une situation [qui] devrait se prolonger[96]. »
4.2 MAXIMISATION DES CHOIX DES FEMMES CONCERNANT LA GARDE D’ENFANTS ET LES SOINS AUX AÎNÉS
Le rôle de mère et d’aidante que les femmes assument influe sur leur participation à la vie active et sur leur sécurité économique.
Selon la recherche, même si elles sont obligées de réduire leurs heures de travail, les femmes salariées sont tout aussi susceptibles de devenir des aidants naturels que les autres femmes[97].
Comme l’a fait remarquer Deborah Tunis, du ministère du Développement social, « en 2005, le tiers des femmes de 25 à 44 ans qui ne sont pas sur le marché du travail ont cité des responsabilités familiales comme principal facteur de leur absence du marché du travail[98] ». Le Comité a également appris que la « participation réduite au marché du travail, les frais de garderie et d’autres dépenses reliées aux enfants peuvent concurrencer d’autres besoins financiers primordiaux, comme l’épargne pour la retraite[99] ». En outre, « [t]raditionnellement, ce sont les femmes qui se retrouvent à assumer le rôle d’aidant naturel auprès des aînés[100] ». Ce rôle de mère et d’aidante a aussi un effet sur les femmes qui vivent en milieu rural.
En raison des « conséquences économiques[101] » du travail de mère et d’aidante, il importe d’examiner la sécurité économique des femmes de façon à maximiser les choix qu’elles peuvent faire dans les services et les mesures de soutien visant la garde d’enfants et les soins aux aînés. Beverley Smith, chercheuse qui milite depuis longtemps pour l’égalité des rôles non rémunérés de parents et d’aidants chez les hommes et les femmes, et Monica Lysack, de l’Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance, ont souligné toutes les deux que les femmes devraient être en mesure de faire des choix et de se voir offrir des choix[102].
Un grand nombre des témoins ont mis en lumière la nécessité d’un système de garderies accessible et abordable. Selon eux, les services de garde « sont essentiels à la sécurité économique des femmes[103] ». Ils ont aussi indiqué que « les services de garde ne suffisent pas à eux seuls à préserver le maintien au travail ». Campagne 2000 a affirmé qu’il fallait d’autres mesures de soutien, en particulier pour les femmes chefs de famille monoparentale, par exemple « un milieu de travail soutenant, un logement abordable, des transports et des loisirs accessibles ainsi qu’un réseau soutenant de parents et d’amis[104] ».
Des témoins ont dit que « des services de garde souples et de qualité représentent un besoin crucial en milieu rural ».
La garde des enfants est un volet crucial du développement économique pour les générations actuelles et futures, et c’est une nécessité pour les femmes qui veulent accroître leur éducation ou toucher un salaire[105].
Les femmes des régions rurales ont signalé qu’il n’y avait pas assez de places en garderie pour répondre aux besoins des parents qui vivent en milieu rural.
Dans l’une des régions rurales les plus dynamiques sur le plan économique en Saskatchewan, on recense une seule garderie agréée et un seul centre de jour agréé, qui offrait des places à moins d’un enfant sur 50 âgés entre 0 et 12 ans. Donc, il y a un besoin crucial d’options en matière de garde d’enfants dans cette région rurale[106].
Des témoins ont fait observer que des fonds étaient nécessaires pour les établissements agréés et que les subventions et les bons pour les services de garde ne répondaient pas aux besoins des femmes vivant en milieu rural.
Le financement des services de garde au moyen de petites subventions et de bons n’engendrera pas des options de services de garde agréés dans le Canada rural, de sorte qu’il faut financer en priorité les programmes étant donné le besoin désespéré en nouvelles installations agréées qui offrent un service de qualité[107].
Plusieurs témoins ont dit au Comité que les subventions actuelles pour les services de garde étaient insuffisantes :
[…] les gens aimeraient avoir 100 $ dans leur poche mais, s’ils n’ont pas de place en garderie, s’ils n’ont pas d’installations, s’ils n’ont pas de place pour leurs enfants, alors, cela n’est d’aucune utilité[108].
Il est encore difficile d'obtenir des services de garde. Je ne crois pas que 100 $ par mois de plus règlent le problème. Il faudrait peut-être créer plus de places pour réduire les listes d'attente. Il faudrait une allocation plus généreuse[109].
[…] ce n’est pas avec un crédit d’impôt pour enfants ou l’équivalent […] qui représente 1 200 $ par enfant par famille que vous pouvez confier un enfant à une garderie qui coûte plus de 100 $ par mois. Faisons le calcul, une femme va travailler pour 12 $ de l’heure disons, mais elle doit envoyer son enfant à la garderie à 7 $ de l’heure. Il ne lui reste donc que 5 $, parce que les garderies ne sont plus abordables[110].
Sheila Konanur, d’AWIC Community and Social Services, a informé le Comité qu’« [u]ne stratégie nationale des garderies qui tient compte des besoins propres aux immigrantes est une nécessité ».
L’absence de stratégie et le nombre insuffisant des places dans les garderies à prix abordable frappent de plein fouet les familles à revenu faible ou moyen et nuisent à la participation féminine au marché du travail[111].
