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Attendu que,
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la Chambre reconnaît
l’importante contribution et le sacrifice des Forces canadiennes et du
personnel civil canadien dans le cadre de la mission mandatée par l’ONU et
dirigée par l’OTAN déployée en Afghanistan à la demande du gouvernement afghan
démocratiquement élu;
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la Chambre estime que le
Canada doit demeurer engagé auprès de la population afghane après février
2009;
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la Chambre reconnaît qu’en
février 2002, le gouvernement a décidé de déployer 850 soldats à Kandahar
pour se joindre à la coalition internationale qui s’est rendue en Afghanistan
pour chasser les Talibans, suite aux attaques terroristes du 11 septembre
2001, et que ce déploiement a duré six mois, après quoi, les troupes se sont
fait remplacer en Afghanistan et sont revenues au pays;
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la Chambre reconnaît qu’en
février 2003, le gouvernement a pris la décision que le Canada enverrait 2
000 soldats et dirigerait la Force internationale d’assistance à la sécurité
de l’OTAN (FIAS) pour un an à Kaboul, à partir de l’été 2003, et qu’après cet
engagement d’une année, les troupes canadiennes seraient réduites à une unité
de reconnaissance de 750 soldats puisque la Turquie, notre alliée à l’OTAN,
prendrait la relève à Kaboul pour remplacer le Canada en tant que chef de
file de la mission de la FIAS;
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la Chambre reconnaît qu’en
août 2005, le Canada a assumé la responsabilité de l’Équipe provinciale de
reconstruction dans la province de Kandahar, ce qui correspond à environ 300
employés des Forces armées canadiennes;
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la Chambre reconnaît que le
gouvernement a pris la décision d’engager un groupe de combat d’environ 1 200
soldats à Kandahar pour une période d’un an, soit de février 2006 à février
2007;
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la Chambre reconnaît qu’en
janvier 2006, le gouvernement a participé à la conférence de Londres sur
l’Afghanistan, où il a signé le Pacte de l’Afghanistan, qui établit les
repères et le calendrier jusqu’à la fin de 2010 en ce qui a trait à
l’amélioration de la sécurité, de la gouvernance, et du développement social
et économique de l’Afghanistan;
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la Chambre reconnaît qu’en
mai 2006, le Parlement a appuyé la prolongation du déploiement, pour une
période de deux ans, par le gouvernement du Canada en Afghanistan d’un
personnel diplomatique, d'aide au développement, policier et militaire ainsi
que l’affectation de fonds et de matériel à ce déploiement;
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la Chambre accueille
favorablement le rapport du Panel indépendant sur le rôle futur du Canada en
Afghanistan, présidé par l’honorable John Manley, et reconnaît l’importante
contribution faite par ses membres;
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la Chambre reconnaît que les
trois volets d’une stratégie globale du gouvernement – défense, diplomatie et
développement – ont toujours été des lignes directrices de la participation
du Canada en Afghanistan et qu’ils doivent se renforcer l’un l’autre pour que
le gouvernement puisse les concilier de la manière la plus efficace possible;
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la Chambre reconnaît que le
but final de la politique canadienne est de laisser l’Afghanistan aux
Afghans, au sein d’un pays mieux gouverné, en paix et plus sécuritaire, et de
créer l’espace et les conditions voulues pour que les Afghans réussissent
eux-mêmes à trouver une solution politique au conflit;
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la Chambre reconnaît qu’afin
d’atteindre cet objectif, il est essentiel d’aider la population afghane à
faire en sorte que les responsables des quatre organes chargés de leur
sécurité (l’armée, la police, le système judiciaire et le système
correctionnel) soient bien formés, bien équipés et bien payés;
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par conséquent, il est de
l’avis de la Chambre, |
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que le Canada devrait
maintenir une présence militaire à Kandahar au-delà de février 2009, jusqu’à
juillet 2011, d’une manière pleinement conforme au mandat de l’ONU en
Afghanistan, et que cette mission militaire devrait comporter les points suivants
:
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a) former des forces de sécurité nationale
afghanes, afin que celles-ci puissent rapidement assumer une plus grande part
des efforts de maintien de la sécurité dans la province de Kandahar et dans
l’ensemble de l’Afghanistan;
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b) assurer la sécurité de la reconstruction
et des projets de développement à Kandahar;
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c) maintenir la responsabilité du Canada
envers l’Équipe provinciale de reconstruction à Kandahar;
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que, en vertu de ce mandat,
ce prolongement de la présence militaire du Canada en Afghanistan soit
approuvé par la Chambre à la condition expresse que :
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a) l’OTAN assure la rotation d’un
groupement tactique d’environ 1000 soldats à Kandahar, troupes qui devront
être opérationnelles au plus tard en février 2009;
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b) le gouvernement obtienne au plus tard en
février 2009 des hélicoptères de transport de moyen tonnage ainsi que des
véhicules aériens sans pilote (UAV) à haute performance, aux fins de
