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INDU Rapport du Comité

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INTRODUCTION

En mai 2006, le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes (ci-après le Comité) a entrepris une série d'audiences sur la situation du secteur manufacturier canadien et sur les défis auxquels ce segment extrêmement important de l'économie canadienne est confronté. Le secteur manufacturier représente le secteur industriel le plus vaste au Canada; en effet, il assure à lui seul 17 % de l'ensemble de l'activité économique et fournit du travail à 2,1 millions de Canadiens. Au départ, l'étude portait avant tout sur quatre grands facteurs et sur leur incidence sur la compétitivité du secteur manufacturier : 1) la force du dollar canadien; 2) la hausse et la volatilité des coûts de l'énergie; 3) la mondialisation et 4) la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée. Mais le Comité s'est aussi penché sur d'autres questions qu'ont soulevées les témoins (comme l'effet de la réglementation).

En réaction à tous ces défis, beaucoup d'entreprises manufacturières ont restructuré leurs opérations, et, dès la fin 2002, l'emploi a reculé dans le secteur. Depuis, 208 900 emplois (soit 9,2 %) y ont été éliminés. En 2005, c'était le secteur de la fabrication qui était responsable du plus grand nombre de suppressions d'emploi. Son repli est moins attribuable à la fluctuation cyclique qu'à une évolution structurelle de l'économie, à un déclin de la part qu'occupe le secteur manufacturier dans l'emploi, la production et la valeur ajoutée, et, en parallèle, à la montée du secteur des services. Ces tendances sont manifestes dans tous les pays de l'OCDE, mais, au Canada, il faut aussi tenir compte, dans ces changements structurels, de l'importance accrue du secteur des ressources naturelles en termes relatifs.

Le présent rapport donne au gouvernement du Canada un aperçu des conséquences des facteurs énoncés ci-dessus sur le secteur manufacturier. Le rapport final est plus détaillé et plus à jour que le rapport provisoire, intitulé Les défis du secteur manufacturier canadien, mais, à l'instar de ce dernier, il met en lumière d'autres problématiques relevées dans ce secteur et souvent propres à une industrie. Le Comité ayant entendu des représentants de quinze grandes industries manufacturières, son rapport final présente un point de vue beaucoup plus global que ne le faisait son rapport provisoire sur les défis que le secteur doit relever.

Dans le présent rapport, le Comité analyse un grand nombre des recommandations proposées par les témoins (annexe D). Il présente divers enjeux et des options stratégiques, notamment celles qu'ont recommandées les témoins, sous quelques grandes rubriques : politique monétaire, fiscalité, énergie, main-d'œuvre, commerce, protection des droits de propriété intellectuelle, réglementation, infrastructure et recherche, développement et commercialisation. Cette structure assure une certaine cohérence et permettra au lecteur de comprendre comment des mesures gouvernementales particulières peuvent répondre aux défis qui touchent les diverses industries. En définitive, le Comité a retenu un certain nombre de mesures, notamment financières, qu'il recommande au gouvernement du Canada d'adopter afin d'aider le secteur manufacturier à s'adapter aux nouvelles réalités. Le Comité est convaincu que l'adoption de ces recommandations, dans le cadre d'une stratégie industrielle, aidera le secteur manufacturier à reprendre de la vigueur et à devenir plus résilient et concurrentiel, ce qui sera bénéfique pour tous les Canadiens. En outre, le Comité souhaite insister sur le fait que le gouvernement du Canada doit agir de toute urgence et se fixer pour objectif national de préserver la compétitivité de notre secteur manufacturier.