PACP Rapport du Comité
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En vertu de l’alinéa 108(3)(g) du Règlement, le caucus du Nouveau Parti démocratique du Comité permanent des comptes publics a l’honneur de présenter
l’opinion complémentaire du NPD au 2e RAPPORT
- Le Nouveau Parti démocratique a
étudié le 2e Rapport du Comité permanent portant sur le chapitre 9
du rapport de novembre 2006 de la vérificatrice générale du Canada (L'administration
des régimes de retraite et d'assurances - Gendarmerie royale du Canada)
et appuie les conclusions et les recommandations du Rapport.
- Toutefois, le Nouveau Parti
démocratique croit que le Rapport du Comité est déficient à deux égards,
c’est-à-dire au sujet de la nécessité de créer une commission d’enquête
aux termes de la Loi sur les enquêtes publiques et des avantages
pour le Canada du droit de syndicalisation des agents de la GRC.
- Pour ce qui est d’une enquête
publique, le NPD croit fermement qu’il n’y a pas encore eu un compte rendu
détaillé de tous les aspects des questions administratives et juridiques
entourant cette affaire. Par exemple, à cause des contraintes imposées
par le temps, sa structure et d’autres ressources, le Comité a jugé qu’il
ne pouvait pas aller au fond des choses dans le cas notamment des
problèmes au sein du bureau d’accès à l’information de la GRC; du rôle des
divers entrepreneurs et consultants dans le camouflage; du rôle de
l’ancien commissaire de la GRC, ainsi de suite.
- De même, le mandat limité de
l’enquêteur spécial du gouvernement, M. Brown (qui a travaillé à huis
clos et sans consulter le public), l’a empêché de régler ces questions. La
GRC elle-même n’a pu enquêter sur ces questions parce qu’elle n’a pas eu
accès aux témoignages du Comité. Il y a aussi l’interruption d’autres
enquêtes policières – question qui nécessite en soi un examen plus
approfondi.
- Afin de régler ces questions et
d’aider à rétablir la foi des Canadiens envers la Gendarmerie royale du
Canada – un de nos symboles nationaux les plus chers et un service
policier imprégné d’histoire et de fierté professionnelle – une enquête
publique approfondie s’impose. C’est ce que demande la motion présentée
par le député néo-démocrate, David Christopherson (Hamilton—Centre), et que
le Comité permanent a adoptée à l’unanimité le 16 avril 2006 :« Que le Comité permanent
des comptes publics écrive au ministre de la Sécurité publique pour
demander que l’enquête sur les fonds du régime de retraite de la GRC
prenne la forme d’une commission d’enquête en bonne et due forme
conformément à la Loi sur les enquêtes publiques. Par
conséquent, le NPD fait la recommandation suivante :
Recommandation 1
Que le gouvernement du Canada nomme une commission d’enquête aux termes de la Loi sur les enquêtes publiques pour faire enquête et rapport sur tous les problèmes concernant l’administration des régimes de retraite et d’assurance de la GRC, y compris les questions entourant l’enquête à ce sujet et la tentative de camouflage de ces problèmes. - Quant au rôle qu’un syndicat
aurait joué dans cette affaire, il faut comprendre qu’il est actuellement
interdit aux agents de la GRC de participer à des négociations collectives
aux termes de la Loi sur les relations du travail dans la fonction
publique du Canada. Par conséquent, les agents de la GRC n’ont pas
droit à la même protection que les membres de syndicats, dont le droit à
la représentation aux audiences disciplinaires et à l’arbitrage juridique
des différends.
- En l’occurrence, les audiences
disciplinaires se sont déroulées à huis clos contre des délateurs dont les
allégations ont depuis été jugées justes et raisonnables.
- Cette absence de protection fait
en sorte que les agents se voient muselés par le poids d’une
administration déterminée à balayer ces allégations sous le tapis. S’ils
pouvaient se prévaloir des droits et de la protection dont jouissent les
fonctionnaires syndiqués, l’affaire aurait été ébruitée beaucoup plus tôt
et la population canadienne aurait économisé une somme d’argent
considérable. En outre, le problème du moral des agents de la GRC –
problème qui existe toujours – aurait pu être réglé il y a des années.
- Par conséquent, le NPD fait la
recommandation suivante :
Recommandation 2
Que la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique du Canada soit modifiée afin de conférer aux agents de la GRC le droit démocratique à la négociation collective, à la libre association et à la protection de l’affiliation syndicale, s’ils le désirent.
Respectueusement soumis par David Christopherson, député (Hamilton—Centre)
Le 7 décembre 2007