FEWO Rapport du Comité
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ANNEXE B Le gouvernement a annoncé, dans le budget de 2008, que les Canadiens pourront dorénavant verser des cotisations allant jusqu’à 5 000 $ par année dans le nouveau compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Les droits de cotisation inutilisés pourront être reportés aux années suivantes. Les montants investis ne seront pas déductibles, mais les revenus de placements (intérêts, dividendes, gains en capital, etc.) gagnés dans un CELI seront libres d’impôt. Les sommes retirées ne seront pas imposables et pourront ultérieurement être versées de nouveau dans le compte. De plus, les particuliers pourront cotiser au CELI de leur conjoint et, au décès de celui-ci, l’actif détenu dans le CELI pourra être transféré au conjoint. Cette mesure vise à permettre aux Canadiens d’accumuler des revenus de placements libres d’impôt et de faire des retraits d’épargne avant leur retraite sans que cela n’influe sur leur revenu imposable. Ni les revenus de placements gagnés dans un CELI ni les montants qui en seront retirés n’auront une incidence sur l’admissibilité aux prestations et crédits fédéraux fondés sur le revenu. Le tableau 1 présente les dépenses fiscales fédérales estimatives[1] associées au compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pour les exercices 2008-2009 et 2009-2010. Tableau 1 — Dépenses fiscales fédérales estimatives associées au compte d’épargne libre d’impôt (CELI) au cours des exercices 2008-2009 et 2009-2010, en millions de dollars
Source : Le plan budgétaire de 2008. La capacité des particuliers de verser des cotisations dans un CELI dépend de leur revenu net d’impôt et de leurs dépenses de consommation. Les personnes ayant un faible revenu après impôt consacrent une grande partie, voire la totalité, de ce revenu aux dépenses de consommation. Ces personnes ont une propension à consommer élevée et une propension à épargner faible[2]. Plus le revenu net d’impôt est élevé, plus la propension à consommer baisse et plus la propension à épargner augmente. La figure 1 présente la distribution des personnes suivant la tranche de revenu net d’impôt et le sexe pour l’année 2005. Il fait ressortir la différence économique qui existe entre les sexes. Comme nous pouvons le constater, plus d’hommes que de femmes disposent d’un revenu net d’impôt de 10 000 $ ou plus. Figure 1 — Nombre de
personnes réparties selon le revenu après Source : Statistique Canada. Le diagramme ci‑dessus ne permet toutefois pas de comparer le revenu net d’impôt des personnes en fonction de leur état matrimonial. Cependant, le fait qu’un homme dispose d’un revenu après impôt plus élevé que celui de sa conjointe est sans conséquence dans les cas où le montant total de la contribution permise est versé dans un CELI (10 000 $ par année, soit 5 000 $ pour chaque conjoint) ou dans les cas où, même si le plafond n’est pas atteint, chaque conjoint verse la même somme dans un CELI. Le tableau 2 présente l’impact projeté de cette mesure sur les hommes et les femmes suivant les évaluations qu’en ont fait le ministère des Finances dans son ACS des nouvelles mesures budgétaires, Condition féminine Canada et Mme Kathleen Lahey, qui a comparu à plusieurs reprises devant le Comité. TABLEAU 2 — ACS DU COMPTE D’ÉPARGNE LIBRE D’IMPÔT (CELI)[3]
[1] On entend par dépense fiscale le manque à gagner subi par le fisc en raison d'exemptions, de déductions, de réductions de taux, de remboursements, d'exonérations, de crédits ou de reports particuliers qui réduisent l'impôt normalement payable. [2] La propension à consommer correspond à la proportion du revenu net d’impôt qui est consacrée aux dépenses de consommation. La propension à épargner correspond à la proportion du revenu net d’impôt qui est consacrée à l’épargne. Les propensions à consommer et à épargner doivent totaliser 100 % du revenu après impôt, étant donné que ce revenu ne peut être employé que de deux manières : consommation ou épargne. [3] L’information de ce tableau est tirée des documents suivants présentés au Comité permanent de la condition féminine : ministère des Finances du Canada, « Analyse sexospécifique du budget de 2008 », Condition féminine Canada, « Budget fédéral — mars 2008 »; Kathleen Lahey, « Analyse sexospécifique des comptes d’épargne libres d’impôt et du fractionnement du revenu au moyen de ces comptes », 8 avril 2008. |