Des témoins ont dit qu’un système de garderies était nécessaire pour aider les femmes à concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Louise Nesterenko, comptable générale accréditée, a signalé que le gouvernement fédéral devrait envisager l’établissement d’un système de garderies parce que les femmes ont un rôle important à jouer dans l’économie canadienne :
Ce qui va arriver, c’est que nous les baby-boomers vieillissants, nous allons nous retirer du marché, et, aux environs de 2030, il ne restera plus que quatre femmes dans mon secteur. Donc, en tant que gouvernement, ce qui doit vous préoccuper pour l’instant, c’est le stress et la pression que subiront nos jeunes. Comment vont-ils soutenir notre économie? Nous devons nous pencher sur cette question le plus tôt possible, c’est-à-dire des garderies à prix abordable. Nous devons fournir des [places] ou en trouver[112].
Recommandation 11 :
Le Comité recommande que le gouvernement fédéral appuie les provinces et les territoires pour l’instauration ou le maintien de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui sont universels et de qualité, axés sur le développement, accessibles et abordables.
Plusieurs témoins ont décrit au Comité les responsabilités d’aidante qu’assument les femmes à l’égard des personnes âgées. Virginia Poter, du ministère des Ressources humaines et du Développement social, a dit qu’« [e]nviron un million d’aînés canadiens ont reçu des soins officiels et officieux pour leurs besoins physiques à long terme ».
Or, ce sont le plus souvent les femmes qui fournissent ces services à leurs parents âgés. Les défis posés aux aidants naturels sont plus aigus pour les femmes ayant peu ou pas de soutien familial[113].
Ces responsabilités d’aidante occasionnent d’autres coûts, liés au transport, aux médicaments, au matériel et aux objets d’entretien ménager.
[…] les meilleures estimations disent que de 40 à 50 p. 100 des femmes font de leur poche des dépenses qu’elles n’auraient pas faites si elles n’avaient pas assumé ces responsabilités de dispensatrices de soins. Elles dépensent surtout pour le transport, les médicaments d’ordonnance et en vente libre et les fournitures médicales et le matériel et les fournitures pour le ménage. Selon un sondage, près du quart de ces femmes dépensent 300 $ ou plus chaque mois pour ces articles ou services[114].
Colin Lindsay, de Statistique Canada, a dit que le fardeau de l’aide aux personnes âgées s’alourdira pour les femmes.
Comme l’ont mentionné au moins plusieurs autres intervenants, le soutien social des personnes âgées au Canada imposera un double fardeau aux femmes canadiennes. D’un côté, les femmes âgées constitueront la majorité des personnes qui auront besoin d’un tel soutien à l’avenir. D’un autre côté, si l’on se fie à l’histoire, il incombera principalement aux filles de fournir ce soutien[115].
Pour soutenir les femmes dans leur rôle d’aidante et pour maximiser les choix qui s’offrent à la fois aux aidantes et aux femmes âgées, on a suggéré d’élargir l’accès aux services communautaires pour que les femmes n’aient pas comme seule solution le placement en résidence.
Nous nous devons d’appuyer le choix des personnes qui ne veulent pas être institutionnalisées. Dans la plupart des cas, dans la situation dont vous avez parlé, ce choix n’existe pas. Il ne s’agit plus de dire « Vais-je me faire institutionnaliser ou vais-je rester chez moi? », mais « Vais-je me faire institutionnaliser ou vais-je rester chez moi sans rien? » On a l’impression qu’on a le choix entre l’autonomie et le séjour en institution. Ce que je veux dire, c’est qu’il existe un pont entre les deux, et ce pont est l’aide communautaire[116].
Le Comité a reçu différentes suggestions sur les améliorations que le gouvernement fédéral pourrait faire pour concilier le travail rémunéré et non rémunéré et reconnaître la valeur du travail non rémunéré. Janet Fast[117] a indiqué que certaines des mesures gouvernementales existantes pourraient être renforcées, précisant qu’il faudrait revoir le crédit d’impôt pour aidants naturels et les prestations de compassion pour les rendre plus complets et englobants et relever le niveau des prestations.
Recommandation 12 :
Le Comité recommande que Ressources humaines et Développement social Canada améliore les prestations de compassion du régime d’assurance-emploi en augmentant le nombre maximal de semaines applicables et en modifiant les critères d’admissibilité de façon à ce que les prestations soient davantage accessibles aux personnes qui s’occupent de membres de la famille ou d’amis malades ou âgés.
[71] Campagne 2000, Mémoire présenté au Comité permanent des Communes sur la condition féminine au sujet de la sécurité économique des femmes, 1er mai 2007, p. 3.
[72] Sue Calhoun, première vice-présidente, Fédération canadienne des clubs de femmes de carrières commerciales et professionnelles, Témoignages, 22 février 2007.
[73] Lorraine Desjardins, agente de recherche et de communication, Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, Témoignages, 22 mars 2007.
[74] Anuradha Bose, directrice exécutive et directrice de projet, Organisation nationale des femmes immigrantes et des femmes appartenant à une minorité visible au Canada, Témoignages, 29 mars 2007.