renseignement, de surveillance et de reconnaissance, afin de contribuer à la
sécurité et à l’efficacité du contingent canadien;
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c) le gouvernement du Canada informe l’OTAN
que notre pays mettra fin à sa présence à Kandahar dès juillet 2011, date à
laquelle le redéploiement des troupes des Forces canadiennes à l’extérieur de
Kandahar et leur remplacement par les forces afghanes débutera dès que
possible, pour se terminer dès décembre 2011;
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que le gouvernement du
Canada, conjointement avec nos alliés et le gouvernement de l’Afghanistan,
établissent des objectifs et un calendrier fermes pour la formation,
l’équipement et l’octroi d’un salaire à l’armée nationale afghane, la police
nationale afghane, les membres de son système judiciaire et les responsables
du système correctionnel;
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que la contribution du
Canada à la reconstruction et au développement de l’Afghanistan devrait être
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a) revitalisée et augmentée afin de mieux
concilier nos efforts militaires et nos efforts de développement en
Afghanistan;
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b) axée sur nos forces traditionnelles en
tant que nation, particulièrement par le biais de l’élaboration de systèmes
judiciaires et correctionnels sains et d’institutions politiques solides en
sol afghan, et d’une plus grande participation du Canada à la résolution du
problème chronique de la pénurie d’eau potable dans ce pays;
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c) axée sur la résolution du problème
désastreux de la narco-économie qui mine constamment les progrès réalisés en
Afghanistan, par la recherche de solutions qui n’affecteront pas la bonne
volonté de la population locale;
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d) soumise à un plus haut niveau de
transparence et d’examen, de sorte que la population canadienne puisse être
certaine que nos efforts de développement donnent des résultats en
Afghanistan;
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que le Canada devrait
adopter une position diplomatique plus forte et plus disciplinée concernant
l’Afghanistan et les acteurs locaux, notamment en appuyant la nomination d’un
envoyé spécial dans cette région, qui pourrait à la fois assurer une
meilleure cohérence de toutes les initiatives diplomatiques dans la région et
faire des pressions pour une meilleure coordination au sein de nos
partenaires de l’ONU dans la poursuite d’objectifs diplomatiques communs pour
cette région;
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que le gouvernement informe
plus franchement et plus fréquemment la population sur ce qui ce passe en
Afghanistan, qu’il lui présente plus de bilans sur le rôle du Canada, qu’il
mette plus d’accent sur les efforts diplomatiques et militaires et les
efforts de reconstruction, et que pour une plus grande clarté, le
gouvernement présente au Parlement des rapports trimestriels détaillés sur
les progrès de la mission en Afghanistan;
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qu’un comité parlementaire
spécial sur l’Afghanistan soit créé par la Chambre afin qu’il rencontre
régulièrement les ministres des Affaires étrangères, de la Coopération
internationale et de la Défense nationale, ainsi que des hauts
fonctionnaires, et que la Chambre autorise ce comité spécial à se rendre en
Afghanistan et dans les environs pour présenter fréquemment des
recommandations sur la gestion et les progrès de nos efforts en Afghanistan;
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que ce comité parlementaire
spécial étudie les lois et les procédures gouvernant les exceptions touchant
la sécurité opérationnelle et nationale en ce qui concerne la dissimulation
d’information au Parlement, aux tribunaux et à la population canadienne avec
ceux qui sont responsables de la mise en application de ces règles et
procédures, afin que les Canadiens obtiennent toute l’information sur la
gestion et les progrès de la mission;
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qu’en ce qui concerne le
transfert de prisonniers afghans aux autorités afghanes, le gouvernement
doive :
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a) s’engager à respecter les normes les
plus élevées de l’OTAN et de la communauté internationale en ce qui concerne
la protection des droits des détenus, ne procédant aux transferts que
lorsqu’il sera en mesure de croire qu’il le fera en respectant les
obligations internationales du Canada;
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b) établir une solution avec les alliés de
l’OTAN à la question des détenus, par le biais d’efforts diplomatiques issus
des valeurs canadiennes profondes que sont le respect des droits humains et
de la dignité pour tous;
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c) s’engager à mettre en œuvre une
politique de transparence accrue en ce qui concerne les mesures entourant la
capture et le transfert de prisonniers, qui inclura l’engagement de rapporter
au public les résultats de révisions ou inspections des prisons afghanes
menées par les représentants canadiens;
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que le gouvernement s’engage
à une meilleure coordination interministérielle, afin d’offrir une meilleure
cohérence et coordination dans toute la gestion gouvernementale nationale de
notre engagement en Afghanistan, notamment par la création d’un groupe de
travail permanent qui rendra directement des comptes au Premier ministre pour
diriger ces efforts; (Affaires émanant du gouvernement no 5)
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