[75] Colleen Purdon, coordonnatrice, Rural Women Take Action on Poverty Committee, Témoignages, 10 mai 2007.
[76] Pauktuutit Inuit Women of Canada, Sécurité économique des Inuites, mémoire, 26 avril 2007, p. 6.
[77] Jennifer Dickson, directrice exécutive, Pauktuutit Inuit Women of Canada, Témoignages, 26 avril 2007.
[78] Ibid.
[79] Ibid.
[80] Diane Martz, à titre personnel, Témoignages, 10 mai 2007.
[81] La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) définit un logement acceptable comme un logement de qualité convenable, de taille adéquate et à prix abordable.
[82] Lorraine Desjardins, agente de recherche et de communication, Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, Témoignages, 22 mars 2007.
[83] Ibid.
[84] Robert Dobie, président intérimaire, Division du vieillissement et des aînés, Conseil consultatif national sur le troisième âge, Témoignages, 13 juin 2006.
[85] John Anderson, chercheur principal et conseiller en politiques, Conseil national du bien-être social, Témoignages, 13 juin 2006.
[86] Beverley Jacobs, présidente, Association des femmes autochtones du Canada, Témoignages, 20 février 2007.
[87] Jennifer Dickson, directrice exécutive, Pauktuutit Inuit Women of Canada, Témoignages, 26 avril 2007.
[88] Ruth Rose, professeure associée de sciences économiques, Université du Québec à Montréal, Témoignages, 20 mars 2007.
[89] Karen Fyfe, vice-présidente nationale des femmes, Syndicat national des cultivateurs, Témoignages, 29 mars 2007.
[90] Colleen Purdon, coordonnatrice, Rural Women Take Action on Poverty Committee, Témoignages, 10 mai 2007.
[91] Carmela Hutchison, présidente, Réseau d’action des femmes handicapées du Canada, Témoignages, 3 mai 2007.
[92] Ruth Rose, professeure associée de sciences économiques, Université du Québec à Montréal, Témoignages, 20 mars 2007.
[93] Carmela Hutchison, présidente, Réseau d’action des femmes handicapées du Canada, Témoignages, 3 mai 2007.
[94] Joanne Blake, membre, Women Elders in Action, Témoignages, 22 février 2007.
[95] Ibid.
[96] Alice West, présidente, Women Elders in Action, Témoignages, 22 février 2007.
[97] Deborah Tunis, sous-ministre adjointe intérimaire, Politique sociale, ministère du Développement social, Témoignages, 8 juin 2006.
[98] Ibid.
[99] Virginia Poter, directrice générale, Politiques sur la sécurité économique, ministère des Ressources humaines et du Développement social, Témoignages, 15 février 2007.
[100] Deborah Tunis, sous-ministre adjointe intérimaire, Politique sociale, ministère du Développement social, Témoignages, 8 juin 2006.
[101] Janet Fast, codirectrice, Programme de recherche sur le vieillissement, les politiques et les pratiques, Département d’écologie humaine, Université de l’Alberta, à titre personnel, Témoignages, 19 avril 2007.
[102] Beverley Smith, à titre personnel, Témoignages, 24 avril 2007, et Monica Lysack, directrice générale, Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance, Témoignages, 24 avril 2007.
[103] Monica Lysack, directrice générale, Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance, Témoignages, 24 avril 2007.
[104] Campagne 2000, Mémoire présenté au Comité permanent des Communes sur la condition féminine au sujet de la sécurité économique des femmes, 1er mai 2007, p. 6.
[105] Diane Martz, à titre personnel, Témoignages, 10 mai 2007.
[106] Ibid.
[107] Ibid.
[108] Colleen Purdon, coordonnatrice, Rural Women Take Action on Poverty Committee, Témoignages, 10 mai 2007.
[109] Sheila Konanur, conseillère en établissement, AWIC Community and Social Services, Témoignages, 19 avril 2007.
[110] Louise Nesterenko, comptable générale accréditée, Association des comptables généraux accrédités du Canada, Témoignages, 17 mai 2007.
[111] Sheila Konanur, conseillère en établissement, AWIC Community and Social Services, Témoignages, 19 avril 2007.
[112] Louise Nesterenko, comptable générale accréditée, Association des comptables généraux accrédités du Canada, Témoignages, 17 mai 2007.
[113] Virginia Poter, directrice générale, Politiques sur la sécurité économique, ministère des Ressources humaines et du Développement social, Témoignages, 15 février 2007.
[114] Janet Fast, codirectrice, Programme de recherche sur le vieillissement, les politiques et les pratiques, Département d’écologie humaine, Université de l’Alberta, à titre personnel, Témoignages, 19 avril 2007.
[115] Colin Lindsay, analyste principal, Division de la statistique sociale et autochtone, Statistique Canada, Témoignages, 15 février 2007.
[116] Mary McGowan, directrice générale, Neighbourhood Link/Senior Link, Témoignages, 22 mars 2007.
[117] Janet Fast, Université de l’Alberta, Témoignages, 19 avril 2007.